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Belgique - Page 342

  • Monseigneur Jousten a présenté sa démission

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    C'est en ligne sur différents sites, notamment celui de la RTBF :

    L'évêque de Liège Aloys Jousten présente sa démission

    L'évêque de Liège Aloys Jousten, qui a célébré ses 75 ans le 2 novembre dernier, a présenté sa démission au pape Benoît XVI, a-t-on appris mardi.

    Dans le rapport qu'il a rédigé à l'attention du nonce sur l'état de son diocèse, il fait état du profil souhaité de son successeur. Le nonce a transmis à Rome une liste de trois candidats.

    Mgr Aloys Jousten, originaire de Saint-Vith, est devenu le 91e évêque du diocèse de Liège en 2001. Réputé pour sa volonté et son engagement social, il a condamné les violences homophobes à la suite des agressions survenues à Liège en juillet dernier, ainsi que l'attentat, en décembre 2011, sur la place Saint-Lambert. Il s'est également prononcé contre l'expulsion des immigrés clandestins et a envoyé ses encouragements aux travailleurs licenciés d'ArcelorMittal. (Belga)

    Le site du diocèse retrace le parcours du 91ème évêque de Liège.

    Le suspense auquel nous avons consacré une note : la-succession-de-saint-lambert-a-liege-suspense ne devrait donc plus durer très longtemps.

  • Que faire ?

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    Dans le mensuel « La Nef » de ce mois de novembre 2011 (n° 242), Jacques de Guillebon évoque le divorce qui s’installe dans nos pays entre les concepts mêmes du mariage dans la société civile et dans le monde chrétien (extraits) :

    « Les évêques français ont largement manifesté une ferme opposition au projet du  gouvernement socialiste d’instituer le « mariage » homosexuel. Des idées ont été avancées appelant à dissocier mariage civil et mariage religieux. Explications.

    Nombreuses sont les voix, et au sein même du monde catholique, à s’élever contre un investissement public par l’Église du débat sur la nouvelle législation matrimoniale. Laïcité, disent-ils, par conviction ou par ruse. Cependant ils oublient que l’Église catholique est parfaitement à sa place en s‘appropriant la question du mariage, beaucoup plus à sa place même que n’importe où ailleurs pour tout ce qui ne concerne pas la foi. Pourquoi l’est-elle donc, et pourquoi doit-elle en conséquence intervenir telle une maîtresse inspirée ?

    D’un point de vue catholique, c’est assez évident : parce que du mariage naturel, que l’on retrouve sous des formes extrêmement variées à tous les antipodes, l'Eglise a au fil des siècles isolé selon la parole du Christ, elle-même annoncée par la Loi de l’Ancien Testament, une forme pure, un extrait essentiel, si l’on peut dire que dans son travail permanent de désenveloppement du dogme, elle a fini par proclamer sacrement. C’est ainsi qu’au cours des siècles elle est devenue l’auteur inspiré du mariage monogamique, indissoluble, librement consenti par deux personnes d’égale dignité.
    On a oublié que cette forme particulièrement rare, voire totalement originale, qui s’est imposée comme l’archétype universel au cours du temps, comme l’archétype « romantique » même n’aurait jamais été si la sagesse chrétienne n’était passée par là. Ainsi, le mariage républicain comme on le sait n’est dans ses fondements qu’un décalque de ce mariage catholique – si l’on abstrait la question du divorce qui est proclamée dès l’origine de la République en 1791 comme un mauvais présage.

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  • Louvain-la-Neuve, 13 novembre : le témoignage de Romani Badir "Sur les pas de Soeur Emmanuelle"

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    Solidarité Avec les Zabbalines
    (Chiffonniers du Caire)
               
    Mardi 13 novembre à 20h00
     
    Sur les pas de Sœur Emmanuelle
    « Etre copte et chiffonnier au Caire en 2012 »
     
    Témoignage de Romani Badir
     
    Chez les Dominicains de Louvain-La-Neuve
    Sous le pub « The Blackfriars »
    Rue Magritte, 7
    1348 Louvain-La-Neuve
    PAF : 5 euros
     
    Romani Badir a été élevé par Sœur Emmanuelle et fut son bras droit pendant toute la durée de son combat pour défendre la cause des chiffonniers du Caire. Aujourd’hui il est patron d’une petite entreprise de recyclage de plastic et membre du Conseil d'administration de l'Association of Garbage Collectors. Mais il est aussi très impliqué dans la vie sociale de sa communauté
     
    En 1987, il accompagnait à Louvain La Neuve sa mère spirituelle à l’occasion de la remise de son diplôme de docteur Honoris Causa. 25 ans plus tard, il revient pour nous raconter son parcours.

  • Belgique : une pétition contre le parti "Islam"

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    La pétition, initiée par Nonali, que l'on découvrira ci-dessous circule sur la toile et a déjà récolté près de 30.000 signatures :

    STOP PARTI ISLAM - URL Courte : https://12068.lapetition.be/

    Messieurs NOS dirigeants politiques,

    Nous, citoyens d’une Belgique Démocratique, citoyens libres et voulant le rester, signataires de cette pétition, exigeons l’annulation de l’élection des 2 candidats de la liste « ISLAM » lors des récentes élections communales : Lhoucine Aït Jeddig à Molenbeek et Redouane Ahrouch à Anderlecht.

    La raison de notre exigence est la suivante : ce parti ou ses représentants ont, soit par leur programme électoral ou par leurs déclarations télédiffusées, clairement exprimé leur intention de transformer notre Belgique en un état islamique, reconnaissant leur Coran comme la seule loi valable à leurs yeux. Ces faits sont incompatibles avec la fonction qu’ils veulent exercer au sein de l’assemblée communale démocratique et est en totale opposition avec le serment d’allégeance qu’il seront tenus de prêter à leur mise en place aux conseils communaux le 3 décembre prochain.

    Notre demande s’appuie aussi sur l’article 17 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme qui stipule que nul ne peut utiliser les droits garantis par cette convention dans le but de rechercher l’abolition ou la limitation de ces mêmes droits. Cette Convention Européenne, dont la Belgique est signataire prévaut sur nos lois nationales. D’autre part, la Cour Européenne des Droits de l’Homme, dans son Arrêt du 13 février 2003 affirme l’incompatibilité de la charia avec la démocratie.

    C’est pourquoi, nous, citoyens soucieux de l’avenir de nos enfants et petits-enfants et inquiets de voir la charia s’installer dans notre pays, exigeons que vous fassiez votre Devoir.

    Nous avons appris dans nos cours d’histoire que la Belgique était une démocratie constitutionnelle et que cette Constitution, vous en étiez vous, nos dirigeants politiques, les garants. 

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  • Un chercheur de la KUL licencié en raison de ses convictions religieuses

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    Nous vous livrons cette information que des correspondants nous ont transmise tout en attendant que des compléments d'information viennent nous éclairer sur le fond du problème.

    L'Institut de recherche pour le travail et la société (Hiva), et la KUL, prient un chercheur, Fernando Pauwels, de prendre la porte parce qu'il est chrétien. (De Morgen).

    Fernando Pauwels explique sur un site comment, en 2003, il a rencontré Jésus et comment il veut faire d'autres disciples de Jésus. "Je comprends parfaitement que certaines personnes trouvent ma conviction personnelle bizarre", explique Pauwels qui souligne avoir déjà travaillé à l'Institut Hiva durant huit ans avant de devenir chrétien, mais il insiste sur la distinction qu'il a toujours faite sienne entre ses convictions religieuses et ses recherches scientifiques. Et pourtant, le 4 octobre, on lui a signifié son congé. Son contrat - qui court jusqu'au 31 janvier 2013 - n'est plus prolongé. "Les opinions tranchées et religieuses extrêmes professées sur son site internet mettent sa crédibilité scientifique en jeu", a déclaré le recteur Mark Waer, qui n'apporte aucune preuve que la foi de Pauwels ait influencé son approche scientifique dans son travail pour l'université. Il semble étrange que ce soit justement la KU Leuven, dont le caractère catholique subsiste, qui procède au renvoi d'un employé parce qu'il est, de l'avis de ses supérieurs, trop préoccupé par sa foi ? «La foi catholique moderne n'est pas contraire à la réalité scientifique», explique Waer. «Que nos employés sont croyants ou non est en effet sans aucune importance. Mais quiconque travaille à la KU Leuven ne doit pas compromettre la réputation de l'institution." Selon Roger Blanpain, professeur émérite du travail, le droit constitutionnel relatif à la liberté d'expression et à la liberté de religion s'applique à l'université "Tout dépend de la situation concrète. Peut-être que dans le cas de l'employé en question, que ce soit en raison de ce qui s'est dit ou de ce qui s'est fait, la collaboration avec son employeur est finalement devenue impossible. Le tribunal du travail devra décider si le licenciement est justifié par une raison de cette nature." Pauwels déjà déposé une plainte auprès du Centre pour l'Egalité des Chances et pour la Lutte contre le Racisme et veut que l'Université soit amenée à répondre de son comportement discriminatoire. «Je n'avais jamais pensé que ce serait possible dans une université catholique. Je travaille depuis onze ans pour Hiva; j'ai toujours été évalué positivement. Ma dernière recherche sur la migration des Roms vers la Flandre, a été extrêmement bien reçue. (...). Bien que mon contrat coure encore jusqu'au 31 Janvier, je ne dois plus me rendre dans les bureaux de la Hiva, ni communiquer au nom de cet Institut. Il n'y a pas de dialogue à ce sujet. Personne ne m'a demandé ce que je crois. Si cela était arrivé au Pakistan, je pourrais encore comprendre. Mais ici en Belgique? J'ai beaucoup de mal."  (synthèse et traduction par les soins de belgicatho)

  • Il n’y aura jamais de femmes prêtres

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    La « Libre » fait appel, encore une fois, à un «  expert » de son groupe de pression ecclésial favori, sur un sujet inutilement rebattu : 

    "Philippe DE BRIEY, Licencié en Philosophie et en Théologie Conseil interdiocésain des laïcs, nous donne son avis sur le sujet.

    Dans une Eglise catholique en crise profonde, on aurait pu espérer que, devant l’assemblée synodale mondiale, le primat de Belgique propose un remède, une réforme prioritaire. Eh bien non ! Le seul point concret de son discours a été que l’Eglise ne pourra jamais ordonner des femmes au sacerdoce affirmant d’abord qu’il ne s’agit pas d’un choix machiste de Jésus en choisissant douze apôtres masculins, il a déclaré textuellement ceci : "Si l’Eglise n’ordonne pas de femmes prêtres, ce n’est pas parce qu’elles seraient moins capables ou moins dignes ! Au contraire ! C’est uniquement parce que le prêtre n’est pas seulement un ministre du culte, mais un représentant du Christ Epoux venu épouser l’humanité [ ]

    Si Jésus choisit douze hommes pour être ses premiers apôtres, c’est uniquement parce qu’ils devront le représenter, le rendre présent, à l’Eglise-Epouse, non seulement comme sa Tête, mais aussi comme son Epoux." Il a beau ajouter que "sans les femmes, l’Eglise peut fermer boutique" et "sans la reconnaissance du rôle des femmes dans l’Eglise, il n’y aura pas de nouvelle évangélisation qui tienne la route", ce rôle ne pourra donc jamais être celui de représenter le Christ, de le rendre présent devant les fidèles : c’est une impossibilité ontologique. A chacun de juger d’une telle argumentation théologique. Disons simplement que tous les historiens et exégètes sont d’accord pour dire qu’il était totalement impensable dans la société juive de l’époque, que des femmes fassent partie des douze apôtres. Jésus ne pouvait donc pas faire autrement, ni la société, ni les apôtres n’auraient pu l’admettre.

    Notre primat de Belgique a-t-il consulté ses collègues de l’épiscopat pour leur demander quel message apporter à ce Synode romain important ? Est-ce message-là qui leur a semblé prioritaire à porter dans le monde d’aujourd’hui ? A-t-il consulté le Conseil interdiocésain des laïcs sur ce que pourrait être une réforme urgente dans une Eglise qui est justement en grave perte de crédibilité à cause notamment de l’exclusion du genre féminin du sacerdoce ? S’il avait dit : "Les esprits ne sont pas encore mûrs pour cela" ou "Il faut d’abord réformer le ministère sacerdotal", on pourrait comprendre. Mais non : l’argument invoqué est qu’il y aurait une incompatibilité ontologique, donc éternelle, entre la femme et les fonctions sacerdotales. Ordonner des femmes serait donc une grave hérésie (aux protestants salut ) "

    Ici: Il n’y aura jamais de femmes prêtres

    N’en déplaise à M. De Briey, cette  controverse, inlassablement entretenue dans l'opinion par les esprits « postconciliaires » avancés, a  -en effet-  été définitivement tranchée par le Motu proprio "Ad tuendam fidem" []signé par le pape Jean-Paul II, le 18 mai 1998,

    Ce document est très important car il précise que certaines vérités sont acquises une fois pour toutes. Elles sont :

    - ou bien du domaine de la Foi, et sont alors "de fide credenda", elles doivent être crues "de Foi" 

    - ou bien simplement connexes à la Foi, mais lui sont liées nécessairement, par une nécessité logique : elles sont alors "de fide tenenda", elles doivent être "tenues" pour vraies ("second alinéa", canon 750, § 2), elles sont définitivement tranchées, elles relèvent même de l'infaillibilité.

    Une  note du Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi accompagnant le «  motu proprio » énumère au n° 11 un certain nombre de ces vérités « de fide tenenda ». Au rang de celles-ci se trouve la doctrine sur l'invalidité des ordinations de femmes, exposée dans la lettre apostolique  « Ordinatio Sacerdotalis », signée par Jean-Paul II le 22 mai 1994.

    Cette lettre se concluait ainsi : « Declaramus Ecclesiam facultatem nullatenus habere ordinationem sacerdotalem mulieribus conferendi, hancque sententiam ab omnibus Ecclesiae fidelibus esse definitive tenendam ». C’est-à-dire : l'Église estime ne pas avoir autorité pour conférer le sacerdoce aux femmes; cela doit être considéré ainsi définitivement par tous les fidèles.

    Précisons, pour le théologien, qu’un rejet de ces enseignements est sanctionné par une "juste peine" inscrite dans le code de droit canonique latin (canon 1371 modifié).

    Une instruction de la Congrégation pour la doctrine de la foi intitulée « De delictis gravioribus (Sur des crimes les plus graves) », datée du 15 juillet 2010 prévoit en outre une excommunication aussi bien pour la femme qui tente de recevoir un ordre sacré que pour l'évêque qui tente de lui conférer un ordre sacré, avec en plus pour ce dernier une possible déposition.

    Roma locuta, causa finita.

  • Un déclic au Palais Royal?

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    « Question(s) Royale(s) », le brûlot lancé par le journaliste Frédéric Deborsu et l’éditeur « La Renaissance du livre » continue à agiter le landerneau. De Christian Laporte, aujourd’hui sur le site de « La Libre » :

    « Le fait que le Palais ait saisi le Conseil de déontologie journalistique à propos de "Questions royales" ne signifie pas comme on a déjà lu ou entendu ci et là qu’il va attaquer Frédéric Deborsu, qu’il s’ensuivra une plainte en bonne et due forme devant cette instance voire ensuite en justice avec un procès à la clé. Rien de tel pour le moment dans les intentions du Cabinet du Roi même si ce dernier a de bonnes raisons de réagir aux attaques contre la famille royale. On est néanmoins frappé par la suite de démarches palatiales par rapport à des écrits qui ne font que recycler de vieilles rumeurs qui n’ont à ce jour débouché sur la moindre confirmation Habituellement, le Palais disait ne pas commenter des écrits relatifs à la vie privée de ses membres ou, dans des cas plus rares, ajoutait qu’il ne réagissait pas à des ragots et des rumeurs. Dans l’affaire Deborsu, c’est déjà la troisième réaction en dix jours : il y a eu le communiqué parlant de faits "injurieux et erronés" puis la réaction du prince Philippe et voici la demande d’information auprès du CDJ. A événement exceptionnel, réaction hors du commun mais si c’était le déclic d’un changement de politique dans la communication du Palais ? Jusqu’ici, celui-ci a trop souvent dû recourir à la communication de crise et parfois maladroitement comme lors de l’"apparition" de Delphine Boël. En réagissant de manière plus directe et pro-active à certaines attaques, l’on désamorce aussi les bombes. »

    Un délit de presse relève de la Cour d’Assises et donc d’un jury populaire. A priori, on voit mal le Palais s’engager dans une telle voie risquée avec l’étalage public et sans doute polémique qu’il entraînerait inévitablement. Par contre, inviter le Conseil de déontologie journalistique à faire son devoir paraît à la fois prudent et approprié.

    Ici : un déclic au Palais?

  • Louvain-la-Neuve, 14 novembre : Les sites archéologiques chrétiens de la région d'Antioche

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  • 2 novembre : "Ma terre" consacré aux "Ors et trésors de la musique" dans notre patrimoine

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    cliquer sur l'image pour accéder au descriptif de l'émission

  • La Divine Tragédie, un conte philosophique de Monseigneur Léonard

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    livre-La-Divine-Tragedie-9782873565367.jpgPrésentation de l'éditeur (Fidélité) :

    Dans ce conte philosophique, Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, nous expose la quête de Théophile, un jeune étudiant en droit qui se pose de nombreuses questions sur les réalités du monde dans lequel il vit.

    La lecture des huit sermons prêchés par John Henry Newman à Dublin sera pour lui l’occasion de redécouvrir la foi chrétienne, qui l’aidera à répondre à ses interrogations. Avec avidité, il parcourra les textes sacrés ainsi que les écrits des philosophes et des grandes figures de l’Église, tels Soloviev ou Maxime le Confesseur, puis notera ses pensées et réflexions dans un journal.

    Avec Théophile, le lecteur interrogera les rapports entre science et religion, revisitera les fondements de la foi chrétienne, réfléchira au dialogue interreligieux et à l’œcuménisme et confrontera toutes ces réalités aux questions d’actualité.

    128 pages; 11,95 €

  • Une Lettre ouverte à Frédéric Deborsu

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    Source : http://www.psy.be/psycho/maletre/lettre-ouverte-frederic-deborsu-renaissance-livre.htm

    Lettre ouverte à Frédéric Deborsu et à « la Renaissance du livre » www.psy.be publie, in extenso, la lettre ouverte du Professeur Jean-Yves Hayez et de la psychologue Françoise Leurquin. Nous soutenons pleinement leur analyse. (Belgicatho également)

    Ce 26/10/2012

    Lettre ouverte à Frédéric Deborsu et à « la Renaissance du livre »

    Monsieur Deborsu,
    Madame, Monsieur le directeur d'édition
    Mesdames, Messieurs,

    Nous ne débattrons pas avec vous à propos de l'authenticité ou non des propos que vous tenez sur Ia famille royale et que « la Renaissance du livre » a pris la responsabilité d'éditer. D'autres le feront mieux que nous peut-être dans le cadre de procès à venir.

    Nous ne débattrons pas non plus sur les limites du droit à la vie privée et sur la frontière vie privée/vie publique. D'autres, ici encore, sont plus qualifiés que nous pour le faire.

    Nous pouvons même imaginer l'hypothèse - non vérifiée - que ce que vous avancez est largement vrai et qu'il n'est pas illégal de l'exprimer.

    En revanche et surtout alors, nous voulons vous interpeller sur certains points, en vous exprimant à leur propos notre désaccord total et même, le sentiment de scandale et la colère que vous avez provoqués chez nous.

    Il Y a d'abord l'éthique que vous faites des heurs et malheurs de la vie sentimentale et sexuelle de la famille royale. Nous aurions éprouvé les mêmes sentiments s'il s'était s'agit de n'importe quelle famille. Nous avions l'impression que, en Europe, c'était seulement les tabloïdes anglais du dimanche qui invitaient leurs lecteurs à prendre un bain de boue, avec la seule motivation d'en tirer un maximum d'argent. A nos yeux, si le droit d'information d'un journaliste est essentiel et qu'il ne supporte aucune censure idéologique, celui qui informe gagne cependant à être retenu de l'intérieur par des valeurs comme la délicatesse, le souci de ne pas détruire gratuitement, pour le plaisir, celui de ne pas salir inutilement, tant son lecteur que les personnes dont il parle. Informer doit apprendre des choses neuves, nous faire réfléchir et nous aider à être plus humains. Ce ne sont vraiment pas les qualités que l'on trouve dans votre texte qui a l'air de viser davantage la stimulation du voyeurisme du lecteur que son enrichissement.

    Lors d'un récent café serré Thomas Gunzig, avait tourné ce livre et ses fuites en ridicule, le scoop étant finalement que la famille royale était comme les autres familles ... si ce n'est qu'elle peut plus difficilement se défendre.

    Vient alors le second scandale: l'énorme coup de poing au ventre que vous infligez aux quatre enfants de Philippe et Mathilde. En pâture pour l'opinion publique, vous lancez qu'ils ont été conçus par fécondation artificielle - soit, ils ne sont pas les seuls à notre époque où la fécondité spontanée moyenne est en baisse ! - mais surtout, qu'ils l'ont été parce qu'il n'y avait pas d'amour entre leurs parents. Quelle affirmation invérifiable et horrible ! La diffusion de rumeurs étant ce qu'elle est, on la leur lancera à la figure, ou ils en pendront conscience tout seuls avant la fin de leur adolescence. Et ensuite, au moins un doute grave viendra empoisonner le reste de leur vie, poison dont vous serez largement responsable.

    En communauté française de Belgique, l'Etat exige de grandes précautions pour préserver l'anonymat des mineurs d'âge dans les médias, et il y réussit assez bien. Ici, le bulldozer de votre méchanceté gratuite est passé sans états d'âme sur la question de la souffrance à venir de ces enfants, qui jaillira de l'une ou l'autre cour de récréation avant qu'il ne soit longtemps. Vous rétorquerez peutêtre qu'il existe bien d'autres fuites, et que les parties tristes ou gênantes de l'intimité des enfants sont souvent exposées ici et là. Oui, mais ce que d'autres font ne justifie en rien que vous l'ayez fait.

    C'est au contraire, une invitation à nous tous pour respecter mieux, encore et encore, tous les enfants de notre communauté, par exemple en faisant attention de ne pas blesser inutilement leurs sentiments profonds.

    Et pour conclure, nous livrons tout autre chose à votre réflexion. Vous avez désiré intituler votre livre "Question (s) royale (s)" et nous ne pensons pas que ce soit anodin. En 1950, lors de la première question royale une partie du pays avait voulu se débarrasser de Léopold III, à cause de sa supposée traîtrise au pays. Et dans votre livre, vous passez beaucoup de temps à insinuer que notre famille royale actuelle est traître, elle aussi: traître à l'amour, aux convenances sociales, à la dignité que l'on attend d'elle ... Etes vous sûr que, au delà de vos descriptions sulfureuses, vous ou vos conseillers ou commanditaires n'aimeriez pas enclencher une seconde question royale?

    Pr. Jean-Yves Hayez, psychiatre
    infanto-juvénile, professeur émérite à l'UCL

    Mme Françoise Leurquin,
    psychologue, médiatrice agréée

  • Question(s) Royale(s): Le Palais a saisi le Conseil de déontologie journalistique

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    Nous avons déjà évoqué cette affaire ici  RTBF : Deborsu au placard et là :  Cela pue le pourri dans le Royaume de Belgique.  Selon l’agence Belga relayée par « La Libre », c’est aujourd’hui le Palais du Roi lui-même qui prend une initiative pour ne pas en rester là :

    « Le Palais a saisi le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) sur d'éventuels manquements déontologiques de Fréderic Deborsu, l'auteur du livre "Questions royales", a indiqué mercredi le Palais dans un communiqué. "Le Palais a chargé Maître Alain Berenboom d'introduire cette demande, ce qui a déjà été fait", peut-on lire dans le communiqué.

    Par ailleurs, le comte Thomas de Marchant et d'Ansembourg, cité dans le livre "Questions royales" comme ayant eu une relation intense, hors normes, avec le prince Philippe - sous-entendu homosexuelle -, envisage également de saisir le Conseil de déontologie journalistique (CDJ), a-t-il indiqué au Soir Magazine.

    Ce psychothérapeute renommé, qui a déjà nié être homosexuel, dit penser à sa femme et à ses enfants, qui pourraient être victimes de moqueries dans la cour de récréation. "Je tiens surtout à réagir pour dénoncer un processus, une méthode de travail qui fait du mal", confie-t-il.

    "Je suis effaré d'apprendre que, dans son enquête, l'auteur s'est contenté de deux à quatre témoignages concordants pour estimer que telle ou telle info était vraie!", s'exclame-t-il.

    Si l'intéressé n'a "pas encore pris d'attitude sur les suites à donner à cette affaire sur le plan judiciaire", il compte en tout cas saisir le CDJ et "publier un droit de réponse dans la presse".

    Regrettant que de telles fausses informations aient ainsi été publiées, Thomas d'Ansembourg "voudrait surtout que M. Deborsu reconnaisse publiquement qu'il s'est trompé et qu'il verse un franc symbolique à l'une ou l'autre cause humanitaire".

    "J'aimerais que les personnes qui détiennent un pouvoir d'information, d'influence, ou de décision se mettent au service de ce qui rassemble les humains plutôt que ce qui les divise", conclut-il.

    Ici:Question(s) Royale(s): Le Palais royal a saisi le Conseil de déontologie journalistique

    Pensons aussi aux quatre petits enfants de Philippe et Mathilde lorsqu’ils prendront conscience, plus tard, de ces rumeurs gratuites et inutiles. Dans cette affaire la moralité professionnelle a aussi son mot à dire…