Âgé de 88 ans, le Belge Joseph Comblin, un des porte-parole de la "théologie de la libération" vient de mourir. La théologie de la libération a été très à la mode dans les cercles "progressistes" du XXème siècle finissant. Elle apparaissait aux yeux de certains comme la seule théologie appropriée au combat en faveur des pauvres, contre les injustices sévissant particulièrement en Amérique Latine.
Cette théologie, jugée suspecte de sympathie à l'égard du marxisme et de la lutte révolutionnaire, a suscité plusieurs mises en garde de Rome qui y voyait une dérive à l'égard de l'enseignement de l'Eglise, notamment de la doctrine sociale de l'Eglise.
Sûrement portés par un désir de justice sociale et écoeurés par les abus criants des réalités sociales latino-américaines, ces théologiens se sont laissés aller à des outrances qui ont entraîné certains d'entre eux à s'éloigner de l'Eglise.
Aujourd'hui, cette théologie semble un peu "dépassée", mais cela ne veut pas dire que l'Eglise soit indifférente à l'égard de ces situations d'injustice. Ainsi, Benoît XVI a affirmé avec force l'engagement de l'Eglise en faveur de la justice sociale et l'urgence de la mobilisation des croyants pour changer les structures créatrices d'injustice. C'était notamment le 13 mai 2007, lors de l’ouverture de la V Conférence du CELAM, à Aparecida. Il a mis au centre de son message le problème de l’inégalité sociale et le défi du développement intégral : ./...
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