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Débats - Page 407

  • L’Église n’est pas une caserne et l’obéissance n’y est pas celle qui prévaut dans une armée

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    De Christophe Geffroy sur le site de la revue La Nef :

    De l’attitude envers le Magistère

    Si le pape François conserve une forte popularité dans les médias et l’opinion publique, il faut reconnaître qu’il fait moins l’unanimité au sein même de l’Église. Au point que Mgr Fisichella, président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, est intervenu cet été pour reprocher à ceux qui critiquent le pape, notamment en ce qu’il s’éloignerait de la doctrine de Veritatis splendor, de n’avoir pas « le désir d’une découverte de la vérité » ni d’être fidèles « à la tradition de l’Église » (1).

    Pourquoi le nier ? François, qui a ses traits de lumière (comme sa magnifique Lettre au peuple de Dieu), met aussi parfois mal à l’aise. Avec Jean-Paul II et Benoît XVI, nous avions une telle proximité doctrinale, spirituelle et humaine, qu’aucune question majeure ne s’était jamais posée à leur égard. Il y a certainement eu des divergences ici ou là, mais cantonnées à des aspects contingents de leur ministère, si bien que l’on pouvait recevoir leur enseignement en toute confiance, l’esprit critique n’ayant aucune prise pour se manifester. J’admets que l’on puisse taxer cette attitude d’une certaine « papolâtrie », mais en fait elle ne l’était pas : elle ne faisait qu’exprimer la réalité d’une rare connivence. Avec François, de notre point de vue, nous revenons à une situation plus « ordinaire » où la réalité nous rappelle que toute parole du pape n’est pas en soi l’émanation de l’Esprit Saint, et qu’elle n’est donc pas incritiquable.

    L’obéissance dans l’Église

    En effet, l’Église n’est pas une caserne et l’obéissance n’y est pas celle, inconditionnelle, qui prévaut dans une armée. L’Évangile forme des personnes libres qui, si elles ont le devoir de former leur intelligence et leur conscience, n’ont pas à être enrégimentées ni à se tenir au garde à vous. Si un problème sérieux se pose en conscience à l’égard d’un supérieur ou d’un enseignement, il est légitime de le faire connaître (cf. Can. 212 § 3). Mais pas n’importe comment ni à n’importe qui, la principale condition étant de ne jamais remettre en cause l’unité de l’Église ni le principe de l’autorité et le respect qui lui est dû.

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  • Homosexualité : le pape a blasphémé !

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    De Christian Vanneste sur le site de Nouvelles de France :

    Pauvre Pape François…

    Pauvre Pape François élu en remplacement de Benoît XVI pour que l’Eglise soit plus conforme au goût du jour ! Il avait pourtant prodigué bien des efforts à propos de « l’homosexualité ». « Qui suis-je pour juger ? » avait-il dit dans une de ces conférences aériennes qu’il affectionne. De quoi décourager tous les catholiques qui croyaient défendre la morale de l’Eglise et sa condamnation des « actes d’homosexualité » comme « intrinsèquement désordonnés » en s’opposant à la légitimation de ceux-ci à travers le « mariage unisexe » ! La stratégie élastique qui consiste à reculer pour préparer la contre-offensive présente un défaut encore plus grave dans le combat des idées que dans la guerre réelle : elle conduit le plus souvent à la capitulation. C’est ce qui vient de se produire : le « Souverain-Pontife » a osé évoquer la psychiatrie à propos des tendances homosexuelles chez des enfants. Il a pourtant enrobé ce mot de multiples circonlocutions extrêmement respectueuses des personnes homosexuelles avec lesquelles les parents doivent dialoguer et qu’il faut respecter dans leur choix dès qu’elles sont adultes. Le mal était fait. (voir ici) Le Pape avait blasphémé ! Parce que dans notre société, qui marche sur sa tête en allant vers sa mort, c’est désormais le Pape qui peut être voué au bûcher s’il ne respecte pas les dogmes de la pensée dominante et de son clergé médiatique. Certains diront que ce n’est que justice à l’égard des victimes de l’Inquisition. On peut toutefois penser que cette censure inversée assassine l’un des progrès les plus évidents que nous avions connus : la libération de la parole. Que l’on interdise au Chef d’une Eglise, qui représente 1,2 milliard de croyants, de tenir le seul discours qui puisse correspondre à la morale contenue dans ses textes fondamentaux et issue de sa tradition, est assez inouï ! Si c’est une bonne nouvelle pour le groupe de pression « homosexuel » dont le pouvoir grandissant ne cesse de surprendre le bon sens, c’en est une très mauvaise pour la liberté de penser et de s’exprimer, sans laquelle la démocratie n’est qu’une illusion.

    Le type de lynchage médiatique dont le Saint-Père a été victime, au point de gommer sa parole, appartient à l’ordre du réflexe et non de la réflexion. Le mot « psychiatrie » sorti du contexte a été un stimulus qui a déclenché la réprobation. Ce phénomène tue la pensée. L’Eglise devrait pouvoir défendre son magistère et les opinions contraires s’exprimer librement. Elle ne peut plus le faire. Pourquoi ? Sa position sur le sujet est cohérente. Tout au moins l’était-elle jusqu’à Benoît XVI. L’Eglise, depuis Saint Augustin, ne condamne pas les personnes, mais les comportements, et elle fonde son jugement sur la loi naturelle. Les deux sexes appartiennent à la nature voulue par Dieu. Les « genres » sont étrangers au plan divin. La science confirme ce point de vue en ne faisant plus nécessairement appel à un créateur. On peut donc légitimement défendre l’idée que « l’homosexualité » est acquise et non innée ou génétique, ce qui serait quand même bien paradoxal. La psychanalyse fournit des explications. On peut aussi penser que le premier plaisir sexuel peut par imprégnation initier la préférence d’un individu. Lorsqu’au Chili, le Pape avait dit à une victime d’un prêtre pédophile : « que tu sois gay m’est égal », peut-être avait il pensé que le comportement du prêtre n’était pas étranger à la préférence actuelle de la victime. Bref, que la psychologie s’intéresse à la question, et qu’un pédo-psychiatre se penche sur le problème plutôt que de le considérer comme un fait inéluctable et quasiment sacré, ce sont des propositions pleines de bon sens et qui ne blessent personne. Il est même assez respectable que des parents qui aiment leur enfant s’entourent des avis d’un médecin pour l’aider dans son développement. L’homosexualité n’est plus une maladie depuis que l’OMS l’a exclue de la liste en 1992. A l’origine de cette évolution, il y a en 1973, le vote à 58% des psychiatres américains pour sortir l’homosexualité des maladies mentales. La connaissance ne procède pas du vote. Le débat idéologique autour de cette question a pris le pas sur la recherche scientifique. C’est ce qui fait dire aux prédicants de la pensée dominante qu’il est d’un autre temps, comme si la recherche devait dépendre des modes. Là encore, l’Eglise, en son temps, interdisait certaines recherches. L’inversion des situations est troublante.

    Aujourd’hui, l’Eglise catholique est condamnée à se soumettre à l’inquisition médiatique. Affaiblie par le scandale des « prêtres pédophiles » qu’on lui jette à la face sans nuance, elle assume sa culpabilité au point de ne plus défendre sa ligne parce que certains de ses membres l’ont trahie sans vergogne. C’est triste pour l’Eglise. C’est triste aussi pour le débat ouvert sans lequel notre société n’est qu’un contraignant mensonge.

  • Menace sur la retransmission des messes sur les ondes

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    L'épitre de saint Paul recommandant aux femmes d'être soumises à leurs maris lue dimanche dernier dans les églises a servi de prétexte au ministre flamand de la culture pour mettre en cause la diffusion des messes sur les ondes de la VRT (voir ici). Du côté francophone, on tient également à exploiter cette opportunité pour priver les auditeurs, encore nombreux parmi les plus âgés, de ce service comme on peut le lire dans l'édition du Soir de ce jour (p. 5) :

    La messe diffusée le dimanche, le débat se pose aussi à la RTBF 

    Côté francophone, on est proche du silence… religieux. Pourtant, la même séquence a bien été lue et retransmise en direct dimanche dernier sur les ondes de La Première. Inadmissible pour Daniel Soudant, administrateur (MR) de la RTBF : « Comment peut-on encore lire des choses pareilles ? Je ne peux pas entendre ça sur les ondes de la RTBF ! » Ce membre du CA propose de supprimer purement et simplement la diffusion du culte en radio (actuellement tous les dimanches matins) et en télé (une semaine sur deux). La retransmission de l’office religieux remonte aux années 70 : l’objectif est alors de permettre aux croyants qui ne sont pas en mesure de se rendre à l’église de pratiquer leur culte. Un argument qui n’est plus pertinent aujourd’hui, estime l’administrateur selon lequel la messe ne rassemblerait plus que 10.000 téléspectateurs et 30.000 auditeurs : « A l’époque, il y avait beaucoup plus de pratiquants. Et aujourd’hui, ceux qui le désirent ont à leur disposition des radios catholiques, des chaînes sur Internet, etc. » … Au sein du Conseil d’administration, on ne retrouve pas franchement la même détermination. Tout d’abord, le président du CA, Jean-François Raskin, étiqueté CDH, est formel : « Ce sujet revient fréquemment sur la table du CA, mais ce n’est pas de notre compétence. C’est le gouvernement qui fixe la liste des émissions concédées. » S’il admet que les propos de la Lettre de Saint-Paul le heurtent, il se montre réservé sur l’opportunité de supprimer ces émissions : « Si cela n’intéresse effectivement plus personne, et que les taux d’audience sont si faibles, je veux bien discuter de tout. Mais il me semble que cela nécessite une analyse un peu plus fine que de dire simplement que ça n’a plus de sens aujourd’hui ! »

  • Révélations de Vigano : nous avons le droit d'exiger la vérité et que justice soit faite

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    De Christophe Geffroy sur le site de la Nef :

    Affaire Vigano : séisme au Vatican !

    La lettre du Mgr Carlo Maria Vigano (cliquez ici), ancien nonce apostolique à Washington de 2011 à 2016, rendue publique le 26 août, est un événement sans précédent dans l’Eglise. Par sa forme – jamais un membre aussi élevé de l’administration vaticane n’était intervenu de la sorte – et plus encore par le fond : les faits rapportés sont effroyables mais d’une précision factuelle qui leur donne une réelle crédibilité, et ce d’autant plus que le signataire révèle principalement des faits dont il a été le témoin direct.

    Parmi les informations importantes ici dévoilées, il y a l’existence d’une complaisance au sein de la Hiérarchie vaticane à l’égard de la tendance homosexuelle de certains ses membres et, surtout, le fait que le pape François aurait été informé dès le 23 juin 2013 par Mgr Vigano lui-même au cours d’un tête-à-tête du passé de prédateur sexuel du cardinal McCarrick (il y a chez cet homme une dimension diabolique), ancien archevêque de Washington et haute figure de l’épiscopat américain. On imagine au demeurant mal comment Rome pouvait ignorer le cas McCarrick quand Benoît XVI avait immédiatement pris des sanctions contre ce haut prélat dès 2009, sanctions jamais appliquées concrètement. Pourquoi Benoît XVI n’a-t-il pas alors été obéi et pourquoi a-t-il fallu attendre l’été 2018 pour que François se décide enfin à sévir contre McCarrick ?

    Certes, on peut toujours s’interroger sur la méthode de l’ancien nonce de dévoiler publiquement ce qu’il sait – ce qu’il justifie par le fait que toutes ses mises en garde sont demeurées sans réaction de ses supérieurs –, on peut aussi penser qu’il eût mieux fait de s’en tenir aux faits sans aller jusqu’à demander la démission du pape, mais vu l’ampleur du désastre, cela n’est plus le problème, car le texte de Mgr Vigano est en effet une bombe, l’expression n’est, pour une fois, pas exagérée. Et face à de telles révélations qui secouent profondément et écœurent le peuple de Dieu, le silence ne peut être une réponse. Car de deux choses l’une. Ou Mgr Vigano n’est qu’un affabulateur qui ment effrontément et alors le minimum à attendre de l’Autorité, c’est qu’il soit dénoncé, qu’une enquête canonique rétablisse la vérité et sanctionne de façon exemplaire le menteur. Ou Mgr Vigano dit la vérité et nous avons là une affaire explosive qui ne pourra être traitée par la politique de l’autruche, pas plus qu’en essayant de le discréditer au prétexte qu’il serait « proche des milieux intégristes ». Toute théorie du complot n’a ici plus cours. Toutes les personnes incriminées et gravement fautives d’une façon ou d’une autre peuvent théoriquement être facilement démises de leurs fonctions, mais le pape ?

    Lui seul a les grâces d’état pour juger ce qu’il a à faire et ce n’est pas aux chrétiens de pétitionner pour exiger ceci ou cela, y compris sa démission. Il y a une chose, en revanche, que nous sommes en droit d’exiger : c’est la VÉRITÉ et que justice soit faite, ne serait-ce que par respect de toutes les victimes innocentes de tant d’horreurs commises par des hommes consacrés.

    Christophe Geffroy

  • Quand Sven Gatz, ministre flamand de la culture, censure saint Paul...

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    A lire ICI.

  • Mgr Vigano dit la vérité...

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    D'Ed. Condon sur le site de Catholic News Agency :

    D'après un ancien fonctionnaire de la Nonciature, Vigano dit la vérité

    Monseigneur Jean-François Lantheaume, ancien premier conseiller à la nonciature apostolique de Washington, a déclaré que l'ancien nonce, l'archevêque Carlo Maria Viganò, avait dit la "vérité" dans sa déclaration explosive communiquée à la presse le 25 août.

    Le document de onze pages contient des allégations spécifiques selon lesquelles des évêques et des cardinaux de haut rang étaient au courant des allégations d'agression sexuelle à l'encontre de l'archevêque Theodore McCarrick depuis plus de dix ans. L'archevêque Viganò a également déclaré qu'en 2009 ou 2010, le pape Benoît XVI avait imposé des sanctions à McCarrick "similaires à celles que le pape François lui imposait" et qu'il lui était interdit de voyager et de parler en public.

    Dans sa déclaration, Viganò dit que celles-ci ont été communiquées à McCarrick lors d'une réunion houleuse à la nonciature de Washington, par le nonce Pietro Sambi. Viganò cite directement Mgr. Lantheaume lui avait parlé de la rencontre, après son arrivée à D.C. en 2011 pour remplacer Sambi comme nonce.

    "Monseigneur Jean-François Lantheaume, alors premier conseiller de la nonciature à Washington et chargé d’affaires par intérim après la mort inattendue du nonce Sambi à Baltimore, m’a dit à mon arrivée à Washington - et il est prêt à en témoigner - à propos de une conversation orageuse qui dura plus d'une heure, entre le nonce Sambi et le cardinal McCarrick, qu'il avait convoqué à la nonciature. Monseigneur Lantheaume m'a dit que «la voix du nonce pouvait être entendue tout au long du couloir».

    CNA a contacté Mgr. Lantheaume et a demandé une entrevue avec lui pour discuter du rôle qui lui a été attribué par l'archevêque Viganò. Lantheaume, qui a maintenant quitté le corps diplomatique du Vatican et sert dans le ministère sacerdotal en France, a refusé de donner une interview et a déclaré qu'il n'avait aucune intention de parler davantage sur le sujet.

    "Viganò a dit la vérité. C'est tout", écrit-il à l'AIIC.

    Le texte intégral de la déclaration de Viganò énumère de nombreux cardinaux de haut rang, au cours des trois derniers pontificats, comme étant au courant du comportement prédateur attribué à McCarrick, et qui ont omis d'agir, ou qui ont agi délibérément pour dissimuler les crimes présumés de McCarrick.

    L’ancien nonce désigne trois secrétaires d’État du Vatican, les cardinaux Angelo Sodano, Tarcissio Bertone et Pietro Parolin, qui n’ont pas réussi à restreindre le comportement de McCarrick ou qui ont agi positivement pour le soutenir.

    "Le cardinal Pietro Parolin, l'actuel secrétaire d'Etat, a également été complice de la dissimulation des méfaits de McCarrick qui, après l'élection du pape François, s'était vanté ouvertement de ses voyages et missions dans divers continents", a écrit Viganò.

    Plus controversé, l’archevêque Viganò allègue que le pape François a agi pour lever les restrictions imposées à McCarrick peu après son élection au pontificat, en 2013.

    Viganò dit avoir rencontré McCarrick en juin 2013 et le cardinal de l'époque lui a dit: "Le pape m'a reçu hier, demain je vais en Chine". Lors d'une réunion ultérieure avec François, Viganò a averti le pape de la longue liste d’allégations contre McCarrick mais que le Saint-Père n’a pas répondu.

    On pense que Mgr McCarrick réside toujours dans l'archidiocèse de Washington, DC, dans des conditions de "prière, pénitence et isolement" imposées par le pape François.

    Cette caution de Monseigneur Lantheaume compte au moment où les inconditionnels du pape François s'efforcent, par tous les moyens, de discréditer Mgr Vigano, comme ici, sur le site d'aleteia.org. Mgr Vigano savait d'avance qu'on s'en prendrait à sa réputation, ce qui ne l'a pas empêché de divulguer les faits pour le bien de l'Eglise.

    Une autre confirmation : http://catholicherald.co.uk/commentandblogs/2018/08/27/vigano-letter-spokesman-confirms-cardinal-wuerl-cancelled-meeting-between-mccarrick-and-potential-seminarians/?platform=hootsuite

  • Retour d’Irlande : le pape François repousse les balles dans tous les coins et encaisse un pénalty.

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro de ce jour :

    Homosexualite-decelee-a-l-enfance-le-pape-recommande-le-dialogue-et-la-psychiatrie.jpgL'affaire de la pédophilie dans l'Eglise n'a pas fini de rebondir. Le tout dans une bataille médiatique où l'opinion publique est directement prise à témoin. Et où le pape François n'hésite pas à monter en première ligne comme il l'a démontré, dimanche soir, lors de la conférence de presse qu'il a donnée dans l'avion qui le ramenait d'Irlande vers Rome.

    » LIRE AUSSI - États-Unis: les catholiques sous le choc après les révélations sur les prêtres pédophiles

    Le point central de cette rencontre du Pape avec les journalistes - habituelle au retour de chaque voyage apostolique - a été les allégations portées par l'ancien nonce aux Etats-Unis, l'italien, Mgr Carlo Maria Vigano, 77 ans, dans une lettre ouverte de 11 pages publiée le 25 août, demandant la démission de François.

    Notamment parce que le Pape aurait été «informé» dès son élection sur le siège de Pierre en 2013 - par Vigano lui-même - des mœurs homosexuelles avec des séminaristes dont il aurait contraint certains, de l'ancien archevêque de Washington, le cardinal Theodore McCarrick. Un prélat aujourd'hui âgé de 88 ans, également visé par des affaires pédophiles, à qui François a retiré, en juillet dernier, sous la pression médiatique, son titre de cardinal en lui imposant une vie de pénitence. Mais dont il aurait fait, jusque-là, l'un de ses principaux conseillers, notamment pour la nomination des évêques aux Etats-Unis, selon la lettre de Vigano. Mgr McCarrick qui, de plus, aurait toujours refusé d'obéir et d'obtempérer à la mise à pied que Benoît XVI aurait exigé de lui, selon Mgr Vigano, dès qu'il avait appris ces affaires de moeurs en 2009.

    Pas de confirmation

    À cet ensemble de questions - et de lourdes accusations mettant en cause la crédibilité de François dans le contexte de lutte de l'Eglise contre la pédophilie - le Pape a choisi de repousser la balle en deux directions: s'il a reconnu avoir lu la lettre ouverte de Mgr Carlo Maria Vigano, il a refusé de confirmer quoi que ce soit de son contenu, laissant simplement entendre, sans dire sur quel point, que ce document comportait des faiblesses en lui-même et qu'il était donc à priori suspect.

    » LIRE AUSSI - Prêtres pédophiles en Pennsylvanie: le Vatican exprime sa «honte»

    Second retour de volée, François a pris à parti les journalistes, leur suggérant de faire leur travail pour se rendre compte, eux-même, de la réalité et les provoquant sur leur maturité professionnelle.

    Voici la réponse, mot à mot, du Pape à ce sujet: «J'ai lu ce matin ce communiqué [la lettre ouverte de Mgr Carlo Maria Vigano, ndlr.], je l'ai lu et je dirais sincèrement que je dois vous dire ceci, à vous et à tous ceux d'entre vous qui sont intéressés: lisez attentivement le communiqué et faites-vous votre propre jugement. Je ne dirai pas un mot là-dessus. Je pense que le communiqué parle de lui-même.»

    Puis: «vous avez la capacité journalistique suffisante pour tirer des conclusions. C'est un acte de confiance. Quand passera un peu le temps - et vous avez les conclusions - peut-être, je parlerai mais j'aimerais que votre maturité professionnelle fasse ce travaille. Cela vous fera vraiment du bien.» Ajoutant: «j'attends votre commentaire sur le document, cela me plairait. Merci.»

    Relancé alors sur la question de savoir quand il a été informé des accusations contre le cardinal McCarrick, et donc, s'il savait, oui ou non, François a rétorqué: «Ceci fait partie du communiqué de McCarrick. Etudiez et puis je dirai.»

    Le tribunal spécial «pas viable»

    L'autre nouveauté de cette conférence de presse a porté sur le fonctionnement effectif de la justice interne de l'Eglise à l'encontre des évêques qui auraient couvert des actes pédophiles. Le pape François a en effet décidé en 2016 de créer une sorte de tribunal spécial au Vatican pour juger de ces cas, mais, à ce jour, aucun évêque ne semble avoir été jugé. En Irlande, il a rencontré Marie Collins, une victime de prêtre pédophile, qui fut membre de la commission internationale de lutte contre la pédophilie que le Pape avait monté mais qui en a démissionné pour protester contre l'inaction et le manque de décisions concrètes.

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  • Le pape, mis en cause, répond "entre agacement et dédain"

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    De Cécile Chambraud sur le site du Monde :

    Pédophilie dans l’Eglise : un prélat accuse le pape d’avoir couvert un cardinal américain

    L’ancien nonce Carlo Maria Vigano affirme avoir averti François dès 2013 sur les dérives de Theodore McCarrick, qui a démissionné au mois de juillet, à l’âge de 88 ans.

    Les accusations concernant les scandales sexuels et leur « gestion » par l’Eglise catholique visent désormais directement les plus hauts responsables du Vatican et alimentent la bataille entre les partisans et les adversaires du pape François.

    Diffusée dimanche 26 août au petit matin, une charge virulente a eu pour effet de parasiter la seconde journée de la visite du pontife argentin en Irlande, pays où des milliers d’enfants, de jeunes et de femmes ont été concernés par diverses formes de violence commises par des prêtres ou des religieux, et où l’Eglise catholique s’échine à retrouver une crédibilité morale.

    Dans un texte de onze pages publié par le site américain National Catholic Register, un ancien diplomate du Saint-Siège accuse le sommet de l’Eglise d’avoir été informé de l’inconduite sexuelle du cardinal américain, Theodore McCarrick, dès 2000 et de l’avoir malgré tout nommé archevêque de Washington en novembre de cette année-là, puis cardinal.

    L’auteur de ce brûlot est l’archevêque émérite Carlo Maria Vigano, 77 ans, qui fut nonce (ambassadeur du Vatican) à Washington. Il met en cause nommément une série de très hauts responsables en poste au Vatican sous l’un des trois plus récents pontificats, parmi lesquels les secrétaires d’Etat (numéro deux du Vatican) de Jean Paul II et de Benoît XVI. Il va jusqu’à demander à François de démissionner pour montrer « le bon exemple » et permettre à l’Eglise de sortir de « la conspiration du silence ».

    Sortir de « la conspiration du silence »

    Il affirme que François aurait été, quant à lui, informé de la conduite du cardinal McCarrick au plus tard en juin 2013, soit trois mois après son élection, mais qu’il aurait cependant levé une sanction infligée au prélat américain par Benoît XVI. Ce n’est qu’au mois d’août 2018, après des révélations dans la presse américaine, que le pape argentin a demandé à Theodore McCarrick de rendre son titre de cardinal.

    Cet ancien poids lourd de l’Eglise américaine avait, semble-t-il, pour habitude de conduire des séminaristes dans son lit, dans sa maison de bord de mer. Certains d’entre eux l’ont accusé de les y avoir forcés. Un l’accuse d’avoir abusé de lui à partir de l’âge de 11 ans, une accusation jugée crédible par une enquête de l’Eglise américaine.

    On ignore pour l’instant dans quel cadre Mgr Vigano, qui fut proche de Benoît XVI, a écrit ce texte. Quant à son intention, elle n’est évidemment pas d’aider le pape François, un pape dont il est notoirement éloigné et dont, avec d’autres, il fustige les signaux d’ouverture adressés, de loin en loin, à des publics longtemps bannis par le catholicisme, au premier rang desquels les homosexuels. Son texte est un étrange mélange de faits qui sembleraient êtreassez faciles à vérifier, du moins pour ceux qui ont accès aux archives de la curie romaine, de choses dont il dit avoir été le témoin ou l’acteur, et d’insinuations formulées sous formes de on-dit et de questions rhétoriques.

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  • Scandales sexuels : le pape François doit-il démissionner ?

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register (traduction par nos soins à l'aide de http://translate.google.be) :

    L'ancien nonce a déclaré que le pape François était au courant des rapports concernant McCarrick à propos des abus et qu'il n'a pas agi

    L’ancien nonce apostolique a affirmé que le pape François était au courant des sanctions imposées à McCarrick par le pape Benoît XVI mais a choisi de les abroger.

    25 août 2018 Catholic News Agency

    Par Edward Pentin / National Catholic Register

    Dans un document de 11 pages, un ancien nonce apostolique aux États-Unis a accusé plusieurs prélats de complicité dans la dissimulation d'allégations concernant des abus sexuels du fait de l'archevêque Theodore McCarrick et a affirmé que le pape François était au courant des sanctions imposées au cardinal McCarrick par le pape Benoît XVI mais qu'il a choisi de les abroger.

    L'archevêque Carlo Maria Viganò, 77 ans, qui a été nonce apostolique à Washington DC de 2011 à 2016, a écrit qu'à la fin des années 2000, Benoît XV avait "imposé au cardinal McCarrick des sanctions similaires à celles que lui impose à présent le pape François" et qu'il s'était entretenu de ces sanctions avec le pape François en 2013.

    L'archevêque Viganò a déclaré dans sa déclaration écrite que le pape François "avait continué à couvrir" McCarrick et que, non seulement "il n'avait pas tenu compte des sanctions que le pape Benoît lui avait infligées", mais qu'il avait également fait de McCarrick "son conseiller". L'ancien archevêque de Washington a conseillé au pape de nommer plusieurs évêques aux États-Unis, dont les cardinaux Blase Cupich de Chicago et Joseph Tobin de Newark.

    L'archevêque Viganò, qui a déclaré que sa "conviction" est que "la corruption a atteint le sommet de la hiérarchie de l'Eglise", a conclu son témoignage en invitant le pape François et tous ceux impliqués dans la dissimulation des abus commis par l'archevêque McCarrick de démissionner.

    Le 20 juin, le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, sur ordre du pape François, a interdit l’ancien cardinal McCarrick de tout ministère public après une enquête dans l’archidiocèse de New York. "Le même jour, le public a appris que l'archidiocèse de Newark et le diocèse de Metuchen, dans le New Jersey, avaient reçu trois accusations d'inconduite sexuelle impliquant des adultes contre McCarrick. Depuis lors, des rapports de presse sur des victimes de violences, des décennies durant, ont porté sur un adolescent, trois jeunes prêtres ou séminaristes et un homme d'une soixantaine d'années qui affirme que McCarrick l'a agressé dès l'âge de 11 ans. Le pape a ensuite accepté le retrait de McCarrick du Collège des cardinaux.

    Viganò écrit que Benoît XVI, beaucoup plus tôt, avait imposé des sanctions à McCarrick "similaires" à celles prononcées par le cardinal Parolin. "Le cardinal devait quitter le séminaire où il vivait", a-t-il déclaré, "il lui était également interdit de célébrer la messe en public, de participer à des réunions publiques, de faire des conférences, de voyager, et il lui était imposé de mener une vie de prière et de pénitence." Viganò ne mentionne pas la date exacte mais se souvient que la sanction avait été appliquée en 2009 ou 2010.

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  • Rome ne compte pas publier un document sur les abus sexuels

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Le Vatican dément la publication d’un document sur les abus sexuels

    Dans un long article inspiré par l’entourage du pape, le site Vatican Insider dément l’information de la publication prochaine d’un nouveau document normatif sur la question des abus sexuels, soulignant que, pour François, sa « Lettre au Peuple de Dieu » est « exhaustive ».

    Citant des « sources vaticanes autorisées », le site Internet Vatican Insider a démenti l’information d’Il Sismografo annonçant que le Saint-Siège préparait, après la « Lettre au peuple de Dieu » publiée lundi 20 août par le pape François, un nouveau document normatif sur la question des abus sexuels.

    « Le pape considère que sa lettre est exhaustive et rappelle que l’Église est déjà dotée des instruments normatifs et des règles nécessaires pour combattre ceux qui commettent les crimes d’abus sur mineurs ainsi que pour responsabiliser les supérieurs qui, par négligence ou autre motif, n’agissent pas de façon adéquate », souligne le vaticaniste Andrea Tornielli.

    Dans un long article exprimant clairement les vues de l’entourage du pape, le journaliste italien estime que la lettre publiée le 20 août par François « contient des indications précises et concrètes ».
    Il rappelle que François y affirme que, pour l’Église, les blessures des victimes « ne sont jamais prescrites » et qu’il demande qu’on affronte le problème « de manière globale et communautaire ».

    « François demande de mettre fin à la culture de l’omerta impliquant tout le Peuple de Dieu », ajoute-t-il, mettant ainsi en cause autant les réactions de défense de fidèles qui défendent les prêtres accusés que le cléricalisme.

    « Générer la dynamique nécessaire à une transformation saine et efficace »

    « Il y a des indications concrètes et il faudra voir comment les conférences épiscopales, dans les prochaines semaines, prendront au sérieux la lettre papale », écrit Andrea Tornielli.

    L’entourage du pape donne toutefois l’impression d’écarter ainsi les critiques des associations de victimes qui reprochent au pape de laisser trop de latitudes aux conférences épiscopales, dont elles pointent les manquements répétés sur la question, et demandent une recentralisation de la gestion des abus sexuels par le Vatican.

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  • Un rapport délirant à l'animal

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    D'Alice Develey sur le site du Figaro :

    Martin Steffens: «On a un rapport délirant à l'animal»

    INTERVIEW - Notre rapport à l'animal a changé. Certains, nommés «antispécistes», considèrent qu'il est l'égal de l'homme. À l'occasion de la journée mondiale pour la fin du spécisme, le philosophe Martin Steffens analyse ce courant de pensée très militant.

    «Tous les animaux sont égaux.» C'est le commandement numéro 7 dans La Ferme des animaux de George Orwell. Poules, vaches, cochons, moutons ont le droit au même traitement. Ils ne sont plus différents. Ou presque... Certains ont des besoins particuliers. Alors, comme le lecteur s'y attend trop bien, l'égalité est piétinée aux profits de certains. Le règlement est ainsi modifié: «Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres.»

    La citation romanesque éclaire aujourd'hui l'actualité. Certains considèrent l'homme au-dessus de l'animal quand d'autres l'estiment comme son égal. Cette opposition s'inscrit dans deux courants nommés «spécisme» et «antispécisme». À l'occasion de la journée mondiale pour la fin du spécisme, le philosophe Martin Steffens, auteur de Vivre ensemble la fin du monde, (Salvator) revient sur ces concepts qui posent la question de la place de l'animal dans la société.»

    LE FIGARO. - Qu'est-ce qu'une «espèce»?

    Martin STEFFENS. - Le mot «espèce» va de pair, en philosophie, avec le concept de «genre». Le genre désigne un ensemble de réalités qui ont, positivement, un point commun. Tandis que l'espèce désigne, à l'intérieur de ce genre, un sous-groupe qui se distingue des autres par des différences remarquables. Ainsi on parlera de «spécialité italienne» pour parler d'un plat qui se démarque des autres nourritures communément partagées. Ou bien l'on dira d'un original qu'il est un peu «spécial», voire «seul de son espèce».

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  • Benoît XVI : une réponse chrétienne à la question homosexuelle

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    En écho à l’article  « Rencontre mondiale des familles à Dublin : un plaidoyer poignant en faveur des LGBT »publié par Belgicatho, on peut relire utilement cet extrait de « Lumière du monde », un livre d’entretiens de Benoît XVI avec le journaliste et écrivain Peter Seewald publié aux éditions Bayard en 2010 : c’est concis, équilibré et précis (pp. 198-201) :

    "Peter Seewald :

    L’homosexualité pratiquée passe aujourd’hui en Occident pour une forme de vie largement reconnue. Les modernes estiment même que son acceptation est un critère du degré de progrès d’une société. Dans le catéchisme de l’Eglise catholique, dont vous avez assumé la responsabilité en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, on peut lire : » Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières […]. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie […].

    Mais dans le même catéchisme, on peut lire aussi : « S’appuyant sur la Sainte Ecriture qui les présente comme des dépravations graves, la Tradition a toujours déclaré les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés ». N’y a-t-il  pas dans cette phrase une certaine contradiction avec le respect pour les homosexuels exprimé dans celle que j’ai d’abord citée ?

    Benoît XVI :  

    Non. Le premier point, c’est qu’il s’agit de personnes humaines avec leurs problèmes et leurs joies, qu’en tant qu’êtres humains ils méritent le respect, même s’ils portent cette tendance en eux, et qu’ils ne doivent pas être rejetés à cause de cela. Le respect de l’être humain est tout à fait fondamental et décisif.

    Mais, dans le même temps, la signification interne de la sexualité n’est pas la même. On pourrait dire, si l’on veut s’exprimer ainsi, que l’évolution a produit la sexualité pour permettre la reproduction de l’espèce. Cela vaut aussi du point de vue de la théologie. Le sens de la sexualité est de guider l’homme et la femme l’un vers l’autre et de donner ainsi à l’humanité une descendance, des enfants, un avenir. Toute autre représentation s’oppose au sens interne de la sexualité. C’est à cela que nous devons nous tenir, même si ça n’est pas dans l’air du temps.

    Il s’agit de la vérité intérieure de ce que signifie la sexualité dans la construction de l’être humain. Si quelqu’un a des tendances homosexuelles profondes –on ignore à ce jour si elles sont vraiment innées ou si elles apparaissent dans la petite enfance- , en tout cas, si ces tendances tiennent cette personne en leur pouvoir, c’est pour elle une grande épreuve, à l’instar des autres épreuves  auxquelles un être humain peut être confronté. Mais cela ne signifie pas que l’homosexualité soit juste pour autant. Elle reste quelque chose qui s’oppose à l’essence même de ce que Dieu a voulu à l’origine.

    Peter Seewald :

    Ce n’est pas un secret : il y a aussi des homosexuels parmi les prêtres et les moines. Tout récemment, à Rome, un scandale autour de passions homosexuelles entre des prêtres a provoqué un grand émoi.

    Benoît XVI :

    L’homosexualité n’est pas conciliable avec la vocation de prêtre. Car dans ce cas, le célibat, comme renoncement, n’a pas de sens non plus. On courrait un grand risque si le célibat devenait en quelque sorte un prétexte pour faire entrer dans la prêtrise des gens qui ne peuvent de toute façon  pas se marier, parce qu’au bout du compte leur situation à l’égard de l’homme et de la femme est d’une certaine manière transformée, perturbée,  et qu’en tout cas elle ne se situe pas dans ce courant de création dont nous avons parlé.

    Il y a quelques années, la Congrégation pour l’éducation catholique a publié un décret affirmant que les candidats homosexuels ne peuvent pas devenir prêtres parce que leur orientation sexuelle les éloigne du véritable rôle de père, du cœur même de la prêtrise. La sélection les candidats à la prêtrise doit donc être très attentive. Il faut y apporter la plus grande attention, pour éviter que s’instaure une confusion de ce type et qu’au bout du compte  le célibat  des prêtres soit pour ainsi dire assimilé à la tendance à l’homosexualité.

    Peter Seewald :

    Il ne fait pourtant aucun doute que dans les monastères, parmi les religieux, il existe une homosexualité qui n’est peut-être pas vécue et donc justement pas pratiquée.

    Benoît XVI :

    Cela aussi fait partie des difficultés de l’Eglise. Et les personnes concernées doivent au moins essayer de ne pas céder à cette tendance activement afin de rester fidèles à la mission inhérente à leur ministère". 

    … La plus grande difficulté étant que désormais tout le sens des mots relevant de la bioéthique - sexe, mariage, paternité, procréation, gestation ou autres- est perverti par une idéologie occidentale qui asservit la science elle-même à l’assouvissement de ses fantasmes déconnectés du réel.

    JPSC