Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Débats - Page 405

  • Pie V : un modèle de pape réformateur qui pourrait inspirer le pape François

    IMPRIMER

    Du Frère Philippe Verdin sur le site aleteia.org :

    Saint Pie V ou comment on réussit la réforme dans l’Église

    Avec Pie V, le saint pape de la contre-réforme, et le pape François, comment l’Église s’y prend pour relancer la mission ?

    L’Église est toujours prête à se réformer. L’Église se réforme sans cesse. Encourager la sainteté est un souci permanent, mais il y a quelques paradigmes pour créer ce vaste mouvement. C’est la mission de tous évidemment, mais principalement celle du pape qui donne le ton et les orientations.

    Voyez saint Pie V. L’Église du XVIe siècle est en piteux état. Le protestantisme a taillé de larges pièces dans le tissu européen, l’heure est à la critique virulente des abus. Au sein de l’Église catholique, les fidèles en ont assez des prélats désinvoltes et des curés ignares. Le concile de Trente réaffirme la doctrine et donne aux pasteurs les moyens de rallier le troupeau inquiet. Mais il faut un maître d’œuvre. La foi est là, mais il faut la faire rayonner ; surtout il faut l’incarner. Les cardinaux élisent un homme improbable, dominicain un peu sec, exigeant, qui n’a de compte à rendre ni aux familles nobiliaires qui font la pluie et le beau temps dans la cour pontificale, ni aux puissances catholiques qui veulent un pape favorable à leurs politiques.

    Un siècle à la vitalité étonnante

    Le programme confié au nouveau pape, c’est la Réforme catholique, la mise en œuvre des décrets du concile, l’organisation des initiatives bouillantes et fécondes de ce siècle riche en audace missionnaires et spirituelles — les jésuites se développent, Thérèse d’Avila accélère la réforme du carmel, saint Philippe Néri commence à rassembler les dévots humanistes romains, saint Charles Borromée expérimente à Milan la formation des prêtres, les nouvelles confréries caritatives et le culte à l’Eucharistie.

    On rabâche trop le constat de Voltaire et Michelet, vieilles lunes malveillantes : l’Église du XVIe siècle serait un rameau desséché et pourri. Les historiens déroulent au contraire la vitalité étonnante de la vie religieuse, des associations de laïcs, des initiatives charitables et missionnaires. Et le nombre impressionnant de saintes et de saints inventifs et audacieux. Pie V saura organiser cette énergie pour réussir la réforme catholique.

    Mille chantiers

    L’autre atout de Pie V pour remettre en six ans l’Église catholique en route, c’est son talent pour incarner ce qu’il promeut. Il apparaît aux yeux des fidèles comme le pape le plus charitable et le plus pauvre qu’on a jamais vu. Il est simple dans sa mise et son comportement. Il arpente à pieds les rues de Rome, du jour au lendemain il divise par deux le train de vie de la cour pontificale, il traite sur un même pied les ambassadeurs et leurs cochers, il dîne d’un œuf, d’un bouillon et d’une biscotte.

    La réussite est aussi dans la méthode. Pie V ouvre mille chantiers en même temps : invention du bréviaire, du catéchisme, des séminaires, de la messe tridentine, de la ligue contre le Turc, reconquête des âmes polonaises séduites par la réformation, soutien politique et financier au roi de France, opposition à Élizabeth d’Angleterre, mission en Amérique du Sud, assainissement de la curie, prospérité des états pontificaux et renflouements des finances… Pour l’un qui rate — l’épisode anglais —, dix autres menés de front qui réussissent.

  • Demander la démission du pape c'est prendre un mauvais parti

    IMPRIMER

    Voici une traduction publiée sur le "Forum catholique" d'un article très intéressant de Phil Lawyer publié sur Catholic Culture.org :

    Le pape François devrait-il démissionner? Je dis non... mais...

    Par Phil Lawyer

    Le 17/09/2018

    ''Le pape François devrait-il démissionner? Comme mon collègue Jeff Mirus, je dis non.

    Comme j'ai souvent critiqué le pape, notamment dans mon livre Lost Shepherd, je suis sûr que beaucoup de lecteurs seront surpris par ma réponse. Laissez-moi vous expliquer mon raisonnement.

    1- Si la pression publique oblige le pape François à démissionner, un dangereux précédent sera établi. Son successeur entendra des appels à sa démission, dès le premier moment où il prendra une décision ou une déclaration publique qui offensera… n'importe qui. L’Eglise sera battue par des campagnes politisées pour toutes sortes de causes différentes, dont certaines ne sont absolument pas pertinentes pour la foi catholique.

    2- Si le pape François démissionne alors que le pape émérite Benoît XVI est encore en vie, le monde catholique aura deux pontifes à la retraite. Benoît XVI a scrupuleusement évité de faire des déclarations publiques pouvant soulever des questions sur les politiques de son successeur. Néanmoins, des dizaines de journalistes tentent de décrire la crise actuelle dans l’Église comme une lutte entre les deux pontifes et leurs partisans respectifs. Imaginez le mal qui pourrait être créé par des combats de mandataires, réels ou imaginaires, entre deux anciens papes - l’un d’entre eux ayant des antécédents de déclarations publiques intempestives - et le souverain pontife régnant.

    3- Certains partisans de la démission papale ont avancé l'argument que s'il ne démissionnait pas, le pape François trouverait son leadership sérieusement compromis en raison de la méfiance du public. Je suis désolé, mais je trouve cet argument peu convaincant. Si le pape fait la promotion de politiques dangereuses pour la foi, cela pourrait être une très bonne chose que son leadership soit affaibli et qu'il soit incapable de mener à bien ces politiques.

    4- Est-ce que quelqu'un s'attend à ce que le pape François se retire en réponse à un tollé général? Y a-t-il quelque chose dans son comportement à ce jour, quelque chose dans la manière dont il a répondu aux critiques, qui suggérerait qu'il est susceptible de démissionner? Pour moi, cette perspective semble improbable. (Ici, je parle d'une démission provoquée par des protestations; il est toujours possible, je suppose, que le pape décide de démissionner pour cause de santé). À l'instar des raisons qui ont motivé les appels à cette démission, toutes les énergies actuellement consacrées aux campagnes de démission papale sont gaspillées. En fait, les éditoriaux et les pétitions sont plus susceptibles de renforcer la détermination du pape, de le rendre encore plus implacable dans le rejet des critiques, plus déterminé à ignorer ceux qui ne sont pas d’accord avec ses déclarations et ses politiques.

    5- Et est-ce sain pour les catholiques (sans parler des non-catholiques) de faire pression pour la démission d'un pape? Un instinct authentiquement catholique ne devrait-il pas nous pousser constamment à prier pour le pape? Nous pourrions prier pour qu'il change d'avis, change sa politique, change son approche. Nous pourrions prier pour sa conversion. Cependant, bien que nous ne soyons pas d'accord avec lui, nous prions pour lui - pour son bien-être spirituel et celui de l'Église.

    Pour moi, je ne veux pas que le pape François démissionne. Je veux qu'il se réforme, et je prie chaque jour pour cette intention.

    Il y a des précédents. Le pape Pie IX a changé de cap de façon assez spectaculaire au cours de son long pontificat, au 19ème siècle, poussé par la pression des tendances politiques en Italie. Le pape Paul III avait ses défauts moraux (auxquels plusieurs de ses enfants ont témoigné), mais la montée du pouvoir protestant le persuada de convoquer le concile de Trente. J'ai donc des raisons d'espérer que le pape François, qui a accédé à la Chaire de S. Pierre, et qui a appelé à la fin d'une Église «autoréférentielle», puisse encore mener un mouvement puissant pour évangéliser le monde du XXIe siècle. Ne serait-il pas préférable pour l'Église que le pape François, au lieu de se retirer dans une retraite maussade, connaisse une conversion et conduise les fidèles dans la restauration de notre patrimoine catholique? Comme l’a récemment observé mon ami le père Raymond De Souza, «le chemin de la confession et de la contrition est ouvert au Saint-Père et à tous les acteurs - un chemin bien meilleur que la récrimination et la résignation.

    Cependant, je ne suis pas d'accord avec la suggestion du père De Souza, dans ce même article, selon laquelle «il est temps de baisser la température». Je soutiens au contraire que les fidèles catholiques doivent maintenir la température, maintenir la pression pour un changement de direction au Vatican. Nous devons au pape notre soutien dans la prière. Nous lui devons également nos plaidoyers en faveur d'un soulagement.

    Notre Église est en pleine crise historique, au risque de se séparer. Le Vicaire du Christ, le Pontife Romain, est ou devrait être le centre de l'unité dans l'Église. À une époque de grave désunion, nous avons besoin d'un pape qui réparera les dégâts, sans en rajouter.
    À mon avis, le rôle du fidèle catholique est de rappeler au pape, chaque jour si possible, où se trouve son devoir. Et puis, de prier tous les jours si possible pour qu'il le fasse.''

    Source

  • Voltaire : cet être méprisant, ami des despotes étrangers, flagorneur, anglomane, raciste, hypocrite et pingre, que l'on porte aux nues

    IMPRIMER

    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Voltaire : méprisant, ami des despotes étrangers, flagorneur, anglomane, raciste, hypocrite et pingre mais adulé aujourd'hui

    Extraits du Destin français d'Eric Zemmour, on comprend que les gardiens du temple enragent dans les médias...

    La flatterie des grandeurs 

    Voltaire (F.-M. Arouet)
    Il tempête. Il éructe. Il tonne. Il menace. Il vocifère. Il agonit les faibles d’injures, mais courbe l’échine devant les puissants. Il reçoit avec faste dans sa demeure de Ferney les riches et les gens titrés, il en chasse les pauvres et les manants. Il se plaint, gémit, se lamente, souffre mille morts, sempiternel moribond hypocondriaque, Volpone de comédie toujours entre la vie et la mort, pour mieux apitoyer et circonvenir.   

    On se croit avec Louis de Funès, mais on est avec Voltaire. On croit entendre de Funès : « Les pauvres sont faits pour être très pauvres et les riches très riches » ; mais c’est Voltaire qui dit : « Il faut absolument qu’il y ait des pauvres. Plus il y aura d’hommes qui n’auront que leurs bras pour toute fortune, plus les terres seront en valeur. »

    On se croit avec de Funès frappant ses domestiques : « Vous êtes trop grand, baissez-vous, un valet ne doit pas être si grand ! », mais c’est Voltaire qui dit : « Il faut un châtiment qui fasse impression sur ces têtes de buffles… Laissons le peuple recevoir le bât des bâtiers qui le bâtent, mais ne soyons pas bâtés. » 

    Voltaire ou de Funès ? « Il eut toujours l’air d’être en colère contre ces gens, criant à tue-tête avec une telle force, qu’involontairement j’en ai plusieurs fois tressailli. La salle à manger était très sonore et sa voix de tonnerre y retentissait de la manière la plus effrayante1. » 

    Voltaire ou de Funès ? « J’ai honte de l’abrutissement et de la soumission basse et servile où j’ai vécu trois ans auprès d’un philosophe, le plus dur et le plus fier des hommes2. » Voltaire ou de Funès ? « En général le respect pour les grands avilit le fait qu’on admire ce qui est bien loin d’être admirable. On loue des actions et des discours qu’on mépriserait dans un particulier3. »   

    Voltaire est un de Funès lettré, un de Funès en majesté ; un de Funès en robe de chambre et perruque coiffée d’un bonnet de patriarche. De Funès pouvait tout jouer, industriel ou commerçant, flic ou mafieux, restaurateur ou grand d’Espagne ; Voltaire pouvait tout écrire, poésie, tragédie, roman, conte, essai politique, récit historique ou épopée. Le personnage incarné par Louis de Funès, avec un génie comique incomparable, traduisait l’avènement, dans la France pompidolienne du milieu du XXe siècle, d’une nouvelle bourgeoisie, avide et brutale, amorale et cynique, pressée de faire fortune et de parvenir. Voltaire incarne, avec un génie littéraire incomparable, l’avènement, dans la France de Louis XV du milieu du XVIIIe siècle, d’une nouvelle bourgeoisie, avide et brutale, amorale et cynique, pressée de faire fortune et de parvenir. La même soif de reconnaissance. Le même arrivisme. Le même mépris de classe. Le même darwinisme libéral. La même cruauté sociale. Le même règne de l’argent.

    Un confident de Voltaire évoque ses « 150 000 livres de rentes dont une grande partie gagnée sur les vaisseaux ». La traite des Noirs « n’est pas sans doute un vrai bien », reconnaît Voltaire dans une formule alambiquée, avant d’écrire à son homme d’affaires : « J’attends avec toute l’impatience d’un mangeur de compote votre énorme cargaison bordelaise. » En octobre 1760, Voltaire sable le champagne avec quelques amis pour fêter la défaite au Québec des Français dans une guerre « pour quelques arpents de neige ». L’humiliation patriotique et le déclassement géostratégique lui paraissent de peu d’importance eu égard à l’enjeu commercial : sauvegarder en échange les possessions françaises aux Antilles et leurs exploitations sucrières, très abondantes et très rémunératrices, même si elles utilisent une main-d’œuvre d’esclaves alimentée par la traite des Noirs.

    Notre humaniste détourne le regard. Business is business. Le travail est le souverain bien. Surtout le travail des pauvres. « Forcez les gens au travail, vous les rendrez honnêtes gens. » Il vante les déportations en Sibérie comme les forçats dans les colonies anglaises condamnés « à un travail continuel ». Il pense comme Quesnay, le chef de file des économistes physiocrates, « qu’il est important que le petit peuple soit pressé par le besoin de gagner » ; et n’a aucune compassion pour les « deux cent mille fainéants qui gueusent d’un bout du pays à l’autre, et qui soutiennent leur détestable vie aux dépens des riches ».…

    Lire la suite

  • La philosophie devenue folle : les bons sentiments conduisent aux pires aberrations

    IMPRIMER

    Du Figaro via le site "pour une école libre au Québec" :

    La philosophie devenue folle : les bons sentiments conduisent aux pires aberrations

    Le genre, l’animal, l’euthanasie. Une plongée au cœur nucléaire du politiquement correct, par Jean-François Braunstein. Une déconstruction savante et joyeuse qui étrille nos bien-pensants.

    Ils assènent. Ils invectivent. Ils menacent. Ils sont les rois des plateaux télé et les maîtres des cursus universitaires. Armés de leurs bons sentiments, ils clouent au pilori les rares qui osent les contredire avec les mots qui tuent : « réactionnaire », « essentialiste ». Ils n’ont que le « droit » à la bouche : droit des femmes, droit des homosexuels, droit des animaux, droit à la mort dans la dignité. Ils font tinter avec emphase leurs grelots universitaires ramenés d’Amérique : gender studies, animal studies, bioéthique. On les écoute. On les subit. On leur obéit. Mais personne ne les lit.

    C’est ce travail méthodique de lecture qu’a mené Jean-François Braunstein. Notre auteur est professeur de philosophie à la Sorbonne. On imagine qu’il doit se sentir bien seul parfois. Mais ce sentiment de solitude est sans doute ce qui lui a donné le courage de plonger dans cet océan de littérature obscure, charabia prétentieux pseudo-scientifique, jargon de précieuses ridicules, délire de prophète millénariste. Le peu qu’il a ramené à la surface pour son ouvrage nous épuise très vite. C’est sans doute là son principal défaut. Mais le travail de déconstruction de ce politiquement correct en folie était à ce prix.

    Le point commun de tous ces « théoriciens » est justement qu’ils se confinent dans la théorie. Le réel n’existe pas pour eux, seuls les mots comptent. Les mots dont ils se gargarisent sans jamais les confronter à la réalité des hommes, des femmes, ou des animaux. Ils sont des idéologues, au pire sens du terme. Mais quand ils touchent au réel, ils font des ravages. Jean-François Braunstein revient sur la terrible histoire de David Reimer — drame que Michel Onfray avait déjà exhumé il y a quelques années sous les insultes des bien-pensants : cet enfant, privé accidentellement de son pénis, qu’on pousse, à coups d’hormones et d’opérations chirurgicales, avec la complicité des parents, à devenir une fille. Adolescent, David, devenu Joan, voudra redevenir David. Et finira par se suicider.

    Lire la suite

  • Quand un journaliste proche du pape convient de la véracité des éléments fournis par Mgr Vigano

    IMPRIMER

    Quand Tornielli convient de la véracité des éléments fournis par Mgr Viganò (source : Riposte catholique)

  • Etre catholique et libéral ?

    IMPRIMER

    D'Arthur Herlin sur le site aleteia.org :

    Peut-on être catholique et libéral ?

    C’est la question à laquelle tente de répondre le père Robert Sirico — prêtre catholique italo-américain, président et cofondateur de l’Institut Acton — dans son dernier livre Catholique et libéral, les raisons morales d’une économie libre paru aux éditions Salvator (2018). Né en 1951 à Brooklyn, cet ancien activiste de gauche est peu à peu devenu un champion du libre marché et de sa compatibilité avec l’éthique chrétienne. Aleteia l’a rencontré à l’occasion de la présentation de son ouvrage à Paris.

    Aleteia : Peut-on vraiment se définir comme catholique et libéral ? N’est-ce pas une provocation ?

    Père Robert Sirico : Par libéral, j’entends l’idée de liberté humaine que Dieu nous a confiée lorsqu’il a placé notre destinée entre nos mains. Nous devons faire des choix, et ceux-ci ont des conséquences. Une société développée au cours des siècles a deux façons de s’organiser : soit par la force, la coercition et la violence, comme à Sparte, soit par la liberté individuelle et la participation, comme à Athènes. Du point de vue des religions, il existe celles dites « coercitives », qui utilisent la violence pour intégrer plus de fidèles, ou celles qui persuadent. En d’autres termes, l’une impose et l’autre propose. Lors du Concile Vatican II, via le document sur la liberté religieuse Dignitatis humanae, l’Église annonçait au monde son intention de chercher à proposer la foi et la vérité en laquelle elle croit, et non plus à l’imposer. Dans l’histoire, notamment en France, l’Église a parfois commis l’erreur de vouloir prendre la place de l’État : elle a dès lors perdu son sens de l’évangélisation. On en observe encore les conséquences à travers la grande hostilité de la société envers les idées d’amour et de charité incarnées par le catholicisme en France ! En fait, la société Française laïciste imite aujourd’hui dans bien des aspects la voie autoritaire jadis empruntée par l’Église. C’est ce que j’entends par “libéral“ dans ce titre : les individus doivent être libres de faire leurs propres choix.

    Vous soutenez donc que la compatibilité entre libéralisme et catholicisme est réelle ?

    Le catholicisme est une religion qui propose au monde sa vérité mais qui n’impose pas aux gens d’y croire. Dans une société, il faut à la fois de la liberté et de la mesure. Mais cette mesure, vient-elle des personnes elles-mêmes, parce qu’elles croient en certaines choses et mesurent leur comportement ? Ou vient-elle de l’extérieur, de fait, par la force ? Le catholicisme a atteint son plein potentiel lorsqu’il a gouverné depuis le cœur des individus, et non pas depuis les châteaux et les parlements. Les grandes institutions que nous avons bâties, comme les hôpitaux par exemple, n’ont pas été fondées par une société politique, par un gouvernement, mais par un groupe de femmes catholiques qui ont répondu par amour aux besoins des êtres humains. Les sociétés occidentales telles que nous les connaissons n’auraient pas existé si dans leur histoire l’État avait exercé son hégémonie sur elles. Là réside la compatibilité entre catholicisme et libéralisme.

     
    lire la suite sur aleteia.org
  • Combien de temps la stratégie du silence adoptée par le pape François sur les scandales des abus sexuels dans l'Église va-t-elle durer ?

    IMPRIMER

    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    La crise s'amplifie dans l'Église catholique

    Combien de temps la stratégie du silence adoptée par le pape François sur les scandales des abus sexuels dans l'Église va-t-elle durer? Par exemple, pour rendre compte, jeudi, de l'importante réunion entre François et la tête de l'épiscopat américain, venu spécialement à Rome à la suite de l'affaire McCarrick, le service de communication du Saint-Siège s'est contenté de publier… deux photographies de la rencontre.

    L'une montre un Pape préoccupé entouré de quatre prélats, dont le président de la Conférence des évêques américains, le cardinal Daniel DiNardo, évêque de Galveston-Houston, et l'important archevêque de Boston, le cardinal Sean Patrick O'Malley, revêtu pour l'occasion de sa robe de bure franciscaine. Sur la seconde, on les voit rire, détendus, autour du bureau du Pape.

    Un communiqué a néanmoins été diffusé à la même heure aux États-Unis - mais pas au Vatican - sous la responsabilité de la Conférence des évêques américains. Il remercie le Pape d'avoir accordé cette audience où il a été question de «la situation» aux États-Unis et «combien le corps du Christ est lacéré par le mal des abus sexuels». Les évêques soulignent que le Pape les a «très profondément écoutés avec son cœur» et que ce fut un «long, fructueux et bon échange». Il s'est conclu par une «prière» où ils ont imploré «la miséricorde de Dieu et sa force alors que nous travaillons à guérir les blessures». Et pour «continuer activement notre discernement commun pour identifier les prochaines étapes les plus efficaces».

    Il est vrai qu'en cette rentrée, l'Église catholique se trouve aux prises avec une crise majeure où elle donne l'impression de ne plus rien contrôler. Au traumatisme américain déclenché le 14 août dernier par le rapport sur la pédophilie cléricale en Pennsylvanie s'est ajouté, dans la soirée du 12 septembre, le rapport allemand sur le même sujet (lire ci-dessous). Le tout sur un fond de violente polémique, toujours en cours, après la lettre ouverte par Mgr Carlo Maria Vigano.

    Sommet extraordinaire… en 2019

    Le 24 août, cet ancien nonce apostolique aux États-Unis et ancien haut responsable du Vatican, dont il connaît tous les rouages, a demandé la démission du Pape en l'accusant d'avoir couvert le comportement homosexuel de l'ancien archevêque de Washington, le cardinal McCarrick avec des séminaristes. Et surtout, le travail actif d'un «réseau homosexuel» au plus haut niveau de l'Église visant à «subvertir» la doctrine de l'Église sur l'homosexualité. Affirmations non encore démenties sur le fond à ce jour.

    Sur cette affaire, le Pape, au retour d'Irlande, le 24 août, a décidé de «ne pas dire un mot». Mais, mardi 11 septembre, lors de l'homélie de la messe, il a toutefois assuré voir dans cette affaire l'œuvre du «Grand Accusateur», un des noms du «diable» qui «s'en prend aux évêques» pour «dévoiler les péchés» et ainsi «scandaliser le peuple». Concluant «C'est vrai, […] nous sommes tous pécheurs, nous les évêques.» Le 11 septembre au soir, le Vatican annonçait que le Pape convoquait pour le mois de février 2019 un sommet extraordinaire au Vatican de tous les présidents des conférences épiscopales du monde pour affronter cette crise. C'est dire que François entend prendre le temps pour affronter ce tremblement de terre ecclésial. Il sait qu'il vient de très loin dans le temps et qu'il implique à présent, de près ou de loin, toute la hiérarchie épiscopale. La plupart des évêques de 70 ans et plus ont été confrontés un jour ou l'autre à une affaire de prêtre pédophile.

    C'est ainsi que la nouvelle ligne d'attaque contre les révélations de Mgr Vigano consiste non seulement à accuser maintenant Benoît XVI d'avoir lui aussi couvert McCarrick, mais de chercher des dossiers quand Joseph Ratzinger était archevêque de Munich. C'est l'un des enjeux du rapport allemand. Quand d'autres ressortent à présent des dossiers délicats pour le pape François quand il était archevêque de Buenos Aires. Le 20 août, dans une «lettre au peuple de Dieu» le Pape a demandé «la prière et la pénitence» aux catholiques.

  • Le club des hommes en noir : un grand retour (12/09/2018) à l’initiative du journal « L’Homme Nouveau »

    IMPRIMER

    JPSC

  • Nos évêques et leur étrange silence à l'égard de l'abbé Ringlet

    IMPRIMER

    Un ami nous écrit :

    "Episkopos" : c'est le terme par lequel on désigne l'évêque, celui qui voit les choses de son poste de responsabilité pour veiller au bien des brebis du troupeau qui lui est confié.

    Cela suppose attention et vigilance. Fermeté aussi...

    Nos évêques en sont-ils vraiment capables ?

    La question se pose avec acuité dans le cas de l'abbé Gabriel Ringlet qui se répand en conférences, déclarations et publications, bénéficiant d'un accès plus que bienveillant à toutes sortes de tribunes et même dans des médias réputés catholiques comme RCF, par exemple. 

    L'Appel recense la dernière en date : un livre du suave abbé consacré aux "célébrations". D'après lui, tout peut être célébré, y compris les mariages gay, l'euthanasie et même l'avortement.

    Qu'attendent nos évêques pour mettre fermement en garde leurs fidèles à l'égard de ce personnage dont les positions divergent diamétralement de celles que défend l'Eglise catholique et l'enseignement constant du magistère? Positions qui déstabilisent également tous les acteurs de terrain qui se consacrent bénévolement à l'accompagnement des personnes souffrantes et âgées dans les hôpitaux et les maisons de retraites.

    Le vice-recteur émérite de la prétendue catholique université de Louvain bénéficie-t-il d'une immunité totale au sein de l'Eglise de Belgique ? Nous aimerions entendre la voix de nos évêques au sujet des positions prises dans ce livre par l'oracle de Malèves-Sainte-Marie. Malheureusement, nous risquons d'attendre longtemps tant ils se montrent pusillanimes, à moins qu'ils ne soient complices. (...)

    Il ne reste qu'à plaindre les pauvres ouailles de tels pasteurs.

  • Ce qu'il nous faut : courage et conversion à tous les étages !

    IMPRIMER
  • Du pape, l'évêque de Tournai attend des actes...

    IMPRIMER

    De la revue de presse de l'archevêché :

    Le Soir (13 septembre), pp. 2-3 :

    Mgr Harpigny : « Du pape, j’attends des actes »

    (Question du journaliste :) L’attitude de François, qui est aujourd’hui sur la sellette, est-elle assez forte pour lutter contre le cléricalisme et les abus ?

    (Réponse de Mgr Harpigny :) Il est très clair dans ses textes. En même temps, moi, j’attends des actes, des gestes. (...) J’ai assisté en 2012 à un colloque sur la pédophilie à Rome. Il y avait des évêques de tous les continents, dont plusieurs assuraient encore que ça n’existait pas chez eux. Ce qui était évidemment un mensonge ! … Il reste des régions du monde où on pense que cela n’existe pas ! Il y a encore beaucoup de travail. Je suis certain qu’il y aura d’autres scandales. » … « François a expliqué en rentrant de Dublin qu’il préférait qu’un petit groupe travaille là-dessus car les mentalités sont différentes selon les pays, etc. C’est vrai. Mais, finalement, on n’apprend pas qui est mis sur la touche, qui est écarté. On finit par se dire « Il parle, mais prend-il vraiment des mesures ? ». On disait déjà cela de Benoît XVI, puis on a appris qu’il avait mis autant de prêtres dehors. Au moment où il était pape, on ne le disait pas. On aimerait donc que des décisions soient prises et rendues publiques. Même si on sait aussi que le pape actuel est mal vu par une certaine frange de catholiques. Il faut donc le soutenir.”

    Page complète

  • "Nous ne sommes pas là pour retirer des vies" : une déclaration du président du syndicat français des gynécologues qui fait grand bruit

    IMPRIMER

    LE PRÉSIDENT DU SYNDICAT DES GYNÉCOLOGUES : « NOUS NE SOMMES PAS LÀ POUR RETIRER DES VIES »

     de genethique.org

    « Moi je fais un métier avec mes tripes. Je me lève à n'importe quelle heure la nuit. Je fais des opérations très difficiles avec mes tripes, donc aux choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous nous ne sommes pas là pour retirer des vies ».

    Alors que la journaliste lui répond que « les femmes en général ne considèrent pas qu'avoir un embryon dans le ventre, c'est une vie », il reprend : « C'est (leur) opinion. Moi en tant que médecin, je ne suis pas forcé d'avoir (leur) opinion. Et si je ne l'ai pas, la loi me protège, et ma conscience aussi ».

    Source: Huffington Post (12/09/2018)

    « Nous ne sommes pas là pour retirer des vies. »

    Le docteur Bertrand De Rochambeau est président du syndicat des gynécologues et il refuse de pratiquer des IVG. Il a accepté de répondre à @valentineoberti.#Quotidien