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Débats - Page 477

  • L'euthanasie, une solution d'économie budgétaire ?

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    Lu sur Euthanasie Stop :

    Opinion du Dr Marc Moens, Président de l'ABSYM (Association Belge des Syndicats Médicaux)

    (...) Depuis août 2016, et à la suite des problèmes budgétaires dans le domaine des soins aux personnes âgées, on commence à débattre d'une politique de l'euthanasie motivée par des considérations socio-économiques. Quels sont les soins (encore) qu'il faut encore prescrire ? Quels sont les traitements qui font sens et qui sont souhaités par les patients? Autrefois, la mort était gratuite, dit Luc Van Gorp, président des Mutualités Chrétiennes. Est-ce que la mort est maintenant trop coûteuse du fait que 80% des frais de santé surviennent dans la dernière année de la vie, que l'on ait quarante ou nonante cinq an ?

    Dans les journaux, on plaide aujourd'hui ouvertement en faveur de l'euthanasie des patients Alzheimer. « Arrêtons le traitement lorsque la maladie est incurable et investissons l'argent dans le soin des personnes âgées », est un autre slogan.

    Quand commence l'acharnement thérapeutique? Qui détermine quoi ? Le partenaire, les héritiers, les soignants ? Bien des médecins, surtout parmi les généralistes, les gériatres et les oncologues, peuvent raconter des histoires fortes sur l'évolution et de la réaction ds citoyens vis à vis de l'euthanasie. L'euthanasie est petit à petit considérée comme un droit, qui peut être utilisé et dont on peut abuser, mais surtout elle devien t un devoir pour le médecin à qui la question est posée.

    C'est une évidence pour les médecins qu'il faut utiliser efficacement les moyens budgétaires qui sont limités et que le gouvernement met à disposition pour financer les soins de santé.

    Mais jamais l'euthanasie ne peut devenir un solution d'économie budgétaire dans l'élaboration de la politique de santé. Et pourtant, la « slippery slope » se rapproche dangereusement.

    Traduction libre d'un extrait de l'Opinion du Dr Marc Moens, Président de l'ABSYM dans le Artsen Krant du 17 janvier 2017: "Gelieve tijdig sterven"

  • La sagesse d'un moine face aux tensions et débats dans l'Eglise

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    Lu sur le blog du Père Simon Noël osb :

    Conservateurs et progressistes dans l'Eglise

    Extrémistes et modérés

    En lisant les sites qui commentent l'actualité religieuse, depuis déjà pas mal d'années, on peut constater une opposition au sein de l’Église entre deux courants ou sensibilités. Certains prônent une évolution incessante de l’Église, une adaptation aux réalités du monde contemporain, une ouverture aux autres confessions ou religions, un engagement en politique qui valorise les valeurs de la gauche, une liturgie proche du peuple. D'autres par contre veulent la fidélité à la doctrine, une critique serrée du monde actuel, une affirmation claire du seul salut en Jésus-Christ, au sein d'une seule et vraie Église du Christ, un combat politique pour la défense de la vie et de la famille, une liturgie qui ait le sens du sacré, de l'adoration et du silence.

    Chacun de ces courants a ses extrémistes. Et certains de ces derniers expriment des opinions qui s'approchent du délire mental. Que n'a-t-on pas pu lire naguère sur le pape Benoît XVI et que ne lit-on pas maintenant sur le pape François ? A en croire certains, l’Église serait comme un de nos parlements avec une droite et une gauche et il y aurait au sommet une alternance des gouvernements, comme celle qui existe dans nos démocraties modernes. Ainsi, au lieu d'être simplement catholique, on deviendrait d'abord l'homme d'un parti.

    Il y a aussi entre ces extrêmes, des opinions plus modérées et plus nuancées : ceux qui ont sans doute une sensibilité plus forte avec l'un ou l'autre de ces courants, mais qui savent encore raison garder. Jésus a prié pour l'unité de ceux qui croiraient en lui : De même que toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé (Jn 17, 21). Saint Paul de son côté écrit aux Corinthiens : J'ai appris à votre sujet, mes frères, par les gens de Chloé, qu'il y a des disputes parmi vous. Voici ce que je veux dire : chacun de vous dit : « Moi, j'appartiens à Paul, moi à Apollos, moi à Céphas, moi au Christ. » Le Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous ? Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? » (1 Cor 1, 11-13). La question est donc bien celle-ci : sommes-nous d'abord chrétien catholique (universel dans le temps et l'espace) ou l'homme d'un parti ? Il me semble qu'à partir du moment où notre vie spirituelle baisse, par manque de prière profonde et d'enracinement dans le Christ, on risque vite de devenir d'abord l'homme d'un parti et de tomber dans le jugement face à ceux qui ne pensent pas comme nous. Une vie spirituelle profonde et authentique est le garant d'un équilibre spirituel qui nous préserve de toute forme d'extrémisme et favorise en nous une aptitude au discernement qui nous permette de juger plus calmement l'actualité religieuse. Il serait donc souhaitable que ceux qui ne tombent pas dans le piège de l'extrémisme, quelle que soit pour le reste leur sensibilité, apprenne à privilégier l'unité de l’Église et à relativiser les différences d'opinions et de sensibilités.

    Un peu d'histoire

    L'histoire de l’Église peut aussi nous aider à garder le calme dans les tensions d'aujourd'hui. Car les divergences et les oppositions ont toujours existé. Il y a eu toujours des extrémistes. La plupart du temps ils ont été condamnés par le magistère et ont été jugés sévèrement dans la suite par les historiens. L’Église a la plupart du temps suivi une voie médiane, condamnant les extrêmes et discernant une solution qui réalise une unité supérieure, en retenant ce qui était juste dans les différents courants qui s'affrontaient. Les controverses actuelles au sujet d'Amoris laetitia me rappellent le vieux débat entre laxistes et rigoristes, entre jésuites et jansénistes. Les jansénistes étaient vus par les jésuites comme hérétiques, des pseudo-protestants infiltrés dans le catholicisme. Les jansénistes considéraient les jésuites comme des casuistes, des molinistes et des laxistes. Saint Alphonse de Liguori a tracé la voie moyenne dans sa théologie morale. Il a condamné aussi bien les laxistes que les rigoristes, fidèle en cela aux divers documents magistériels sur le sujet, et il a trouvé des solutions ingénieuses pour dépasser les controverses entre moralistes, autorisées par l’Église, notamment celles entre probabilistes et probabilioristes. Le saint curé d'Ars avait été formé par un prêtre plutôt rigoriste. Dans un premier temps il fut un confesseur trop sévère et certaines plaintes parvinrent auprès de l'évêché. L'évêque demanda au saint curé de lire la théologie morale de saint Alphonse, qui commençait à être connue en France. Le bon curé apprit bien la leçon et il trouva dès lors dans la pratique de son ministère sa vitesse de croisière.

    L'histoire de l’Église nous apprend aussi que dans les cas de controverses durables, on a vu à certains moments certains courants sembler gagner du terrain, et avoir les faveurs de la hiérarchie. Puis le balancier de l'histoire a ensuite été dans le sens contraire. La controverse janséniste a duré plus de cent ans et on a vu des évêques opiné dans l'un et l'autre sens. Au point que dans la France du XVIIe siècle, on relève l'existence de deux sortes de catéchismes diocésains. Selon les diverses tendances épiscopales, on avait ici des catéchismes d'inspiration augustinienne, basés sur l'histoire du salut, et là des catéchismes d'inspiration jésuite, basés sur une la triple division : les articles du credo, les commandements et les sacrements. Ces divers catéchismes exprimaient sans doute la même foi catholique, mais avec des nuances subtiles. Ainsi, les augustiniens voyaient d'abord dans l'eucharistie le sacrifice d'adoration. Les Jésuites privilégiaient la communion, la participation sacramentelle à la messe. On a vu ainsi s'amorcer le débat sur la communion fréquente.

    Nous pouvons dans cet esprit que je viens de montrer regarder de plus près quelques événements de l'actualité religieuse et poser sur ceux-ci un jugement qui, je l'espère, sera pondéré.

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  • Les pro-life américains ont le vent en poupe

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    D'Antoine Pasquier sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Aux États-Unis, les « prolife » lancent l'offensive politique

    «Personne ne s’attendait à ce que ce soit si rapide. » Comme la grande majorité des militants prolife, Guilherm a été agréablement surpris par les premières décisions prises par Donald Trump au sujet de l’avortement. En moins de dix jours, le nouveau président a signé un décret interdisant le versement de fonds fédéraux aux organisations internationales pratiquant ou faisant la promotion de l’avortement à l’étranger ; puis il a nommé à la Cour suprême, le 31 janvier, le juge Neil Gorsuch, proche des milieux prolife, en remplacement d’Antonin Scalia, décédé le 13 février 2016. « Il a rempli ses promesses très tôt », salue le jeune homme, responsable de la plate-forme de pétition en ligne CitizenGo, au Brésil. « S’il continue dans ce sens-là, nous pouvons considérer que son élection est une bonne chose pour le mouvement prolife. »

    Mais personne n’est dupe du personnage. Le magnat de l’immobilier n’est pas connu pour ses prises de position en faveur de la vie, mais plutôt pour sa versatilité en la matière. Tantôt partisan de l’avortement, tantôt se revêtant du blanc manteau du chevalier prolife. Si les opposants à l’IVG se sont tournés vers Trump, c’est en raison de son vice-président Mike Pence. « Il allait mettre un de nos leaders dans une position d’autorité, c’est pour cela que nous l’avons suivi », reconnaît Jim Sedlak, directeur exécutif de l’American Life League.

    Rediriger les fonds publics vers les centres d’aide aux femmes

    Pragmatiques jusqu’au bout des ongles, même les pires ennemis de Donald Trump fondent beaucoup d’espoir en lui pour restreindre l’avortement. « Au regard de ses premières décisions, on peut penser qu’il est redevenu prolife, mais c’est encore un peu tôt pour en être sûr à 100 %. Les actes comptent plus que les mots. Nous verrons », lance à la volée Matthew Truman, 27 ans, militant chez les Democrats for Life. « Je n’apprécie pas que notre mouvement soit représenté par Donald Trump, en raison de sa misogynie, de son racisme, de sa xénophobie et de son mépris pour la dignité humaine », confesse Aimee, directrice du magazine féministe et provie Life Matters Journal. « Mais je suis optimiste et j’espère qu’une loi sera adoptée sous sa présidence pour protéger l’enfant à naître. »

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  • Sur Aleteia.org : Alexandre Meyer décortique "l'affaire Fillon"

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    Cliquer sur les liens suivants :

    François Fillon, une affaire d'Etat ?

    Affaire Fillon : à qui profite le crime ?

  • Le nouveau juge de la Cour Suprême des Etats-Unis : un prophète clairvoyant

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    51ZIsu9LJcL._UY250_.jpgNeil Gorsuch, un prophète ?

    Neil Gorsuch est le nouveau juge de la Cour Suprême des Etats-Unis désigné par D. Trump. Il a étudié avec un très bon professeur d’Oxford, John Finnis. En 2009, il publiait : 'The Future of Assisted Suicide and Euthanasia' (New Forum Books).

    'L'avenir du suicide assisté et de l'euthanasie' fournit le panorama le plus complet des questions éthiques et juridiques soulevées par le suicide assisté et l'euthanasie - ainsi que l'argument le plus complet contre leur légalisation - jamais publié.

    En termes clairs et accessibles au lecteur général, Neil Gorsuch évalue minutieusement les forces et les faiblesses des principaux arguments éthiques contemporains pour le suicide assisté et l'euthanasie. Il explore les preuves et les cas des Pays-Bas et de l'Oregon, où les pratiques ont été légalisées. Il analyse les arguments libéraux et autonomistes en faveur de la légalisation ainsi que l'impact des principales décisions de la Cour suprême des États-Unis sur le débat. Et il examine l'histoire et l'évolution des lois et des attitudes concernant le suicide assisté et l'euthanasie dans la société américaine.

    Après avoir évalué les forces et les faiblesses des arguments en faveur du suicide assisté et de l'euthanasie, Gorsuch construit un argument moral et juridique nuancé, nouveau et puissant contre la légalisation, basé sur un principe qui, étonnamment, a été largement négligé dans le débat - Que la vie humaine est intrinsèquement précieuse et que le meurtre intentionnel est toujours mauvais. Parallèlement, l'argument développé par Gorsuch laisse une large latitude pour l'autonomie individuelle du patient et le refus du traitement médical non désiré et des soins de survie, permettant l'intervention seulement dans les cas où l'intention de tuer est présente.

    Ceux des deux côtés de la question du suicide assisté trouveront l'analyse de Gorsuch comme une contribution réfléchie et stimulante au débat sur l'un des sujets de politique publique les plus controversés de nos jours.

  • Quand la Dernière Heure dénonce "le suicide de l'Eglise catholique"...

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    L'éditorial de Géry De Maet (2 février) :

    Le suicide de l’église catholique

    La petite communion serait sur le point de disparaître. Une réflexion est en tout cas engagée dans ce sens dans le diocèse de Bruxelles. Le but serait de retarder l’âge d’un an ou deux. En attendant une suppression pure et simple ? L’explication de l’Église est que les enfants ne connaissent plus leur histoire sainte. Un constat qui rejoint celui de parents invités voici peu par Pascal Vrebos. Ils se plaignaient eux aussi que les enfants ne recevaient plus d’éducation religieuse même dans les écoles catholiques. Il n’y a pas de quoi s’étonner quand l’exemple vient d’en haut. Depuis son élection, le nouveau pape semble davantage préoccupé par l’accueil aux migrants que de revitaliser la pratique des fidèles. François avait d’ailleurs passablement choqué en déclarant au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo que si un ami insultait sa mère, il devait s’attendre à recevoir un coup de poing. Comme charité chrétienne, il y a mieux ! Depuis lors en Belgique, le trop fougueux monseigneur Léonard a été écarté au profit d’un cardinal si transparent que la plupart des fidèles seraient bien en peine de citer son nom. L’Église catholique de Belgique s’est également illustrée en bradant son patrimoine religieux au motif que plusieurs églises n’accueillent plus de fidèles. La voici qui s’applique à supprimer des sacrements. De quoi laisser le champ libre aux autres cultes qui, aux dernières nouvelles, n’envisagent pas de retarder l’âge de la circoncision.

  • Le pape contesté sur des affiches placardées dans Rome

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    Lu sur diakonos.be :

    DES MANIFESTES CONTRE LE PAPE FLEURISSENT LES MURS DE ROME. INÉDIT ET HISTORIQUE.
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    De temps à autre, des manifestes non-autorisés apparaissent sur les murs de Rome, c’est-à-dire des affiches qui ne suivent pas les règles d’affichage imposées par la Commune. Il s’agit d’une version moderne de ces billets que les romains mécontents affichaient sur Pasquino, la statue mutilée qui se trouve près de la Piazza Navona pour protester contre les injustices et exprimer leur malaise.

    Le dernier cas de publication de ces manifestes – irréguliers – et irrévérencieux concernait le Ministre de l’Education Nationale, Valeria Fedeli il y a quelques mois à peine. Mais que les murs de Rome se couvrent de dizaines de manifestes contre le Pape, c’est une grande nouveauté.

    Ca s’est passé aujourd’hui et c’est l’agence de presse Kronos qui nous en informe en ces termes :

    « Ce matin, des dizaines de manifestes protestant contre le Pape François et son action sont apparus un peu partout sur les murs de Rome. On peut y voir une photo en gros plan du Pape fronçant les sourcils avec une expression particulièrement sombre. Au bas de l’affiche, sur un fond violacé, on peut y lire en italien mâtiné de dialecte romain : « Hé, François, tu mets sous tutelle des Congrégations, tu chasses des prêtres, tu décapites l’Ordre de Malte et les Franciscains de l’Immaculée, tu ignores des Cardinaux… Elle est où ta miséricorde ? ». Le poster est anonyme et ne contient ni signature ni symboles mais on peut facilement faire le lien avec les milieux conservateurs qui manifestent chaque jour davantage leur opposition au magistère, aux mesures et à la ligne pontificale du pape Bergoglio ».

    Source : Marco Tosatti, La Stampa

  • Quand Fillon rime avec désillusion...

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    De Frédéric Aimard sur le site de France Catholique :

    Fillon : la désillusion

    Après sa primaire, la présidentielle semblait «  imperdable  » pour la droite. Désormais, pour cause de «  Penegate  », l’hypothèse d’un désastre électoral devient envisageable.

    On a à peine besoin de rappeler les faits tant le feuilleton occupe les conversations. Le complot qui a préparé l’attaque médiatico-judiciaire contre le candidat désigné de la droite est palpable. On en connaîtra un jour les organisateurs. Cela dit, les faits enflent sous nos yeux. La semaine dernière on parlait d’une rémunération de 500 000 euros pour Penelope Fillon en tant qu’assistante parlementaire de son mari. Désormais la somme en cause est portée à 900 000. Pourtant, Vincent Goyet, un ancien assistant parlementaire filloniste, démontre de manière assez convaincante que, rapportée au nombre d’années concernées, la rémunération serait de l’ordre d’un net mensuel de 1521 euros par mois…

    Dans le meilleur des cas, la justice reconnaîtra que l’argent public, ou celui provenant de conférences ou conseils aux entreprises, a été versé conformément à la loi sur la transparence du financement des partis.

    Dans le pire des cas, elle établira que cet argent a été versé moyennant des emplois fictifs distribués à la femme, aux enfants, aux proches de l’homme politique ou qu’il y a abus de bien social...

    Certes les sommes en cause sont infinitésimales par rapport à celles évoquées dans la condamnation, le 2 février en première instance, de l’industriel et sénateur LR Serge Dassault, à la suite d’un redressement fiscal de 19 millions d’euros. Certes, on est loin des détournements et mensonges de l’ancien ministre de l’Économie Jérôme Cahuzac. Certes encore, beaucoup d’autres parlementaires travaillent «  en famille  » et cette pratique a même été utilisée par le Front national au Parlement européen (mais là, les règles sont plus strictes et le Parlement demande, depuis le 31 janvier, à Marine Le Pen, de rembourser 298 400 € euros versés à ses collaborateurs, qualifiés par elle d’assistants parlementaires, alors qu’ils effectuaient d’autres tâches politiques). Il n’empêche que ce train de vie d’un présidentiable qui n’a que la «  rigueur  » à la bouche est choquant pour de nombreux électeurs de toutes tendances.

    La réussite du meeting à La Villette le 29 janvier, où François Fillon a longuement fait acclamer sa femme par 15 000 militants, de nombreuses réunions en province, où il se montre déterminé et très offensif, la distribution de 3,5 millions de tracts… tout cela lui permettra-t-il de tenir les «  15 jours  » qu’il a demandés à ses pairs avant d’envisager un éventuel «  plan B  » pour la présidentielle  ? Et que se passera-t-il ensuite ou d’ici-là  ? Personne n’en sait rien. Même pas les juges qui ont pourtant toutes les cartes en mains.

    Mais ce que l’on sait c’est que le programme politique de redressement du pays, sur lequel des experts ont travaillé depuis plus de trois ans, et dont on pouvait espérer qu’il constituerait une expérience volontariste pour sortir notre pays de la crise, eh bien  ! ce programme est d’ores et déjà sorti de l’actualité. Soit que le président ne s’appellera pas Fillon, mais Macron grâce à une Marine Le Pen à 25 % au premier tour, soit qu’une incroyable résilience et la chute toujours possible de ses concurrents amènent François Fillon jusqu’à l’Élysée, mais avec une autorité tellement diminuée que tout deviendrait beaucoup plus difficile à mettre en œuvre.

    Alors, dans l’un ou l’autre cas, faute de pouvoir réformer l’administration du pays, la tentation sera d’en revenir au pur pragmatisme et à une politique de révolution sociétale, pour faire «  moderne  », qui ne manque pas d’adeptes à droite aussi.

    Lire également : a-tout-un-chacun/l-affaire-fillon

  • France : François Fillon dans la tourmente

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    De Philippe Oswald sur aleteia.org :

    Présidentielle : la tempête se déchaîne sur Fillon

    Pourra-t-il résister au « Penelope Gate » ? La question taraude Les Républicains dont certains évoquent un improbable plan B tandis que le gros des troupes serre les rangs derrière le chef.

    Tiendra-t-il ? La question se fait lancinante au terme d’une semaine où les coups ont redoublé contre François Fillon. À peine avait-il achevé son meeting à Charleville-Mézières, jeudi soir, le 2 février, que France 2 en remettait une couche en diffusant sur « Envoyé spécial » une vieille interview de Penelope Fillon, accordée en mai 2007 au Sunday Telegraph, dans laquelle elle déclare en anglais, sa langue maternelle : « En fait je n’ai jamais réellement été son assistante ou quoi que ce soit de ce genre ». Mais elle y évoque des tractages et sa présence aux meetings de son mari.

    Georges Fenech franchit le Rubicon

    « La maison Fillon se lézarde », estime Le Monde (2 février). « À l’automne 2016, le député de Paris avait pourtant acquis une légitimité en béton armé bâtie sur les 4,4 millions d’électeurs de la primaire. Sous les coups de boutoir des soupçons et des révélations du “Penelope Gate”, sa candidature s’effrite d’heure en heure. (…) Pour certains, il devient urgent de trouver une solution de remplacement à ce candidat “qui court encore mais avec une tonne de plomb sur les épaules”. »

    C’est le député LR (sarkozyste) du Rhône Georges Fenech, lui-même ancien magistrat, qui a le premier franchi le Rubicon mercredi matin, 1erfévrier : « Je pense que le résultat des primaires est aujourd’hui caduc face à cet événement imprévisible (…) qui se situe non seulement sur le registre judiciaire mais sur le registre éthique et moral », a-t-il déclaré au micro de Franceinfo. « Je crois que la situation est très, très compromise », a-t-il ajouté, disant « exprimer tout haut ce que beaucoup, beaucoup de parlementaires pensent tout bas ». Puis sur BFMTV, il a rajouté une touche dramatique : « Nous sommes comme l’orchestre du Titanic, en train de couler ». « Il faut raison garder, lui a répondu sur RCF François-Noël Buffet, sénateur-maire d’Oullins et membre de l’équipe de campagne de l’ancien Premier ministre.

    Mais Georges Fenech ne s’est pas arrêté là. Le soir même, il a envoyé à tous les députés et sénateurs de son parti une pétition qui appelle au remplacement du candidat, pétition mise en ligne par l’hebdomadaire Marianne. Tout en affirmant l’attachement des signataires à la présomption d’innocence, et « leur solidarité avec François Fillon », le texte soutient que « les derniers événements judiciaires remettent en cause la légitimité du candidat » et réclame « la convocation d’un Conseil national extraordinaire des Républicains » pour que « notre famille politique reprenne son destin en mains ». « Soit nous défendons mordicus François Fillon. Soit on prend une autre option, celle de mettre un nouveau candidat de la droite et du centre à la présidentielle » déclare pour sa part au Point Sébastien Huyghe, ancien porte-parole du parti LR en 2015, soutien de Nicolas Sarkozy à la primaire et député du Nord.

    Le juppéiste Philippe Gosselin est aussi sorti de l’ombre : il a lancé mercredi un appel au maire de Bordeaux « pour qu’il réfléchisse à la possibilité de prendre le relais de François » selon le JDD. Mais Alain Juppé avait déjà affirmé à plusieurs reprises qu’il n’était pas question pour lui d’être un recours. L’attaque la plus violente est venue d’Henri Guaino, jeudi matin, sur France 2 : pour le député LR des Yvelines, lui-même candidat à la présidentielle, il s’agit d’un « naufrage » et la position de Fillon est « intenable » : « Il ne peut même plus défendre son programme », notamment en demandant des sacrifices aux Français.

    Lire la suite sur aleteia.org

    Voir : https://www.facebook.com/fillon.francois/videos/10155020818512533/

  • Sortir l'avortement du code pénal ?

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    Belgique : faut-il sortir l'avortement du Code pénal ?

    A lire : Flash Expert "Sortir l'avortement du Code pénal?"

    Ces derniers mois, 3 colloques ont été organisés à l'initiative de la laïcité organisée visant à sortir l'avortement du Code pénal, dont le dernier en date, le vendredi 27 janvier dans les bâtiments du Sénat.
    Plusieurs propositions de loi sont d'ailleurs déjà prêtes (Voir tableau). D'autres partis disent y travailler.

    L'argument principal est que l'avortement volontaire est un choix de la femme et le maintenir au sein du Code pénal pourrait mener à une culpabilisation de...

  • Film « Silence » de Scorcese : questions et ambiguïtés

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    "Silence", la dernière œuvre cinématographique de Martin Scorsese, réalisateur du film blasphématoire "La dernière tentation du Christ", a été projeté en avant-première au Vatican au début du mois de décembre 2016, en présence de quelques 300 jésuites du monde entier et de quelques autres invités du pape. Le pape François, qui a eu une entrevue très cordiale avec le réalisateur et sa famille, et le supérieur des Jésuites, retenus l’un et l’autre par d’autres obligations, n’ont toutefois  pas assisté à la projection. Dans le n° 289 - février du mensuel « La Nef », Christophe Geffroy analyse le film qui sort en France le 8 février prochain :

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    "Avec Silence, le cinéaste américain Martin Scorsese nous offre un film à la fois grandiose et terriblement ambigu sur le martyre et l’apostasie.

    Point de vue 

    Le film que Martin Scorsese a tiré du roman de Shûsaku Endô, Silence (1), paru en 1966, est à la fois grandiose, exceptionnel et en même temps oppressant et éprouvant avec un message plus qu’ambigu ! Il faut reconnaître au metteur en scène d’avoir été très fidèle au roman et d’avoir admirablement rendu l’atmosphère accablante dans laquelle vivaient les catholiques japonais persécutés au XVIIe siècle. La caméra est superbe et le jeu des acteurs parfait. L’histoire, inspirée de faits réels, est celle des deux derniers jésuites portugais à être envoyés au Japon après les grandes et féroces persécutions perpétrées dès la fin du XVIe siècle et qui prirent une ampleur encore plus cruelle lorsque le catholicisme fut officiellement interdit en 1614. Deux jeunes jésuites portugais, le Père Sebastiao Rodrigues (inspiré de la figure historique de Giuseppe Chiara et joué par l’excellent Andrew Garfield qui crevait déjà l’écran dans Tu ne tueras point de Mel Gibson) et le Père Francisco Garupe (Adam Driver) sont envoyés au Japon où tous les prêtres ont été massacrés. Leur but, outre de conforter les chrétiens japonais laissés sans pasteur, est d’enquêter pour connaître la vérité sur l’apostasie du supérieur jésuite sur place, le Père Cristovao Ferreira (Liam Neeson), qui était leur mentor et dont on dit qu’il vit désormais, sous le nom de Sawano Chuan, avec une épouse et qu’il écrirait même contre la foi catholique.

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  • Ordre de Malte : les enjeux de la crise

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    Bergoglio.jpgAprès l’intervention pontificale dans les affaires  de l’Ordre souverain de Malte, l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » fait le point  en publiant,  sous la signature d’Aymeric Pourbaix,  un article de synthèse qui pose un diagnostic d’une clarté remarquable, sans langue de buis ni idéologie partisane :

    « EXCLUSIF MAG – Le pape François a obtenu, le 25 janvier, la démission du grand maître de l’ordre souverain de Malte, après deux mois de tensions, et demandé un profond renouvellement spirituel et moral.

    En interne, la démission du grand maître de l’ordre de Malte, le 25 janvier, a sonné comme un coup de tonnerre. « Moment difficile », lâche timidement un diplomate de l’ordre, qui provoque une certaine « perplexité », y compris chez les donateurs de cette œuvre millénaire. Sans parler des très nombreux bénévoles, qui ont suivi cette pénible affaire à travers la presse.

    De fait, en demandant au Britannique Fra’Matthew Festing, 79e grand maître depuis neuf ans, de renoncer à sa charge, le pape François a tranché pour dénouer un climat de tensions de plusieurs longues semaines. Depuis le 6 décembre en fait. Date à laquelle le grand maître exige la démission de son « numéro trois », l’Allemand Albrecht von Boeselager. Officiellement pour rupture de la « confiance » entre les deux hommes. Mais le grand chancelier Boeselager proteste contre les accusations portées contre lui, et en appelle au Vatican.

    Il est entendu puisque, le 22 décembre, le Saint-Siège nomme une commission pour tirer au clair les raisons de cette éviction. De son côté, l’ordre de Malte rétorque qu’il s’agit d’une « affaire interne », et diligente sa propre enquête sur les membres de cette commission pontificale. Il y a en effet « conflit d’intérêts », affirme alors le grand maître, pour certains membres de cette commission, liés entre eux par un important legs géré par un fonds d’investissement en Suisse. Depuis cette date, les observateurs assistent médusés à un échange de communiqués peu amènes entre l’ordre et le Saint-Siège, sans qu’aucune issue ne semble pouvoir être trouvée à ce conflit.

    Le 24 janvier, au terme d’un entretien tendu avec le pape, le grand maître est ainsi conduit à « présenter sa démission », selon les termes du communiqué du Saint-Siège, pour le « bien de l’ordre et de l’Église ». La tutelle d’un délégué pontifical est aussi annoncée, pour rétablir l’ordre et la confiance, et le grand chancelier Boeselager réinstallé dans ses fonctions.

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