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Débats - Page 485

  • La Fraternité S.-Pie X interprète la décision du pape François de reconnaître la licéité de ses absolutions sacramentelles

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    Selon la FSSPX, cette  décision du pape viendrait reconnaître l’« état de nécessité » dans laquelle se trouveraient les fidèles faisant appel à elle. De Nicolas Senèze à Rome pour le journal « La Croix » :

    « La Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) a mollement salué, lundi 21 novembre, la décision du pape François de reconnaître la licéité et la validité des confessions et absolutions de ses prêtres.

    Dans la lettre apostolique Misericordia et misera publiée lundi, le pape a en effet étendu au-delà de l’année jubilaire, et « jusqu’à ce que soient prises de nouvelles dispositions », la « faculté de recevoir validement et licitement l’absolution sacramentelle (des) péchés » qu’il avait concédé aux prêtres de la FSSPX.

    À lire > Lettre apostolique : les conseils du pape pour que dure l’année de la miséricorde

    Dans un communiqué diffusé lundi soir, la FSSPX a pris acte de la décision du pape François, rappelant son précédent communiqué publié au lendemain de la première lettre du pape décrétant cette validité pour l’année jubilaire.

    État de nécessité

    Elle y exprimait à l’époque sa « reconnaissance » pour les dispositions prises par le pape, soulignant que, si ses prêtres assuraient le sacrement de confession en contravention du droit canonique, ils le faisaient en s’appuyant « en toute certitude, sur la juridiction extraordinaire que confèrent les Normae generalesdu Code de droit canonique ».

    À lire > La Fraternité Saint-Pie-X exprime sa « reconnaissance » au pape François

    Selon le droit de l’Église, si les sacrements de la réconciliation et du mariage ne peuvent en effet être célébrés que par des prêtres en communion avec leurs évêques, l’Église peut reconnaître une « juridiction de suppléance », notamment dans des cas de détresse et de nécessité.

    « En cas de danger de mort, tout prêtre, même dépourvu de la faculté d’entendre les confessions, absout validement et licitement de toutes censures et de tous péchés tout pénitent, même en présence d’un prêtre approuvé », énonce le canon 976.

    Anniversaire de la déclaration de Mgr Lefebvre

    Pour les lefebvristes, la décision du pape François de proroger la faculté de recevoir licitement et validement les confessions signifie que le pape François reconnaît implicitement cet « état de nécessité » dans laquelle se trouveraient les fidèles faisant appel à la FSSPX à cause de la situation de l’Église du fait des réformes conciliaires.

    Dans son communiqué diffusé lundi soir, la FSSPX souligne d’ailleurs que la nouvelle décision de François intervient au jour anniversaire de la déclaration par laquelle leur fondateur, Mgr Marcel Lefebvre (1905-1991) s’était publiquement opposé, le 21 novembre 1974, à Paul VI en refusant « de suivre la Rome de tendance néomoderniste et néoprotestante qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues ».

    Ref. Les lefebvristes saluent la décision du pape de reconnaître la licéité de leurs absolutions

    Ici encore, quelques « dubia » viennent à l’esprit sur la cohérence de cette mesure.

    JPSC

  • La nouvelle formule du Notre Père sera en usage dès le 27 novembre... au Bénin

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    (Source) Eglise catholique : Le nouveau "Notre Père" en usage dès le 27 novembre 

    La nouvelle version de la prière des chrétiens catholiques "Notre Père" est désormais disponible. Après la validation du Saint siège, elle entre en vigueur le 1er dimanche de l’Avent, c’est-à-dire le 27 novembre 2016. Lire le communiqué de la Conférence épiscopale y afférent.

    Communiqué de la Ceb

    Suite à un travail de biblistes et d’écrivains, la Bible a été retraduite pour un visage liturgique. Cette nouvelle traduction de la Bible, destinée à être utilisée pendant la messe a été validée par le Saint siège avec une nouvelle version de la prière du "Notre Père".
    La nouvelle formule du "Pater", déjà en vigueur dans certaines Eglises locales, met l’accent sur la communion avec le Christ qui a connu la tentation, alors que l’ancienne laissait supposer une certaine responsabilité de Dieu dans la tentation qui mène au péché, comme s’il pouvait être l’auteur du mal.
    Afin de nous conformer aux nouvelles dispositions liturgiques et de sauvegarder la communion avec l’Eglise universelle,
    Nous, Evêques du Bénin, avons décidé l’entrée en vigueur, sur tout le territoire national de la nouvelle formule du "Pater" dont voici le texte :

    Notre Père qui est aux cieux,
    Que ton Nom soit sanctifié,
    Que ton règne vienne,
    Que ta volonté soit faite, sur la terre comme au ciel.
    Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour
    Pardonne-nous no offenses, comme nous pardonnons aussi,
    A ceux qui nous ont offensés,
    Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
    Mais délivre-nous du mal
    Amen

    Cette décision prend effet à partir du 1er dimanche de l’Avent, c’est-à-dire le 27 novembre 2016.

    Fait à Lokossa,
    le 26 octobre 2016
    La conférence épiscopale

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  • Bruxelles, 28 novembre : "Le transhumanisme, parlons-en" avec Xavier Lombard

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    Lundi 28 novembre, 19H45

    Avenue de la Renaissance, 40 - 1000 Bruxelles

    Soirée d'échange et de formation : le transhumanisme, parlons-en

    par Xavier Lombard

    ... un conférencier à la pointe des sujets brûlants en bioéthique en Belgique, passionné par la question du transhumanisme. Il nous aidera à pousser la réflexion sur ce thème notamment à l'aide de vidéos nuancées.

    Un drink vous sera proposé à la fin de la soirée pour faire plus ample connaissance !

    Les "lundis de la bioéthique" sont une intiative de jeunes pour les jeunes (18-30 ans) ayant à coeur de se former sur les différentes thématiques de la bioéthique.

    Rendez-vous donc à 19h45 (précises) au 40, Avenue de la Renaissance, 1000 Bruxelles (station de métro Mérode).
    PAF suggérée: 3€

    N'hésitez pas à en parler à vos amis.
    Dans la joie de vous y retrouver,

    L'équipe des Lundis de la Bioéthique

    https://www.facebook.com/events/201976206914365/

  • France : Alliance Vita dénonce un débat caricatural sur l’IVG, loin des réalités

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    Communiqué d'Alliance Vita :

    Primaires de droite : un débat caricatural sur l’IVG, loin des réalités

    Les attaques que se renvoient les deux candidats finalistes concernant l’IVG sont indignes du débat politique français ; elles montrent comment l’idéologie libertaire muselle depuis des années un véritable débat sur la prévention de l’IVG.

    Quand près de 40 % des Françaises recourront à l’avortement une fois dans leur vie, traiter cette question sanitaire et sociale majeure sous forme d’invectives personnelles, en référence à une loi votée en 1975 qui a été maintes fois remaniée, est lamentable.

    Pour Caroline Roux, coordinatrice des services d’écoute d’Alliance VITA,  spécialiste des questions de grossesse et de maternité : « Cette querelle montre combien les politiques sont encore loin du terrain. Il s’agit d’un débat caricatural sur l’IVG, loin des réalités.  La France connait deux fois plus d’avortements que l’Allemagne. C’est un sujet sensible et douloureux, personne ne peut souhaiter à une femme d’avorter. On a tant parlé de l’avortement comme de la revendication à un droit fondamental, qu’on laisse sur le bord du chemin toutes celles qui en souffrent et qui préféreraient l’éviter, spécialement quand elles sont soumises aux pressions de leur compagnon, parfois très violentes, ou de leur environnement professionnelC’est la réalité d’aujourd’huiLes conséquences psychologiques de l’IVG sur les femmes sont largement déniées. Et nous manquons d’études objectives, comme l’a reconnu la Haute Autorité de Santé. »

    Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, insiste : « Nous attendons de nos responsables politiques qu’ils s’occupent des réels traumatismes liés à l’IVG. Le gouvernement annonce aujourd’hui un 5ème plan ministériel de mobilisation et de lutte contre toutes les violences faites aux femmes, il serait temps de s’interroger sur les violences subies par les femmes enceintes. Plusieurs enquêtes reprises par le Haut Conseil à l’Egalité Femme Homme montrent que, dans 40% des cas, les violences du conjoint débutaient à la première grossesse.  Une étude avance que 27% des demandes d’IVG sont directement liées à des violences. Durant ce quinquennat, les maigres mesures censées protéger les femmes face à l’IVG ont été supprimées : notion de détresse, délai d’une semaine de réflexionLa société s’est progressivement déresponsabilisée. Tout responsable politique qui prétend à l’alternance devrait se libérer des injonctions idéologues libertaires pour aborder ce sujet avec lucidité, sans calcul, ni caricature. »

    A l’heure où le gouvernement de gauche s’apprête à imposer un nouveau délit d’entrave menaçant des associations qui refusent la banalisation de l’avortement et apportent aux femmes une information sur les aides et droits qui peuvent aider celles qui le souhaitent à éviter l’IVG, nous attendons des futurs présidentiables des prises de position courageuses pour libérer la parole sur ce sujet délicat et proposer une véritable prévention de l’IVG.

  • Bruxelles : de plus en plus d'églises en voie de désacralisation

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    D'Arnaud Farr sur le site de la Dernière Heure :

    Bruxelles: Toujours plus d’églises en voie de désacralisation

    Le projet de réduction du nombre d’églises en activité à Bruxelles suscite des réactions virulentes de la part des fidèles.

    Y’a-t-il trop d’églises en Région bruxelloise ? Depuis des années, l’avenir des lieux de culte suscite les inquiétudes des fidèles chrétiens en Région bruxelloise. "À l’époque, chaque fois que l’on construisait un quartier, on y implantait une église au milieu. On recense dès lors une église tous les 1.300 mètres en Région bruxelloise !", explique l’évêque de Bruxelles Mgr Kockerols.

    Mais aujourd’hui, le contexte a changé. Le nombre de catholiques pratiquants est en diminution et le coût de rénovation des églises est très onéreux. L’Église est donc en pleine réflexion sur son avenir. "Tous les fidèles catholiques ont à s’interroger sur ce contexte nouveau, et doivent prendre conscience des enjeux et défis d’aujourd’hui", explique Mgr Kockerols, qui prône une réforme dans la réorganisation des églises, en fusionnant les activités pastorales au sein d’un même lieu de culte, permettant ainsi de donner une affectation nouvelle aux églises désacralisées.

    Un projet qui suscite l’ire des chrétiens de plusieurs paroisses bruxelloises, qui accusent l’évêque de Bruxelles de préparer un plan de fermeture d’églises de grande ampleur. "Nous demandons à l’archevêque Mgr De Kesel et à son auxiliaire, Mgr Kockerols, de renoncer à leur plan de fusion des paroisses réduites à quelques églises phares. Perplexes, nous nous interrogeons profondément sur les causes qui pourraient être à l’origine d’un tel repli et de cet abandon", a fait savoir le collectif antiparoissial, composé de 36 fidèles provenant des 19 communes.

    L’évêque de Bruxelles n’est, pour l’heure, pas en mesure de préciser le nombre exact d’églises vouées à perdre leur activité paroissiale, mais a tenu à envoyer une lettre aux paroisses bruxelloises en octobre pour clarifier sa position, et les rassurer.

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  • L'interprétation d'"Amoris Laetitia" crée de graves divisions dans l'Eglise

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    Voici une synthèse de la longue note consacrée à la question par le vaticaniste Sandro Magister :

    Le pape a approuvé l'exégèse d’"Amoris lætitia" faite par les évêques argentins de la région de Buenos-Aires. Cette exégèse envisage que des divorcés remariés civilement puissent recevoir la communion même s’ils continuent à vivre "more uxorio". Mais cela n'a pas empêché quatre cardinaux d'écrire au pape pour que soient levés cinq "doutes" graves suscités par les passages les plus controversés d’"Amoris lætitia". Ils n'ont reçu aucune réponse mais de nombreux ecclésiastiques proches du pape se sont mis à parler à sa place, dont le cardinal Schönborn. Ils ont répété, à qui mieux mieux, que l'exhortation post-synodale "Amoris lætitia" était déjà très claire en elle-même, qu’elle ne pouvait pas donner lieu à des doutes et que, par conséquent, quiconque faisait état de ces doutes attaquait en réalité le pape et désobéissait à son magistère. Un autre cardinal, l’Américain Kevin J. Farrell, tout récemment élevé à la pourpre, a déclaré dans une interview accordée au "National Catholic Reporter" : "Dans 'Amoris lætitia' c’est le Saint-Esprit qui parle. Ce texte doit être pris tel qu’il est. C’est le document-guide pour les années à venir. Honnêtement, je ne vois pas pourquoi certains évêques pensent qu’il doit être interprété". Il s'en est pris tout particulièrement à Charles J. Chaput, l’archevêque de Philadelphie. Chaput est capucin et il est le premier évêque des États-Unis à être né dans une tribu d’Amérindiens. La pastorale familiale est l’un des domaines dans lesquels il a des compétences reconnues. Il a participé au synode consacré à la famille et, à la fin de la seconde et dernière session de ce synode, il a été élu, avec un très grand nombre de voix, comme l’un des douze membres du conseil de cardinaux et d’évêques qui sert de pont entre un synode et le suivant. D’après Farrell, il a toutefois le défaut d’avoir donné aux prêtres et aux fidèles de son diocèse des lignes directrices "fermées" et non pas "ouvertes" comme le veut le pape François. Chaput a réagi à cette attaque par une contre-interview lapidaire qu’il a accordée à "Catholic News Service". Les lignes directrices données par l'archevêque de Philadelphie correspondent à celles qui ont été énoncées par l'ancien archevêque de Florence, le cardinal Antonelli, lequel a lui aussi déclaré qu’il était "dans l’attente d’indications faisant autorité, qui seraient souhaitables" de la part du pape, afin que soient éclaircis les points obscurs de l'exhortation.

    Lire la note de Sandro Magister dans son intégralité avec la traduction des lignes directrices de Mgr Chaput.

    De son côté, Arnaud Dumouch analyse les raisons pour lesquelles, d'après lui, le pape ne peut répondre aux questions des cardinaux :

  • Pour que les deux formes du rite romain puissent s'enrichir mutuellement

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    De Mgr Alexander K. Sample, archevêque de Portland in Oregon, dans son sermon prononcé le 30 octobre 2016 en l'église de la Trinité des Pèlerins, à Rome, pour la conclusion du cinquième pèlerinage international du peuple Summorum Pontificum (source : site "Paix liturgique") :

    "Le mystère éternel de la rédemption est aussi renouvelé à chaque fois que nous participons à l'offrande du saint sacrifice de la messe. Le Christ, qui s'est offert pour nous à la fois comme prêtre et victime sur l'autel de la Croix, s'offre désormais, par le ministère des prêtres, de manière non sanglante et sacramentelle sur les autels de nos églises chaque fois que la messe est célébrée.

    Alors même qu'Il pend sur la Croix de notre salut, le Christ-Roi règne triomphant sur la mort. Son mystère pascal, rendu présent par le sacrifice eucharistique de Son corps et de Son sang, est la source de notre sanctification continue dans le culte divin par lequel nous glorifions Dieu.

    Cette réalité est fortement exprimée dans chaque messe, aussi bien dans la forme ordinaire qu'extraordinaire du rite romain. Mais, par ses signes, ses symboles et ses mots, la messe traditionnelle, aujourd'hui appelée forme extraordinaire, l'évoque de manière particulièrement claire et puissante.

    Les prières de la forme extraordinaire, ses gestes rituels et, tout spécialement, l'orientation liturgique du prêtre à l'autel traduisent de façon évidente la nature sacrificielle du saint sacrifice de la messe. Il s'agit indubitablement d'une louange que le prêtre et les fidèles offrent au Dieu tout-puissant pour Sa plus grande gloire et la sanctification de leurs âmes.

    Le pape Benoît XVI a reconnu que la forme ordinaire du rite romain, du moins telle qu'elle est célébrée en de nombreux endroits, manque de cette clarté et de cet éclat. Il a rappelé qu'il ne pouvait jamais y avoir de rupture avec la tradition et que, de ce fait, toute réforme et tout renouveau liturgiques authentiques ne pouvaient que se placer dans la continuité de l'ancienne forme de la Sainte Liturgie. C'est précisément pour cette raison, pour réconcilier l'Église avec son passé, qu'il a promulgué le motu proprio Summorum Pontificum.

    Le désir et la volonté de Benoît XVI étaient que les deux formes du rite romain puissent s'enrichir mutuellement, afin qu'un vrai renouveau de la Sainte Messe soit possible. C'est ce que certains appellent « la réforme de la réforme » de la Sainte Liturgie.

    L'objectif ultime de cette réforme est de manifester plus fortement la souveraineté du Christ-Roi au cours de la Sainte Messe, alors qu'Il s'offre pour notre salut, mystère qui se réalise à chaque célébration. Puisse la messe traditionnelle s'épanouir  dans l'Église afin que beaucoup puissent profiter de cette ancienne forme du rite latin, pour le plus grand honneur et la plus grande louange du Christ-Roi..."

  • Retour sur l’encyclique « Laudato si » et la question du mal

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    gustave doré.jpegDe Monseigneur Léonard interrogé par Drieu Godefridi, in « Un évêque dans le siècle » (éditions du CEP, septembre 2016) sur la question du mal et l’encyclique « Laudato si » (extraits) :

    → Dieu et l’univers (*)

    Mgr Léonard : « […] C’est intelligent de croire en Dieu, c’est tout à fait raisonnable, même si c’est transrationnel d’adhérer à Jésus tel qu’il est présenté dans le Nouveau Testament. Mais, après tout cela, les gens sont confrontés à tout ce qui fonctionne, dans cette admirable mécanique de l’univers, de manière peu sympathique, de notre petit point de vue en tout cas. Et pour les chrétiens qui mettent leur foi en un Dieu qui, en principe, serait tout-puissant et qui serait un père bienveillant, comment est-ce qu’on met cela en rapport avec le mal qui défigure et abîme la vie des hommes sur la terre et avec tout ce qui ne tourne pas rond dans l’univers, y compris dans notre fonctionnement biologique ? »

    → Je me méfie des apologétiques qui justifient le mal

    Mgr Léonard : « […] Je dénonce toujours avec force, y compris dans le monde chrétien, les justifications du mal, qui me paraissent souvent odieuses et qu’on ne devrait jamais employer en présence d’une personne qui souffre […] en disant, comme Spinoza par exemple […],  c’est négatif de votre petit point de vue, parce que vous voyez la mort de votre enfant, de votre petit point de vue de mère. Mais, dans la totalité de la substance, qui nous apparaît dans les deux attributs de l’étendue et de la pensée, cela fait partie du positif. Tout est plein, positif dans la substance ! Votre mal, un peu comme dans le bouddhisme, est donc une illusion liée à la perspective que vous avez. De même, on peut dire, d’un point de vue biologique, que la mort des individus d’une espèce fait partie de l’économie du fonctionnement de la vie. Ne pleurez donc pas vos morts! Oui, cette attitude stoïcienne a une certaine dignité, elle a une grandeur, mais qui passe au-dessus du drame des personnes. Je suis devenu allergique aux pensées systématiques, hégéliennes, pour lesquelles, de manière très subtile, le mal est finalement positif. Je me méfie des aologétiques qui justifient le mal en disant : Dieu permet le mal en vue d’un plus grand bien, le mal fait partie d’un premier état pédagogique de la création. Dieu a fait volontairement une création inachevée pour que ce soit l’homme qui l’achève. C’est joli à dire, comme cela, quand on écrit à son bureau, mais cela n’arrange pas les gens qui sont frappés par la douleur.

    Drieu Godefridi : Alors, que leur dites-vous par rapport à cette question du mal ? 

    → ἐδάκρυσεν ó ἰησοῦς.

    Mgr Léonard : «  D’abord, Jésus est sensible au mal et ne fait jamais de raisonnements pour dire qu’il n’y a pas de mal. L’attitude de Jésus, dans l’Evangile de Jean, devant la tombe de Lazare c’est d’abord de pleurer : « Jésus pleura » (ἐδάκρυσεν ó ἰησοῦς). C’est le verset le plus court de toute la Bible. Ces pleurs sont pour moi plus éloquents que beaucoup de théories. Jésus n’a pas fait une théorie. Il dit bien que la mort de Lazare va servir à la manifestation de la gloire de Dieu. Mais il ne dit pas à Marthe et à Marie : non, ne pleurez pas, la mort de Lazare c’est pour un bien. Non, il pleure ! Ce que je trouve admirable chez lui, c’est qu’il n’a pas expliqué le mal comme tant de religions ou de philosophies l’ont fait. D’abord, il en a éprouvé la dureté. Puis il l’a porté. Cela, c’est quand même unique dans l’histoire religieuse de l’humanité, un Dieu qui non seulement se fait homme mais qui en outre endure l’absurdité de la mort, l’angoisse qui est liée à la mort. L’attitude de Jésus face à sa mort n’est pas du tout héroïque, ce n’est pas une attitude de héros, c’est l’attitude d’un homme qui est submergé par l’angoisse, par la tristesse et qui, pour la première fois dans les Evangiles, où il a toujours une maîtrise des événements, mendie un peu de secours, de réconfort de la part de ses disciples : veillez avec moi, priez avec moi – et ils dorment pendant ce temps-là ! Eh bien, cela me paraît plus crédible que Spinoza, cela me paraît plus humain que le stoïcisme : «  Je savais que mon fils était mortel, donc je ne m’attriste pas de sa mort ». C’est grand, mais en même temps c’est mesquin, pourrait-on dire, d'une telle attitude : cela ne prend pas au sérieux le drame de la vie humaine. »

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  • Mgr De Kesel récompensé pour un "parcours sans faute"

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    Dans La Libre (p. 9), Christian Laporte se félicite de l'accession de Mgr De Kesel au cardinalat :

    Le cardinal De Kesel, un cadeau pour l’Eglise et le pays

    Un vrai privilège pour la Belgique à l’heure où les choix de cardinaux européens sont limités au minimum… car seuls deux Italiens (dont l’actuel nonce apostolique en… Syrie) et un Espagnol ont eu droit au même honneur. Pourquoi alors choisir le représentant d’une Eglise frappée de plein fouet par la sécularisation - la pratique est passée sous la barre des dix pour cent ! - et qui a subi de plein fouet la crise de la pédophilie, jusqu’à devoir forcer un évêque à démissionner ? Certainement pas par tradition, mais sans nul doute parce qu’il a été bien informé du parcours sans faute qui a conduit Mgr De Kesel dans plusieurs vicariats et diocèses et cela dans des conditions parfois très difficiles depuis 2002. Il a ainsi réussi à lancer une réorganisation de la vie pastorale à Bruxelles, qui sera parachevée d’ici peu par Mgr Jean Kockerols, puis a été redirigé vers le Brabant flamand pas plus gâté sur le plan ecclésial. Enfin, il n’y est guère resté puisque Benoît XVI l’envoya à Bruges pour une mission plus délicate encore : rétablir la confiance après les ravages provoqués par Roger Vangheluwe. Il y est parvenu et, dans la même optique, son admission au cardinalat est un vrai cadeau pour l’Eglise et pour le pays, dont il perçoit très bien les grands défis sociétaux. »)

    On évitera de dire que ces propos relèvent de la flagornerie parce que nous ne voulons insulter personne, mais nous pensons, quant à nous, que la décision de Mgr De Kesel à l'égard de la Fraternité des Saints Apôtres constitue une faute majeure dont Rome semble ne pas avoir mesuré la gravité. Que le titulaire du siège archiépiscopal de Malines-Bruxelles soit coiffé de la barette cardinalice est une tradition avec laquelle le pape a bien fait de renouer mais il aurait été séant de l'appliquer au titulaire précédent qui ne semble pourtant pas avoir démérité. Nous espérons que la pourpre, le rouge des martyrs, dont Mgr De Kesel est à présent revêtu l'encouragera notamment à tenir un discours clair à l'égard des dérives éthiques et sociétales dont notre pays est le théâtre au risque d'être livré aux crocs des faiseurs d'opinion dans l'arène médiatique... Jusqu'à présent, il ne nous a malheureusement habitués qu'à des déclarations on ne peut plus consensuelles qui lui valent la bienveillance des journalistes de tout acabit.

  • Juppé se dit plus proche du pape François que de la Manif pour tous

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    Lu sur bfmtv.com :

    Contrairement à Fillon, Juppé est plus proche "du pape François que de la Manif pour tous"

    Alain Juppé a dénoncé mardi devant ses soutiens parisiens la vision "extrêmement traditionaliste" de son adversaire à la primaire de la droite, François Fillon, se disant "plus proche de la parole de Pape François" que de la "Manif pour tous". Le maire de Bordeaux, nettement distancé au premier tour par M. Fillon, a évoqué devant ses soutiens parisiens réunis à son QG "la vision extrêmement traditionaliste, pour ne pas dire un petit peu rétrograde sur le rôle des femmes, sur la famille, sur le mariage (...)" de son adversaire. Il a opposé "sa plus grande ouverture d'esprit" sur le sujet. "Je dis à mes co-religionnaires catholiques que moi, je suis plus proche de la parole du Pape François que de la Manif pour tous!"

    Mais (source) :

    Quelques instants plus tard, sur la chaîne voisine, François Fillon a riposté : « Je ne suis pas sûr qu’il ait totalement écouté et lu le pape François. Sur la plupart des sujets sur lesquels Alain Juppé semble vouloir me contester, le pape François dit la même chose que moi. »

  • Madeleine de Jessey : « Beaucoup d'électeurs ont la conviction que François Fillon peut apaiser la France »

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    « Avec François Fillon, ce serait une première étape du dé-tricotage de la loi Taubira : si Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé passaient, le volet de la loi Taubira aurait été clos pendant cinq ans au moins, cinq ans durant lesquels la loi se serait enracinée dans les mœurs. On aurait alors toute la peine du monde à ouvrir de nouveau le débat » : la porte-parole de Sens commun, courant des Républicains issu de la Manif Pour Tous, revient sur la très large victoire de François Fillon au premier tour de la primaire. Pour elle, le pari de Sens commun de soutenir l'ancien Premier ministre est gagnant. Une interview réalisée par Hugues Lefèvre pour « Famille chrétienne » :

    « Au lendemain de la victoire de François Fillon au premier tour, quel est votre sentiment ?

    Le sentiment que c'est la France silencieuse qui s'est exprimée. C'est une belle victoire des Français. Cette France silencieuse a plébiscité trois caractéristiques de François Fillon. D'abord, son programme qui est sérieux et le plus abouti de tous. C'est son travail, mûri durant trois ans, qui a été largement récompensé. Ensuite, sa vision. Une vision qui refuse l'atlantisme, qui entend libérer les Français des contraintes qui pèsent sur eux et sur l'emploi. Une vision qui entend défendre la souveraineté de la France et réaffirmer ses valeurs fondamentales. Enfin, la personnalité même de François Fillon a fait la grande différence.

    Les Français ont exprimé leur besoin d'être à nouveau gouvernés par quelqu'un dont ils puissent être fiers. C'est un homme intègre qui n'a jamais été inquiété par la justice. Il est un homme d'État, à rebours de la « politique spectacle » et des présidents communicants et manœuvriers ; un homme qui a su imposer le respect à tous, par sa droiture, son calme et sa hauteur de vue. François Fillon est un homme serein, qui peut aborder des sujets très sensibles mais de manière rationnelle, ce qui permet de désamorcer toutes polémiques. Beaucoup d'électeurs ont la conviction que cet homme peut apaiser la France tout en engageant des actions très fortes et absolument nécessaires pour notre pays.

    Etes-vous étonnée par l'ampleur du résultat ?

    C'était au-delà de toutes nos espérances. C'est ce que nous nous disions tous hier soir. Mais nous ne sommes pas étonnés dans le sens où nous savions qu'il était le meilleur candidat, avec un programme exceptionnel et une stature d'homme d'État.

    Sens commun a réussi son pari ?

    Lorsque Sens commun a déclaré son soutien à François Fillon, il était entre 8% et 10% dans les sondages. Ce n'était pas gagné à ce moment-là. Mais nous avons fait un choix en pariant sur l'homme, son programme et sa vision. Nous étions convaincus que la France avait besoin de lui.

    Vendredi dernier, François Fillon a indiqué sur RMC que les couples homosexuels pourraient continuer à adopter dans le cadre de l'adoption simple. Comprenez-vous l'incompréhension de certains catholiques ?

    Je comprends que la formule puisse surprendre mais François Fillon reste sur sa ligne. Il a toujours dit qu'il supprimerait l'adoption plénière pour les couples homosexuels. Cela revient à dire qu'il laisse la possibilité de l'adoption simple. L'idée est de faire en sorte qu'un enfant ne puisse pas être né de deux pères ou de deux mères sur le papier. C'est l'idée de reconnecter la politique avec le réel.

    Chez Sens commun, nous aimerions qu'à terme la loi Taubira ne reste pas en vigueur parce qu'elle est mauvaise pour la société. Il n'empêche qu'avec François Fillon, ce serait une première étape du dé-tricotage de la loi Taubira. Si Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé passaient, le volet de la loi Taubira aurait été clos pendant cinq ans au moins, cinq ans durant lesquels la loi se serait enracinée dans les mœurs. On aurait alors toute la peine du monde à ouvrir de nouveau le débat.

    C'est donc la logique du « petit mieux » qui s'impose ?

    Du petit pas ! C'est la stratégie du petit pas. Il faut bien comprendre aussi que la loi Taubira est l'aboutissement de soixante ans de défaites intellectuelles et culturelles. De la même manière, si nous voulons faire en sorte que cette loi soit définitivement écartée un jour, il va falloir reconquérir le terrain des médias et de la culture. Et nous sommes loin du compte aujourd'hui.

    S'il est élu en 2017, Sens commun veillera à ce que François Fillon applique ce point précis de son programme ?

    Bien sûr. Mais nous ne sommes pas inquiets. Ces derniers mois nous ont permis de le connaître davantage, d'apprécier sa constance. C'est un homme de parole. Nous ne sommes pas du tout inquiets.

    François Fillon est perçu comme un candidat économiquement très libéral et qui peut être en contradiction avec la Doctrine sociale de l'Eglise, notamment sur la notion d'option préférentielle pour les pauvres. Qu'en pensez-vous ?

    Je comprends ces inquiétudes car nous les avions nous-mêmes lorsque nous avons rencontré François Fillon en juin dernier. Nous lui avions parlé de cet ultra-libéralisme dont on l'accuse parfois. Il nous avait répondu que la première cause de pauvreté en France était le chômage, que les mesures drastiques qu'il proposait n'étaient pas une fin en soi mais uniquement un moyen pour libérer l'emploi, et redonner confiance, notamment aux jeunes générations très affectées par le chômage. Il y a chez lui une volonté de remettre l'homme au cœur de notre économie.

    Je pense qu'il faudrait trouver un nouveau terme pour faire la distinction entre un libéralisme égoïste et consumériste et un libéralisme qui vise à libérer l'emploi en mettant l'homme, son autonomie et sa fierté au cœur de son action. Les questions de la dette, du refus de l'étatisme et des suppressions de postes dans la fonction publique s'inscrivent dans un souci réel de faire en sorte que la France n'ait pas les mains liées par des investisseurs étrangers, Qataris, Saoudiens ou Américains par exemple. Car sinon, ces pays détiennent des pans entiers du régalien et peuvent exercer une pression sur nos décisions politiques et diplomatiques.

    Avec François Fillon, nous avons une dimension souverainiste qui s'inscrit complètement dans la vision économique de Sens commun. Lorsqu'on demande à François Fillon s'il est libéral, il répond qu'il est d'abord pragmatique. On ne pourra pas redonner la fierté d'être Français aux jeunes si la France ne leur donne aucune espérance.

    Chez Sens commun, comment comptez-vous peser sur le programme et la personnalité de François Fillon ?

    Nous n'allons pas peser sur son programme. Il est fait et il nous satisfait sur l'immense majorité des sujets. Nous allons continuer à faire campagne, en parfaite collaboration avec les équipes de François Fillon. »

    Ref. Madeleine de Jessey : « Beaucoup d'électeurs ont la conviction que François Fillon peut apaiser la France »

    JPSC

  • François Fillon : un chrétien libéral

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    De Laurent de Boissieu sur le site du journal La Croix (20 septembre):

    François Fillon se livre, chrétien et libéral

    Dans un ouvrage qui paraît (est paru) lundi 20 septembre, l’ancien premier ministre tente de se démarquer de Nicolas Sarkozy, son adversaire à la primaire présidentielle de 2016.

    François Fillon n’est pas homme à se livrer. Dans un ouvrage qui sort (est sorti) lundi 20 septembre (1), le candidat à la primaire présidentielle de 2016 se prête néanmoins à cet exercice personnel. Il revient sur ses racines familiales dans la Sarthe et consacre un chapitre à sa foi catholique. « J’ai été élevé dans cette tradition et j’ai gardé cette foi », explique celui va chaque année se ressourcer à l’abbaye bénédictine Saint-Pierre de Solesmes.

    « Aucune majorité ne reviendra sur le mariage pour les couples homosexuels. Il faut en revanche corriger les excès de cette loi », affirme-t-il, en continuant à dénoncer la remise en cause « à travers l’adoption ou la gestation pour autrui »de la filiation.

    « Prendre le temps du débat sur les questions de société »

    Concrètement, même s’il ne le dit pas ainsi, cela reviendrait donc – comme pour Nicolas Sarkozy – à instituer deux mariages : un mariage hétérosexuel et un mariage homosexuel sans droit à l’adoption.

    « Autant je suis partisan de foncer sur les réformes économiques, autant je crois à la nécessité de prendre le temps du débat sur les questions de société », insiste l’ancien premier ministre. De fait, s’il est élu président de la République, François Fillon avance un programme « radical » de réformes libérales : abrogation de la durée légale du travail (qui sera désormais négociée dans les entreprises avec un plafond de 48 heures hebdomadaires), recul de l’âge de la retraite à 65 ans, dégressivité de l’assurance-chômage (limitée à 75 % du salaire au lieu de 90 %), etc.

    Retour sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy

    Enfin, François Fillon revient également sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy, battu par François Hollande en 2012 « parce que le charme était rompu » et non « sur son bilan ». Un bilan qui, il est vrai, associe l’un et l’autre.

    Tout en prenant soin d’apporter quelques nuances, l’auteur dresse un portrait acéré de celui qu’il affrontera certainement à la primaire en le qualifiant d’« homme d’État vulnérable aux humeurs de l’opinion ». Une façon, par contraste, d’expliquer qu’il n’hésitera pas, lui, à « faire » les réformes promises, quitte à être « impopulaire ».

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    Statistiques ethniques, « un tabou qu’il faut faire sauter »

    Dans un entretien publié dimanche 20 septembre par le Journal du dimanche, François Fillon appelle à « faire sauter » le « tabou » des statistiques ethniques.« Si on veut vraiment piloter la politique d’immigration, comme je le préconise, permettre au Parlement de fixer chaque année le nombre de personnes que la France peut accueillir, ne pas subir une immigration qui ne viendrait que d’une seule région du monde, qui serait déconnectée de nos besoins économiques et de nos possibilités sociales, il faut avoir la possibilité de savoir qui on accueille », plaide-t-il.

    (1) Faire, Éd. Albin Michel, 320 pages, 20 €.