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Débats - Page 483

  • Qu'advient-il des principes non négociables ?

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    De Joël Hautebert en éditorial sur le site de l'Homme Nouveau (un message adressé aux catholiques français mais que l'on n'aura aucune peine à transposer dans notre pays):

    Où sont passés les principes non-négociables ?

    Lors des dernières élections présidentielles et législatives, les principes non-négociables étaient au cœur des débats internes à l’électorat catholique. À quelques rares exceptions près (abbé Grosjean, le site infocatho…) cette thématique brille aujourd’hui par son absence. Cette inquiétante éclipse mérite que l’on en recherche les causes, que nous allons tenter de discerner en explorant deux voies distinctes. Tout d’abord celle d’un nouveau contexte politique, puis celle d’une désorientation des catholiques résultant d’une pastorale dont l’assise doctrinale apparaît confuse.

    Au sujet du contexte politique, l’enjeu des prochaines élections porte principalement sur la volonté et la capacité des futurs gouvernants d’abroger certaines lois récemment votées, ainsi que de limiter la progression de la culture de mort et de la révolution anthropologique. Lors des précédentes élections, la crainte fondée d’un emballement de ce processus révolutionnaire animait les débats. Étant donné que le quinquennat de François Hollande a parfaitement répondu aux inquiétudes que son programme suscitait, il conviendrait, peut-être, de mettre à jour ces principes, évoqués par le cardinal Ratzinger dans une note doctrinale publiée le 24 novembre 2002 (Note doctrinale concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique.), puis rappelés dans un discours du même devenu pape Benoît XVI, prononcé le 30 mars 2006. Dans ce dernier discours le pape précisait que l’Église catholique « accorde donc volontairement une attention particulière à certains principes qui ne sont pas négociables. Parmi ceux-ci, les principes suivants apparaissent aujourd’hui de manière claire : la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu’à sa mort naturelle ; la reconnaissance et la promotion de la structure naturelle de la famille – comme union entre un homme et une femme fondée sur le mariage – et sa défense contre des tentatives de la rendre juridiquement équivalente à des formes d’union radicalement différentes qui, en réalité, lui portent préjudice et contribuent à sa déstabilisation, en obscurcissant son caractère spécifique et son rôle social irremplaçable ; la protection du droit des parents d’éduquer leurs enfants ».

    Autant le dire tout de suite, ces principes non-négociables demeurent d’une brûlante actualité, si l’on songe à l’euthanasie et au délit d’entrave numérique à l’avortement (point 1), à la dénaturation du mariage et à la filiation (point 2) et enfin à l’enseignement du Genre à l’école (point 3). S’ils ne peuvent (et ne doivent pas) constituer à eux seuls une doctrine ou un programme politique, ils fixent une priorité dans l’engagement politique et les choix électoraux. Sont en effet en jeu, selon la note de 2002, des « principes moraux qui n’admettent ni dérogation, ni exception, ni aucun compromis ». Puisque ces critères se caractérisent par leur objectivité morale et leur intemporalité, on ne voit donc pas comment le contexte politique français pourrait altérer leur opportunité. Inutile d’aller plus avant dans cette direction.

    Un profond désarroi

    La seconde explication envisagée concerne le profond désarroi régnant aujourd’hui au sein du monde catholique, inhibé dans l’affirmation des repères doctrinaux traditionnels, parmi lesquels se rangent les principes non-négociables. On en veut pour preuve, le dernier texte publié par la Conférence des évêques de France sur la politique (Cf. L’HN n° 1626 du 19 novembre 2016 page 6) qui ne les mentionne aucunement et incite au contraire au compromis.

    Un évènement récent survenu au Mexique démontre que les catholiques français ne sont pas les seuls concernés. Alors qu’une partie de l’épiscopat mexicain s’est courageusement engagé contre la dénaturation du mariage, le nouveau nonce, Mgr Franco Coppola, à peine arrivé, a invité les catholiques à dialoguer plutôt qu’à manifester. Interrogé sur sa position au sujet de ces unions homosexuelles, il répondit ceci : « Je peux répondre avec la doctrine de l’Église, mais ce n’est pas la réponse qu’en tant que pasteur je dois donner ». Ainsi, au nom de « l’accompagnement » et de « cheminement » des homosexuels vers la foi, mieux vaut baisser le ton et déserter le champ politique alors que l’institution familiale elle-même est en jeu. C’est oublier bien vite que la loi est un levier majeur en vue du bien commun, et par conséquent du bien moral et spirituel des citoyens. Lorsqu’une institution majeure du droit naturel est visée ou lorsqu’il s’agit de légaliser un acte intrinsèquement mauvais, la « loi » démultiplie les risques d’enracinement dans le péché. À cela s’ajoutent les graves conséquences morales de la collaboration à ces actes, à laquelle sont soumis de nombreux citoyens, de par leur fonction ou leur métier. Les propos du nonce, revendiquant un langage pastoral explicitement dissocié de la doctrine, subvertissent radicalement le sens de la charité politique.

    Ce type de positionnement « pastoral » amplifie la confusion régnant au sujet de la Lettre apostolique Amoris Lætitia. L’enjeu dépasse le cas précis des divorcés-remariés, étant donné que la notion d’actes intrinsèquement mauvais est directement en cause. S’il n’y a plus de normes morales absolues (cf. les dubia de quatre cardinaux) puisque la conscience serait habilitée « à légitimer des exceptions » (dou­te 5), la notion de « principes non-négociables » perd immédiatement toute raison d’être puisque, ­rappelons-le, ils sont une traduction politique de « principes moraux qui ne permettent pas de dérogation, d’exception, ni aucun compromis » (Benoît XVI). Et pourquoi revendiquer l’objection de la conscience si cette dernière peut s’adapter aux circonstances ?

    À l’évidence, les confusions autour d’Amoris Lætitia sont lourdes de conséquences politiques. En attendant les indispensables éclaircissements, il appartient aux catholiques français de s’extirper du doute et de sortir de l’ombre les principes non-négociables.

  • Sauver l'enfant sans prix

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    DANS LE SILLAGE DE LA MANIF POUR TOUS

    Pour sauver l’enfant sans prix

    par le père Daniel-Ange (source)

    Dans la première partie d’un de ces manifestes dont le père Daniel-Ange a le secret, un parallèle était fait entre l’idéologie du gender et celle du djihadisme, l’une préparant en fait la voie à la seconde. Ici, dans son homélie chez les Soœurs de Bethléem, le matin du 16 octobre, il nous prépare à fêter l’Enfant de Bethléem, réfugié politique en Afrique.

    La «  guerre mondiale contre le mariage et la famille  » (François), cela veut dire contre le bonheur, car contre l’amour. Mais plus précisément, qui est visé en premier  ? L’enfant devenu l’ennemi n° 1. L’adoption qui frustre l’orphelin d’un papa ou d’une maman  : quelle victime  ? L’enfant déstabilisé !

    Les soupçons et doutes sur l’identité sexuelle  : quelle victime  ? L’enfant déstabilisé  !

    La fabrication d’orphelins programmés qui ne connaîtront jamais leurs parents  : quelle victime  ? L’enfant déraciné [1].

    Le commerce d’enfants adoptés revendus d’occasion  : quelle victime  ? L’enfant gadgetisé  !

    L’embryon inséminé en gestation sans amour  : quelle victime  ? L’enfant frigorifié  ! Le zygote produit pour la recherche  ? Quelle victime  ? L’enfant congelé  ! Le fœtus en éprouvette puis en utérus artificiel  : quelle victime  ? L’enfant chosifié  !

    Le divorce réduit à une banale déclaration unilatérale  : quelle victime  ? L’enfant crucifié car écartelé [2] !

    Le rejet, l’exclusion de la vie banalisés, sans délai de réflexion, — alternatives interdites —  : quelle victime  ? L’enfant torturé pour être éliminé  !

    Les soupçons et doutes sur son identité sexuelle  : l’enfant traumatisé  ! La fillette à qui l’on assène  : «  T’as un corps de femme, mais tu peux être garçon si t’as envie  »  : quelle victime  ? L’enfant schizophrèné [3] ! Notre patrimoine humain et spirituel non transmis  : l’enfant déshérité  !

    L’histoire nationale tronquée  : quelle victime  ? L’enfant trompé  !

    L’addiction du virtuel  : quelle victime  ? L’enfant débranché du réel. Le matraquage de la pornographie  : quelle victime  ? L’enfant perverti. Sans parler du pire  : le commerce sexuel international des enfants. Et là… il n’existe plus de mot pour qualifier sinon celui… d’enfer  ! Et là où l’enfant est agressé, la famille par répercussion immédiate, l’est aussi.

    L’élève à qui l’école donne du porno à lire ou à voir, quelle victime ? L’enfant perverti !

    Les parents frustrés de leur droit au libre choix de l’éducation  : quelle victime  ? Les enfants kidnappés par l’État pour les formater  [4]  !

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  • Quand le Père Daniel-Ange renvoie dos à dos l’islamisme et le libertarisme

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    Entre deux feux  !

    par le père Daniel-Ange (source)

    Tout récemment une prof des écoles à Genève me confie son désarroi  : la même semaine d’un côté elle doit de la part de ses autorités scolaires subir un lavage de cerveau sur le gender à enseigner obligatoirement dès le primaire. De l’autre côté, elle apprend qu’un de ses élèves vient de partir en Syrie, et que la plupart de ses élèves (majorité musulmane) l’approuvent et sont déjà radicalisés. Question  : y aurait-il donc un rapport entre les deux événements  ? Eh bien  ! Oui  ! Je me risque à l’affirmer  !

    Nous voilà de fait acculés à combattre sur deux lignes de front qui se font face. Deux totalitarismes, deux extrémismes, deux barbarismes, deux terrorismes et deux formes de persécution, se manifestant de manière très différente, mais toutes deux antichrétiennes, violemment d’un côté. Insidieusement, de l’autre, mais non moins redoutable.

    D’un côté, l’islamisme intégriste massacrant massivement les "mécréants" jusqu’à perpétrer un génocide. De l’autre, le libertarisme éliminant systématiquement l’innocent, jusqu’au génocide chromosomique.

    D’un côté un chaos national, de l’autre un gouffre immoral.

    D’un côté on égorge prêtres et nouveau-nés. De l’autre on bâillonne ceux qui se risquent à défendre les enfants non nés.

    D’un côté l’homme macho (fascinant nos petites ados) et la femme esclave.

    De l’autre, l’homme féminisé et la femme masculinisée, l’altérité étant interdite sous prétexte d’égalité.

    D’un côté des baptisés sommés d’adhérer à l’idéologie du Daech, sous peine de décapitation et de crucifixion. De l’autre, de souscrire à l’idéologie du gender, sous peine d’exclusion et de marginalisation.

    D’un côté, la destruction des œuvres d’art. De l’autre la «  déconstruction des stéréotypes familiaux et sexuels  » c’est-à-dire du chef-d’œuvre par excellence [1].

    D’un côté des kamikazes se précipitant vers la mort. De l’autre, l’euthanasie pour les enfants.

    D’un côté le trafic odieux des armes et des munitions. De l’autre le commerce juteux du sperme et des ovocytes.

    D’un côté des maisons centenaires ruinées. De l’autre une civilisation millénaire dynamitée.

    D’un côté des fatwas mortifères. De l’autre, des lois suicidaires.

    D’un côté, lynchage public pour soi-disant blasphème. De l’autre, dérision et caricature de ce qu’il y a de plus sacré au monde  : la religion. Et quand plus rien n’est sacré, la vie ne l’est pas non plus.

    D’un côté, des villages incendiés. De l’autre les visages de l’homme et de la femme indifférenciés.

    D’un côté, des églises rasées faute de défenseurs. De l’autre des églises fermées faute d’adorateurs.

    D’un côté des cités à feu et à sang. De l’autre toute une culture réduite à néant.

    D’un côté la manipulation de la terreur. De l’autre la dépréciation de l’honneur.

    D’un côté, bientôt des filles lynchées sur Trafalgar Square ou place de la Concorde – charia oblige. De l’autre bientôt, les matrices artificielles et les chimères humain-animal, high-tech oblige  !

    D’un côté, des mariages forcés d’enfants. De l’autre, le mariage dévalorisé sans enfant  !

    D’un côté, des masses d’orphelins aux parents zigouillés. De l’autre, par milliers des orphelins programmés tels, fabriqués industriellement, qui jamais ne connaîtront ni père ni mère  !

    D’un côté, les pétrodollars à gogo, de l’autre le baby business.

    D’un côté des femmes, bébés dans les bras, massacrées. De l’autre des femmes interdites d’aimer le bébé inséminé, qu’elles portent pour pouvoir manger  !

    D’un côté des écoles de filles brûlées et les fillettes kidnappées. De l’autre des écoles où l’on suggère aux filles de se déclarer, et de se faire garçons (Kid’s transgender clinics).

    D’un côté des enfants obligés de porter des armes. De l’autre, des enfants en larmes  : ils ne savent plus qui ils sont  !

    D’un côté, la «  3e Guerre Mondiale par morceaux  ». De l’autre la «  guerre mondiale pour détruire le mariage et la famille.  » Qui ose l’affirmer  ? Pape François  !

    D’un côté, la persécution déclarée en cagoule noire. De l’autre, celle aseptisée en gants blancs. Qui ose l’affirmer  ? François  !

    D’un côté la mort semée partout, de l’autre la même mort inoculée partout. La première rendant visible la seconde. Toutes les deux visent le monde à conquérir, l’une par la violence armée, l’autre par l’éducation falsifiée. L’une par ses connexions internationales (de la Guinée à l’Indonésie), l’autre par les réseaux de l’ONU. Dans les deux cas  : colonialisme idéologique (François) à dimension mondiale. Qui ose l’affirmer  ? François [2] !

    Des deux côtés des cris et des larmes. D’un côté aujourd’hui, de l’autre demain.

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  • Les étranges priorités du Centre interfédéral pour l'égalité des chances réagissant au refus d'un échevin de célébrer des mariages

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    Affaire Courtois : Les étranges priorités d’Unia (OPINION)

    De Joseph Junker, en opinion, sur le site de LaLibre.be :

    Une opinion de Joseph Junker, ingénieur, qui a choisi de répondre à la réaction d'Unia (LES DETAILS). Le centre interfédéral de l’égalité des chances avait réagi à une information selon laquelle Alain Courtois avait refusé 8 mariages car la future épouse refusait de lui serrer la main (A LIRE ICI).

    Vous en avez certainement entendu parler, l’affaire fait grand bruit : l’élu bruxellois Alain Courtois déclarait il y a quelques jours avoir refusé de célébrer plusieurs mariages en raison du refus de la future épouse de lui serrer la main.

    Acte second, le centre interfédéral de l’égalité des chances UNIA, très en pointe sur ce genre de sujets, se fend d’une réaction au vitriol envers l’édile, l’accusant ni plus ni moins de « mettre à mal les fondements de l’état ».

    Le problème ? Et bien le problème c’est qu’outre plusieurs approximations dans sa réaction, le centre met en exergue un agenda et des priorités plus qu’étonnantes, et qui me laissent pantois.

    Le respect, cette bonne vieille « coutume »

    La première chose qui m’interpelle, c’est qu’Unia compare le fait de refuser la main de quelqu'un à une simple coutume, quelque usage variant d’une personne à l’autre. Argument très relativiste et contestable, car refuser la main de quelqu'un n'est en rien comparable à se faire la bise plutôt que de lever son chapeau. Il s'agit d'un geste que quiconque a subi pourra qualifier de violent, un geste de refus par rapport à l'autre. On ne peut assimiler cela à un choix trivial que vous affirmeriez simplement en disant "Salut" plutôt que "Bonjour", la force et la portée de ces gestes ne sont en rien comparables.

    Deuxièmement, et c’est plus grave, Unia considère que d'exiger des fiancés un « shake-hand » serait « ethno-centriste », et que l'employé d'état civil n'est donc pas légitime à exiger une salutation conforme à la culture du pays dans laquelle il se trouve. C’est donc à lui de s'adapter à tout geste qui lui serait étranger, y compris donc un geste qui a été jusqu’à présent assez universellement considéré à travers le monde et les époques comme très insultant. En poussant le raisonnement à l'absurde, on se demanderait presque si l'officier d'état civil serait forcé d'accepter un mariage d'une culture qui a coutume de cracher au visage pour se dire bonjour !

    Le droit des citoyens n'est pourtant en rien bafoué : L'officier d'état civil est légitime à exiger que la cérémonie se passe dans l'ordre et le respect de sa personne. Les citoyens sont quant à eux libres de repasser le lendemain et de se comporter civilement d'après la norme du lieu qui les accueille. Ou encore, pour le dire d'une manière volontairement provocatrice, ils sont libres demander un mariage civil dans un pays où la "coutume" considère normal qu'une jeune femme apprenne dès son plus jeune âge à ne toucher un autre homme qu'avec l'accord de son père ou de son mari

    Unia combat un droit reconnu par la CEDH

    On relèvera ensuite un point hallucinant quoique non essentiel à l’argumentation : Unia fait dans son argumentaire une comparaison avec un employé qui commettrait le geste honni entre tous de refuser de célébrer un mariage homosexuel. On répliquera aisément que cela n'a pas grand-chose avec la question de base, qui est une question de respect de principes fondamentaux et des personnes, et non de la conviction personnelle de l’employé de l’état civil. Mais là où cette comparaison est particulièrement aberrante, c’est que l'objection de conscience en la matière est précisément un droit reconnu par la Cour européenne des droits de l’homme ! La cour a en effet estimé en diverses occasions que de forcer un employé d’état civil à célébrer un mariage entre deux personnes du même sexe n’était pas conforme à la liberté de conscience, et que l’état était tenu d’organiser dans ce cas une solution raisonnable qui respecte les fiancés comme l’objecteur*. Je puis naturellement concevoir que cela ne fasse pas plaisir aux associations LGBT. Néanmoins, il s’agit ici précisément du genre de droits de l’homme peu populaires qu’Unia a pour vocation de défendre, plutôt que de les exhiber comme des épouvantails à abattre ! En l’occurrence, la suggestion d’UNIA pourrait sans doute même être dénoncée à ses propres services ! Avouez-le, ça la fout mal quand-même.

    Des chances plus égales que d’autres

    Cela étant dit, ce qui m’attriste le plus dans cette affaire, c’est d'entendre Unia reléguer au rang de simple "coutume" le fait qu'une femme ait été conditionnée à ne pas toucher d'autre homme que son mari ou son père n'ait approuvé. Ce geste est une affirmation grave d'une conception du monde qui va à l'encontre de principes fondamentaux comme le respect et l'égalité homme-femmes. Ce simple fait pourrait d’ailleurs même constituer à lui seul une ligne de défense juridiquement valable pour refuser de célébrer un mariage. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est expliqué par le professeur de droit Franck Fleerackers (KUL) dans le Standaard. Ne parlons même pas ici de l’affirmation communautariste forte envers un représentant de l’état !

    Le centre pour l'égalité des chances a décidément des priorités bien étonnantes : plutôt que de chercher par tous les moyens à appuyer les valeurs qu’il devrait chérir, le voilà à jouer le jeu des communautaristes… avec l’argent public et contre sa propre vocation ! J’avoue que cela me chagrine, mais en matière d’égalité des chances, il semblerait que certaines chances soient désormais plus égales que d'autres…

    *à noter d’ailleurs que l’état français a de très bonnes chances de se faire condamner prochainement par la CEDH pour cette raison.

     
  • Quand on manipule les propos du pape et quand le Vatican se tait...

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana (traduction par nos soins) :

    Les manipulations concernant le pape et les silences du Vatican

    Le pape invoqué comme témoin dans la question de l'avortement au Brésil n'est que le dernier épisode d'une longue série dans laquelle l'image "révolutionnaire" du pape François est utilisée pour promouvoir des campagnes anti-famille et anti-vie ou des changements de la doctrine catholique. Des récupérations abusives ou de véritables manipulations sans précédent et qui ne peuvent que susciter des questions.

    Du reste, si l'épisode brésilien est grave, le cas des évêques canadiens accompagnant les candidats à l'euthanasie avec les sacrements est encore pire. Dans le cas du Brésil, on peut en effet dire qu'il s'agit au fond d'ennemis de l'Eglise et qu'ils font en quelque sorte leur métier; dans le cas du Canada en revanche nous avons affaire à la hiérarchie catholique elle-même. Pour justifier que les sacrements de la réconciliation, de l'Eucharistie et de l'onction des malades soient conférés à ceux qui ont décidé de s'ôter la vie, on s'en réfère explicitement au pape François qui pour autant qu'on le sache ne s'est jamais appliqué à légitimer l'euthanasie.

    Et pourtant, c'est ce qui est arrivé, comme il est arrivé aussi - et c'est encore une nouvelle de ces derniers joursque l'évêque de Saint-Jacques de Compostelle a ordonné prêtres deux candidats au sacerdoce, homosexuels déclarés et vivant ensemble par-dessus le marché. On dira que l'évêque se retranche derrière ce malencontreux "Qui suis-je pour juger?" qui pour tant de prêtres, d'évêques et de théologiens résonne comme un "lâchez tout". Et pourtant, précisément dans les derniers jours, les nouvelles instructions pour la formation des prêtres, approuvées par le pape, ont confirmé l'interdiction d'ordination pour des candidats manifestant des tendances homosexuelles affirmées.

    Le cas du Brésil où le pape est présenté comme "abortiste" s'enracine dans la façon franchement manipulatrice que la presse internationale a utilisée pour présenter la lettre apostolique "Misericordia et misera" concluant l'Année Sainte. 

    Pourquoi donc devons-nous assister à cette spirale de déformations, d'excès, de manipulations qui ne font rien d'autre qu'ajouter de la confusion à la confusion, surtout dans l'Eglise et bien évidemment au détriment de sa mission ? 

    Je soulignerais deux éléments: le premier, désolé de le dire, réside dans le style même du pape François. Surtout, mais pas seulement, lors des interviews et des conférences de presse, il a une propension à utiliser des expressions populaires qui comblent d'aise les journalistes à l'affut de titres (pensons à sa dernière déclaration "dans mon pays, souhaiter un anniversaire à l'avance porte malheur", déclaration adressée à ceux qui lui présentaient leurs voeux pour ses 80 ans qu'il fêtera demain, le 17 décembre). Peu importe dira-t-on, les titres ne suffisent pas à forger vraiment l'opinion. Mais, dans les documents magistériels également, le pape, par choix et conviction, propose une "pensée incomplète", et refuse de définir clairement. Avec, comme résultat, que le même document ou la même affirmation suscitent des choix pastoraux et doctrinaux contradictoires : le cas de l'exhortation "Amoris Laetitia" est là pour le démontrer.  

    Mais il y a un autre élément qui a des conséquences encore plus graves. Face aux interprétations les plus improbables et les plus dangereuses, le Saint-Siège se tait. Personne n'intervient pour corriger ou prendre des distances à l'égard des instrumentalisations les plus flagrantes, donnant ainsi comme une légitimité à ces interprétations. Un maximum a été atteint au sujet du thème de l'avortement abordé dans "Misericordia et misera". Devant tous les titres des journaux qui, dans le monde entier, ont fait croire que, avec le pape François, l'avortement était "dédouané", personne ne s'est senti tenu de préciser les choses, alors que même parmi les plus proches de la Maison Sainte-Marthe (où réside le pape) d'aucuns avaient exprimé publiquement leur perplexité face au silence des médias officiels. Il est facile de comprendre que la campagne abortiste se retranchant derrière le pape ne se serait pas déroulée au Brésil si la Salle de Presse du Saint-Siège était intervenue à temps pour démentir certaines interprétations. 

    De la même façon, on ne peut comprendre le silence à propos des évêques canadiens et l'euthanasie qui pourrait également avoir d'énormes conséquences étant donné que d'autres épiscopats pourraient être tentés de suivre le même chemin. Non seulement, et par-dessus tout, parce que l'on induit en erreur le peuple chrétien lui-même, mais déjà parce qu'un tel silence dans de telles circonstances, s'il ne signifie pas une approbation, manifeste pour le moins de l'indifférence.

    Face à la multiplication de ces "incidents" suivis par tant d'autres, il ne faut pas s'étonner que croisse le nombre de ceux qui pensent qu'il y a une attitude délibérée, voulue, même si on ne sait pas clairement à qui profite cette confusion.

    On pourra dire que ce n'est pas dans le style du Saint-Siège d'intervenir sur des "interprétations" ou sur des déclarations indésirables. Mais nous savons que ce n'est pas vrai: quand la matière l'intéresse, le Saint-Siège intervient, et de quelle façon! Il suffit de se rappeler comment la Salle de Presse s'est empressée d'intervenir en juillet dernier pour désavouer le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation du Culte divin, à propos de son invitation à tourner les autels vers l'orient, comme dans la Tradition. Le cardinal Sarah, répétant les idées exprimées par le pape Benoit XVI, évoquait la "réforme de la réforme" en matière de liturgie mais il a été brutalement stoppé.

    Donc, quant on le veut vraiment, on intervient, on dément, on précise.

    La question revient donc: pourquoi cette obstination à laisser déformer le pape? A qui et à quoi cela profite-t-il ?

  • Le collectif interparoissial débat de la fermeture d’églises sur RTL avec Tommy Scholtes

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    Le collectif interparoissial débat de la fermeture d’églises sur RTL avec Tommy Scholtes

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    Dans l’émission Pour ou Contre de RTL télévision ce lundi 12 décembre 2016, Marguerite Rey – le Hodey – pour le collectif interparoissial –

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    était face à Tommy Scholtes, responsable Presse et Communication des Evêques de Belgique.

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    Enfin grâce à RTL un échange s’ouvre entre les évêques et les fidèles à propos de ce projet non concerté de fermeture de plus en plus d’églises.

    Marguerite Rey a parlé entre autres des statistiques effectives de personnes fréquentant les églises. Elles ne sont pas prises en considération par l’évêché.

    Deux symposiums organisés par des laïcs  ont abordé le sujet de l’avenir des églises. Ces symposiums ont leur blogs ici : http://www.avenirdeseglisesdebruxelles.be 

    « Toutes les églises qui devaient être désacralisées sont des églises rayonnantes aujourd’hui ».  L’exemple de Sainte Catherine est éloquent à ce sujet, poursuit Marguerite Rey.

    La question du coût de l’entretien des églises est un faux débat.  La vraie question est de savoir quel est le patrimoine des communes de Bruxelles ?  Les églises sont des monuments clefs de l’héritage culturel, il est donc important pour la ville de maintenir ses édifices. Par ailleurs ce budget représente moins de 0,3% du budget de la ville.  Les églises sont des bâtiments extrêmement important pour le tourisme de notre pays.

    L’abbé Olivier Frölich, vicaire général de Tournai, est intervenu par téléphone.  Il a abordé le cas d’une chapelle qui a d’abord été transformée en musée.  Mais elle a ensuite été revendue à un tiers qui lui a donné un usage pour un projet qui ne plaît pas à l’Eglise.  Pour Marguerite Rey ceci est une belle illustration du problème des réaffectations, mêmes respectueuses d’une église.  Il est impossible d’assurer la destination ultérieure qui sera faite du bâtiment.  Elle s’oppose donc à toute désacralisation.

    Pour visionner le débat : http://www.rtl.be/info/video/608016.aspx

    Il y a beaucoup de commentaires à faire sur cet échange très court.  Nous y reviendrons.

    Si vous voulez être maintenus au courant sur ce sujet, écrivez à soseglise@gmail.com

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    Vous pouvez suivre la page Facebook ici : https://www.facebook.com/soseglisebelgique/

  • Selon Andrea Riccardi, la voix du pape serait plus indispensable que jamais

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    Marie Lemonnier, sur le site de l'Obs, interroge Andrea Riccardi :

    “Le risque, aujourd'hui, c'est le national-catholicisme"

    Pour Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant'Egidio et proche du pape François, l'élection du populiste Trump et la montée des réflexes identitaires rendent encore plus indispensable la voix bergoglienne.

    L'OBS. On se souvient de la tempête politique qu'avait soulevée le pape François en février dernier en déclarant au sujet de Donald Trump et de ses projets de mur antimigrants à la frontière avec la Mexique : «Une personne qui pense uniquement à ériger des murs, et non à créer des ponts, n'est pas chrétienne.» Quelle conséquence peut avoir la présidence Trump sur le pontificat de Bergoglio?

    Andrea Riccardi. Entre le pape et le nouvel «empereur», il y a bien plus qu'un différend personnel, il y a un grave écart de fond. Le paradoxe, c'est que l'élection de Trump rend d'autant plus crucial le rôle du pape: il reste l'autre voix indispensable, non seulement pour les chrétiens, mais pour tous les démocrates. Cependant, on ne peut pas oublier que 52% des catholiques américains et plusieurs évêques ont donné leur voix à Trump. Ce choix révèle à quel point l'ensemble du catholicisme n'est pas uni derrière ce pape. Si aujourd'hui il devait y avoir un vote des évêques, je ne suis pas sûr qu'il garderait sa place.

    Ses opposants dans l'Eglise disent qu'il est «le pape des non-croyants». C'est un peu vrai. Mais il a le peuple avec lui, les audiences générales à Rome sont plus fréquentées qu'autrefois. Il fait son métier d'évangélisateur et il est devenu un prophète: il sort, il parle de sa foi, et aborde des problèmes actuels dans un dialogue personnel avec le monde. C'est ça, la révolution bergoglienne. François n'est pas seulement le pape des non-croyants, il est le pape des croyants qui vivent dans le monde, et non des purs et durs enfermés dans une psychologie de minorité paresseuse.

    Car, aujourd'hui, quel est le risque? C'est celui du national-catholicisme. Regardez par exemple la Hongrie, où le christianisme devient le cœur de l'identité nationale… Dans cette période trumpiste, je suis plus pro-François que jamais.

    « Se rendre aux périphéries » est le premier mot d'ordre du pape. C'est aussi l'invitation que vous lancez dans votre nouveau livre. Pourquoi les périphéries, géographiques ou symboliques, sont-elles les lieux où se dessine, selon vous, l'avenir de l'Eglise catholique et de nos sociétés?

    Etre périphérique, c'est être dans une situation de pauvreté, des ressources ou des relations. Au siècle passé, les périphéries étaient peu développées et encore habitées par des présences: l'Eglise, le Parti communiste, les syndicats, c'est-à-dire des véhicules à travers lesquels pouvaient s'exprimer l'âme, le drame, la rage. Maintenant, ces espaces sont des déserts: l'Etat s'est absenté, le PC est mort, et les paroisses ont fondu comme neige au soleil.

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  • Québec : 35 médecins dénoncent le "désastre de l'euthanasie"

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    Lu sur LaPresse.ca :

    Aide médicale à mourir : le désastre de l'euthanasie

    « Nous sommes toujours d'avis que la réponse passe par des soins de qualité, par un plus large accès à des soins palliatifs et par un accompagnement humain, respectueux de la personne », écrivent les signataires.

    MD, chirurgien orthopédiste, Montréal, et 35 autres médecins généralistes et spécialistes*

    Au début du mois de novembre, les médecins d'un hôpital de Montréal ont reçu une lettre de la Direction des services professionnels, dans laquelle on leur faisait part du « besoin de médecins supplémentaires pour l'aide médicale à mourir ».

    Déjà, le ton amical de la lettre pour solliciter « l'aide » des médecins réfractaires à l'euthanasie tranchait nettement avec le discours politique des derniers mois. Cependant, le timbre suppliant de la lettre a surtout dévoilé l'inexactitude de nombreuses idées reçues en démontrant avec clarté le désastre causé par l'euthanasie au Québec.

    Tout d'abord, la direction avoue, dans sa lettre, qu'il n'y a que « quelques médecins ayant donné leur accord de participation à ce processus », alors que l'idée populaire attribue le refus de participer à un groupe minoritaire seulement. Nous pouvons donc conclure que, dans les faits, la réalité est exactement à l'opposé de ce préjugé : la vaste majorité des médecins s'oppose toujours à toute participation à l'euthanasie.

    Incidemment, quand il a été question de « mater les médecins réfractaires », nous savons désormais qu'il s'agissait là d'une menace faite à la majorité des médecins...

    Ensuite, nous voyons apparaître dans la lettre les conséquences d'une année d'euthanasie au Québec, alors que le discours politique nous assure encore que tout va « très, très, très bien ». Pendant cette première année, l'accent a été mis essentiellement sur l'accessibilité à cette mesure exceptionnelle pour des cas exceptionnels.

    Or, le résultat (prévisible) d'une telle approche nous place maintenant devant un déferlement croissant d'euthanasies - utilisées « de plus en plus régulièrement dans nos milieux » pour reprendre les mots de la lettre. Paradoxalement, la solution envisagée par la direction pour remédier à ce comportement irresponsable impliquerait la participation des médecins « réfractaires ».

    Finalement, la lettre nous rappelle que l'euthanasie ne sera jamais un geste banal, bien que beaucoup d'efforts soient déployés pour en faire une « procédure » socialement acceptable. En rappelant que « le groupe interdisciplinaire de soutien (GIS) vous assure son support dans le processus », la direction montre bien que la véritable exception dans ce geste faussement qualifié de « soin » réside dans la gravité de son impact sur le médecin qui le pratique.

    En conclusion, nous, les médecins soussignés, tenons à réaffirmer que nous ne participerons pas à ce drame social qui ne fait qu'ajouter de la souffrance à la souffrance. Nous sommes toujours d'avis que la réponse passe par des soins de qualité, par un plus large accès à des soins palliatifs et par un accompagnement humain, respectueux de la personne.

    Avec le soutien des signataires suivants : 

    Evelyne Huglo, MD, médecin de Famille, Montréal ; Richard Haber, MD, professeur associé de pédiatrie, MUHC ; Michel Brouillard, MD, médecine générale, Rouyn-Noranda ; Tommy Aumond-Beaupré, MD, médecin de famille, Montréal ; Jean-Pierre Beauchef, MD, endocrinologie, Greenfield Park ; Mark Basik, MD, chirurgie générale, Montréal ; Jacques R Rouleau, MD, CSPQ, FRCPC, FACC, cardiologue, Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, Université Laval ; Mathieu Gazdovich, MD, médecin de famille, Montréal ; Liette Pilon, MD, médecin de famille, Montréal et Rive-Sud de Montréal ; Renata Sava, MD, médecin de famille, Montréal ; Simon Wing, MD, endocrinologie, Montréal ; Catherine Ferrier, MD, médecin de famille, Montréal ; Michel R. Morissette, MD, médecin retraité ; DrNathalie de Grandpré, MD, médecin de famille, Montréal ; Melanie Ghobril, résidente médecine familiale, Université de Montréal ; Marie Jetté-Grenier, MD à la retraite ; Guy Bouchard, MD, omnipraticien et médecine du travail, retraité ; Odile Michaud, MD, médecine familiale, Otterburn Park ; José A. Morais, MD, FRCPC, gériatrie, Montréal ; Abdallah Dallal, MD, psychiatre, Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme ; Sonia Calouche, MD, psychiatre, Saint-Eustache ; Bernard H. Doray, MD, pédiatre retraité ; Michel Masson, MD, pédiatre retraité, Québec ; Judith Trudeau, MD, rhumatologue, Lévis ;  Céline Devaux, MD, hémato-oncologue, Hôpital Charles LeMoyne ;  Pierrette Girard, MD, orthopédiste, clinique médicale McDermot ; Louis Martel, MD, médecin de famille, Trois-Rivières ; Ibrahim Mohamed, MD, pédiatre-néonatalogiste à l'hôpital Sainte-Justine, Montréal ; Jacques Beaudoin, MD, cardiologie, Québec ; Julien Marc-Aurèle, MD à la retraite ; Katia Khoukaz, MD, médecin de famille, Montréal ; Daniel Viens, MD, médecine interne, Drummondville ; Louis Morissette, MD, FRCP ;  Rosaire Vaillancourt, MD, FRCSC, chirurgien thoracique, IUCPQ, Québec ; Suzanne Labelle, MD, médecine de famille, Laval.

  • France : Alliance Vita dénonce l'instauration d'une police de la pensée

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    Délit d'entrave à l'IVG : « Rien ne pourra bâillonner la vérité ! »

    Le Sénat a voté un texte amendé sur le délit d’entrave à l’IVG, élargissant ce délit à l’exercice par tout moyen des « pressions » contraires à l’avortement sur toute personne cherchant à s’informer sur l’IVG.  

    Alliance VITA, dont le service d’écoute SOS Bébé a été mentionné dans plusieurs médias, dénonce la manière dont le gouvernement et les parlementaires censurent ceux qui ne se résignent pas à la banalisation de l’avortement.  La question de l’objectivité de l’information est réellement en jeu, mais aussi la prévention des pressions abortives qui s’exercent sur les femmes.

    Caroline Roux, coordinatrice des services d’écoute d’Alliance VITA, souligne que:

    « Cibler des sites internet, mais aussi pêle-mêle tout moyen de communication, n’est pas acceptable : informer les femmes sur d’autres possibilités que l’IVG va-t-il devenir un délit ? Sera-t-il encore possible de se montrer solidaires de la détresse des femmes, spécialement des plus jeunes, des plus démunies ou de celles qui sont soumises à des violences masculines les poussant à l’IVG ? L’information des pouvoirs publics en matière d’IVG fait la totale impasse sur les hésitations des femmes et sur les pressions qui pèsent sur certaines. De plus, le site gouvernemental  « officiel » affirme que l’IVG n’a pas de conséquence psychologique à long terme, ce qui constitue une désinformation flagrante. Cela va à l’encontre de notre expérience et de ce que vivent un certain nombre de femmes. L’immense majorité des femmes souhaite une véritable politique de prévention de l’IVG. Il est donc irresponsable de cacher la réalité d’un acte qui n’a rien d’anodin dans la mesure où c’est, à chaque fois, le destin de vies humaines qui est en jeu. Le sondage IFOP « les Français et l’IVG », publié fin septembre, révèle la sensibilité des Français sur ce sujet : 72% des Français souhaitent que la société s’engage plus pour éviter aux femmes l’IVG. » 

    Pour Tugdual Derville, délégué général, d’Alliance VITA :

    « Le nouveau texte du Sénat accentue le parti pris que nous dénonçons : le gouvernement ne reconnaît comme « pressions » contestables que celles qui feraient entrave à l’avortement. C’est d’abord injuste, car personne ne pourra plus protéger les femmes des très nombreuses pressions qu’elles subissent en direction de l’IVG, spécialement de la part de leur compagnon. A bien des égards, il faudrait reconnaître que l’IVG est souvent une forme de violence ultime faite aux femmes, car exigée par des hommes. C’est ensuite dangereux pour tout citoyen conscient que chaque IVG est un drame qu’on souhaiterait éviter. Devra-t-il s’interdire de proposer une aide qui serait utile aux femmes découvrant une grossesse inattendue, par peur d’une action en justice ? D’autant que ce délit étendu pourrait être invoqué par toute personne venant s’informer sur l’IVG, même si elle n’est pas directement concernée. Quoiqu’il en soit nous ne nous laisserons pas bâillonner ni par la censure, ni par les menaces, car les femmes ont droit à la vérité. »

    Alors qu’une police de la pensée prétend banaliser l’avortement en censurant toute contestation et que le gouvernement n’hésite pas à désinformer les femmes sur son propre site officiel, en niant la réalité de l’IVG et de ses conséquences, Alliance VITA continuera, dans la bienveillance et le respect de tous, à s’exprimer librement, en offrant une écoute, un soutien et une information fiable à toute personne faisant appel à son service d’aide.

    De son côté, la Fondation Lejeune s'étonne que le Sénat (de droite) ait soutenu un texte liberticide (171 voix pour, 126 contre) :

    - COMMUNIQUÉS DE PRESSE

    La Fondation Jérôme Lejeune s’étonne devant ce constat que le Sénat, à majorité de droite, n’a été capable que de voter un texte initié et porté par les socialistes et les groupes associés.

    Par ailleurs, la commission des affaires sociales n’a apporté hier qu’une amélioration purement cosmétique à la proposition de loi socialiste.

    Il s’agissait pour les sénateurs de gauche et du centre d’éviter que le texte ne soit exposé au risque de l’inconstitutionnalité que tout le monde dénonçait depuis plusieurs jours.

    Ce faisant, le Sénat n’a fait que contribuer à une meilleure rédaction d’un mauvais texte. Il a sécurisé un texte liberticide.

    Or, ce n’est pas parce que le texte serait devenu conforme à la constitution (ce qui est à vérifier) qu’il perd de sa dangerosité.

    Le délit d’entrave reste une invitation générale à la délation.

    Pour Jean-Marie Le Méné, président de la fondation Jérôme Lejeune :

    « On a du mal à comprendre pourquoi les sénateurs de droite ne sont pas opposés plus vigoureusement à cette mesure liberticide que représente le nouveau délit d’entrave à l’IVG. L’approche d’une échéance politique majeure ne semble pas être le temps du courage politique. Le message qu’ont voulu transmettre les citoyens de droite à la Primaire a-t-il  vraiment été entendu ? »

  • Deux styles de catholiques ?

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    On voit dans l´Église ceux pour qui la porte ne s´ouvre que si l´on y frappe et ceux pour qui elle reste ouverte même si l´on n´y frappe pas. Ce n´est pas un avatar de la vieille opposition entre conservateurs et progressistes. Il n´y d´ailleurs pas à choisir entre les deux : dans les évangiles, Jésus donne raison aux uns aussi bien qu´aux autres.

    http://www.ktotv.com/video/00114768/y-aurait-il-deux-styles-catholiques-aujourd-hui

  • Le cercle interfacultaire de l'Union des étudiants catholiques de Liège lance un nouveau cycle de conférences à l'Ulg

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    A l’Université de Liège le 17 janvier 2017 à 18h00:

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    Monseigneur Delville inaugurera le cycle annuel des conférences de l’Union des Étudiants catholiques,  consacré en 2017 à «  L’Europe, ses fondements, aujourd’hui et demain » 

    Le Groupe éthique sociale et l’Union des étudiants catholique de Liège organisent, avec le concours du Forum de conférences « Calpurnia », leur cycle de conférences pour l’année 2017 à l’Université de Liège sur le thème « L’Europe, ses fondements, aujourd’hui et demain ».  

    Ce cycle propose quatre rencontres pour réfléchir sur des enjeux majeurs de la crise actuelle de l’Europe exposés par des conférenciers issus de différents horizons de la société.

    Une approche historique à partir des invasions germaniques qui ont suivi la chute de l’Empire romain et une interprétation du passage de la République romaine à l’Empire romain permettront de réfléchir sur la manière d’envisager l’avenir possible de l’Union Européenne confrontée à l’immigration et à la conservation d’une identité  compatible avec la multiculturalité.

    Les défis socio-économiques auxquels l’Europe est confrontée et les conditions à remplir pour y faire face seront abordés en conclusion par Pierre Defraigne, Directeur général hre à la Commission européenne et actuel Directeur exécutif du Centre Madariaga, qui est une fondation du Collège de l’Europe,

    La rencontre inaugurale aura pour thème : « le christianisme médiéval, creuset de l’Europe ». Elle sera animée par Monseigneur Jean-Pierre Delville, évêque de Liège mais aussi Professeur honoraire d’histoire du christianisme à l’Université catholique de Louvain (U.C.L.) sous la forme d’un lunch-débat organisé  le mardi 17 janvier 2017 à 18h00, à la Salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l'Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Participation aux frais : 15 € (à régler sur place) – 5 € pour les étudiants

    Inscription nécessaire au plus tard trois jours ouvrables à l’avance (12 janvier 2017)

    soit par téléphone : 04 344 10 89

    soit par email : info@ethiquesociale.org 

    Plus de renseignements et  s’inscrire en ligne ici : http://www.ethiquesociale.org/

    JPSC

  • En janvier 2017, à Bruxelles, Liège et Mons : Fonder la biopolitique - formation bioéthique Université de la Vie

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    Voir le site et s'inscrire : http://www.universitedelavie.fr/