Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ethique - Page 155

  • La sensibilité à la douleur chez le foetus et le nouveau-né

    IMPRIMER

    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    La sensibilité du fœtus et du nouveau-né à la douleur

    Publié le : 3 décembre 2020

    A l’occasion d’une communication au 20e congrès de la Société française d’étude et du traitement de la douleur (SFETD), le Pr Pierrick Poisbeau fait le point sur le sujet de la douleur chez le jeune enfant. Après avoir été niée par les médecins « pendant de nombreuses années », en se fondant sur « l’immaturité du système nociceptif[1] et de la myélinisation des circuits de la douleur », des travaux[2] ont permis de montrer que « l’organisation neuroatomique du système nociceptif est en réalité pleinement fonctionnelle au début du troisième trimestre de la vie fœtale ». Un système d’une « très grande plasticité » qui rend le prématuré « extrêmement vulnérable aux hyperstimulations sensorielles », le marquant durablement[3].

    En effet, « les circuits qui permettront l’acheminement de l’information nociceptive jusqu’au cortex cérébral subissent une maturation pendant les deux derniers trimestres de la grossesse », et jusqu’aux « premiers mois qui suivent la naissance ». Ainsi, « plusieurs études cliniques » indiquent des réponses « atypiques » à la douleur chez des adultes ou des adolescents qui ont été hospitalisés en soins intensifs, nouveau-nés ou prématurés. De même en est-il « du déficit d’interaction mère-enfant, qui semble laisser une empreinte à long terme au sein même du système nociceptif ».

    En juillet 2020, l’International Association for the Study of Pain (ISAP) a proposé une nouvelle définition de la douleur. Elle parle d’une « expérience sensorielle ou émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle »[4]. Une définition qui autorise la prise en compte du « phénomène douloureux » chez « les sujets non communicants ou qui ne sont pas en situation de la décrire ». En effet, la douleur est une notion complexe, « qui est avant tout une expérience personnelle, influencée par des facteurs biologiques comme le sexe ou l’âge, mais aussi des facteurs psychologiques et sociaux ». Dès lors, « l’incapacité à communiquer n’exclut en rien la possibilité qu’un être humain (ou un animal) éprouve de la douleur ».

    ________________________

    [1] La nociception se réfère à « l’activité des nerfs sensoriels, par une stimulation potentiellement nuisible et douloureuse pour l’organisme ». Elle « ne peut à elle seule rendre compte de la douleur, qui est une perception consciente, corticale ».

    [2] Arnand KJ et al. N Engl J Med 1987 ; 317 :1321-9

    [3] Melchior M et al. Douleurs Evaluation-Diagnostic-Traitement 2015 ;16 :77-85

    [4] Raja SN et al. Pain 2020 May 23 ;10.1097

    Source : Quotidien du médecin, Dr Gérard Bozer d’après la communication du Pr Pierrick Poisbeau (04/12/2020)

  • VGE, le président de l'IVG

    IMPRIMER

    De BFM TV :

    L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing est mort ce mercredi à l'âge de 94 ans des suites du Covid-19. L'ancien chef de l'État entre 1974 et 1981 est décédé dans sa propriété d'Authon, dans le Loir-et-Cher, "entouré de sa famille", a indiqué son entourage à l'Agence France-Presse (AFP).

    Très rapidement, de nombreux hommages ont afflué, dans les médias et sur les réseaux sociaux. Outre l'abaissement de la majorité civile de 21 à 18 ans ou encore le divorce par consentement mutuel, revient régulièrement une autre grande réforme effectuée lors de son septennat, la dépénalisation de l'avortement, portée par sa ministre Simone Veil.

    sans commentaires...

    Lire : GISCARD D'ESTAING : DU GAULLISME AU GAUCHISME

  • La Pologne et la Hongrie unissent leurs forces contre l'ingérence de l'Union Européenne

    IMPRIMER

    De Luca Volontè sur le site de la Nuova bussola Quotidiana :

    La Pologne et la Hongrie unissent leurs forces contre l'ingérence de l'UE

    29-11-2020

    L'UE attaque la Hongrie et la Pologne, contre l'esprit des traités. Le Parlement européen veut imposer des "droits LGBT" à la Hongrie et conteste l'interdiction de l'avortement eugénique en Pologne, toutes questions de compétence nationale. Les deux pays d'Europe centrale unissent leurs forces, dans le cadre du pacte de Budapest, afin d'être respectés par Bruxelles. Et Orban répond de façon appropriée à Soros, le grand souffleur de l'UE...

    Morawiecki e Orban
    L'Europe est aujourd'hui en plein désarroi. Il n'y a plus de respect en Europe, ni pour la loi, ni pour le bon sens, et même des rébellions contre les États membres sont financées : c'est le suicide parfait. On sait que la Pologne et la Hongrie sont dans la ligne de mire de Bruxelles depuis des mois, la pandémie anti-chrétienne envers tout gouvernement élu par les personnes qui se soucient de la bonne politique du bien commun chrétien, à commencer par la protection de la vie et de la maternité. Les attaques furieuses contre Varsovie et Budapest que nous avons commentées ces dernières années, ces derniers mois et ces dernières semaines se sont répétées à l'envi au cours de la semaine passée, dépassant toutes les limites, avec une fureur aveugle irrationnelle et suicidaire. C'est ainsi que l'Europe agit envers la Pologne et la Hongrie, en pensant que le sacrifice de ces pays peut résoudre la crise existentielle dont elle souffre. Nous avons parlé de la tentation de violer les traités européens eux-mêmes afin de sanctionner les deux pays chrétiens. Cette semaine, c'était au tour du Parlement européen de sonner la charge, après une première réunion pour demander une nouvelle médiation (faillite) sur le budget pluriannuel et ses liens avec l'État de droit avec la Commission et la présidence allemande, une horde de députés socialistes, libéraux, populaires, verts et de gauche s'est abattue sur la Pologne et la Hongrie avec deux résolutions.

    Un instrument non contraignant mais très significatif du climat terroriste européen, la résolution n°. 2790 du 13/11/2020 "sur l'impact des mesures liées à COVID-19 sur la démocratie, l'Etat de droit et les droits fondamentaux" confirme la grave violation des compétences de l'Union perpétrée par le Parlement, mais va également plus loin dans le sens explicite de la revendication de privilèges pour les LGBTI : "l'égalité d'accès aux soins de santé... est potentiellement menacée en raison des mesures prises pour arrêter la propagation de COVID-19...en particulier pour les groupes de personnes en situation de vulnérabilité, les personnes LGBTI+...tous les migrants, y compris les sans-papiers, les demandeurs d'asile, les réfugiés et les minorités ethniques et autres". La recommandation du Parlement qui en résulte (paragraphe 17) "invite les États membres à poursuivre leurs efforts pour combattre l'homophobie et la transphobie, car la pandémie a exacerbé la discrimination et les inégalités dont souffrent les personnes LGBTI+". La même résolution réitère le mantra du mensonge du siècle, répété à la manière de Goebels, dans l'espoir qu'il sera accepté comme vérité : le droit à l'avortement. Elle invite "les États membres à garantir effectivement l'accès aux droits sexuels et reproductifs (DSSR), en particulier l'accès à la contraception, y compris la contraception d'urgence, et l'aide à l'avortement ... les consultations en ligne et l'accès à l'avortement pharmacologique précoce à domicile". Il est dommage qu'avec ces documents, le droit européen et les traités européens soient déchiquetés. En fait, il n'existe pas de compétence européenne dans ces domaines et, par exemple, l'article 35 de la Charte de Nice mentionné dans la résolution, reconnaît au contraire la compétence exclusive des États dans le domaine de l'accès aux soins de santé préventifs et de l'obtention de traitements médicaux.

    Lire la suite

  • Prévention sanitaire anticovid: le Conseil d’Etat Français casse la limite d’accès aux messes à 30 personnes imposée par Macron

    IMPRIMER

    La décision du Conseil d'État est reçue sans triomphalisme par l'épiscopat mais une délégation d'évêques est attendue en soirée à Matignon par Jean Castex pour négocier une jauge enfin réaliste. Voici le commentaire publié par Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro:

    Guénois XVM657622a2-2ce6-11eb-abce-328b047af70c.jpg« C'est à l'heure où la plupart des catholiques sont à la messe, dimanche matin 29 novembre, à 10h30, que la nouvelle du Conseil d'État cassant la limite imposée par le gouvernement de 30 personnes par messe, est tombée.

    Le Conseil d'État donne trois jours à l'exécutif pour revoir cette jauge à la hausse mais sans préciser aucun chiffre sinon que le nombre de fidèles devra être «strictement proportionné» à la situation particulière des établissements de culte.

    La conférence épiscopale qui avait saisi le Conseil d'État sur ce point sera reçue ce dimanche à 18 h par le premier ministre Jean Castex pour voir comment mettre concrètement cette décision en oeuvre. Les évêques demande une occupation à 30 % des capacités des Eglises.

    À LIRE AUSSI :Cérémonies religieuses : le Conseil d'Etat casse la jauge des trente fidèles

    «Pas de triomphalisme», a aussitôt commenté au Figaro Vincent Neymon, porte-parole des évêques : «Le droit est rétabli, la raison est reconnue, nous sommes heureux que le juge ait ramené de l'intelligence dans ce dossier. C'est aussi très heureux pour les catholiques. Ils vont pouvoir, même contraints par une limite, retourner à la messe avec moins de tension. Le protocole proposé depuis le début par l'Eglise et qui sera à nouveau demandé ce soir à Matignon, c'est un tiers de fidèles par lieu de culte accompagné de toutes les précautions sanitaires connues.»

    Beaucoup de paroisses n'ont d'ailleurs pas attendu le jugement pour permettre, samedi soir et dimanche, dans la limite de ce tiers de la surface, l'accès des fidèles, tout en développant une forte vigilance lors des célébrations pour le respect des mesures sanitaires habituelles.

    En attendant ce que le premier ministre décidera, le jugement du Conseil d'État détend toutefois l'atmosphère. La mesure des «30 fidèles par messe» quelle que soit la surface de l'église ne pouvait pas, en effet, être respectée d'après les évêques et les prêtres, pour la raison qu'ils estimaient ne pas pouvoir appliquer concrètement cette règle demandée par le président de la République et confirmée par le premier ministre.

    Souci de concertation

    L'Église catholique insiste cependant depuis le début de cette confrontation sur son souci de «concertation» avec l'autorité publique et son refus absolu de faire de la messe un enjeu politique.

    D'où l'enjeu du rendez-vous à Matignon dimanche soir. Dans son communiqué officiel, la conférence des évêques explique : «le juge des référés du Conseil d'État a retenu le caractère disproportionné de la mesure gouvernementale qui limitait à 30 le nombre de personnes autorisées à assister aux cérémonies religieuses dans les lieux de culte, en relevant qu'il n'y avait pas de justification à cette interdiction absolue et générale « alors qu'aucune autre activité autorisée n'est soumise à une telle limitation fixée indépendamment de la superficie des locaux en cause ».

    Les évêques précisent : « Ce soir, à l'occasion de leur rencontre avec le Premier ministre, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Président de la CEF et archevêque de Reims, Mgrs Dominique Blanchet (évêque de BelfortMontbéliard), et Olivier Leborgne, (évêque d'Arras), vice-présidents de la CEF, Mgr Dominique Lebrun (archevêque de Rouen), membre du Conseil permanent et Mgr Stanislas Lalanne (évêque de Pontoise) rediront leur souhait que soit acté, dans les trois jours qui ont été impartis au gouvernement par la décision du juge des référés du Conseil d'État, l'adoption d'une jauge réaliste, comme le prévoyait le protocole sanitaire qu'elle avait déjà présenté.

    La conférence des évêques observe enfin que «le droit a ainsi été rétabli et que la raison a été reconnue. Elle souhaite pour autant que le recours judiciaire reste l'exception dans un réel dialogue dont elle attend la reprise. «

    À Paris, l'archevêque, Mgr Michel Aupetit, qui avait aussi exercé un recours au Conseil d'État, au côté de la conférence des Évêques de France, «se réjouit que soit ainsi reconnu en justice le caractère manifestement illégal de la décision qui avait été prise par le gouvernement, au mépris de la concertation intervenue.»

    Pour sa part l'archevêque de Rennes, Mgr Pierre d'Ornellas, confie: «Le Conseil d'État reconnaît que la liberté de culte n'est pas une liberté comme les autres. Comme s'il reconnaissait que la dimension spirituelle et religieuse est une dimension particulière à respecter dans toute société, et en l'occurrence la nôtre».

    Enfin l'association de laïcs «Pour la messe» qui fut très active dans la défense de la liberté de culte en portant au président de la République une pétition de plus de 100 000 signatures demandant le rétablissement du culte et qui avait aussi déposé un recours au Conseil d'État, a assuré «se réjouir de la décision du Conseil d'État qui met fin à la jauge absurde, inadaptée et méprisante de 30 personnes pour assister à la messe. Cette décision du Conseil d'État vient sanctionner une restriction incohérente et discriminatoire.»

     L'association « Pour la messe » appelle le président de la République et son gouvernement à «cesser le mépris dont ils font preuve depuis le début de cette crise sanitaire et à considérer la foi des croyants pour ce qu'elle représente : un trésor pour chacun et un facteur d'équilibre pour la société tout entière. »

    Ref. Cérémonies religieuses : le soulagement de l'Église de France

    Pour mémoire, en Belgique, toutes les messes publiques demeurent interdites et l’Episcopat n’est demandeur de rien : par esprit de mortification chrétienne, il invite les fidèles à pratiquer le jeûne eucharistique en attendant les prochaines instructions de l’Etat prévues, au mieux, pour la mi-janvier - à moins que, comme pour Noël, le comité de concertation interfédéral passe, une fois encore sans un mot, les cultes par pertes et profits ?

    JPSC

  • La liberté de consommation doit-elle l'emporter sur la dimension spirituelle et relationnelle ?

    IMPRIMER

    De Valerio Aversano, enseignant, en opinion sur le site de la Libre :

    Le besoin de sens à l'époque du coronavirus : n’est-ce pas essentiel ?

    Actuellement, seules 4 personnes sont autorisées à assister aux mariages, tandis que les funérailles doivent être limitées à 15 personnes. Dans le même temps, nos supermarchés restent ouverts et accueillent quotidiennement beaucoup plus de monde, quoique dans le respect des règles sanitaires. Cette prévalence apparente de la liberté de consommation sur la dimension spirituelle et relationnelle, de l’être humain doit nous faire réfléchir.

    "La situation liée au Covid est pire que ce que rapportent les médias." C’est du moins ce que me disait ma sœur, médecin dans un hôpital de Milan, en février dernier. J’avoue que j’avais alors réagi avec scepticisme à cette annonce, la jugeant exagérée. Je me suis cependant vite rendu compte que j’avais tort. Entre-temps, notre vie a changé. Après neuf mois, nous vivons un second confinement. Les nouvelles mesures prises pour faire face à l'urgence sanitaire semblent moins restrictives en termes de mobilité, mais les conséquences en sont tout aussi dramatiques pour tout un chacun. Cette situation d’exception nous amène à nous interroger quant au choix des bien jugés "essentiels" en ces temps de confinement.

    Dans un article publié sur le site de la VRT, le théologien de la KULeuven Hans Geybels soulève certaines questions quant à l’interdiction des services religieux. Actuellement, seules 4 personnes sont autorisées à assister aux mariages, tandis que les funérailles doivent être limitées à 15 personnes. Dans le même temps, nos supermarchés restent ouverts et accueillent quotidiennement beaucoup plus de monde, quoique dans le respect des règles sanitaires. Cette prévalence apparente de la liberté de consommation sur la dimension spirituelle et relationnelle, de l’être humain doit nous faire réfléchir. Peut-être avons-nous oublié que l’"homme ne vit pas que de pain", comme le rappelle si justement Hans Geybels dans son article. Les gens vivent de relations, aiment et essaient d’être heureux. Il ne s’agit donc pas de comparer les églises et les Colruyt, mais plutôt de comprendre qu’en cette époque marquée par l’incertitude quant à l’avenir, "les églises - et tout ce qu’elles représentent - sont tout aussi nécessaires que les Colruyt".

    Lire la suite

  • Belgique : enquête sur des euthanasies illégales

    IMPRIMER

    De L. Vanbellingen sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Enquête pour euthanasies illégales en Belgique

    24/11/2020

    Le parquet de Louvain mène actuellement une information judiciaire au sujet d'une dizaine d'euthanasies suspectées d'avoir été réalisées de manière illégale.

    Bien que l'enquête soit ouverte depuis maintenant plus d'un an, une lettre anonyme récemment transmise au quotidien flamand De Standaard vient seulement de dévoiler l'existence de celle-ci. Ce courrier est rédigé par les membres de la famille d'une personne dont l'euthanasie, réalisée il y a deux ans, est considérée comme suspecte aux yeux de la justice. La famille n'était pas au courant de tels soupçons jusqu'à ce qu'elle soit interrogée dans le cadre de l'enquête. Les personnes visées sont deux médecins généralistes ayant effectué ces euthanasies dans le cadre de leur pratique en cabinet privé.

    Le parquet de Louvain préfère ne pas communiquer à ce stade, et réserve ses déclarations pour l'issue de l'enquête. Selon la famille, le dossier concerne plus d'une dizaine d'euthanasies, considérées comme de possibles infractions criminelles par la justice.

    La loi belge prévoit en effet un régime de dépénalisation de l'euthanasie : dans l'hypothèse où le médecin qui met fin à la vie de son patient ne respecte pas les conditions légales, celui-ci peut être poursuivi pour meurtre par empoisonnement (art. 397 du Code pénal).

    Rappelons que l'empoisonnement était précisément la qualification pénale retenue par le juge d'instruction au sujet des trois médecins ayant participé à l'euthanasie de Tine Nys, et jugés aux assises de Gand en janvier dernier. La Cour avait finalement acquitté les trois accusés (voy. bulletin IEB). Le médecin ayant effectué l'euthanasie, acquitté au bénéfice du doute, est maintenant poursuivi devant le tribunal civil.

    Eu égard à l'enquête en cours, Wim Distelmans, président de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, précise au Standaard ne pas être en mesure de commenter les cas suspects. Celui-ci insiste sur le fait que certains médecins pratiquent – parfois ouvertement – des euthanasies sans les déclarer à la commission de contrôle, ce qui constitue pourtant une obligation légale. Par ailleurs, même à supposer que les euthanasies en question aient été déclarées à la commission, W. Distelmans rappelle que les formulaires restent a priori anonymes, et que les informations fournies par les médecins sont toujours réputées exactes par la commission.

    Cette affaire soulève une nouvelle fois l'enjeu de l'effectivité du contrôle opéré par la Commission quant à la légalité des euthanasies déclarées. Ici comme dans le cas de Tine Nys, la justice se saisit d'euthanasies suspectes au sujet desquelles la Commission n'a pas émis le moindre questionnement – dans l'hypothèse où les euthanasies en question lui ont été soumises.

  • Avortement : le Parlement européen condamne la Pologne

    IMPRIMER

    Une condamnation qui en dit long sur ce qu'est devenue l'Europe, presque toute entière acquise à la culture de mort...

    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Avortement : le Parlement européen blâme la Pologne

    27 novembre 2020

    Le Parlement européen a adopté jeudi une résolution (455 voix pour, 145 contre et 71 abstentions) pour « condamner » l’arrêt du Tribunal constitutionnel polonais stoppant les avortements pour cause de malformation (cf. Pologne : l’avortement eugénique n’est pas conforme à la constitution). Selon les eurodéputés, cette décision « met en péril la santé et la vie des femmes et viole les droits humains fondamentaux ». Ils estiment également que « les réformes judiciaires menées en Pologne depuis 2015 ont ‘gravement porté atteinte à l’indépendance et à la légitimité du Tribunal constitutionnel’ et [que] ‘le caractère constitutionnel des lois polonaises ne peut plus être efficacement garanti’ ». Enfin ils désapprouvent le fait que le Tribunal constitutionnel ait rendu sa décision au cœur de la crise sanitaire. Ils soutiennent toutefois les rassemblements de protestation qui se sont tenus « malgré les risques pour la santé publique » (cf. Avortement en Pologne : des réactions outrancières).

    Lire également : Avortement : le chantage monétaire du Parlement européen contre la Pologne

  • Les églises sont "des lieux de contamination"… vraiment ?

    IMPRIMER

    "Les lieux de culte ont été, en France comme ailleurs, des lieux de contamination", a assuré le Premier ministre français Jean Castex, ce jeudi 26 novembre, lors de la présentation des modalités de levée du confinement. Un article d’Agnès Pinard Legry, sur le site web « aleteia » :

    « Outre l’annonce du maintien de la jauge de 30 personnes pour les messes, c’est la phrase qui a fait bondir les catholiques. Lors de sa conférence de presse détaillant les modalités de levée du confinement ce jeudi 26 novembre Jean Castex, le Premier ministre, a déclaré : « Les lieux de culte ont été, en France comme ailleurs, des lieux de contamination et la circulation virale demeure encore forte dans notre pays ». Présentée comme une affirmation, cette phrase nécessite que l’on s’y arrête vu qu’elle est sensée justifier la limite des 30 personnes pour les messes publiques.

    Entreprises et Ehpad en tête des clusters

    Sur quelle(s) étude(s) se fonde donc le Premier ministre ? Quels chiffres lui permettent-ils d’avancer une telle chose ?  Depuis le 9 mai 2020, 6.250 clusters (nom utilisé dès le début de l’épidémie pour qualifier un foyer de contamination, ndlr) ont été rapportés, indique une étude de Santé publique France publiée le 26 octobre 2020. Dans le détail, les principaux clusters ont été détectés dans les entreprises privées ou publiques (1.352), les Ehpad (1.122), en milieu scolaire et universitaire (1.065) et dans les établissements de santé (686). Une autre manière de préciser les choses : les six collectivités pour lesquelles la proportion de clusters à criticité élevée est la plus importante sont : les Ehpad (79%), les communautés vulnérables — (gens du voyage, migrants en situation précaire, etc. — (56%), les établissements médicaux sociaux (EMS) de personnes handicapées (52%), les établissements de santé (45%), les établissements pénitentiaires (42%) et les établissements sociaux d’hébergement et d’insertion (38%).

    Les lieux de culte n’apparaissent pas dans ces données. Alors bien sûr, le rassemblement de quelque 7.000 évangéliques à Mulhouse (Haut-Rhin), en février dernier, a marqué les esprits. Mais c’était il y a neuf mois, avant le premier confinement. Plus récemment, certains médias ont évoqué un cluster lors d’une retraite au sanctuaire de Montligeon (Orne) en octobre, avant de se rétracter. À noter également, toujours d’après Santé publique France, que les cas rattachés à des clusters ne représentent que 10% des contaminations.

    Lire aussi :
    Vent debout contre la jauge de 30 personnes, les catholiques mettent la pression

    Sur quoi s’est donc fondé Jean Castex pour parler des lieux de culte comme de « lieux de contamination » ? La question n’a pour l’instant pas de réponse. Mais elle a provoqué une réaction assez unanime : la colère des catholiques et le sentiment d’être méprisés du gouvernement, surtout au regard des efforts faits pour respecter, depuis le déconfinement de mai 2020, un protocole sanitaire strict afin de limiter les risques de contamination. « Qu’est-ce qui permet au Premier ministre de dire cela ? », a réagi auprès d’Aleteia à ce sujet l’évêque de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé. « La CEF a proposé un protocole sanitaire strict au gouvernement. Les interlocuteurs techniques n’ont même pas répondu à ce protocole. C’est à se demander s’ils l’ont travaillé. Ils n’ont fait aucune remarque. »

    Ref. Les églises sont "des lieux de contamination"… vraiment ?

    JPSC

  • Le point sur les vaccins contre la covid-19 et l'utilisation de cellules provenant de foetus avortés

    IMPRIMER

    De Constance du Bus sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Vaccins contre le Coronavirus et utilisation de cellules de fœtus avortés : état des lieux

    24/11/2020

    A l'heure du développement accéléré de vaccins contre la Covid-19, il est important d'être bien informé sur la façon dont ces vaccins sont conçus puis produits et testés. Le discernement éthique s'impose en particulier quant à l'utilisation potentielle, à l'une ou l'autre étape du processus, de lignées cellulaires issues de foetus avortés. L'Institut Charlotte Lozier aux Etats-Unis propose, sur base d'une analyse rigoureuse de la littérature scientifique et de résultats d'essais cliniques, un relevé précis des sociétés pharmaceutiques qui utilisent ou n'utilisent pas de telles lignées éthiquement controversées. Son but est d'ainsi permettre au lecteur de poser des choix éclairés concernant les vaccins contre le Coronavirus.

    Rappelons d'abord en quoi consiste une lignée de cellules foetales. Celle-ci s'obtient en prélevant une cellule sur un foetus (en l'occurrence, avorté) et en multipliant cette cellule en plusieurs cellules identiques. Ces cellules peuvent être cultivées et multipliées pendant plusieurs décennies, créant ainsi des "lignées cellulaires", souvent utilisées dans le cadre d'expériences scientifiques. Certaines lignées de cellules foetales remontent à plusieurs dizaines d'années et sont utilisées dans l'élaboration de nouveaux vaccins. Il s'agit en particulier des lignées HEK293 et PER.C6. L'utilisation de ces cellules ne requiert donc pas de nouveaux avortements. Elle tire son origine de d'avortements qui ont eu lieu dans les années '60, '70 et '80, indépendamment d'un objectif pharmaceutique.

    La question se pose de savoir si ces lignées de cellules foetales sont absolument nécessaires à l'élaboration de vaccins, et plus particulièrement du vaccin contre la Covid-19. La réponse est non ; il est possible de développer des vaccins de façon éthique sans cellules ou sur base de cellules d'animaux, d'oeufs de poules ou de levure. C'est d'ailleurs ce que font plusieurs sociétés pharmaceutiques.

    Il faut ensuite comprendre les différentes étapes de l'élaboration d'un vaccin dans lesquelles peut intervenir l'utilisation de lignées cellulaires issues de foetus avortés.

    1. Phase de conception : il s'agit de la conceptualisation, des expériences préparatoires, des spécifications quant à la façon dont le vaccin va être produit.

    Sociétés pharmaceutiques et instituts de recherche ayant utilisé dans cette phase des lignées de cellules issues de foetus avortés :

    Lire la suite

  • La santé érigée en valeur suprême : du nihilisme sanitaire ?

    IMPRIMER

    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    « Faire de la santé la valeur suprême, c’est du nihilisme sanitaire »

    26 novembre 2020

    « La santé est-elle devenue une valeur suprême à la faveur de la pandémie, et faut-il s’en alarmer ? » Cela ne fait aucun doute pour le philosophe André Comte-Sponville qui dénonce dans une tribune pour le journal Le Point ce qu’il appelle le « panmédicalisme », c’est-à-dire « l’idéologie qui fait de la santé la valeur suprême, et qui tend dès lors à tout soumettre à la médecine ». Pour le philosophe, il s’agit là d’une double erreur. La santé « est un bien plutôt qu’une valeur », estime-t-il. « Un bien, c’est quelque chose qui est désirable ou enviable. Une valeur, quelque chose qui est estimable ou admirable. Richesse et santé sont des biens. La générosité, le courage ou l’amour sont des valeurs. » « Quand on sacrifie les valeurs aux biens, on est déjà dans le nihilisme, dénonce André Comte-Sponville. Faire de la richesse la valeur suprême, c’est du nihilisme financier. Faire de la santé la valeur suprême, c’est du nihilisme sanitaire. »

    La santé, le plus grand bien ?

    Pour le philosophe, la deuxième erreur consiste à considérer la santé comme le plus grand bien à l’échelle de la société. « Le pays le plus enviable, ce n’est pas forcément celui qui a le meilleur système de santé ! s’exclame-t-il Ce peut-être aussi bien le plus démocratique, ou le plus prospère, ou le plus écologique, ou le plus juste, ou le plus indépendant, ou le plus cultivé, ou le plus fraternel… ». Faut-il sacrifier tout cela à l’ordre sanitaire ? Non, répond André Comte-Sponville. « J’aime mieux attraper le Covid-19 dans une démocratie que ne pas l’attraper dans une dictature ! » Ainsi, « quand tous nos politiques répètent qu' »il n’y a rien au-dessus de la santé » », le philosophe considère qu’il s’agit d’« une rupture à la fois philosophique et politique », qu’il juge « inquiétante ». André Comte-Sponville appelle à relire Montaigne qui « nous apprend à ne pas sacrifier l’amour de la vie à la peur de la mort ». « La mort fait partie de la vie. Comment aimer celle-ci, si on n’accepte pas celle-là ? »

    Remettre la science à sa place

    « Nous ne sommes pas un peuple de patients ; nous sommes un peuple de citoyens libres ! » affirme le penseur. « Ce ne sont pas les médecins qui gouvernent ; ce sont nos élus ! À eux de prendre leurs responsabilités, au lieu de se cacher perpétuellement derrière le « comité scientifique » ! ».

    Yves Bréchet, membre de l’Académie des sciences et ancien Haut-Commissaire à l’énergie atomique, ne lui donnerait pas tort. « Quand le gouvernement, pendant la crise du Covid, utilise la science comme un parapluie pour justifier l’organisation d’élections ou l’ouverture des écoles, il y a fondamentalement quelque chose qui ne va pas », estime le scientifique. « La science donne des éléments de compréhension d’une situation afin d’aider les politiques à prendre une décision rationnelle », mais « elle ne décide pas, elle n’a pas de légitimité politique pour décider ». Alors, « laisser croire l’inverse est pervers, car toute mauvaise décision discréditera la science », craint Yves Bréchet.

    L’ancien Haut-Commissaire déplore que les scientifiques ne sachent « parfois pas résister à la tentation de survendre leurs résultats pour décrocher des financements ». Il constate que « d’une certaine manière, on vit un retour de balancierPendant très longtemps, on a porté une image de la science infiniment bonne, dont toutes les applications ne faisaient qu’améliorer notre existence, toute aussi absurde que l’idéologie qui postule aujourd’hui que toute science est mauvaise dès lors qu’elle a des applications » (cf. Le progrès technique «libère autant qu’il aliène»). Yves Bréchet insiste : « La science n’est qu’une manière de comprendre le monde et de le maîtriser. Il ne faut pas lui demander de servir une morale ! »

    Sources : Le Point, Propos recueillis par Marion Cocquet (25/11/2020) – Propos recueillis Géraldine Woessner (25/11/2020)

  • En Irlande, des bébés nés vivants après un avortement sont laissés sans soins jusqu'à ce qu'ils meurent

    IMPRIMER

    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Irlande : des bébés nés vivants après un avortement tardif laissés sans soins jusqu’au décès

    Publié le : 25 novembre 2020

    En Irlande les bébés qui subissent des avortements tardifs naissent parfois vivants, et sont la plupart du temps laissés sans soins jusqu’à leur décès. C’est une étude publiée dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecology qui révèle ces faits. L’étude se base sur des entretiens avec des médecins pratiquant des IVG en Irlande. Les avortements tardifs y sont dépénalisés en cas d’ « anomalie fœtale létale ». Ces médecins affirment devoir réclamer aux différents services les soins humains minimum pour ces bébés vivants, personne ne sachant qui exactement peut s’en occuper. Les médecins pratiquant les avortements doivent « supplier » pour obtenir des soins palliatifs. Plusieurs d’entre eux parlent de « conflit interne » et jugent la façon de mettre fin à la vie de ces bébés « brutale », « horrible » et « émotionnellement difficile ». L’étude mentionne des « querelles internes entre médecins sur la question de savoir qui est ‘responsable’ des soins à donner à ces bébés en détresse ».

    Ces faits viennent contredire les propos tenus par Simon Harris le 7 novembre 2018, alors ministre de la santé, au moment de la dépénalisation de l’IVG : il avait affirmé que « cela n’arriverait jamais » (cf. Le Parlement Irlandais dépénalise l’avortement ). Il avait rejeté l’amendement 98 « qui visait spécifiquement à garantir des protections pour tout enfant né vivant après un avortement ». Cet amendement aurait obligé les médecins à « prendre toutes les mesures appropriées et réalisables pour préserver la vie d’un nourrisson ». L’amendement ajoutait également que « pour éviter tout doute, le fait que le nourrisson soit né vivant à la suite d’une interruption de grossesse ou d’une tentative d’interruption de grossesse (…) ne [devait] pas être un élément pertinent pour le médecin lorsqu’il détermine ce qui constitue une mesure appropriée ». L’amendement visait précisément à « garantir que les bébés qui survivent à un avortement aient droit à des soins – qu’ils ne soient pas laissés pour mort sans soins palliatifs qui soulageraient toute souffrance ou détresse ». 

    Sources : Iona Institute (20/11/2020) ; Gript (24/11/2020)

  • "Allons tous et toutes dans la rue pour défendre la vie!" Le pape encourage la mobilisation contre l'avortement en Argentine

    IMPRIMER

    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Argentine: « Tous et toutes dans la rue pour défendre la vie! » encourage le pape François

    Le oui à la vie, « une question d’éthique humaine »

    « Merci beaucoup pour votre courrier et pour la lettre des dames », a déclaré le Pape dans une lettre manuscrite qu’il leur a fait parvenir par l’intermédiaire de la députée nationale Victoria Morales Gorleri (Pro), et par laquelle il répond à la demande des femmes de la « villa » d’intervenir dans le débat.

    « Merci aux personnes qui vous font parvenir ma lettre, en particulier à Mesdames Marcela Errecalde et Vicky Morales Gorleri. Et le samedi 28, allons tous et toutes dans la rue pour défendre la vie! », dit le pape en faisant allusion à une prochaine Marche pour la vie.

    Le pape salue l’initiative de ces femmes: « Merci beaucoup pour votre courrier et pour la lettre des dames. Ce sont vraiment des femmes qui savent ce qu’est la vie. Dites-leur que j’admire leur travail et leur témoignage. Je les remercie du fond du cœur pour ce qu’elles font et qu’elles continuent! La patrie est fière d’avoir de telles femmes. »

    C’est là que le pape ajoute, toujours de sa main: « Et sur le problème de l’avortement, gardez à l’esprit qu’il ne s’agit pas avant tout d’une question religieuse mais d’une question d’éthique humaine, préalable à toute confession religieuse. »

    « Et il est bon de se poser les deux questions », ajoute le pape, en quelque sorte pour un examen de conscience: « Est-il juste d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème? Est-il juste d’engager un tueur à gages pour résoudre un problème? »

    « Merci pour tout ce que vous faites. N’oubliez pas, s’il vous plaît, de prier pour moi. Je le fais pour vous. Salutations à votre mari et à votre fille. Que Jésus vous bénisse et que la Sainte Vierge prenne soin de vous. Fraternellement,
    Franciscus. »

    Lire la suite