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Ethique - Page 153

  • L'affaire McCarrick : une triste affaire dont toute l'Église aurait tiré les leçons

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    D'Andrea Tornielli sur Vatican News :

    10 novembre 2020

    Le rapport McCarrick, une page douloureuse dont l'Église tire les leçons

    Une lecture du dossier publié par la Secrétairerie d'État avec des documents et des témoignages, qui raconte l'histoire de l'ancien cardinal archevêque de Washington, démis de l'état clérical.

    Lors de la nomination de l'archevêque de Washington Theodore McCarrick en 2000, le Saint-Siège a agi sur la base d'informations partielles et incomplètes. Des omissions et des sous-évaluations se sont malheureusement produites, des choix qui se sont révélés par la suite erronés ont été faits, notamment parce que, au cours des vérifications demandées par Rome à l'époque, les personnes interrogées n'ont pas toujours dit tout ce qu'elles savaient. Jusqu'en 2017, aucune accusation fondée n'a jamais concerné abus ou harcèlement à l’encontre de mineurs: dès que la première plainte d'une victime, mineure au moment des faits, est arrivée, le Pape François a agi rapidement et de manière décisive contre le vieux cardinal, qui avait quitté la direction du diocèse en 2006, en lui retirant d'abord sa pourpre cardinalice avant de le renvoyer de l'état clérical. C'est ce qui ressort du Rapport sur la connaissance et sur les processus décisionnels institutionnels du Saint-Siège concernant Theodore Edgar McCarrick (1930-2017) publié par la Secrétairerie d'État.

    Une réponse ponctuelle

    En soi, le rapport, par son extension et son contenu, répond ponctuellement à l'engagement pris par le Pape François d'enquêter de manière approfondie sur l'affaire McCarrick et de publier les résultats de l'enquête. Le rapport représente également un acte de sollicitude et d'attention pastorale du Pape envers la communauté catholique américaine, blessée et déconcertée par le fait que Theodore McCarrick ait pu atteindre des positions aussi élevées dans la hiérarchie. L’enquête, menée ces deux dernières années, a débuté à la fin de l'été 2018, au cours de semaines de vive tension, qui ont culminé avec l’intervention de l'ancien nonce apostolique à Washington Carlo Maria Viganò, qui, par le biais d'une opération médiatique internationale, en était arrivé à demander publiquement la renonciation du Pape régnant.

    L'absence d'accusations d'abus sur mineurs jusqu'en 2017

    La force du rapport réside certainement dans son exhaustivité, mais aussi dans la vision d’ensemble qu'il fournit. Et de cette vision d’ensemble se dégagent quelques points précis qu'il est important de prendre en compte. Le premier concerne les erreurs commises, qui ont déjà conduit à l’adoption de nouvelles normes dans l’Église, afin d’éviter que l’histoire ne se répète. Un deuxième point est constitué par l'absence, jusqu'en 2017, d'accusations circonstanciées concernant des abus sur mineurs commis par Theodore McCarrick. Il est vrai que dans les années 1990, des lettres anonymes parvenues aux cardinaux et à la nonciature de Washington en faisaient mention, mais sans fournir indices, noms, ou circonstances: ces lettres ont été malheureusement considérés non crédibles précisément parce qu’elles manquaient d'éléments concrets. La première accusation fondée impliquant des mineurs remonte en fait à trois ans. Elle a conduit à l'ouverture immédiate d'une procédure canonique, conclue par les deux décisions ultérieures du Pape François, qui a d'abord retiré la pourpre cardinalice au prélat émérite, puis l'a renvoyé de l'état clérical. Le mérite d'avoir permis de faire éclater la vérité au grand jour, comme le fait de l’avoir entrepris en surmontant la souffrance du souvenir de ce qu’elles avaient subi, doivent être reconnus aux personnes qui se sont présentées pour dénoncer Theodore McCarrick, tout au long du processus canonique.

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  • Qui est Kamala Harris, la probable vice-présidente des Etats-Unis

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    Petite piqure de rappel, cette note du National Catholic Register que nous avions publiée le 12 août 2020 :

    Joe Biden choisit Kamala Harris comme colistière pour la vice-présidence

    Avant d'être choisie pour se présenter avec Biden, Harris a fait la une des journaux pour ses nombreuses attaques contre l'ancien vice-président lors des débats des primaires.

    Catholic News Agency

    WILMINGTON, De. - L'ancien vice-président Joe Biden, candidat présumé du Parti démocrate à la présidence, a choisi la sénatrice Kamala Harris, D-CA, comme colistière.

    Harris est la première femme noire, et la première personne d'origine indienne, à être choisie comme colistière pour un grand parti. La mère de Harris est née en Inde, et son père en Jamaïque. Harris est un fervent défenseur de la protection juridique de l'avortement et a fait pression sur Biden sur cette question au cours des derniers mois. (voir ICI)

    Le choix a été annoncé peu après 16h15, le mardi 11 août.

    Biden a déclaré que pendant qu'il était procureur général de Californie, Harris a travaillé avec son fils, Beau, qui est décédé.

    "J'ai vu comment ils s'attaquaient aux grandes banques, soulevaient les travailleurs et protégeaient les femmes et les enfants des abus. J'étais fier à l'époque, et je suis fier aujourd'hui de l'avoir comme partenaire dans cette campagne", a-t-il déclaré.

    Avant d'être choisie pour se présenter avec Biden, Mme Harris a fait la une des journaux pour ses nombreuses attaques contre l'ancien vice-président lors des débats des primaires. Harris a notamment critiqué le soutien de longue date de Biden à l'amendement Hyde, qui empêche l'utilisation des fonds fédéraux pour les avortements.

    Biden a soutenu l'amendement Hyde, à la fois par ses votes et publiquement par écrit et dans ses discours, pendant plus de quatre décennies. Il est revenu sur sa position en juin 2019, un jour seulement après avoir réaffirmé son soutien à cette politique. Harris n'a pas tardé à le souligner au cours du débat.

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  • Le deuxième président "catholique" de l'histoire des Etats-Unis ?

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    De Malo Tresca sur le site du journal La Croix :

    Joe Biden, un deuxième président catholique pour l’Amérique

    Soixante ans après l’arrivée à la Maison-Blanche de John Fitzgerald Kennedy, Joe Biden a atteint le seuil des 270 grands électeurs nécessaires à son élection comme 46e président des États-Unis, samedi 7 novembre. Il s’apprête à devenir le deuxième président catholique de l’histoire des États-Unis. Dans les rangs de ses coreligionnaires, ses positions en faveur de l’avortement et du mariage homosexuel ne font pas l’unanimité.

    7/11/2020

    Originaire d’une famille modeste et pratiquante issue de l’immigration irlandaise, le septuagénaire a toujours mis en avant son éducation religieuse. « Il a notamment fait plusieurs déclarations très élogieuses sur les religieuses qu’il avait côtoyées durant sa scolarité dans des établissements catholiques », retrace Blandine Chelini-Pont, professeur d’histoire contemporaine à l’université d’Aix-Marseille, spécialiste du catholicisme américain.

    « Honnête dans sa foi »

    Dans ce pays très religieux, l’homme s’est forgé la réputation d’être un fidèle fervent et authentique, assidu au culte dans sa paroisse de St. Joseph on the Brandywine, à Wilmington dans le Delaware. On lui prête même de garder toujours avec lui, dans sa poche, un chapelet. Pour Blandine Chelini-Pont, « il passe pour quelqu’un d’honnête dans sa foi, et cette religiosité a même contribué à lui acquérir l’adhésion de certaines franges évangéliques », même si ces dernières ont toujours largement constitué la base électorale de Donald Trump.

    Discours devant des groupes de croyants pendant les primaires démocrates, clips de campagne axés sur sa foi, confessions dans la presse, congrès rassemblant d’éminents responsables religieux… Ces derniers mois, le camp démocrate a cherché à capitaliser sur les convictions religieuses de l’ex-bras droit de Barack Obama, pour tenter de cibler les voix de ses coreligionnaires. « Contrairement aux dernières campagnes électorales, il y a eu un revirement de la part du parti, qui a fait un effort considérable pour valoriser sa spiritualité », abonde Blandine Chelini-Pont.

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  • Sans le respect de la vie, la société se décompose et cesse d’être une société de droits

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    « Sans respect de la vie, la société cesse d’être une société de droits »

    Publié le : 6 novembre 2020

    Jeudi, à l’Université CEU de San Pablo de Madrid, les évêques espagnols ont dénoncé une « batterie de lois extrêmement injustes telles que l’euthanasie ou l’avortement ». Trois évêques participent au congrès « Catholiques et Vie Publique » : Mgr Luis Argüello, secrétaire général de la Conférence épiscopale espagnole (CEE), Mgr Ginés García Beltrán, évêque de Getafe, et Mgr Juan Antonio Reig Plá, évêque d’Alcalá de Henares. Sous le thème « Il est temps de défendre la vie ! », les évêques ont averti que l’avortement et l’euthanasie imposaient une vision « utilitaire » de la vie. « Nous sommes devant une anthropologie utilitaire qui a derrière elle la situation économique, la culture du bien-être, le plaisir de la beauté physique et qui laisse de côté toute autre sphère de vie », explique Mgr Beltrán. Selon lui, une « culture de l’éphémère » et du « j’utilise puis je jette » s’est propagée dans notre regard à la vie, qui « ne vaut plus la peine d’être vécue ». Et comment décider qu’une vie a encore de la valeur ou non ? Etre en bonne santé ? Réussir dans les affaires ? Qui va décider ? « Toi-même ou une tierce personne, par exemple le Papa-Etat, qui te dit où se trouve la limite de la vie et quand elle doit être stoppée ». La « culture de l’élimination » impose ce qu’il faut désormais comprendre comme « un niveau de vie acceptable ». Cette « vision utilitariste de la vie (…) ne la reconnaît pas comme une valeur en soi ».

    L’évêque explique également que c’est une erreur de vouloir restreindre la question de la vie à la sphère privée, « comme si l’avortement relevait d’un droit de décider d’une personne ». Non, car, « la société toute entière doit prendre soin » et garder « le don de la vie humaine ».

    Dans la majorité des lois qui se décident actuellement en Espagne, ajoute l’évêque d’Alcalá de Henares, « l’autonomie radicale de l’individu » est mise en avant, comme un « dogme séculier », ce qui est « un mensonge ». « La société est très loin de rendre justice à la personne humaine », a-t-il ajouté.

    Mgr Reig Pla a affirmé que « toutes ces lois sont terriblement injustes », car elles ne prennent en compte ni « la dignité de la personne humaine » ni le « caractère inviolable et sacré de la vie ». « La vie est devenue une opinion de plus en désaccord avec d’autres opinions, qui sont changées par ceux qui, avec l’ingénierie sociale, sont capables de transformer l’esprit des Espagnols », explique l’évêque. « Sans le respect de la vie, la société se décompose et cesse d’être une société de droits ». L’évêque a également regretté le mauvais usage de certains concepts utilisés pour défendre l’euthanasie, comme la compassion et la mort digne. Comme déjà expliqué précédemment, « la compassion ne signifie pas provoquer la mort mais accompagner la personne dans sa souffrance ». « L’euthanasie ne soutient pas. Il y a des patients impossibles à soigner mais pas de patients impossibles à soulager », rappelle-t-il.

    Pour Monseigneur Luis Argüello, face à la crise anthropologique actuelle, il est « temps de promouvoir la vie et aussi de la défendre » et pour cela, il ne faut « pas rester assis et attendre que des solutions viennent d’en haut ».

    Sources : ABC, Laura Daniele (05/11/2020) ; La Vanguardia (05/11/2020) ; Europa Press (05/11/2020)

  • Embryons humains : un marché (in)humain, mondial et colossal

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    De RCF :

    Embryons, un commerce (in)humain

    Présentée par Blanche Streb PR-24602

    Embryons, un commerce (in)humain

    © DR

    Blanche Streb revient sur une enquête parue dans La Croix l’hebdo. Une enquête menée tambour battant, en Inde, Au Népal, en Irlande, en France, par la journaliste Louise Audibert.

    Tout est parti d’une rencontre qu’elle a faite dans un vol qui l’emmenait de Paris à New Dehli. Aux côtés de la journaliste Louise Audibert dans l’avion, un livreur un peu particulier avec qui elle entame la conversation. Il lui confie détenir, dans son simple bagage à main, les plus petits passagers clandestins qui soient : des embryons humains. Des embryons cryogénisés, c’est à dire congelés dans l’azote liquide, à moins 196 degrés.

    Mais pourquoi les promener dans les airs, me demanderez-vous ?  C’est ce qui fait tout l’intérêt de cette enquête : elle met la lumière sur l’un des maillons de l’immense chaine de production que constitue la Gestation Par Autrui. La GPA. 

    Ces embryons, conçus en éprouvette à un endroit du globe, sont tout simplement déracinés pour être implantés dans un nouvel univers, temporaire, le corps, et si possible pas le cœur, d’une mère porteuse. Une femme, qui, presque toujours pour de l’argent, portera cet enfant, tachera d’obéir aux consignes qui lui seront données, fera en sorte d’honorer le contrat qu’elle aura signé, mais surtout essayera, à son cœur défendant, de ne pas s’attacher à celui ou celle qui prend vie, et grandit, en son sein et sa vie. 

    À Kiev, en Ukraine, l’un des pays où le marché de la GPA est le plus développé, la journaliste a rencontré Katarina, qui a été mère porteuse pour un couple égyptien. Au troisième mois de grossesse, Katarina a dû quitter sa propre famille et s’installer chez les commanditaires pour mettre au monde, dans leur pays, la petite fille portée pour eux. Elle raconte avoir subi une césarienne sans péridurale, avoir vu et entendu pleurer le bébé, mais n’avoir pas voulu la prendre dans ses bras, car sinon, confie-t-elle, elle savait ne plus vouloir, ou pouvoir, la donner. 

    La réalité de la GPA, c’est aussi celle-là. Ces embryons humains sont figés dans le temps. Parfois, ils ont été conçus totalement hors-sol, "hors- corps", car issus d’hommes et de femmes qui ne se connaissent même pas et ne seront jamais les parents de l’enfant en question. Nous sommes entrés dans l’ère du "bébé Amazon", ce bébé qu’on commande assis derrière son ordinateur. En achetant ici du sperme, là-bas une donneuse d’ovocytes, ailleurs, encore, une mère porteuse. En enrichissant, au passage, nombre d’intermédiaires, selon les pays, depuis les cliniques high tech à but lucratif qui ont pignon sur rue aux sordides "usines à bébé" dans lesquelles des femmes sont exploitées. 

    Nous sommes là dans l’œil d’un marché (in)humain, mondial et colossal.

  • L'Eglise tourne-t-elle le dos à l'héritage de Jean-Paul II ?

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    Du blog "Le goût des lettres" :

    5 novembre 2020

    L’Église catholique est-elle fidèle à l’héritage de Jean-Paul II ?


    Né il y a cent ans, mort il y a quinze ans, Jean-Paul II a marqué de son empreinte l’Église catholique, qui l’a canonisé en 2014, avant, peut-être, de le déclarer docteur de l’Église, voire co-patron de l’Europe, comme le souhaitent certains membres de l’épiscopat polonais. Il semble donc que l’Église romaine a pleinement rendu hommage à Karol Wojtyla, et su recueillir les fruits multiples de ce pontificat hors normes. Pourtant, à y regarder de plus près, ne trouve-t-on pas de nombreux signes, discrets, mais révélateurs, qui témoignent d’une certaine prise de recul par rapport à l’enseignement de ce pape ? La crise actuelle de l’Église catholique n’est-elle pas en partie due à cet oubli ?

    Jean-Paul II, on le sait, a beaucoup produit. À la fois grand philosophe et grand mystique, ascète, sportif, miraculé, il a traité de quasiment tous les domaines de la vie religieuse, intellectuelle et sociétale : sur ses quatorze encycliques, trois sont consacrées aux différentes personnes de la Trinité, d’autres sont consacrées à la morale, à la défense de la vie, aux rapports entre foi et raison, au travail dans le monde moderne, à l’action sociale de l’Église, etc. Une pensée extrêmement profonde, documentée, qui puise sa richesse dans la prière et la vie de la foi, et pas seulement dans les livres. Le massif est très imposant. A-t-il été reçu à sa juste mesure ?

    Dans sa première encyclique, Deus caritas est (2005), Benoît XVI cite le philosophe Friedrich Nietzsche dès le troisième paragraphe. C’est, à ma connaissance, la première fois que ce penseur est cité dans une encyclique catholique. Jean-Paul II, lui, n’est cité que deux fois dans tout le texte, et pas avant le chapitre 27. Jean-Paul II avait pour sa part rendu hommage à son prédécesseur Jean-Paul Ier dès le second paragraphe de sa première encyclique, Redemptor hominis.

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  • Élections américaines — propagande, chaos, fraudes et urnes...

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    à découvrir sur ce site

  • Message de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, pour ce temps de confinement dû au Coronavirus

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    Liège, le 3 novembre 2020

    Fête de saint Hubert, patron de la ville de Liège

                                                                                       

    Chers Frères et Sœurs,

    Chers Confrères Prêtres et Diacres,

    Chers Acteurs pastoraux,

    Chères Religieuses et Religieux,

     

    Jamais sans doute depuis la dernière Guerre mondiale nous n’avons ressenti à ce point notre fragilité ni vécu aussi intensément une épreuve collective. La crise du coronavirus dans sa deuxième vague assaille toute la société et ne se concentre pas sur un secteur précis. Les enfants sont moins touchés, heureusement. Les autorités civiles ont pris la décision courageuse de confiner la population, de la manière la plus humaine possible. Comment assumer ce confinement ?

    Que sommes nous en train de vivre ? Comment l’évangile nous éclaire-t-il ? Comment réagir sans nous laisser submerger ? Quelle espérance globale apporter ?

     Que sommes-nous en train de vivre ?

    La pandémie entraîne de grandes souffrances et suscite de grandes peurs. Pour les personnes atteintes de la Covid, les souffrances se prolongent parfois et s’aggravent ; certains malheureusement y laissent la vie ; tous doivent se battre pour résister ; beaucoup, par bonheur, en sortent progressivement guéris. L’angoisse de la mort fait alors place à une grande joie, pour ceux qui sont « passés par la grande épreuve » et pour leurs proches qui les ont aidés. Les personnes contaminées vivent une grande solitude et une mise à l’écart ; certaines éprouvent un sentiment de culpabilité. Sachons les contacter et les aider de notre mieux.

    Ceux qui ne sont pas malades de la Covid peuvent souffrir pour d’autres raisons. C’est spécialement le cas des familles, des jeunes et des personnes âgées. Les familles se retrouvent confinées et parfois désœuvrées, ce qui suscite des tensions inattendues. Les jeunes sont privés de la sociabilité dont ils ont grand besoin et souffrent de la fermeture des écoles. Les personnes âgées se retrouvent davantage isolées et privées de visite, ce qui pèse sur leur moral. Les personnes précarisées deviennent plus pauvres. Les commerçants se retrouvent parfois sans revenu. De nouvelles pauvretés apparaissent.

    Pour les personnes qui accompagnent les malades, la tâche est rude et pénible. Le personnel hospitalier et médical est au maximum de ses forces et de ses efforts. Mais chacun de nous est aussi mis à contribution pour soutenir les malades de son entourage. Cela entame nos forces et pèse sur notre moral. Les prêtres, les diacres et les équipes de deuil, en particulier, sont en première ligne pour affronter ces situations et rencontrer les familles éprouvées. Les équipes d’aumônerie d’hôpital et de prison font un travail exceptionnel de présence là où c’est possible et consolent les malades par l’amitié et la prière. Elles le font au nom de l'Église. À travers elles, c'est toute l'Église qui est présente et bien branchée sur Dieu. Elles sont accompagnées par la prière et le soutien de tous ceux qui se préoccupent des malades. Elles vivent leur mission avec les autres citoyens engagés dans ces secteurs, le secteur des soins et le secteur de la solidarité.

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  • "Unions civiles" : une "note explicative" du Saint-Siège qui se faisait attendre

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    Du site Aleteia.org (relayant l'Agence I.Media) :

    "Union civile des homosexuels" : la mise au point du Saint-Siège

    02/11/20

    La Secrétairerie d’État du Saint-Siège a envoyé une note aux nonciatures apostoliques pour préciser les propos du pape François sur la question de l’homosexualité, de l’union civile et du mariage, suite à la polémique suscitée par la sortie du documentaire "Francesco", le 21 octobre 2020. Elle rappelle que, si le Pape a bien mentionné que les personnes homosexuelles devaient être protégées par des dispositions civiles, il n’a pas changé la doctrine de l’Église catholique sur le sujet.

    Dans le documentaire Francesco d’Evgeny Afineevsky, le pontife argentin affirme que « les homosexuels ont le droit d’être dans la famille […]. Ce que nous devons faire, c’est une loi de cohabitation civile, ils ont le droit d’être légalement couverts ». La séquence – composée de quatre extraits montés d’un entretien accordé en 2019 – a produit une certaine confusion dans le monde, certains médias allant jusqu’à écrire que le Pape était désormais favorable au mariage entre deux personnes de même sexe.

    Pour éteindre la polémique, une note explicative a été envoyée par la Secrétairerie d’État aux nonces apostoliques afin qu’elle soit partagée aux évêques du monde entier. Le nonce apostolique au Mexique, Mgr Franco Coppola, l’a publiée sur sa page Facebook. Interrogé par l’agence de presse ACI Prensa, il a confirmé que le contenu de son « post » était bel est bien fourni par le Secrétairerie d’État. I.MEDIA a pour sa part contacté deux nonciatures dont celle en France. Chacune a confirmé avoir bien reçu cette note de la Secrétairerie d’État dans laquelle est précisé que le pape ne modifie pas la doctrine de l’Église sur le mariage entre un homme et une femme. Une source vaticane confirme par ailleurs l’information.

    Cette note a été voulue par le pape François

    Cette même source explique que le pontife argentin a voulu clarifier sa position et répondre aux questionnements de la communauté ecclésiale. Il n’aurait pas voulu le faire par le biais de la presse pour ne pas donner l’impression de céder à la pression médiatique. Par souci pastoral, il a donc chargé la Secrétairerie d’État d’utiliser le canal des nonciatures pour le faire.

    Au début de la note, qui doit permettre de « favoriser une compréhension adéquate des paroles du Saint-Père », la Secrétairerie d’État rappelle le contexte de l’interview de 2019 dont certaines séquences ont été reprises dans le documentaire. « Le pape François a répondu à deux questions différentes à deux moments différents qui, dans le documentaire susmentionné, ont été éditées et publiées comme une seule réponse sans contextualisation adéquate, ce qui a provoqué la confusion », peut-on lire.

    Relire l’exhortation apostolique Amoris Laetitia

    « Le Saint-Père avait tout d’abord fait une référence pastorale au besoin que le fils ou la fille avec une orientation homosexuelle ne fasse jamais l’objet de discrimination au sein de la famille », détaille ensuite le texte, légitimant ainsi les propos du pontife argentin : « Les homosexuels ont le droit d’être en famille ; ce sont les enfants de Dieu, ils ont droit à une famille. Personne ne peut être chassé de la famille ».

    Citant un passage de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia, la note indique que le chef de l’Église catholique y avait déjà rappelé son souhait que toute personne, indépendamment de sa tendance sexuelle, soit « respectée dans sa dignité ». « Que ceux qui manifestent une tendance homosexuelle puissent compter sur l’aide nécessaire pour comprendre et réaliser pleinement la volonté de Dieu dans leur vie », ajoutait-il alors.

    Le Pape ne se réfère « certainement pas » à la Doctrine

    Puis la Secrétairerie d’État remet dans son contexte la réponse du Pape portant sur l’union civile. Il s’agissait d’une parole relative au débat sur le mariage homosexuel en Argentine. Rappelant que l’archevêque de Buenos Aires s’y était opposé, la note précise que le cardinal Bergoglio avait alors affirmé que « c’est une incohérence de parler de mariage homosexuel ». Celui qui allait devenir le 266e pape avait cependant parlé du droit de ces personnes d’avoir une couverture légale : « ce que nous devons faire est une loi de cohabitation civile ; ils ont le droit d’être légalement couverts. J’ai défendu ça ».

    Avant de souligner que le pontife avait rappelé dans un entretien de 2014 que « le mariage est entre un homme et une femme », la note conclut par ces mots : « il est donc évident que le pape François a fait référence à certaines dispositions étatiques, certainement pas à la doctrine de l’Église, souvent réaffirmée au fil des années ».

    Une mise au point qui ne satisfera pas ceux qui se sont émus des propos du pape. En effet, la lettre de la Secrétairerie d'État ne fait donc que confirmer les déclarations du Pape, confirme qu'il est contre le mariage homosexuel mais pas contre les unions civiles, confirme qu'il parle des droits du couple homosexuel et non des droits individuels, confirme qu'en donnant le critère du cas par cas il affirme l'impossibilité de reconnaître une situation objectivement injuste, ce qui révolutionne la théologie morale catholique de toujours." (Stefano Fontana dans la NBQ)

  • Messes interdites pour cause de santé publique : «Les restrictions à la liberté de culte reposent sur une appréciation éminemment subjective »

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    Décryptage de Jean-Baptiste Chevalier sur le site web d’ « Aleteia »

    mass-italy-covid-illustration.jpg« Dans son décret du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures requises pour faire face à l’épidémie de covid-19, le gouvernement [français] a décidé de limiter l’exercice du culte. L’article 47 prévoit l’autorisation de l’ouverture des églises, mais l’interdiction de « tout rassemblement ou réunion à l’exception des cérémonies funéraires dans la limite de trente personnes ». La proportionnalité de ces restrictions fait l’objet de critiques qui ont déjà donné lieu à plusieurs référés-liberté. Alors que les présidents de groupes parlementaires de l’opposition demandent au président de la République d’accepter un exercice du culte sécurisé et contrôlé, Maître Jean-Baptiste Chevalier, avocat au barreau de Rennes, répond aux questions d’Aleteia sur la cohérence juridique des mesures décidées.

    Aleteia : Mgr Dominique Rey a écrit à propos du reconfinement adopté dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire que « la liberté de culte n’est pas négociable ». La formule est forte : sur quels arguments juridiques s’appuie-t-il ?

    Me Jean-Baptiste Chevalier : Mgr Rey a raison dans la mesure où la liberté de culte est une liberté fondamentale, protégée par la Convention européenne des droits de l’homme et par la Constitution française. C’est une liberté qui, aux côtés de la liberté de conscience ou de la liberté d’expression, fait partie des « assises de nos sociétés démocratiques », selon les termes de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Elle n’est pas négociable parce qu’elle fait partie de ces libertés qui sont une frontière entre les sociétés démocratiques et les sociétés totalitaires, qui la bafouent. C’est ce qui distingue les cultes des activités sportives ou des activités de loisir. 

    La liberté de culte peut-elle néanmoins faire l’objet de restrictions pendant cet état d’urgence sanitaire ?

    La liberté de culte, comme les autres libertés, peut être limitée, mais à la condition que ces limitations soient justifiées par des raisons impérieuses d’intérêt général, qu’elles soient nécessaires et proportionnées. En cette période de crise sanitaire, la justice administrative admet ainsi que ces libertés puissent faire l’objet de restrictions, justifiées par la « sauvegarde de la santé publique » et par le « droit au respect de la vie ».

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  • Cet éclair rouge qui zèbre le ciel polonais

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    Du site "Benoît et moi" :

    L’éclair rouge, et la Pologne dans le chaos

    La décision récente de la Cour Constitutionnelle polonaise d’abolir l’avortement eugénique (cf. D’où vient la haine?) a littéralement déchaîné les feux de l’enfer. Préfiguration de ce qui attend les Etats-Unis en cas de victoire de Trump?
    Des manifestations se déroulent un peu partout avec églises profanées, fidèles menacés et rues prises d’assaut. La cible (comme à Nice!), ce sont les catholiques. Et l’épiscopat lance un appel. Comme c’est presque toujours le cas, il n’y a pas grand-chose de spontané dans ces protestations, et l’on fait plus que deviner derrière la longue main de Soros, qui du reste ne s’en cache même pas. Explications de la NBQ.

    éclair-rouge.jpgl’éclair rouge, « logo » de la protestation

    La Pologne dans le chaos, la régie occulte et l’argent de Soros

    Roberto Marchesini
    La NBQ
    30 octobre 2020
    traduction de Benoît et moi

    Après la décision de la Cour suprême d’interdire l’avortement eugénique, les Polonais assistent depuis plusieurs jours à de violentes manifestations : églises profanées et rues prises d’assaut. Un véritable chaos, alimenté par une régie occulte qui a organisé la manifestation par SMS et à grâce aux inévitables financement explicites de Soros.

    Nous l’avons écrit il y a quelques jours : la Pologne n’a plus de loi autorisant l’avortement. La loi de 1993 a été déclarée inconstitutionnelle par la Cour constitutionnelle. Certainement par la faute du rédacteur de l’article, mais je crois qu’en Italie [et en France!] nous n’avons pas saisi la portée énorme de l’information. Par contre, ce qu’on a perçu, c’est cela: la réaction a été violente et massive.

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  • Newsletter du directeur du service de presse du diocèse de Liège : Un nouveau grand carême…

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    Schmeder 10374843423_97719e28a5_z.jpg« Sans mauvais jeu de mot, on peut dire que cette newsletter du mois de novembre tombe « à pic », au lendemain des nouvelles mesures gouvernementales pour combattre la pandémie du coronavirus. Dès ce lundi, les cultes, dont l’Eglise catholique, retombent dans le régime du confinement du printemps, avec la suppression de (presque) toutes les célébrations en présentiel (voir communiqué de notre vicaire général).

    Vu l’accroissement démesuré des infections ces dernières semaines, ces mesures étaient prévisibles et probables. Et pourtant, je dois vous avouer que mon cœur de prêtre et de chrétien est plutôt divisé. D’un côté, il me semble normal que les catholiques, dont le souci des autres fait partie des valeurs principales, acceptent aussi leur sacrifice pour endiguer la propagation du virus. N’oublions pas que la majorité de nos pratiquants font partie des groupes à risque.

    D’un autre côté, en pensant au protocole des Eglises mis en place avant les vacances et renforcé encore entre-temps (p.ex. garder le masque pendant toute la célébration), je me permets de poser la question si effectivement, beaucoup de personnes ont été contaminées par l’assistance à un office religieux. Le soutien spirituel dont beaucoup de nos paroissiens ont bénéficié pendant les eucharisties ne valait-il pas la peine de courir ce petit risque pour aider à « garder le moral des troupes » ?

    Ce qui m’a attristé aussi en suivant la conférence de presse et les commentaires dans les différents médias depuis hier soir, c’est que, une fois de plus, les décisions au sujet des cultes n’ont presque pas été signalées. C’est comme si la santé d’une société dépendait uniquement du fonctionnement de ses infrastructures médicales, de l’enseignement et de l’économie… On peut se féliciter du fait que, cette fois-ci, on a veillé à ne plus isoler totalement les personnes les plus fragilisées, âgées et malades. C’est un progrès humaniste par rapport au printemps ; néanmoins, les besoins spirituels des personnes ne semblent pas faire le poids dans la balance de lutte contre le virus.

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