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Ethique - Page 153

  • Vaccin : la Commission Covid-19 du Vatican publie 20 repères pour un monde plus juste et plus sain

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    De Vatican News :

    Vaccin équitable pour tous: 20 repères pour un monde plus juste et plus sain

    La Commission Covid-19, créée par le Pape François au printemps dernier afin de répondre aux défis posés par la pandémie, a rendu publique ce mardi une note en 20 points sur les enjeux éthiques posés par le vaccin.

    29 décembre 2020

    «Le Covid-19 est en train d’intensifier une triple menace de crises simultanées et interconnectées au niveau sanitaire, économique et écologico-sociale, avec de graves répercussions sur les plus pauvres et les plus vulnérables», indique en préambule cette Commission qui fait partie du Dicastère pour le Service du Développement humain intégral. Ce document, rédigé en collaboration avec l’Académie pontificale pour la Vie, rappelle qu’entreprendre «les actions immédiatement nécessaires pour répondre à la pandémie» implique d’avoir à l’esprit «aussi ses effets sur le long terme». Ce texte rappelle que les vaccins sont un outil essentiel pour vaincre la pandémie.

    Une autre note, rendue publique le lundi 21 décembre, par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi avait démontré la licéité morale du recours aux vaccins, même quand ils sont issus de recherches ayant impliqué des fœtus avortés, s’il n’existe pas d’alternatives. Cet autre document s’attarde plutôt sur la dimension sociale des campagnes de vaccination qui ont débuté le week-end dernier au sein de l’Union européenne, et qui avaient déjà été amorcées auparavant dans d’autres pays comme les États-Unis, la Chine, la Russie et le Royaume-Uni. 

    Ce texte fait écho au récent Message de Noël Urbi et Orbi du Pape François. Les leaders mondiaux sont appelés à résister à la tentation d'adhérer à un «nationalisme des vaccins», et les États nationaux sont appelés à coopérer. «Aujourd'hui, en cette période d'obscurité et d'incertitude due à la pandémie, plusieurs lueurs d'espoir apparaissent, comme les découvertes de vaccins. Mais pour que ces lumières illuminent et apportent de l'espoir au monde entier, elles doivent être accessibles à tous», avait souligné le Pape.

    Pour un vaccin accessible à tous

    Le premier point abordé, conformément au souhait exprimé par le Pape lors de l’audience générale du 19 août dernier, c’est la diffusion de «vaccins disponibles et accessibles pour tous». Cette logique entre en cohérence avec les principes fondamentaux de la Doctrine sociale de l’Église, comme la dignité humaine, l’option préférentielle pour les pauvres, la solidarité, la subsidiarité, le bien commun, le soin de la maison commune, la justice et la destination universelle des biens. Cela s’inscrit également dans les principes de santé publique, comme la lutte contre la souffrance.

    Une attention est portée également au «cycle de vie» du vaccin, c’est-à-dire à sa production, sa validation par les autorités compétentes, sa distribution et son administration aux patients. Toutes ces étapes impliquent des arbitrages politiques qui doivent être assumés dans une logique d’accès équitable et universel de tous aux vaccins.

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  • Vaccination : des menaces sur la vie privée ?

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    De Grégoire Ryckmans sur le site de la RTBF :

    "Passeport sanitaire" ou registres des personnes refusant la vaccination : l’épineuse question du respect de la vie privée

    29 décembre 2020

    Le traitement des données liées à la vaccination est l’un des enjeux clés alors que des campagnes de vaccination contre le Covid-19 démarrent aux quatre coins du monde et notamment en Belgique. Le débat sur l’opportunité de créer un "passeport sanitaire" ou un "passeport vaccinal" commence à se faire de plus en plus présent. Un recensement les personnes ayant reçu le vaccin est également un élément important pour assurer un suivi sanitaire optimal. Mais la récolte et l’utilisation de ces données posent aussi des questions en termes de droits à la vie privée et posent des risques d’une potentielle discrimination sur des critères de santé.

    En Espagne, le ministre de la Santé a annoncé ce lundi que le pays tiendrait un registre des personnes qui ont refusé de se faire vacciner. "Ce qu’on va faire, c’est un registre qui, de plus, sera partagé avec d’autres pays européens", a-t-il poursuivi, précisant qu’il se référait "aux personnes auxquelles on l’aura proposé (de se faire vacciner, NDLR) et qui, tout simplement, l’auront refusé". Pour rappel, la vaccination contre le coronavirus n’est pas obligatoire en Espagne et chaque citoyen a le droit de refuser de se faire administrer le vaccin.

    Des données pour avoir une vision claire de la situation

    Mais ce n’est pas tout, le registre devrait également référencer les doses administrées aux personnes vaccinées, notamment parce que six des vaccins approuvés par l’Union européenne nécessitent plusieurs doses. Il n’a cependant pas précisé si une sorte de carte de vaccination sera introduite. Connaître précisément le taux de vaccination au sein d’une population et la situation en temps réel est capital pour optimiser l’approvisionnement en produits mais aussi pour prendre des mesures adéquates. Ces données seront partagées avec leurs homologues européens.

    Question sensible cependant, le ministre Salvador Illa a tenté de rassurer les citoyens espagnols concernant le respect de leur vie privée : "Il ne s’agit pas d’un document qui sera rendu public", a-t-il déclaré, ajoutant que le registre serait élaboré "avec le plus grand respect pour la protection des données".


    ►►► À lire aussi : Coronavirus : le vaccin pour le Covid-19 est-il dangereux ? Quels sont les arguments des anti-vaccins ?


    L’utilisation de ces données est donc à la fois importante pour aider les autorités dans la gestion de la pandémie actuelle mais elle pourrait aussi avoir un impact direct sur la façon dont chaque citoyen pourra vivre dans les mois qui viennent. Des autorités gouvernementales pourraient exiger aux voyageurs souhaitant entrer sur leur territoire une preuve de vaccination. Pouvoir faire savoir de façon officielle que l’on est vacciné pourrait permettre à ceux qui se sont fait administrer le vaccin de voyager plus facilement ou de participer à certains évènements comme un festival.

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  • Jour de deuil : le pays du pape adopte la loi autorisant l'avortement

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    Du site du Figaro :

    Argentine : les sénateurs approuvent la légalisation de l'avortement

    Plusieurs milliers d'Argentins se sont rassemblés à proximité du Parlement pour exprimer leur soutien ou leur rejet du texte, avec force banderoles, musique et des écrans géants transmettant les débats en direct.

    L'Argentine est devenue le premier grand pays d'Amérique latine à légaliser l'avortement mercredi 30 décembre après le vote du Congrès en faveur d'un projet de loi autorisant la procédure jusqu'à la 14e semaine de grossesse, après plus de douze heures de débat, a annoncé la présidente du Sénat Cristina Kirchner.

    La session parlementaire a débuté mardi à 16h00 locales (19h00 GMT). Quelques sénateurs étaient présents dans l'hémicycle, mais la plupart participaient par visio-conférence en raison de la pandémie de Covid-19. Selon la présidente de la Chambre haute, l'ex-présidente (2008-2015) et actuelle vice-présidente Cristina Kirchner, 67 sénateurs sur 72 participent à la session.

    Le vote pourrait intervenir mercredi matin après de longues heures de débat, 58 orateurs étant inscrits à l'ordre du jour. Déjà approuvé par les députés le 11 décembre, le texte autorise l'interruption volontaire de grossesse (IVG) jusqu'à 14 semaines de grossesse. Jusqu'à présent, l'avortement n'était permis qu'en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère, selon une loi datant de 1921. Alors que les députés ont adopté le texte par 131 voix pour, 117 contre et 6 abstentions, tous les regards étaient tournés vers le Sénat, réputé plus conservateur. Finalement, 38 sénateurs ont voté pour tandis que 29 étaient contre, dont une abstention. Des milliers de partisans du «oui» ont manifesté leur joie devant le Sénat à l'issue du vote.

    En 2018, il avait rejeté par sept voix un texte similaire dans un pays encore très catholique et profondément divisé sur la question. «Cette loi n'oblige pas à avorter, elle ne promeut pas l'avortement, elle lui donne seulement un cadre légal», a déclaré au cours des débats le sénateur membre de la majorité Sergio Leavy. Au moins deux sénateurs qui avaient voté contre en 2018 ont annoncé qu'ils voteraient cette fois pour, ce qui donnerait un léger avantage au camp du oui. Le président de centre gauche Alberto Fernandez, au pouvoir depuis fin 2018, avait promis pendant sa campagne de soumettre à nouveau la légalisation de l'IVG aux parlementaires. «Je suis catholique, mais je dois légiférer pour tous, c'est un sujet de santé publique très sérieux», a fait valoir récemment le chef de l'État. Mais tous les sénateurs de sa majorité ne sont pas favorables au texte.

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  • La vaccination anti-covid19 : les raisons de douter

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    Quelle garanties offre un vaccin pas comme les autres ? le mensuel « la Nef » ouvre quelques pistes pour un débat en toute transparence. La parole est à l’objectivité éthique autant que curative de la science médicale:

    « Les vaccins contre le Covid 19 qui arrivent sur le marché ont été élaborés en un temps record et, pour certains, selon des techniques nouvelles dont les effets à long terme sont par définition inconnus. De tels vaccins tant attendus ne dispensent pas d’une juste réflexion morale, d’où le point de vue argumenté que nous sommes heureux de publier ici.

    Le sujet du vaccin à ARN messager (ARNm) est sensible et mérite une évaluation morale particulière de la part de l’Église. D’autant plus se vérifie ici le lien entre évaluation éthique et nécessité de compréhension scientifique des processus vitaux se déroulant. D’autant plus semble se vérifier que les fondements de bioéthique sont inscrits au cœur même du vivant. C’est donc très précisément qu’il nous faut examiner la question, au cœur du fonctionnement de la cellule, au cœur du fonctionnement du coronavirus Covid 19, au cœur de celui du vaccin à ARN messager qui vient d’être mis sur le marché.

    Quelle est donc tout d’abord sa nature ? S’agit d’un vaccin au sens traditionnel ? Ce qui est de fait habituellement transmis lors d’un vaccin classique est un virus dénaturé ou une partie d’un virus épuré qui, ne portant pas l’élément actif pathogène, dispose toutefois le corps à la fabrication anticipée d’anticorps adaptés grâce à une congruence de structure tridimensionnelle entre le virus pathologique et son leurre. Le corps va donc recevoir ce virus dénaturé comme un autre virus et provoquer là où il se trouvera des réactions finalement habituelles d’immunité et de fabrication d’anticorps. Aussi, le principe de la vaccination classique ne pose-t-il pas de problème éthique au sens où il respecte le fonctionnement naturel du système immunitaire humain. La spécificité du vaccin à ARNm est qu’il va demander à toutes les cellules dans lesquels il se logera de fabriquer la protéine d’une partie du virus (appelée la spicule) qui elle-même provoquera la réaction d’anticorps correspondant. Il s’agit là d’une technique qui ressemble à de la thérapie génique impliquant directement la maîtrise de la fabrication d’un ARNm par voie biochimique dépassant une simple fabrication plus traditionnelle de vaccin. De prime abord, la solution paraît plus simple car l’ARNm est une simple chaîne linéaire de nucléotides alors que le virus dénaturé qui doit être « conditionné » est une protéine tridimensionnelle qu’il faut rendre stable. Mais plusieurs remarques d’importance sont à noter du point de vue éthique […]

    Lire la suite ici :  Réflexion sur la légitimité morale du vaccin contre le Covid 

    La parole est à la défense…

    JPSC

  • Je soutiens le recours en annulation contre la nouvelle loi euthanasie

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    Je soutiens le recours en annulation contre la nouvelle loi euthanasie

    Vincent Piessevaux a lancé cette pétition adressée à Cour Constitutionnelle

    La loi du 15 mars 2020 modifiant la loi euthanasie du 28 mai 2002 ne tient qu'en quelques paragraphes mais elle vise en réalité à opérer une transformation profonde de la société belge. 

    Ainsi, l'article 3, 1° de la loi oblige tous les hôpitaux et maisons de repos, même privés, à accepter que l'euthanasie puisse être pratiquée en leurs murs.

    Quant à l'article 3, 3°, il oblige tout médecin qui refuse de pratiquer une euthanasie, que ce soit pour des motifs de conscience ou médicaux, à fournir à son patient les coordonnées d'un centre spécialisé en matière de droit à l'euthanasie.

    Si l'objectif de la loi est clairement de faciliter encore davantage l'euthanasie, il est aussi de contraindre à l’inaction et au mutisme ceux qui considèrent que l'euthanasie n’est pas moralement acceptable.

    Elle constitue une atteinte très inquiétante à la liberté de conscience, et donc au pluralisme.

    Le recours invoque notamment une violation de l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'homme qui garantit la liberté de conscience, ainsi que de l'article 11 de la Constitution belge selon lequel le législateur est tenu de garantir les droits et libertés des minorités idéologiques et philosophiques.

    Soutenez notre recours en annulation devant la Cour Constitutionnelle qui vise à sauvegarder le pluralisme dans notre pays !

  • Argentine : un épiscopat très déterminé pour tenter d'empêcher le projet de loi sur l'avortement

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    De Vatican News :

    22 décembre 2020

    Les évêques argentins dénoncent «l’obsession fébrile» des autorités pour le projet de loi IVG

    Dans son message de Noël, l'épiscopat argentin insiste sur la valeur de la vie et de la famille, tout en rappelant les nombreux défis auxquels la nation est confrontée en ce temps de pandémie: l'éducation, le travail et la santé.

    «Noël nous fait penser à la dignité de chaque vie et nous rappelle la valeur de toute personne humaine», écrivent les évêques dans ce message publié alors que l’Argentine se déchire de nouveau autour d’un projet de loi sur l’avortement, déjà approuvé par les députés et bientôt débattu devant le Sénat.

    L’épiscopat souligne «l’obsession fébrile» dont fait montre le gouvernement pour faire adopter ce texte légalisant l'IVG, «comme si cela avait quelque chose à voir avec les souffrances, les craintes et les préoccupations de la plupart des Argentins». «Une autre chose serait de défendre les droits des plus faibles, de façon à ne pas les nier même s’ils ne naissent pas», assène le message.

    L'Argentine a besoin de reconstruction et d'espérance

    Le pays, durement touché par la pandémie, se trouve à un moment historique de son histoire; pour les évêques une reconstruction est nécessaire autour du travail, de l’éducation et de la fraternité. «Beaucoup de choses ont été brisées et doivent maintenant être guéries», affirment les prélats tout en reconnaissant «la patience, la coopération et la résistance du peuple argentin».

    Ce projet de loi n’est pas une source d’espérance pour qui attend une année meilleure, constatent les évêques, qui pointent une kyrielle de problèmes sanitaires et sociaux encore irrésolus : «des problèmes de vaccination aux nombreuses personnes très malades n’ayant pas reçu de soins médicaux adéquats cette année, en passant par les femmes qui subissent des violences ou n'ont pas de travail décent». Or,  l'avortement est la seule chose qui leur est offerte en ces temps difficiles et incertains; pour l'épiscopat, il s'agit sans conteste d'«un coup dur pour l’espoir».

    Or, le Pape François insiste précisément sur ce point dans son encyclique Fratelli Tutti: la pandémie doit nous rendre encore passionnés pour la défense de toute vie, celle de la personne âgée, de la personne handicapée ou malade et de l’enfant à naitre. Elle doit aussi générer un élan d’entraide, de solidarité, de capacité à porter sur ses propres épaules les peines des autres.

    Pas de voeux de Noël au président, journée de jeûne et de prière

    Aussi, les évêques argentins appellent-ils à renouveler l’espérance en tournant son regard vers la grotte de Bethléem et vers cette famille qui accueille le don de Dieu pour ensuite la donner au monde avec générosité. Noël, concluent-ils, «nous place devant un Dieu qui aime les êtres humains par-dessus tout, un Dieu qui choisit d'être proche, d'être en union avec chacun de nous pour nous permettre de le rencontrer».

    C’est le 29 décembre que le Sénat devra examiner le projet de loi sur l’IVG; cette même assemblée avait rejeté de peu le texte précédent en 2018. En attendant, l’Église catholique, fortement mobilisée sur cette question, entend maintenir la pression. Ainsi l’épiscopat ne présentera-t-il pas ses vœux de Noël au président Alberto Fernandez cette année; les fidèles et le clergé sont invités pour leur part à une journée de jeûne et de prière le 28 décembre, jour des Saints Innocents.

  • 2 fois moins de bébés trisomiques en Europe

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    Synthèse de presse de gènéthique.org :

    Dépistage prénatal : 2 fois moins de bébés trisomiques en Europe

    21 décembre 2020

    En raison du développement du dépistage prénatal, le nombre de bébés porteurs de trisomie 21 a diminué de 54% en moyenne, en Europe. L’étude réalisée par des chercheurs du Massachusetts General Hospital (MGH) et des organisations internationales sur la trisomie 21 a été publiée dans la revue European Journal of Human Genetics[1]. En 2016, les chercheurs avaient constaté une baisse de 33% des naissances d’enfants porteurs de trisomie 21 aux Etats-Unis, suite à des interruptions de grossesse après un dépistage prénatal.

    Les scientifiques ont consacré trois années à recenser le nombre de naissances de bébés porteurs de trisomie 21 dans tous les pays d’Europe, ainsi que le nombre total de personnes trisomiques dans la population. Dans les pays où les données étaient insuffisantes, les chercheurs ont appliqué une modélisation statistique pour générer des estimations.

    Les résultats montrent une très grande variation entre les taux de natalité des enfants porteurs de trisomie 21 entre les différentes régions. Entre 2011 et 2015, c’est « l’Europe du Sud [qui] enregistré la plus forte réduction des naissances d’enfants porteurs de trisomie dues à des interruptions de grossesse (71 %), suivie de l’Europe du Nord (51 %) et de l’Europe de l’Est (38 %) ». Avec des « différences considérables » entre les pays. La réduction observée en Espagne s’élève à 83% quand aucune diminution n’est notée à Malte.

    Des chiffres influencés par des causes multiples

    Selon les chercheurs, les interruptions de grossesse liées à la trisomie 21 sont influencées par « de multiples facteurs ». « Certains pays, comme le Danemark, offrent un accès gratuit au dépistage prénatal (cf. Seuls 18 bébés porteurs de trisomie 21 nés au Danemark en 2019), alors que dans d’autres pays, les couples peuvent se heurter à des obstacles financiers. » « Les mœurs religieuses et culturelles d’un pays jouent également un rôle, estiment les scientifiques, tout comme les politiques d’un pays concernant la manière dont les futurs couples sont conseillés sur le dépistage prénatal et la trisomie 21 (cf. Trisomie 21 : des chiffres têtus) ». La décision de mener à terme une grossesse après un diagnostic positif de trisomie 21 est aussi influencée par « les possibilités qui s’offrent aux personnes atteintes de trisomie 21 de mener une vie épanouie ».

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  • Selon la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, les vaccins anti-covid sont moralement acceptables

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    De Vatican News :

    22 décembre 2020

    Doctrine de la Foi: les vaccins anti-Covid sont moralement acceptables

    Une note de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, approuvée par le Pape François, donne le feu vert en cette période de pandémie aux vaccins produits à partir de lignées cellulaires de deux fœtus avortés dans les années 1960.

    Il est «moralement acceptable d'utiliser des vaccins anti-Covid-19 qui ont eu recours à des lignées cellulaires de fœtus avortés dans leur processus de recherche et de production». Dans le cas de la pandémie actuelle, «tous les vaccins reconnus comme cliniquement sûrs et efficaces peuvent être utilisés en restant conscient que le recours à ces vaccins ne signifie pas une coopération formelle avec l'avortement dont sont issues les cellules à partir desquelles les vaccins ont été produits». C’est la Congrégation pour la Doctrine de la Foi qui l’affirme dans une note signée par le préfet, le cardinal Luis Ladaria, et le secrétaire, l'archevêque Giacomo Morandi, et explicitement approuvée par le Pape François jeudi 17 décembre.

    Le document de la Congrégation, publié alors que de nombreux pays s'apprêtent à mettre en œuvre des campagnes de vaccination, fait autorité. Il clarifie les doutes et les questions qui ont émergé des déclarations parfois contradictoires sur le sujet. La note «sur la moralité de l'utilisation de certains vaccins anti-Covid 19» rappelle trois prises de position antérieures sur le même sujet: celle de l'Académie pontificale pour la Vie en 2005; l'instruction Dignitas Personae de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en 2008; et enfin une nouvelle note de l'Académie pontificale pour la Vie en 2017.

    La Congrégation pour la Doctrine de la Foi n'entend pas «juger de la sécurité et de l'efficacité» des vaccins actuels contre le Covid-19, ceci relevant de la responsabilité des chercheurs et des agences de médicaments, mais se concentre sur l'aspect moral de l'utilisation de ceux qui sont développés sur des lignées cellulaires provenant de tissus obtenus à partir de deux fœtus qui n'ont pas été spontanément avortés dans les années 1960. L'Instruction Dignitas Personae, approuvée par Benoît XVI, précise à cet égard qu'il existe «des responsabilités différenciées», car «dans les entreprises qui utilisent des lignées de cellules d’origine illicite, la responsabilité de ceux qui décident de l’orientation de la production n’est pas la même que la responsabilité de ceux qui n’ont aucun pouvoir de décision». Et donc, fait valoir la note publiée aujourd'hui reprenant l'Instruction de 2008, lorsque pour différentes raisons des vaccins «éthiquement incontestables» contre le Covid-19 ne sont pas disponibles, il est «moralement acceptable» de se faire vacciner avec ceux qui ont utilisé des lignées cellulaires de fœtus avortés.

    La raison de ce consentement est que la coopération au mal de l'avortement, dans le cas de qui se fait vacciner, est «lointaine» et que le devoir moral de l'éviter «n'est pas contraignant», soutient la Congrégation, «si nous sommes en présence d'un grave danger, tel que la propagation, autrement incontrôlable, d'un agent pathogène grave» comme le virus à l’origine de la Covid-19. Il faut donc considérer, précise la Congrégation, que «dans un tel cas, tous les vaccins reconnus comme cliniquement sûrs et efficaces peuvent être utilisés en sachant avec certitude que le recours à ces vaccins ne signifie pas une coopération formelle avec l'avortement dont dérivent les cellules à partir desquelles les vaccins ont été produits».

    La Congrégation précise que «l'utilisation moralement licite de ces types de vaccins, en raison des conditions particulières qui la rendent telle, ne peut constituer en soi une légitimation, même indirecte, de la pratique de l'avortement, et présuppose une opposition à cette pratique de la part de ceux qui y ont recours». Elle ne doit pas non plus impliquer une approbation morale de l'utilisation de lignées cellulaires provenant de fœtus avortés. La note demande de fait aux entreprises pharmaceutiques et aux agences gouvernementales de santé de «produire, approuver, distribuer et offrir des vaccins éthiquement acceptables qui ne créent pas de problèmes de conscience».

    Mais la Congrégation, tout en rappelant que «la vaccination n'est pas, en règle générale, une obligation morale et donc qu'elle doit être volontaire», souligne également le devoir de rechercher le bien commun. Ce bien commun, «en l'absence d'autres moyens pour arrêter ou même prévenir l'épidémie, peut recommander la vaccination, notamment pour la protection des plus faibles et des plus exposés». Ceux qui, pour des raisons de conscience, refusent les vaccins produits avec des lignées cellulaires provenant de fœtus avortés, doivent cependant «prendre des mesures pour éviter, par d'autres moyens prophylactiques et un comportement approprié, de devenir des vecteurs de transmission de l'agent infectieux». Afin d'éviter «tout risque pour la santé de ceux qui ne peuvent être vaccinés pour des raisons cliniques ou autres et qui sont les plus vulnérables».

    Enfin, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi définit comme «un impératif moral» de garantir des vaccins efficaces et éthiquement acceptables accessibles «même aux pays les plus pauvres et de façon non contraignante», car l’inaccessibilité aux vaccins «deviendrait une autre raison de discrimination et d'injustice».

  • Que restera-t-il de la politique pro-life de Donald Trump ?

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    De Nicolas Bauer sur Aleteia.org :

    États-Unis : que va-t-il rester de la politique pro-life de Donald Trump ?

    18/12/20

    L’héritage pro-life de la présidence Trump sera difficilement détricotable par l’administration Biden.

    Depuis que la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle américaine est confirmée, les organisations dites « pro-choice » jubilent. Plusieurs ont déclaré compter sur l’administration Biden pour « réduire à néant », « annuler » ou « défaire » le bilan de Donald Trump en matière d’avortement. Mais l’héritage pro-life des quatre dernières années, à au moins deux niveaux, ne pourra pas être si facilement être anéanti.

    Une coalition internationale inédite

    Le 22 octobre 2020, 35 États des Nations-unies ont signé la Déclaration de consensus de Genève sur la promotion de la santé de la femme et le renforcement de la famille. Ces États de toutes les régions du monde ont été réunis à l’initiative des États-Unis, en marge de l’Assemblée mondiale de la santé à Genève (OMS). En s’appuyant sur le droit international, cette Déclaration rappelle que le droit à la vie est inhérent à la personne humaine, que l’enfant a besoin d’une protection spéciale avant sa naissance et que « l’avortement ne devrait, en aucun cas, être promu comme méthode de planification familiale ».

    La liste des signataires de ce texte s’allonge régulièrement depuis octobre et représente 20% de la population mondiale. Elle comporte trois pays du Conseil de l’Europe (Pologne, Hongrie et Géorgie), de nombreux États africains, des États arabes du Golfe, le Brésil, le Paraguay, la Biélorussie, l’Indonésie ou encore Nauru (Océanie). Cette alliance d’États très variés est exceptionnelle sur le plan géopolitique. Certains États signataires sont en effet fortement divisés entre eux sur d’autres sujets. C’est le cas par exemple des États-Unis et du Pakistan, du Soudan et du Soudan du Sud, ou encore de l’Arabie Saoudite et du Qatar. L’alliance actuelle de ces 35 États est prometteuse. Elle pourrait se renforcer et peser durablement aux Nations-unies. Joe Biden, qui compte s’opposer à cette Déclaration, ne pourra pas enrayer cette dynamique pro-vie à lui seul.

    De nouveaux juges fédéraux opposés à l’avortement

    Au niveau fédéral, les nominations de juges pro-life par Donald Trump auront probablement la plus grande portée pro-vie à long terme. D’après l’avocat Jordan Sekulow, « les juges qui sont nommés à vie dans les juridictions fédérales représentent l’un des héritages les plus durables de toute administration ». En effet, tous les juges fédéraux sont nommés par le Président des États-Unis, avec l’approbation du Sénat. Cette nomination à vie (hors destitution ou démission) permet d’influencer l’interprétation de la Constitution sur des décennies.

    Environ 250 juges fédéraux ont été nommés pendant le dernier mandat présidentiel, en particulier un quart des juges des cours de district (première instance) et environ 30% des juges des cours d’appel fédérales. Ces cours tranchent la grande majorité des litiges. Ainsi, après avoir été censurée par une cour de district, une loi du Tennessee interdisant l’avortement eugénique a été validée en appel. C’est un panel de trois juges, dont l’un nommé par Donald Trump, qui a donné raison à l’État du Tennessee fin novembre 2020.

    Grâce à ces nominations, les défenseurs des enfants à naître peuvent au moins limiter la portée de l’arrêt Roe v. Wade, qui garantit depuis 1973 l’accès à l’avortement au nom du droit à la vie privée. Ils espèrent aussi obtenir de la Cour suprême des États-Unis une décision revenant définitivement sur cette jurisprudence. C’est aujourd’hui réaliste, car trois des neufs juges de la Cour suprême nommés par le président Trump affichent chacun de fortes convictions pro-vie : Neil Gorsuch (2017), Brett Kavanaugh (2018) et Amy Coney Barrett (2020).

  • Les trente ans d'un mensuel exemplaire

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    La Nef

    De Jacques de Guillebon sur le site de La Nef qui, pour son trentième anniversaire, nous offre gratuitement l'accès à son numéro de décembre (en pdf):

    La Nef souffle ses trente bougies

    La Nef c’est d’abord un homme. Ou plutôt deux. Jésus et Christophe Geffroy. Magnifique attelage, que demande le peuple ?

    Tout commence, je crois, quand, après les sacres illicites de 1988, lorsque Mgr Lefebvre ayant ordonné quatre évêques pour lui succéder se met en porte-à-faux de Rome, un jeune homme fraîchement converti et qui se sent une vocation de journaliste malgré sa formation d’ingénieur se met en tête de lancer, quasiment seul, un organe de presse catholique, d’esprit traditionnel dans la fidélité au Magistère. Ou pour reprendre ses mots plus exacts : « dont l’un des charismes serait de défendre d’une manière non exclusive le maintien des formes liturgiques antérieures à la réforme de 1969 » (in La Nef, n°100, décembre 1999).

    Ainsi, ni une, ni deux, en décembre 1990, il y a trente ans, Christophe Geffroy, sa femme, et un disciple du nom de Thomas Grimaux, lançaient sur le marché un mensuel à la couverture monochrome et au logo en friselis, sur quoi flottait fièrement La Nef, c’est-à-dire le navire de Pierre survivant à la tempête, soulignée de la magnifique phrase du Christ de saint Jean : « Il y a des demeures nombreuses dans la maison de mon père » (Jn 14, 2). Dans l’une de ces demeures, on s’en doute, se trouvaient les catholiques attachés à ce qui deviendra la forme extraordinaire de l’unique rite romain, quand Benoît XVI aura enfin mis bon ordre à la querelle, et c’était d’eux que Christophe Geffroy et son journal se firent notamment les porte-parole – La Nef ayant toujours plaidé pour les deux formes liturgiques et leur paisible cohabitation, se voulant un pont entre des mondes qui s’ignoraient alors. Incroyable temps et rude époque que celle de ces débats minutieux, non seulement sur le rite mais encore et surtout sur les échappées de Vatican II, notamment sur la liberté religieuse, qui aura vu une génération entière de catholiques, surtout en France, à la suite de Mgr Lefebvre, s’écharper et pour certains rester fidèles au pape, pour d’autres s’en éloigner, quitte à y revenir. Formidable période dont sont demeurées quelques cicatrices, quoique le temps ait fait son œuvre, et que des imprécisions eussent depuis été reformulées, des quiproquos levés, des contradictions résolues, formidable période que La Nef, à la suite de son capitaine, traversa avec fougue, courage, et dans une quête rare de la vérité.

    Car La Nef n’a jamais été seulement ça, si l’on ose dire, quoique ce fût déjà beaucoup mais qui l’aurait condamnée à épuiser rapidement son sujet : La Nef donc a aussi été, et demeure, un merveilleux lieu de débat, où côtoyant les profonds pères abbés des grandes abbayes bénédictines, cisterciennes ou autres de notre temps, des intellectuels, des écrivains, des politiques, des cardinaux, dont le moins célèbre n’est pas Joseph Ratzinger, firent et font vivre la pensée, à travers les vicissitudes du temps.

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  • IVG : nouvelles de la planète

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    De gènéthique.org :

    En Corée du sud, 45,8 % des soignants ne participeraient pas à un avortement si l'objection de conscience était autorisée par la loi.

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    La Californie privée de 200 millions de dollars par trimestre tant que le remboursement de l'IVG sera obligatoire dans la couverture santé.

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    Le ministère de la justice a déposé une plainte contre un centre médical, au motif qu’il contraint des soignants à participer à des IVG.

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  • Le pape et l'avortement : censure médiatique ou réserve pontificale?

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso. en traduction sur diakonos.be :

    Non pas une censure mais un silence calculé.  Une lettre d’Argentine sur le Pape et l’avortement

    L’article précédent de Settimo Cielo sur « Le Pape François censuré chaque fois qu’il s’exprime contre l’avortement » a provoqué la critique cinglante d’un lecteur argentin de premier ordre, le philosophe José Arturo Quarracino, neveu du cardinal Antonio Quarracino, le prédécesseur de Jorge Mario Bergoglio à la tête de l’archidiocèse de Buenos Aires.

    Selon lui, même si le Pape François prononce des mots durs contre l’avortement, il le fait de telle manière que ceux-ci ne trouvent pas d’écho dans les grands médias, il ne subit donc pas une forme de censure mais c’est plutôt lui qui s’adapte volontairement à ce silence.

    Car si le Pape voulait vraiment donner un plus grand impact à ses déclarations publiques sur l’avortement, pourquoi – se demande Quarracino – ne les prononce-t-il pas lors d’un Angélus dominical, ou au cours d’une grande audience publique, comme il le fait pour ses plaidoyers vibrants en défense de l’environnement ou des migrants, et pourquoi préfère-t-il les glisser dans des lettres privées dont même l’Osservatore Romano ne signalent pas l’existence ?

    En effet, si l’on repense aux années de Jean-Paul II, tout le monde se rappelle du formidable impact public de la bataille menée par ce pape en défense de la vie à naître.

    On se souviendra notamment de l’exemple donné en 1994, avant et pendant la Conférence internationale pour la population et le développement organisée au Caire par l’ONU.

    L’objectif de cette conférence était d’« assurer les droits reproductifs », une formule que Jean-Paul II avait traduite en « mort systématique des enfants à naître ».

    Et donc, à la veille de cet événement, ce Pape s’est dressé en défense de la vie et de la famille à l’occasion d’une série d’Angélus du dimanche, il a convoqué au Vatican les ambassadeurs du monde entier pour l’écouter, il a remis à tous les dirigeants de l’ONU un mémorandum avec toutes ses objections, il a reçu le président américain Bill Clinton dans une audience décrite comme « très tendue » par les témoins.

    Avec pour résultat que la Conférence du Caire est devenue dans les médias du monde entier une bataille rangée du Pape contre les puissants de ce monde, pro et anti avortement, les contraceptifs et la stérilisation.  Les plus grands correspondants de guerre avaient même été dépêchés au Vatican pour l’occasion, dont Christiane Amanpour pour CNN.

    Aujourd’hui, en revanche – objecte Quarracino – le Pape François préfère accompagner ses condamnations discrètes de l’avortement d’une cordiale entente avec les magnats du « capitalisme inclusif », ceux-là même qui financent les politiques d’avortement à grande échelle.

    On trouvera ci-dessous sa lettre. 

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