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Ethique - Page 268

  • France: l’hommage d’une grande élévation d’Emmanuel Macron au colonel Beltrame

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    Dans la cour d’honneur de l’hôtel des Invalides, le président de la République a rendu hommage mercredi au colonel Arnaud Beltrame, assassiné par un terroriste islamiste le 23 mars dernier à Trèbes (Aude). Dans son intervention, sur laquelle planait la figure de Charles Péguy, le chef de l’État a voulu donner pleinement sens au sacrifice de l’officier de gendarmerie. Il y est incontestablement parvenu. De Guillaume Desvignes sur le site web « aleteia » :

    « Le don de soi, l’esprit de sacrifice, l’amour de son pays, la protection des siens, le courage, la responsabilité singulière du chef, la générosité et l’espérance étaient au cœur de l’hommage rendu au colonel Beltrame par le chef de l’État… Certains pourront regretter avec amertume qu’il faille attendre que le pays soit frappé par des tragédies pour que ces valeurs séculaires, attachées à la civilisation européenne, soient évoquées et défendues. C’est néanmoins avec une conviction palpable qu’Emmanuel Macron les a invoquées ce mercredi 28 mars devant le cercueil du gendarme héroïque, mort pour avoir pris la place de Julie — mère de famille et hôtesse de caisse au Super U de Trèbes — que Radouane Lakdim avait pris en otage. En affirmant avec force que cet officier demeurera pour longtemps l’incarnation de ces valeurs, le chef de l’État a su révéler en profondeur l’un des fruits les plus précieux que porte déjà son sacrifice exemplaire.

    Lire aussi : La France rassemblée pour rendre hommage au colonel Beltrame

    Certes, Emmanuel Macron a longuement salué la dimension magnifique et exceptionnelle du geste du colonel Beltrame, et a rappelé les traits de sa belle personnalité. Il aurait pu se cantonner à cette dimension, ce qui n’aurait pas été indigne, mais convenu. Toute l’intelligence symbolique et politique – dans la noble acception du terme — du discours du président de la République, fut de rappeler que le geste sublime était non pas réservé à une catégorie supérieure d’individus mais la manifestation contemporaine et déchirante, de vertus ancrées très profondément dans l’âme du peuple français. Vérité paradoxale de prime abord, à l’heure des perches à selfies et des « like », mais néanmoins peu contestable. Et de convoquer pour cela l’histoire de France qu’il se garde de faire démarrer en 1789. Le colonel Beltrame, estime Emmanuel Macron dans un passage qui fait songer aux vers de Charles Péguy, s’inscrit dans la lignée de célèbres figures héroïques, de Jeanne d’Arc à Pierre Brossolette et Jean Moulin, mais aussi dans celle des anonymes qui se sacrifièrent pour leur pays et leur peuple, qu’il s’agisse des poilus de Verdun ou des 177 fusiliers marins du commando Kieffer qui débarqua le 6 juin 1944 sur la plage de Ouistreham. Arnaud Beltrame a fait surgir « l’esprit de résistance français », a souligné le président. Son sacrifice « dit comme aucun autre ce qu’est la France ».

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  • Les personnes trisomiques, premières victimes du transhumanisme

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    De Jean-Marie Le Méné sur le site de Valeurs Actuelles :

    Le jour du printemps

    Le 21 mars, jour du printemps, était aussi la journée mondiale de la trisomie 21. Evénement paradoxal, désarmant, surréaliste, qui voit le monde célébrer les personnes porteuses de ce handicap – pourtant ennemi public numéro 1 – et se réjouir qu’elles vivent parmi nous. La situation compte en effet trois parties prenantes.

    D’abord, il y a ceux que l’on pourrait appeler les « surveillants ». Bons apôtres de la technoscience et grands prêtres du marché, les « surveillants » surveillent toute naissance suspecte. Ils font part de leur aversion pour la naissance d’enfants trisomiques aujourd’hui alors que les pays développés se sont dotés d’une politique de prévention systématique, généralisée, consensuelle, gratuite. Existerait-il des trous dans la raquette eugéniste ? Les « surveillants » pensent qu’on sera submergés par les naissances de ces enfants si l’on n’y prend pas garde. L’économie de la santé n’y survivra pas. Alors, ils ont produit et fait acheter (créé l’offre et la demande) de nouveaux tests par les systèmes de santé. Il s’agit du diagnostic prénatal non invasif qui détecte la trisomie dans le sang de la mère, directement, en s’affranchissant de l’amniocentèse. Le test est plus précis, plus précoce, moins cher et non risqué. Il devrait permettre d’éviter toutes les grossesses trisomiques et d’aboutir enfin à une société “Down syndrome free” comme celle promue par le Danemark. Les « surveillants » travaillent à consolider cet « ordre établi » si avantageusement décrit par le Pr Jacques Milliez.

    Ensuite, il y a les « bienveillants » qui se dévouent corps et âmes auprès des personnes trisomiques en essayant de considérer leur situation le plus positivement possible. Ils refusent la stigmatisation dont elles font l’objet et recherchent leur intégration à tout prix, à l’école, au travail, dans les loisirs, dans la vie tout court. Les « bienveillants » pensent que la société ne fait pas encore tous les efforts qu’elle devrait en vue d’une meilleure intégration des personnes trisomiques mais que c’est une question de temps, de moyens, de changement de regard. On y viendra nécessairement, c’est le sens de l’Histoire. Ils ne manquent pas une occasion de montrer à quel point ces personnes sont proches de nous et capables du meilleur. Ils les font figurer dans des films, des publicités, des émissions et s’attristent sincèrement de l’égoïsme de ce monde qui ne va pas assez vite dans l’inclusion. Ce sont les « bienveillants » – souvent des parents d’ailleurs – qui ont eu l’idée de la journée mondiale de la trisomie, par exemple. Ils débordent d’inventivité, créent des restaurants, des cafés, tenus par des personnes trisomiques. On leur doit beaucoup. Pour un peu, ils nous persuaderaient sincèrement que la trisomie est une situation enviable tant ils manifestent de joie au contact des personnes porteuses de cette anomalie chromosomique.

    Enfin, il y a les « conséquents » qui montrent que l’intégration difficile des trisomiques dans la société est une conséquence directe de leur éradication programmée, budgétée, conseillée, avant la naissance. Ce lien de cause à effet est souvent reproché aux « conséquents » parce qu’il sous-entend un jugement péjoratif porté sur l’avortement des enfants trisomiques que la loi Veil, comme chacun sait, a autorisé jusqu’à la naissance. Bien sûr, la puissance publique laisse encore les parents libres de garder ou pas l’enfant. Mais considérer que les deux termes de ce choix sont équivalents, que la vie et la mort ont le même poids, la même valeur ou la même absence de valeur, n’est pas de la neutralité. Cela veut dire que la personne objet d’un tel jugement n’est plus une personne précieuse. Il est donc impossible de réclamer à la collectivité de porter une attention soutenue à une progéniture que les parents ont eu l’imprudence, la légèreté ou l’égoïsme de faire naître alors qu’il aurait été « responsable » de ne pas le faire. Comment, dans ces conditions, entretenir une image positive de personnes qui n’auraient pas dû vivre ? Les informations techniques délivrées aujourd’hui ne placent pas les parents en situation d’accepter la vie avec un enfant différent. Les chiffres montrent au contraire que la liberté de choix conduit non pas à plus d’inclusion mais à plus d’exclusion (la quasi-totalité de cette population est éliminée avant la naissance, ce qui est inédit dans l’histoire de l’humanité).

    La seule information à donner est qu’une personne trisomique est une personne qui mérite d’autant plus d’attention qu’elle est porteuse d’un handicap et qu’on doit s’en occuper sans conditions restrictives liées à l’âge gestationnel ou au nombre de chromosomes. Tel est le message porté devant l’ONU et les institutions de l’Union européenne par les « conséquents » qui redonnent à la médecine le souci de « ces patients-là aussi » et à la science l’envie de les guérir. Car les premières victimes du transhumanisme, ce sont bien les personnes trisomiques. Faute d’être capables de fabriquer des surhommes, les transhumanistes assument sans état d’âme l’élimination de ceux qu’ils tiennent pour des « sous-hommes », d’autant que la chasse au gène rapporte gros.

    Et c’est ainsi que le transhumanisme est grand.

  • Les évêques irlandais contre la légalisation de l'avortement

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    Du site du journal La Croix :

    “Aucune vie humaine n’est dépourvue de valeur” insistent les évêques irlandais dans leur lettre pastorale

    7 mars 2018, lettre pastorale des évêques catholiques d’Irlande sur le droit à la vie

    Conférence des évêques catholiques d’Irlande (*)

    La Conférence des évêques catholiques d’Irlande a tenu son Assemblée plénière de printemps du 5 au 7 mars 2018 à Maynooth, (comté de Kildare). Lors de leurs travaux, les évêques d’Irlande ont réexaminé leur message pastoral Deux vies, un amour – document initialement rendu public en décembre 2016. Alors que l’Irlande se prépare à un référendum sur le droit à l’avortement au mois de mai 2018 et pour apporter leur contribution au débat national sur le droit à la vie, ils ont publié, le 7 mars 2018, une édition révisée du précédent document. Les évêques irlandais y réaffirment leur conviction : « aucune vie humaine n’est dépourvue de valeur ». Par conséquent, ils réfutent la possibilité pour certains de décider de la mort d’autres personnes. Distinguant les droits fondamentaux des droits civils, ils rappellent que tandis que les derniers sont « accordés par la loi aux citoyens », les premiers sont tout simplement inaliénables. Et, dans un contexte où l’avortement est maintenant présenté comme un droit humain, ils évoquent la Convention européenne des droits de l’homme qui souligne l’importance de protéger le droit de toute personne à la vie. Ils s’opposent à toute modification ou à la suppression de l’article 40.3.3 de la Constitution irlandaise qui pourrait autoriser l’avortement. Cet article, insistent-ils, a « une vision particulière, fondée sur le respect du droit à la vie de toute personne ». Aussi, exhortent-ils, en conclusion, leurs concitoyens à défendre le « maintien du droit à la vie dans la Constitution ». La DC

    1. Introduction

    Après avoir soigneusement consulté les fidèles laïcs, hommes et femmes, la Conférence des évêques catholiques irlandais souhaite présenter les considérations suivantes afin de contribuer à l’actuel débat national sur le droit à la vie.

    L’Église catholique a récemment conclu une Année jubilaire de la miséricorde. Cette initiative du pape François a été célébrée par l’Église universelle et elle nous a appelés à la fois à nous ouvrir à la miséricorde de Dieu dans notre vie et à rechercher les moyens d’être plus miséricordieux envers les autres, et en particulier les plus vulnérables. La Constitution irlandaise célèbre l’égalité de la mère et de l’enfant à naître dans son Huitième amendement. Nous nous devons donc d’être extrêmement compatissants et miséricordieux quand de futurs parents et leur enfant à naître ont besoin de soutien au cours d’une grossesse non désirée. Mais il faut plus que des mots pour exprimer ce soutien. Les ressources publiques devraient par exemple être employées avec davantage de pragmatisme et d’imagination. Soutenir et pérenniser une culture de la vie est dans l’intérêt de chaque génération et cela nous définit en tant que société.

    Nous croyons que la vie humaine est sacrée de la conception jusqu’à la mort naturelle et que l’Article 40.3.3 reflète le juste équilibre des droits. Nous demandons à Dieu de bénir et de guider les membres de notre société afin que chacun assume la lourde responsabilité qui lui incombe et que nous défendions ce droit pour la génération actuelle et celles à venir.Certaines personnes soutiennent que le droit à la vie de l’enfant à naître devrait être une question de choix personnel de la part de la mère. D’autres, bien qu’opposés par principe à l’avortement, pensent que ce droit ne s’applique pas à certains enfants parce qu’on leur a diagnostiqué un problème médical grave ou parce que leur conception résulte d’un viol. Nous souhaitons affirmer notre ferme conviction, fondée autant sur la raison que sur la foi, qu’aucune vie humaine n’est dépourvue de valeur. Nous acceptons, bien sûr, que la mort fasse partie de notre condition humaine. Mais nous rejetons l’idée que n’importe qui puisse décider du moment où, pour une autre personne, il est temps de mourir.

    2. Le droit à la vie en tant que droit personnel fondamental

    L’article 40 de la Constitution s’intitule « Droits personnels » et se trouve dans une section intitulée « Droits fondamentaux ». Ainsi, bien avant que la Déclaration universelle des droits de l’homme ne soit promulguée par les Nations unies, le peuple irlandais a reconnu la nature fondamentale des droits tels que le droit à la vie, le droit à la liberté, le droit au respect de la vie privée et le droit à la liberté d’expression.Les droits humains fondamentaux sont différents des droits civils. Alors que les droits civils sont les droits accordés par la loi aux citoyens dans une société particulière, les droits humains fondamentaux appartiennent à chaque personne tout simplement parce qu’elle est une personne. Les droits humains fondamentaux ne sont pas « donnés » par la société, qui ne peut pas non plus les soustraire.

     

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  • Le don de soi, une valeur pour transcender le mal; Martin Steffens à propos de la mort du lieutenant-colonel Beltrame

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    De Vaticannews.va :

    Le don de soi, une valeur pour transcender le mal

    Après l'émotion suscitée par la mort du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, le philosophe Martin Steffens revient sur le sens du sacrifice dans notre monde contemporain.

    La France est encore sous l’émotion après les nouvelles attaques terroristes qui ont frappé le 23 mars Trèbes et Carcassonne, faisant 4 morts et 15 blessés. Les quatre victimes sont des hommes, l’un conduisait le véhicule qui a servi au terroriste, l’autre était un client du Super U ou a eu lieu la prise d’otage, un troisième le boucher de la grande surface, et le dernier était gendarme. La mort de ses blessures du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, qui s’'était substitué à une otage a provoqué une vague d’hommages impressionnants partout dans l’hexagone, et même au-delà.

    Ce mercredi, un hommage national sera rendu à Arnaud Beltrame aux Invalides à Paris. À l’occasion de l’hommage national qui sera rendu au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame aux Invalides le mercredi 28 mars 2018, Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, invite les catholiques à prier pour toutes les victimes de l’attaque terroriste perpétrée à Trèbes ainsi que pour leurs familles éprouvées par le deuil et la souffrance.

    Il sera par ailleurs promu colonel à titre posthume. Considéré comme un héros national, le gendarme interroge la notion de sacrifice aujourd’hui. Que signifie son geste dans notre société aujourd’hui ? Que révèle ce don de soi jusqu’au bout, attitude éminemment christique, qui plus est au moment où l’Eglise faisait mémoire du récit de la Passion du Christ ? Autant de questions posées par Olivier Bonnel au philosophe Martin Steffens.

  • Belgique : les tissus humains bientôt commercialisés

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    DES TISSUS HUMAINS BIENTÔT EN VENTE EN BELGIQUE

     de genethique.org

    La ministre de la Santé Belge Maggie de Block souhaite autoriser la commercialisation des tissus humains, en modifiant la loi de 1986 sur le prélèvement et la transplantation d'organes. Actuellement les tissus humains (ossements, cornées, vaisseaux sanguins…) prélevés sur les donneurs avant ou après leur mort, sont stockées dans des biobanques, accessibles aux seuls médecins et chercheurs.

    La ministre souhaite confier à l’industrie et aux firmes commerciales un droit d’accès à ces biobanques. Le Professeur Eric Mortier, de l’UZ Gent, soutient que « l’accès aux tissus peut constituer une plus-value, parce que les entreprises ont les moyens d’aider à la recherche scientifique ». Maggie de Block a déjà déposé un avant-projet de modification de la loi.

    La Conférence des Hôpitaux Académiques de Belgique (CHAB), présente aux débats en commission, craint des abus. Le consentement des donneurs étant présumé, les industries bénéficieront elles aussi de ce « consentement implicite », mais Marc Decramer, Président de la CHAB, considère que« la procédure de consentement des patients n’est pas suffisamment réglée en Belgique ». Il faudrait au minimum informer les Belges avec transparence pour qu’ils puissent prendre leurs disposition en connaissance de cause, mais la ministre n’a « pas confirmé qu’il y aurait une campagne d’information sur le sujet ».

    La question de l’import-export est cruciale aussi. Si l’Europe « ne permet pas de faire du gain sur la vente de tissus humains sur son territoire », rien n’empêchera les entreprises de commercer avec les Etats-Unis, où les prix sont « exubérants », ou avec la Chine et l’Inde pour acheter à bas coût. La Ministre précise bien que les tissus importés « devront répondre aux normes de qualité belges », mais les risques de problèmes de contrôle ne peuvent être exclus.

    Sources: Institut Européen de Bioéthique (20/03/2018)

  • La vie est une longue marche solidaire : Constance du Bus, porte-parole de la Marche pour la Vie, sur RCF

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    La vie est une longue marche solidaire, Constance du Bus

    Présentée par Jacques Galloy

    La vie est une longue marche solidaire, Constance du Bus

    La vie est une longue marche qui mérite d'être chérie et protégée à toutes ses étapes. Cela n'est possible que par l'entraide. Témoignage de Constance du Bus, étudiante en droit KUL et porte-parole francophone de la marche pour la vie du 22 avril 2018. De père orpheline, passionnée et déterminée, elle s’est également investie dans une unité de soins palliatifs au Chili.

  • Les déclarations inappropriées du commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe à propos de l'avortement en Pologne

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    De Gregor Puppinck :

    AVORTEMENT EN POLOGNE : LES DÉCLARATIONS ERRONÉES DU COMMISSAIRE AUX DROITS DE L'HOMME DU CONSEIL DE L'EUROPE

    Le coin des experts de genethique.org

    Le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks, a menacé vendredi la Pologne que l’éventuelle adoption de son projet de loi contre l’avortement eugénique violerait les engagements du pays en matière des droits de l'homme[1].

    Ce n’est pas la première fois que M. Muiznieks se fait l’apôtre de l’avortement.

    Pourtant, à y regarder de plus près, sa menace paraît largement exagerée. La Convention européenne des droits de l’homme, telle qu’interprétée par la Cour de Strasbourg, ne saurait justifier un tel avertissement. En effet, cette Convention adoptée en 1950 ne contient pas de tel droit, mais seulement un « droit à la vie ». La Cour, quant à elle, a toujours jugé que ce texte ne contient pas de droit à l’avortement. Elle a d’ailleurs précisé que les Etats sont libres, s’ils le souhaitent, de considérer « l’enfant à naître » comme une « personne ».

    Ainsi, la Pologne, pas plus que Malte, l’Irlande, San Marin et les autres pays européens s’ont d’obligation de légaliser l’avortement. Ils ont, en revanche, pris l’engagement de prévenir et de réduire le recours à l’avortement.

    Dire que les droits de l’homme obligent à légaliser l’avortement eugéniste n’est pas sérieux : c’est contraire à la réalité juridique, à l’histoire et à l’éthique des droits de l’homme d’après-guerre qui se sont affirmés contre l’eugénisme. C’est donc un discours militant mais aussi anti-démocratique puisque ce « Commissaire » se permet d’intervenir abusivement dans un processus législatif national. On ne voit pas par quel sinistre logique l’eugénisme pourrait devenir un droit fondamental garant à ce titre de la dignité humaine.

    Un tel discours porte finalement atteinte au crédit du mandat de Commissaire européen et au Conseil de l’Europe. En pervertissant les droits de l’homme, il renforce l’hostilité à leur encontre et les affaiblit. C’est fort regrettable.

    Ce n’est pas la première fois Nils Muiznieks tient des propos excessifs. Prié de se prononcer sur les cas d’infanticides néonataux, notamment ceux concernant des enfants handicapés, il avait estimé que ce sujet ne faisait pas partie de son mandat (cf. Le Conseil de l'Europe rejette la pétition sur les infanticides néonataux). En décembre dernier, il publiait sous son nom un rapport rédigé principalement par une organisation de promotion de l’avortement, pour dénoncer « des menaces résurgentes pour la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes » (cf. « Jamais l’Europe n’a été aussi favorable à la vie »).

    [1] Dépêche Afp du 23 mars 2018 : Avortement : avertissement du Conseil de l'Europe et manifestations à Varsovie.

  • Les évêques et cardinaux de France contre l'euthanasie

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    De Sophie Lebrun et Olivia Elkaim sur le site de l'hebdomadaire "La Vie" :

    “L'opposition éthique“ de 118 évêques contre l'euthanasie

    Réunis en assemblée plénière à Lourdes jusqu'au 23 mars, les évêques et cardinaux de France publient jeudi 22 mars une déclaration sur la fin de vie appelant à « l'urgence de la fraternité »

    Dans une déclaration commune intitulée Fin de vie : oui à l'urgence de la fraternité, les évêques français s'opposent fermement au suicide médicalement assisté. Sans la nommer, ils visent ainsi clairement la proposition de loi déposée en septembre dernier par Jean-Louis Touraine, député LREM du Rhône. Celui qui vient de créer un groupe d'étude sur la fin de vie, qu'il préside, à l'Assemblée nationale s'est lancé ces derniers mois dans un intense lobbyingsur le sujet.

    Déclaration des évêques de France sur la fin de vie : Oui à l'urgence de la fraternité !

    La réaction en ordre groupé des évêques français montre leur inquiétude, non sans raison. Intervenant devant des militants de son parti dans un café parisien mercredi 21 mars, Jean-Louis Touraine a encore rappelé son ambition : s'il a déposé cette proposition de loi pour « lancer le débat », il espère bien légiférer dès cette année en avançant par étape, ouvrant d'abord l'aide médicalisée à mourir aux adultes capables de donner leur consentement, avant de le permettre pour d'autres catégories de Français.

    Les 118 évêques lui opposent six raisons « éthiques » contre ce changement législatif envisagé par le gouvernement.

    Le député pro-euthanasie Jean-Louis Touraine ne désarme pas

    1. La loi de 2016 pas encore mis en œuvre partout

    Alors qu'une loi (dite loi Claeys-Léonetti) votée le 2 février 2016 poursuit « l'effort d'une prise en charge responsable et collégiale de la part des soignants pour garantir une fin de vie apaisée », les évêques déplorent « les disparités d'accès aux soins palliatifs ainsi que l'insuffisance de formations proposées au personnel médical et soignant ».

    Avant d'envisager un nouveau changement législatif, ils demandent à ce que ce texte de loi soit d'abord largement appliqué : « Changer la loi manifesterait un manque de respect non seulement pour le travail législatif déjà accompli, mais aussi pour la patiente et progressive implication des soignants. Leur urgence, c'est qu'on leur laisse du temps », plaident-ils.

    2. Contradictions législatives

    « Comment l'État pourrait-ils, sans se contredire, faire la promotion – même encadrée – de l'aide au suicide ou de l'euthanasie tout en développant des plans de lutte contre le suicide ? » s'interrogent les évêques. Ils pointent ainsi la « transgression de l'impératif civilisateur "Tu ne tueras point" » qui serait alors remis en cause, entraînant ainsi les « personnes en grande difficulté » à être confrontées violemment à l'impression d'être « un poids pour [ses] proches et la société ». 

    3. Remise en cause de la vocation de la médecine 

    Dans ses aspects pratiques, la mise en place d'une assistance médicale au suicide serait « contraire au Code de déontologie médicale ». Celui-ci postule que « le médecin, au service de l'individu et de la santé publique, exerce sa mission dans le respect de la vie humaine, de la personne et de sa dignité ». Or, expliquent les évêques, « tuer, même en prétendant invoquer la compassion, n'est en aucun cas un soin » avant de souligner l'urgence « de sauvegarder la vocation de la médecine ».

    Continuant à explorer les implications pour le personnel médical, les évêques craignent la perte de « cohérence de l'engagement médical si, dans certains lieux, des soignants étaient prompts à accéder [aux] désirs de mort chimiquement provoquée [des personnes vulnérables], tandis que dans d'autres lieux lieux, ils les accompagnaient, grâce à l'écoute patiente et au soulagement des différentes souffrances, vers une mort naturelle paisible ».

    4. Liberté...

    Sans nier que des demandes d'assistance médicalisée au suicide puissent exister aujourd'hui dans la société française, les signataires de la déclaration invitent à leur faire une autre réponse que l'euthanasie : « La détresse [des personnes] qui demandent parfois que l'on mette fin à leur vie, si elle n'a pu être prévenue, doit être entendue. Elle oblige à un accompagnement plus attentif, non à un abandon prématuré au silence de la mort. »

    5. ... et fraternité

    Cette « authentique fraternité » est non seulement à « renforcer », mais elle est aussi le fondement de l'exercice de la liberté dans la société. Quand les partisans d'un changement de la loi insistent sur la liberté personnelle de ceux qui souhaitent avoir accès une assistance médicalisée au suicide, les évêques rappellent que « nos choix personnels, qu'on le veuille ou non, ont une dimension collective » car « la liberté est toujours une liberté en relation ».

    6. « Quelles institutions et quel financement ? »

    Inquiets de la mise en œuvre pratique de l'assistance médicale au suicide, les évêques de France estiment qu'elle peut « conduire notre système de santé à imposer à nos soignants et à nos concitoyens une culpabilité angoissante ». Celle-ci remettrait alors en cause « gravement » « la relation de soin ».

  • Nouvelle dérive de la pratique de l'euthanasie aux Pays-Bas

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    D'Alliance Vita :

    Euthanasie aux Pays-Bas : une nouvelle dérive

    Seize ans après l’entrée en vigueur de la loi sur l’euthanasie aux Pays-Bas, premier pays du monde à légiférer sur le sujet, les demandes d’euthanasie ne cessent d’augmenter. Le président des Commissions régionales d’évaluation, le Dr Jacob Kohnstamm, parle même « d’accoutumance ».

    Le comité de surveillance de l’euthanasie a publié, début mars, son rapport annuel. Il en ressort que 6.585 euthanasies ont été pratiquées en 2017, soit 4,4% du total des décès et 8% de plus que l’année précédente. 90% des patients souffraient de cancer, de maladies cardiaques ou de maladies du système nerveux. Mais 83 personnes souffraient de graves troubles psychiques, ce qui suscite de nombreux débats. Cette hausse continuelle du nombre d’euthanasies depuis 2002 risque fort de se poursuivre, les pressions se faisant de plus en plus fortes pour élargir les conditions à ceux qui estiment que leur « vie est terminée » dès l’âge de 70 ou 75 ans.

    Par ailleurs, une nouvelle dérive s’est développée récemment avec l’association « Laatste Will » (« Dernière volonté ») : celle-ci se vantait, depuis septembre dernier, de pouvoir proposer une poudre mortelle à ses membres désirant une « autonomie absolue » sur « quand et comment ils allaient mourir ». Cette association a dû cesser de proposer ce produit suite à la demande du Parquet le 23 mars.

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    Pour aller plus loin : « L’euthanasie aux Pays-Bas »

  • Les enfants Down et leurs familles sont simplement parmi les groupes de personnes les plus heureux – et le monde est plus heureux grâce à eux

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Trisomie 21, à l’ONU: Des enfants heureux. Leurs familles aussi, par Mgr Auza (traduction complète)

    Amour versus eugénisme

    Capture vidéo @World Down Syndrome Day | #DearFutureMom

    Capture Vidéo @World Down Syndrome Day | #DearFutureMom

    « Les enfants Down et leurs familles sont simplement parmi les groupes de personnes les plus heureux – et le monde est plus heureux grâce à eux », déclare Mgr Auza en s’appuyant sur des recherches publiées par l’American Journal of Medical Genetics. Pourtant, dénonce le représentant du Saint-Siège, « certains membres de la communauté internationale » « encouragent » ce que certains appellent un « génocide »: est-ce « compatible avec le souci de l’ONU de ne laisser personne de côté et de protéger les droits des personnes handicapées ? », interroge-t-il.

    Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, à New York, est intervenu à la 62ème session de la Commission de la condition de la femme, à l’occasion de la 13e Journée mondiale du syndrome de Down (3-21), le 20 mars 2018, dans la Salle de conférence du siège de l’ONU 12. Le thème de la session était : « Pas de place dans les villages ruraux, les villes et les maisons pour les personnes handicapées ? Les filles et les garçons atteints de trisomie 21 sont-ils laissés pour compte ? »

    Reprenant les termes du pape François, Mgr Auza dénonce également « la tendance eugénique de mettre fin à la vie de l’enfant à naître qui montre une forme d’imperfection ». Or « la réponse à la tendance eugénique de mettre fin à la vie de l’enfant à naître qui montre une forme d’imperfection est, en un mot, l’amour », a affirmé le pape en octobre 2017. En conclusion, Mgr Auza invite à développer une « société inclusive », une « communauté mondiale où l’amour règne, où le vrai chemin de la vie évolue et où nous trouvons une joie durable ».

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  • Aucun brevet sur les formes de vie, y compris les êtres humains, ne doit être accordé

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    ONU: « Non » aux brevets sur les formes de vie, y compris humaine, par Mgr Jurkovic (traduction complète)

    « Protéger adéquatement la vie humaine »

    « Aucun brevet sur les formes de vie, y compris les êtres humains, ne doit être accordé », déclare Mgr Jurkovic qui souligne que la Déclaration des Nations Unies sur le clonage humain « insiste pour que les États adoptent toutes les mesures nécessaires pour protéger adéquatement la vie humaine dans l’application des sciences de la vie ».

    Mgr Ivan Jurkovic, représentant permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève (Suisse), est intervenu devant le Comité intergouvernemental de la propriété intellectuelle relative aux ressources génétiques, aux savoirs traditionnels et au folklore (IGC), à Genève, le 21 mars 2018.

    Le représentant du Saint-Siège fait également valoir que « le simple contrôle commercial de la production et de la distribution de nouvelles formes de vie pourrait affecter à la fois la sécurité alimentaire et les perspectives de développement des pays en développement et sous-développés ».

    Voici notre traduction du discours prononcé par Mgr Jurkovic en anglais.

    Discours de Mgr Ivan Jurkovic

    Monsieur le Président,

    Comme c’est la première fois que ma délégation prend la parole, permettez-moi de commencer par vous féliciter pour votre élection à la présidence et pour avoir facilité le travail accompli jusqu’à présent.

    Le brevetage des formes de vie peut parfois servir d’outil pour soutenir les biotechnologies exigeantes, tant du point de vue éthique que du point de vue d’un système de propriété intellectuelle « favorable au développement ».

    En ce qui concerne la vie humaine, l’article 4 de la Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme stipule que: « Le génome humain dans son état naturel ne doit pas engendrer de gains financiers » (1), tandis que l’article 21 de la Convention du Conseil de l’Europe pour la protection des droits de l’homme et de la dignité de l’être humain, en ce qui concerne l’application de la biologie et de la médecine, stipule que « le corps humain et ses parties ne doivent pas, en tant que tels, donner lieu à des gains financiers » (2).

    De même, la Déclaration des Nations Unies sur le clonage humain reconnaît les préoccupations éthiques que certaines applications des sciences de la vie en développement rapide peuvent soulever en ce qui concerne la dignité humaine, les droits de l’homme et les libertés fondamentales des individus. Elle insiste pour que les États adoptent toutes les mesures nécessaires pour protéger adéquatement la vie humaine dans l’application des sciences de la vie. (3)

    Par conséquent, l’Accord sur les ADPIC, les autres règles de l’OMC et tous les autres accords internationaux, régionaux et bilatéraux sur le commerce et les DPI ne devraient pas réduire ou sous-estimer la capacité des États à régir les aspects des DPI liés à la vie et à la dignité humaines. Le simple contrôle commercial de la production et de la distribution de nouvelles formes de vie pourrait affecter à la fois la sécurité alimentaire et les perspectives de développement des pays en développement et sous-développés. Les intérêts monopolistiques privés ne devraient pas être autorisés à s’imposer à ces ressources biologiques, desquelles découlent les besoins alimentaires médicaux et de base de la vie humaine.

    Une approche inclusive des DPI ne devrait pas ignorer les préoccupations économiques, environnementales et éthiques majeures concernant le brevetage de la vie, car une telle action aurait un impact négatif sur les droits des consommateurs, la conservation de la biodiversité, la protection de l’environnement, les droits autochtones, la liberté scientifique et académique et, en fin de compte, le développement économique de nombreux pays en développement dans la mesure où il dépend des nouvelles technologies.

    En ce qui concerne le préambule, nous soutenons l’idée qu’aucun brevet sur les formes de vie, y compris les êtres humains, ne doit être accordé.

    Merci, Monsieur le Président.

    ***

    NOTES

    1. Nations Unies, A / 53/152 du 9 décembre 1998; Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Actes de la Conférence générale, 29ème session, Paris, 21 octobre-12 novembre 1997, Résolution 6.
    2. Conseil de l’Europe, STE n ° 164, Oviedo, 4 avril 1967.
    3. A / RES / 59/280 du 8 mars 2005.
  • Pré-synode : des jeunes en désaccord avec l’Eglise sur les principes non-négociables

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    Du site "Riposte catholique" :

    Des jeunes en désaccord avec l’Eglise sur les principes non-négociables

    Le document du pré-synode des jeunes a été publié et l’on y découvre, sans surprise depuis que nous savons qu’un jeune du MRJC représentait les jeunes français, que les jeunes catholiques envoyés à Rome ne partagent pas toujours la foi de l’Eglise sur des sujets pourtant essentiels :

    Il existe souvent de profonds désaccords parmi les jeunes, à la fois dans l’Eglise et dans le monde, sur certains de ses enseignements qui sont particulièrement sensibles. Quelques exemples : contraception, avortement, homosexualité, cohabitation, mariage et comment la prêtrise est perçue dans les différentes réalités de l’Eglise. Il est important de noter que, quelque soit le niveau de compréhension des enseignements de l’Eglise, des désaccords et des discussions sont toujours en cours parmi les jeunes sur ces sujets polémiques. Par conséquent, ils peuvent vouloir voir l’Eglise changer ses enseignements ou au moins avoir accès à de meilleures explications et formations sur ces questions. Même si un débat interne existe, les jeunes catholiques, dont les convictions sont en conflit avec les enseignements officiels, veulent rester dans l’Eglise. Beaucoup de jeunes catholiques acceptent ces enseignements et trouvent en eux une source de joie. Ils ne désirent pas seulement que l’Eglise tienne fermement ses positions malgré leurs impopularités mais qu’elle les proclame avec une plus grande profondeur dans ses enseignements.

    A travers le monde, la relation au sacré est compliquée. La chrétienté est souvent vue comme quelque chose qui appartient au passé et ses valeurs ou sa pertinence dans notre vie ne sont plus comprises. En même temps, dans certaines communautés la priorité est donnée au sacré car la vie quotidienne est structurée autour de la religion. Dans certains contextes asiatiques, le sens de la vie peut être associé avec des philosophies orientales.

    Nos évêques ont du pain sur la planche pour former les jeunes à ces questions. Cela leur changera de parler d’immigration...