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Famille - Page 77

  • Le discours du pape à l'occasion des voeux du Corps diplomatique

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    DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS À L'OCCASION DES VŒUX DU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉ PRÈS LE SAINT-SIÈGE

    Salle Royale / Lundi 11 janvier 2016 (source)

    Excellences, Mesdames et Messieurs,

    Je vous adresse une cordiale bienvenue à ce rendez-vous annuel, qui m’offre l’opportunité de vous présenter mes vœux pour la nouvelle année, me permettant de réfléchir avec vous sur la situation de notre monde, béni et aimé de Dieu, pourtant tourmenté et affligé de nombreux maux. Je remercie le nouveau Doyen du Corps diplomatique, Son Excellence Monsieur Armindo Fernandes do Espírito Santo Vieira, Ambassadeur d’Angola, pour les aimables paroles qu’il m’a adressées au nom de tout le Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, alors que je désire rappeler d’une façon spéciale – à presqu’un mois de leur disparition – les regrettés Ambassadeur de Cuba, Rodney Alejandro López Clemente, et du Libéria, Rudolf P. von Ballmoos.

    L’occasion m’est offerte aussi d’adresser une pensée particulière à tous ceux qui participent pour la première fois à cette rencontre, relevant avec satisfaction que, au cours de l’année passée, le nombre d’Ambassadeurs résidant à Rome s’est encore accru. Il s’agit d’une indication significative de l’attention avec laquelle la Communauté internationale suit l’activité diplomatique du Saint-Siège. Les Accords internationaux souscrits ou ratifiés au cours de l’année qui vient de s’achever en sont une preuve supplémentaire. Je désire, en particulier, citer ici les ententes spécifiques en matière fiscale signées avec l’Italie et les États-Unis d’Amérique, qui témoignent de l’engagement accru du Saint-Siège en faveur d’une plus grande transparence dans les questions économiques. Non moins importants sont les accords de caractère général, en vue de réguler des aspects essentiels de la vie et de l’activité de l’Église dans les différents pays, comme l’entente signée à Díli avec la République du Timor-Oriental.

    Je désire également rappeler l’échange des Instruments de ratification de l’Accord avec le Tchad sur l’état juridique de l’Église catholique dans le pays, comme aussi l’Accord signé et ratifié avec la Palestine. Il s’agit de deux accords qui, avec le Mémorandum d’Entente entre la Secrétairerie d’État et le Ministère des Affaires étrangères du Koweït, montrent, entre autre, comment le vivre-ensemble pacifique entre des personnes appartenant à des religions différentes est possible, là où la liberté religieuse est reconnue et où la possibilité effective de collaborer à l’édification du bien commun, dans le respect réciproque de l’identité culturelle de chacun, est garantie.

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  • Week-end des 5-6 mars : Marche des Pères de Famille de Belgique

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    Marche des Pères de Famille 2016

    L’année 2016 qui approche est riche d’événements qui, pour nous chrétiens, ne peuvent nous laisser indifférents :

    L’année de la miséricorde tout d’abord. Sans le savoir, nous l’avions initiée à notre manière en début d’année 2015 puisque nous avons marché en mars sur le thème: « Père de famille, témoin de la miséricorde de Dieu » le jour même où le pape François annonçait le thème de cette année jubilaire. Et en ces temps difficiles qui s’annoncent, le rappel permanent de la miséricorde divine ne sera pas superflu !

    L’année des conclusions du Synode sur la famille. Et pour nous, parents, les premiers fruits de la canonisation des époux Martin. A travers eux, l’Eglise montre que tous les époux sont appelés à devenir saints ! Gardons en mémoire la règle de vie que Zélie et Louis s’étaient donnés : « Dieu premier servi. »

    La publication de Laudato Si. Ou l’affirmation que l’écologie sans prise en compte de l’Homme est vaine; que le respect de la nature passe au préalable par le respect de l’Homme dans sa globalité; que le chrétien à l’exemple de saint François aime la nature et la respecte. « Apprends-nous à découvrir la valeur de toute chose. » (Pape François)

    Pour nous, pères de famille, il y a donc matière à réflexion !

    Et quoi de plus motivant que de réfléchir à cela durant la 13ème édition de la Marche des Pères de Famille  qui aura lieu les 5 et 6 mars 2016.

    Elle sera rehaussée par la participation de Monseigneur Delville, évèque de Liège, qui présidera la messe du dimanche.

    Nous aurons aussi l’immense joie de marcher avec les frères de la fraternité de Tibériade de Lavaux-Sainte-Anne. site de la fraternité de Tibériade

    Retenez dès à présent ce week-end. Parlez-en dès à présent autour de vous. Vous ne pouvez imaginer les grâces que vous y recevrez !

    A bientôt.

  • La "prière des futurs parents" : un site internet pour les couples en attente d'enfants

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  • La Belgique soumet ses investissements au Burkina Faso à une avancée des "droits reproductifs" et du planning familial

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    Lu sur le blog « salon beige » :

    Une délégation conduite par le Vice-Premier ministre de Belgique, Alexander Decroo, a été reçue par le nouveau président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dans le cadre du renouvellement d'un partenariat entre les deux pays. La Belgique a décidé de focaliser son aide au développement sur les pays les plus pauvres et non plus émergents (retrait d’Asie et d’Amérique latine notamment). 12 pays ont été déclarés prioritaires en Afrique dont le Burkina Faso. Le Vice-Premier ministre belge, Decroo :
    « Quand il y a un développement démocratique, je pense qu’on doit s’impliquer et c’est ce que la Belgique veut faire  », a-t-il poursuivi avant de révéler que son pays intervient au Burkina à travers trois domaines. Il s’agit de l’accès à l’eau potable, la démographie (planning familial, santé de la reproduction, violentes faites aux femmes etc.,) et enfin, la sécurité alimentaire à travers le développement agricole. 
    « L’idée est que pour l’été de cette année-ci, il y aura déjà les premiers projets sur le terrain », a-t-il dit avant de réitérer la volonté des entreprises à investir au Burkina. Et pour preuve, de nombreux chefs d’entreprises étaient de la délégation et pour le ministre du Commerce extérieur, Peter De Crem « beaucoup d’entreprises belges sont venues avec une volonté sérieuse de faire des investissements, des investissements stables et dans lesquels l’ancrage local est très important. Nous avons des entreprises qui ont beaucoup d’expériences dans les pays africains mais aussi dans des secteurs nouveaux tels que l’informatisation, le recensement pour pouvoir participer à la réalisation d’une partie considérable de la politique de ce pays »."

    Le chantage à peine masqué n'échappera à personne : investissement des entreprises belges en contrepartie d'une avancée dans les domaines - entre autres - du planning familial et de la "santé de la reproduction". Quand on sait comment les Belges gèrent ces domaines dans leur pays (tout comme nous en France d'ailleurs), on ne peut que frémir d'inquiétude sur ce qui attend le Burkina. Espérons juste que le nouveau président préfèrera la santé morale de sa population aux capitaux belges...

    Marie Bethanie »

    Ref. La Belgique soumet ses investissements au Burkina Faso à une avancée des "droits reproductifs" et du planning familial

    JPSC 

  • Nouveau à Liège : une formation pour « Panser la Société » avec Alliance Vita et l’Institut Européen de Bioéthique

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    Pour ne pas en rester au constat d’une société blessée, qui se désagrège faute de repères vitaux, chacun a besoin de prendre sa place dans la construction d’une nouvelle culture de vie. Que faire alors ?

    Avec le concours de l’Institut Européen de Bioéthique (Bruxelles), nous  accueillerons prochainement à Liège quatre soirées de formation de l’ « Université de la Vie » sur le thème « Panser la société ».

    Ces formations s’adressent de préférence à des personnes actives ou désireuses de s’investir dans les soins, l’écoute et l’accueil de la souffrance physique ou psycho-sociale. Tous les secteurs de la bioéthique sont ici concernés : procréation, maternité, fragilité sociétale, fin de vie.

    C’est organisé depuis Paris par l’association

    « Alliance Vita » (http://www.alliancevita.org/2015/06/agir ),

    en visio-conférence simultanée. Liège sera parmi les 113 villes françaises et européennes interconnectées aux mêmes jours et heures par grand écran interposé : pour nous, les quatre séances se tiendront à l’ « Espace Prémontrés », rue des Prémontrés, 40, salle Beaurepart (entrée par la cour). 

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    - le lundi 11 janvier 2016, de 20h15 à 22h30 : l’ancrage personnel dans l’action ;

    - le lundi 18 janvier 2016, de 20h15 à 22h30 : l’action humanitaire auprès des plus fragiles ;

    - le lundi 25 janvier 2016, de 20h15 à 22h30 : l’action politique pour le droit et la justice ;

    - le lundi  1er février 2016, de 20h15 à 22h30 : l’action globale pour une culture de la vie.

    Les intervenants d'Alliance VITA - François-Xavier Pérès, Tugdual Derville, Caroline Roux, Henri de Soos, Valérie Boulanger, Blanche Streb et le docteur Xavier Mirabel - seront accompagnés cette année de 4 fondateurs d’œuvres destinées aux personnes fragiles et de 5 grands experts qui apporteront leur éclairage.  

    La qualité du panel des intervenants et la participation des témoins réunis à Liège nous offriront un moment d’échange et de dialogue pour prolonger ensemble la réflexion.

    Que faire pour s’inscrire ?

    ►Soit  remplir vous-même le formulaire sur le site http://www.universitedelavie.fr

    ►Soit communiquer directement vos coordonnées complètes (nom, adresse, téléphone, adresse e-mail) à l'adresse suivante : willemaers.yves@gmail.com 

    ou téléphoner à la coordination locale (04.344.10.89 ou 087.22.54.76) pour que nous puissions procéder à votre inscription : en ce cas, le paiement de celle-ci sera perçu sur place, à l’entrée  de la première conférence.

    Pour participer à ce cycle de formation, l’inscription est obligatoire. Trois tarifs vous sont proposés 

    tarif normal : 30€ pour les 4 soirées

    tarif couple : 25 € pour les 4 soirées

    tarif réduit : 15€ pour les 4 soirées (tarif réservé aux étudiants sur présentation de leur carte les jours de l’événement)

     N'attendez pas ! Inscrivez-vous dès à présent et invitez vos amis. 

    Pour tous renseignements : tel. 087.22.54.76 ou 04.344.10.89 

    Yves Willemaers

    Coordonnateur-Liège

  • La famille, ce bien irremplaçable

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    Lors de son voyage apostolique à Valence en Espagne à l'occasion de la Ve rencontre mondiale des familles, le 8 juillet 2006, le pape Benoît XVI a fait cette importante communication au sujet de la famille :

    Chers Frères et Sœurs,

    C’est pour moi un grand bonheur de participer à cette rencontre de prière, au cours de laquelle on célèbre dans la joie le don divin de la famille. Dans la prière et dans l’espérance dans le Christ ressuscité, qui donne force et lumière même dans les moments de plus grande détresse humaine, je me sens très proche de tous ceux qui ont récemment vécu un deuil dans cette ville.

    Unis dans la même foi au Christ, nous sommes ici rassemblés, venus du monde entier, comme une communauté qui rend grâce et qui témoigne joyeusement que l’être humain a été créé à l’image et la ressemblance de Dieu pour aimer et qu’il ne peut se réaliser pleinement lui-même que lorsqu’il se donne sincèrement aux autres. La famille est le lieu privilégié où toute personne apprend à donner et à recevoir de l’amour. C’est pourquoi l’Église manifeste constamment sa sollicitude pastorale envers ce milieu essentiel pour la personne humaine. Elle l’enseigne ainsi dans son Magistère: « Dieu, qui est amour et qui a créé l’homme par amour, l’a appelé à aimer. En créant l’homme et la femme, il les a appelés, dans le Mariage, à une intime communion de vie et d’amour entre eux, "à cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul" (Mt 19,6) » (Catéchisme de l’Église catholique. Compendium, n. 337).

    Telle est la vérité que l’Église proclame inlassablement au monde. Mon bien-aimé prédécesseur Jean-Paul II affirmait que « l’homme est devenu "image et ressemblance" de Dieu non seulement à travers sa propre humanité, mais aussi à travers la communion de personnes que l’homme et la femme constituent dès le début. L’homme devient image de Dieu au moment de la communion plus qu’au moment de la solitude » (Audience générale du 14 novembre 1979). Aussi ai-je confirmé la convocation de cette cinquième Rencontre mondiale des Familles en Espagne, et plus précisément à Valence, riche de ses traditions et fière de sa foi chrétienne qui se vit et qui se cultive dans de nombreuses familles.

    La famille est une institution intermédiaire entre l’individu et la société, et rien ne peut la remplacer totalement. Elle s’appuie elle-même par-dessus tout sur une relation interpersonnelle profonde entre l’époux et l’épouse, soutenue par l’affection et la compréhension mutuelles. Pour y parvenir, elle reçoit l’aide abondante de Dieu dans le sacrement du mariage, qui comporte une vocation véritable à la sainteté. Puissent leurs enfants contempler davantage les moments d’harmonie et d’affection de leurs parents, plutôt que les moments de discorde ou d’éloignement, puisque l’amour entre le père et la mère offre aux enfants une grande sécurité et leur enseigne la beauté de l’amour fidèle et durable.

    La famille est un bien nécessaire pour les peuples, un fondement indispensable pour la société et un grand trésor pour les époux durant toute leur vie. C’est un bien irremplaçable pour les enfants, qui doivent être le fruit de l’amour, du don total et généreux de leurs parents. Proclamer la vérité intégrale de la famille, fondée sur le mariage comme Église domestique et sanctuaire de la vie, est une grande responsabilité pour tous.

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  • La Slovénie a rejeté le "mariage" homosexuel

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    Lu sur ihsnews.net :

    La Slovénie rejette le mariage homosexuel

    Alors que le pape François avait appelé mercredi les responsables politiques slovènes à « soutenir la famille, structure de référence de la vie en société », quatre jours avant un référendum sur l’annulation du mariage homosexuel dans le pays. Les Slovènes ont rejeté dimanche à plus de 60%, lors d’un référendum qui a faiblement mobilisé les électeurs, la loi autorisant le mariage gay adoptée par leurs députés en mars, selon les résultats quasi définitifs de la commission électorale.

    Les opposants au mariage homosexuel, à l’initiative du scrutin, obtiennent 63,12% des voix sur 96% des bulletins dépouillés, contre 36,88% pour les partisans de la loi, selon ces résultats. Seuls 35,65% des électeurs ont pris part au référendum, n’empêchant toutefois pas le quorum de votants d’être atteint par les vainqueurs.

    Les opposants à la loi devaient rassembler au moins 342.000 électeurs, sur un total d’1,7 million. Ils ont à ce stade mobilisé 370.000 votants.

    Rappelons qu’au terme de son audience générale de mercredi place Saint-Pierre, le pontife argentin avait salué en italien les pèlerins slovènes et félicité l’Eglise catholique slovène « pour son engagement en faveur de la famille » .

    En effet, c’est à l’initiative de l’Eglise et de l’opposition de droite, que la Slovénie devait se prononcer hier par référendum sur une loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe, adoptée en mars mais restée en suspens.

    Sans évoquer explicitement le vote, le pape avait encouragé mercredi « tous (les Slovènes), spécialement ceux qui ont des responsabilités publiques, à soutenir la famille, structure de référence de la vie en société »

    Le Pape François n’a jamais varié dans sa ferme opposition au mariage homosexuel, qu’il avait déjà combattu lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires, rappelant continuellement la distinction nécessaire entre l’acte et la personne.

    Il évite cependant de mentionner explicitement le sujet, préférant exalter régulièrement la famille traditionnelle issue du mariage d’un homme et d’une femme.

    P. M. Astiguerta

  • Le cdH s'oppose fermement à la gestation pour autrui

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    De genethique.org :

    LE CDH S’OPPOSE FERMEMENT À LA GPA EN BELGIQUE

    Au terme d’un an de travail en commission et d’auditions[1], le Sénat belge a approuvé un « rapport d’information »[2] qui entend répondre à la question : « faut-il encadrer légalement la pratique des mères porteuses ?»[3](cf. Gènéthique du 7 décembre 2015).
     
    Le Sénat belge n’a pas le pouvoir de légiférer, cependant ce rapport,  qui n’a pas valeur de recommandations, pourrait servir de base à une proposition de loi, si la Chambre des représentants venait à se saisir de cette « question délicate ». Ce que la sénatrice Christine Defraigne du groupe MR[4], qui avait déjà déposé en 2003 une proposition de loi sur ce sujet, souhaite voir advenir « rapidement ».
     
    Lors de l’examen au Sénat de ce rapport, un premier point, soulevé par le Comité des femmes belges francophones a été évoqué, mais rapidement balayé: ce comité dénonçait un conflit d’intérêt entre « la qualité de co-rapporteur et la fonction de Madame de Sutter », gynécologue spécialisée en médecine reproductive. Alors que pour cette même raison le Conseil de l’Europe a, pour sa part, reporté l’examen du projet européen de résolution sur la GPA, (cf. Gènéthique du 24 novembre 2015) le Sénat en a simplement « dit un mot » durant la séance, n’estimant pas nécessaire de le retranscrire dans le rapport ou de reporter l’examen.
     
    Contenu du rapport
     
    A l’exception du groupe cdH (centre démocrate Humaniste), les groupes politiques souhaitent« interdire et sanctionner pénalement les GPA commerciales » tout en encadrant la GPA « purement altruiste » « à de strictes conditions », incluant cependant « une compensation financière pour la mère porteuse ». Leur objectif est de « déterminer un cadre légal clair et assurer une sécurité juridique aux différentes parties en présence, à savoir la mère porteuse, les parents d’intention et l’enfant à naitre ».
     
    La question d’une règlementation internationale a également été abordée, sans qu’un consensus n’ait été trouvé entre les différents groupes politiques.
     
    Toutefois Anne Barzin, du groupe MR, a soulevé timidement quelques « inquiétudes » concernant« le contrôle de l’aspect commercial que pourraient malgré tout prendre certaines GPA » et les« conséquences psychologiques de cette situation sur l’enfant ». « Quelle place donner à cette personne [la mère porteuse] vis-à-vis de l’enfant ? Comment celui-ci trouvera-t-il ses repères entre sa mère porteuse et sa mère ? ». Car contrairement aux parents d’intention et à la mère porteuse, l’enfant « n’aura pas fait le choix de manière délibéré de se retrouver dans cette situation ».
     
    Position du cdH
     
    Au terme de ces travaux, les divergences subsistent. Le groupe cdH s’est particulièrement démarqué, souhaitant pour sa part interdire la GPA, qu’elle soit « commerciale » ou « altruiste ». Le sénateur François Desquesnes a notamment rappelé que « le législateur n’est pas là seulement pour organiser une pratique nouvelle que la science permet dorénavant de réaliser, il est là pour apprécier si cette avancée est aussi un progrès pour la société et pour l’homme (…) la réponse [face à une avancée de la science médicale] ne doit pas être automatiquement ‘oui’». Expliquant ensuite que la différence entre les couples lesbiens ou hétérosexuels et les couples gays était « de nature physiologique », il a réfuté l’idée d’une « discrimination entre les couples dans la législation belge actuelle ». Cette différence qui peut être qualifiée d’ « inégalité de fait », ne peut donc « justifier que les droits fondamentaux d’une personne [ici de la mère porteuse] soient réduits ou amoindris ».
     
    La sénatrice Véronique Waroux s’est également exprimée en séance, expliquent que « ces auditions ont clairement fait évoluer son approche personnelle sur ce sujet éthique ». Déclarant « en avoir entendu ‘de toutes les couleurs’ » au cours des auditions, et bien qu’ « initialement sincèrement ouverte à cette méthode particulière de maternité, pensant à des familles qui souffrent du mal d’enfants », elle dit aujourd’hui « non à la GPA ». En effet « légiférer sur la GPA, ce n’est pas simplement répondre à la souffrance d’un couple en manque d’enfant, c’est surtout prévoir comment répondre à toutes les souffrances nouvelles potentiellement générées par cette GPA ». Or à ce jour« force est de constater, au vu des divergences d’opinions entre partis (…) que nous manquons de réponses concluantes ».
     
    Elle a énoncé avec force la position contestée de son parti : « Puisqu’une grossesse n’est pas un acte banal et peut mettre en danger la mère porteuse, puisque nous manquons de données statistiques, d’études sérieuses et de recul sur les répercussions psychologiques de cette pratique, vu le très large éventail de questions soulevées par la GPA, vu le grand nombre de problème entraperçus lors des auditions et l’impossibilité de tout prévoir, nous disons non à la GPA !»
     
    S’opposant a une demi mesure distinguant GPA altruiste et commerciale, elle a déclaré : « La législation sur la GPA ouvre dangereusement une porte sans savoir avec précision ce qui se cache derrière elle. De plus, on ne peut que l’ouvrir complètement. Impossible de se contenter de l’entrouvrir car toute restriction sera assimilée à de la discrimination ». Ce que François Desquesnes a appuyé :« Le distinguo entre la GPA commerciale et la GPA altruiste ou non commerciale peut se comprendre et se défendre intellectuellement. Mais, dans les faits, il nous semble que les limites sont complexes et difficiles à respecter et à contrôler quand on crée un mécanisme qui, d’une façon ou d’une autre, aboutit à de l’offre et à de la demande».

    ___________________________

    [1] 25 personnes ont été entendues dans le cadre des auditions.

    [2] Le rapport n’est pas encore disponible.

    [3] Actuellement en Belgique, la « pratique des mères porteuses » n’est ni interdite ni encadrée légalement. Les règles de la PMA et de l’adoption sont « bricolées » et appliquées dans les quatre centres qui pratiquent la GPA.

    [4] Mouvement Réformateur.

  • La gestation pour autrui (GPA) fermement condamnée au Parlement Européen

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    Du bulletin de l'IEB :

    Parlement Européen : ferme condamnation de la Gestation Pour Autrui

    Ce jeudi 17 décembre 2015, le Parlement européen a voté son rapport annuel sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde 2014 et sur la politique de l’Union européenne. Dans son paragraphe 114, les parlementaires ont pris pour la première fois dans l’histoire de l’Union européenne une position sur la Gestation Pour Autrui (GPA).

    C’est ainsi que le Parlement européen "condamne la pratique des mères porteuses, qui porte atteinte à la dignité humaine de la femme dans son corps et ses fonctions de reproduction utilisés comme une marchandise ; considère que la pratique de la gestation pour autrui qui implique l'exploitation de la reproduction et l'utilisation du corps humain pour un gain financier ou autre, en particulier dans le cas des femmes vulnérables dans les pays en développement, est interdite et considérée comme une question d'urgence dans les instruments des droits de l'homme".

    Une majorité claire des parlementaires ont ainsi réaffirmé leur opposition à la GPA. (Vote nominatif des parlementaires , p. 105)
    Source : Parlement européen.

    Dossier de l'IEB : "Faut-il légaliser la gestation pour autrui?"

  • "Mia Madre" : un petit chef d'oeuvre de finesse et de délicatesse

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    Lu sur aleteia.org (Jean Muller) :

    Mia Madre, une petite pépite sur la famille

    Avec "Mia Madre", Nanni Moretti signe un nouveau film subtil et touchant sur les liens familiaux, la perte d’un être cher et les interrogations qu’elle occasionne.

    Mia Madre de Nanni Moretti © Alberto Novelli

    Mia Madre de Nanni Moretti © Alberto Novelli

    Réalisatrice, la charmante Margherita (Maegherita Buy) tourne un nouveau film. Un film sur la fermeture d’une usine italienne, le licenciement et le dialogue social difficile. Un tournage compliqué et qui traine en longueur, d’autant que l’état de santé de sa mère décline gravement. Alors que cette dernière est mise sous surveillance à l’hôpital, c’est le frère de Margherita, incarné par Nanni Moretti lui-même, qui s’en occupe efficacement. Le déclin puis la perte d’un proche, voilà le thème du dernier film de Nanni Moretti, rappelant La Chambre du fils, film qui avait obtenu la Palme d’or à Cannes en 2001.

    Dans Mia Madre, c’est la mort de la mère qui agit comme un véritable révélateur pour Margherita. Alors qu’elle a parfaitement réussi professionnellement, la mort de sa mère lui fait perdre pied et l’amène à un retour sur soi, au fond un retour à l’essentiel. C’est le temps des interrogations, des plus futiles aux plus triviales. Ces consignes qu’elle a toujours donné aux acteurs et auxquelles elle-même n’a jamais cru, sa fille, qui traverse une crise d’adolescence ou encore cette relation adultère qui ne la satisfait plus, la perte d’un être cher entraine un retour au réel brutal et d’une remise en question sincère.

    Drame et beauté

    Qui dit perte d’un être cher dit tristesse et parfois lourdeur. Loin de se complaire dans un pathos tire-larmes et une atmosphère macabre, Mia Madre parvient même à faire rire. Dans son film, Margherita dirige un célèbre acteur américain, Barry Huggins (John Turturro), dont le talent n’a d’égal que son incapacité à apprendre ses textes. Caractériel, mégalomane, il a tous les vices de l’acteur américain parvenu. Le contraste est saisissant, entre une réalisatrice inquiète pour sa mère et un acteur vedette mal dégrossi, le tout participant d’une beauté vraie.

    Jeu d’acteur remarquable, réalisation d‘une grande finesse et sujet traité avec délicatesse font de Mia Madre un petit chef d’œuvre. Une dimension spirituelle aurait été aussi pertinente que bienvenue, et aurait permis de sublimer cette belle mort. Force est de constater que ce film est tout de même une réussite. Un film sur la famille, une bonne opportunité en ce temps de l’Avent !

    En salles depuis le 2 décembre, Nanni Moretti, Mia Madre, adultes et adolescents.

  • Synode sur la famille : encore des divergences sur les conclusions

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    Lu sur le site web du bimensuel « L’Homme  Nouveau » :

    « Initialement publié aux États-Unis par le National Catholic Register, cet article du cardinal Raymond Leo Burke revient sur un commentaire du Père Spadaro à propos de la quatorzième assemblée ordinaire du Synode des évêques. Nous en publions la version française avec l'autorisation de son auteur.

     Dans le numéro du 28 novembre 2015 de La Civiltà Cattolica, le Père Antonio Spadaro, s.j., directeur de la publication et Père synodal, offre un résumé des travaux de la quatorzième assemblée ordinaire du Synode des évêques, consacré à la vocation et à la mission de la famille (pp. 372-391). Bien que l’auteur fasse de nombreuses affirmations sur la nature et le travail du Synode des évêques, qui requièrent un commentaire critique dans une étude plus longue, une affirmation qui nécessite un commentaire immédiat est ainsi résumée par l’auteur :

    « Le Synode a aussi voulu toucher les personnes et les couples blessés afin de les accompagner et de les guérir dans un processus d’intégration et de réconciliation sans barrières. Pour ce qui est de l’accès aux sacrements de ces divorcés et remariés civilement, le Synode a élaboré la voie du discernement et du “for interne”, posant des fondations et ouvrant une porte qui, tout au contraire, avait été maintenue fermée par le précédent synode » (1).

    Je laisse de côté le fait que des déclarations publiques de plusieurs Pères synodaux affirment le contraire, c’est-à-dire qu’elles affirment que le Synode a maintenu la pratique constante de l’Église quant à ceux qui vivent dans une union irrégulière. Alors que la formulation des § 84 à 86 du Rapport final du Synode manque de clarté sur les vérités fondamentales de la foi, de la Sainte Eucharistie et du sacrement du mariage, le même manque de clarté se manifeste désormais dans des déclarations publiques de Pères synodaux.

    Le fait est que le Synode ne pouvait pas ouvrir une porte qui n’existe pas et qui n’existera jamais, à savoir : un discernement de conscience qui entre en contradiction avec la vérité sur le caractère éminemment sacré de la Très Sainte Eucharistie et de l’indissolubilité du lien du mariage. Le Synode, comme l’Église l’a toujours enseigné et pratiqué, a voulu manifester son amour envers une personne qui se trouve dans une situation qui n’est pas cohérente avec l’enseignement du Christ et de son Église. L’amour de la personne, à l’image du Christ, n’est pas « intégration et réconciliation sans barrières » car il est fondé sur les vérités irremplaçables de la nature et de la grâce, et est ordonné au bien des personnes et de la communauté dans son ensemble. L’amour, à l’image du Christ, accompagne l’individu sur le chemin du repentir et de la réparation de telle sorte qu’il puisse de nouveau être disposé à rencontrer le Christ dans les sacrements.

    Le chemin du discernement sur lequel le prêtre accompagne le pénitent qui vit dans une union irrégulière, aide ce dernier à conformer de nouveau sa conscience à la vérité de la Sainte Eucharistie et à la vérité du mariage auquel il est lié. Comme l’Église l’a constamment enseigné et pratiqué, le pénitent est conduit au « for interne » à vivre chastement dans la fidélité au lien existant du mariage, même s’il semble vivre avec une autre personne de manière maritale, et ainsi pouvoir accéder aux sacrements d’une manière qui ne soit pas objet de scandale.

    Le saint pape Jean-Paul II a décrit la pratique de l’Église sur le « for interne » au n° 84 de Familiaris Consortio. La Déclaration du Conseil pontifical pour les Textes législatifs du 24 juin 2000 illustre l’enseignement du n° 84 deFamiliaris Consortio. Ces deux documents sont référencés dans le Rapport final du Synode mais, malheureusement, de manière trompeuse.

    Donner l’impression qu’il y a une autre pratique du « for interne » qui autoriserait une personne se trouvant dans une situation irrégulière d’avoir accès aux sacrements, c’est suggérer que la conscience peut se trouver en conflit avec la vérité de la foi. Une telle suggestion place clairement les prêtres dans une situation impossible en fournissant l’espérance qu’ils peuvent « ouvrir une porte » au pénitent, qui, de fait, n’existe pas et ne peut pas exister.

    Enfin, et au plus grand détriment de l’Église universelle, cela crée l’espérance que le Pontife romain peut cautionner une pratique contraire aux vérités de la foi. Le Synode des évêques, en accord avec sa nature et son objet, ne peut pas être l’instrument d’une telle espérance.

    Raymond Leo cardinal Burke"

    1. « Il Sinodo ha pure volute toccare le persone e le coppie ferite per accompagnarle e sanarle in un processo di integrazione e di riconciliazione senza barriere. Circa l’accesso ai sacramenti dei divorziati risposati civilmente, il Sinodo ha formulato la via del discernimento e del “foro interno”, ponendone le basi e aprendo una porta che invece nel Sinodo precedente era rimasta chiusa». « Sommario », La Civiltà Cattolica, n° 3970, 28 novembre 2015, p. 309. 

    Ref. Cardinal Burke : La vérité sur la 14e assemblée ordinaire du Synode des évêques ?

    Les cardinaux Sarah et Napier  ont également rejeté l’interprétation du P. Spadaro, cependant proche du pape François.

    JPSC

  • Quand Mgr Léonard se livre au moment de son départ...

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    andre-joseph_leonard_terbank_heverlee_2012-02-11_1448376203.JPGLe site "Benoît et moi" a traduit une longue interview accordée au début de ce mois par Mgr Léonard à Andrea Gagliarducci (ACI Stampa) :

     

    BRUXELLES, DÉFIS POUR L'AVENIR ET BILAN DU PASSÉ.
    LES PROPOS DE MGR LÉONARD, ARCHEVÊQUE ÉMÉRITE.


    Il va rester encore un peu de temps en Belgique, puis il partira en France, au sanctuaire de Notre-Dame du Laus en Provence, pour y apporter son aide aux confessions, célébrer la messe et, peut-être, écrire l'un ou l'autre nouveau livre. André-Joseph Léonard a été archevêque de Malines-Bruxelles pendant ces cinq dernières années. Ayant atteint la limite d'âge de 75 ans, il a, comme c'est l'usage, présenté sa démission. Le 5 novembre dernier, le pape François a nommé son successeur au siège primatial : Mgr Jozef De Kesel. L'archevêque dresse, pour ACI Stampa, un bilan de son œuvre.

    Quel héritage laissez-vous à votre diocèse ?

    Pour moi, c'était un beau défi, de devenir, à presque 70 ans, archevêque de Malines-Bruxelles, après avoir été évêque de Namur durant 19 ans. J'ai indiqué, dès le début, un certain nombre de priorités de mon nouveau ministère. La première était de faire des visites pastorales, comme le demandait le Concile de Trente et comme cela fut mis en pratique par des évêques comme Charles Borromée et François de Sales. Je me suis fixé l'objectif de visiter tout le diocèse en 5 ans et j'y suis arrivé. Ce fut un temps de rencontre, très précieux, car il m'a permis d'être disponible pour les gens, ce qui les a fort réjouis.

    Quelles ont été vos autres priorités ?

    Une deuxième priorité était la promotion des vocations sacerdotales. Lorsque je suis arrivé, il y avait quatre séminaristes pour tout le diocèse, et seulement deux filières pour devenir prêtre : étudier à Namur, dans le séminaire que j'avais réformé (pour les francophones) ou étudier au séminaire de Louvain (pour ceux dont la langue est le néerlandais). J'ai pris l'initiative de créer un séminaire Redemptoris Mater ; ainsi, j'ai pu accueillir une vingtaine de séminaristes originaires d'Italie, d'Espagne, de Pologne et d'Amérique Latine, qui s'adaptent fort bien à la culture de notre pays car ils ont comme principe d'apprendre les deux langues nationales (le français et le néerlandais) ; leur exemple a stimulé quelques Belges à faire de même. Voici deux ans, j'ai créé une Fraternité de prêtres et de séminaristes, inspirés par l'activité pastorale d'un prêtre français, curé de paroisse à Marseille, le père Michel-Marie Zanotti. Ce sont des séminaristes qui se sentent particulièrement appelés à l'élan missionnaire. Ils ont une identité bien marquée : déjà lorsqu'ils sont admis comme candidats au sacerdoce, ils portent une soutane très simple.

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