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Famille - Page 76

  • Avortement : Mgr Aillet fait des émules parmi ses pairs

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    Décidément les catholiques français sont moins « alignés » que d’autres.  En réaction à la promulgation de la loi du gouvernement de la république sur la  Santé, qui a supprimé le délai de réflexion avant l’IVG, plusieurs évêques dénoncent une fuite en avant et refusent que soient opposés dans ce débat le droit des femmes et le droit des enfants. Lu aujourd’hui sur le site de « Famille chrétienne :

    « Peut-on encore parler de l’avortement aujourd’hui ? Il est suffisamment rare que ce sujet revienne dans le débat public pour ne pas saisir l’occasion de parler de ce « drame existentiel et moral » (pape François). La promulgation de la loi Santé le 27 janvier dernier nous permet de le faire. Il ne s’agit évidemment pas de porter des jugements sur les personnes, encore moins de culpabiliser. Refusant les caricatures, les amalgames et les invectives, nous souhaitons prendre le temps d’expliquer.

    Depuis 1975, la loi Veil a consacré la possibilité d’avorter. En 2016, le bilan est dramatique. Alors que le nombre d’avortements reste élevé et constant, trois phénomènes nous permettent de lire en creux un profond malaise social : de moins en moins de médecins acceptent de commettre des avortements ; des plannings familiaux ferment par manque de militants ; des sites Internet proposant des solutions alternatives à l’avortement connaissent un fort succès.

    La dernière loi Santé n’est qu’une fuite en avant. La suppression de la notion de « détresse », en 2014, et à présent du délai de réflexion avant de procéder à l’avortement revient à exercer une pression de plus sur les femmes.

    Nous regrettons que dans ce débat les premiers acteurs de l’acte d’avortement, les femmes, soient trop peu écoutées, au profit d’un « combat pour les droits des femmes ». On occulte la violence létale vécue par les enfants à naître et la violence physique et psychologique vécue par leur mère lors d’un acte d’avortement.

    Pour la loi, l’avortement est un « droit ». Dans les faits, c’est surtout un drame.

    Pour la loi, l’avortement est un “droit”. Dans les faits, c’est surtout un drame.

    C’est le drame des femmes qui vivent un traumatisme : avant d’avorter, elles portaient un bébé, elles portent à présent en elles un fardeau. Beaucoup ont eu le sentiment de ne pas avoir reçu l’aide et le soutien qui leur aurait permis d’accueillir leur enfant, de le bercer, de le caresser.

    L’avortement, c’est le drame des enfants éliminés avant de naître. Les nouveau-nés sont des êtres fragiles. Lorsqu’ils viennent à la vie, ils deviennent le trésor d’une famille, le cadeau de Dieu. Leur innocence nous bouleverse.

    L’avortement, c’est le drame de la déresponsabilisation des pères. Combien de pères se sont-ils délestés de leur rôle, par indifférence ou sous le poids de la pression de leur entourage ? Il faut aussi souligner le désarroi de certains d’entre eux, autant en « quête » qu’en « perte » d’une identité qu’ils peinent à assumer.

    L’avortement, c’est un drame social. Dans notre pays, il est à présent si banalisé qu’il est difficile d’exprimer une opinion divergente. Une mentalité abortive s’est développée, articulée autour du refus de l’autre, de la vie et de la précarité humaine. Cette mentalité introduit le soupçon dans les liens familiaux : mes parents auraient-ils pu m’empêcher de naître ?

    La miséricorde portée par le pape François n’est pas sélective, parce qu’elle ne se conçoit pas sans la vérité. « La plaie qu’est l’avortement constitue un attentat contre la vie. Laisser mourir nos frères sur les bateaux dans le canal de Sicile constitue un attentat contre la vie. […] Le terrorisme, la guerre, la violence, mais aussi l’euthanasie, constituent des attentats contre la vie » (pape François, extrait du discours du 30 mai 2015 adressé à l’association Scienza e Vita).

    Nous ne voulons pas juger les femmes. Devant le poids de leurs souffrances et la complexité de leurs déchirements intérieurs, nous répondons comme le pape François : « Qui suis-je pour juger ? » Ce sont les drames existentiels que nous accueillons au quotidien.

    Nous ne voulons pas juger les femmes. Devant le poids de leurs souffrances et la complexité de leurs déchirements intérieurs, nous répondons comme le pape François : “Qui suis-je pour juger ?”

    Nous disons notre refus d’opposer dans ce débat le droit des femmes et le droit des enfants. Comme le pape François nous y invitait encore le 28 janvier dernier, nous devons relever « le défi de contrecarrer la culture du déchet, qui a de nombreuses expressions, parmi lesquelles celle de traiter les embryons humains comme un matériau jetable, de même que les personnes malades et âgées qui se rapprochent de la mort ».

    Nous appelons au droit à la vie pour tous. Et au droit à l’avis.

    Nous appelons au droit à la vie pour tous. Et au droit à l’avis.

    « Ouvrons nos yeux pour voir les misères du monde, les blessures de tant de frères et sœurs privés de dignité, et sentons-nous appelés à entendre leur cri qui appelle à l'aide. [...] Que leur cri devienne le nôtre et qu'ensemble, nous puissions briser la barrière d'indifférence qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et l'égoïsme » (pape François, extrait de la Bulle d’indiction de l’Année Sainte de la Miséricorde).

     

    Mgr David Macaire, archevêque de Saint-Pierre et Fort de France

    Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon

    Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

    Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes

    Mgr Olivier de Germay, évêque d’Ajaccio

    Mgr Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon

    et Mgr Bernard Ginoux, évêque de Montauban

     Ref. Avortement: le droit à l'avis.

    JPSC

  • France : un évêque au charbon

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    Lu sur le "Salon beige":

    Communiqué de Monseigneur Marc Aillet:

    « Ouvrons nos yeux pour voir les misères du monde, les blessures de tant de frères et sœurs privés de dignité, et sentons-nous appelés à entendre leur cri qui appelle à l'aide. Que nos mains serrent leurs mains et les attirent vers nous afin qu'ils sentent la chaleur de notre présence, de l'amitié et de la fraternité. Que leur cri devienne le nôtre et qu'ensemble, nous puissions briser la barrière d'indifférence qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et l'égoïsme. » (Pape François, extrait de la Bulle d’indiction de l’Année Sainte de la Miséricorde)

    « Alors que le gouvernement amorce de nouvelles mesures pour faciliter l’accès à l’avortement, nous appelons de nos vœux que ce débat, trop longtemps ostracisé, caricaturé, voire interdit, soit ouvert à nouveau. Parce qu’il engage l’avenir de notre pays dans une logique que le pape François appelle la « culture du déchet », ce combat assumé et mené par la classe politique doit être interrogé honnêtement, sans devenir un tabou social dont même les dérives ne peuvent être soumises à la critique.

    Il est en effet surprenant de constater la vigueur avec laquelle le gouvernement engage de nombreux moyens pour faire taire –non seulement le délai de réflexion légal pour les femmes- mais la réflexion autour de l’avortement elle-même, à grand renfort de campagnes médiatiques et aux frais du contribuable.

    Nous regrettons que dans ce débat les premiers acteurs de l’acte d’avortement, les femmes, soient souvent trop peu écoutées, au profit d’un « combat pour les droits des femmes » fréquemment instrumentalisé. Il est tout autant regrettable de constater que la violence des propos dont on accuse régulièrement les défenseurs de la vie n’est que la pâle expression de la violence –occultée mais bien réelle et physique- vécue par les enfants à naître et leur mère à l’occasion d’un acte d’avortement. Violence létale pour les premiers, et conséquences souvent dramatiques pour les secondes dont les issues psychologiques voire physiques ne sont malheureusement pas assez prises en considération.

    « Le droit à disposer de son corps », dont la ministre de la santé madame Marisol Touraine a fait état à l’occasion de ses vœux du 25 janvier dernier, ne suffit plus pour justifier cette politique mortifère. Il est acquis pour la science et le bon sens que l’enfant dans le ventre de sa mère est l’hôte de ce corps dont il ne partage pas le code génétique, dès ses premiers instants de vie. A ce titre, ce même droit à disposer de son corps doit pouvoir lui être accordé avec d’autant plus de rigueur qu’il est le plus faible et le plus petit d’entre nous. A l’heure où le monde et notre pays sont marqués par des drames terribles, quelle société peut prétendre faire l’impasse sur la défense des plus faibles et des plus fragiles d’entre les siens ?

    Nous disons notre refus d’opposer dans ce débat le droit des femmes et le droit des enfants. A la suite du pape François qui disait à l’occasion de ses vœux au Corps diplomatique en 2014 : « la seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l’avortement, nous fait horreur », nous appelons au droit à la vie pour tous, de la conception à la mort naturelle. Et au droit à l’avis.

    + Marc Aillet
    Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

    « Et je ressens quelque chose que je voudrais partager avec vous. Le plus grand destructeur de la paix, aujourd'hui, est le crime commis contre l'innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu'est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres ? […] Car l'enfant est le plus beau présent de Dieu à une famille, à un pays et au monde entier. Dieu vous bénisse !» (Mère Teresa, Discours à Oslo lors de la remise de son Prix Nobel)

    Ref. Mgr Aillet : Avortement : le débat est-il permis ?

    JPSC

    Lire aussi : http://www.bvoltaire.fr/francoisteutsch/tweets-de-mgr-aillet-sattirent-foudres-de-nos-gouvernants,235035

  • Manifestation du 30 janvier contre le projet de loi italien d’union civile : le pape François et les évêques restent au balcon

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    L’Italie se déchire sur le projet de loi sur la création d’une union civile, discuté au Sénat à partir du 2 février. La manifestation du 30 janvier, contre l’union civile et l’adoption pour les couples homosexuels, n’a pas le soutien officiel de l’épiscopat italien. Le pape François reste distant, tout en rappelant le caractère irremplaçable du mariage chrétien. C'est la méthode Bergoglio. Commentaire de Sébastien Maillard dans « La Croix »:

    À la proposition de loi permettant à des personnes homosexuelles de s’unir civilement et d’adopter des enfants, les évêques italiens disent « non », en particulier à l’adoption. Ils ne sont pas pour autant convaincus de descendre dans la rue le 30 janvier à Rome. Ni de cautionner officiellement cette mobilisation.

    Le 25 janvier, le président de la Conférence des évêques d’Italie (CEI), le cardinal Angelo Bagnasco, n’a fait aucune référence publique au Family Day. Sur le fond, il a réaffirmé que la famille fondée entre un homme et une femme n’avait pas d’autre équivalent, argumentant en particulier contre le volet adoption de la loi : « Les enfants ne sont jamais un droit, parce qu’ils ne sont pas des choses à produire. » À chaque catholique d’en tirer les conséquences politiques.

    Une distance de l’épiscopat et du Vatican

    L’épiscopat italien avait déjà marqué sa distance lors d’un rassemblement du 20 juin 2015 contre le même projet. De grands mouvements catholiques n’avaient pas appelé à s’y joindre, à l’exemple de la communauté de Sant’Egidio ou de Communion et libération dont le dirigeant, le prêtre espagnol Julian Carron, avait expliqué que son expérience en Espagne l’avait laissé sceptique.

    > Lire aussi: L’Italie va devoir reconnaître l’union civile des couples homosexuels

    « Chaque fois que, pour défendre une valeur, on descend dans la rue, il en ressort pour résultat… un mur. Cela n’arrête ni ne ralentit le processus, mais l’accélère », avait-il averti, préférant « montrer un peu plus d’humanité dans le témoignage de la vie quotidienne ».

    À l’inverse, le Chemin néo-catéchuménal ou le Renouveau charismatique apparaissent, parmi d’autres, en première ligne. Mais sans mandat de l’épiscopat italien. Moins encore du Vatican qui, en retrait, envoie des signaux.

    Le 22 janvier, veille d’une mobilisation en faveur de la loi, le pape François avait réaffirmé qu’« il ne pouvait y avoir de confusion entre la famille voulue par Dieu et tout autre type d’unions ». De même, avant la manifestation du 20 juin, il avait dénoncé, sans nommer le mariage gay, « ces colonisations idéologiques, (qui) font beaucoup de mal et détruisent une société, un pays, une famille ». Avant un référendum sur cette question en Slovénie, le mois dernier, il s’était montré plus explicite, encourageant lors d’une audience publique, le 16 décembre, « tous (les Slovènes), spécialement ceux qui ont des responsabilités publiques, à soutenir la famille, structure de référence de la vie en société ».

    Un changement de façon de faire par rapport aux précédents pontificats

    L’implication vaticane s’arrête là. Jorge Bergoglio incite les jeunes à ne pas craindre d’aller à contre-courant et de s’investir en politique, mais en termes généraux. Il a aussi déclaré ne pas reprendre à son compte l’expression de « valeurs non négociables » chère au précédent pontificat.

    « C’est un changement par rapport au temps où le Vatican, sous Jean-Paul II et Benoît XVI, et la Conférence épiscopale italienne, sous le cardinal Ruini, bloquaient des projets de loi », relève Marco Politi, auteur de François parmi les loups. Le projet de loi sur les droits et devoirs des personnes vivant ensemble (Dico) du gouvernement Prodi avait été vivement combattu en 2007, tout comme le référendum sur la procréation assistée de 2005.

    > En 2007: Les catholiques italiens manifestent pour défendre la famille

    « Les évêques italiens misent à présent sur l’efficacité des laïcs, observe l’historien Giovanni Marie Vian, directeur de l’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican. L’époque où ils intervenaient directement dans le champ politique est révolue. »

    « C’est un signe de maturité des laïcs italiens », ajoute Marco Tossati, du quotidien La Stampa, qui ignore si certains évêques seront au rassemblement : « Sans attendre des évêques jugés ambigus sur ces sujets, ils prennent leurs responsabilités à la lumière de ce qu’enseigne l’Église et à l’égard de la société ».

    Ref. Les évêques italiens laissent agir les laïcs 

    Le peuple au charbon, les épiscopes au balcon ?

    JPSC

  • Le pape fait marche arrière sur les unions gays et les mariages nuls

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    Un billet de la rédaction du site « diakonos » a propos du « Family Day » italien :

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    « Le Pape a surpris beaucoup de monde en déclarant hier qu'il ne pouvait pas y avoir de confusion entre la famille voulue par Dieu et tout autre type d'union, précisément à la veille d'une manifestation monstre en Italie organisée par les défenseurs de la famille traditionnelle contre la loi Cirinnà qui s'apprête à ouvrir la porte aux adoptions par les couples gays et à la GPA.


    « Jusqu'à présent le Pape semblait soigneusement vouloir éviter tout affrontement avec le monde politique. De nombreux catholiques attribuent ce revirement à l'avalanche de mouvements de prières issues de centaines de monastères et d'abbayes et de milliers de particuliers, prières qui furent également considérées comme l'arme secrète ayant contribué à faire échouer la ligne ultra progressiste Kasper-Bergoglio lors du dernier synode sur la famille.

    Le Pape semble même avoir pris le parti du président de la conférence épiscopale, le Card. Bagnasco, fidèle à l'enseignement de l'Eglise contre celui du Secrétaire de cette même conférence, un proche de Bergoglio qui jusqu'à présent tentait de décourager les laïcs et clercs catholiques de manifester à Rome.

    Selon d'autres vaticanistes, la raison de ce revirement est à chercher dans une stratégie plus politicienne: le Pape jésuite est un fin calculateur et un habile politicien. Le succès attendu de ce Family Day qui s'apprête à remplir le Cirque Maxime, un exploit que pratiquement aucune manifestation n'a jamais pu réaliser, ainsi que le soulèvement massif du peuple chrétien de base, qui menace en outre de ne plus verser le denier du culte touchent un point sur lequel l'Eglise italienne est très sensible, même le Pape.

    Selon Antonio Socci, le Pape François a largement sous-estimé l'influence que Jean-Paul II et Benoit XVI ont laissé dans les âmes des italiens. Par ailleurs, les italiens (même les non-catholiques) sont massivement opposés à cette loi. Tout cela crée de gros problèmes à Renzi, lui aussi catholique, tiraillé entre les instructions européennes et la pression du lobby gender qui voit le soutien du Vatican- même tacite - lui échapper. Tout cela alors que le premier ministre italien avait lui-même soutenu ce mouvement pour la famille en 2007...

    Par ailleurs, un autre point du discours de Bergoglio est passé inaperçu hier: "Il faut rappeler que la qualité de la foi n'est pas une condition essentielle concernant le consentement matrimonial qui, selon la doctrine de toujours, ne peut être brisé que par la loi naturelle". Il a continué en expliquant que même si les époux n'ont pas pleinement conscience du mystère célébré, cette connaissance issue du baptême continuait à se développer par la suite dans la vie de famille et que l'indissolubilité du mariage restait bien la règle.

    Cela ressemble à une véritable correction publique du Motu Proprio récemment promulgué par le Pape sur la nullité des mariages, plus que probablement suite à l'intervention de voix critiques comme celles du Card. Burke. »

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    Ref. Le pape fait marche arrière sur les unions gays et les mariages nuls

    JPSC

  • Non au "Salon du bébé-GPA" !

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    CZZ5AeFWAAA4u29.pngUne opinion d'Alain Tiri - enseignant, informaticien et jeune cdH - sur le site du Vif :

    Salon de l'auto, oui, salon du bébé-GPA non !

    Cette semaine à lieu à Bruxelles le salon de l'auto où les plus grandes marques afficheront leurs belles mécaniques. ET pour la deuxième année consécutive, il se tient également à Bruxelles le 29 et 30 janvier 2016, un autre type de salon commercial organisé par Baby Bloom. Ce salon est très particulier, car il consiste à acheter un enfant, conçu par une mère qui va l'abandonner, par l'intermédiaire d'une société américaine. Cette société n'hésite pas à afficher en option qu'il est possible de choisir le sexe de l'enfant, après le tri des embryons.

    Que penser de cette pratique des mères porteuses ? Dans un sondage récent, 57 % des belges sont contre le principe de mère porteuse (la Gestation pour autrui, GPA). Les tribunes de féministes en France et en Belgique se multiplient pour demander l'abolition de la GPA , comme par exemple : "GPA trafic d'enfant ", "La GPA est aussi une affaire de Femme ".

    Le citoyen sait qu'une femme n'est pas un objet. Comment pourrait-elle dès lors faire l'objet d'un contrat ? La femme qui accouche, accouche d'un être humain et non d'une chose. Le remettrait-elle par convention à la naissance à des adultes ? Et de façon plus simple : peut-on donner un être humain ?

    Pourtant, la majorité des partis politiques en Belgique continuent à défendre un projet de légalisation de la GPA. La lecture du rapport de la commission des Affaires Institutionnelles du Sénat belge révèle l'aveuglement idéologique de ses défenseurs. Un exemple ? Plusieurs avocats auditionnés sont en conflit d'intérêt, car ils sont rémunérés par des candidats à la GPA. Et pourtant, ceux-ci n'ont pu faire autrement que de noter les nombreuses incohérences insolubles par un éventuel texte de loi qui essayerait d'aménager un cadre pour une GPA "altruiste" qui la rendrait éthique. Le citoyen sait qu'une femme n'est pas un objet. Comment pourrait-elle dès lors faire l'objet d'un contrat ? La femme qui accouche, accouche d'un être humain et non d'une chose. Le remettrait-elle par convention à la naissance à des adultes ? Et de façon plus simple : peut-on donner un être humain ?

    Plusieurs psychologues et médecins recommandent d'obliger le soutien psychologique avant et après une GPA. Ne serait-ce pas reconnaître ainsi l'existence de traumatismes infligés ? Une experte en psycho-généalogie auditionnée au Sénat a mis en garde contre les dégâts prévisibles de l'abandon de l'enfant lors de la GPA. Les mamans savent combien la relation intra-utérine est constitutive pour l'équilibre du futur adulte. Affirmer que cela ne pèsera pas sur l'enfant, c'est piétiner 50 ans de progrès et d'études des relations mères-enfants pendant la grossesse.

    Les associations d'adoption sont aussi en première ligne, car une adoption, n'est-ce pas proposer un foyer après un abandon accidentel de la vie, alors que la GPA c'est marchander un abandon programmé, en violation de tous les traités de l'adoption. Des juristes la comparent à de la traite des êtres humains.

    Comment en est-on arrivé à ce point d'aveuglement inhumain ? Est-il possible que notre démocratie soit tellement dominée par des groupes de pression, qui manipulent dans l'ombre nos dirigeants que nous, citoyens, nous ne percevions plus les dégâts de la GPA dans le monde ? Nous avons tous en tête le scandale de Gammy en Thaïlande : ce couple Australien qui a adopté la fille en bonne santé et laissé à la mère porteuse son frère jumeau atteint de trisomie. Sans aucune gêne, ils ont même demandé un remboursement partiel. Ou bien de cette mère porteuse enceinte de triplés, dont les parents commanditaires ont demandé l'avortement d'un bébé, car ils ne voulaient que deux enfants et pas trois ?

    Une Maserati ou une Dacia, on peut se saigner pour l'acquérir. Par contre, un enfant, ne s'achète pas, un enfant ne peut faire l'objet d'un contrat. Jamais. Il n'existe pas de droit à avoir un enfant. La non-marchandisation de l'humain est gage de notre degré de civilisation.

    Les masques sont en train de tomber. Les mécanismes sous-tendant la pratique honteuse des mères porteuses apparaissent au grand jour aux intelligences honnêtes : qui peut nier que le corps de la femme et son intimité ne peuvent pas faire l'objet d'un contrat ? Dira-t-on que concevoir un être humain pour le négocier, l'acheter et l'abandonner constitue un progrès pour notre société occidentale ? La GPA éthique est un mythe, tout comme la GPA altruiste puisque nombreux sont les intermédiaires en tirent profit. La gratuité pour qui, quand ce sont les femmes et enfants qui paient de leur personne à vie ? Ces partis politiques pro-GPA défendent-ils encore la dignité des êtres humains ? Manqueraient-ils de cohérence et d'intelligence puisque par ailleurs, certains textes de loi interdisent la vente de bébés en Belgique ?

    Et d'ailleurs, les pays comme l'Inde, la Thaïlande, le Népal, le Canada font marche arrière devant les abus de ce marché financier. Le Parlement européen a voté un texte le 17 décembre 2015 : il indique à l'article 115 : "qu'il condamne la pratique de la gestation pour autrui qui va à l'encontre de la dignité humaine de la femme, ..., qu'elle doit être interdite et qu'elle doit être examinée en priorité dans le cadre des instruments de défense des droits de l'homme".

    S'opposer fermement à la GPA et de travailler à son abolition en Belgique et dans le monde est aussi important que l'abolition de l'esclavage. Sylviane Agasinski philosophe et femme de Lionel Jospin rappelle dans une lettre ouverte : "Interdire la GPA : c'est la défense des femmes et des enfants qui est en jeu, nous vous demandons également de renforcer le dispositif législatif de lutte contre la prospection de clients par les agences étrangères de mères porteuses et de porter un projet de convention internationale visant à prohiber la pratique des mères porteuses ".

    Salon de l'auto, oui ! Salon du bébé-GPA non !

  • Le pape a réaffirmé qu'il ne peut y avoir de confusion entre la famille voulue par Dieu et tout autre type d’union

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    De zenit.org :

    La famille « rêve de Dieu » pour le salut du monde (texte complet)

    « Il ne peut y avoir de confusion entre la famille voulue par Dieu et tout autre type d’union », recommande le pape François.

    Le pape a reçu en audience les prélats auditeurs, les officiels et les avocats du Tribunal de la Rote romaine, à l’occasion de l’inauguration solennelle de l’Année judiciaire, ce vendredi 22 janvier, en la salle Clémentine du palais apostolique du Vatican.

    Après les salutations du doyen, Mgr Pio Vito Pinto, le pape a évoqué la mission de la Rote, au service de la famille et du mariage.

    Le pape indique comme un des fruits des synodes sur la famille ce témoignage rendu par l’Eglise au mariage chrétien: « L’Église a, entre autres, indiqué au monde qu’il ne peut y avoir de confusion entre la famille voulue par Dieu et tout autre type d’union. »

    La famille, c’est le « rêve de Dieu », pour le salut du monde, explique le pape : « La famille, fondée sur le mariage indissoluble, unitif et procréatif, appartient au « rêve » de Dieu et de son Église pour le salut de l’humanité. »

    Il exhorte le tribunal à allier miséricorde et vérité : « L’Église peut montrer l’indéfectible amour miséricordieux de Dieu pour les familles, en particulier celles qui sont blessées par le péché et par les épreuves de la vie, en proclamant en même temps la vérité incontournable du mariage selon le dessein de Dieu. Ce service est confié avant tout au pape et aux évêques. »

    Il le redit autrement : « Quand l’Église, à travers votre service, se propose de déclarer la vérité sur le mariage dans un cas concret, pour le bien des fidèles, elle garde présent à l’esprit, en même temps, que ceux qui, par un choix libre ou en raison de circonstances malheureuses de la vie, vivent dans un état objectif d’erreur, continuent d’être l’objet de l’amour miséricordieux du Christ et donc de l’Église elle-même. »

    A.B.

    Discours du pape François

    Chers frères,

    Je vous souhaite une cordiale bienvenue et je remercie le Doyen pour les paroles avec lesquelles il a introduit notre rencontre.

    Le ministère du Tribunal apostolique de la Rote romaine est depuis toujours une aide pour le Successeur de Pierre, afin que l’Église, indissolublement liée à la famille, continue de proclamer le dessein de Dieu, Créateur et Rédempteur, sur la sacralité et la beauté de l’institution familiale. Une mission toujours actuelle, mais qui revêt une importance particulière à notre époque.

    À côté de la définition de la Rote romaine, en tant que Tribunal de la famille [i], je voudrais mettre en relief son autre prérogative, à savoir qu’elle est le Tribunal de la vérité du lien sacré. Et ces deux aspects sont complémentaires.

    En effet, l’Église peut montrer l’indéfectible amour miséricordieux de Dieu pour les familles, en particulier celles qui sont blessées par le péché et par les épreuves de la vie, en proclamant en même temps la vérité incontournable du mariage selon le dessein de Dieu. Ce service est confié avant tout au pape et aux évêques.

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  • Mariage chrétien : l’exemple de l’Afrique

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    Rédigé par le chanoine Thibaut de Ternay, ICRSP le 20 janvier 2016 dans Tribune libre sur le site du bimensuel « L’homme nouveau » :

    Famille_africaine.jpgLe Synode sur la famille a laissé plus d’un fidèle désemparé sur les interprétations concernant la question de l’admission ou non des divorcés remariés à la communion. Le chanoine Ternay en mission au Gabon de 2008 à 2011 témoigne en pasteur des fidèles africaines qui, ayant renoncé à une vie irrégulière, trouvaient avec la Croix la joie que donne le Christ.

    En lien avec l’actualité de ces derniers mois, je suis marqué par le synode sur la famille qui a eu le mérite d’aborder un certain nombre de points, même si l’impression laissée pourrait se résumer sur la question des divorcés remariés et l’Eucharistie. Ce synode laissera une source de travail intéressante au service de la Tradition de l’Église multiséculaire, grâce aux nombreux cardinaux et évêques qui ont voulu avec courage défendre la doctrine et la clarté de l’Évangile face à un courant kaspérien qui souhaite pouvoir ouvrir le Sacrement aux Hommes exprimant leur souffrance de privation de la communion eucharistique. Pour cela on mettra en place un chemin pénitentiel où  l’homme et la femme vivant une deuxième union et montrant une capacité à la fidélité dans le temps, pourraient alors recevoir la sainte Eucharistie. En quelque sorte, il faudrait  s’adapter  par  souci pastoral à la personne en fonction des circonstances, et non plus en fonction de l’Évangile, en prenant finalement le risque de devoir écrire un nouvel évangile. Paradoxalement, on  défendra l’Évangile, au prix de mille contorsions, pour ne pas mettre au pilori la doctrine de l’indissolubilité du mariage. Dans la pratique, l’esprit ambiant faisant force de loi, elle deviendra une image d’Épinal.

    Pastoralement, que ferons nous dans nos paroisses ? Faudra t-il mettre sur un même pied d’égalité les couples qui vivent la fidélité dans une deuxième union, et un couple qui vit la fidélité dans l’unité du Sacrement ? Pourront-ils, au même titre que les autres, préparer nos jeunes au mariage? Difficile de ne pas leur donner cet accès si on les admet à l’Eucharistie, et comment pourront-ils parler de l’indissolubilité du mariage ? Que ferons-nous de ceux qui vivent l’exigence de l’Évangile ? Avant d’être un désastre sur le plan doctrinal, le courant kaspérien est d’abord un naufrage sur le plan pastoral.

    Le drame de l'infidélité

    Une des grandes calamités  de notre temps est celle de l’infidélité éloignant l’homme de Dieu. L’idée d’un chemin pénitentiel marqué par une théologie de la gradualité pour mettre en avant la fidélité d’une deuxième union et permettre aux couples de reprendre le chemin de la communion eucharistique, est un péché. C’est un péché, car à la base il y aura toujours l’infidélité du mariage sacramentel rompu par le drame du divorce. L’Évangile ne veut pas dire que l’on ne comprend pas le monde, ni que l’on ferme la porte à celui qui vit dans le péché, parfois malgré lui. Le Christ n’a pas eu peur d’entrer dans la maison du pécheur, non pour le conforter dans sa fange, mais pour l’inviter à sortir du vieil homme pour aller puiser, tel un cerf, à la source de celui qui est l’Amour. Cela demande de faire le choix de la conversion où Dieu notre Créateur devient véritablement le moteur de notre vie. Le choix de vie pour être fidèle à l’exigence de l’Évangile n’est pas facile, mais il est possible si le pécheur rencontre dans le pasteur, le Bon Pasteur  qui aime ses brebis en étant capable de faire confiance aux brebis en bonne santé pour aller chercher la brebis égarée et la ramener au troupeau de l’Unité.  

    Curé de 2008 à 2011 de la paroisse Notre Dame de Lourdes à Libreville au Gabon, j’ai connu des choix de vie qui ont édifié toute la paroisse. Je prendrai l’exemple de ces femmes ayant rencontré un homme qui a eu la bonté de les aider pour payer des études ou un logement. Cette bonté n’était qu’apparente car en réalité cela se traduisait par « un droit de cuissage » où la femme pouvait ainsi montrer sa reconnaissance en devenant « amante » de son mentor. C’est ni plus ni moins qu’une forme de prostitution. Ces femmes qui découvraient la paroisse et qui prenaient l’habitude de pratiquer, ne manquaient pas d’intégrer des groupes de prière, de catéchisme pour adultes, et devenaient ainsi actives dans la vie paroissiale.

    Laisser la grâce agir

    Quand les habitudes de la pratique étaient bien en place, que la grâce agissait dans l’âme et que cette grâce était perçue, acceptée et vécue dans une union au Seigneur, ces femmes me faisaient part de leur grande souffrance de ne pas pouvoir communier, ni recevoir l’absolution, du fait qu’elles vivaient dans une structure de péché. Cette souffrance de voir ces âmes ne pas pouvoir communier transperçait mon cœur de Prêtre. Les voir grandir dans la paroisse de semaine en semaine, de mois en mois… me permettait d’avoir un lien spirituel avec ces âmes qui se traduisait par une grande confiance réciproque. Ainsi, sans aller plus vite que la grâce, pour reprendre l’expression de Saint François de Sales  (« Il ne faut pas enjamber la Providence »), lorsqu’elles venaient pour me demander comment faire pour recevoir Jésus-Hostie et pour pouvoir recevoir l’absolution au confessionnal, je les jugeais prêtes à entendre le langage de l’Amour, lequel  passe par l’exigence de la conversion. Reprenant la Genèse, particulièrement le passage où l’homme est modelé à l’image et à la ressemblance de Dieu, je leur posais cette question : Que fais-tu de ta dignité de femme  par rapport à la création où Dieu t’a créée à son image et à sa ressemblance ?  Es-tu prête à faire un choix de vie pour rompre avec la structure de péché dans laquelle tu vis ? Quelques jours après, j’avais la réponse. Elle se traduisait par un choix de vie basé sur le Christ et l’acceptation de la Croix, et donc une rupture avec le péché entrainant un terme au « droit de cuissage ». Ce choix était courageux, car il entrainait immédiatement l’arrêt de l’aide que le mentor pouvait donner tous les mois. Cela entrainait une misère plus grande pour ces femmes qui devaient trouver un nouveau logement…

    Une joie rayonnante

    Je me souviens d’avoir béni une maison en béton de 12 m², sans fenêtres, où vivait une de ces femmes avec 4 enfants, de pères différents. Cette femme qui avait retrouvé le chemin de la Communion était joyeuse et rayonnante ; elle entrainait de nouvelles âmes à la paroisse. Cette joie rayonnante et missionnaire, nous la trouvions avec mes confrères chez toutes ces femmes qui avaient fait le choix d’une vraie conversion.

    Après, il est évident que l’accompagnement spirituel de ces personnes demande aussi de développer des structures permettant de leur trouver du travail, un logement plus décent, de scolariser les enfants, etc. Une autre phrase de Saint François de Sales marque bien ce qui se passe dans l’âme qui choisit l’exigence de la conversion :« Oh Philothée, plantez en votre cœur la Croix du Christ et vous récolterez une pluie de roses ». Il n’y a pas de conversion sans la Croix, et il n’y a pas de joie sans conversion.

    En cette année jubilaire de la Miséricorde, n’ayons pas peur d’annoncer duc in altum la Croix du Christ pour libérer en nous la joie trop souvent emprisonnée par nos péchés. Saint Louis partait en croisade pour libérer les chrétiens captifs et libérer la Terre Sainte ; aujourd’hui la nouvelle croisade c’est d’annoncer la Croix, la conversion par nos choix de vie pour libérer la joie qui nous permet de mieux s’unir au divin Cœur de Jésus, en utilisant trois armes : l’Amour, il nous faut aimer le pécheur ; la Prudence, il nous faut détester le péché ; et la Prière car sans la grâce je ne suis capable de rien. »

    Ref. Mariage chrétien : l’exemple de l’Afrique

    Toute la question  est de savoir si l’exhortation post-synodale du pape François dissipera ou ajoutera à la confusion « pastorale » ambiante.

    JPSC

  • L'Université des Femmes est opposée à l'idée d'une GPA "altruiste"

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    De la synthèse de presse de genethique.org (21.2.2016) :

    BELGIQUE : L’UNIVERSITÉ DES FEMMES CONTRE L’IDÉE D’UNE « GPA ALTRUISTE »

    Mardi 19 janvier, l’Université des femmes, en Belgique, a convoqué un vaste panel de philosophes, psychologues, médecins, juristes et politiques « qui ont cerné les limites de cette forme de maternité de substitution », les associations féminines estimant que « le désir d’enfant ne peut être comblé par un droit inaliénable d’être parent qui serait contraire à l’émancipation ». 

    Un « rapport d’information » qui entendait répondre à la question : « Faut-il encadrer légalement la pratique des mères porteuses ? » (cf. Gènéthique du 7 décembre 2015) a été rendu par le Sénat belge en décembre 2015, et « l’éventualité de la légalisation de la gestation pour autrui » à laquelle il pourrait servir de base, inquiète les représentantes de ces associations.

    En 2004, le comité consultatif en bioéthique s’était déjà prononcé sur « la voie d’une potentielle légifération moyennant notamment l’établissement d’une convention, estimant que la reconnaissance du désir d’enfant pouvait susciter un appel à la solidarité ». Les associations féminines craignent « l’aliénation du corps de la femme », dans une société qu’elles jugent toujours « patriarcale », et « dans un monde globalisé où les forces du marché prennent chaque jour un peu plus de pouvoir ». 

    Marie-Anne Frison-Roche, professeure de droit économique à l’Institut d’études politiques de Paris, et militante au sein du Collectif pour le respect de la personne (CoRP,) affirme que « ce sont les multinationales qui appellent à la régulation du marché des femmes et des enfants », en prenant pour exemple l’organisation les 29 et 30 janvier à Bruxelles d’une « bourse  aux mères porteuses » (cf. Gènéthique du  18 janvier 2016). Si le Sénat belge, « hormis le cdH qui s’est prononcé en faveur d’une loi interdisant la GPA », s’est « limité à suggérer, sous strictes conditions une forme de GPA altruiste », cette idée ne convient pas non plus à la société civile féminine qui la considère comme « sexiste », et regrette également l’absence des praticiens de la GPA au panel de mardi.  

    Sources: rtbf.be (19/01/2016)

  • Hongrie : Orban lance une politique nataliste

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    De Nicolas de Lamberterie sur Boulevard Voltaire :
     
    Viktor Orbán lance une politique nataliste en Hongrie
     
    Toute famille s'engageant à avoir trois enfants en dix ans obtiendra 10 millions de forints (soit environ 32.000 euros) en vue de l'achat d'un logement familial.
     
    Pour répondre à la faiblesse démographique de son pays, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán vient de lancer un programme de soutien à la famille inédit en Hongrie.

    Toute famille s’engageant à avoir trois enfants en dix ans obtiendra 10 millions de forints (soit environ 32.000 euros) en vue de l’achat d’un logement familial. Et un prêt de 10  millions supplémentaires à taux préférentiel. Enfin, le taux de TVA pour l’achat du logement en question sera considérablement réduit.

    Mais ce sont surtout les conditions d’obtention de cette aide qui attirent l’attention.

    Outre le fait que le logement a vocation à devenir le foyer effectif de la famille, celui-ci doit être une construction neuve (achat d’un logement neuf ou construction neuve sur un terrain vierge). Ceci permettra de soutenir le secteur du bâtiment. Dores et déjà, des municipalités rurales favorables à ce projet se sont proposées de mettre à disposition des familles éligibles à ce programme des terrains constructibles.

    Par ailleurs, les parents désireux d’obtenir cette aide doivent répondre à plusieurs critères de probité, en particulier ne jamais avoir fait l’objet de condamnations lourdes, et avoir travaillé durant les dernières années.

    Sauf raisons médicales, la non-tenue de l’engagement d’avoir trois enfants dans les dix ans impliquera le remboursement à l’État des sommes indûment perçues.

    L’annonce de cette mesure en décembre 2015 est intervenue au terme d’une année où la Hongrie a vu plus de 400.000 clandestins traverser son territoire. Pour répondre à ce phénomène, Orbán a fait ériger une clôture aux frontières serbe et croate, ce qui a eu pour effet de détourner intégralement le flux migratoire de la Hongrie.

    En comparaison, l’Allemagne – principale puissance invitante des « migrants » – a dépensé en 2015 plus de 17 milliards d’euros pour l’accueil des migrants. Ceux-ci étaient plus nombreux que le nombre de naissances en Allemagne en 2015.

    Pendant ce temps, la France soumise à une vague d’attentats sans précédent s’interroge sur le sexe des anges, ou plus précisément sur la citoyenneté des terroristes. En outre, en 2015, elle a accordé une primo-délivrance de 212.365 titres de séjour, enregistré 79.126 demandes d’asile et procédé à 61.564 naturalisations.

    Chacun ses priorités.

  • Bruxelles : une "bourse aux mères porteuses" en fin janvier

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    De la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    UNE « BOURSE AUX MÈRES PORTEUSES » FIN JANVIER 


    Babybloom Homoparentalité organise une « bourse aux mères porteuses » les 29 et 30 janvier à Bruxelles, et le 31 janvier à Paris, dans le but d’« apporter une aide à l’information des couples en recherche de créer une famille ». L’information circule sur les réseaux sociaux, « discrètement » :« pour connaitre le lieu précis et s’inscrire, il faut envoyer un message privé ». Ce n’est pas une première : l’association américaine Men Having Babies avait organisé un colloque« vantant la GPA dans une logique purement commerciale » en mai dernier, à Bruxelles, suscitant l’« indignation générale ». L’association Babybloom « promet aux futurs papas gays de sélectionner la mère porteuse ‘parfaite pour vous’ (…) ‘des procédures plus rapides’ (…) ‘une garantie de succès de 100%’ » et « un contrôle total de votre budget »[1]. L’entreprise, « loin d’être désintéressée », contrôle tous les intermédiaires : mère porteuse, donneuse d’ovocyte, clinique de fertilité. Elle propose également ses « services » aux femmes qui sont alors « encouragées à déterminer exactement les critères importants à leurs yeux comme l’intelligence, l’apparence physique ou la personnalité… ». 
     
    [1] Les « homopapas » interrogés par la Libre annonçait en mai dernier un budget de 100 000 à 150 000 dollars.

    Sources: 
    La Libre (15/01/2016)
  • Mariage gay : la Communion anglicane prend des "sanctions"

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    L’ "Église" épiscopale des États-Unis vient d’être exclue des réunions et événements officiels de la Communion anglicane pour une durée de trois ans. Cette décision collégiale fait suite à des prises de positions contestées sur la question du mariage homosexuel, qu’elle accepte de célébrer depuis un an. Hugues Lefèvre dans « famille chrétienne :

    « Justin Welby, l’archevêque de Cantorbéry, avait annoncé la semaine dernière sur Twitter que la Communion anglicane allait être secouée. Il ne s’est pas trompé. À l’issue d’un sommet rassemblant à huis clos les prélats des trente-huit provinces de la Communion anglicane, l’Église épiscopale – qui représente dans les faits la branche américaine de l’Église anglicane – a été sanctionnée. « Pendant trois ans, l’Église épiscopale ne sera plus considérée comme un de nos membres. […] Ses dirigeants ne prendront plus part aux décisions sur les sujets doctrinaires ou de règlements », peut-on lire dans un communiqué en date du 14 janvier.

    Cette suspension est justifiée par les positions très libérales de l’Église épiscopale sur la question du mariage homosexuel. « En changeant récemment ses règles sur le mariage, l’Église épiscopale a créé une rupture fondamentale sur la foi et l’enseignement de la doctrine du mariage portée par la majorité de nos Provinces », détaille le communiqué.

    L’année dernière, après un vote interne, l’Église épiscopale avait en effet décidé d’autoriser les mariages entre les personnes de même sexe. Elle avait également adopté un nouveau rite afin de pouvoir marier aussi bien les couples hétérosexuels qu’homosexuels. Ces décisions avaient alors choqué certaines Églises de la Communion anglicane, notamment en Afrique.

    Le communiqué stipule également que « la majorité » des prélats rassemblés à Cantorbéry réaffirme que « la doctrine traditionnelle de l’Église en ce qui concerne l’enseignement des écritures considère le mariage comme l’union à vie entre un homme et une femme ».

    Ref. Mariage gay : la Communion anglicane prend des sanctions 

    La communion anglicane est l’équivalent religieux du commonwealth britannique : un club sans portée contraignante autre que celle d’exclure les membres qui contreviennent à son règlement d’ordre intérieur.Comme l’a précisé l’ « archevêque » Welby, primat de l’Eglise anglicane, «  nous n’avons pas le pouvoir de sanctionner une Eglise (sic) dans ses activités, seule sa participation à la vie de communion sera impactée », une  « vie commune » qui représente bien peu de chose…

    JPSC  

  • Pour l'évêque d'Ajaccio, une société qui n’assure pas le renouvellement de sa population se prépare un avenir bien sombre

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    lues sur Le Salon Beige, ces considérations qu'on n'aura aucun mal à appliquer à la situation en Belgique :

    Mgr de Germay, évêque d'Ajaccio, dans son éditorial de janvier indique que ce ne sont pas tant les immigrés qui mettent en péril la Corse que sa trop faible natalité :

    « Noël est passé et la plupart de nos concitoyens, croyants ou pas, se sont laissés touchés par le mystère – la magie diront certains – de la crèche de Bethléem. Curieux paradoxe d’une société qui se laisse émouvoir par la naissance d’un enfant mais qui est en blues de natalité. Si le taux de fécondité par femme avoisine les 2 pour la France, il est descendu en Corse en-dessous des 1,6 c’est-à-dire bien loin du minimum pour assurer le renouvellement des générations.

    Lors de la campagne électorale pour les régionales, de nombreuses propositions – certaines tout à fait pertinentes – ont été faites pour améliorer la situation sociale et économique de l’Ile. Mais, curieusement, pratiquement aucune n’envisage une politique familiale audacieuse qui permettrait d’encourager la natalité.

    Comment ne pas voir pourtant qu’une société qui n’assure pas le renouvellement de sa population se prépare un avenir bien sombre ? Beaucoup ont exprimé des peurs vis-à-vis de l’éventuelle arrivée de migrants, craignant que les corses ne finissent par disparaitre. N’est-ce pas plutôt la faible natalité en Corse qui met en péril l’avenir de sa population ?

    Certains jeunes couples me disent ne pas vouloir plus de deux enfants parce que « ça coûte cher » et que l’avenir leur semble trop incertain. Il faut bien évidemment entendre cette crainte, et surtout soutenir les familles nombreuses, mais il faut aussi bien voir le côté irrationnel d’un tel choix. Car l’avenir sera d’autant plus incertain que la population continuera de vieillir. Qui prendra en charge les retraites et la couverture sociale des personnes âgées si les jeunes actifs ne sont plus assez nombreux ?

    Ceci dit, la transmission de la vie ne peut être le résultat d’un seul calcul économique. Croyons-nous sérieusement que le bonheur d’un enfant est lié au fait qu’il pourra avoir une chambre à lui tout seul et jouir de toute la panoplie des gadgets présentés comme indispensables par le dieu consommation ?

    Sans dramatiser les situations différentes – je pense en particulier aux femmes élevant seules un enfant et qu’il faut aussi soutenir – il faut bien convenir que le plus important pour un enfant est de pouvoir compter sur des parents qui s’aiment et de faire l’expérience d’une fratrie au sein de laquelle il s’initie à la vie en société.

    Au-delà de ces réalités, l’ouverture à la vie touche à des choses plus fondamentales qui se révèlent au fur et à mesure de notre progression spirituelle. La marche à la suite du Christ nous dévoile en effet le sens profond de notre existence ; notre vie nous a été donnée et elle ne peut trouver son accomplissement que dans le don désintéressé d’elle-même : « qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera » (Lc 9,24). Le basculement auquel nous sommes invités consiste à passer d’une vie conçue comme quelque chose qui nous appartient et que l’on préserve, à une vie qui donne et qui se donne. De ce point de vue, la vie consacrée et le mariage répondent à la même logique, il s’agit de donner sa vie, et ce don est source de fécondité.

    Le repli sur soi est beaucoup plus risqué que le don de soi enraciné en Dieu

    La maitrise par la science de la fécondité humaine a certes permis certains progrès, mais elle a surtout insidieusement laissé croire que l’enfant n’était que le résultat – on pourrait dire la production – d’un désir d’adulte parfaitement maitrisé. A ainsi disparu la « démaîtrise » inhérente à l’amour qui ouvre un espace à la générosité du don et permet de comprendre que le repli sur soi est beaucoup plus risqué que le don de soi enraciné en Dieu.Bref, pour dire les choses plus simplement et si vous me permettez cette exhortation toute fraternelle : réenchantez l’avenir, faites des enfants ! »"