Cité du Vatican, 20 juin 2014 (VIS). Le Pape a reçu le Congrès international organisé par l'Université LUMSA et la St.John's University (La liberté religieuse selon le droit international et conflit global des valeurs, Rome 20 - 21 juin), rappelant à ses hôtes que le débat autour de la liberté religieuse est devenu intense au point d’interpeller gouvernements et confessions religieuses: "L'Eglise catholique possède une longue tradition de défense de la liberté religieuse qui est fondée par la déclaration conciliaire Dignitatis Humanae, un des documents les plus importants de Vatican II. Tout être humain est à la recherche de la vérité sur son origine et sa finalité. Ses interrogations et ses pensées ne peuvent être ni effacés ni réprimés car liés à la nature même de l'être. Ces questions religieuses ont besoin de la liberté pour le manifester pleinement... La raison reconnaît dans la liberté religieuse un droit fondamental de l'homme comme reflet le plus haut de sa dignité. C'est le droit qu'il a de rechercher la vérité et d'y adhérer, d'y reconnaître la condition indispensable à l'épanouissement de sa personnalité. Cette liberté ne se limite pas à une pensée et à un culte privé. Il s'agit de la liberté de vivre selon les principes correspondants à cette vérité, de manière privée comme publique". Puis le Saint-Père a dit que cette question constituait un des grands défis d'un monde globalisé où une pensée faible réduit l'éthique à une fausse tolérance, dont le résultat est de persécuter qui défend la vérité sur l'homme. "Les ordonnancements juridiques, nationaux comme internationaux, doivent reconnaître, garantir et protéger la liberté religieuse, droit inhérent à la nature humaine, à sa liberté d'être libre. Ce droit est également un indicateur pour la qualité démocratique et une des caractéristiques de la légitimité de l'Etat. Inclue dans les constitutions et les lois, la liberté religieuse favorise en outre le développement du respect entre les confessions et leur bonne collaboration à la vie de la société, sans qu'il y ait de confusions de rôle ni de tensions... C'est un motif de souffrance de constater que tant de chrétiens de par le monde subissent plus que d'autres de multiples discriminations. La persécution anti-chrétienne est supérieure de nos jours à celle des premiers siècles de l'Eglise. Il y a plus de martyrs chrétiens qu'avant que Constantin concède la liberté de culte il y à dix sept siècles. J'espère vivement que ce congrès illustrera avec toute la rigueur scientifique nécessaire les raisons qui obligent les ordonnancements juridiques à respecter et garantir la liberté religieuse".
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La gravité des persécutions religieuses, en particulier à l'égard des chrétiens
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Restauration dans deux églises liégeoises grâce au Fonds Richard Forgeur
Ce Fonds, géré par la Fondation Roi Baudouin, crée un mécénat récurrent pour le patrimoine architectural liégeois. Deux premiers lauréats en bénéficient à Liège: l’Eglise du Saint-Sacrement et la Cathédrale Saint-Paul.
Le Fonds Richard Forgeur a fait connaître les lauréats de son premier appel, lancé en septembre dernier.
L’Eglise du Saint-Sacrement, Boulevard d’Avroy, bénéficiera du soutien du Fonds pour la restauration complète de sa façade du XVIIIe siècle. La façade principale, due à l’architecte liégeois Jacques Barthélemy Renoz, est dans un tel état qu’elle a déjà nécessité des mesures conservatoires urgentes. L’intervention du Fonds, pour un montant de 74.000 €, vise à lui rendre son lustre d’antan pour 2016.
Le Fonds apportera également son aide à la Cathédrale Saint-Paul pour le traitement de son porche d’entrée et pour la restauration des remplages de la baie du transept méridional destinée à recevoir le vitrail d’Oultres (XVIe siècle) restauré. Ce dernier projet s’inscrit
dans le cadre d’une collaboration entre plusieurs mécènes en vue de mener à bien la restauration d’un des vitraux les plus importants du patrimoine liégeois et pour lequel une solution est recherchée depuis plusieurs dizaines d’années. L’état du porche d’entrée quant à lui nécessite un nettoyage approfondi et une conservation, voire localement une restauration, de ses éléments. Parmi les travaux, la pose d’un vitrail moderne réalisé par l’artiste Pierre Devreux et la maître verrier Sylvia Collignon. Ces travaux permettront de rendre toute son attractivité à l’entrée principale du bâtiment. Le maître d’ouvrage espère pouvoir inaugurer le porche restauré à l’occasion du marché de Noël 2015. Le Fonds intervient pour 98.000 € dans ce projet.
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"A quelle table est-ce que je veux me nourrir ?" L'homélie du pape pour la Fête-Dieu
Lors de la messe de la Fête-Dieu célébrée sur le parvis de la basilique Saint-Jean de Latran, le pape a prononcé cette homélie (source) :
« Le Seigneur, ton Dieu… t’a donné à manger la manne que tu ne connaissais pas » (cf. Dt 8,2).
Ces paroles de Moïse font référence à l’histoire d’Israël, que Dieu a fait sortir d’Égypte, de sa condition d’esclavage, et qu’il a guidé pendant quarante ans dans le désert vers la Terre promise. Une fois établi sur la terre, le peuple élu atteint une certaine autonomie, un certain bien-être et il court le risque d’oublier les tristes événements de son passé, surmontés grâce à l’intervention de Dieu et à son infinie bonté. Les Écritures exhortent alors à se souvenir, à faire mémoire de tout le chemin parcouru dans le désert, au temps de la famine et de l’inconfort. L’invitation de Moïse est de retourner à l’essentiel, à l’expérience de la dépendance totale de Dieu, quand la survie de l’homme était confiée à sa main, pour qu’il comprenne qu’il « ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur » (Dt 8,3). Outre la faim physique, l’homme porte en lui une autre faim, une faim qui ne peut être satisfaite par la nourriture ordinaire. C’est une faim de vie, une faim d’amour, une faim d’éternité. Et le signe de la manne, comme toute l’expérience de l’exode, contenait aussi en lui cette dimension : c’était la figure d’une nourriture qui ne satisfait pas cette faim profonde qui est dans l’homme. Jésus nous donne cette nourriture, ou plutôt, il est lui-même le pain vivant qui donne la vie au monde (cf. Jn 6,51). Son Corps est la vraie nourriture sous les espèces du pain ; son Sang est la vraie boisson sous les espèces du vin. Ce n’est pas simplement un aliment avec lequel rassasier nos corps, comme la manne ; le Corps du Christ est le pain des derniers temps, capable de donner la vie, et la vie éternelle, parce que la substance de ce pain est l’amour.
Dans l’Eucharistie, se communique l’amour du Seigneur pour nous : un amour si grand qu’il nous nourrit de lui-même, un amour gratuit, toujours à la disposition de toute personne affamée et qui a besoin de refaire ses forces. Vivre l’expérience de la foi signifie se laisser nourrir par le Seigneur et bâtir son existence non pas sur les biens matériels mais sur la réalité qui ne périt pas : les dons de Dieu, sa Parole et son Corps. Si nous regardons autour de nous, nous nous apercevons qu’il y a beaucoup de propositions de nourriture qui ne viennent pas du Seigneur et qui, apparemment, satisfont davantage. Certains se nourrissent de l’argent, d’autres du succès et de vanité d’autres encore du pouvoir et de l’orgueil. Mais la nourriture qui nous nourrit vraiment et qui nous rassasie est seulement celle que nous donne le Seigneur ! La nourriture que le Seigneur nous offre est différente des autres, et peut-être ne nous semble-t-elle pas aussi appétissante que certains plats que nous offre le monde.
Alors, nous rêvons d’autres plats, comme les Hébreux dans le désert, qui regrettaient la viande et les oignons qu’ils mangeaient en Égypte, mais ils oubliaient qu’ils mangeaient ces plats à la table de l’esclavage. En ces moments de tentation, ils avaient de la mémoire, mais une mémoire malade, une mémoire sélective, une mémoire esclave, non libre. Nous pouvons tous, aujourd’hui, nous demander : et moi ? Où est-ce que je veux manger ? À quelle table est-ce que je veux me nourrir ? À la table du Seigneur ? Ou est-ce que je rêve de manger des mets délicieux, mais dans l’esclavage ? Chacun de nous peut se demander : Quelle est ma mémoire ? Celle du Seigneur qui me sauve, ou celle de l’ail et des oignons de l’esclavage ? De quelle mémoire est-ce que je rassasie mon âme ? Le Père nous dit : « Je t’ai nourri de la manne que tu ne connaissais pas ». Retrouvons notre mémoire, c'est notre devoir : retrouver la mémoire ; et apprenons à reconnaître le faux pain qui leurre et qui corrompt, parce qu’il est le fruit de l’égoïsme, de la suffisance et du péché. Nous allons bientôt, dans la procession, suivre Jésus réellement présent dans l’Eucharistie. L’hostie est notre manne, par laquelle le Seigneur se donne à nous. Tournons-nous vers lui avec confiance : Jésus, défends-nous des tentations de la nourriture mondaine qui nous rend esclaves, une nourriture empoisonnée ; purifie notre mémoire, afin qu’elle ne reste pas prisonnière de sélections égoïstes et mondaines, mais qu’elle soit mémoire vivante de ta présence tout au long de l’histoire de ton peuple, mémoire qui se fait « mémorial » de ton geste d’amour rédempteur. Amen.
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La procession de la Fête-Dieu de retour dans les rues de Liège
Belle affluence et beau succès pour la grande procession de la Fête-Dieu à Liège après une éclipse d'une quarantaine d'années. Plus d'un millier de Liégeois ont répondu à l'invitation de leur nouvel évêque et se sont retrouvés à la Basilique Saint-Martin, berceau de cette fête. La messe y a été célébrée par Mgr Jean-Pierre Delville entouré par le nonce apostolique et par plusieurs évêques dont celui de Roermond. Après une célébration très fervente, la foule a escorté le Saint-Sacrement dans les rues de Liège jusqu'à la cathédrale. On a pu constater qu'après avoir déserté la Cité Ardente pendant plusieurs décennies, cette manifestation a suscité à nouveau un très bel élan de ferveur populaire. Merci, Monseigneur !
Mgr Delville durant l'homélie
la procession descend le Mont-Saint-Martin
des formations venues des Pays-Bas ont donné de l'éclat au cortège
dernier arrêt auprès de la Vierge de Del Cour avant l'arrivée à la cathédrale
Reportage : https://www.flickr.com/photos/56464268@N02/sets/72157644866690587/
Le communiqué de presse du diocèse :
Les 750 ans de l'universalisation de la fête Dieu à Liège : une fête réussie !
Universelle depuis 750 ans, la Fête Dieu à Liège a réuni près d'un millier de personnes pour la messe à la Basilique Saint-Martin et pour la procession du Saint-Sacrement dans les rues de la Cité ardente. Une grande communion autour d'un événement exceptionnel !
Notre Évêque Jean-Pierre Delville a rappelé, ce jeudi soir, dans la basilique Saint-Martin pleine à craquer, l'historique de cette fête d'origine liégeoise et sa reconnaissance universelle par le pape Urbain IV au 13 ième siècle grâce à la ténacité de deux femmes, sainte Julienne de Cornillon et son amie la Bienheureuse Eve de Saint-Martin.
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Rome : Le Pape François ne guidera pas la procession de la Fête Dieu
(Radio Vatican) Pour la Fête de Dieu, le Pape François en fin d’après-midi célébrera la messe sur le parvis de la Basilique Saint Jean de Latran mais ne participera pas à la procession qui partira ensuite vers la Basilique de Saint Marie Majeure, tout au long de la Via Merulana. Il s’y rendra directement en voiture couverte, et non découverte, afin que l’attention des fidèles reste portée sur l’adoration du Saint Sacrement.
Le Pape attendra l’arrivée de la procession et donnera à ce moment-là sa bénédiction du parvis de Sainte Marie Majeure. Une précision donnée par le Directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, le Père Federico Lombardi. « Le Pape a renoncé au long parcours à pied en vue de son agenda des prochains jours, notamment la visite pastorale à Cassano, en Calabre, samedi prochain ».
Il faut savoir que depuis quelques jours, 120 sans-logis, originaires d’Italie mais aussi d’Afrique du Nord et d’Europe de l’Est, ont trouvé refuge dans la Basilique de Sainte Marie Majeure. Le Père Lombardi a estimé que « même si l’on ne peut jamais exclure des surprises, il semble peu probable que le Pape aille rencontrer ces personnes, étant donné que l’évènement est délicieusement (sic) liturgique ». De plus, a ajouté le Père Lombardi, « l’affaire est de la compétence de la Commune de Rome Capitale, qui cherche des solutions depuis plusieurs jours ».Le Père Lombardi a aussi précisé « que les sans-logis ont été accueillis dans la basilique avec beaucoup de gentillesse et d’attention, et le sont encore avec beaucoup d’humanité. » « Ils ont reçu la visite de Mgr Konrad Krajewski, l’aumônier pontifical. Mais il serait inopportun d’utiliser le Pape pour emphatiser (re-sic) médiatiquement chaque problème : ce n’est pas à lui de les résoudre tous… »
Photo: la procession avec le Pape Benoît XVI en juin 2012
Ref. Le Pape ne guidera pas la procession de la Fête Dieu
Et le bon usage de la langue française se perd aussi à Rome...JPSC
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Lauda Sion Salvatorem
Séquence "Lauda Sion" de la Fête-Dieu chantée par les moines de Clervaux.
Texte et traduction : http://gregorien.info/title/pkey/1124/15/fr
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Le dépérissement du catholicisme en France
La Croix a publié un "état des lieux" présentant à travers diverses cartes la situation du catholicisme en France. Le bilan est loin d'être rassurant. Pourtant, à bien des égards, la vitalité catholique dans l'Hexagone paraît plus forte qu'elle ne l'est chez nous où le tableau est encore bien plus consternant.
(La) première carte (élaborée à partir des données recueillies par La Croix) fait apparaître une baisse générale du nombre de baptisés en France, conforme en cela à une tendance déjà ancienne. En 2000, pour la première fois, la moitié d’une classe d’âge était baptisée, 46 % en 2004, et seulement 32 % en 2013. (...)
La seconde carte permet de voir le nombre de prêtres actifs (âgés de moins de 75 ans), à l’horizon 2024. Elle montre une très forte diminution du clergé par rapport à aujourd’hui. Au total, le nombre de prêtres français passera de 5 806 aujourd’hui à 4 257 en 2024, en comptant les 664 séminaristes actuellement formés dans les diocèses français. (...) la moyenne française s’établit autour de – 25 % : les diocèses français perdront en moyenne un quart de leurs effectifs de prêtres actifs, d’ici à 2024. En revanche, quatre diocèses affichent un solde positif : Avignon (+ 20 %), Fréjus (+ 15 %), Versailles (+ 7 %) et Chartres (+ 4 %). (...)
Tout l'article est ici : http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Baptemes-mariages-pretres-l-Eglise-de-France-en-cartes-2014-06-06-1161711
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Sombre avenir pour les chrétiens d'Irak
La percée fulgurante des djihadistes en Irak a déstabilisé la plaine de Ninive, où vivent de nombreux chrétiens. Dans ce pays, leur avenir s’assombrit.
Le 10 juin, à 23 heures, une famille parmi beaucoup d’autres a quitté Mossoul à pied, fuyant une ville qui tombe aux mains des djihadistes. À 15 h le lendemain, par 40 °C, elle est arrivée dans la ville chrétienne de Qaraqosh. Près de 300 familles y sont désormais réfugiées. En deux jours, environ 500 000 personnes, dont quelques milliers de chrétiens, se sont enfuies de Mossoul pour se rendre en zone kurde. La prise de contrôle par les djihadistes de la capitale de la province de Ninive a été l’élément déclencheur pour ces chrétiens, les «derniers des Mohicans». Depuis plusieurs années, ils subissaient menaces, enlèvements, et parfois exécutions dans cette ville devenue peu à peu le bastion d’al-Qaida en Irak, puis de l’État islamique d’Irak et du Levant (EIIL). Certains vivent encore aujourd’hui à Mossoul et les églises n’ont pour l’instant pas été détruites, mais la charia y est désormais appliquée.
De fait, l’offensive des djihadistes n’est pas le premier épisode obligeant des chrétiens à quitter leur ville pour s’installer ailleurs ou partir à l’étranger. Depuis 2003, leur nombre n’a cessé de diminuer. Ils étaient environ 1,2 million à la chute de Saddam Hussein, ils sont maintenant entre 400 et 500 000, répartis entre les villages de la plaine de Ninive, notamment à Qaraqosh, qui compte 50 000 habitants presque tous chrétiens, mais aussi à Kirkouk ou Bagdad. Pris entre deux feux dans le conflit entre chiites et sunnites, ou, plus rarement, directement visés par des terroristes, plus de 1000 chrétiens ont été tués dont six prêtres et un évêque.
Lire la suite sur le site de La Vie
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Quand l'Appel fait une enquête auprès des catholiques belges...
La revue belge "l'Appel", dirigée notamment par l'abbé Gabriel Ringlet, a lancé une enquête afin de connaître l'avis des catholiques sur une série de positions de l'Église. N'hésitez pas à y répondre en toute sincérité.LE MAGAZINE L'APPEL INTERROGE SES LECTEURSEn octobre prochain, un Synode sur la famille se tiendra à Rome. On devrait y discuter du positionnement de l'Eglise catholique face à l'évolution de la famille, à l'éthique etc. Que pensent de ces questions les catholiques belges, et parmi ceux-ci les lecteurs du magazine chrétien indépendant "L'appel"?Pour le savoir, le mensuel lance une grande enquête en ligne, via internet. Il y invite ses lecteurs à se prononcer à propos de quelques grands dossiers qui concernent l'évolution de l'Eglise en ce début de XXIe siècle et entend recueillir leur sentiment face à l'avenir de l'institution.Cette enquête, à laquelle on peut répondre sur internet jusqu'à la fin août, fait suite à d'autres sondages de même type réalisés précédemment par le magazine. Les résultats 2014 permettront de mesurer l'état actuel de l'opinion de chrétiens vis-à-vis d'une série de thème épineux qui interpellent toujours les croyants soucieux de vivre avec leur siècle.Pour prendre connaissance du questionnaire proposé au public cliquez sur ce lien:https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?formkey=dDBPc0hlODRWSXZ2ZzJadlBDT3FHMnc6MA ou se rendre sur le site internet du magazine L'appel (www.magazine-appel.be ) où un onglet donne directement accès au questionnaire.Lien permanent Catégories : Actualité, Belgique, Débats, Eglise, Ethique, Famille, Sexualité, Société 8 commentaires -
Le pape plaide pour une finance responsable
Nouveau plaidoyer du Pape pour une finance responsable
De Radio Vatican : Le Pape a reçu ce lundi les participants au congrès « investir pour les pauvres » qui s’est ouvert ce lundi à Rome. Une rencontre qui est organisée par le Conseil Pontifical Justice et Paix, le Catholic Relief Services et le Mendoza College of Business de l’Université Notre Dame aux Etats-Unis. L’objectif de ces deux jours de rencontre est d’exposer les exemples d’investissements responsables et de voir comment ils s’articulent avec la mission de l’Eglise. En recevant les participants, François a de nouveau plaidé pour que l'homme soit eu centre de l'économie et que la finance soit débarassée de ses excès.
« Votre congrès offre une contribution importante à la recherche d’une meilleure équité sociale » a dit le Pape en saluant les participants. La solidarité avec les pauvres et les exclus vous a poussé à réfléchir sur une forme émergeante d’investissement responsable, l’Impact Investing a-t-il souligné. L’investisseur responsable est conscient de l’existence de graves situations d’inégalité, de profondes disparités sociales et de douloureuses conditions qui désavantagent des populations entières a expliqué le Pape.
Promouvoir des investissements vertueux
Cet investisseur s’en remet à des instituts financiers qui utilisent les ressources pour promouvoir le développement économique et social des populations pauvres, notamment les fonds d’investissement qui assurent leurs besoins essentiels liés à l’agriculture, l’accès à l’eau, à la possibilité d’avoir accès à des logements dignes à des prix accessibles, ainsi que des services primaires pour la santé et l’éducation.
Derrière ces investissements qui produisent un impact positif pour les populations locales, il y a une logique qui reconnaît les liens originaux entre profit et solidarité, et l’existence d’un cercle vertueux entre le gain et le don a poursuivi François, et le devoir des chrétiens est de redécouvrir, vivre et annoncer à tous cette unité précieuse et originale entre le profit et la solidarité.
Le Pape a ainsi rappelé qu’il était important que l’éthique retrouve sa place dans la finance et que les marchés se mettent aux service des intérêts des peuples et du Bien commun de l’humanité. Nous ne pouvons tolérer plus longtemps que les marchés financiers gouvernent le sort des peuples plutôt que de servir leurs besoins, ou qu’une minorité prospère en ayant cours à la spéculation financière pendant qu’une majorité en subissent lourdement les conséquences s’est une nouvelle fois indigné le Saint-Père.
Plaidoyer pour une finance au service de l'homme
Le Pape ne condamne pas la finance en elle-même mais rappelle que la rapidité des transformations technologiques au service de cette finance ne trouve son sens que dans la mesure où elle sert le Bien commun. Et François de condamner avec force les spéculations en particulier sur les prix alimentaires, « un scandale qui à de graves conséquences sur l’accès des pauvres à la nourriture. »
Il est urgent que les gouvernants du monde entier s’engagent à développer un cadre international afin de promouvoir le marché de l’investissement à fort impact social a ainsi plaidé le Pape, de façon à contrarier l’économie de l’exclusion et du rejet.
Je voudrais demander avec vous au Seigneur, a-t-il conclu, qu’Il nous aide à ne jamais oublier la fugacité des biens terrestres, et à nous engager pour le bien commun, avec amour pour les plus pauvres et les plus faibles.
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Le manque de ferveur apostolique responsable de la crise des vocations
Extrait du message du pape François pour la journée missionnaire mondiale 2014 :
« Le grand risque du monde d’aujourd’hui, avec son offre de consommation multiple et écrasante, est une tristesse individualiste qui vient du cœur bien installé et avare, de la recherche malade de plaisirs superficiels, de la conscience isolée » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 2). C’est pourquoi l’humanité a un grand besoin de puiser au salut apporté par le Christ. Les disciples sont ceux qui se laissent saisir toujours plus par l’amour de Jésus et marquer au feu de la passion pour le Royaume de Dieu, afin d’être porteurs de la joie de l’Évangile. Tous les disciples du Seigneur sont appelés à alimenter la joie de l’Évangélisation. Les Évêques, en tant que premiers responsables de l’annonce, ont le devoir de favoriser l’unité de l’Église locale dans l’engagement missionnaire, en tenant compte du fait que la joie de communiquer Jésus Christ s’exprime autant dans la préoccupation de l’annoncer dans les lieux les plus lointains que dans une constante sortie en direction des périphéries de leur propre territoire, où se trouve le plus grand nombre de personnes pauvres dans l’attente.
Dans de nombreuses régions, les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée commencent à manquer. Souvent, cela est dû à l’absence d’une ferveur apostolique contagieuse au sein des communautés, absence qui les rend pauvres en enthousiasme et fait qu’elles ne sont pas attirantes. La joie de l’Évangile provient de la rencontre avec le Christ et du partage avec les pauvres. J’encourage donc les communautés paroissiales, les associations et les groupes à vivre une vie fraternelle intense, fondée sur l’amour de Jésus et attentive aux besoins des plus défavorisés. Là où il y a la joie, la ferveur, le désir de porter le Christ aux autres, jaillissent d’authentiques vocations. Parmi celles-ci, les vocations laïques à la mission ne doivent pas être oubliées. Désormais, la conscience de l’identité et de la mission des fidèles laïcs dans l’Eglise s’est accrue, tout comme la conscience qu’ils sont appelés à jouer un rôle toujours plus important dans la diffusion de l’Évangile. C’est pourquoi il est important qu’ils soient formés de manière adéquate, en vue d’une action apostolique efficace.
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Aider une Europe fatiguée à retrouver ses racines
(VIS) Ce dimanche 15 juin après-midi, le Saint-Père s'est rendu dans le quartier romain du Trastevere pour y rencontrer la Communauté de Sant'Egidio. Il a parlé de la prière qui "préserve l'homme anonyme de la ville des tentations que nous pouvons aussi avoir: le protagonisme par lequel tout tourne autour de soi, l'indifférence, la victimisation: La prière, a-t-il dit, "est la première oeuvre de votre communauté et consiste à écouter la Parole de Dieu, ce pain qui nous donne la force, qui nous fait aller de l'avant,...Celui qui regarde le Seigneur voit les autres. Vous aussi, vous avez appris à voir les autres, en particulier les plus pauvres. Je vous souhaite de vivre ce qu'a dit M.Riccardi, qu'entre vous se confonde celui qui aide et celui qui est aidé. Une attention qui cesse lentement d'être attention pour devenir rencontre, embrassade... Qui est le protagoniste? Tous les deux ou, mieux encore, l'embrassade". Puis il s'est réjouit d'apercevoir de nombreuses personnes âgées et a rappelé l'importance de l'alliance entre jeunes et personnes âgées dans laquelle tous reçoivent et donnent. "Un peuple qui ne prend pas soin des plus âgés,...des jeunes, est un peuple sans avenir, un peuple sans espérance parce que les jeunes, les enfants, les jeunes gens, et les personnes âgées font avancer l'histoire...en leur donnant la mémoire. Mais quand une société perd la mémoire, elle est finie".
Le Pape a aussi parlé de la culture du rebut dont l'Europe souffre actuellement. "Une Europe fatiguée...qui ne sait pas quoi faire". "Nous devons l'aider à rajeunir, à trouver ses racines. C'est vrai, elle a renié ses racines. Mais nous devons l'aider à les retrouver". On commence à changer la société par ses pauvres et ses personnes âgées, des pauvres qu'aujourd'hui "malheureusement une économie spéculative rend encore plus pauvres, les privant de l'essentiel comme la maison et le travail. C'est inacceptable! Qui vit la solidarité ne peut l'accepter et doit agir. Ce mot solidarité, nombreux sont ceux qui veulent l'enlever du dictionnaire parce que dans une certaine culture, il est considéré comme un gros mot. Non, c'est une parole chrétienne".
Le Pape a encouragé tous ceux qui collaborent avec la communauté dans les autres pays à être des amis de Dieu, des pauvres et de la paix "parce que celui qui vit ainsi trouvera bénédiction dans sa vie et sera bénédiction pour les autres". Avant de conclure, le Pape a rappelé le besoin de prière et de dialogue, ce dernier à partir de sa propre identité. "Continuez sur cette route faite de prière, de pauvres et de paix. En avançant ainsi, vous aidez à faire grandir la compassion au coeur de la société, ce qui est une vraie révolution, celle de la compassion et de la tendresse, et à faire grandir l'amitié au lieu des fantômes de l'inimitié et de l'indifférence".