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Eglise - Page 1193

  • Rome : Menaces sur la Commission Ecclesia Dei ? Mise à jour 11.06.2014

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    Quel sera le sort de la Commission « Ecclesia Dei » dans le cadre de la réforme de la curie romaine ? Cette question posée par l'article de « Riposte catholique » recensé ci-dessous nous paraît légitime, même si l'analyse n'engage que son auteur.

    C’est Jean-Paul II, en effet,  qui a voulu cette commission, pour gérer l’accueil des instituts traditionalistes refusant de suivre Mgr Lefèbvre et ses épigones dans la dissidence.

    C’était, à l’origine, un organe sui generis, ne se rattachant à aucun dicastère. Le motu proprio « Summorum Pontificum » de Benoît XVI libéralisant l’usage des rites antérieurs à la réforme liturgique postconciliaire a tracé un cadre pour son action, tout en ajoutant que le statut et les pouvoirs de la commission feraient l’objet de précisions ultérieures.

    La première mesure subséquente fut de la rattacher à la congrégation pour la doctrine de la foi (motu proprio "Ecclesiae unitate" du 8 juillet 2009) : Benoît XVI voulait lui faire jouer un rôle dans la gestion du dialogue doctrinal destiné à résorber la dissidence lefébvriste. La querelle des rites est, en effet, souvent emblématique d’un désaccord plus profond.

    Par ailleurs, les règles édictées par le motu proprio pour obtenir l’usage des rites antérieurs à Vatican II se heurta très vite à des querelles d’interprétation : le problème s’est alors posé, entre autres, de savoir  si la commission avait le pouvoir juridictionnel de les trancher, surtout lorsque les conflits mettent en cause des évêques, ce qui n’est pas rare.  Une instruction d’application du motu proprio (30 avril 2011) reconnut alors formellement un pouvoir canonique de nature judiciaire à la commission, dans les matières de son ressort : deuxième mesure.

    Mais, placée désormais sous la tutelle du préfet d’un imposant dicastère de la curie, la commission demeura fort discrète, prudente et guère pro-active, semble-t-il. Il en irait probablement de même, sinon pire, si on transférait cette instance de la doctrine de la foi aux rites où aux instituts religieux.

    Si l’on reconnaissait une vraie spécificité aux questions du ressort de cette commission, le mieux serait sans doute de lui restituer son autonomie initiale autour de la mise en œuvre de « Summorum Pontificum »  et de placer à sa tête une personnalité forte, en phase avec la sensibilité « traditionaliste ». Mais c’est peut-être beaucoup demander au pape François, dont les centres d’intérêt sont manifestement ailleurs.

    JPSC

    Pope-Francis--014.jpg« Le blogue américain Rorate Cæli publie un article choc intitulé : « Quel sera l’état de l’Église après le Pape François ? » de don Pio Pace, qui a été traduit par le blogue canadien Notions romaines.

    Don Pace y explique que le pontificat de François est moins novateur qu’on ne l’a cru au début. Les “gestes” multiples (chaussures noires, etc.) sont sans conséquence. Les déclarations doctrinales hasardeuses ne paraissent pas devoir déboucher à terme sur des effets institutionnels. Les nominations de François valent celles de Benoît, soit en bien, soit en médiocre. La réforme de la Curie sera forcément un pétard mouillé. Et pendant ce temps, la crise continue et s’amplifie.

    L’article demande : « Quoi après ce pontificat ? » Les cardinaux qui ont élu Bergoglio ne le connaissaient pas et beaucoup déchantent. Quand il démissionnera, ils chercheront la “sécurité” avec un pape plus solide du point de vue théologique, moins brouillon. Et ils seront forcés d’avoir plus de réalisme en cherchant un pape qui sera moins “vitrine” et plus en phase avec les problèmes dramatiques de l’Église.

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  • Liège, 19 juin : procession de la Fête-Dieu

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    Fête-Dieu : une procession événement à Liège !

    Le jeudi 19 juin 2014 est le jour de la Fête-Dieu, solennité du calendrier catholique qui honore la présence du Christ dans l'Eucharistie. Et cette année est toute particulière, car c’est le 750ème anniversaire de la bulle Transiturus (1264), par laquelle le pape Urbain IV étendit cette fête d’origine liégeoise à l'Église universelle. La Fête-Dieu fut, en effet, inspirée par deux Liégeoises –sainte Julienne de Cornillon et la bienheureuse Ève de Saint-Martin.

    Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, souhaite marquer l'événement, dans la ligne de ce que propose le pape François quand il demande aux chrétiens de sortir de leurs murs.

    Voilà pourquoi, après la messe de la Fête-Dieu, célébrée en la basilique Saint-Martin à 19h30, notre évêque renouera avec une tradition bien de chez nous, en présidant une procession du Saint-Sacrement dans les rues de la ville sous une forme modernisée et avec une sono adaptée. De nombreux invités de marque seront présents : Mgr Giancinto Berloco, Nonce apostolique, Mgr Frans Wiertz, évêque de Roermond (Pays-Bas), Mgr Albert Houssiau et Mgr Aloys Jousten, évêques émérites de Liège, ainsi qu’une importante délégation étrangère !

    La procession débutera vers 20h45 et sera rythmée par le son des trompes de chasse, hommage à saint Hubert, patron de la ville de Liège. Elle s’acheminera vers la Cathédrale où, après un temps de recueillement, sera servi un verre de l’amitié.

    Un car est prévu vers 22h30 pour reconduire les pèlerins vers Saint-Martin.

  • Verviers - Sainte-Julienne, 22 juin : célébration de la Fête-Dieu

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    La Chorale Sainte-Julienne

    dirigée par Margaret Todd

    vous invite à célébrer

    la Fête-Dieu

    en l’église Sainte-Julienne (Verviers)

    le dimanche 22 juin 2014 à 11H00

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    ​Au programme :

    • Kyrie et Gloria de la Missa Brevis de Benjamin Britten, avec la participation toute particulière des enfants de la chorale ;
    • « Laudamus Te » (à l’offertoire) extrait du Gloria de Vivaldi ; 
    • Sanctus, Benedictus et Agnus Dei de la Messe pour quatre voix de William Byrd ; 
    • ”O taste and see…” de  Vaughan Williams (XVIIe siècle)

    Apres la bénédiction solennelle du Saint-Sacrement, Margaret Todd jouera le Prélude et Fugue en si mineur du deuxième cahier des 48 préludes et fugues de Bach.  Cette interprétation clôturera le cycle du deuxième cahier qu’elle a joué pendant les six derniers mois.

    Après la célébration, un apéritif convivial sera offert à toute l’assemblée.

  • Philippe VI d’Espagne sera-t-il un roi catholique ?

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    Le roi Juan Carlos d’Espagne a annoncé qu’il renonçait au trône. Son fils, le prince des Asturies va lui succéder. Quel avenir pour la monarchie espagnole ? De Josémaria Ballester Esquivas dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    244952-le-prince-felipe-d-espagne-et-sa-femme-637x0-3.jpg« Entre tradition familiale et contraintes constitutionnelles, la marge de manœuvre du nouveau monarque espagnol est étroite.

    Dans le livre-portait qui lui avait été consacré en 1993 par les journalistes José Apezarena et Carmen Castilla, le prince des Asturies, qui régnera, probablement avant la fin du mois,  sous le nom de Philippe VI, répondait par un « oui » ferme lorsqu’on lui avait demandé s’il se considérait comme catholique pratiquant. Il avait alors 25 ans et la réponse était celle que l’on attendait d’un héritier de la Couronne d’Espagne. Depuis, il ne s’est plus exprimé publiquement sur ce sujet. Où en est-il aujourd’hui ? Quelques indices permettent de mieux le cerner.

    Une éducation catholique dans une société décléricalisée

    Au départ de tout, il y a l’école. Le prince a effectué toute sa scolarité – sauf la dernière année – à l’école Santa Maria de los Rosales, un établissement privé situé dans la banlieue chic de Madrid. Et là premier élément éclairant : c’est une école non confessionnelle, même si l’enseignement de la religion catholique y est dispensé de manière sérieuse.

    Le choix de ses parents, qui n’étaient pas encore le roi Juan Carlos et la reine Sophie, s’est expliqué à l’époque par une volonté de combiner les fondamentaux historiques de l’Espagne  et de sa monarchie – avec une société en pleine décléricalisation.

    Mais les princes espagnols sont élevés de façon ininterrompue en catholiques depuis la conversion du roi wisigoth Récarède au VIIe siècle. Ils ont même reçus du pape Alexandre VI le titre de « très catholiques »depuis l’union d’Isabelle Ire de Castille et Ferdinand d’Aragon (1469). C’est pourquoi tous les sacrements du prince ont été reçus en public, sans en faire toutefois des cérémonies d’État, à l’exception de son mariage. Cette éducation catholique se traduit par ses gestes. Il n’oublie jamais de se signer en entrant dans une église ou de baiser l’anneau d’un évêque, malgré l’énervement que ces gestes produisent dans certains secteurs laïcards de l’opinion espagnole.

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  • Les anti-conciliaires

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    Lu dans le journal « La Croix » du 4 juin, cette recension bibliographique signée David Roure :

    LES-ANTI-CONCILIAIRES_ouvrage.jpg« LES ANTI-CONCILIAIRES  
    Les lefébvristes à la reconquête de Rome  
    de Giovanni Miccoli 
    Éditions Lessius, 416 p., 24 €

    « N’appartenant à aucune Église ou confession chrétienne, comme il le précise dès son avant-propos, Giovanni Miccoli, aujourd’hui 80 ans, a enseigné l’histoire du christianisme à l’université de Trieste et de Venise, et publié plusieurs ouvrages sur l’Église contemporaine. 

    Ce livre aborde un point sensible, spécialement en France où l’on trouve la moitié à peu près des 150 000 ou 200 000 intégristes. Il apporte une documentation précise et très abondante. Celle fournie au début sur la généalogie du lefebvrisme et son histoire jusqu’au schisme de 1988 est déjà connue, tout ou en partie, grâce à d’autres auteurs (B. Sesboüé, G. Leclerc, N. Senèze,…).

    Plus intéressante apparaît celle, le plus souvent inédite, sur les relations entre la Fraternité Saint-Pie-X (en particulier son responsable, Mgr Fellay) et la Curie romaine sous le pontificat de Benoît XVI, ayant conduit aux deux mesures accordées sans condition par Rome, que la Fraternité réclamait avec insistance depuis une vingtaine d’années : en juillet 2007, le libre recours à la messe dite de saint Pie V et, en janvier 2009, la levée de l’excommunication des quatre évêques ordonnés illicitement par Marcel Lefebvre.

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  • Asia Bibi condamnée à moisir en prison

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    D'Eglise d'Asie (EDA - MEP) :

    Renvoi sine die du procès en appel d’Asia Bibi

    L’affaire Asia Bibi, qui mobilise depuis plusieurs années les militants des droits de l’homme au Pakistan et à l’étranger, est suspendue par « ordre venu d’en haut », ont annoncé hier les avocats de la défense. Mère de quatre enfants, la jeune femme chrétienne, condamnée à mort en 2010 pour blasphème, attend depuis quatre ans de passer devant la cour d’appel de Lahore.

    Ces derniers mois, les dates d’audiences qui avaient été fixées ont toutes été annulées à la dernière minute ou reportées, pour des motifs aussi divers que peu crédibles. Des atermoiements qui, selon les observateurs, sont dus au fait qu’Asia Bibi est devenue le symbole de la cause des victimes des lois anti-blasphème qui sévissent au Pakistan et le porte-drapeau des nombreuses campagnes internationales qui font pression sur le gouvernement du pays, dénonçant une situation « de violation permanente des droits de l’homme ».

    Le cas d’Asia Bibi est « un dossier trop sensible », confirme Me Sardar Mushtaq Gill, avocat chrétien à la tête de l’équipe chargée de défendre l’accusée, et qui tente actuellement d’avoir des explications plus précises de la Haute Cour sur le blocage du procès en appel de sa cliente. Le 27 mai dernier, la dernière audience, déjà renvoyée à de multiples reprises, avait été annulée le jour même, tandis que l’affaire Asia Bibi disparaissait inexplicablement du rôle du tribunal.« L’audience était bien inscrite sur le rôle le mardi matin, et subitement dans l’après-midi elle a disparu sans aucune explication ! », s’était étonné Me Naeem Shakir, qui reconnaît n’avoir « jamais rencontré ce cas de figure auparavant ».

    Les avocats de la jeune chrétienne envisagent d’invoquer l’article 561 du Code pénal, qui confère des « pouvoirs spéciaux » à une Cour afin d’empêcher ou de corriger des abus et des injustices évidentes commises par de hauts tribunaux, et obtenir ainsi une date d’audience fixe avant l’été.

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  • Pèlerinage de Pentecôte Paris-Chartres : pourquoi ils marchent

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    Dans l’hebdomadaire « Famille Chrétienne », une interview réalisée par Jean-Marie Dumont :

    « Quelque 10 000 pèlerins relieront Paris et Chartres, à pied, ce week-end de Pentecôte, à l’invitation de l’association Notre-Dame de chrétienté. Le témoignage de l’un des pèlerins, Xavier de Lustrac, père de famille de 3 enfants.

     Vous partez ce week-end, pendant trois jours, sur les routes de Chartres. Pourquoi ?

    le-pelerinage-notre-dame-de-chretiente-trois-jours-de-marche-de-paris-a-chartres_article.jpgPour moi, c’est vraiment un temps fort de l’année. C’est comme une retraite spirituelle, mais en marchant. On sort du tumulte de la vie ordinaire pour aller vers autre chose, vers l’Essentiel. C’est aussi une expérience de partage avec nos enfants : on est sous la tente avec eux, ils voient leurs parents dans un contexte différent, partagent la foi avec eux.

    Êtes-vous des habitués de ce pèlerinage ?

    C’est la quatrième fois que nous le faisons. Nous l’avons connu par des amis qui vont régulièrement à la messe de saint Pie V et nous y ont invités. La première année, nous l’avons fait par curiosité et nous avons été très chaleureusement accueillis. La deuxième année, on se posait la question avec mon épouse et ce sont nos enfants qui nous ont poussés à le refaire. C’est d’autant plus étonnant que c’est toujours un effort pour eux d’aller à la messe. Pourtant, le pèlerinage de Chartres, ils ne veulent pas le manquer, alors que c’est messe en latin, communion sur la langue et à genoux…

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  • Pentecôte 2014 à Rome : une rencontre interreligieuse chez le pape François

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    De notre compatriote Bruno d’Otreppe, sur le site de « La Vie » (extraits) :

    Lors de son voyage en Terre sainte, le pape François avait invité les présidents israélien et palestinien à le retrouver dans sa « maison » pour prier pour la paix. Rejoints par le patriarche Bartholomée, ils se retrouveront ce dimanche.

    Visuellement la scène sera sans nul doute d'une grande réussite. Dimanche soir, à 19 heures, c'est dans le calme des jardins du Vatican, sous leurs ombrages gorgés de soleil que se retrouveront Mahmoud Abbas, Shimon Peres, le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée et le pape François afin de prier pour la paix. (…) L'objectif est de faire une « pause » a précisé le custode de Terre sainte, le Père Pierbattista Pizzaballa, lors de la conférence de presse à Rome. Une pause pour prendre le temps de sentir le « besoin de paix ». Ce « geste fort » pourra avoir un impact dans l'opinion publique a-t-il précisé (…).

    Sans liturgie commune, les prières seront bien distinctes en fonction des religions. « Nous ne prierons pas ensemble a encore précisé le custode, nous nous tiendrons ensemble pour prier. »

    Dès lors, le déroulement de la soirée a été établi avec précision. Si les deux présidents arriveront avec un quart d'heure d'écart, ils se retrouveront ensemble dans les jardins du Vatican après avoir été reçus par le pape. Ensuite, la rencontre sera structurée par trois moments de prières, chacun dédié à une religion. 

    Ces trois temps successifs bénéficieront d'ailleurs de la même structure. Une prière célébrant la création divine, un moment de demande de pardon (rappelant que nous sommes tous touchés par le péché), et enfin une invocation à la paix. Chaque religion a choisi des prières issues des textes sacrés ou composées pour l'occasion. C'est après ces trois moments que le pape et les deux présidents prendront la parole, chacun à leur tour, avant d'engager un geste de paix, de planter un olivier et de bénéficier d'un court échange privé (…).

    Réf. Abbas, Peres, Bartholomée et François, une prière pour quoi faire ? Ensemble pour prier mais sans prière commune. Pas de syncrétisme. JPSC

  • Quelle famille « chrétienne » pour demain ?

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    De Sandro Magister sur son site « Chiesa » :

    « Les réponses des évêques du Japon et de pays du centre de l’Europe au questionnaire du synode consacré à la famille montrent que les catholiques cèdent à la "pensée unique" dominante. Mais aussi que les pasteurs sont incapables de diriger 

    ROME, le 6 juin 2014 – Jusqu’à présent, six conférences épiscopales ont rendu publiques les réponses aux 39 questions du questionnaire préparatoire au prochain synode des évêques, convoqué pour traiter le thème de la famille. Ce faisant, elles ont violé la consigne de confidentialité qu’elles avaient reçue. 

    La conférence des évêques d’Allemagne :

    > Pastoral challenges to the family…

    La conférence des évêques d’Autriche :

    > Fragebogen zur Bischofssynode...

    La conférence des évêques de Suisse :

    > Consultation sur la pastorale de couple…

    La conférence des évêques de Belgique :

    > Rapport de synthèse...

    La conférence des évêques de France :

    > Les défis pastoraux de la famille...

    La conférence des évêques du Japon :

    > Response to the Secretariat...

    Comme on peut le constater, cinq de ces conférences sur six appartiennent à cette zone géographique, située au centre de l’Europe, qui a été l’aile marchante des innovations du concile Vatican II mais qui, ultérieurement, a également été la plus touchée par le phénomène de la sécularisation.

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  • Le Secrétariat de la COMECE regrette la décision de la Commission européenne concernant l'initiative citoyenne européenne "Un de nous"

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    Le Secrétariat de la COMECE regrette la décision de la Commission européenne concernant l'initiative citoyenne européenne "Un de nous"

    La Commission européenne a décidé le 28 mai de ne présenter aucune proposition législative en réponse à l'initiative citoyenne européenne Un de nous. Cette initiative demandait la fin du financement communautaire des activités qui présupposent la destruction d'embryons humains, en particulier dans les domaines de la recherche (projets faisant usage de cellules souches embryonnaires humaines - CSEh ) et de la coopération au développement ( financement direct ou indirect de l'avortement).

    L'initiative Un de nous, qui a réuni les signatures de plus de 1,7 millions de citoyens européens, a constitué un exercice important de la démocratie participative. La COMECE regrette la décision de la Commission européenne de ne pas agir sur les demandes formulées dans cette initiative. Celle-ci visait à attirer l'attention de la Commission sur une question de fond : le financement par l'UE des activités qui présupposent la destruction d'embryons humains. L'initiative a plaidé pour que la Commission prennent des mesures pour interdire le financement de telles activités.

    La COMECE est convaincue que ce financement ne devrait pas être accepté. Sa conviction est fondée sur des arguments éthiques, juridiques, scientifiques et même économiques.

    La communication sur laquelle se base la décision de la Commission se contente de décrire le cadre juridique actuel et ne met pas de nouveaux arguments en avant. Bien que l'initiative citoyenne constitue un nouvel instrument démocratique et innovant, l'un des principaux arguments de la Commission pour avoir refusé de prendre toute mesure en réponse à cette initiative semble être le fait que le cadre juridique actuel a été approuvé récemment par le processus démocratique. Cet argument pourrait induire à la conclusion trompeuse qu'il existe un conflit entre les instruments de la démocratie représentative et ce nouvel instrument de démocratie participative (dont l'initiative Un de nous est un exemple). La décision de la Commission pourrait mener à un affaiblissement de cet instrument spécifique - l'initiative citoyenne européenne - prévu par le Traité de Lisbonne et qui visait à combler le fossé entre le législateur et les citoyens qu'il représente.

    L'ouverture de la Commission concernant la possibilité de se référer à nouveau au Groupe européen d'éthique (GEE) doit être saluée et pourrait signifier que la question de fond pourrait être réexaminée.

    Dans tous les cas, la décision de la Commission européenne ne devrait pas décourager les chrétiens et toute la société civile de continuer à promouvoir à l'avenir les principes qui sous-tendent cette initiative ainsi que les mesures proposées, tant au niveau de l'UE qu'au niveau des Etats membres.

    Position de la COMECE sur le financement de la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines.

    Rapport et avis de la COMECE sur la santé sexuelle et reproductive (voir pages 5-30 )