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Eglise - Page 1190

  • Le pape a rencontré les franciscains de l'Immaculée

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    Sur le Vatican Insider, Andrea Tornielli rend compte (le 23 juin) de cette rencontre qui a eu lieu le 10 juin. "Benoit-et-moi" en a publié la traduction :

    LE PAPE DIALOGUE AVEC LES JEUNES FRANCISCAINS DE L'IMMACULÉE

    La rencontre a duré une heure et demie, a eu lieu le mardi 10 Juin dans la chapelle de Santa Marta. Sur le Concile, François a dit que l'herméneutique correcte est celle proposée par Benoît XVI

    La rencontre a eu lieu dans la matinée du mardi 10 Juin dans la chapelle de Santa Marta au Vatican, en dépit de l'indisposition du pape qui avait causé l'annulation de plusieurs rendez-vous de la journée précédente. François s'est entretenu pendant une heure et demie avec une soixantaine de frères franciscains de l'Immaculée, l'ordre fondé par le père Stefano Manelli, pour lequel le Saint-Siège a nommé l'année dernière un commissaire pour résoudre les conflits internes liés au gouvernement, à l'administration, au rapport avec la branche féminine, à l'usage devenu désormais quasi exclusif de l'ancien missel et à l'interprétation du dernier Concile. Il y avait environ quarante séminaristes, novices ou étudiants en théologie et philosophie, avec leurs formateurs et le commissaire du pape, le père Fidenzio Volpi.

    lire la suite sur le site "Benoit-et-moi"

  • Soudan : la libération de Meriam, la jeune chrétienne condamnée à mort

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    d'Aleteia.org :

    Soudan : la jeune chrétienne Meriam a été libérée !

    La mobilisation internationale a payé ! Son avocat vient d’annoncer la libération de Meriam Yahia Ibrahim Ishag, la jeune chrétienne condamnée à mort qui venait d’accoucher en prison.

    Elle avait depuis son enfance embrassé la foi de sa mère chrétienne orthodoxe plutôt que celle de son père, musulman. Mariée à un chrétien, ils ont eu ensemble deux enfants – dont le second, une petite fille prénommée Maya, a vu le jour en prison où sa mère était emprisonnée avec son premier né, un bébé de 20 mois…

    Condamnée à mort pour « apostasie » le 15 mai en vertu de la loi islamique en vigueur qui interdit les conversions, Meriam Yahia Ibrahim Ishag, 27 ans, devait être pendue après avoir reçu les 100 coups de fouet rituels… pour « adultère », toute union entre une musulmane et un non-musulman étant considérée comme un "adultère" selon l'interprétation soudanaise de la charia.

    Mais l’indignation internationale a eu raison… de la déraison du tribunal islamique de Khartoum. Mohannad Moustafa et quatre autres avocats spécialisés dans les droits de l'Homme s'étaient chargés de défendre gratuitement la jeune femme. Ils avaient fait appel de la condamnation qui était examiné par un comité de trois juges depuis le début du mois. Des leaders politiques et religieux européens avaient appelé à révoquer le "verdict inhumain" prononcé contre la jeune femme. La mobilisation avait été particulièrement intense aux Etats-Unis dont secrétaire d'Etat, John Kerry, avait pressé Khartoum et la justice soudanaise de "respecter le droit fondamental de Mme Ishag à la liberté et à celle d’exercer sa religion".

    Selon l’avocat de Meriam, Mohannad Moustafa, qui annoncé cette nouvelle en début d’après-midi ce 23 juin, les autorités de Khartoum devraient s’expliquer demain, mardi 24 juin, sur les motifs de cette libération.

    ... mais  elle a été à nouveau arrêtée ce 24 juin (mise à jour):

    Meriam Yahya Ibrahim Ishag, la Soudanaise catholique de 27 ans condamnée à mort pour apostasie le 15 mai 2014, libérée le 23 juin, a été à nouveau arrêtée par la police à l'aéroport de Khartoum, ce 24 juin.

    Selon BBC Afrique, une quarantaine d'agents de sécurité l'ont arrêtée à nouveau, avec son mari Daniel Wani et leurs deux enfants, alors qu'ils s'apprêtaient à quitter le Soudan, vraisemblablement à destination des États-Unis.

    Mais la famille devrait être libérée « d'un moment à l'autre », annonce Radio Vatican qui précise que selon l’ambassadrice soudanaise en Italie, Meriam aurait été arrêtée « seulement pour un contrôle de papiers ».

    Catholique, abandonnée par un père musulman et éduquée par une mère orthodoxe, la jeune femme avait été condamnée à la peine capitale pour apostasie. L'affaire avait suscité l'indignation dans le monde et la condamnation avait été annulée par la cour d'appel (cf. Zenit du 23 juin 2014).

  • Calabre : Le pape François a-t-il excommunié les mafiosi ?

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    2e3297e385f37258244b294c25119dda-1403419075.jpgLu sur le site web de « La Vie » (extrait) :

    Samedi 21 juin, au cours de sa quatrième visite pastorale en Italie depuis son élection à la tête de l'Eglise catholique, François a été un peu plus loin dans sa condamnation de la mafia. Plus loin qu'aucun autre de ses prédecesseurs. “Ceux qui dans leur vie suivent cette voie du mal, comme le sont les mafieux, ne sont pas en communion avec Dieu : ils sont excommuniés !” Des paroles, prononcées devant 250.000 personnes et qui ont déclenché des applaudissements nourris dans une région sous l’emprise de la Ndrangheta, la tristement célèbre mafia calabraise citée explicitement quelques instants auparavant. “La Ndrangheta est ceci : adoration du mal et mépris du bien commun.” Pas de doute, le pape déclare la guerre à la mafia.

    Ce mal, incarné dans la région par la mafia calabraise, doit “être combattu, éloigné”, a-t-il martelé. “Il faut lui dire non. L’Eglise que je sais si engagée dans l’éduction des consciences doit toujours plus se dépenser pour que le bien puisse prévaloir.” Le pape François a alors invité les fidèles à “renoncer à Satan et toutes ses séductions”, leur demandant de “renoncer aux idoles de l’argent, de la vanité, de l’orgueil et du pouvoir”.

    “Nous, chrétiens, nous ne voulons rien adorer ni personne en ce monde, si ce n’est Jésus Christ, qui est présent dans la sainte Eucharistie”, a-t-il ajouté, en référence à la Fête-Dieu célébrée jeudi 19 juin en Italie et ce dimanche en France.

    Mais l’excommunication déclarée par François ne présente pas “a priori de valeur légale”, précise La Croix, car elle n'est pas prononcée “au terme d’une procédure canonique”.

    Réf. François déclare la guerre à la mafia

    François n’est évidemment pas le premier pape à stigmatiser ce fléau social: il s'inscrit dans la ligne de ses prédécesseurs.  Voir Jean-Paul II ci-dessous (1993) :

     JPSC

  • Triduum de la Fête-Dieu à Liège (suite): près d’un demi-millier de Liégeois à l’église du Saint-Sacrement avec Monseigneur Delville (samedi 21 juin)

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    Après le millier de fidèles présents le jeudi 19 mars à la basilique Saint-Martin pour laIMG_6586.JPG messe et la procession dans les rues de la ville jusqu'à la cathédrale, plus de quatre cents Liégeois (photo) se sont encore retrouvés avec leur Evêque le samedi 21 juin à 18h à l’église du Saint-Sacrement pour la célébration de la Fête-Dieu selon la forme extraordinaire du rite romain : une messe priante où au chant des fidèles répondait celui de l’Ensemble « Praeludium » (issu du Chœur universitaire de Liège) et des Voix féminines du Chœur grégorien de Paris. On retiendra, en particulier une superbe interprétation, souple et déliée, du « Lauda Sion » dont la  monodie était entrelacée tantôt par le déchant, tantôt par l’ison tenu en sourdine. Une mention toute spéciale revient aussi à la belle illustration des antiennes de l’office primitif de cette solennité ainsi qu’au florilège de polyphonies sacrées offert par les universitaires liégeois.

    Dans le transept de l'église, une exposition  de gravures anciennes, pièces d’orfévrerie et ornements liturgiques appartenant pour la plupart au Trésor de la Cathédrale de Liège illustrait le thème « Liège et la Fête-Dieu » : on a pu la visiter durant tout le week-end.

    IMG_6580.JPG

    IMG_6588.JPGIMG_6582.JPG

    Sans vouloir anticiper le bilan que feront les autorités ecclésiastiques, on retiendra que, loin de se faire concurrence, ces manifestations et sans doute aussi les autres inscrites au programme de ce « Triduum de la Fête-Dieu à Liège » ont eu un effet cumulatif.  Belle preuve, en tout cas, qu'on peut faire l'unité dans la diversité.

    Nous formons des vœux pour qu'on progresse ainsi dans l'avenir, de sorte que le renouveau de cette fête au cœur de la Cité de l’Eucharistie s'inscrive vraiment dans la durée et la même convivialité.

    JPSC

    Voici le texte de l’homélie prononcée par Monseigneur Jean-Pierre Delville lors de la messe qu’il a célébrée à l’église du Saint-Sacrement :

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  • L'Italie n'échappe pas au déclin de l'esprit missionnaire

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    D'après la Nuova Bussola Quotidiana :

    La publication « Ad gentes », l’unique revue italienne spécialisée dans l'évangélisation au loin, fondée en 1997, va être arrêtée. Outre les problèmes économiques dus au manque d’abonnés, le Père Gheddo (doyen de l’Institut Pontifical pour les Missions étrangères et principal rédacteur de l’encyclique missionnaire de Jean-Paul II, « Redemptoris missio » de 1990) pointe du doigt la perte d’identité de la revue et le manque d’intérêt des paroisses, diocèses et séminaires à l’égard de la revue. Les médias, quant à eux, n’en parlent pratiquement plus, si ce n’est pour évoquer des cas de martyre et de persécution de missionnaires italiens.

    D’une manière générale, il note à quel point les milieux catholiques italiens se montrent peu favorables aux missions et aux missionnaires, soutenant que la mission, à présent, est à accomplir en Italie. Les formateurs sont également mal accueillis dans les séminaires.

    Il y voit un signe de la crise de foi et de vocations que traverse l’église italienne, où les institutions missionnaires sont désormais perçues avant tout comme des contributeurs qui prêtent leurs maisons, leurs églises et leurs prêtres aux communautés locales. Le père s’interroge sur la conscience que les autorités ecclésiales ont de la perte de ce charisme spécifique : l’annonce de la bonne nouvelle aux non-chrétiens, qui constituent pourtant 80% de l’humanité ; et rappelle que le charisme des missionnaires « ad gentes » a pourtant largement été confirmé par Vatican II et par le magistère qui a suivi jusqu’à aujourd’hui.  

    Se gardant de toute polémique, le Père souligne deux erreurs fondamentales commises par tous :

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  • L'honnêteté journalistique est-elle un souci de La Libre?

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    Nous avons relevé sur ce blog la mise au point faite par De Standaard au sujet de l'affaire des huit cents bébés qui auraient été retrouvés dans la fosse septique d'un couvent en Irlande. L'ombudsman du journal flamand, Tom Naegels, s'appuyant sur des informations plus crédibles, à mis en lumière le montage médiatique et mensonger qui a ébranlé l'opinion mondiale désignant une fois de plus l'Eglise catholique à la vindicte des "bonnes consciences". Des amis de notre blog se sont adressés à la rédaction de La Libre, et en particulier à son rédacteur en chef, pour leur demander si ce journal ne recadrerait pas la couverture de ces faits au vu des informations publiées par leur confrère flamand. Ils ont reçu des réponses dilatoires leur disant que plus tard, peut-être, on y reviendrait, ou encore que ces informations (pourtant relayées dans la presse anglophone notamment par Forbes), ne constituaient qu'une "opinion" émise par Tom Naegels. Que la Libre ne soit plus le media catholique de jadis, on le sait depuis longtemps, mais peut-être pourrait-on tout de même espérer que cette publication fasse preuve d'un véritable souci d'honnêteté journalistique...

  • BXL : un communiqué des Amis de l'église Sainte-Catherine (16 juin)

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    Les Amis de Sainte-Catherine rappellent aux membres du jury qui se réunira ce mercredi autour des projets de réaffectation de l’église Sainte-Catherine que plus de 11. 300 personnes ont signé une pétition  contre sa désacralisation et  en faveur de son maintien au culte.

     

    Ils demandent que cet appel soit entendu et qu’un débat public au sein de l’Eglise et des communautés chrétiennes concernées  soit mené avant toute nouvelle éventuelle réaffectation d’église.

     

    Ils rappellent que l’église Sainte-Catherine avait un budget en bénéfice et que sa restauration coutera beaucoup moins cher à la collectivité si elle garde sa fonction originelle que si elle devait recevoir une nouvelle affectation. Pour information, le budget extraordinaire des Cultes à Bruxelles revient à 1 EUR par an par habitant. Quant au montant des subventions allouées par la Région de Bruxelles, ces 6 dernières années, à la restauration des églises classées, il s’élève à 6.145.000 EUR ( ce qui correspond également à  1 EUR par an par habitant)  soit environ 10%du budget total consacré à la restauration du patrimoine classé public et privé.

     

    Ils déplorent également la désinformation qui a circulation autour de la fréquentation de cette église (et d’autres qui sont menacées) qui hébergeait 2 paroisses chrétiennes vivantes qui accueillaient une moyenne de 400 visiteurs par jours ordinaires, plus de 700 les dimanches ordinaires et jusqu’à 5000 durant les animations de Noël.

     

    Ils rappellent à leurs évêques que le droit canon (art. 1222**) prévoit des conditions strictes pour les désacralisations éventuelles d’églises et qu’aucune de celles ci n’est remplie dans le cas de l’église Sainte-Catherine notamment.

     

    Ils  encouragent leurs évêques à ne céder ni aux pressions en interne, ni aux pressions de la Ville et d’accueillir toutes les offres d’aides qui leur sont parvenues de la part de prêtres, chrétiens et communautés religieuses ,pour redonner un nouvel essor et rayonnement spirituel à cette église, au cœur de la Ville et de l’Europe.

     

     

    *budget extraordinaire (couvrant les dépenses de restauration et d'entretien des édifices du culte à Bruxelles)

    *art 1222 du Droit canon :

    « Si une église ne peut en aucune manière servir au culte divin et qu’il n’est pas possible de la réparer, elle peut être réduite par l’évêque diocésain à un usage profane qui ne soit pas inconvenant »*.

     « Là où d’autres causes graves conseillent qu’une église ne serve plus au culte divin, l’évêque diocésain, après avoir entendu le conseil presbytéral, avec le consentement de ceux qui revendiquent légitimement leurs droits sur cette église et pourvu que le bien des âmes n’en subisse aucun dommage, peut la réduire à un usage profane qui ne soit pas inconvenant ». Canon 1222

     

    *Une note sous ce paragraphe précise que cet article « fait référence à l’impossibilité d’utiliser une église pour le culte par suite de la détérioration physique qu’elle aurait subie, ajoutée à l’impossibilité de la restaurer. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’Ordinaire peut décréter sa réduction permanente à des usages profanes ».

      

    Pour les Amis de Sainte-Catherine

    Véronique et Pierre Hargot

    Arber Stani 

    Anne-Catherine Girard

  • Rencontre au jardin d’Eden ?

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    54219_vatican-priere_440x260 (1).pngLe site de l’hebdomadaire « La Vie »revient sur la sourate  priée à Allah par un imam de la délégation musulmane devant le pape François dans les jardins du Vatican : «Tu es Notre Maître, accorde-nous donc la victoire sur les peuples infidèles.»

    « L'invocation pour la paix organisée par François et réunissant Mahmoud Abbas et Shimon Peres dans les jardins du Vatican n'en finit pas de faire polémique. Un verset du coran récité par un imam, membre de la délégation musulmane, a créé un vif débat entre catholiques français.

    Après une première polémique lancée par le grand rabbin de Rome sur le sens de la prière au Vatican, un autre débat agite aujourd'hui la «cathosphère» française. En cause ce verset du Coran prononcé au micro par un imam de la délégation musulmane : «Tu es Notre Maître, accorde-nous donc la victoire sur les peuples infidèles.»

    Le site Aleteia raconte ainsi : «Un événement en marge de la prière pour la paix dans les jardins du Vatican, en présence des présidents d’Israël et de Palestine, crée après coup quelque agitation. En ce dimanche de Pentecôte, ces deux personnalités, venant de nations hostiles l’une envers l’autre, ont répondu à l’invitation du Pape François ; les prières se sont élevées l’une après l’autre, tout d’abord juive, puis chrétienne, et enfin musulmane. Un imam, membre de la délégation musulmane, récita – sans que cela soit programmé – en arabe les trois derniers versets de la deuxième sourate du Coran. En voici les dernières phrases retranscrites en français : “Pardonne-nous (Allah), pardonne-nous et prends pitié de nous! Tu es notre maitre et notre protecteur. Soutiens-nous contre le peuple des incroyants ! ”»

    Le 10 juin dernier, c'est le très traditionaliste Bernard Antony, qui avait le premier signalé sur son blog le verset incriminé assortie du commentaire suivant : «Toujours est-il que l’imam, lui, aura pu en effet se glorifier d’avoir, à l’intérieur même du Vatican, récité une prière coranique sans ambiguïté à l’égard des chrétiens et autres mécréants.»

    Un premier débat se fait jour sur la réalité du prononcé. Le blog des Cahiers Libres dénonce d'abord un hoax, persuadé que le verset mentionné n'a pas été dit.

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  • Banneux Notre-Dame, 30 juillet-3 août : Festival Marial des Familles

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    INSCRIPTIONS

  • Liège : un espoir pour Sainte-Croix ?

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    800px-LIEGE_Eglise_Sainte-Croix_(2).JPGLa Gazette de Liège évoque un espoir pour la collégiale Sainte-Croix, en tout cas un premier pas dans la bonne direction :

    C’est le prochain grand chantier de Liège après la place Saint-Lambert et les extensions du palais de Justice" : ainsi s’exprimait Jean-Marie Verdière au sujet de la rénovation de la collégiale Sainte-Croix, rapportant les propos de l’ancien échevin liégeois William Ancion, dans la "Gazette" du... 21 janvier 2004 ! Dix ans plus tard, le même, devenu entre-temps chef de cabinet de Michel Firket, annonce que la Ville va - enfin - se préoccuper de l’état jugé alarmant de cet édifice religieux dû au prince-évêque Notger et repris sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie. Il faut dire que l’inscription récente (voir "Gazette" du 25 octobre 2013) de la collégiale liégeoise sur la liste des monuments en péril dressée par le "World Monuments Fund" ne pouvait pas rester sans réponse. Mais ce dossier patrimonial fait l’objet d’un tel renvoi de balle entre la Ville et la Région que rien n’était moins sûr…

    Ainsi donc, la Ville, propriétaire du bâtiment depuis le début des années 2000, a décidé d’agir. En effet, il est question du lancement d’un marché en vue de la réalisation d’une étude relative à l’état sanitaire de la collégiale. Le point sera à l’ordre du jour du prochain Conseil communal et il fait en outre l’objet d’une inscription à hauteur de 50 000 euros dans le budget de la Ville. Laquelle a dans ses cartons un projet à vocation touristique de création d’un "circuit des collégiales" qui prendrait son départ de Sainte-Croix. "Il s’agit d’un premier pas qui est posé en vue d’une restauration globale, précise Jean-Marie Verdière. Le lancement de ce marché et la réalisation d’un diagnostic sanitaire sont un préalable aux études architecturales". L’objectif final étant constitué par la réhabilitation complète d’un édifice qui en a grand besoin et qui n’est plus affecté au culte depuis plusieurs années.

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  • La présence réelle du Christ dans l'Eucharistie : un éclairage de Fabrice Hadjadj

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    Hostie1.jpgDe Fabrice Hadjadj dans "La Terre, Chemin du Ciel", pp.90-92, Les Provinciales (Cerf), 2002 :

    Cette présence substantielle (du Christ) ne fut-elle que le bref privilège des disciples qui, sous Ponce Pilate, parcoururent la Palestine auprès de Lui, le Ciel fait terre? « Pour les consoler de son départ, écrit l'abbé Guerric d'Igny, il inventait ce nouveau mode de présence, [le sacrement de son corps et de son sang] ; ainsi tout en les quittant et leur ôtant sa présence corporelle, il restait non seulement avec eux, mais même en eux, et au milieu d'eux, par la vertu de ce sacrement*. » Telle est la violence de l'amour de Dieu pour nous qu'Il s'offre substantiellement chaque jour à nos gueules fétides, à nos dents cariées, à nos aigres estomacs. Il veut que nous mastiquions son Éternité. Il veut que nous déglutissions l'Infini. Mais cet Amour que nous avalons est plus fort que nous et c'est lui, en fin de compte, qui nous dévore.

    Ainsi le fruit de la terre et du travail des hommes devient miraculeusement le Ciel parfait. Le froment de ces champs, le raisin de ces vignobles, tout ce qui fut commandé hier par la piété des moines-laboureurs, tout cela se trouve dans les oblats et, à l'instant de la consécration, se convertit au Corps et au Sang en lesquels habite la plénitude de la divinité.

    J'ai lu naguère l'histoire véridique d'un roi qui aimait à travailler parmi les vignes et les blés : il voulait choisir lui-même les épis les plus beaux, les grappes les plus vermeilles qui serviraient à fabriquer les offrandes de l'Eucharistie; il savait qu'il n'y avait pas d'office plus royal. Ne fût-ce que pour cette raison, le chrétien doit prendre soin du sol, s'émerveiller de la moindre graine et révérer les meules, enfin par-delà la culture « bio », envisager une culture « théo », qui ne se préoccupe pas que de santé, mais aussi de sainteté, en contemplant avec hommage et tremblement les nourritures terrestres qui peuvent être transsubstantiées en Pain des anges.

    Sous l'apparence d'une miette sans levain et d'un peu de vin blanc qui pour croître exigent toute notre terre et l'alternance des saisons, le Ciel est là. Un instant, notre corps tient son Bien-Aimé, et avec Lui, parce qu'Il est le Créateur, tous les pays, tous les hommes, et son propre voisin M. Franchon, et l'éventuel habitant de Proxima du Centaure, et sa maison de pierres grises, et les vivants et les morts. Un instant, le Tout-Puissant entre dans notre formule brève, l'Immensité du Ciel fond dans notre bouche, descend par notre gorge, diffuse sa grâce du fond de nos viscères. Mais il demeure dans cette petite église, autour de quoi jadis s'organisaient le village et les travaux des champs. Il est là, au coin d'une rue, derrière les bruyantes voitures qui l'ignorent et les passants pressés qui ne se signent pas. Où allons-nous plus loin? Pourquoi ces oeillères qui nous font chercher au-delà? Faudra-t-il que nous mangions les pissenlits par la racine, comme on dit, faudra-t-il l'obscurité de la tombe, l'inhumation profonde, pour nous faire enfin reconnaître la clarté meuble et l'amour sous les remblais?

    * Sermons pour la fète de l'Ascension, 1, Sources chrétiennes 202.

  • François, un diplomate aux mains nues

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    De Sandro Magister sur chiesa.espresso :

    François, ou la diplomatie des impossibles

    Il remplace les négociations par la prière. Il a une préférence pour les armes surnaturelles. Mais il calcule avec une adresse consommée chacune de ses paroles. Ainsi que ses silences, comme dans le cas de la jeune mère soudanaise condamnée à mort uniquement parce qu’elle est chrétienne.

    ROME, le 20 juin 2014 – C’est à nouveau un diplomate de carrière, le cardinal Pietro Parolin, qui est à la tête de la secrétairerie d’état. Mais François, qui l’a nommé à ce poste, a changé le visage de la géopolitique du Vatican.

    La guerre des mondes dans laquelle le géant qu’était Jean-Paul II a combattu et vaincu n’est plus aujourd’hui qu’un lointain souvenir. À une époque de conflits personnalisés, de despotes, de factions armées, d’états qui volent en éclats et s’effondrent, la diplomatie se personnalise elle aussi, elle se fait "artisanale", comme aime à le dire le pape François lui-même. Son Argentine n’est pas la Pologne, pays dans lequel une Église du peuple, compacte et fidèle, se dressait contre la dictature. Sous le talon des militaires, l’Église d’Argentine était embarrassée et divisée. Le jeune jésuite Jorge Mario Bergoglio n’en faisait qu’à sa tête, dans une solitude secrète et souveraine.

    Aujourd’hui tout ce qu’il fait est public. Mais c’est toujours avec des gestes très personnels, qui paraissent étranges aux diplomates de la vieille école. Comme d’inviter les présidents d’Israël et de Palestine sous la coupole de Saint-Pierre, pour prier.

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