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Eglise - Page 1223

  • Rome-FSSPX : « une place à prendre » pour la Fraternité Saint-Pie X ?

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    Le blog « salon beige » rapporte que Famille chrétienne a interrogé le secrétaire de la commission pontificale Ecclesia Dei, Mgr Pozzo, à propos des discussions entre Rome et la Fraternité Saint-Pie X. Extraits :

    "[...] C’est précisément pour dépasser les difficultés de nature doctrinale qui subsistent encore que le Saint-Siège entretient des rapports et des discussions avec la FSSPX, par le biais de la commission pontificale Ecclesia Dei. Celle-ci est étroitement liée à la Congrégation pour la doctrine de la foi, puisque le président de la commission est le préfet de la Congrégation lui-même.

    Ces relations et ces échanges se poursuivent depuis l’élection du pape François. Ils aident à clarifier les positions respectives sur les sujets controversés, pour éviter les incompréhensions et les malentendus, en maintenant vif l’espoir que les ­difficultés empêchant encore d’atteindre la pleine réconciliation et la pleine communion avec le Siège apostolique puissent être dépassées.

    Quels sont les sujets de désaccord qui persistent ?

    Les aspects controversés concernent d’une part l’estimation de la situation ecclésiale dans la période postérieure au concile Vatican II et des causes qui ont produit certains remous théologiques et pastoraux dans la période de l’après-concile et, plus généralement, dans le contexte de la modernité.

    D’autre part, ils portent sur quelques points spécifiques relatifs à l’œcuménisme, au dialogue avec les religions du monde et à la question de la liberté religieuse.

    Quelles sont les solutions juridiques qui pourraient être adoptées pour la FSSPX en cas d’accord ?

    Dans le cas d’une réconciliation complète, le statut canonique proposé par le Saint-Siège est celui d’une prélature personnelle. Sur ce point, je crois qu’il n’y a pas de problème de la part de la FSSPX. [...]

    Est-il envisageable de dissocier accord juridique et discussion doctrinale ? De mettre en place une prélature personnelle, tout en poursuivant, sur le plus long terme, les discussions sur les points théologiques controversés ?

    En cohérence avec le motu proprio Ecclesiae Unitatem de Benoît XVI (2009), la Congrégation pour la doctrine de la foi a toujours considéré que le dépassement des problèmes de nature doctrinale était la condition indispensable et nécessaire pour pouvoir procéder à la reconnaissance canonique de la Fraternité.

    Je me permets cependant de préciser que le dépassement des difficultés d’ordre doctrinal ne signifie pas que les réserves ou les positions de la FSSPX sur certains aspects qui ne relèvent pas du domaine de la foi mais qui concernent des thèmes pastoraux ou d’enseignement prudentiel du Magistère doivent être nécessairement retirées ou annulées par la Fraternité. Le désir de poursuivre la discussion et l’approfondissement de tels sujets qui font difficulté à la FSSPX, en vue de précisions et de clarifications ultérieures, non seulement est toujours possible, mais – au moins à mon avis – souhaitable et à encourager. On ne lui demande par conséquent pas de renoncer à cette exigence qu’elle manifeste à l’égard d’un certain nombre de thèmes.

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  • Homosexualité : un autre son de cloche dans « La Libre Belgique »

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    Nous avons relaté ici: "Pendant le synode et après, une porte à tambour pour les homosexuels", le point de vue de Martin Rhonheimer, prêtre de l'Opus Dei, professeur d'éthique et de philosophie politique à l'Université Pontificale de la Sainte-Croix à Rome."Les personnes homosexuelles, un arc-en-ciel près des nuages", un livre écrit par le jésuite José Davin et préfacé par Mgr Delville, évêque de Liège, expose l'antithèse libérale de la position défendue par Rhonheimer. L'éditeur de ce livre s'intitule "Fidélité" (Namur).

    Comme on n'est jamais si bien servi que par soi-même, José Davin s'est chargé de promouvoir lui-même son essai en ces termes, dans la "Libre Belgique:

    « Récemment, Mgr Bonny a exprimé le désir d’une révision de la morale sexuelle de l’Eglise catholique. Souhait formulé dans le cadre du synode sur la famille dont beaucoup de chrétiens attendaient des ouvertures, entre autres, en faveur des personnes homosexuelles.

    Après la première étape de cette rencontre, une réelle déception s’est installée. L’attente sera d’autant plus vive pour la suite.

    Le questionnaire romain préparatoire au synode interrogeait les fidèles de tout pays "sur les unions de personnes du même sexe" et sur la réaction des Eglises face aux décisions des Etats. Venait ensuite cette interrogation importante : "Quelle attention pastorale est-il possible d’avoir envers des personnes qui ont choisi de vivre selon ce type d’union ?" La plus haute autorité de l’Eglise prenait donc (enfin) acte de la vraie vie des personnes homosexuelles qui comme les hétéros, ressentent des attraits amoureux et vivent des unions. Un pas décisif que plus aucun responsable ecclésial ne peut négliger !

    Fréquentant avec joie, depuis des dizaines d’années, des gays et des lesbiennes, j’ai tenu à rédiger, dans un ouvrage paru récemment (1), une large réflexion autour du questionnaire pontifical. De quoi faciliter une meilleure connaissance des personnes homosexuelles, tout en m’adressant à ces frères et sœurs. Car cette particularité pose de multiples questions : ses causes, la prise de conscience, les réactions personnelles, celles de l’entourage familial et de la société. Ou encore, la place des homos dans l’Eglise (ainsi que la prière lors de leur union), leur cheminement spirituel et la parentalité. Ce dernier thème rejoint, en partie, le 6e point du questionnaire romain : "En cas d’unions entre personnes du même sexe qui ont adopté des enfants, quel comportement pastoral tenir en vue de la transmission de la foi ?"

    Pour donner un caractère d’authenticité ecclésiale à cet ouvrage, l’éditeur a demandé à un autre de nos évêques, Mgr Delville, d’en écrire la préface. Ce qu’il a volontiers accepté après avoir lu attentivement le manuscrit. Une préface bien documentée, pertinente, qui constitue un nouveau pas pour plus de respect et d’amitié envers les personnes de tendance homosexuelle.

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  • Mgr Marc Aillet : « Après le synode, trouver une troisième voie »

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    Le premier volet du Synode vient de s’achever. Au-delà des tensions partisanes, Mgr Aillet, évêque de Bayonne, regrette que loi et miséricorde semblent parfois opposées de manière dialectique. Il propose d’emprunter une troisième voie, inscrite au cœur de l'homme, où la loi est d’abord un chemin de croissance. Lu sur le site de « Famille chrétienne » :

    « Que faut-il penser du Synode ?

    Permettez-moi de commencer par un bémol. Un rapport du Synode, au lieu d’être un instrument interne pour guider la réflexion des groupes de travail, a été inopportunément publié à mi-parcours. Ses formules, même si elles pouvaient être généreuses, étaient hasardeuses et pleines d’ambiguïtés. Elles ont logiquement prêté le flanc à un embrasement des médias qui ont cru que l’Église admettrait les couples homosexuels et l’accès aux sacrements pour les divorcés remariés. Chacun s’est cru obligé de lancer son petit couplet sur le sujet. Maintenant, il va être difficile de rattraper ce couac dans l’opinion publique.

    Vous êtes sévère avec les médias…

    Je suis sévère avec le grain à moudre donné aux médias. On a donné à des personnes qui méconnaissent l’Église, qui s’appuient sur le seul critère de l’évolution des mœurs, un texte inabouti qu’elles ont pris pour argent comptant. Des lobbys ont fait pression, pesé sur nos propres réflexions et ont mis le focus sur deux aspects propres à la culture plutôt occidentale, hédoniste et individualiste : les divorcés remariés et l’union des personnes de même sexe.

    Notre communication, nous devons la soigner. Il valait mieux ne rien publier du tout et attendre la fin du synode, c’est de l’amateurisme. Cela dit, le pape a fait état des discussions animées qui ont traversé l’assemblée synodale, en précisant qu’elles sont saines, ce qui prouve que la parole a été libre et constructive.

    Malgré cette erreur de communication, le bilan du Synode est-il positif ou négatif ?

    J’ai été déçu de ne pas retrouver l’immense trésor de l’enseignement de Jean-Paul II sur la famille. Même s’il est cité dans le rapport final, on n’a pas l’impression que la théologie du corps, fruit d’une puissance intellectuelle et d’une expérience pastorale extraordinaires, soit mise à la disposition des familles.

    C’est dommage, car cette théologie, redécouverte aujourd’hui par des jeunes couples qui ne viennent pas forcément du « sérail », offre une aide puissante pour les relations interpersonnelles, le langage du corps, le lien intime, source de bonheur entre relation sexuelle et ouverture à la vie, l’amour conjugal et la procréation.

    Qu’avez-vous pensé du discours final du pape qui a fustigé les « traditionalistes » comme les « progressistes » ?

    Cette opposition dialectique dans laquelle le monde nous enferme fonctionne comme un piège. On n’a pas l’impression qu’on puisse sortir de cette opposition entre la doctrine et la pastorale. Entre ce qui relève de la vérité et ce qui relève de la miséricorde. C’est un peu comme si on ne pouvait sortir de cette opposition entre loi et liberté que par une négociation qui aboutirait à « un accord sur le désaccord » – pour reprendre la formule du pape adressée aux évêques d’Asie.

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  • Pendant le synode et après, une porte à tambour pour les homosexuels

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    Ils ont dans un premier temps été admis avec tous les honneurs, avant d’être rejetés au dehors. C’est l’impression qu’a donnée le déroulement de la discussion. Mais voici ce qui s’est passé en réalité. Martin Rhonheimer  prêtre de l'Opus Dei, professeur d’éthique et de philosophie politique à l’Université Pontificale de la Sainte-Croix, à Rome. fait le point sur la question. A lire sur le site « Chiesa » :

    À PROPOS DU CARACTÈRE NON LÉGITIME DES ACTES HOMOSEXUELS

    par Martin Rhonheimer

    Je voudrais approfondir ici l’idée centrale de la “vérité de la sexualité”, autrement dit l’idée que la sexualité humaine possède une vérité propre qui, sans en sous-estimer la qualité intrinsèque en tant que vécu affectif et sensuel, la transcende et l’intègre dans l’ensemble de la dimension spirituelle de l’être humain. […] 

    La vérité de la sexualité est le mariage. C’est l’union entre deux personnes en qui l’inclination est vécue comme un choix préférentiel – "dilectio" – et en qui elle devient amour, don mutuel, communion indissoluble, ouverte à la transmission de la vie, et amitié en vue d’une communauté de vie qui perdure jusqu’à la mort. C’est ainsi, dans ce contexte précis – celui de la chasteté matrimoniale qui inclut le bien de la personne de l’autre et qui se transcende vers le bien commun de l’espèce humaine – que le vécu sexuel, y compris dans ses dimensions affectives, impulsives, sensuelles, se présente aussi comme un authentique "bonum rationis", quelque chose d’intrinsèquement légitime et bon pour la raison. […]

    Les actes sexuels – c’est-à-dire l’union charnelle – et le vécu sexuel, en tant qu’actes légitimes, sont donc, nécessairement et de par leur nature propre, l’expression d’un amour dans le contexte de la transmission de la vie.

    Au contraire une activité sexuelle qui exclut par principe ce contexte - que ce soit de manière intentionnelle (comme avec la contraception dans le cas d’actes hétérosexuels) ou bien “structurellement” (comme dans le cas d’actes homosexuels) - n’est pas, précisément comme sexualité et comme vécu sexuel, un bien pour la raison. Elle se place au niveau d’un simple bien des sens, d’une affectivité tronquée, structurellement réduite à un niveau sensuel, instinctif et impulsif.

    Logiquement, une telle réduction de l’amour et de l’affectivité au niveau sensuel est également possible dans le cas d’actes hétérosexuels, y compris en dehors du cas de la contraception, et dans le mariage. Mais, dans le cas de l’homosexualité, une telle réduction est non seulement intentionnelle et recherchée volontairement, mais “structurelle”, c’est-à-dire qu’elle est due au fait même qu’il s’agit de personnes du même sexe qui, pour des raisons biologiques et à cause de leur nature même, ne peuvent pas faire œuvre de procréation.

    La cause ultime d’une telle réduction est le fait qu’il s’agit – en raison de choix conscients et libres – d’une sexualité sans objectif ou sans “mission”, d’une inclination sensuelle qui ne se transcende pas vers un bien humain intelligible au-delà du seul vécu sensuel. L’expérience – y compris celle des homosexuels pratiquants, bien souvent si douloureuse – le confirme. […]

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  • Ils sont entre 150 et 200 millions de chrétiens à être persécutés dans le monde

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    De Jean-Marie Guénois sur lefigaro.fr :

    150 à 200 millions de chrétiens persécutés dans le monde

    Un «livre noir» recense la dégradation de leur situation dans le monde à l'heure où le Vatican et le pape François s'inquiètent publiquement de leur sort au Proche-Orient.

    Irak, Syrie… l'actualité est sombre pour les chrétiens. Et la publication cette semaine du Livre noir de la condition des chrétiens dans le monde, ouvrage collectif sous la direction du Français Mgr di Falco, de l'Anglais Timothy Radcliffe, ancien supérieur mondial des Dominicains, et de l'Italien Andréa Riccardi, et coordonné par notre confrère de La Croix Samuel Lieven, est très utile parce qu'il livre un panorama jusque-là seulement réalisé par des associations caritatives - les rapports annuels de l'Aide à l'Église en détresse, catholique, et de la Porte ouverte, protestante - ou par l'institut Pew Forum aux États-Unis.

    De l'Irak à l'Arabie saoudite, du Nigeria au Soudan, de la Corée du Nord à la Chine, ce livre noir donne donc à voir où et comment «150 à 200 millions de chrétiens» subissent chaque année «une persécution», même si le mot ne figure pas en couverture, pour le seul fait de croire au Christ. L'ouvrage aborde ainsi ce que l'un des contributeurs américains, John Allen, dénonce comme «la guerre mondiale faite aux chrétiens». Ce tour du monde est magistral. Même s'il manque toutefois à cette œuvre, qui se veut constructive et bâtie dans l'esprit du dialogue entre les religions, une analyse sérieuse des racines de l'intolérance et de la violence contre les chrétiens nourries par une partie des musulmans.

    Cette persécution fait sentir ses effets à tous les niveaux. Le Vatican a ainsi confirmé, mardi, le voyage de François en Turquie du 28 au 30 novembre prochain. Deux villes au programme, Ankara, la capitale, puis Istanbul. Un voyage qui a tardé à être confirmé en raison de la guerre et de la terreur semées par l'État islamique en Syrie et dans la zone kurde du nord de l'Irak, aux frontières sud-est de la Turquie.

    Rien, donc, dans le programme officiel sur un projet d'incursion du Pape dans cette zone un moment envisagé. Il souhaitait se rendre dans cette région pour y affirmer symboliquement le soutien de l'Église catholique aux populations chassées et persécutées par les islamistes. On sait, depuis cet été, que le pape François attend la première occasion pour faire un tel geste.

    À son retour de Corée, le 18 août dernier, son avion aurait d'ailleurs dû s'arrêter quelques heures à Erbil, dans le nord de l'Irak, où il aurait alors salué des réfugiés. Cette étape jusqu'au dernier moment envisagée fut jugée trop dangereuse. De ce point de vue, il est d'ores et déjà certain que ce sixième voyage de François, risqué, hors d'Italie s'accomplira sous très haute surveillance. Il a même failli être reporté à des jours meilleurs.

    Des jours meilleurs… Beaucoup de chrétiens en Irak, en Syrie mais aussi dans tous les pays à dominante musulmane ne croient plus à ce retour-là. Ou n'osent plus y croire, comme au Liban, par exemple, stable mais très fragilisé. Avant le début du désormais étrange «printemps arabe», les chrétiens de Terre sainte avaient tiré la sonnette d'alarme à Rome devant la montée croissante du fondamentalisme musulman.

    Depuis tout a empiré pour les chrétiens. Et partout. Pas seulement pour les catholiques. S'ils ne devaient pas être si discrets, les évangéliques protestants, très présents dans le Maghreb mais aussi jusqu'en Iran, parleraient. Pour un musulman, une conversion au christianisme est passible de mort. Et le climat s'est tendu.

    La confiance, elle aussi, s'est perdue. Combien de familles chrétiennes, qui ont dû quitter Mossoul, en Irak, cet été, ont raconté les actes héroïques de voisins musulmans qui ont cherché à les protéger mais aussi les trahisons subites après des décennies d'apparente bonne entente?

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  • Irak : l’Aide à l’Église en Détresse annonce 12 programmes urgents d’aide humanitaire

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    ACN-20141012-14427 (1).jpgMission de miséricorde : l’Aide à l’Église en Détresse annonce 12 urgents programmes d’aide humanitaire pour l’Iraq

    Des milliers de chrétiens irakiens déplacés doivent recevoir de la nourriture, un abri, du matériel d’enseignement et des cadeaux pour les enfants, dans le cadre d’un programme de secours d’urgence, organisé de façon concertée et avec empressement par un organisme de bienfaisance catholique avant le début de l’hiver. Le projet de 4 millions d’Euros, annoncé par l’Aide à l’Église en Détresse – l’un des plus importants de l’histoire de cette Œuvre de bienfaisance vieille de 67 ans – inclut également la prise en charge pastorale des prêtres et des religieuses déplacés par la crise qui a balayé le pays. Ces projets, dont un certain nombre ont été approuvés hier (mardi 14 octobre), font suite à de récentes nouvelles en provenance d’Irak, selon lesquelles la crise à laquelle près de 120.000 déplacés chrétiens font face est en train de s’aggraver considérablement.

    Il est très urgent de déplacer de leurs tentes les milliers de familles qui y vivent, avant que l’hiver n’arrive. En effet, le temps devrait fortement se détériorer au cours des prochaines semaines. D’autres familles n’ont que quelques jours pour quitter les bâtiments publics tels que les écoles qui ont été transformées en centres pour personnes déplacées, où elles ont dormi jusqu’à 20 personnes par chambre. Les communautés chrétiennes dépendent entièrement de l’aide extérieure et ont été soutenues par l’Église depuis leur arrivée dans le Kurdistan irakien. Beaucoup d’entre elles ont trouvé refuge à Ankawa, près de la capitale régionale, Erbil, et plus au nord dans la région de Dohouk, près de la frontière turque. Cela fait maintenant près de quatre mois qu’elles ont quitté leurs maisons avec à peine plus que les vêtements qu’elles portaient quand les combattants islamistes ont avancé sur la ville de Mossoul et sur les villes et villages des plaines de Ninive voisines.

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  • Monseigneur Léonard au Synode pour la famille

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    JPSC

  • La franc-maçonnerie, un chemin incompatible avec la foi chrétienne

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    Serge Abad-Gallardo a été franc-maçon pendant plus de vingt ans avant de rompre et de retrouver la foi catholique. Il raconte son itinéraire dans J’ai frappé à la porte du Temple… (éd. Pierre Téqui). Pour Famille Chrétienne, il lève le voile sur ce monde opaque :

    Pourquoi êtes-vous entré en franc-maçonnerie et pourquoi en êtes-vous sorti ?

    À un moment donné, je me suis éloigné de la foi, une foi qui n’était pas très fervente. Je suis entré en franc-maçonnerie parce que je cherchais des réponses à des questions existentielles : pourquoi suis-je en vie et en ai-je conscience ? On se pose tous les mêmes questions. La distance dans laquelle je me trouvais par rapport à la foi a facilité mon entrée en franc-maçonnerie.

    Ensuite, je suppose que le Seigneur a veillé sur moi. Il y a une douzaine d’années, je suis revenu à la foi catholique par une rencontre. J’aime beaucoup l’épisode de Zachée dans l’Évangile : j’étais petit et un peu misérable, je me prenais pour un initié, mais j’ai compris que cela ne suffisait pas. J’ai cherché. Ce jour-là, j’ai saisi en fait que ce n’est pas moi qui cherchais le Christ, mais que c’était Lui qui venait vers moi.

    Vous étiez catholique. Et pourtant, vous êtes entré en franc-maçonnerie ?

    Oui. J’étais en recherche. Ce qui m’a conduit en franc-maçonnerie, c’est le vide existentiel. Je viens d’une famille catholique peu pratiquante. On m’a proposé d’y entrer. Je l’ai fait. Pourquoi ? Parce que je n’avais pas de repères suffisamment précis pour comprendre l’incompatibilité entre les deux chemins.

    Comment s’est passée votre sortie ?

    Il y a une douzaine d’années, la foi m’est revenue. Cela s’est fait progressivement. Il y a trois ans, j’ai été confronté au mal de manière très précise, très virulente, d’une manière que je n’avais jamais rencontrée jusque-là. En faisant une retraite dans un monastère, j’ai eu une sorte de révélation : j’ai compris que la franc-maçonnerie ne donnait pas de réponse face au mal. Je suis ressorti de cette abbaye avec un trouble profond par rapport à ces deux chemins que j’avais en face de moi. J’ai alors commencé à me sentir de plus en plus mal en franc-maçonnerie. Je n’y avais plus ma place.

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  • Paul VI : le miracle d’Humanæ vitæ

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    De Philippe Maxence, directeur de la rédaction du bimensuel « L’Homme Nouveau », ce 20 octobre 2014 :

    « Le pape Paul VI a été béatifié, dimanche, au terme du Synode sur la famille, éclairant ainsi pour le présent la portée et la force de son encyclique Humanæ vitæalors que le miracle reconnu pour cette béatification concerne justement un enfant à naître.

     À vrai dire, un autre miracle du pape Paul VI a eu lieu bien avant l’ouverture de l’enquête en vue de sa béatification et même bien avant sa mort. On peut même le dater d’un jour précis. Lequel ? Le 25 juillet 1968, exactement. Ce jour-là, Paul VI signa officiellement à Rome l’encyclique Humanæ vitæ (la vie humaine) sur le mariage et la transmission de la vie.

    Une année difficile

    L’année avait été chaude et difficile. De plusieurs coins de la planète, les étudiants avaient jeté par terre l’ancien monde, croyant que l’on pouvait quitter le passé comme on enlève un jean. Désormais, les barrières étaient interdites, les frontières suspectes, les limites inquiétantes. La politesse et la courtoisie elles-mêmes tombaient sous ce coup de boutoir. Le monde, désormais, était libre. Et, c’est cette année-là que Paul VI choisit pour publier, non pas une encyclique, mais un coup de tonnerre magistériel. Non pas une simple lettre adressée à la chrétienté, mais un miracle.

    Le mot paraîtra exagéré à ceux qui jugent des affaires de l’Égli­se selon l’air du temps. Car, c’est peu dire qu’Humanæ vitæ ne fut pas acceptée. Le monde cria au scandale. Mais, après tout, c’était normal de sa part. Des épiscopats entiers firent la sourde oreille et vidèrent l’encyclique de son contenu et de sa portée. Cette réaction était plus inquiétante en même temps qu’elle était révélatrice de la décomposition du catholicisme (…).

    Toujours aussi prophétique

    Près de cinquante ans après la parution d’Humanæ vitæ, l’encyclique de Paul VI se révèle pourtant toujours aussi prophétique. En soi, elle n’a redit que l’enseignement traditionnel de l’Église. On peut seulement lui reprocher de l’avoir fait trop tardivement, après avoir confié à un comité d’experts des travaux préalables sur ce sujet. Le temps passé entre l’annonce de cette possible révision de la position de l’Église, la remise des conclusions des experts (majoritairement favorables à la contraception d’ailleurs) et la parution de l’encyclique aura suffit à installer des pratiques contraceptives chez les fidèles catholiques.

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  • Synode extraordinaire : un édito signé Christian Laporte.

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    Sous le titre « Calice à moitié plein, mais le synode continue », Christian Laporte  signe aujourd’hui l’éditorial de « La Libre » : il invite en quelque sorte  le « parti du pape » à continuer le combat après la clôture de l’assemblée synodale 2014, donne rendez-vous aux catholiques pour la « seconde mi-temps » (le synode ordinaire de 2015) et se taille trois pages  entières de la même eau à l’intérieur du journal.  Il est regrettable qu’un grand quotidien, autrefois réputé sérieux, fasse le jeu de la tension et de la discorde au sein d’une Eglise qui a besoin de retrouver un peu de cohérence et de sérénité. JPSC.

    « La première partie du synode de l’Eglise sur la famille a pris fin à Rome. Mais rien n’est fait. Car la deuxième mi-temps n’aura lieu qu’après une nouvelle année de réflexions et de consultations.

    Pas de doute : dans les cordes lundi dernier suite à la publication d’un rapport intermédiaire très "miséricordieux" - entendez : portant la griffe du pape François - pour les homosexuels et les divorcés remariés, la frange la plus conservatrice de l’institution a repris du poil de la bête. Et à grands renforts de lobbying, jusqu’à tenter d’opposer Benoît XVI à son successeur, celle-ci a fini par empêcher une majorité des deux tiers sur ce qui apparaissait être une évolution décisive de l’Eglise, qui peine toujours à intégrer les évolutions sociétales de la famille.

    N’en déplaise à certains milieux laïques qui se sont ridiculisés en faisant un lien entre la conception familiale prônée par le Pape et celle, horresco referens, du régime de… Vichy, l’Eglise catholique est sur la bonne voie en prônant une évolution lente mais réelle des esprits. Certes, on a mis tellement d’espoirs dans ce synode que la déception est grande mais ce qui est acquis ne peut présager que d’autres changements. En tout cas si le pape actuel peut mener à son terme cette réflexion sur la famille… Il ne baisse en tout cas pas les bras : dimanche en béatifiant Paul VI, il a invité les catholiques à ne pas avoir peur de la "nouveauté" et des "surprises de Dieu". Et après avoir proclamé son prédécesseur bienheureux, il a salué la grandeur de celui qui avait su guider l’Eglise, "parfois dans la solitude, alors que se profilait une société sécularisée et hostile". Un message qui devrait interpeller les rétifs à toute évolution…

    Ref. Synode de l’Eglise sur la famille  

  • Synode sur la famille : "Ce ne sont pas des hommes de parti, ce sont des prêtres"

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    Ordonné prêtre en 2012, le Frère Laurent Tarel, dominicain de la province de Toulouse, fait partie des 27 “assistants du Secrétariat général du synode”. Alors que ce synode prend fin, le Frère Laurent Tarel a bien voulu répondre à quelques questions d’Elisabeth de Baudouin, sur le site web d’Aleteia (extraits).

    (…) On a beaucoup parlé de tensions entre ces derniers, à l’occasion de ce synode. Comment vous sont-ils apparus, durant ces deux semaines ?

    Frère Tarel : Comme des frères, heureux de se retrouver et se respectant, malgré les divergences. Je n’ai senti aucune animosité entre les personnes, aucun climat de tension, même si, c’est clair, on n’est pas au pays des bisounours : ce sont des cardinaux, des évêques, des prêtres, conscients des enjeux et des difficultés ainsi que de leur responsabilité. On sent aussi chez eux la souffrance du pasteur, qui ne considère pas  seulement les brebis “qui vont bien” mais qui a le souci des – nombreuses- brebis en difficulté. Souffrent-ils aussi de la façon dont leur image ou leurs propos peuvent être déformés par les médias ? Je n’ai rien senti de tel. Ce synode a plutôt révélé le coeur de ces pasteurs,  tous très attachés à la doctrine de l’Eglise, et qui se demandent en même temps comment l’Eglise peut accueillir toutes les personnes qui frappent à sa porte. Ce ne sont pas des hommes de parti, ce sont des prêtres : ils se posent la question sous le regard de Dieu, dont ils cherchent à réaliser la volonté.

    On a dit que la Relatio post disceptationem, qui a provoqué la tempête dans les médias, a semé la division au sein de l’assemblée synodale. Qu’en est-il en fait ? Quel jugement portez-vous sur ce qui s’est passé en interne ?

    Frère Tarel : Il était prévu (et normal) qu’après la publication de ce texte, les pères synodaux s’expriment. Ils l’ont fait, lors de la congrégation générale qui a suivi aussitôt la lecture de cette Relatio. Beaucoup ont réagi vivement car ils ont eu peur – à juste titre, - de sa mauvaise appropriation par certains. Fallait-il d’ailleurs publier ce document, rédigé rapidement, très imparfait et incomplet, et qui n’est qu’un outil intermédiaire ? Au regard du séisme provoqué, on peut se poser la question. Par contre, le travail qui a suivi, dans les “circuli minores” a été d’une richesse incroyable. La réflexion, profonde et détaillée, a porté sur de très nombreux points, y compris certains ne figurant pas dans la Relatio, comme l’adoption ou l’attention à porter aux personnes âgées. Ce travail aura sans doute grandement aidé celui de la commission de rédaction de la Relatio Synodi. C’est ce texte-là qui va rester de ce synode extraordinaire sur la famille, comme base à la réflexion de l’année qui s’ouvre, avant l’assemblée ordinaire du synode de l’an prochain (…).
     Ref. Synode sur la famille : "Ce ne sont pas des hommes de parti, ce sont des prêtres"

    JPSC

  • La béatification de Paul VI : un souhait du pape émérite

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    Il est sans doute opportun de rappeler que c'est sous le pontificat de Benoît XVI qu'a été initiée la procédure qui a conduit à la béatification du pape Paul VI à laquelle on a assisté ce dimanche (cfr cet article de La Croix de décembre 2012); le pape aujourd'hui émérite a suivi personnellement ce dossier. Quelques jours après la mort de Paul VI, lorsqu'il était archevêque de Munich, le futur Benoît XVI avait prononcé lors de son homélie un hommage appuyé du pape défunt. La traduction de cette homélie figure sur le site Benoît-et-moi : http://benoit-et-moi.fr/2013-II/benoit/une-homelie-inedite-de-joseph-ratzinger.html . On y lira notamment que le pape Montini, à la fin de son pontificat, avait songé à déposer sa charge. Le portrait esquissé par le cardinal Ratzinger laisse percevoir une grande dévotion à l'égard de ce souverain pontife controversé et laisse penser qu'il fut pour lui un véritable modèle.