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Eglise - Page 1376

  • Succession d’Aloys Jousten à Liège : les paris sont ouverts

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    Encore des pronostics de journaliste  sur la succession de l’actuel évêque de Liège. C’est dans la chaîne des journaux « Vers l’Avenir », sous la plume de Philippe Leruth :

     « (…) Le pape Benoît XVI a accepté la démission de l’évêque de Liège, Aloys Jousten. La quête de son successeur démarre. Elle durera plusieurs mois. Il n’a fallu qu’un mois à Benoît XVI pour accepter la démission de l’évêque de Liège.

    Aloys Jousten a atteint la limite d’âge de 75 ans, le 2 novembre dernier, et il a, conformément à la règle, présenté immédiatement sa renonciation à sa fonction épiscopale. Et le pape vient d’accepter cette requête. «Il me demande de rester en fonction jusqu’à la nomination de mon successeur», communique Mgr Jousten, qui invite ses fidèles à prier «afin que l’Esprit Saint éclaire tous ceux qui doivent préparer le choix que le Saint-Père fera» et clôture son message par un appel à «l’intercession de la Vierge des pauvres et de saint Lambert », son lointain prédécesseur.

    «Le délai mis par Rome pour accepter la démission n’a pas dépassé la norme», estime Tommy Scholtès : que ce soit pour demander à l’évêque démissionnaire de prolonger son mandat, ou pour accepter son départ, il n’y a pas lieu de tergiverser, précise le porte-parole de l’Église de Belgique.

    Une procédure de consultation s’ouvre maintenant : menée par le nonce apostolique en Belgique, elle ira «du palais royal à l’archevêché de Malines, jusqu’aux diverses instances du diocèse de Liège», rappelle un observateur. Au bout du compte, Mgr Giacomo Berloco transmettra une liste de trois noms à Rome, parmi lesquels figurera celui du prochain évêque de Liège.

    Pas de favori

    Sur qui prendre les paris? Aucun nom ne se dégage : celui d’Éric De Beukelaer, ancien porte-parole des évêques de Belgique, aujourd’hui doyen de Liège-centre, a été cité. «Mais aussi ceux des vicaires épiscopaux Baudouin Charpentier ou Alphonse Borras», nous signale-t-on.

    Et la nomination peut surprendre, comme celle d’Aloys Jousten, à la mi-2001. Certes, le doyen d’Eupen avait, auparavant, exercé la fonction de vicaire épiscopal pour la région germanophone, mais c’était la première fois, depuis l’indépendance de la Belgique, qu’un évêque de langue allemande était nommé à Liège.

    Mgr Jousten s’y est révélé un pasteur proche des gens, solidaire, notamment avec les victimes de la crise économique. Son message de solidarité avec les métallos frappés par la fermeture des hauts-fourneaux liégeois a ainsi eu un écho particulier en terre principautaire. Quel que soit son successeur, il y aura là un héritage à assumer ».

    Référence ici La succession d’Aloys Jousten est ouverte

    Alors, Eric de Beukelaer ( doyen de Liège, rive gauche), Jean-Pierre Pire (doyen de Liège, rive droite), Léo Palm (recteur du sanctuaire de Banneux), Jean-Pierre Delville (professeur à la faculté de théologie de l’Ucl), Alphonse Borras (vicaire général), Baudouin Charpentier (vicaire épiscopal pour la catéchèse) ou Pierre Warin (évêque auxiliaire de Namur)? N’en jetez plus : la cour est pleine de suppositions plus ou moins gratuites ou vainement tactiques pour influencer la décision. En fait, tout se passe à l’abri des murs du sérail. Le peuple est invité à prier pour que l’Esprit éclaire les maîtres de celui-ci.

  • La doctrine sur la liberté religieuse à la veille du concile Vatican II

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    Le 15 août 1959, alors que le Congo Belge s’achemine, à pas encore hésitants vers son indépendance (même alors, la date du 30 juin 1960 eût paru totalement irréaliste), les 45 vicaires apostoliques du Congo et du Ruanda-Urundi (ils sont toujours, à cette époque, évêques sans en avoir le titre et belges pour la plupart) ont publié une intéressante lettre pastorale couvrant tous les aspects, au sens vraiment large, du thème « Les chrétiens et la politique » en y incluant le devoir des électeurs, le rôle de la famille, les éléments de doctrine sociale de l’Eglise.

    Sur le « Forum Catholique », le professeur Luc Perrin (faculté de théologie de Strasbourg), reproduit ce passage qui concerne la perspective des relations entre l’Eglise et le futur Etat congolais :

    « L'Église et l'État constituent des sociétés différentes et autonomes, et chacune d'elles, a un but propre. L'Église veut respecter scrupuleusement cette indépendance du pouvoir temporel en son domaine et revendique pour elle-même une égale indépendance en tout ce qui relève de sa compétence.

    Pourtant, vivant dans le même pays, ayant la charge des mêmes populations, ces deux sociétés ne peuvent s'ignorer. C'est leur collaboration loyale, dans le respect et l'estime mutuels, qui peut le mieux assurer le bien du pays. Les relations concrètes entre l'Église et l'État diffèrent de pays à pays : c'est dire que l'Église s'adapte volontiers aux circonstances.

    Dans le passé, nous avons connu une période de relations pacifiques entre l'Église et l'État, et c'est ensemble qu'ils ont accompli une oeuvre civilisatrice. On ne peut que souhaiter la même entente avec les prochains gouvernements.

    Dans les questions où elle est directement intéressée, comme l'enseignement, les mouvements de jeunesse, l'éducation populaire, les oeuvres sociales, les institutions hospitalières, le régime de la propriété foncière, les subsides aux missions, l'Église est disposée à favoriser le bien du pays et de ses habitants.

    Nos pays ne sont pas entièrement catholiques. Les chrétiens devront donc collaborer avec des non-chrétiens pour l'édification de l'État. C'est ainsi que peut se poser le problème de la "neutralité" de l'État.

    Profondément religieux, nos peuples ne pourraient s'accommoder d'une Constitution d'un laïcisme agressif qui renierait toute référence à Dieu, principe de l'autorité légitime. L'âme bantoue vit depuis toujours de cette vérité : c'est de Dieu que vient toute force, tout pouvoir, toute vie, faisant ainsi écho à la parole de Saint Paul : "Il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu" (Rom., 13,1). C'est à la protection divine qu'il faut confier la destinée de nos jeunes états.

    Si l'on entend la "neutralité" au sens de la souveraine autonomie de l'État dans l'ordre temporel, ou de la parfaite liberté laissée à chacun de pratiquer sa religion, une telle neutralité ne contredit pas les principes chrétiens. Mais l'Église devrait condamner toute laïcité qui prétendrait imposer à la nation une conception athée et matérialiste de la destinée humaine."

    [in Vénuste Linguyeneza, Vérité, Justice, Charité. Lettres pastorales et autres déclarations des évêques catholiques du Rwanda 1956-1962, Liguyeneza éditeur, Waterloo, 2001, p. 114-115]

    Référence ici : un autre texte sur la « liberté religieuse »

    « Nous avons là, estime le professeur Perrin, le centre de Dignitatis humanae [ ndb : 7 décembre 1965] et pourtant cette grande lettre pastorale a été signée le 15 août 1959. Bien entendu les 45 vicaires apostoliques du Congo belge et du Ruanda-Urundi signataires n'ont aucunement été désavoués par Rome. Nous sommes à 3 ans de l'ouverture du Concile et alors que personne n'a évoqué ce sujet, la phase anté-préparatoire commençant à peine. En d'autres termes, la grande majorité des Pères à Vatican II s'est bornée à voter ce qui était, dès avant le Concile, la pratique et la doctrine commune des évêques de par le monde. On comprend que l'opposition opiniâtre de la minorité sur ce sujet ait rencontré une grande incrédulité. A fortiori en 2012 bientôt 2013 ».

    Le « ver » était-il donc alors « dans le fruit » ? Il nous semble qu'on peut entendre le texte de l’épiscopat colonial de 1959 de façon tout à fait traditionnelle. Lorsqu’il parle de « la parfaite liberté laissée à chacun de pratiquer sa religion », ce texte n’entend évidemment pas une liberté sans limites (la déclaration conciliaire « Dignitatis Humanae » non plus: elle parle, trop vaguement, d’une liberté « intra debitos limites ») Il est en effet impossible qu’une société civile quelconque ne se réfère pas à une certaine morale, à une certain ordre publics contraignants au for externe. Oui, mais lesquels ? C’est là que les vicaires apostoliques du Congo Belge et du Ruanda-Urundi répondent clairement et d’une manière très classique, à propos de la future constitution de l'Etat: « Dans le passé [colonial en l'occurrence], nous avons connu une période de relations pacifiques entre l'Église et l'État, et c'est ensemble qu'ils ont accompli une oeuvre civilisatrice. On ne peut que souhaiter la même entente avec les prochains gouvernements (…). Profondément religieux, nos peuples ne pourraient s'accommoder d'une Constitution d'un laïcisme agressif qui renierait toute référence à Dieu, principe de l'autorité légitime. L'âme bantoue vit depuis toujours de cette vérité : c'est de Dieu que vient toute force, tout pouvoir, toute vie, faisant ainsi écho à la parole de Saint Paul : "Il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu" (Rom., 13,1). C'est à la protection divine qu'il faut confier la destinée de nos jeunes états ».

    Sans doute, le cardinal Monsengwo et l’épiscopat congolais, aujourd’hui encore, pourraient-ils signer tels quels ce genre de propos.  S’agissant des membres de la conférence des évêques de Belgique, est-ce aussi sûr?

    L’intérêt de la lettre conjointe des derniers « vicaires apostoliques » du Congo Belge est finalement de montrer "a priori", quelques années avant la déclaration du concile sur la liberté religieuse, qu’il y a une interprétation raisonnable tout à fait possible de « Dignitatis Humanae », dont on se demande pourquoi le magistère ne l’a pas lui-même formulée solennellement et définitivement  (à côté de celle d’autres points de Vatican II qui donnent lieu à des lectures abusives et à des palabres inutiles depuis maintenant près d’un demi-siècle).

    JPS

  • Liturgie: les grandes antiennes Ô de l’Avent commencent aujourd’hui

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    Ce sont les célèbres antiennes « ad magnificat » des vêpres de la semaine qui précède noël. Ces 7 antiennes commençent toutes par « Ô » et elles énumèrent les plus beaux titres du Messie avec la prière pour sa venue (introduite par : veni, « viens ») et s'appuient sur les textes de l'Ancien Testament (notamment sur le livre d'Isaïe). : 17 décembre : O sapientia, ô Sagesse de Dieu ; 18 décembre : O Adonaï, ô Chef de la Maison de Jessé ; 19 décembre : O radix Jesse, ô rejeton de Jessé ; le 20 décembre : ô clavis David, ô clé  de David ; le 21 décembre : O Oriens, ô Orient, splendeur de la Lumière ; le 22 décembre : O Rex gentium, ô Roi des nations ; le 23 décembre, O Emmanuel, ô Emmanuel, notre Roi.

  • Dans quelques jours, nous fêterons Noël...

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    Georges_de_La_Tour_001.jpgDu pape, hier (dimanche 16/12), lors de la messe célébrée à la paroisse Saint-Patrick à Rome (VIS) :

    "Dans quelques jours, nous fêterons Noël, la fête de la venue de Dieu qui s'est fait petit enfant et notre frère pour être avec nous et partager notre condition humaine. Nous devons nous réjouir de sa proximité, de sa présence et chercher à mieux comprendre qu'il nous est réellement proche, pour être ainsi pénétrés de la réalité de la bonté de Dieu, de la joie que le Christ est avec nous. Saint Paul dit avec force dans une autre lettre que rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu qui s'est manifesté dans le Christ. Seul le péché nous éloigne de lui, mais il s'agit d'un facteur de séparation que nous introduisons dans notre rapport avec le Seigneur. Mais, même lorsque nous nous éloignons, il ne cesse de nous aimer et continue de nous être proches avec sa miséricorde, avec sa disponibilité à pardonner et à nous accueillir de nouveau dans son amour. C'est pourquoi nous ne devons jamais nous angoisser, nous pouvons toujours exposer au Seigneur nos requêtes, nos besoins, nos préoccupations par des prières et des suppliques. Et c'est un grand motif de joie de savoir qu'il est toujours possible de prier le Seigneur et de savoir qu'il nous écoute, que Dieu n'est pas loin mais écoute réellement, nous connaît, et de savoir qu'il ne repousse jamais nos prières, même s'il n'y répond pas toujours comme nous le voudrions, mais qu'il répond... La joie que le Seigneur nous communique doit trouver en nous un amour reconnaissant. En effet, la joie est pleine lorsque nous reconnaissons sa miséricorde, lorsque nous devenons attentifs aux signes de sa bonté... Celui qui accueille les dons de Dieu de façon égoïste ne trouve pas la vraie joie; mais qui les utilise pour l'aimer avec une sincère gratitude et pour communiquer aux autres son amour, a, lui, le cœur vraiment rempli de joie".

  • L'Eglise s'intéresse au sport

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    (VIS). Le Pape a reçu ce matin (17/12) le Comité olympique italien avec les athlètes ayant représenté leur pays aux récents Jeux de Londres (28 médailles dont 8 d'or). Tout activité sportive, a dit Benoît XVI a ses hôtes, "qu'elle soit professionnelle ou amateur, requiert de la loyauté dans la compétition, le respect du corps, de la solidarité et de l'altruisme, mais aussi de la joie et le sens de la fête. Tout ceci présuppose une véritable maturité, faite de renoncement, de ténacité et de patience, mais surtout d'une humilité qui si elle n'est pas saluée est le secret de la réussite".

    "L'Eglise s'intéresse au sport car il s'agit de l'homme dans son entier. L'éducation au sport relève de l'éducation, de la formation au relationnel et à la vie spirituelle... L'athlète qui vit à plein son expérience sportive se fait attentif au projet de Dieu sur la vie. Il apprend à en reconnaître la voix au long des entraînements, à voir son visage dans le compagnon comme dans l'adversaire... Vous êtes des témoins, qui ont une mission spécifique. Soyez donc pour ceux qui vous admirent des modèles à suivre..., les maîtres d'un sport toujours limpide et loyal... Et ne soyez jamais tentés de prendre de mauvais chemins comme celui du dopage. L'esprit d'équipe, qui saura vous éviter de telles erreurs, servira aussi à soutenir qui reconnaîtra s'être trompé, à l'écouter et à l'aider". Cette Année de la foi est favorable pour éduquer "à une sorte de sport spirituel, c'est à dire à faire triompher quotidiennement le bien sur le mal, la vérité sur le mensonge, l'amour sur la haine, en soi tout d'abord. Dans le cadre de la nouvelle évangélisation, le monde du sport est comme un parvis des gentils, un espace de rencontre pour tous, où croyants et non croyants peuvent échanger et connaître des gens de multiples cultures, langues et expressions religieuses... Un jeune qui unit, comme le bienheureux Pier Giorgio Frassati, passion de la montagne et passion de Dieu...montre qu'être chrétien signifie aimer la vie et la nature, et avant tout son prochain et toute personne en difficulté. Je souhaite à chacun de vous", a conclu le Saint-Père, de connaître "la plus grande des joies, qui est de s'améliorer jour après jour en aimant de plus en plus".

  • Malmedy : la messe traditionnelle s’intègre dans le paysage

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    On se souvient (voir ici : Un succès pour la célébration de la messe latine traditionnelle à Malmedy ) qu’à la suite d’une longue procédure qui les avait amenés jusqu’à Rome devant la commission Ecclesia Dei, un « groupe stable » de fidèles malmédiens a obtenu  de l’évêque de Liège l’autorisation de célébrer la messe selon la forme extrordinaire du rite romain, un dimanche par mois à partir de février 2012, dans la jolie église (XVIIe siècle) des capucins, sise ruelle des capucins, au cœur historique de la « Cité du Cwarmè ».

     

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  • Troisième dimanche de l’Avent, dimanche de la joie

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    C’est le dimanche en ornements roses, exprimant la joie des captifs qui voient approcher leur Liberateur et qui, derrière Lui, vont reprendre le chemin de leur  Patrie perdue.

    Introït de la messe du 3e dimanche de l’Avent 

    Gaudete in Domino semper : iterum dico, gaudete. Modestia vestra nota  sit omnibus hominibus : Dominus enim prope est. Nihil solliciti sitis : sed in omni oratione petitiones vestrae innotescant apud Deum. Soyez toujours joyeux dans le Seigneur. Je le répète, soyez toujours joyeux. Que votre sérénité soit remarquée de tous les hommes, car le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien ; mais, en toutes choses, présentez à Dieu vos demandes dans la prière (saint Paul aux Philippiens, 4, 4-6)

     Veni, veni, Emmanuel : hymne de l’Avent

    Veni, veni Emmanuel;
    Captivum solve Israel,
    Qui gemit in exilio,
    Privatus Dei Filio.

    Viens, viens, Emmanuel, d
    élivre Israël captif qui gémit en exil en l’absence du Fils de Dieu… 

    Gaude! Gaude! Emmanuel,
    Nascetur pro te, Israel…


    Réjouis-toi, réjouis-toi, l’Emmanuel va naître pour toi, Israël…

    Hymne traditionnel revisité ici par Zoltan Kodaly 

  • Vatican II : ce qu'en disait Mgr Ratzinger

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    On peut inviter les internautes à relire ce qu'écrivait déjà Mgr Joseph Ratzinger en 1988:

    « Défendre le Concile Vatican II […] comme quelque chose d’efficace et d’obligatoire pour l’Église, est et sera toujours nécessaire. Mais il existe une vision étroite qui lit et sélectionne Vatican II et qui entraîne une certaine opposition.

    On a l’impression que, depuis Vatican II, tout a changé et que tout ce qui l’a précédé n’a plus de valeur, ou, dans le meilleur des cas, n’a de valeur qu’à la lumière du Concile. Vatican II n’est pas considéré comme une partie de la Tradition vivante de l’Église, mais comme la fin de la Tradition, comme une annulation du passé et comme le point de départ d’un nouveau chemin.

    La vérité est que le Concile lui-même n’a défini aucun dogme et a tenu spécialement à se situer à un niveau plus modeste, simplement comme un Concile pastoral. Malgré cela, nombreux sont ceux qui l’interprètent comme s’il s’agissait d’un « super-dogme » qui seul a de l’importance. Cette impression est confirmée tous les jours par de multiples faits.

    Ce qui, autrefois, était regardé comme le plus sacré – la forme de la prière liturgique – devient tout à coup l’unique chose se trouvant absolument frappée d’interdit. On ne tolère aucune critique envers les orientations postconciliaires ; par contre, lorsque sont en question les antiques règles ou les grandes vérités de la foi – par exemple la Virginité corporelle de Marie, la Résurrection corporelle de Jésus, l’Immortalité de l’Âme – on ne réagit pas ou bien avec une modération extrême. J’ai moi-même pu constater, lorsque j’étais professeur, comment un évêque qui, avant le Concile, avait renvoyé un professeur uniquement à cause de sa façon de parler un peu paysanne, se trouva, après le Concile, dans l’impossibilité d’éloigner un enseignant qui niait ouvertement des vérités fondamentales de la foi…».

    S.E. le Cardinal Josef Ratzinger, le 13 juillet 1988

  • 3e dimanche de l'Avent : réjouissons-nous...

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    Voir ici : http://www.introibo.fr/3eme-dimanche-de-l-Avent

    Lire l'homélie du Père Verlinde : http://www.homelies.fr/homelie,3e.dimanche.de.l.avent,3315.html

  • Journée mondiale de la Paix : le message du pape déformé par les médias

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    Le Père Lombardi déplore une certaine lecture du Message du Pape pour la Journée Mondiale de la Paix

    Source : Radio Vatican

    Le Message du Pape pour la Journée Mondiale de la Paix, « un document important et très riche », a été présenté « par beaucoup de médias italiens de manière tout à fait partielle et biaisée ». Le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège le déclare samedi, en soulignant « le vaste écho qu’a eu dans le monde entier le Message du Pape pour cette Journée Mondiale de la Paix publié vendredi ». En général, en effet, « les médias internationaux ont souligné surtout l’appel de Benoît XVI à changer le modèle économique, parce que le modèle actuel, dominé par le capitalisme financier, attaque les droits sociaux en créant un fossé de plus en plus profond entre les riches et les pauvres ». 

    Pour le Père Lombardi, « en Italie, par contre, on a lu un autre Message ». « Ce message, rappelle le Directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, dit des choses urgentes et fondamentales pour l’humanité d’aujourd’hui, qui ne peuvent être occultées par le seul fait qu’il demande aussi de s’opposer à une équivalence juridique entre le mariage d’un homme et d’une femme et des « formes radicalement différentes d’union ». « Nous invitons tout le monde, déclare le Père Lombardi, à lire de manière complète et objective le document ». 

    Le passage sur le mariage a été sorti de son contexte

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  • Les moines et le monde selon Dostoïevski

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    Un ami, occupé à lire "Les frères Karamazov", nous en communique l'extrait ci-dessous dont l'actualité le frappe par certains de ses aspects :

    Extrait de: Fyodor Mikhailovich Dostoyevsky. « Les Frères Karamazov. » Feedbooks, 1880. iBooks.

    e) Du religieux russe et de son rôle possible.

    Pères et maîtres, qu’est-ce qu’un religieux ? De nos jours, dans les milieux éclairés on prononce ce terme avec ironie, parfois même comme une injure. Et cela va en augmentant. Il est vrai, hélas ! qu’on compte, même parmi les moines, bien des fainéants, sensuels et paillards, bien d’effrontés vagabonds. « Vous n’êtes que des paresseux, des membres inutiles de la société, vivant du travail d’autrui, des mendiants sans vergogne. » Cependant, combien de moines sont humbles et doux, combien aspirent à la solitude pour s’y livrer à de ferventes prières. On ne parle guère d’eux, on les passe même sous silence, et j’étonnerais bien des gens en disant que ce sont eux qui sauveront peut-être encore une fois la terre russe ! Car ils sont vraiment prêts pour « le jour et l’heure, le mois et l’année » . Ils gardent dans leur solitude l’image du Christ, splendide et intacte, dans la pureté de la vérité divine, léguée par les Pères de l’Église, les apôtres et les martyrs, et quand l’heure sera venue, ils la révéleront au monde ébranlé. C’est une grande idée. Cette étoile brillera à l’Orient.

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  • France : beaucoup de bruit pour rien ?

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    La question se pose sérieusement. Face à un président et à un gouvernement décidés à légaliser « le mariage pour tous », en y ajoutant le droit à l’adoption et même au recours à la procréation médicalement assistée pour les couples de même sexe, se sont mobilisés tous les partisans du mariage entendu comme l’union entre un homme et une femme et du droit de l’enfant à avoir un père et une mère.

    C’est ainsi qu’on a déjà assisté à de grands rassemblements un peu partout en France malgré des divisions à l’intérieur de ce « front du refus ». En effet, le plus grand nombre s’est retrouvé autour de Frigide Barjot dans un esprit « le plus ouvert possible », voulant éviter toute connotation « homophobe » tandis que les « ultras » se mobilisaient de façon plus déterminée sous l’étendard du mouvement catholique « identitaire » Civitas. Au point de programmer deux manifestations distinctes les 17 et 18 novembre dernier.

    Cette mobilisation est accompagnée de pétitions, de lettres ouvertes, de rapports, de publications diverses, relayées par les journaux et les réseaux sociaux acquis à la cause. D’immenses ressources de dévouement bénévole mais aussi de moyens coûteux sont ainsi investies dans ce combat auquel presque tous les évêques de France et de Navarre se sont associés. La prochaine démonstration sera pour le 13 janvier prochain où Christophe Geffroy (directeur de la Nef) espère voir défiler un million d’opposants. Tout cela est très impressionnant et contraste de façon assez spectaculaire avec le peu de réactions constaté en Belgique en de semblables circonstances.

    Malheureusement, il suffit de savoir compter pour deviner ce qui va se produire. Les réformes envisagées seront soutenues, à quelques rares exceptions près, par la gauche actuellement majoritaire ; elles bénéficieront également du soutien de députés de l’opposition qui se targuent de défendre un « modèle libéral avancé ». En face, on trouvera une minorité d’élus appartenant à l’opposition dite républicaine et au FN ; trop peu pour faire le poids et empêcher quoi que ce soit. Autant dire qu’avec la victoire de François Hollande, le tour était déjà joué et que si l’on avait voulu empêcher ces réformes (et d’autres à venir, sur l’euthanasie par exemple) d’aboutir, il aurait fallu se mobiliser lors des récentes élections. Même si c’est encore plus beau quand c’est inutile,  ce combat désespéré mené depuis des semaines et qui accapare les meilleurs risque très vraisemblablement de conduire à un échec avec les frustrations et le découragement que cela peut générer.

    En réalité, la gauche française considère qu’elle ne fait qu’acter un état de fait, affirmant que « la société ne peut accepter des évolutions majeures sans les reconnaître, ni les protéger, ni les encadrer », dixit Marisol Touraine, qui ajoute : « Ce texte de loi est une avancée majeure pour l’égalité. Il répond à une attente et à une évolution de la société. Le corps social évolue et se transforme. Il est illusoire de croire que la société puisse être définie par un ordre imposé de l’extérieur. »

    Tout est dit : d’un côté, l’affirmation de la volonté générale exprimée par la majorité qui est la source du droit et qui adapte la loi à l’évolution de la société, de l’autre, l’invocation d’une loi naturelle selon laquelle le mariage unit un homme et une femme pour le plus grand bien des enfants qui surgissent de leur union. On peut formuler cela comme on veut en présentant des arguments anthropologiques, psychologiques, sociologiques, éthiques, etc., mais il s’agit toujours d’invoquer un bien objectif préexistant aux désirs des individus, et dont, malheureusement, nos systèmes politiques, qu’ils soient socialistes ou libéraux, ne reconnassent pas la pertinence.

    Face à l’inéluctable, on peut se poser la question de savoir si toutes ces énergies investies (à perte ?) dans un vaste baroud ne le seraient pas à meilleur escient sur le terrain, au cœur des réalités familiales, associatives, éducatives… de façon à recréer une dynamique capable d’enrayer cette dégradation continue de notre société.