Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eglise - Page 851

  • 24 février : faire mémoire des chrétiens persécutés ou discriminés

    IMPRIMER

    Missionnaires martyrs : le Colisée se pare de rouge (source)

    La cathédrale maronite St-Elie d’Alep, L’église St-Paul de Mossoul et le Colisée de Rome se pareront de rouge au soir du 24 février prochain, à l’occasion de la Journée de prière pour les missionnaires martyrs. Les projecteurs seront ainsi braqués sur la réalité des chrétiens persécutés ou discriminés pour leur foi, dans le monde entier.

    La persécution ne concerne pas qu’une poignée d’irréductibles et le phénomène ne fait pas partie du passé… Aujourd’hui, pour 200 millions de personnes, exprimer leur foi publiquement est un délit. Et les statistiques sont à la hausse chaque année ! Parmi les 25 pays en tête du classement de l’intolérance religieuse, on trouve l’Arabie Saoudite, le Bangladesh, l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie ou encore la Somalie. Dans ces pays, le risque de mourir à cause de sa foi fait partie du quotidien des chrétiens. On peut mourir pour sa simple appartenance religieuse, pour un signe distinctif porté sur soi, pour le fait de ne pas connaître le Coran par cœur, pour se trouver dans une église au moment où une bombe explose…

    Dans de nombreux pays, les minorités chrétiennes ne jouissent pas des mêmes droits que les autres : pas d’école, de travail, de maison décente, de vie sociale, de possibilité de faire carrière, de participer à la vie politique… Et la discrimination, l’intolérance, la haine envers celles et ceux qui ne professent pas la religion « juste » se répandent toujours plus, touchant même des pays où la liberté religieuse est garantie dans la Constitution. Il suffit de penser aux attaques terroristes qui ont secoué l’Allemagne, l’Angleterre, la France… Les victimes étaient des personnes âgées, des familles, des enfants qui dansaient, se promenaient, vivaient une vie normale dans les rues de leur ville.

    Des États bafouent leur propre Constitution

    Ces événements tragiques aux motivations « religieuses » pourrissent le climat social, raidissent les fronts, exacerbent les rancoeurs, sèment l’intolérance et le racisme, des situations que l’on espérait révolues. Il ne s’agit pas seulement d’un Islam ayant échappé au contrôle des États, mais bien souvent ce sont les États eux-mêmes qui bafouent le droit à la liberté religieuse. On le voit en Corée du Nord, en Érythrée, au Myanmar, au Pakistan, où les discriminations et les persécutions sont pourtant interdites par la Constitution. Et ceux qui défendent sur le plan constitutionnel les droits des minorités le paient souvent de leur vie, comme le ministre chrétien Shahbaz Bhatti au Pakistan.

    L’Aide à l’Église en Détresse vous invite, le 24 février, à vous souvenir des missionnaires martyrs. Par ailleurs, le nouveau « Rapport sur la liberté religieuse dans le monde » sera publié en novembre. Il s’agit d’un des rapports les plus respectés sur ce thème, qui relève et dénonce toutes les situations où la liberté religieuse est violée.

  • N'y aurait-il que la Fraternité saint Pie X pour se souvenir de la spiritualité sacerdotale du cardinal Mercier ?

    IMPRIMER

    Le cardinal Mercier, une des figures les plus représentatives de l'histoire de l'Eglise de Belgique, était extrêmement attentif à la formation de ses séminaristes; il y a consacré plusieurs ouvrages de spiritualité. Qui s'en souvient encore, à l'exception peut-être de la Fraternité Saint Pie X qui a très largement évoqué son enseignement dans sa lettre trimestrielle de décembre 2017?

    A consulter ICI

  • Un nouveau miracle eucharistique ?

    IMPRIMER

    tabernacolo1.jpg(Avvenire.it) Un tabernacle a été retrouvé à Arquata del Tronto, localité dévastée par le tremblement de terre de l'an dernier en Italie centrale. Après tant de mois, les hosties étaient intactes. 

    Ce tabernacle se trouvait sous les décombres de l'église. Le ciboire était renversé mais n'était pas ouvert. Et les hosties (une quarantaine), malgré les nombreux mois passés, la chaleur et l'humidité, sont intactes: ni moisissure ni altération (forme, couleur, odeur); elles semblaient avoir été faites la veille.

    Les hosties retirées des décombres ont été amenées à la cathédrale d'Ascoli. L'évêque, Monseigneur Giovanni D'Ercole, ne s'exprime pas sur l'épisode qui n'a pas d'explication: «La foi, explique-t-il, demande de la prudence: on reste muet, c'est un signe d'espoir pour tous». Une manifestation silencieuse de la présence du Christ pour renforcer la foi et consoler la population d'Arquata éprouvée par le tremblement de terre ?

  • La mort d'un évangélisateur hors pair

    IMPRIMER

    De Nicolas Boutin sur le site Aleteia.org :

    Eric Célérier : « Billy Graham voulait annoncer l’Évangile par tous les moyens ! »

    Éric Célérier, pasteur et fondateur de Topchrétien.com, a travaillé avec l'influent prédicateur Billy Graham décédé le 21 février à l'âge de 99 ans. Il décrit pour Aleteia son oeuvre et confie également des souvenirs plus personnels.

    C’était le le télévangéliste le plus connu au monde. L’américain Billy Graham est décédé mercredi 21 février à l’âge de 99 ans. Ordonné pasteur en 1939, il multiplie les prêches aux quatre coins de la planète grâce à une fois chevillée au corps et un authentique charisme. Il attire très vite les foules.

    De la reine Elizabeth au pape Jean-Paul II, en passant par Mère Teresa, cette véritable pop-star de la Bible avait rencontré tous les grands de ce monde et jouissait d’une certaine influence auprès de quelques un des présidents américains qui se sont succédés depuis les années 1950. A cette époque, ce pasteur baptiste avait a su habilement utiliser la radio et la télévision. Éric Célérier, proche du pasteur nous livre ses sentiments.

    Aleteia : Quel rôle a joué Billy Graham dans votre cheminement spirituel ?

    Éric Célérier : Mon parcours de foi s’est fait en deux étapes. J’ai grandi dans une famille catholique, j’ai suivi des cours de catéchisme, fait ma communion… Adolescent plutôt rebelle, j’ai redécouvert la foi à l’âge de 18 ans, dans une église évangélique. C’est là que j’ai commencé à servir Dieu avec ce que je pouvais : la guitare, l’animation de groupes de jeunes, la prêche… Quand j’ai été embauché par Billy Graham, j’étais en fait un jeune converti à la « foi vivante ». Il a été mon premier patron, j’avais 20 ans. J’ai travaillé onze mois pour préparer sa campagne d’évangélisation à Paris en 1986. Je timbrais les lettres ! Lorsqu’il prêchait, j’étais derrière lui sur l’estrade : ses mots m’ont touché et j’ai alors prié pour devenir comme cet homme. En l’écoutant, j’ai compris que l’on pouvait investir de sa vie et de son temps dans un projet chrétien et en voir les fruits. Des milliers de personnes étaient présentes à cet événement, ça a marqué ma vie pour toujours. Je me suis dit qu’il était possible de faire des choses pour servir Dieu et changer la vie des gens. À cette époque, la France considérait les évangélistes comme une secte et après son arrivée tout a changé : il a même été reçu par François Mitterrand. Billy Graham a inspiré beaucoup de monde, il a rassemblé plus de 200 millions d’auditeurs dans 185 pays ! Il voulait annoncer l’Évangile par tous les moyens !

    Lire la suite sur aleteia.org

     
  • Le cardinal Marx ne fait pas l'unanimité

    IMPRIMER

    Le cardinal Marx contesté par ses confrères (source)

    Après des propos ambigus sur la bénédiction des couples de même sexe et une lettre louant le travail d’une organisation allemande permettant aux femmes de recourir à l’avortement, le cardinal Marx a dû essuyer la réprobation de plusieurs cardinaux et évêques.

    Le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et Freising, préside la Conférence des évêques d’Allemagne depuis 2014. Le 3 février 2018, à l’occasion de ses dix ans à la tête de l’archidiocèse, le prélat a accordé un entretien au média bavarois Bayerischer Rundfunk. L'article est paru sous le titre accrocheur : « Il est possible de bénir des unions de même sexe ».

    A la question de la journaliste Karin Wendlinger demandant s’il est envisageable de bénir de tels "couples", le prélat a répondu : « il n'y a pas de solution générale. Ne pensez pas qu'une solution globale serait juste car la pastorale concerne les individus : il y a des situations dans lesquelles nous n'avons pas de règles, mais cela ne veut pas dire qu’on ne peut rien faire (…). Il faut laisser cette question au prêtre qui accompagne les personnes en question. » Ces considérations vaseuses, dignes de la plus pure langue de buis conciliaire, évitent soigneusement de rappeler la morale catholique et la ferme condamnation par l'Eglise de ces unions contre-nature. Elles font écho aux déclarations de Mgr Franz-Josef Bode, numéro deux de la Conférence épiscopale allemande, également favorable à l'élaboration de rites spéciaux ou de « solutions particulières » permettant de bénir des unions de ce type.

    A défaut d'une ferme réaction de la Conférence épiscopale allemande, une voix s'est fait entendre aux Etats-Unis. L’archevêque de Philadelphie, Mgr Charles Chaput, a rappelé dans son bulletin diocésain « qu'il n'y a pas de vérité, pas de vraie miséricorde, et pas de compassion authentique, à bénir une action qui éloigne les personnes de Dieu », ajoutant qu’il est impossible de « coopérer formellement à un acte moralement interdit ».

    Le cardinal Paul Josef Cordes, président émérite du Conseil pontifical Cor Unum, aujourd'hui âgé de 83 ans, a pour sa part déclaré que les propos du prélat allemand étaient d’une « naïveté effrayante, ignorant la claire Révélation de Dieu », et il a dénoncé une idée « sacrilège » !

    L'association Donum vitæ et le refus de la vie

    Qui plus est, le cardinal Marx s’est signalé dans un autre domaine en envoyant, le 23 janvier 2018, une lettre d’encouragement au ZdK, le Comité central des catholiques allemands, afin de louer le travail accompli par les centres Donum vitae.

    L'association Donum vitæ anime en Allemagne 116 centres d'accueil recevant environ 36.000 femmes par an. Outre un rôle de conseil auprès des femmes enceintes, elle délivre à celles qui ne veulent pas garder leur enfant la fameuse « attestation d’entretien », indispensable en Allemagne pour avoir accès à l’avortement. En son temps, le pape Jean-Paul II avait formellement condamné cette pratique. En 2006, la Conférence épiscopale allemande avait fini par interdire au personnel de l'Eglise de travailler au sein de Donum vitæ.

    L’archevêque de Cologne, le cardinal Rainer Maria Woelki, a réagi. Se distançant de son confrère de Munich, le prélat a rappelé par voie de presse que Donum vitæ demeure « hors de l’Eglise » et qu’il est incompatible d’avoir une mission dans le diocèse tout en collaborant avec cette association.

    De son côté, le vaticaniste italien Marco Tosatti, avec la fougue qu’on lui connaît, implore le Saint-Père de réagir face aux propos du cardinal Marx - par ailleurs membre du C9, le conseil restreint chargé par le pape de réformer la Curie romaine. Il lui demande de faire la clarté sur des questions qui mettent en danger le salut des âmes, qui reste la loi suprême de l’Eglise.

    « Comment Rome se positionne-t-elle dans tout cela ? Et qu’on ne vienne pas dire que la confusion est le fait des journalistes (…). La confusion vient de ceux qui, au plus haut niveau, ont le devoir de donner des indications claires, qui ont l’obligation de parler, mais qui se taisent… »

  • Paul VI bientôt canonisé...

    IMPRIMER

    Paul VI devrait être canonisé cette année ainsi que le rapporte le site aleteia.org.

    C'est le moment de (re)lire la biographie d'Yves Chiron consacrée à ce pape dont l'oeuvre reste controversée (Vatican II, le nouvel Ordo Missae, oecuménisme, l'Ostpolitik, Humanae Vitae....) :

    Item31250.pngPaul VI, le pape écartelé

    25,50 EUR

    Yves Chiron

    Pape italien de 1963 à 1978, Giovanni Battista Montini prend le nom de Paul VI en hommage au Pontife qui mit en oeuvre les décisions du Concile de Trente. Né d'un père journaliste de Brescia, ordonné prêtre sans être passé par le séminaire, il poursuit ses études à la Grégorienne de Rome et à la Sapienza avant de gravir les marches du prosecrétariat d'Etat de Pie XII. Archevêque de Milan en 1954, Cardinal en 1958, il est élu pape à la mort de Jean XXIII.

    Historien du catholicisme, Yves Chiron se penche sur l'intimité quotidienne d'un pape méconnu et revisite à la lumière des archives les événements clefs d'un pontificat marqué par les soubresauts de Vatican II. Trente ans après sa mort au jour de la Transfiguration, c'est le visage d'un pape déchiré entre progressisme et tradition qui apparaît, pape décrié de la morale conjugale (Encyclique Humanae vitae), et pape controversé de la réforme liturgique, de l'Ost Politik et de l'oecuménisme. Un portrait captivant de ce fils de patricien pétri de saint Augustin et habitué par le désir d'une conciliation entre l'Eglise et la modernité.

    14 x 21 cm - 324 pages

  • Lettre de Carême 2018 de Mgr Delville, évêque de Liège

    IMPRIMER

    VE PN 106 lettre pastorale Delville.jpgDans cette Lettre, Mgr Jean-Pierre Delville commente les visites pastorales qu’il vient d’effectuer dans son diocèse. Comme fil conducteur de son texte, l’évêque de Liège a choisi un superbe médaillon en cuivre et émaux colorés du XIIe siècle appartenant au Trésor de la Collégiale Notre-Dame de Huy. Ce médaillon  représente un arbre fruitier poussant au bord d’une rivière bleue ; l’arbre est présenté par deux anges et porte des pommes mûres. Au centre, on voit une phrase de l’Apocalypse : Qui vicerit dabo illi edere de ligno vitae » (au vainqueur, je donnerai à manger de l’arbre de la vie) Ap.2.7. Sous l’arbre, apparaît la légende « Lignum Vitae » et sur le pourtour du médaillon, on peut lire : « Universae viae Domini misericordia et veritas » (toutes les voies du Seigneur sont miséricorde et vérité) Ps 24.10.

    Il n’est pas possible de reproduire ici toutes les déclinaisons thématiques concrètes que l’évêque tire de ce médaillon pour les appliquer aux thèmes de ses pérégrinations diocésaines.  Retenons celles qu’il consacre à l’Eucharistie et au Baptême :

     « L’arbre de vie présente les fruits de la vie et ces fruits correspondent à l’hostie de l’eucharistie. Le médaillon s’inspire sans doute de Rupert de Deutz (1070-1129), ce moine de Saint-Laurent à Liège, devenu abbé de Deutz près de Cologne et grand théologien de son temps. Il a écrit de nombreux commentaires  de l’Ecriture, en particulier de l’Apocalypse , et il vivait quelques années avant la confection du médaillon de Huy. Il identifie l’arbre de la vie au Christ et la nourriture qui en provient à la communion au Corps du Christ (*) ; ‘Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour (Jn 6.54). Le Christ, en effet est l’arbre de vie, grâce auquel les saintes âmes sont restaurées, tant dans le paradis céleste, par la vision [de Dieu] que dans l’Eglise présente par le Corps [du Christ]’ (**). Il ajoute : ‘Cet arbre de vie, qui est le Christ, nous restaure par son corps et son sang ; et déjà maintenant il ressuscite notre âme de la mort du péché, et il ressuscitera notre chair au dernier jour’(***) C’est donc dès aujourd’hui que nous recevons la vie éternelle, selon l’Evangile de Jean (Jn 6, 54), que nous sommes restaurés en notre corps et que nous sommes ressuscités dans notre âme, selon Rupert, dans la ,perspective de la résurrection générale à la fin des temps. La grandeur de cette restauration de nos vies  et de cette résurrection de nos âmes est présente dans toutes les Eucharisties que nous célébrons et j’ai de merveilleux souvenirs de celles que j’ai présidées au cours de mes visites pastorales,  des plus simples dans une chapelle de semaine jusqu’aux plus solennelles dans les collégiales […].

    Et si  le sacrement de l’Eucharistie est évoqué sur notre médaillon par les fruits de l’arbre de vie, on peut dire que le sacrement du Baptême est suggéré par le cours d’eau qui coule au pied de l’arbre de vie. L’eau vive est symbole du passage de la mort à la vie. Le Baptême est une nouvelle vie. C’est aussi ce que suggère l’Apocalypse : ‘Puis l’ange me montra l’eau de la vie : un fleuve resplendissant comme du cristal […]. Entre les deux bras du fleuve, il y a un l’arbre de vie qui donne des fruits douze fois ; chaque mois il produit son fruit’ (Ap. 22, 1-2). Le texte suggère que l’eau du fleuve fait produire de nouveaux fruits à l’arbre. L’eau du baptême rend les baptisés semblables aux fruits de l’arbre de vie. Durant ce Carême, de nombreux baptêmes d’adultes sont en préparation et seront célébrés à Pâques. Ce sacrement de l’initiation chrétienne est préparés par différentes étapes, qui s’égrènent tout au long du carême  et se réalisent avec la participation de toute l’assemblée chrétienne. Le baptême est donc un passage de la mort à la vie qui concerne toute la communauté […].

    _______

    (*) Rupert de Deutz, Commentaire sur l’Apocalypse, dans Patrologia latina, t. 169, col. 879

    (**) « Qui manducat, inquit, carnem meam et bibit meum sanguinem habet vitam aeternam et ego resuscitabo eum in novissimo die [Jn 6, 54]. Christus namque  lignum vitae est, cuius et in caelesti paradyso visione, et in praesenti Ecclesia corpore, sanctae reficiuntur animae »

    (***) « Hoc autem lignum vitae, quod est Christus, dum nos corpore et sanguine suo reficit, iam nunc resuscitat  animam a morte peccati, et carnem nostram in novissimo die resuscitabit ».

    Publié sous le titre « L’arbre de vie : symbole du Christ et emblème de l’écologie », le document  complet (français/allemand) est disponible à l’évêché  et à la librairie Siloë (40, rue des Prémontrés à Liège). Les prix dépendent du nombre d’exemplaires commandés.

    JPSC

  • Qu'est-ce qui nous fait progresser en humanité ? Les réponses d'un médecin devenu archevêque.

    IMPRIMER

    MGR AUPETIT : « QU’EST CE QUI NOUS FAIT PROGRESSER EN HUMANITÉ ? »

      

    Monseigneur Michel Aupetit, nouvel archevêque de Paris, a répondu aux questions du magazine La Vie à propos de bioéthique. Les états généraux de la bioéthique sont une occasion toute particulière pour l’Eglise : « même si c’était joué d’avance, cela ne nous empêcherait pas de parler » déclare-t-il, assurant plus loin : « Je ne suis jamais inquiet, parce que l’espérance est plus forte que le désespoir ». Faire entendre la voix de l’Eglise, « c’est un devoir de conscience, quitte à être à contretemps ». Le travail de mobilisation est également important : « C’est éclairer les consciences. La plupart des gens se disent ‘pourquoi pas, qu’est-ce que ça change ?’ Nous voulons qu’ils se disent : ‘oui, il y a un problème’ ». Il y a ici « un enjeu de civilisation, la nécessité d’ouvrir les cœurs à l’attention aux plus faibles. Or on revient peu à peu à la loi de la jungle, à cet homme en bonne santé, riche, bien portant, qui pourra se payer tout ce qu’il veut, faire du transhumanisme pour lui-même, mettre une puce dans sa tête, mais aux dépense de qui ? De la majorité des gens qui crèveront de faim ».

    Interrogé sur le « progressisme », Mgr Aupetit questionne : « Comment définir le progrès ? Est-il technique, humain ? (…) La technique doit toujours être évaluée par l’éthique ». « ‘Progressiste’ veut dire que l’on suit un progrès. Qu’est ce qui nous fait progresser en humanité ? C’est le regard que l’on pose sur les plus faibles. J’ai appris cela quand j’étais médecin et que des handicapés sont venus s’installer à côté de mon cabinet. Je les soignais. Ils m’ont appris bien plus sur l’humanité de l’homme que n’importe quel manuel ».

    Sur la fin de vie, il se dit « vigilant », alors que l’euthanasie est de nouveau débattue sans que la loi Claeys Leonetti n’ait été évaluée, ni les soins palliatifs généralisés. « Une personne très âgée, une personne handicapée, ce n’est pas rentable ! Mais ils nous apprennent l’humanité », rappelle-il. Face à des situations dramatiques présentées dans les médias, il répond : « On ne peut pas partir d’un cas pour écrire une loi générale. Qu’est-ce qui peut protéger l’ensemble des patients, leur assurer le meilleur des soins dans l’état actuel des connaissances scientifiques ou médicales ? Il faut raisonner à partir de cela ». Confronté lors de son exercice de la médecine à des situations de fin vie, il ne s’étonne pas que des proches puissent demander l’euthanasie pour la personne qu’ils accompagnent : « C’est insupportable de voir les gens que l’on aime souffrir en étant dans l’impuissance ». Mais si le proche « peut faire un geste qui soulage et qui exprime son affection », il n’y a « presque plus » de demandes d’euthanasie. « Etre dans l’impuissance, c’est insupportable. Donner la mort est une mauvaise réponse ».

    Lucide sur « les puissances financières qui mettent la main sur nous », mais aussi sur l’eugénisme en place qui « ne laisse pas naitre les enfants trisomiques », il invite à l’écologie, qui comprend aussi la « manière dont l’homme respecte sa propre nature » : « Son désir illimité épuise la planète. Son désir illimité par rapport à lui-même va détruire son humanité. Va-t-il accepter une limite à ses désirs ? La loi va-t-elle s’ordonner au désir individuel de chacun ? ».

    Sources: La Vie, Olivia Elkaim et Aymeric Christensen (20/02/2018)

  • Un évêque contre Hitler; une nouvelle biographie consacrée à Clemens August von Galen

    IMPRIMER

    9782204123341-5a4e203febe9c.jpg

    De David Roure sur le site du quotidien La Croix :

    LIVRE. Mgr von Galen s’est distingué en menant l’opposition catholique aux euthanasies commises par le régime hitlérien et en dénonçant la persécution de l’Église.

    Von Galen. Un évêque contre Hitler

    de Jérôme Fehrenbach

    Cerf, 418 p., 26 €

    Dans cet ouvrage, Jérôme Fehrenbach s’intéresse à une grande figure de l’Église catholique en Allemagne, connue en raison de sa résistance à Hitler. Clemens August von Galen (1878-1946), surnommé le « lion de Münster », est né dans une famille nombreuse et très croyante.

    Paroisses berlinoises et archevêque sous Hitler

    Le biographe se plaît à narrer tous les liens familiaux qui l’attachaient à de nombreuses familles germaniques aristocratiques et même princières – une complexité pas toujours facile à suivre. Il passe ensuite assez vite sur le quart de siècle (1904-1929) où le jeune prêtre incardiné dans le diocèse de Münster, a servi diverses paroisses à Berlin, qui était à la fois « un poste d’observation de la vie parlementaire » et une « capitale en crise perpétuelle » !

    Revenu dans son diocèse d’origine, il est nommé par Pie XI archevêque en 1933, juste après qu’Hitler soit devenu chancelier. « L’itinéraire de Clemens August au cours des années 1933-1942 est celui d’une ascension régulière, par degrés, vers une contestation de plus en plus ouverte du gouvernement », écrit Jérôme Fehrenbach qui s’attarde sur cette période.

    Œuvres en série

    En 1937, avec quatre autres évêques allemands, Clau – le surnom donné dans sa famille au prélat – aide le pape à rédiger la fameuse encyclique Mit Brennender Sorge, qui, par un véritable « tour de force de communication », parviendra à être lue dans toutes les paroisses catholiques d’Allemagne le dimanche des Rameaux.

    Quatre ans plus tard, Von Galen accomplira une œuvre plus personnelle qui le fera connaître dans tout le pays. Durant l’été 1941, il prononce dans différentes églises de Münster trois homélies (dont le texte est fourni à la fin de l’ouvrage), longues et très virulentes contre le nazisme, en particulier contre l’euthanasie des personnes handicapées et contre les mesures discriminatoires envers les chrétiens que mettait en place ce régime à l’idéologie néopaïenne.

    « Les sermons ne se répandent pas seulement par les villes et les campagnes, dans la société encore civilisée, dans le milieu des opposants actifs ou des dissidents latents, parmi les sympathisants du milieu catholique. Ils prennent aussi, parfois, la direction du front », relève l’auteur.

    Des questions en suspens

    Jérôme Fehrenbach aborde aussi deux questions que ne peut manquer de se poser le lecteur d’aujourd’hui, trois quarts de siècle après les faits : pourquoi Von Galen ne parle-t-il jamais ouvertement des persécutions contre les juifs ? Pourquoi n’a-t-il pas été inquiété par le régime en place ?

    Au sujet des juifs, Von Galen, comme d’autres responsables ecclésiastiques de l’époque, estimait qu’il était plus efficace d’essayer d’en sauver quelques-uns concrètement et discrètement et qu’une critique publique aurait provoqué un acharnement encore plus meurtrier de la part des nazis. Pourtant, une fois la guerre finie, il confiera à son vicaire général son « grand regret » de ne pas avoir osé une « prise de position publique envers les juifs après la nuit de Cristal ».

    Concernant la deuxième question, Von Galen a été protégé par sa renommée. Les nazis n’ont pas osé l’éliminer. Il n’empêche qu’il a connu de grandes souffrances dans les dernières années de la guerre : en représailles, une quarantaine de prêtres – diocésains ou religieux – de Münster furent envoyés en camp de concentration (une dizaine ne reviendront pas) ; plusieurs de ses proches parents sont morts au front (dont au moins cinq neveux) ; sa cathédrale et son évêché furent bombardés en octobre 1943 et lui-même sauva sa vie de justesse !

    Reconnaissance unanime

    Une fois la guerre terminée, Pie XII, qui l’avait toujours soutenu, lui donne le chapeau de cardinal dès février 1946. Mais l’homme, sans doute usé par toutes ces années d’épreuve, meurt le mois suivant, juste après son retour triomphal dans sa ville. Quelques décennies plus tard, le 4 octobre 2005, il est béatifié à Saint-Pierre de Rome (et ce fut la dernière béatification célébrée en ce lieu) par un compatriote, le pape Benoît XVI.

    Cette belle biographie permet de découvrir cet homme encore peu connu en France en détaillant les engagements qu’il sut prendre dans la société où il vivait mais aussi sa vie personnelle de foi et de prière.

    David Roure

  • Les évêques du Congo dénoncent une campagne diffamatoire contre l'Eglise

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/RD CONGO - Déclaration de la Conférence épiscopale à propos de la campagne diffamatoire en cours contre l’Eglise durant la préparation du vote

    Kinshasa (Agence Fides) – « Nous dénonçons la campagne visant à discréditer et à diffamer l’Eglise catholique et sa hiérarchie » affirme la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) dans la déclaration publiée au terme de son Assemblée plénière extraordinaire tenue à Kinshasa du 15 au 17 février. Les Evêques de République démocratique du Congo se déclarent « profondément préoccupés par les faits très graves et les attitudes hostiles » alors que le pays se prépare aux élections présidentielles et législatives du 23 décembre prochain.

    Le document, parvenu à l’Agence Fides, dénonce « la répression sanglante » des manifestations pacifiques du 31 décembre 2017 et du 21 janvier 2018, promues par le Comité laïc de Coordination (CLC), organisation du laïcat catholique. « Pourquoi tant de morts, de blessés, d’arrestations, d’enlèvements, d’attaques contre des Paroisses et des communautés ecclésiastiques, d’humiliations, de tortures, d’intimidations, de profanations d’églises, d’interdictions de prier ? » se demandent les Evêques, qui rappellent que les manifestants demandaient pacifiquement l’application intégrale de l’Accord du 31 décembre 2016, obtenu grâce à la médiation de la CENCO et visant à porter le plus tôt possible le pays aux élections.

    « La communauté nationale et internationale est témoin d’une série de campagnes d’intoxication, de discrédit et de diffamation ayant pour but d’affaiblir la force morale de l’Eglise, et en particulier de S.Em. le Cardinal Laurent Monsengwo, Archevêque de Kinshasa, et de détourner l’attention de la population des véritables problèmes » affirme la déclaration.

    Les Evêques sont en outre préoccupés par l’extension des zones d’insécurité au sein de différentes provinces, « au Grand Kasaï, au Nord et au Sud Kivu, en Ituri, la présence d’assaillants qui sèment la mort et la désolation fait penser à la mise en œuvre d’un plan d’occupation et de balkanisation constamment dénoncé » écrivent les Evêques. « A ce stade du processus électoral, on est en droit de se demander à qui profite la déstabilisation du pays ».

    Les tensions se sont accrues suite à la non application complète des Accords du 31 décembre 2016, surtout en ce qui concerne la liberté de la presse, la libération des prisonniers politiques et le retour en RDC des opposants exilés à l’étranger, mais aussi à cause des polémiques concernant les machines permettant le vote électronique prévues par la Commission électorale indépendante (CENI). L’opposition, la société civile et certains partenaires internationaux de la RDC affirment que ces instruments, destinés à accélérer les opérations électorales, y compris le dépouillement, représentent plus un problème qu’une solution à cause de la crainte qu’elles puissent être utilisées pour truquer les résultats électoraux.

    La CENCO réaffirme l’urgence de voter en 2018 et demande l’application intégrale de l’Accord de la Saint Sylvestre, permettant la liberté d’expression et de manifestation, ainsi que la libération de ceux qui ont été arrêtés au cours des manifestations précédentes.

    « A dix mois du scrutin, nous faisons encore appel à la responsabilité des personnes et des institutions chargées de la préparation et de l’organisation des élections dans l’intérêt suprême de la Nation. Par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Notre-Dame du Congo et Reine de la Paix, que Dieu bénisse la République démocratique du Congo et son peuple » concluent les Evêques. (L.M.) (Agence Fides 20/02/2018)

  • Pour que s'épanouisse la foi du tout-petit

    IMPRIMER

    POUR QUE S’ÉPANOUISSE LA FOI DU TOUT-PETIT (ouvrage conseillé)

    Ce livre de Monique BERGER, écrit surtout à l’attention des parents de jeunes enfants, met l’accent sur la formation spirituelle des tout-petits et la manière de les introduire dans la vue spirituelle.

    Il s’appuie sur la grande facilité que les enfants ont, dans les toutes premières années, à « capter le divin ».

    20 ans après la parution de « Sur les genoux des mamans », elle a estimé qu’il était indispensable de publier un livre plus complet.
    Il contient maintenant une catéchèse pour la petite enfance.
    Ainsi les les parents seront guidés pour des entretiens d’âme à âme sur 15 thèmes majeurs …

     


    Monique BERGER

    POUR QUE S’ÉPANOUISSE LA FOI DU TOUT-PETIT…
    Que faire ?
    Que lui dire ?

    Format 15 x 21 – 166 pages – 19 €

    Éditions Sainte-Madeleine 84330 LE BARROUX – 2018

    À commander à votre libraire ou en ligne chez l’éditeur.


    Sommaire

    Préface de Monseigneur Xavier MALLE

    PREMIÈRE PARTIE
    L’éducation spirituelle commence avec la vie

    La petite enfance, âge d’or de la vie spirituelle
    La formation religieuse commence par la prière
    Le rôle des parents – Importance de l’exemple
    Le sens de ma présence de Dieu
    Les petits et le sens du sacré
    Les petits et le sens du mystère
    le silence
    La prière des psaumes

    DEUXIÈME PARTIE
    Étapes de la vie spirituelle chez le tout-petit avant 7 ans

    Notamment : particularités psychologiques ou physiques de l’enfant avant 7 ans

    TROISIÈME PARTIE
    Une catéchèse pour la petite enfance

    La petite enfance, âge d’or de la vie spirituelle
    Quelques recommandations pédagogiques
    de la création à la louange de Dieu
    Les anges
    Le démon
    Le péché originel
    Premier enseignement sur le mystère
    Le mystère de l’Incarnation
    Le mystère de la Rédemption
    Parler de la Croix aux enfants
    La Résurrection et le mystère pascal
    L’Ascension
    Comment parler du Saint-Esprit aux 4-7 ans
    La Pentecôte
    La Sainte Trinité
    Premier enseignement sur le sacrifice
    Faut-il parler de la mort aux enfants ?

    Confirmation des neurosciences sur l’importance des premières années
    Conclusion

  • L'itinéraire d'un nouveau converti

    IMPRIMER

    Du site aleteia.org (Benjamin Fayet) :

    « Se convertir, c’est comprendre qu’il y a un monde en dehors de soi »

    Julien Leclercq, 32 ans, témoigne de sa conversion dans un livre, "Catholique débutant", qui vient de sortir ce mois-ci chez Tallandier. 

    Julien Leclercq est issu d’une famille éloignée de la religion. Longtemps, il a éprouvé une certaine hostilité à l’encontre du catholicisme avant de rencontrer la lumière. Après un cheminement d’une dizaine d’années commencé après les décès de son meilleur ami et de sa grand-mère, il se convertit tout juste trentenaire au Centre Saint-Paul à Paris.

    Aujourd’hui âgé de 32 ans, il travaille dans le secteur de la communication et dirige également le site littéraire Le Nouveau Cénacle. C’est donc par l’écriture qu’il a décidé de témoigner de sa conversion.

    Aleteia : Votre jeunesse s’est faite sans aucune éducation religieuse. A posteriori regrettez-vous de ne pas avoir été baptisé enfant ou préférez-vous avoir mené votre propre cheminement et pu demander vous-même le baptême ? 

    Julien Leclercq : Lorsque j’étais enfant, le catéchisme ennuyait la plupart de mes amis qui s’y rendaient. Ils y allaient par obligation et auraient préféré faire les 400 coups avec moi dehors… Aujourd’hui, ils ont certes une « culture religieuse » essentielle, une familiarité que je n’ai pas avec la religion catholique, car plus ancienne, mais j’ai la foi et, surtout, je vais à la messe. Quant à ces amis qui ont reçu cette éducation, ils n’y vont plus. Alors je vais vous répondre que je suis heureux d’avoir fait ce chemin librement, sans pression familiale ni sociale. C’est celui que je devais suivre. Tout simplement.

    Vous dirigez un site littéraire Le Nouveau Cénacle et pour expliquer votre conversion, vous évoquez entre autres choses, certaines lectures qui vous ont guidé vers Dieu. Quelles-sont les auteurs qui vous ont guidé vers la conversion ? 

    Comme je l’écris dans mon livre, serais-je devenu croyant si ma mère ne m’avait pas appris à aimer les livres ? Au-delà de la transmission de la foi, c’est le rapport à la lecture, au plaisir de lire qui disparaît au sein des nouvelles générations qui est préoccupant. Comment faire lire la Bible à des jeunes qui refusent d’ouvrir un livre ? La question est redoutable, je le conçois. Victor Hugo m’a aidé à grandir dans la foi. Il m’a éveillé au mystère de Dieu tout comme à la nécessité de prier pour entretenir un lien avec ceux qui ne sont plus là. D’ailleurs, un auteur n’a pas nécessairement besoin d’avoir « l’étiquette » catholique ou chrétien pour aider à cheminer sur les sentiers de la foi. La sagesse de Montaigne, la conception de la liberté de Jean-Paul Sartre ou même les aventures de Jack London ont été pour moi des nourritures spirituelles déterminantes dans ma conversion.

    Lire la suite sur aleteia.org