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Eglise - Page 853

  • Défendre l'Eglise

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    De Vatican News :

    Fin du Synode: le Pape invite à défendre l’Église

    Dans une intervention empreinte de gravité, en conclusion de l’Assemblée synodale, le Pape a évoqué la crise qui secoue l’Église catholique en invitant à la pénitence pour que l’Église ne soit pas salie.

    «C’est le moment de défendre l’Église contre le Grand Accusateur, avec la prière et la pénitence : nous ses enfants, nous sommes tous sales, nous sommes tous pécheurs, mais l’Église ne doit pas être salie.» Dans sa prise de parole en conclusion du Synode, le Pape a fait une allusion explicite à la crise qui secoue l’Église catholique, en invitant à la pénitence. Il est aussi revenu sur le processus synodal en invitant à laisser le Document final «travailler dans nos cœurs», à prier, à l’étudier, car les participants au Synode en sont les premiers destinataires mais il n’est qu’un outil pour avancer dans la réflexion, et non pas une fin en soi.

    François a également rappelé que le Synode n’est pas un Parlement, mais qu’il «est un espace protégé pour que l’Esprit Saint puisse agir», et c’est pour cela que les informations transmises à l’extérieur ne peuvent être que générales, sans exposer des situations particulières.

    Ne pas laisser l’Église être salie

    Le Pape a ensuite mis l’accent sur la sainteté de l’Église, qui doit être défendue. «Notre Mère est sainte» mais nous, ses enfants, «nous sommes tous pécheurs», a-t-il souligné, et justement «à cause de nos péchés, le Grand Accusateur» en profite et tourne autour de la terre en cherchant qui accuser. «En ce moment il est en train de nous accuser fortement», a remarqué le Pape, «et cette accusation devient une persécution», a-t-il déclaré en faisant allusion aux persécutions physiques concrètes, vécues par exemple par les chrétiens d’Irak dont venait de parler le cardinal Sako à la tribune de Synode, mais aussi à d’autres formes de persécution plus insidieuses qui se font jour dans d’autres environnements, avec «des accusations continues pour salir l’Église». L’Église, notre mère, ne doit pas être salie, même si nous, «nous sommes tous sales», a lancé François.

    «Et c’est donc le moment de défendre la Mère. Et la Mère, on la défend du Grand Accusateur avec la prière et la pénitence. C’est pour cela que j’ai demandé, dans ce mois qui finit dans peu de jours, de prier le Rosaire, de prier saint Michel archange, de prier la Vierge pour qu’elle recouvre toujours la Mère Église. Continuons à le faire. C’est un moment difficile, parce qu’à travers nous l’Accusateur attaque la Mère, et on ne touche pas à la Mère. Ceci, je voulais le dire avec mon cœur à la fin du Synode», a précisé François avec fermeté.

    Au début de son discours, le Pape a remercié chaleureusement tous ceux qui ont travaillé à ce Synode qui se conclut dimanche. Il a remercié particulièrement les jeunes qui «nous ont apporté leur musique ici dans la Salle», tout en précisant avec humour que «“musique” est la parole diplomatique pour dire… “vacarme” !». En conclusion, le Pape a rappelé que l’Esprit Saint «offre ce document pour nous tous, aussi pour moi, pour réfléchir ce qu’il veut nous dire à nous».

    Cardinal Sako : ne pas oublier les chrétiens d’Orient

    S’exprimant au nom des quatre présidents délégués du Synode, le cardinal Sako a exprimé sa gratitude pour cette Assemblée synodale, et il a rappelé que des millions de fidèles prient chaque jour pour le Pape. Il a évoqué un proverbe en arabe qui dit : «L’arbre fructueux est frappé avec des pierres», en encourageant le Pape à avancer «avec courage et confiance». La barque de Pierre, malgré les vagues, reste solide parce que Jésus «ne l’abandonnera jamais». Il appelle donc à construire une société plus fraternelle et «à ne pas oublier les chrétiens d’Oirent», parce que «si l’Orient est vide de chrétiens, a-t-il averti, le christianisme restera sans racine». Ils ont donc besoin de soutien et de proximité «jusqu’à ce que la tempête passe».

    Cardinal Baldisseri : les jeunes ont montré un visage lumineux de l’Église

    Dans son salut conclusif, le cardinal Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, a remercié le Pape pour sa proximité tout au long de cette assemblée, ainsi que les que les jeunes qui avec leur présence et leur enthousiasme ont permis de «manifester le visage beau, lumineux et pluriel de l’Église présente sur tous les continents». Il a enfin remercié tous ceux qui ont permis le bon déroulement de cette assemblée, des pères synodaux jusqu’au personnel technique.

  • Abus : même à gauche, on s'aperçoit de l'existence d'un lobby gay

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    D'Aldo Maria Valli en traduction sur le site "Benoît et moi" :

    MÊME LA GAUCHE S'APERÇOIT DU LOBBY GAY (EXTRAIT D'UN ARTICLE D'AM VALLI)

    www.aldomariavalli.it - 25 octobre 2018

    * * *

    Un magazine progressiste, Commonweal, consacre au phénomène des abus et des couvertures une enquête, signée par Kenneth L. Woodward, ex-rédacteur en chef du service "Religion" de Newsweek, dans laquelle il reconnaît que l'homosexualité a un rôle dans les scandales.

    Dans son article intitulé «Double Lives» (doubles vies), Woodward, récapitulant l'histoire de l'ex-cardinal McCarrick, écrit que les leaders religieux homosexuels non seulement commettaient des abus, mais se couvraient mutuellement: «Ce n'est pas seulement le cléricalisme qui a permis à McCarrick d'abuser de séminaristes et de jeunes prêtres pendant des décennies, bien que son comportement fût largement connu dans les milieux religieux. Et ce n'est pas seulement son influence ecclésiastique qui l'a protégé. Les réseaux homosexuels ont également joué un rôle. Par 'réseaux', j'entends des groupes de prêtres gay, diocésains et religieux, qui mènent une double vie en rompant le vœu de chasteté tout en occupant divers postes dans les offices de l'Église».

    Woodward affirme en outre qu'au cours de sa longue carrière, presque quarante ans, en tant que spécialiste des questions religieuses pour Newsweek, il a plus d'une fois entendu parler des abus sexuels et des réseaux de protection du lobby gay. «En général - dit-il - les faits étaient rapportés par des hommes hétérosexuels qui avaient abandonné leur vocation sacerdotale précisément à cause de la rencontre avec ce lobby».

    L'un des rares prêtres à avoir dans le passé dénoncé publiquement la situation, note Woodward, fut don Andrew Greeley (1928-2013), journaliste et écrivain, qui parla d'un réseau homosexuel actif dans l'archidiocèse de Chicago du temps du cardinal Bernadin. Woodward affirme aussi qu'il a entendu parler de réseaux homosexuels actifs au Vatican «composés principalement d'Italiens, qui sont généralement plus détendus que les Américains sur l'homosexualité et ne sont pas surpris quand ils connaissent des gens qui mènent une double vie».
    «On ne peut nier - écrit Woodward - que l'homosexualité a joué un rôle dans les scandales d'abus et leur dissimulation. Pour rejeter cette accusation d'homophobie, il faut être aveugle ou malhonnête».

    Selon Woodward, les hommes attirés par d'autres hommes sont «naturellement attirés» par le sacerdoce, ainsi que par d'autres professions et environnements, par exemple dans le domaine du sport, qui facilitent l'accès aux garçons et aux jeunes hommes.

    L'affaire McCarrick, dit le journaliste, aide à se faire une idée du problème. Le profil de McCarrick, en effet, n'est pas celui d'un pédophile, car il n'était pas attiré par les enfants prépubères, mais par des adolescents qu'il attirait au séminaire. Il s'agit donc d'un cas d'éphébophilie, c'est-à-dire d'une attirance sexuelle ressentie envers les enfants entre douze et dix-huit ans.

    A la fin de l'article, Woodward, fidèle à son orientation progressiste, attaque les milieux ecclésiaux «traditionalistes» (*). Toutefois, il est intéressant et significatif qu'un journal comme Commonweal ait hébergé une intervention qui dénonce ouvertement le problème du lobby gay: «La transparence totale - écrit l'auteur - n'arrivera peut-être jamais. Mais si des réformes structurelles sont nécessaires pour protéger les jeunes contre les abus, les scandales de l'été 2018 devraient être considérés comme des signes pour entreprendre une action adéquate, pas comme des occasions d'inutiles démonstration de colère, de choc, de honte et de désespoir. Le danger des doubles vies cléricales, et des secrets qui peuvent servir d'armes pour protéger d'autres secrets devrait désormais être clair pour tous . Tant qu'il y aura une Église, il y aura aussi de l'hypocrisie cléricale, mais nous pouvons et devons faire plus pour la combattre».

  • Comprendre la foi chrétienne et la Passion du Christ avec René Girard

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    De RCF :

    Comprendre la foi chrétienne et la Passion du Christ avec René Girard

    Présentée par Monserrata Vidal

    DURÉE ÉMISSION : 25 MIN

    Depuis 2.000 ans on tente de comprendre pourquoi le Christ a accepté sa mort. Au vu de certaines réponses apportées lourdes de conséquences, l'apport de René Girard est fondamental. 

    Depuis "Mensonge romantique et vérité romanesque" (1961) - essai qui a fait date - l'œuvre singulière et radicale de René Girard s'est déployée, embrassant la littérature, l'anthropologie, l'histoire... Mais  René Girard (1923-2015), a aussi remis au goût du jour l'anthropologie religieuse. Sa pensée, parfois peu académique, résonne fortement depuis que les théologiens se sont aussi emparés de son œuvre et, plus particulièrement, de sa théorie de la violence mimétique. En effet sa pensée et son œuvre posent inlassablement les questions de la violence, du mal, de la rédemtion et de la révélation. Avec l'essai "Penser la foi chrétienne après René Girard" (éd. Ad Solem), Bernard Perret réalise une synthèse de ce que René Girard a apporté à la compréhension de la foi chrétienne.

    UN AVANT ET UN APRÈS GIRARD

    "Pour moi il y a un avant et un après Girard, explique Bernard Perret, il me semble qu'on ne peut plus comprendre la foi chrétienne, ne peut plus faire de théologie tout à fait de la même façon après René Girard." Et cela concerne notamment la façon dont on interprète la Passion du Christ. Depuis 2.000 ans les théologiens tentent en effet de comprendre pourquoi le Christ est allé à Jérusalem pour accepter sa mort, quelles sont les raisons pour lesquelles il a été mis à mort et quel peut être le sens de sa souffrance.

    Parmi les réponses "non satisfaisantes" avancées au cours des siècles pour expliquer la Passion du Christ, il y a eu celle qui a fait des juifs le nouveau bouc émissaire, avec toutes les dérives que l'on sait. On a aussi interprété la mort du Christ cloué sur la croix avec une "lecture sacrificielle : au sens de sacrifice archaïque, propitiatoire, pour s'attirer les bonnes grâces de Dieu". Une tentative d'explication que René Girard "déconstruit radicalement" pour lui substituer "une lecture radicalement différente et qui ouvre des perspectives beaucoup plus enthousiasmantes à tous égards".

    RENÉ GIRARD PLUS CONNU À L'ÉTRANGER QU'EN FRANCE ?

    Si René Girard est un penseur mondialement connu, sa pensée néanmoins semble plus répandue à l'étranger qu'en France, notamment aux Etats-Unis où il a longtemps enseigné. "Il est isolé en France, admet Bernard Perret, mais ça ne veut pas dire qu'il est inconnu." Beaucoup en effet sont les penseurs, sociologues, anthropologues ou théoriciens de la littérature, qui reprennent ses concepts, comme la notion de bouc émissaire ou la théorie du désir mimétique.

    Mais l'impact de la pensée girardienne hors de France se constate dans les ouvrages de théologie. "J'ai découvert en écrivant ce livre que l'impact de Girard sur la théologie était encore plus important dans le monde anglophone et germanophone, que dans le monde francophone. Bien sûr les théologiens français n'ont pas du tout ignoré Girard mais il y a un grand nombre de livres en langue anglaise et allemande qui construisent sur la base de l'anthropologie girardienne." C'est aussi que l'œuvre de René Girard est singulière, qu'il n'hésite pas à croiser les disciplines. Il se présentait d'ailleurs comme étant en premier lieu un lecteur de romans, dont les analyses littéraires auraient essaimé vers d'autres disciplines. Or, "dans le monde académique, note Bernard Perret, les gens le prennent avec des pincettes : en France particulièrement, le mélange entre théologie et anthropologie passe très mal".​

    DÉPASSER L'EXCÈS DE PESSIMISME DE RENÉ GIRARD

    Essayiste, chercheur en sciences humaines, ancien haut fonctionnaire, Bernard Perret ose en tout cas croiser les disciplines. "Je parle en tant que croyant, affirme-t-il, croyant qui ressent le besoin de clarifier les fondements intellectuels de sa foi et de mieux comprendre cette articulation entre l'anthropologie et la théologie, c'est-à-dire comprendre ce que Dieu nous dit à travers les Écritures, la révélation, et en même ce que l'on peut comprendre de la condition humaine, de la nature humaine en tant que sociologue, anthropologue, etc."

    Si, selon lui "Girard offre une voie singulière et unique pour aller plus loin dans l'articulation de ces domaines [théologique et anthropologique]", Bernard Perret prend cependant une certaine distance avec la pensée girardienne. Surtout lorsqu'il se montre critique à l'égard de son pessimisme, de sa vision tragique, voire apocalyptique de l'histoire. "Je ne nie pas que le pessimisme de Girard a sa raison d'être mais son excès de pessimisme est un obstacle si l'on veut qu'un grand nombre de gens s'en emparent pour les aider à agir et à transformer les institutions. Y compris l'Église."

    INVITÉ

    Bernard Perret , ingénieur, socio-économiste, haut fonctionnaire, chercheur en sciences humaines, essayiste, vice-président de l'Association recherches mimétiques

    BIBLIOGRAPHIE

    • Penser la foi chrétienne après René Girard

    Bernard Perret, éd. Ad Solem (2018)

    https://rcf.fr/culture/philosophie/la-pensee-de-rene-girard

  • Le suicide de l'Occident est le résultat de deux déclins, l'un démographique, l'autre religieux

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Michel Houellebecq : le suicide de l'Occident résultat de deux déclins, l'un démographique, l'autre religieux

    Texte prononcé par Michel Houellebecq à Bruxelles le vendredi 19 octobre lors de sa réception du prix Oswald Spengler 2018.

    Des journalistes m’ayant demandé s’ils pouvaient écrire que j’avais été influencé par Oswald Spengler, j’ai répondu que c’était trop simplificateur, qu’il valait mieux que je m’explique plus longuement sur ce point. Tel est l’objet de ce discours.

    Je fais moi-même partie du jury d’un prix. La Fondation 30 Millions d’amis est une fondation française qui se consacre à la défense de la cause animale ; ils ont créé un prix littéraire.

    Tous les ans, les jurés reçoivent deux types de livres :

    – des romans dont l’un des personnages principaux est un animal ;

    – des essais. Soit des essais scientifiques sur tel ou tel aspect du comportement animal. Soit des essais plus militants, par exemple sur les conditions de vie des animaux en élevage industriel.

    Tous les ans, les jurés se rendent compte qu’il est possible de comparer des romans entre eux ; qu’il est possible de comparer des essais entre eux. Mais qu’il est impossible de comparer un roman et un essai ; qu’on a affaire à des entités, strictement, incommensurables.

    Nous avons fini par prendre la seule décision rationnelle, celle de diviser le prix en deux : un prix pour la fiction, un prix pour l’essai.

    On peut dire que Flaubert a influencé les romanciers naturalistes. On peut dire que Baudelaire a influencé de nombreux poètes de la seconde moitié du XIXe siècle (l’influence peut aussi être négative ; dans une large mesure, Nietzsche n’est qu’une réponse à Schopenhauer).

    Bref, les véritables influences littéraires se produisent entre des gens qui écrivent le même type d’ouvrage. Et du point de vue philosophie ou essais, on ne peut pas dire que j’ai fait grand-chose. Il y a très peu de textes, et le plus long doit faire vingt pages. En fait, on pourrait même se demander si je mérite le prix Spengler.

    La première réponse qui vient à l’esprit, c’est plutôt : « non ». Quelqu’un comme Éric Zemmour, qui a réellement produit des essais historiques de grande ampleur, et bien documentés, le mériterait dans un sens bien davantage.

    Pourtant, en y réfléchissant plus longuement, j’ai fini par me dire que la réponse était : « oui ». Et c’est là qu’il y a quelque chose de vraiment mystérieux dans le roman. Je dis mystérieux alors que j’ai déjà écrit pas mal de romans ; mais oui, pour moi, le mystère demeure, et je ne sais toujours pas comment font les romanciers, même si j’en suis devenu un. Mais le fait est qu’on apprend davantage sur la France de 1830 en lisant les romans de Balzac qu’en lisant une dizaine d’historiens, aussi sérieux, compétents et bien documentés soient-ils. Et que si quelqu’un écrit dans cent ans : « Sur l’Occident de la fin du XXe et du début du XXIe siècle, sur le déclin qu’il traversait à l’époque, Houellebecq offre un témoignage d’une grande valeur », c’est un compliment que j’accepte par avance.

    Alors oui, dans ce sens, je me sens en droit d’accepter le prix Spengler.

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  • Fécondité post-conciliaire : 300 instituts religieux de femmes voués à disparaître d'ici 10 ans aux Etats-Unis

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    De Presence-Info.ca :

    États-Unis : 300 instituts religieux de femmes devraient disparaître d'ici 10 ans

    Catholic News Service

    Aux États-Unis, la rapide diminution du nombre de femmes dans la vie religieuse et ce que cela signifie pour l'Église incite les communautés à réfléchir aux mesures à prendre pour l'avenir.

    Leurs actions découlent de données recueillies par le National Religious Retirement Office de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, selon lesquelles 300 instituts religieux de femmes devraient disparaître au cours de la prochaine décennie.

    L'estimation est alimentée par le fait que le nombre total de femmes religieuses a diminué de 75% depuis 1965, sans changement dans la tendance attendue.

    Des évêques, des religieuses, des juristes et d’autres avocats ont discuté de l’avenir de la vie religieuse dans le cadre d’un atelier de deux jours organisé du 25 au 26 septembre à Oakbrook, dans l’Illinois, près de Chicago. L'atelier « Fidélité au voyage: ensemble dans la communion » a été parrainé par le Centre de ressources pour les instituts religieux, grâce à une subvention de la Fondation GHR.

    Environ 50 personnes ont assisté à la réunion. Ce fut le premier rassemblement national parmi les évêques et les religieuses pour discuter de la chute des vocations.

    «Il était non seulement important, mais également opportun de relier l'expérience de ces dirigeants et de leurs communautés aux évêques diocésains de manière à aider les évêques à comprendre l'expérience de la diminution – ce qui n'est pas une notion avec laquelle nous sommes à l'aise, bien qu’il s’agisse d’une réalité partagée – et son impact non seulement sur l’institut religieux et ses membres, mais également sur l’Église locale», a déclaré sœur Sharon Euart, la directrice du centre, dans un communiqué.

    Le nombre de religieuses aux États-Unis est passé de 181 421 en 1965 à 47 160 en 2016, selon les statistiques du National Religious Retirement Office. Environ 77% des religieuses ont plus de 70 ans. Près de 300 des 420 instituts religieux des États-Unis sont dans leurs dernières décennies d'existence en raison du vieillissement de leurs effectifs et du déclin des vocations, ont déclaré des responsables. Malgré la tendance, les participants ont déclaré être repartis «inspirés».

    «Il y avait vraiment une présence de l'Esprit dans la salle», a déclaré la sœur Euart. «L'ouverture d'esprit de chaque personne était véritablement l'œuvre de l'Esprit. Ce fut une excellente occasion de partager les uns avec les autres et de reconnaître à quel point nous avons réussi à travailler ensemble.»

    Sœur Carol Zinn, membre des Sisters of St. Joseph de Philadelphia et directrice exécutive de la Leadership Conference of Women Religious, a déclaré que l’événement a permis d’ouvrir les yeux sur la manière dont l’évolution de la vie religieuse change l’Église. «Il ne s'agit pas seulement d'une congrégation religieuse qui vend sa maison mère. C'est plus que cela», a déclaré sœur Zinn. «Vous ne vous attendriez pas à ce que ce sujet soit si porteur de vie.»

    Mgr Joseph E. Kurtz, archevêque de Louisville, dans le Kentucky, a déclaré que le chagrin et la perte sont réels, mais que de nombreuses congrégations ont retrouvé la paix dans ce processus.

    «C’était une conversation très saine, un dialogue véritable, fondé sur notre profond respect pour les religieux et les religieuses et pour les contributions qu'ils ont apportées», a déclaré l'archevêque Kurtz. «Je suis reparti inspiré et encouragé.»

    Le cardinal Tobin a dit être ému par la sérénité avec laquelle les sœurs font face à ces changements. «Il est triste de constater que la mort d'une congrégation signifie souvent la disparition d'un charisme particulier dans l'Église. Mais il y a une grande sérénité chez ces femmes», a-t-il déclaré à Global Sisters Report.

    Sœur Zinn a déclaré que la paix survient lorsqu'un peuple réalise que ce passage fait partie du mystère pascal de la mort et de la résurrection qui est au cœur de la foi chrétienne. «Nous avons eu une très bonne conversation sur la manière dont nous approchons la fin avec la même  joie, le même engagement et la même passion que nous avons connus à nos débuts», a-t-elle déclaré. «Si nous ne pouvons pas faire cela, il manque quelque chose.»

    Le terme «déclin» est souvent utilisé pour décrire la baisse du nombre de religieuses, mais beaucoup préfèrent «transition» ou «transformation», affirmant que la vie religieuse est en train de changer, et non de disparaître, et que malgré des nombres à la baisse, elle reste bien vivante.

    L'atelier a abordé des sujets tels que la planification, les soins aux membres et l'utilisation des ressources, les problèmes de gouvernance et ce que cela signifie pour les Églises et les diocèses. Le rapport indique que l'événement s'est terminé par une discussion sur la manière de poursuivre le dialogue et de reproduire l'expérience acquise dans d'autres domaines.

    D’après un reportage de Dan Stockman, correspondant national pour Global Sisters Report. Zita Ballinger Fletcher à Washington a contribué à ce texte.

  • Le coup de gueule d'un curé français

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    Du site "Riposte catholique" :
     
    France : le cri d’un curé de campagne

    *

    Dans quelques mois, j’entrerai dans ma trentième année de sacerdoce dont vingt-cinq comme curé de paroisse. Certains de mes confères (ceux qui sont encore dans le sacerdoce !) fêtent cet anniversaire, d’autres le boudent… Mais au-delà de cette  herméneutique, il me semble que l’Église est en faillite, du moins dans nos pays de vieille chrétienté, dont la France. Lors de mon ordination dans les années quatre-vingts, les pseudo ténors des séminaires et des évêchés se voulaient rassurants en clamant haut et fort : « le creux de la vague est atteint, nous remontons… » Eh bien non !

    La population a décroché massivement de la pratique religieuse. La jeunesse lui a tourné le dos, malgré les grands rassemblements des JMJ, ou de quelques réunions diocésaines ou interdiocésaines. Les vocations sacerdotales tendent à se raréfier et même à disparaître dans de nombreux diocèses. En raison de la moyenne d’âge du clergé, la population sacerdotale, en nombre déjà insuffisant pour assurer le soutien spirituel des quelques fidèles qui n’ont pas abandonné le navire, va continuer de fondre dans les années à venir et à un rythme de plus en plus soutenu, d’autant plus que les «récents» scandales laminent le fond.

    Cet effondrement du tissu ecclésial français s’explique par une double cause :

    • d’abord, les changements sociétaux des “Trente Glorieuses” ;

    • ensuite, la pastorale des années soixante-dix menée tambour battant par l’immense majorité du clergé avec les fameux cantiques « il est formidable d’aimer » ou bien « Main ! Main! Main ! dans la Main » et j’en passe des plus croustillants tel « Jésus-Christ plus jamais ne sera mort » ; cette pastorale a encouragé et très probablement accéléré l’effondrement au lieu de tenter de le contenir.

    La situation actuelle, tout en étant complexe dans le détail, est pourtant limpide dans ses grandes lignes : toutes les institutions, paroisses, communautés qui ont adopté cette pastorale des années soixante-dix sont aujourd’hui de ce fait condamnées à disparaître à plus ou moins court terme.

    À cette règle, il n’existe quasiment pas d’exception.

    Parallèlement à cette situation, un certain nombre de faits objectifs doivent être relevés :

    • 25 % des ordinations en France s’effectuent aujourd’hui selon la “forme extraordinaire” du rite romain. Il est vrai que, paradoxalement, les évêques acceptent plus facilement cette “forme extraordinaire”, qu’ils considèrent sans avenir, que la “forme ordinaire” bien célébrée qui ferait ombrage à leur pastorale liturgique défaillante.

    • Bien que cette réalité soit difficilement quantifiable, il apparait clairement qu’une majorité des jeunes prêtres sortant actuellement des séminaires diocésains refusent de suivre leurs aînés dans la pastorale ultra progressiste qui règne encore au sein des diocèses et des paroisses. Ils demeurent cependant persécutés.

    • Le séminaire de la Communauté Saint-Martin, l’un des rares séminaires de France à ne pas connaître la crise, s’est imposé en quelques années comme la première maison de formation sacerdotale du pays ; il se trouve que ce séminaire est à peu près le seul à avoir appliqué fidèlement les directives et les intuitions du concile Vatican II, dans un esprit de continuité et non de rupture.

    • Le pèlerinage de Pentecôte de Paris à Chartres, attaché à la “forme extraordinaire” du rite romain, connaît une affluence croissante, en particulier dans la jeunesse, et s’est imposé en quelques années comme le premier pèlerinage organisé en France et même de toute l’Europe occidentale.

    • Les communautés religieuses et monastiques restées fidèles à la Tradition de l’Église (Solesmes, Kergonan, Flavigny, le Barroux, Fontgombault, les chanoines de Lagrasse, la Fraternité Saint-Vincent Ferrier, etc.) sont quasiment les seules à attirer des vocations ; certaines de ces communautés connaissent même un succès tel qu’elles devront probablement essaimer dans les années à venir.

    De cet ensemble de faits indéniables, il ressort qu’aujourd’hui, en France, en 2018, il y a une Église qui vit et se développe et une Église qui meurt.

    • Ceux qui dans les années 1970 nous expliquaient que la Tradition de l’Église pouvait être abandonnée sans tort pour l’Église se sont trompés ;

    • Ceux qui nous expliquaient que l’habit distinctif du prêtre ou de la religieuse, qu’une liturgie et une spiritualité traditionnelles, que le chant grégorien, que le sens du sacré, du silence et de la contemplation n’intéressaient plus la jeunesse et devaient être remisés au grenier se sont lourdement trompés et nous ont trompés.

    • Nos évêques sont actuellement plus préoccupés par les finances de leur diocèse que de l’évangélisation ; et leurs économes diocésains gèrent l’Église particulière comme une véritable entreprise commerciale au centime près. Ces laïcs en mission (avec un bon salaire) prennent les curés pour de simples manutentionnaires de cierges ou de dispensateurs de bénédictions.

    « Mal qui répand la terreur,

    Mal que l’épiscope en sa fureur,

    Inventa pour punir les curés de la terre,

    Le Fric (puisqu’il faut l’appeler par son nom)

    Capable d’enrichir la curie diocésaine

    Faisait aux ministres du culte la guerre » (d’après La Fontaine)

    • Les vicaires généraux, ou ces prêtres opportunistes, porte-voix de leur supérieurs sont inodores (pour la plupart) et sans saveur, heureux d’être à la droite et à la gauche de la mitre pour les honneurs (mais non pour le travail), surtout quand un beau liseré violet vient s’ajouter à leurs plus beaux habits de chœur ou leur carte de visite, « ecclésiastique quand tu nous tiens !!! »

    « Définis la cour un pas où les gens,

    Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents,

    Sont ce qu’il plaît au prince, ou, s’ils ne peuvent l’être,

    Tâchent au moins de le paraître ;

    On dirait qu’un esprit anime mille corps;

    C’est bien là que les gens sont de simples ressorts… » La Fontaine

    La simple constatation des faits et des tendances actuelles à l’œuvre au sein de l’Église de France suffit à le démontrer.

    Face à cette situation, l’attitude d’une majorité d’évêques – consistant à ne pas voir cet ensemble de faits objectifs et à continuer obstinément à pratiquer cette pastorale délétère (la théorie du comme si… et de ces généraux sans armée) qui conduit à vider les églises en tournant le dos à deux millénaires de christianisme – demeure un défi lancé à la raison et un mystère parfaitement inexplicable.

    L’Église qui est en France entre dans l’agonie du Vendredi Saint, mais pour combien de temps ? Ponce Pilate se lave les mains et combien de prêtres fidèles à la réforme de la réforme vont-ils encore vivre l’épuration du Goulag épiscopal ?

    Dans tous les cas, redisons-nous que la vérité triomphe toujours, et c’est en soi une bonne Nouvelle ! Reste à savoir quand  et à quel prix ?

    Je ne saurais trop inviter les fidèles chrétiens à prier Marie comme le préconise notre pape François.

  • De l'Apôtre Jean aux Frères de Saint-Jean

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    Les Frères de Saint-Jean, présents dans 24 pays, mènent une vie de religieux selon 4 piliers : vie de prière, vie fraternelle, vie d’étude, vie apostolique. Leur charisme s’inspire de la figure et des écrits du disciple Saint-Jean et se résume ainsi : À la suite de l’apôtre Jean, vivre ensemble en amis du Christ et témoigner de sa lumière et de son amour.

    ***

    Les Frères de Saint-Jean, vivent en petites communautés de 5 à 10 frères appelées prieurés. Nous nous situons sur les 5 continents. Notre vie s'appuie sur quatre piliers : la vie de prière, la vie fraternelle, la vie d’étude et la vie apostolique. Site web : https://freres-saint-jean.org/

    En Belgique :

    Le prieuré des Frères de Saint-Jean à Bruxelles

    Le prieuré des Frères de Saint-Jean à Banneux

  • D'après le cardinal Zen, le pape ne comprend pas la Chine

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    Du New York Times (en opinion) traduit sur le site "Forum Catholique" :

    Le pape ne comprend pas la Chine

    Par le Cardinal Joseph Zen Ze-Kiun

    Le cardinal Zen est évêque émérite de Hong Kong.

    Opinion publiée par le New York Times, le 24 octobre 2018

    ''HONG KONG - Le mois dernier, le Vatican a annoncé la conclusion d’un accord provisoire avec le gouvernement chinois sur la nomination d’évêques catholiques. Les partisans de cet accord disent qu'il apporte enfin l'unité après une longue division - entre une Église clandestine fidèle au pape et une Église officielle approuvée par les autorités chinoises - et que, avec cela, le gouvernement chinois a reconnu pour la première fois le pape. En réalité, cet accord constitue une étape majeure dans la destruction de la véritable Église en Chine.

    Je connais l'Église en Chine, je connais les communistes et le Saint-Siège. Je suis un Chinois de Shanghai. J'ai vécu de nombreuses années sur le continent et de nombreuses années à Hong Kong. J'ai enseigné dans des séminaires à travers la Chine - à Shanghai, Xian, Pékin, Wuhan, Shenyang - entre 1989 et 1996.

    Le pape François, un argentin, ne semble pas comprendre les communistes. Très pastoral, il vient d’Amérique du Sud, où des gouvernements historiquement militaires et des riches se sont rassemblés pour opprimer les pauvres. Et qui était là pour défendre les pauvres? Les communistes. Peut-être même quelques jésuites, et le gouvernement appelait ces jésuites des communistes.

    Francis peut avoir une sympathie naturelle pour les communistes parce que pour lui, ce sont les persécutés. Il ne les connaît pas comme les persécuteurs qu’ils deviennent une fois au pouvoir, comme les communistes en Chine.

    Le Saint-Siège et Beijing ont rompu leurs relations dans les années 1950. Des catholiques et d'autres croyants ont été arrêtés et envoyés dans des camps de travail. Je suis retourné en Chine en 1974 pendant la révolution culturelle; la situation était terrible, au-delà de l'imagination. Toute une nation en esclavage. Nous oublions ces choses trop facilement. Nous oublions également que vous ne pouvez jamais avoir un accord vraiment bon avec un régime totalitaire.

    La Chine s’est ouverte, certes, depuis les années 1980, mais même aujourd’hui, tout est encore sous le contrôle du Parti communiste chinois. L’Église officielle en Chine est contrôlée par la soi-disant association patriotique et la conférence des évêques, toutes deux dirigées par le parti.

    De 1985 à 2002, le cardinal Jozef Tomko a été préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples, qui supervise le travail missionnaire de l’Église. C'était un Slovaque qui comprenait le communisme et il était sage.

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  • Pourquoi l'Eglise préfère l'inhumation à l'incinération

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    De l'abbé Dominique Blot sur le site aleteia.org :

    Enterrement ou incinération ? Ce que dit l’Église

    Au cimetière, le respect des morts : sans condamner la crémation, l’Église recommande l’inhumation des corps. "Pour les chrétiens, les morts sont avec les vivants, car tous vivent dans le Seigneur."

    En préparant les funérailles de leurs proches, beaucoup de Français choisissent l’incinération au lieu de l’enterrement. Les motivations de cette décision ne sont pas d’abord financières. Beaucoup plus complexes, elles s’expliquent par un affaiblissement de la foi en la résurrection des corps et la communion des saints.

    Valoriser le corps

    La résurrection des corps est une conviction de la foi chrétienne. La conséquence en est le grand respect pour le corps terrestre que l’on ne peut pas faire disparaître instantanément au risque de le dévaloriser. Le corps de cette personne humaine dans lequel a été semée la grâce du baptême, représente toute une histoire familiale, sociale, religieuse. Ce corps a été un lieu de bonheur mais aussi d’épreuves, de péché et de miséricorde — « temple de l’Esprit-Saint », dit saint Paul. C’est le corps de ma mère, de mon grand-père, de mon ami.

    Le « lieu de l’attente »

    À la résurrection, les corps rendus incorruptibles seront les corps de ces mêmes personnes que nous avons aimées. Leurs corps sont enterrés au « cimetière », vieux terme du haut Moyen-Âge, signifiant le « lieu de l’attente » : la résurrection des morts est intimement liée au retour définitif du Christ. Le monde chrétien se démarque du monde païen qui privilégiait la nécropole, la ville des morts, séparée de la ville des vivants, la Cité. Pour les chrétiens, les morts sont avec les vivants, car tous vivent dans le Seigneur. Les cimetières étaient souvent dans nos villages. Avec le Christ, la vie est partout, surtout chez « nos morts », beaucoup plus que nous le pensons malheureusement car notre foi en la promesse de Jésus de notre propre résurrection est bien trop faible.

    Lire aussi : Comment imaginer le paradis, la résurrection de la chair et la vie éternelle ?

    Pensons aux jeunes qui assistent à ces crémations. Quels sentiments peuvent agiter leur esprit ? Il est permis de douter que la crémation soit la meilleure manière de leur transmettre notre foi en la Résurrection des corps et l’espérance chrétienne qui devrait nous habiter.

    La communion des saints

    La communion des saints affirme que les liens spirituels vont bien au-delà des apparences. Elle est une communion entre le monde invisible et visible. Cependant, nos relations humaines passent par le corps. Jusque dans la mort, les femmes ne se détachent pas de Jésus et vont au tombeau pour embaumer son corps. Elles pensent que c’est le dernier hommage qu’elles pourront lui donner. Elles se trompent. Elles verront encore pendant quarante jours le Ressuscité ! Le chrétien est dans l’espérance que l’hommage qu’il rend au corps de celui ou celle qu’il a aimé(e) ne sera pas le dernier mais qu’il pourra continuer dans la Vie Éternelle à l’aimer corps et âme. Au contraire, la violence de la crémation est le symbole que « tout serait fini » avec la mort.

    Dans un acte de foi dans le Christ et sa Résurrection, l’Église invite à laisser de côté des raisons humaines plus ou moins légitimes en faveur de la crémation et à choisir l’enterrement du corps pour croire en la promesse que Jésus nous fait : il redonnera vie à notre corps et à celui de nos proches.

  • On ne plaisante pas avec l’amour

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Catéchèse sur le 6e commandement : « On ne plaisante pas avec l’amour » (traduction complète)

    Pas de relation humaine authentique sans fidélité

    « C’est toute la vie qui se joue dans l’amour et on ne plaisante pas avec l’amour », a affirmé le pape François. En effet, « l’être humain a besoin d’être aimé sans conditions ». C’est pourquoi, a expliqué le pape, « aucune relation humaine n’est authentique sans fidélité et loyauté » : « la fidélité est la caractéristique de la relation humaine libre, mûre, responsable. Un ami aussi se démontre authentique parce qu’il reste tel dans n’importe quelle situation, sinon ce n’est pas un ami ».

    Le pape François a poursuivi sa catéchèse sur les Commandements, au cours de l’audience générale, sur la Place Saint-Pierre très ensoleillée de ce mercredi 24 octobre 2018, en présence des milliers de pèlerins et de fidèles rassemblés, comme chaque semaine. Il a commenté le sixième commandement : « Tu ne commettras pas d’adultère » : « un rappel immédiat à la fidélité », a-t-il indiqué.

    Devant le risque « d’appeler “amour” des relations naissantes et immatures », le pape conseille, avant le mariage, « une préparation soignée, je dirais un catéchuménat » parce que les fiancés « ont besoin de se baser sur le terrain solide de l’amour fidèle de Dieu ». « L’appel à la vie conjugale, insiste le pape, requiert par conséquent un discernement soigné sur la qualité de la relation et un temps de fiançailles pour la vérifier ». Et les fiancés doivent aussi  « mûrir la certitude que la main de Dieu est sur leur lien ».

    Voici notre traduction intégrale de la catéchèse en italien du pape François.

    HG

    Catéchèse du pape François 

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Dans notre parcours de catéchèses sur les Commandements, nous arrivons aujourd’hui à la sixième parole, qui concerne la dimension affective et sexuelle et qui affirme : « Tu ne commettras pas d’adultère ».

    C’est un rappel immédiat à la fidélité et, en effet, aucune relation humaine n’est authentique sans fidélité et loyauté.

    On ne peut aimer seulement tant que « cela convient » ; l’amour se manifeste justement au-delà du seuil du profit personnel, quand on donne tout sans réserve. Comme l’affirme le Catéchisme : « L’amour veut être définitif. Il ne peut être “jusqu’à nouvel ordre” » (n.1646). La fidélité est la caractéristique de la relation humaine libre, mûre, responsable. Un ami aussi se démontre authentique parce qu’il reste tel dans n’importe quelle situation, sinon ce n’est pas un ami. Le Christ révèle l’amour authentique, lui qui vit de l’amour sans limite du Père, et en vertu de ceci il est l’Ami fidèle qui nous accueille même quand nous nous trompons et qui veut toujours notre bien, même lorsque nous ne le méritons pas.

    L’être humain a besoin d’être aimé sans conditions et celui qui ne reçoit pas cet accueil porte en lui une certaine incomplétude, souvent sans le savoir. Le cœur humain cherche à remplir ce vide avec des succédanés, acceptant des compromis et une médiocrité qui n’ont qu’un vague goût d’amour. Le risque est d’appeler « amour » des relations naissantes et immatures, avec l’illusion de trouver une lumière de vie dans quelque chose qui, dans le meilleur des cas, n’en est qu’un reflet.

    Il arrive ainsi que l’on surévalue, par exemple, l’attraction physique qui est en soi un don de Dieu, mais qui est finalisée à préparer la voie à une relation authentique et fidèle avec la personne. Comme le disait saint Jean-Paul II, l’être humain « est appelé à la spontanéité pleine et mûre des relations » qui « est le fruit graduel du discernement des impulsions de son cœur ». C’est quelque chose qui est à conquérir, à partir du moment où chaque être humain « doit avec persévérance et cohérence apprendre ce qu’est la signification du corps » (cf. Catéchèse, 12 novembre 1980).

    L’appel à la vie conjugale requiert par conséquent un discernement soigné sur la qualité de la relation et un temps de fiançailles pour la vérifier. Pour accéder au sacrement du mariage, les fiancés doivent mûrir la certitude que la main de Dieu est sur leur lien, lui qui les précède et les accompagne, et qui leur permettra di dire : « Avec la grâce du Christ, je promets de t’être toujours fidèle ». Ils ne peuvent pas se promettre fidélité « dans la joie et dans la douleur, dans la santé et dans la maladie » et de s’aimer et s’honorer tous les jours de leur vie, uniquement sur la base de leur bonne volonté ou de l’espérance que « cela marche ».

    Ils ont besoin de se baser sur le terrain solide de l’amour fidèle de Dieu. Et pour cela, avant de recevoir le sacrement du mariage, il faut une préparation soignée, je dirais un catéchuménat, parce que c’est toute la vie qui se joue dans l’amour et on ne plaisante pas avec l’amour. On ne peut appeler « préparation au mariage » trois ou quatre conférences données en paroisse ; non, ce n’est pas une préparation : c’est une fausse préparation. Et la responsabilité de celui qui fait cela retombe sur lui : sur le curé, sur l’évêque qui permet cela. La préparation doit être mûre et il faut du temps. Ce n’est pas un acte formel : c’est un sacrement. Mais il faut le préparer par un véritable catéchuménat.

    En effet, la fidélité est une manière d’être, un style de vie. On travaille avec loyauté, on parle avec sincérité, on reste fidèle à la vérité dans ses pensées, dans ses actions. Une vie tissée de fidélité s’exprime dans toutes les dimensions et conduit à être des hommes et des femmes fidèles et fiables en toute circonstance.

    Mais pour arriver à une vie aussi belle, notre nature humaine ne suffit pas, il faut que la fidélité de Dieu entre dans notre existence, soit contagieuse. Cette sixième parole nous appelle à poser notre regard sur le Christ qui, par sa fidélité, peut ôter de nous un cœur adultère et nous donner un cœur fidèle. En lui, et en lui seulement, se trouve l’amour sans réserve et sans rétraction, le don complet sans parenthèses et la ténacité de l’accueil jusqu’au bout.

    Notre fidélité découle de sa mort et de sa résurrection, la constance dans les relations découle de son amour inconditionnel. La communion entre nous et la capacité à vivre nos liens dans la fidélité découlent de la communion avec lui, avec le Père et avec le Saint-Esprit.

    © Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

  • Synode « des jeunes » : conjoncture oblige, le lobby homosexualiste a été freiné par le pape

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    Synode Pape.jpgNotre confrère  «diakonos.be» titre: «Synode des jeunes: la révolution arc-en-ciel n’aura pas lieu».

    Conjoncture oblige, "sous la pression du Pape, même les cardinaux les plus progressistes font marche arrière toute sur le thème de l'homosexualité, du LGBT et en reviennent au catéchisme ou bottent en touche".

    Sur son site « settimo cielo », Sandro Magister explique pourquoi le mouvement LGBT est demeuré sur la touche par la volonté du chef de l'Eglise. Traduction par les soins de "diakonos.be":

    « Les deux synodes sur la famille de 2014 et 2015 figurent parmi les plus téléguidés de l’histoire, au point qu’au début de la seconde session, treize cardinaux de premier plan ont été jusqu’à écrire une lettre au Pape François dénonçant les manœuvres visant à produire « des résultats décidés à l’avance sur des questions importantes et controversées ».

    En effet, les conclusions de ce double synode avaient été décidées avant même qu’il ne commence. Le couronnement de ce processus, ce fut l’exhortation synodale « Amoris laetitia » dans laquelle François donnait le feu vert à la communion des divorcés-remariés malgré l’opposition d’un bon tiers des pères synodaux.

    Par contre, le synode sur les jeunes qui s’achèvera dimanche 28 octobre prochain semble quant à lui avoir été l’un des plus calmes.

    Calme au point que même le thème le plus explosif de tous ceux qui étaient discutés – celui qui concerne l’homosexualité – a été pratiquement désamorcé.

    Les discussions en séance sont couvertes par le secret. Mais si on s’en tient à ce qui a été rendu public par les sources d’information officielles, il n’y a pas eu une seule intervention en faveur d’un changement de la doctrine catholique sur l’homosexualité.

    Et pourtant, l’« Instrumentum laboris », c’est-à-dire le document de travail sur lesquels les pères synodaux ont été appelés à débattre, semblait promettre monts et merveilles en mentionnant intentionnellement au paragraphe 197 l’acronyme LGBT, l’introduisant par là pour la toute première fois dans un texte officiel de l’Église catholique :

    « Des jeunes LGBT, par l’intermédiaire de diverses contributions parvenues à la Secrétairerie Générale du Synode, désirent ‘bénéficier d’une plus grande proximité’ et expérimenter une plus grande attention de la part de l’Église, tandis que certaines CE s’interrogent sur ce qui peut être proposé ‘aux jeunes qui au lieu de former des couples hétérosexuels décident de constituer des couples homosexuels et, surtout, désirent être proches de l’Église.’ »

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  • Présentation de la première version du document final du Synode sur les jeunes

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    Le texte, divisé en 173 paragraphes, - a noté le cardinal Da Rocha - est «le fruit d'un travail d'équipe ; les pères synodaux, les participants au Synode et en particulier les jeunes en sont les auteurs. Le projet, toujours confidentiel, a été confié aux pères synodaux qui ont maintenant le temps de le lire et peuvent soumettre des propositions d’ajouts et de modifications. Le premier et principal destinataire du Document final - a rappelé le rapporteur général - est le Pape. Avec l'approbation du Pape, il sera mis à la disposition de toute l'Église, de certaines Églises, de jeunes et de tous ceux qui, impliqués dans la pastorale jeunesse et vocationnelle, le souhaitent.» (source)

    "Eclairage" de Gauthier Vaillant sur le site du journal La Croix :

    Dernière ligne droite pour le Synode sur les jeunes

    Les pères synodaux ont accueilli, mardi 23 octobre, la première version du document final du Synode sur les jeunes par « une longue salve d’applaudissements ». C’est ce qu’a assuré à la presse Paolo Ruffini, préfet du dicastère pour la communication. Le texte a été présenté dans l’hémicycle par le cardinal brésilien Sergio Da Rocha, rapporteur général du Synode, et les deux rapporteurs spéciaux. Près de trois semaines après son ouverture, le Synode est ainsi entré dans sa phase finale. L’après-midi suivant la présentation, les participants au Synode avaient quartier libre. Leur emploi du temps a été libéré pour permettre à chacun de prendre connaissance du document, qui s’annonce substantiel. Mercredi 24 octobre, la matinée sera consacrée à une « discussion libre » en assemblée plénière, lors de laquelle chacun pourra faire part de ses commentaires sur le texte, avant l’étape du dépôt des amendements. La plus grande partie du travail incombera ensuite à l’équipe de rédacteurs, qui devra achever la version finale du document qui sera présentée dans l’aula synodale samedi 27 octobre matin, puis à la presse le soir même.

    Mardi 23 octobre, en début d’après-midi, les journalistes présents au point presse quotidien ont bien sûr cherché à savoir les grands thèmes abordés dans le texte. Les membres du Synode présents, sans entrer dans les détails, ont toutefois donné quelques indices.

    Place des femmes, migrations… quelques indices sur les thèmes du document final

    Interrogé sur la place des femmes dans le Synode, par exemple, le cardinal philippin Luis Antonio Tagle a assuré que « le synode a été particulièrement attentif à écouter les voix féminines ». Et a même relaté une proposition concrète faite lors des débats : « que les femmes présentes dans les Écritures soient davantage présentées comme des figures interprétatives »« De mon point de vue, a poursuivi le cardinal Tagle, le témoignage des femmes, qu’il s’agisse de laïques ou de religieuses, de jeunes ou d’expertes, a apporté un élargissement d’horizon qui était nécessaire. »

    La question des jeunes chrétiens persécutés devrait également figurer dans le document final. « Nous avons entendu le cri de certains patriarches orientaux », a assuré Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, évêque de Dolisie au Congo-Brazzaville, citant l’exemple du cardinal irakien Louis Raphaël Sako, patriarche des Chaldéens. « Le Synode a porté un regard de solidarité, et pourrait initier une sorte de plaidoyer pour l’attention et pour prêter main-forte à ceux qui sont persécutés et qui sont membres de l’Église », a-t-il estimé.

    L’homosexualité et la place des enseignements moraux de l’Église

    L’évêque africain s’est par ailleurs félicité que la question des migrations ait été une préoccupation partagée par l’ensemble des participants au Synode. À ce sujet, il a d’ailleurs indiqué avoir insisté dans l’hémicycle sur les causes environnementales des migrations, notamment dans son pays, au sujet duquel il a souligné le problème de la déforestation, et mis en cause, « l’industrie extractive » et la responsabilité de « certaines multinationales » dont l’activité détruit les terres cultivables et poussent les jeunes paysans à quitter leurs terres.

    Enfin, les participants du jour ont dû faire face à des questions pressantes sur l’homosexualité et la place des enseignements moraux de l’Église dans le document final. « Le sujet a été abordé plusieurs fois », a répondu le cardinal Tagle, assurant que « la posture d’une Église accueillante, qui regarde avant tout l’humanité de chacun, a été toujours présente, et pas seulement comme un thème de discussion, mais comme une atmosphère »« J’ai le pressentiment que le sujet sera présent dans le document, mais je ne sais pas précisément en quels termes », a ajouté l’archevêque de Manille, qui a confié n’avoir pas encore eu le temps de lire tout le document.

    Plus généralement, le cardinal Tagle, qui participe à son septième synode, a d’ores et déjà renvoyé à la suite : « C’est ce qui se passera après la clôture du Synode, dans les Églises locales, dans les paroisses, les écoles, les familles, qui sera le ’vrai’ Synode. »