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Eglise - Page 936

  • Traductions liturgiques : le cardinal Muller ne partage pas le point de vue du pape

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    Du Catholic Herald :

    Cardinal Müller: bishops’ conferences cannot have the final word on translations

    by 

    The cardinal said bishops often use translators who 'water down' liturgical texts

    Cardinal Gerhard Müller has said the Vatican must have the ultimate authority over translations of liturgical texts, or else the unity of the Church could be “destroyed”.

    In an interview with Passauer Neue Presse, the former prefect of the Congregation for the Doctrine of the Faith expressed reservations about Pope Francis’s motu proprio Magnum Principium, which gives greater powers to bishops’ conferences over translations.

    “The ultimate authority in the case of doubt cannot lie with the Episcopal Conferences, which would destroy the unity of the Catholic Church in faith, confession and prayer,” the cardinal said.

    He explained that he has “often experienced that the translators used by the bishops have watered down the biblical and liturgical texts on the pretext of better comprehension”.

    Since the introduction of Mass in the vernacular after the Second Vatican Council, bishops and theologians have argued over how faithful to the original Latin the new translations should be.

    One ongoing controversy is over how to translate “pro multis” in the words of Consecration. The phrase literally translates as “for many” but some translators reinterpreted the words as “for all”.

    Last week, however, Pope Francis appeared to come down on the side of the more traditional translation, saying: “The ‘many’ who will rise for eternal life are to be understood as the ‘many’ for whom the blood of Christ was shed.”

    Francis added that “for many” better expresses the idea that people have a choice to make in this life – whether to be for God or against Him.

    Cardinal Müller’s words come just days after he weighed into the row on Communion for divorced and remarried Catholics, clarifying comments he made in a foreword to a book on the subject.

    “The purpose of my intervention was only to state that the one way to interpret Amoris Laetitia is in continuity with the Word of God in the Bible, the previous Magisterium, and with the Tradition of the great Councils of Florence, Trent and Vatican II,” he said.

  • «Frères et sœurs, bonsoir !» : un décryptage de la communication du pape

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    De Radio Vatican :

    Mgr Vigano décrypte la communication du Pape dans un livre

    (RV) En ce 7 novembre 2017 à Paris, a eu lieu la présentation du livre de Mgr Dario Edoardo Viganò, préfet du Secrétariat pour la communication du Saint-Siège. Intitulé «Frères et sœurs, bonsoir !», et paru aux éditions Bayard le 18 octobre, l’ouvrage ausculte la stratégie de communication profondément renouvelée du Pape François.

    Entre les appels téléphoniques improvisés, les visites surprises, les changements d’agendas ou les discours modifiés à la dernière minute, la communication de François étonne et détonne. Au fil des pages truffées d'anecdotes, Mgr Viganò développe la maîtrise par le Saint-Père des différents codes linguistiques et culturels. Son usage des métaphores et la souplesse symbolique de sa parole sont autant d’éléments qui permettent de mieux cerner ses «performances publiques».

    On y apprend également que le Pape François ne consulte pas les médias, ni ne regarde la télévision. Ce qui ne l’empêche aucunement d’adopter une communication agile qui parvient à toucher le plus grand nombre.

  • Le pape Jean-Paul Ier en chemin vers la béatification

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    De Radio Vatican :

    Jean-Paul 1er en chemin vers la béatification

    (RV) Le Pape François a autorisé, ce mercredi 8 novembre, la promulgation de plusieurs décrets par la Congrégation pour les Causes des Saints. L’un d’entre eux reconnaît les vertus héroïques de Jean-Paul 1er, qui pourrait donc être béatifié si un miracle lié à son intercession est identifié, comme ce fut le cas pour ses prédécesseur et successeur, Paul VI et Jean-Paul II.

    Le règne de Jean-Paul 1er fut le plus cours de l’histoire récente de la papauté. Albino Luciani, alors Patriarche de Venise, fut élu au Siège de Pierre le 26 août 1978, prenant la suite de Paul VI décédé quelques semaines plus tôt. Le 28 septembre 1978, le peuple de Rome et le monde prenaient connaissance avec stupéfaction du décès du nouveau Pape, à seulement 66 ans. Ainsi prenait fin un pontificat de seulement 33 jours.

    Si les circonstances de sa mort brutale, en fait liée à des problèmes cardiaques dont il souffrait depuis longtemps, ont alimenté bien des spéculations, Jean-Paul 1er est aussi resté dans le cœur de nombreux fidèles pour sa bonté, son sourire, son refus des lourdeurs protocolaires. Dans son épiscopat, à Venise notamment, puis dans son pontificat, il aimait particulièrement entrer en dialogue avec les enfants, avec une spontanéité qui n’est pas sans rappeler celle du Pape actuel. Son éventuelle future béatification par François serait donc aussi une marque de filiation spirituelle entre ces deux Papes atypiques. D'ores et déjà, en attendant la suite de la procédure, Jean-Paul 1er prend le titre de "Vénérable".

    Parmi les autres décrets signés hier par le Pape figurent aussi deux reconnaissances de martyres vécus par un prêtre hongrois, Jean Brenner, victime du régime communiste en 1957, et une religieuse italienne, Leonella Sgorbati, assassinée en Somalie en septembre 2006. Sont également reconnues les vertus héroïques de qautre serviteurs de Dieu: le jésuite vénézuélien Tommaso Morales Pérez (1908-1994), le franciscain italien Gregorio Fioravanti (1822-1894), le laïc du tiers-ordre franciscain Marcellino da Capradosso (1873-1909), et la fondatrice de l’Institut des sœurs pauvres, Teresa Fardella (1867-1957).

    Enfin, concernant un dossier plus ancien remontant au Moyen-Âge, Bernard II de Bade (vers 1428-1458), béatifié en 1769, pourrait être prochainement canonisé, le Pape ayant reconnu ses vertus héroïques. Cet aristocrate allemand impliqué dans les croisades était un homme connu pour sa grande attention aux plus pauvres.

  • L'Eglise de France va fermer 17 séminaires

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    De RiposteCatholique.fr :

    Fermeture de 17 séminaires

    Parmi les réformes évoquées à Lourdes lors de leur assemblée, les évêques ont évoqué celle des séminaires. Dans une gestion purement comptable, ils prévoient la fermeture des séminaires accueillant moins de 17 à 20 personnes.

    Aujourd’hui, sur les 32 séminaires et maisons de formation de France, seuls 15 passent cette barre « fatidique » des 17 séminaristes et diacres. Soit la fermeture de 17 séminaires !

    Allez dire à un jeune lyonnais qu’il ira se former à Paris ou à Nantes… Voilà de quoi renforcer les séminaires alternatifs, comme celui de la Communauté Saint-Martin… Si les jeunes ne veulent pas aller dans les séminaires diocésains, c’est peut être parce que l’enseignement dispensé ne répond plus vraiment à leur vocation…

    Par ailleurs, en vue des États généraux de la bioéthique, en février 2018, l’Assemblée a approuvé la mise en place d’un groupe de travail sous la responsabilité de Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes. Celui-ci travaillera avec une bonne équipe, à commencer par les médecins Mgr Michel Aupetit (Nanterre) et Mgr Hervé Gosselin (Angoulême), Mgr Nicolas Brouwet (Tarbes et Lourdes), Mgr Olivier de Germay (Ajaccio) et Mgr Pierre-Antoine Bozo (Limoges), ainsi que des experts.

    Les évêques ont élu Mgr Antoine Hérouard, évêque auxiliaire de Lille, comme leur représentant à la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE).

  • Damase : une librairie catholique

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    Sans titre.jpg

    Librairie Damase
    Kraanstraat 48
    B-1761 Borchtlombeek
  • Bruxelles (Jette), 18 novembre : «AMORIS LAETITIA», LA CORRECTION FRATERNELLE ET LES DUBIAS

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    Bruxelles (Jette), Prieuré Sainte Marie-Madeleine

    SAMEDI 18 NOVEMBRE 2017 DÈS 14H

    «AMORIS LAETITIA»,

    LA 'CORRECTION FRATERNELLE' ET LES 'DUBIAS'

    par le Père Marie-Jacques, Prieur de la Congrégation des Frères de Saint-Jean est Prêtre et Docteur en philosophie, chroniqueur sur RCF. 

    Au cours de l'après-midi et de la soirée (de 14h00 à 21h30), il donnera trois conférences et répondra aux questions du public.

    Informations pratiques :

    LIEU : Prieuré Sainte Marie-Madeleine, au 225 avenue de Jette, à 1090 Jette. 

    (infos sur les frères et le prieuré sur leur site : http://www.stjean-bruxelles.com)

    PARKING : on peut ranger sa voiture dans l'enceinte du prieuré (infos sur le site).

    PRIX : Le prix de la journée est de 15 €. Ceci tient lieu d'inscription pour la totalité de la journée : coût de réservation de la salle, du goûter, et du souper. Il est aussi possible de prendre son pique-nique. Sans le souper, le prix revient alors à 7€ (à régler sur place).

    La rémunération du conférencier est libre.

    Inscriptions souhaitées avant le mercredi soir 15 novembre via celichtus@gmail.com 

    Toutes les informations utiles complémentaires vous seront données par réponse à votre courrier.

    HORAIRE :

    14h00 Conférence 1 (pause 10 à 14h50')

    15h00 Conférence 2 16h00 Goûter 16h15 Réponses aux questions

    17h Adoration

    18h00 Messe

    19h00 Vêpres / Temps libre

    19h30 Repas

    20h30 Conférence 3"

  • Ce "petit gris" qui tend la main aux musulmans de Jette

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    De Louis Colart sur le site de la RTBF :

    Noir Jaune Blues et après: ce "petit gris" qui tend la main aux musulmans de Jette

    pfe.jpgIl se mérite, en période de travaux, le prieuré Sainte Marie-Madeleine de Jette. L’imposant édifice centenaire est aujourd’hui séparé de la place du Miroir par les travaux du tram 9, qui va passer juste devant sa façade. C’est là que nous reçoit le père François-Emmanuel. "Avec mes six frères, nous sommes de nouveaux Jettois. La communauté de Saint-Jean, à laquelle j’appartiens, a repris le couvent en 2010", raconte le moine français de 60 ans.

    Un Belge, un Autrichien et pour le reste, des Français occupent aujourd’hui les lieux; organisent trois messes par jour, planifient des conférences et s’investissent dans la commune pour "aider les pauvres". "Nous avons été très bien accueillis à Bruxelles, se remémore François-Emmanuel. Mieux - même! - qu’à Marseille, où j’ai vécu un temps. Ce qui frappe chez les Belges, c’est la simplicité de l’accueil." En tant qu’homme d’Eglise, ce "petit gris" (le surnom des frères de Saint-Jean, en rapport avec leur habit) est aux premières loges pour observer la commune et ses fidèles: "Les Jettois ont les préoccupations de tout un chacun (le logement, le coût de la vie...). C’est une commune très mixte. Nous avons parfois deux tiers d’Africains ou de Belges d’origine africaine à nos messes. Bruxelles est un brassage de populations."

    L’enquête Noir Jaune Blues, publiée en début d’année, a montré une crispation autour de l’islam et des musulmans. "Tous les musulmans que je rencontre, ce sont des Belges. Ils le sont complètement, martèle François-Emmanuel. Ils vivent comme n’importe qui, ils aspirent à vivre comme tout le monde." Pourtant, il ne nie pas la difficulté de briser les murs entre communautés. "Les tensions, voire les guerres, partent du manque de dialogue. Il ne faut pas avoir peur d’aller vers les gens, de frapper à la porte, se parler." C’est l’objectif du groupe islamo-chrétien auquel il participe environ une fois par mois: cinq chrétiens et cinq musulmans se réunissent pour discuter d’un thème religieux, prier ensemble et partager un bon repas. "Il faut aller au cœur des gens. Le but, c’est d’écouter. Et parfois, sur certains points, nous nous retrouvons", s’enthousiasme le catholique. "Au fond il y a une seule question à se poser: cette diversité de Bruxelles, on l’accepte? Il y a plein de choses à faire ensemble!"

  • Tout a commencé avec « l’esprit du Concile »...

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, traduit sur le site diakonos.be :

    Tout a commencé avec « l’esprit du Concile ». La « Correctio » expliquée par Pietro De Marco

    Je publie cet article que l’on m’a envoyé. L’auteur a enseigné à l’université d’état de Florence et à la Faculté théologique pontificale d’Italie centrale.

    *

    L’arrière-plan hérétique de tant de pratiques pastorales actuelles

    par  Pietro De Marco

    Ce qui m’a convaincu à signer la « Correctio », c’est son noyau doctrinal, c’est-à-dire la mise en évidence des « propositions fausses et hérétiques propagées dans l’Eglise » notamment par le pape François. Les propositions censurées ont au moins le mérite de plonger au cœur des opinions et des postures intellectuelles théologiques et dogmatiques répandues depuis plusieurs décennies par la « koinè » intellectuelle catholique.

    Le pape Jorge Mario Bergoglio participe spontanément d’une telle « koinè ». Il s’agit d’un héritage de ce que l’appelle actuellement « l’esprit du Concile », c’est-à-dire du Concile construit par l’intelligentsia en marge des salles du Concile et qui s’est affirmé dans les années qui l’ont suivi.  Des générations entières, en particulier les plus anciennes aujourd’hui, en sont imprégnées et s’en font les hérauts sans autocritique, comme si l’Eglise n’avait pas traversé plus d’un demi-siècle de tourments à cause des erreurs et des effets pervers précisément causés par cet « esprit ».

    Avec le pontificat actuel, une vision « conciliaire » faite de quelques formules, pour la plupart visant à liquider ce qui fait l’essence du catholicisme – la raison et l’institution, le dogme et la liturgie, les sacrements et la morale – se répand et s’impose comme étant l’opinion publique de l’Eglise, forte de l’appui personnel du pape, pleine de certitudes, sans discernement des implications et non sans suffisance et mépris envers ses détracteurs : exactement comme pour toute idéologie.

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  • Les évêques français approuvent l’ouverture de la cause de Madame Elisabeth

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    De zenit.org :

    France: les évêques approuvent l’ouverture de la cause de Madame Elisabeth de France

    «Le peuple l’admire et ne l’insulte point »

    Elisabeth de France par Élisabeth Vigée Le Brun @ wikimedia

    Elisabeth De France Par Élisabeth Vigée Le Brun @ Wikimedia

    L ’ouverture de la cause en vue d’une éventuelle béatification de Madame Elisabeth de France (1764-1794) a été approuvée par l’Assemblée plénière des évêques de France qui s’est achevée à Lourdes ce 7 novembre 2017, indique le communiqué final des évêques.

    Si l’enquête diocésaine était concluante le dossier serait communiqué à Rome.

    Madame Élisabeth de France, sœur célibataire du roi Louis XVI, a été guillotinée, à l’âge de 30 ans, le 10 mai 1794.

    Dominique Sabourdin-Perrin a résumé son histoire pour France Catholique en avril dernier.

    La princesse Élisabeth, Philippine, Marie, Hélène, fille du Dauphin Louis-Ferdinand et de Marie-Josèphe de Saxe, est née à Versailles, le 3 mai 1764 et elle a été baptisée le jour même. Elle devient, avec ses 4 frères et soeur orpheline de père 1765, et de mèredeux ans plus tard: elle n’a pas trois ans.

    Elle est élevée par la gouvernante des Enfants de France et les sous-gouvernantes et “fait preuve d’un caractère rebelle”. Elle reçoit “une instruction très sérieuse prodiguée par des savants” et devient “une excellente mathématicienne”: “ses tables de logarithmes ont été publiées et utilisées”. Elle reçoit la confirmation le 11 août 1775, et elle communie deux jours après.

    Le mercredi 16 mai 1770, la famille accueille la jeune archiduchesse Marie-Antoinette d’Autriche, épouse du Dauphin/ Celle-ci écrit à sa mère : «  C’est une charmante enfant qui a de l’esprit, du caractère et beaucoup de grâce.  »

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  • Le pape François entame un nouveau cycle de catéchèses sur l’Eucharistie

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Audience : redécouvrir la beauté de la messe (Traduction intégrale)

    Le pape François entame un nouveau cycle de catéchèses sur l’Eucharistie

    « Redécouvrir (…) la beauté cachée dans la célébration eucharistique et qui, une fois dévoilée, donne un sens plein à la vie de chacun », et participer à « la formation liturgique des fidèles, indispensable pour un véritable renouveau », tels sont les objectifs, annoncés par le pape François, du cycle de catéchèses qui ont commencé ce jour.

    Le pape François a entamé un nouveau cycle de catéchèses sur l’Eucharistie, à l’occasion de l’Audience générale qui s’est tenue ce mercredi matin 8 novembre 2017, sur la Place Saint-Pierre, où brillait le soleil.

    Il a invité à tourner son regard « vers le “cœur” de l’Église, c’est-à-dire l’Eucharistie » afin de « redécouvrir, ou découvrir combien resplendit l’amour de Dieu à travers ce mystère de la foi. » « Pour nous chrétiens, a-t-il ajouté, il est fondamental de bien comprendre la valeur et la signification de la sainte messe, pour vivre toujours plus pleinement notre relation à Dieu ».

    Voici notre traduction de la catéchèse prononcée en italien par le pape François.

    HG

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Nous commençons aujourd’hui une nouvelle série de catéchèses qui tournera notre regard vers le « cœur » de l’Église, c’est-à-dire l’Eucharistie. Pour nous chrétiens, il est fondamental de bien comprendre la valeur et la signification de la sainte messe, pour vivre toujours plus pleinement notre relation à Dieu.

    Nous ne pouvons pas oublier le grand nombre des chrétiens qui, dans le monde entier, pendant deux mille ans d’histoire, ont résisté jusqu’à la mort pour défendre l’Eucharistie ; et combien, aujourd’hui encore, risquent leur vie pour participer à la messe dominicale. En 304, pendant les persécutions de Dioclétien, un groupe de chrétiens du nord de l’Afrique furent surpris pendant qu’ils célébraient la messe dans une maison et ils furent arrêtés. Le proconsul romain, dans l’interrogatoire, leur demanda pourquoi ils avaient fait cela, sachant que c’était absolument interdit. Et ils répondirent : « Sans le dimanche, nous ne pouvons pas vivre », ce qui voulait dire : si nous ne pouvons pas célébrer l’Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre, notre vie chrétienne mourrait.

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  • Vittorio Messori : le « discernement » situationiste du pape François favorise une société liquide

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    Lu sur le site de notre confrère « diakonos.be »:

    « De son célèbre Entretien sur la Foi avec le Cardinal Ratzinger en 1984 au livre-interview avec Jean-Paul II à l’occasion des quinze ans de son pontificat en passant par ses livres d’investigation sur l’historicité des évangiles et sur Marie, sans cesse réédités, Vittorio Messori est aujourd’hui l’un des auteurs catholiques les plus lus et les plus célèbres et, à ce titre, il a toujours eu un certain poids dans l’opinion publique des catholiques. Considéré comme un vaticaniste se tenant à bonne distance de la lutte doctrinale qui se joue entre les traditionnalistes critiques de Bergoglio et les « gardiens de la révolution » du Pape, il fait dans cet article publié dans la revue italienne Il Timone un constat sans concession sur l’état actuel de l’Eglise à partir de la théorie de la « société liquide » de Zygmunt Bauman.

    *

    Selon la célèbre formule du sociologue juif polonais Zygmunt Bauman, ce qui caractérise notre époque, que nous appelons post-moderne, c’est la création d’une « société liquide ». Autrement dit, une société dans laquelle tout est instable et changeant : pensons au travail qui a vu le « poste fixe » se muer en un inquiétant emploi précaire.  Pensons aux migrations des peuples avec souvent des unions sponsales entre ethnies différentes, à la famille qui a laissé la place aux unions sans liens légaux ni religieux, au changement rapide des habitudes sexuelles en vertus desquelles on voudrait entre autres aller jusqu’à rendre incertaine l’appartenance au sexe masculin ou féminin.  Pensons à la classe politique qui a renoncé aux plans et aux projets à long terme pour gouverner – quand ils y arrivent encore – à vue, si pas au jour le jour.

    Voilà pour ce qui est de la société. D’autre part, d’un point de vue religieux, le croyant s’inquiète du fait que même l’Eglise catholique – qui était un exemple millénaire de stabilité – semble elle aussi vouloir devenir « liquide ».  Au cours d’une interview déconcertante, le général des jésuites, le Sud-Américain Arturo Sosa, a « liquéfié » l’Evangile lui-même : il a en effet déclaré au cours d’un entretien que nous n’avions aucun enregistrement des paroles de Jésus sur cassette ou sur disque et que nous ne savons pas exactement ce qu’Il a dit.  On peut donc « adapter » l’Evangile au gré des époques, des besoins et des personnes.  Le même Sosa déclare qu’il n’aime pas le mot « doctrine » et donc les dogmes non plus parce que « ce sont des mots qui rappellent la dureté des pierres » tandis que la foi chrétienne doit être élastique et adaptable.  En fait elle doit elle aussi devenir « liquide ».  N’en déplaise au Christ qui a voulu que son Eglise soit fondée sur la pierre.  Mais un autre jésuite, sud-américain lui aussi, qui n’est nul autre que le pape en personne, a répété dans l’une des nombreuses interviews qu’il accorde aux personnes les plus diverses dans les lieux les plus divers – en avion, place Saint-Pierre ou en rue –  ce qui constitue l’un des pivots de sa stratégie d’enseignement et de gouvernement : « Il faut dépasser la tentation catholique de l’uniformité des règles, de leur rigidité, alors qu’il faut au contraire juger et se comporter au cas par cas ».  Le terme que le pape François emploie c’est « discernement » : il s’agit d’une vieille tradition de la Compagnie de Jésus qui cependant, jusqu’à aujourd’hui, n’allait pas jusqu’à « interpréter » librement le dogme lui-même en fonction des situations.  Comme cela s’est produit dans certains documents officiels signés par lui et qui ont suscité la perplexité (pour utiliser un euphémisme) même de certains cardinaux.

    Eh bien, avec toute l’humilité requise, il me semble qu’un pareil choix soit erroné pour l’Eglise et pour la foi. Il me semble en fait qu’il faudrait faire exactement le contraire.  Dans un monde « liquide » où tout devient incertain, précaire, provisoire, c’est justement de la stabilité et de la fermeté de l’Eglise catholique dont non seulement les croyants mais l’humanité toute entière auraient besoin.  Ces dogmes comme la pierre auxquels le Général de la Compagnie de jésus est allergique pourraient et devraient devenir pour beaucoup un havre sûr dans une société qui s’effrite et qui tend à se déliter dans le chaos.  Ce n’est pas un hasard si de tout temps mais plus particulièrement aujourd’hui, quand ils sont malmenés par les flots, les hommes cherchent un port sûr où les eaux sont tranquilles. C’est de certitudes réaffirmées et défendues dont nous avons besoin et non d’innombrables opinions changeantes.  L’un des symboles de l’Eglise catholique était un chêne vigoureux, solidement ancré dans le sol par de robustes racines.  Est-ce vraiment rendre service à la foi que de remplacer ce chêne par un roseau qui ploie dans tous les sens au moindre souffle de vent au gré des désirs et des modes humaines ?  Peut-être le moment est-il venu de redécouvrir et d’appliquer à toute l’Eglise l’ancienne et belle devise des chartreux : « Stat crux dum orbitur volvit », la croix demeure stable tandis que le monde change.  Plus que jamais, c’est de la clarté solide du catéchisme dont nous avons besoin plutôt que des innombrables et changeants « selon moi » et des opinions infinies dont le monde est rempli.  Le protestantisme a suivi cette route et l’histoire nous a montré où elle menait.  Mais malheureusement, comme toujours, l’histoire n’est pas magistra vitae.

    Un article de Vittorio Messori publié en italien dans la rubrique « Il Vivaio » de la revue Il Timone d’octobre-novembre 2017 et traduit avec l’autorisation de l’auteur."

    Ref. Une Eglise solide dans une société liquide

    JPSC

  • Bruxelles : quand la recherche d'efficacité l'emporte sur la fécondité de la prière

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    Une opinion d'Hélène et Jean-Baptiste de Franssu sur le site de LaLibre.be :

    Bruxelles, qu’as-tu fait de "Jérusalem" ?

    Les Fraternités monastiques de Jérusalem ont dû quitter Bruxelles. L’avenir de la foi chrétienne n’est-il pas en ville ?

    Septembre 2001. Son Eminence le cardinal Danneels accueillait dans la joie les Fraternités monastiques de Jérusalem à Bruxelles, une de ces communautés "nouvelles" nées dans les années 1970 à Paris, fruit d’un renouveau dans l’Eglise. Cela faisait plusieurs années qu’il attendait leur venue car les moines et les moniales de cette Fraternité, qui forment deux instituts religieux auxquels se sont rattachées des fraternités de laïcs, ont la mission de prier et contempler Dieu au cœur des villes sans qu’aucun cloître ne les isole. En cela, ils répondent à l’un des faits majeurs de notre temps lié au développement des mégapoles où se côtoient mystérieusement le bien et le mal, la sainteté et le péché, la richesse et la pauvreté.

    Une démarche unique qui a amené durant ces 16 dernières années les frères et les sœurs de "Jérusalem" de différentes nationalités à s’insérer dans la ville de Bruxelles. Plus exactement à Saint-Gilles, dans un quartier à forte diversité sociologique et culturelle avec une présence musulmane importante. A la périphérie donc, cette périphérie prophétique du pape François.

    Leur proximité des personnes les plus vulnérables est grande. Les frères et les sœurs tissent des liens profonds d’amitié et de respect avec toutes les populations qui les entourent à travers leur travail dans la ville, la vie fraternelle et les offices qui sont célébrés 3 fois par jour et ouverts à tous. Ils font partie du paysage !

    Pendant toutes ces années, l’Eglise de Bruxelles a, de son côté, continué à évoluer, à interpeller et à s’interpeller. Récemment, elle a notamment décidé d’adopter une gestion efficace de son patrimoine immobilier pour répondre semble-t-il au manque de prêtres. Une telle approche, à laquelle on a donné beaucoup d’importance, peut se comprendre mais elle comporte aussi des risques comme le Saint-Père a pu le souligner en diverses occasions : en effet, l’efficacité humaine peut reléguer la fécondité de la prière à l’arrière-plan. Et c’est précisément dans ce contexte que la présence de la Fraternité est remise en cause.

    Les solutions matérielles envisagées et proposées ne correspondent pas aux besoins des moines et moniales. Si bien que les frères, puis les sœurs, ont annoncé leur départ. Un déchirement là-bas dans cette "périphérie" de Bruxelles. Quelle perte !

    Mais tout n’est pas fini. Car il reste l’espoir. Mais l’espoir, il faut que tous ceux qui sont impliqués le recherchent, le créent, le facilitent. Bruxelles a besoin que ces fraternités reviennent au cœur de son Eglise dans des conditions adaptées pour annoncer le Christ. Car l’avenir de la foi et de la culture chrétiennes en Occident est peut-être d’abord dans les villes et doit emprunter des chemins variés mais complémentaires.

    Le contexte

    Cet été, les moines et les moniales des Fraternités monastiques de Jérusalem ont progressivement quitté la paroisse située sur le Parvis de Saint-Gilles à Bruxelles. Leur départ, annoncé depuis le printemps, fait suite à la réorganisation des paroisses qu’a entreprise l’Eglise bruxelloise. Cette dernière avait choisi de faire de l’église paroissiale de Saint-Gilles occupée par les Fraternités un "clocher émergent" concentrant de nombreuses activités.

    Cette nouvelle affectation ne permettait cependant plus aux Fraternités de développer leurs activités monastiques. Si l’évêché ne souhaitait pas le départ des Fraternités, il n’a pu trouver un autre lieu qui répondait à leurs demandes dans la capitale. L’annonce de leur départ de Bruxelles a créé beaucoup d’émoi. Les Fraternités étaient fortement appréciées. Et ce départ a eu d’autant plus de résonance qu’il s’inscrit dans un contexte difficile pour l’Eglise de Belgique. Alors qu’elle peine à retrouver des vocations, elle doit revoir à la baisse sa présence sur le terrain, sans pouvoir définir clairement la place et le rôle qui seront les siens dans les prochaines années. BdO