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Eglise - Page 935

  • Selon Philippe Lamberts, le combat de la laïcité est allé trop loin

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    De Christian Laporte sur le site de la Libre :

    Pour Philippe Lamberts, le combat de la laïcité "est allé trop loin"

    Le député européen Ecolo ne se montre pas moins hérissé par ceux qui utilisent la religion comme argument identitaire.

    Je suis pour une totale séparation de l’Eglise et de l’Etat mais les chrétiens qui s’engagent en politique doivent pouvoir eux aussi affirmer ce pour quoi ils se battent." Fin décembre 2008, lors d’un débat politique à la rencontre des jeunes de Taizé au Heysel, un militant d’Ecolo peu connu montrait que son engagement de "catho pratiquant" n’avait rien à envier à ceux de Mark Eyskens, vieux briscard immémorial de la foi au CD&V et de Clotilde Nyssens, rescapée d’un certain esprit chrétien au CDH, parti officiellement humaniste.

    Philippe Lamberts siège depuis lors au Parlement européen. Et ce fidèle, dans tous les sens du terme, de la paroisse du St-Esprit à Anderlecht ne met pas son drapeau religioso-philosophique en poche. Dans une interview sans langue de buis au "Vif", l’élu Ecolo confirme qu’il n’accepte toujours pas qu’on confine la religion à la sphère privée. Cet habitué de Taizé qu’il considère comme son "lieu d’enracinement" n’en est pas moins hérissé par l’attitude des hommes politiques qui utilisent la religion comme argument identitaire, et non comme démarche spirituelle.

    Arrêter de considérer les croyants comme des arriérés…

    Ce qu’il traduit avec son franc-parler traditionnel : "Si j’examine la cohérence entre le message de l’Evangile et l’action politique de ceux qui s’en réclament, j’ai vraiment envie de rigoler. Parce que, souvent, c’est tout le contraire"… Mais l’élu envoie aussi une volée de bois vert aux apôtres de la laïcité intégrale : "En Europe, depuis les Lumières, le combat pour le libre-examen, pour la reconnaissance d’un être humain capable de penser par lui-même, a été un combat difficile contre le pouvoir des Eglises chrétiennes. Ce combat de la laïcité devait être mené. Mais je pense que c’est allé trop loin. A gauche, on en est arrivé à assimiler la religion à l’opium du peuple, sans nuance. Avec condescendance, on considère les croyants comme des arriérés, des enfants qui se débarrasseront des oripeaux de la vie spirituelle une fois qu’ils deviendront adultes. On arrive peut-être à un moment où l’Europe est mûre pour vivre bien dans ses baskets à la fois le chemin spirituel et le libre-examen…"

     
  • Patrimoine liturgique et culturel

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    Chaque premier dimanche du mois, l’église du Saint-Sacrement offre à 10h00 une célébration dominicale unique en son genre à Liège (Bd d’Avroy, 132), en soignant la qualité du chant grégorien et celle de la musique instrumentale assurée par d’excellents professionnels : Patrick Wilwerth, professeur d’orgue au conservatoire de Verviers et directeur du chœur universitaire de Liège, ainsi que deux jeunes violonistes de l’Ensemble Darius qui mettent leur talent  au service du culte.

    Pour cette célébration l'association canonique "sursum corda" a voulu garder aussi la richesse de la liturgie ancienne dans laquelle est né l’immense répertoire du plain-chant. C’est en latin, certes, mais l’usage antique et vénérable de cette langue, mère de la nôtre,  ne présente aucun inconvénient : les fidèles qui en éprouvent le besoin trouvent la traduction dans les livrets qui sont mis à leur disposition.

    Une initiative à la fois spirituelle et patrimoniale qui mérite le détour :

    Saint-Sacrement 1er dimanche du mois_2.0.jpg

    Ref. http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2017/03/02/patrimoine-liturgique-et-culturel-5916680.html

    JPSC

  • Le pape recevra les chefs d’Etat européens le 24 mars à l'occasion du soixantième anniversaire des Traités de Rome

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Union européenne: le pape recevra les chefs d’Etat le 24 mars

    Dans le cadre des célébrations des 60 ans des Traités de Rome

    Le pape François recevra les chefs d’Etat et chefs de gouvernement de l’Union européenne au Vatican le 24 mars 2017, a annoncé le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège Greg Burke, le 3 mars.

    Cette rencontre, prévue à 18h dans la salle Regia du palais apostolique, a lieu dans le cadre des célébrations du 60e anniversaire des Traités de Rome, les deux textes fondateurs de l’UE signés le 25 mars 1957, instituant la Communauté économique européenne et la Communauté européenne de l’énergie atomique.

    L’anniversaire sera célébré en Italie, où les dirigeants européens se réuniront pour discuter du projet européen, alors que le Royaume Uni est en train de négocier sa sortie de l’UE.

    Le pape François a souvent encouragé l’Europe, aujourd’hui en crise, à retrouver ses racines. Il lançait ainsi le 6 mai 2016, en recevant le Prix Charlemagne : « Comme un fils qui retrouve dans la mère Europe ses racines de vie et de foi, je rêve d’un nouvel humanisme européen, d’un chemin constant d’humanisation, requérant la mémoire, du courage, une utopie saine et humaine. Je rêve d’une Europe jeune, capable d’être encore mère ».

    A Strasbourg le 25 novembre 2014, il s’était adressé au Parlement et au Conseil de l’Europe, exhortant à entretenir la « mémoire » et soulignant « l’importance de l’apport et de la responsabilité de l’Europe dans le développement culturel de l’humanité ».

    Lors de la conférence de presse dans l’avion Ciudad Juarez-Rome en février 18 février 2016, il a plaidé pour une « refondation de l’Union européenne » : « Mais aujourd’hui, où trouve-t-on un Schuman, un Adenauer ? Ces grands, qui après la guerre, ont fondé l’Union européenne. Et j’aime cette idée de la re-fondation : cela pourrait peut-être se faire ! Parce que l’Europe, je ne dirais pas qu’elle est unique, mais elle a une force, une culture, une histoire qu’on ne peut pas gâcher, et nous devons tout faire pour que l’Union européenne ait la force, et aussi l’inspiration, de nous faire aller de l’avant ».

  • Selon le cardinal Parolin, le pape n'est pas isolé

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    De Radio Vatican :

    Le cardinal Parolin dément une «solitude» du Pape

    (RV) Présent à Florence pour donner une conférence sur la spiritualité d’Evangelii Gaudium, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’état du Saint-Siège a répondu à des journalistes sur plusieurs questions, qui regardent notamment les questions éthiques ou la voix de l’Eglise dans le monde contemporain. Il s’est également exprimé suite à la démission de Marie Collins de la commission de protection des mineurs.

    Pour le cardinal Parolin, « s’il n’y avait pas la voix de l’Eglise, qui parfois dérange, la société serait très appauvrie ». Cela concerne notamment les problématiques nouvelles et très complexes de nos sociétés. Mais « l’Eglise n’a pas de vision obscurantiste » a-t-il précisé. Selon le secrétaire d’état, « l’attitude de fond » de l’Eglise doit être marquée par « sa volonté de comprendre et de répondre de manière évangélique, ce qui ne veut pas dire se refermer ou tout accepter ». L’Eglise, a-t-il précisé, « a sa proposition à faire face aux nouveaux problèmes qui concernent le mariage, la vie ou la famille ».

    Répondant aux journalistes, à propos des récentes tensions au Vatican et des attaques contre le Souverain Pontife, le numéro deux du Saint-Siège a aussi démenti une « solitude du Pape », lequel a selon lui « la grande capacité d’être serein ». Invité à s’exprimer après la démission de Marie Collins, le cardinal Parolin explique « qu’elle a voulu secouer l’arbre et que présenter sa démission était l’unique moyen de réagir ».

    Le cardinal a rendu hommage au cardinal O’Malley et à la commission de protection des mineurs, qui ont fait « un beau travail de sensibilisation », rappelant que son rôle est de créer un climat qui permette de défendre les enfants et les protège. (OB)

  • Quand l'affaire de l'orphelinat de Tuam refait surface

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    Les médias reviennent sur cette affaire. Nous reprenons les réflexions - toujours d'actualité - d'un ami historien que nous avions publiées en juin 2014 au sujet des informations et de l'exploitation médiatique concernant la découverte de 800 cadavres d'enfants en bas âge dans la fosse septique d'un couvent en Irlande:

    "Je n'ai évidemment pas les moyens d'investiguer à propos de cette affaire, mais je vous fais part ici de quelques réflexions sur ce qui en est paru avec les commentaire habituels sur "le catholicisme ultra" qui sévissait en Irlande (RTBF ce matin) ou sur le "délire psychotique catholique" des religieuses (Catherine Maignant, professeur d'études irlandaises à l'Université de Lille, dans "La Libre" d'aujourd'hui (5/6) (entre parenthèses, si quelqu'un, dans un autre contexte, se hasardait à parler d'un "délire psychotique juif", il est à peu près certain qu'un tel propos haineux ne serait pas publié).

    D'abord, que faut-il croire quand on lit, sur la même page d'un journal  (La Libre, 5 juin, p. 16) des affirmations totalement contradictoires ? A savoir:

    - Sonia Delesalle-Stolper, correspondante à Londres de "Libération": les enfants de filles mères "se voyaient refuser le baptême et, s'ils venaient à mourir, une vraie sépulture"

    - Catherine Maignant, Université de Lille: les enfants nés d'une relation "diabolique" "étaient quand même élevés en bons catholiques".

    Ensuite, de l'article de la correspondante de "Libération" à Londres, repris dans La Libre, on peut déduire un certain nombre d'éléments qui, à tout le moins, nuancent l'impression générale désastreuse que les premières dépêches d'agence ont données. Or, "Libération" est tout sauf un journal catho. Ainsi:

    - la soi-disant "fosse septique" avait été en réalité transformée pour être une fosse commune, solution peu heureuse certes, mais courante dans des pays très pauvres comme l'était l'Irlande au milieu du siècle dernier. Les cadavres n'étaient pas "jetés" mais enveloppés dans un drap;

    - la même extrême pauvreté, avec les manques en matière de nutrition et d'hygiène qu'elle engendrait, explique la plupart des décès (alors qu'on nous a d'abord parlé de mauvais traitements ou de délaissement): tuberculose, rougeole… , l'Irlande connaissait alors "le taux de mortalité infantile le plus élevé d'Europe"

    - les décès (jusqu'à deux par semaine à certaines époques) ont été dûment enregistrés.

    De tout ce qu'on a lu et entendu, sous réserve de vérifications factuelles ultérieures, que reste-t-il alors ? Sans nul doute, qu'il y avait chez les religieuses et dans la société en général un déficit de charité dans la manière de traiter les filles mères. Mais cela n'a rien de spécifiquement catholique. La situation n'était pas plus heureuse dans la très puritaine Angleterre. Et les bourgeois anticléricaux n'étaient pas moins rigoristes moralement.

    Il y a cependant une tendance à la victimisation systématique des filles mères (le film Philomena de Stephen Frears est symptomatique à cet égard), qui passe à côté d'autres réalités. S'il est vrai que certaines d'entre elles peuvent être considérées comme des victimes, on sait que bien d'autres étaient trop heureuses de se débarrasser, dans un couvent ou ailleurs, de leur encombrante progéniture. Ce problème, qui submergea les religieuses et qu'elles ne purent gérer convenablement, a cessé de se poser à notre époque: on a trouvé des moyens plus expéditifs pour le résoudre...

    Voilà, me semble-t-il, ce que l'on peut dire actuellement, pour garder la tête un peu hors de l'eau dans ce déluge médiatique."

  • Des cardinaux inquiets voudraient pousser le pape à démissionner

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    Lu sur cns.news.com (Michael W. Chapman) :

    Certains cardinaux veulent que le pape François démissionne, par crainte d'un schisme pire que celui de la Réforme

    Selon un article publié dans le London Times et un auteur et journaliste catholique très connu, Antonio Socci, environ 12 cardinaux qui ont soutenu le pape François depuis son élection en mars 2013 craignent maintenant que ses réformes controversées puissent provoquer un schisme dans l'Église et veulent pousser le pape à démissionner.

    "Une grande partie des cardinaux qui ont voté pour lui est très inquiète et la curie ... qui a organisé son élection et l'a accompagné jusqu'à présent, sans jamais se dissocier de lui, cultive l'idée d'une persuasion morale pour le convaincre de se retirer", rapporte Socci dans le journal italien Libero, cité dans The London Times du 2 mars.

    Les cardinaux qui souhaitent la démission du pape François figurent parmi les prélats libéraux qui ont soutenu Jorge Bergoglio il y a quatre ans, a déclaré Socci, et ils voudraient le remplacer par le cardinal Pietro Parolin, le secrétaire d'État du Vatican.

    «Quatre ans après le renoncement de Benoît XVI et l'arrivée de Bergoglio, la situation de l'Église catholique est devenue explosive, peut-être même au bord d'un schisme qui pourrait être encore plus désastreux que celui de Luther [qui est actuellement réhabilité par le pape Bergoglio] », dit Socci.

    Il a ajouté: «Les cardinaux craignent que l'Eglise ne soit brisée en tant qu'institution, en raison de la division majeure qui existe maintenant entre les libéraux et les traditionalistes dans l'Église.» Il existe de nombreux moyens indirects pour que cette pression s'exerce, affirme Socci.

    Le London Times a cité un expert du Vatican disant: «Un bon nombre de la majorité qui a voté pour Bergoglio en 2013 en sont venus à regretter leur décision, mais je ne pense pas qu'il soit plausible que les membres de la hiérarchie poussent le pape à démissionner.»

    «Ceux qui le connaissent savent que ce serait inutile», a déclaré l'expert. "[Le pape François] a une allure très autoritaire. Il ne démissionnera pas tant qu'il n'aura pas achevé ses réformes révolutionnaires, ce qui causera d'énormes dégâts".

  • Mgr Rey veut évangéliser "le continent numérique"

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    Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, vous présente un grand projet projet qui lui tient particulièrement à coeur. Pour en savoir plus : http://www.lightsinthedark.info.

  • Vatican : un colloque sur "l'extinction biologique" s'est tenu du 27 février au 1er mars

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    De Radio Vatican :

    L'Académie pontificale des Sciences a accueilli un colloque sur "l'extinction biologique"

    (RV) «L’extinction biologique : comment sauver l’environnement naturel dont nous dépendons» : c’est le thème d’un colloque, organisé conjointement par l’Académie pontificale des Sciences et celle des Sciences sociales, qui s’est tenu au Vatican, du 27 février au 1er mars.

    Pendant ces trois jours de discussions, plusieurs scientifiques et économistes de renom, issus du monde anglophone pour la plupart, se sont penchés  sur les causes de l’extinction biologique, et les moyens à mettre en œuvre pour en limiter la portée. Les conclusions de ces débats scientifiques ont été présentées ce jeudi 2 mars, en salle de presse du Saint-Siège, par le professeur Werner Arber, président de l’Académie pontificale des Sciences, le professeur Peter Hamilton Raven, membre de la même académie, et le professeur Partha Sarathi Dasgupta, membre de l’Académie pontificale des Sciences Sociales. Egalement présent, Mgr Marcel Sanchez Sorondo, chancelier des deux académies.

    L’extinction est un processus lent, irréversible, et le constat global dressé par les scientifiques est alarmant : un quart des espèces connues seraient actuellement en danger d’extinction, et la moitié de celles-ci auront sans doute disparu d’ici la fin du siècle. Cette biodiversité fragilisée se voit mise en péril par l’activité humaine : utilisation des énergies fossiles, surexploitation des ressources, déforestations massives. Dans le passé, cette activité humaine, décuplée en raison de l’augmentation de la population mondiale (7,4 milliards d’habitants en 2016), influait sur le changement climatique ; désormais, elle le détermine.

    Cette intense activité humaine génère également de grandes disparités et inégalités entre les populations. Les pays riches consomment plus de la moitié des ressources mondiales, laissant les plus pauvres en payer les conséquences. «Le problème n’est pas la population, mais bel et bien l’activité humaine», a tenu à répéter Mgr Sorondo. La solution ne réside donc pas dans un quelconque «contrôle des naissances», insiste-t-il, mais bien dans la promotion d’une justice sociale pérenne, dans une redistribution des richesses, dans une régulation de la consommation, dont il faut repenser les modes. La préservation de la biodiversité passe par une action humaine positive, au service du développement durable. C’est l’avenir même des futures générations, leur qualité de vie, qui sont en jeu.

    Que faire concrètement pour ralentir cette extinction, et protéger ce qui peut encore l’être ? Les scientifiques préconisent par exemple la création de réserves marines, la promotion de nouvelles formes d’agriculture, qui soient profitables aux économies régionales, le développement du concept des villes dites «intelligentes» et autosuffisantes en énergie, etc.

    Comme fil directeur des discussions de ces derniers jours  : l’encyclique papale "Laudato Si’", sur l’écologie et la sauvegarde de la maison commune. Sur cette base, les participants à ce colloque se disent «décidés à travailler ensemble pour construire un monde durable et stable».

  • L’exemple des chrétiens persécutés ne peut que pousser les chrétiens à être toujours plus fidèles au Christ

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    Lu sur le site de l'hebdomadaire "Famille Chrétienne" (Bénédicte Droin-Jollès) :

    Marc Fromager : « La foi des chrétiens persécutés est impressionnante »

    EXCLUSIF MAG - Pour le directeur de l’Aide à l’Église en détresse, l’exemple des chrétiens persécutés ne peut que pousser les chrétiens à être toujours plus fidèles au Christ. (Extrait de notre numéro spécial n° 3 : Chrétiens persécutés. D’où tirent-ils leur force ?)

    Comment les chrétiens persécutés que vous rencontrez trouvent-ils la force de résister ?

    Les chrétiens que nous rencontrons vivent soit dans une situation éprouvante de manière ponctuelle, lors d’une crise politique par exemple, soit dans un contexte difficile depuis longtemps, parfois plusieurs générations. C’est le cas notamment en Égypte.

    Chaque histoire est différente, mais à chaque fois leur attachement au Christ, à la prière et à l’Église leur permet de résister, de traverser épreuves et menaces. Humainement parlant, ils n’ont aucun intérêt à rester fidèles, mais ils tiennent bon. Quand la plaine de Ninive est tombée en août 2014, la plupart des chrétiens irakiens y vivaient. L’État islamique leur a donné le choix : se convertir à l’islam et cesser d’être inquiétés, fuir en abandonnant tout, ou rester et être tués. Tout le monde est parti, préférant tout perdre pour ne pas renoncer au Christ, malgré le risque encouru connaissant la barbarie de l’État islamique.

    À un moment donné, ces chrétiens de différents pays sont confrontés au même choix radical : « Qu’est-ce qui est le plus important pour moi ? Qu’est-ce que je fais passer en premier dans ma vie ? »... Nous devrions tous être attentifs chaque jour à cette question. Mais comme les circonstances ne nous provoquent pas à y répondre de façon urgente, il est probable que parfois nous oublions de refaire le choix du Christ. Il découle pourtant de notre vocation de baptisés. « Pour vous, qui suis-je ? », nous demande Jésus à travers l’Évangile (Mt 16, 15).

    Qu’est-ce qui vous frappe le plus chez ces chrétiens qui résistent ?

    Leur foi est impressionnante. Régulièrement, je me demande ce que j’aurais fait à leur place. Ils pourraient dire au Seigneur : « Ta croix est trop lourde, je Te reste fidèle dans mon cœur en secret, mais, extérieurement, j’accepte de devenir musulman pour mettre ma famille en sécurité, garder mes biens, un travail »... Mais non ! Et pourtant, ils savent que s’ils acceptaient de changer de religion, beaucoup de problèmes seraient réglés Parfois même, ils toucheraient une récompense financière : en Égypte, par exemple, il y a quelques années, les musulmans proposaient une prime de 1500 € pour une conversion ; quand on sait que le salaire moyen d’un professeur est de 50 € par mois...

    J’ai aussi rencontré un prêtre chinois qui a passé trente-deux ans en prison simplement parce qu’il a refusé de dépendre de l’Église patriotique contrôlée par le Parti communiste chinois. Sa foi et son sacerdoce n’étaient même pas directement menacés par la proposition de rejoindre l’Église officielle ; mais en conscience, il voulait rester fidèle au pape. Chaque jour, il pouvait être libéré s’il signait un papier ; il est resté en prison.

    Les chrétiens disparaissent du Moyen-Orient. Est-il encore possible d’inverser le mouvement dans ces régions, berceau de la chrétienté ?

    La disparition des communautés chrétiennes n’a pas commencé avec la guerre en Syrie. Voilà des siècles que les Églises chrétiennes diminuent. En même temps, apparaissent de plus en plus de conversions de musulmans au christianisme sous l’effet des violences djihadistes qui les écœurent, des médias chrétiens captés par Internet.

    Pourquoi le Seigneur permet-Il la quasi-disparition de l’Église au Moyen-Orient ? Je fais le parallèle entre ce qu’elle endure et la fin de la vie du Christ, marquée par la Passion et la Résurrection. Ces communautés sont associées à son sacrifice et le vivent en leur chair en attendant une résurrection. 

  • Quand le Vatican se prive stupidement de moyens de communication

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    Le site diakonos.be publie la traduction d'une note de Sandro Magister (parue sur son blog "Settimo Cielo") :

    RADIO VATICAN: FIN DES ONDES COURTES, UNE MAUVAISE AFFAIRE

    Le 20 février dernier, Sandro Magister révélait le destin incertain de Radio Vatican depuis qu'elle est tombée dans l'escarcelle de Monseigneur Dario Viganò, préfet de la toute nouvelle secrétairerie pour la communication et cette nouvelle a fait beaucoup de bruit.

    La fin des émissions en ondes courtes et la fermeture annoncée de leur station émettrice à Santa Maria di Galeria ont créé un malaise chez les partisans – le P. Federico Lombardi en premier – de ce canal radio qui a fait la gloire de Radio Vatican grâce à sa capacité à pouvoir faire entendre une voix libre et claire jusque dans les recoins les plus reculés et les plus politiquement inhospitaliers du globe.

    Plusieurs voix compétentes se sont élevées pour objecter à Mgr Viganò que la fermeture du centre de Santa Maria di Galeria était un contresens stratégique mais c'était peine perdue.

    En effet, cette fermeture survient alors que quelques–unes des stations de radio les plus puissantes du monde sont non seulement en train de se restructurer et d'augmenter la puissance de leurs transmissions en ondes courtes.

    C'est notamment le cas de l'anglais BBC et du japonais NHK.

    Il y a un an, le gouvernement britannique a subsidié la BBC à hauteur de 85 millions de livres sterling pour qu'elle puisse atteindre des millions d'auditeurs sur ondes courtes, on parle de plus de 56 millions, tout particulièrement en Russie, en Corée du nord, au Moyen-Orient et en Afrique.

    Quant à NHK, il a justement demandé à Radio Vatican de pouvoir utiliser son site de Santa Maria di Galeria pour augmenter la puissance de ses propres transmissions sur ondes courtes vers l'Afrique étant donné que la station d'émission de Madagascar qu'elle utilise jusqu'à présent est déjà saturée.

    Le centre de Santa Maria di Galeria dispose d'un niveau d'excellence reconnu dans le monde entier et offrirait des perspectives commerciales intéressantes si, en plus de poursuivre ses propres transmissions, Radio Vatican louait sa station à d'autres émetteurs.

    *

    Monseigneur Viganò s'est également fendu d'un autre contresens en justifiant sa décision de fermer les ondes courtes par l'encyclique écologique du pape François "Laudato si'".

    Voici ce qu'il a déclaré dans un entretien au mensuel "Prima Comunicazione":

    "Je pense aux émissions de dioxyde de carbone produites par les ondes courtes. Nous ne pouvons pas nous positionner en-dehors du magistère du Saint-Père".

    En réalité cet argument n'a pas le moindre fondement scientifique, ce que non pas un mais bien plusieurs experts n'ont pas manqué de lui expliquer en détail.

    Sur le portail spécialisé Italradio, par exemple, le Préfet de la secrétairerie pour la communication aurait pu lire que les transmissions radio analogiques émettent nettement moins de CO2 dans l'atmosphère que les technologies digitales avec lesquelles il voudrait remplacer les ondes courtes.

    Quelqu'un a même calculé qu'un émetteur à ondes courtes avec son antenne plus une radio réceptrice consommeraient au maximum 6 kW de puissance totale, c'est-à-dire l'équivalent de la consommation de deux ménages. Soit vingt fois moins qu'un système de diffusion en streaming avec toutes les installations technologiques qu'il nécessite.

    Source: Sandro Magister, journaliste et vaticaniste à l'Espresso

  • Quand Jean-Claude Guillebaud évoque l'émoi secret de Lourdes

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    Lu sur le site de l'hebdomadaire "La Vie", ce beau billet de Jean-Claude Guillebaud (journaliste, écrivain, essayiste) évoquant :

    L’émoi secret de Lourdes

    Oublions un moment la politique. J’ai été ému à la lecture de l’entretien avec Olivier Balsan, recueilli par Anne-Laure Filhol et publié dans La Vie. Ému surtout par ce qu’il dit de Lourdes. Le plus souvent, on parle de ce sanctuaire avec ironie. Dans ces cas-là, tout y passe : la crédulité populaire, le commerce des bondieuseries, la « supercherie » des miracles, etc. Je confesse avoir moi-même sacrifié à ces moqueries puériles lorsque, jeune journaliste à Sud-Ouest, on m’envoyait en reportage du côté de la grotte.

    Avec le recul, cet humour rigolard me paraît non seulement injuste mais idiot. Je suis retourné plusieurs fois à Lourdes. Ces visites m’ont impressionné. Ce qui se passe là-bas ne concerne pas uniquement les croyants. En d’autres termes, une lecture agnostique de Lourdes est possible. On peut mettre de côté ce qui concerne la foi proprement dite (affaire de chacun) et repérer en ces lieux un « quelque chose » de bouleversant.

    Je pense à cette acceptation du corps souffrant ; à ce commerce paisible avec la disgrâce physique, l’infirmité, la maladie, la mort annoncée. Toutes choses que l’époque a littéralement en horreur (elle qui n’exalte que la jeunesse, la beauté, la santé, etc.) se trouvent là rassemblées, acceptées, surmontées et même – parfois – transcendées. La phrase (j’allais dire : le message) qui court ainsi dans les parages du sanctuaire pourrait être formulée de cette façon : « Vois, je suis moi aussi vulnérable et fragile ! Comme toi ! Comme nous ! » Cette phrase prend à rebours les cruautés ordinaires que propage l’air du temps. L’impression d’apaisement qui règne dans cette enceinte trouve là son origine.

    Ce n’est pas tout. Il y a aussi dans les parages de la grotte, au cœur de ces immenses et cosmopolites réunions de pèlerins, de brancardiers, d’infirmières, de gardes-malades, comme un principe d’oblation (de don volontaire) strictement humain. Je veux dire qu’en dehors même de toute idée de Dieu, de croyance, de foi, la grande scène purement anthropologique dont Lourdes est le théâtre, c’est celle du don réel de chacun à chacun, de la prodigalité de soi préférée à la convoitise, du secours plutôt que de la rivalité, de l’altérité substituée au repliement égotiste, de la gratuité installée, en majesté, à la place du calcul.

    Pour dire les choses d’une manière encore plus simple, le caractère subversif des rassemblements humains comme ceux de Lourdes, c’est qu’ils apportent de façon très concrète, agissante, vivante, renouvelée, un démenti aux idolâtries matérialistes dont les mots d’ordre nous assiègent : sois le plus beau, le meilleur, le plus dur, le plus efficace, le plus riche, etc. Voilà qui, à Lourdes, se trouve paisiblement mis au rancart. On trouve là-bas une sorte de « réconciliation » vivante, une tendre acceptation de chacun par chacun qui vous remuent dans les tréfonds de vous-même.

    C’est pour cela qu’à mes yeux même une perception agnostique du « miracle de Lourdes » est légitime. Que l’on ait ou non la foi, cet émoi secret me semble même l’emporter peu à peu sur la goguenardise « finaude » des incroyants de jadis.

  • 2017 c’est aussi le centenaire des apparitions de Fatima

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    A qui mieux, mieux,  pour célébrer le cinquième centenaire de l’affichage de ses célèbres thèses sur la porte de l’église de Wittemberg (1517) des cohortes de clercs recyclés s'appliquent à réécrire l’histoire de Luther : une tentative de réhabilitation de sa personnalité mais également de ses positions considérées comme bénéfiques pour l’Eglise catholique d’aujourd’hui.

    Etrangement, en sens inverse, un véritable silence entoure la mémoire du centenaire des apparitions de Fatima alors même que 2017 devrait être entièrement consacré à en méditer le message pour répondre aux demandes de la Vierge, notamment la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois.

    L’initiative prise par Les Missionnaires de la Miséricorde Divine de publier une vidéo par jour sur les apparitions de Fatima durant tout le Carême qui s’est ouvert hier, n’en a que plus de mérite. Inscrivez-vous à l'infolettre pour recevoir chaque matin la vidéo du jour.

    Voici la vidéo du mercredi des cendres :

    Signalons aussi aux Liégeois la démarche entreprise par un groupe de prière marial de se réunir aux mêmes intentions à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) tous les premiers samedis du mois, de 14h00 à 16h00. La prière méditée du rosaire est suivie de la célébration de la messe (abbé Germeau). Contact: Georges Japsenne, gsm/portable 0474 95 12 07.

    JPSC