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Eglise - Page 946

  • Coup de jeune sur le nouveau site internet des Musées du Vatican

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Un site Internet rajeuni pour les « Musées du pape »

    Catalogue en ligne et rubrique pour les personnes handicapées

    Le nouveau site internet des Musées du Vatican www.museivaticani.va a été présenté le 23 janvier 2017 au Bureau de presse du Saint-Siège. Avec une interface dépoussiérée, les « Musées du pape » modernisent leur présentation sur la toile et réservent une section particulière pour les personnes handicapées.

    Plus accessible notamment aux smartphones et aux tablettes tactiles, la plate-forme est disponible en cinq langues (italien, anglais, espagnol, allemand et français). Elle présente notamment les Collections artistiques du musée et les activités culturelles de l’établissement.

    Le nouveau portail a pour objectif de rendre les « Musées du pape »  plus « ouverts et accessibles au monde », à travers « une navigation simple et intuitive », peut-on lire dans un communiqué du Saint-Siège. Il contient plus de 3000 images en haute définition et des contenus multimédias.

    Le site de 12 955 pages accorde une attention particulière aux personnes porteuses de handicaps, informant des services gratuits qui leur sont réservés : visites dans la langue des signes pour les malentendants, visites tactiles multisensorielles pour les malvoyants ou non-voyants et aide à l’accès pour les personnes en fauteuil roulant.

    Catalogue en ligne

    Outre les informations générales, le site offre un catalogue en ligne donnant les informations essentielles sur plus de 4000 œuvres d’art. La nouvelle directrice des musées, Barbara Jatta, a salué dans cette rubrique « une vitrine importante », recensant les principaux articles des collections vaticanes, avec leurs photos.

    « Nous espérons arriver d’ici un an à [insérer] toutes les œuvres exposées » qui s’élèvent à 20 000, a-t-elle ajouté.

    La réalisation du site Internet, sur près de trois ans, a vu la collaboration du Gouvernorat de la cité du Vatican, et de la Direction technologique du Secrétariat pour la communication du Saint-Siège. Récemment, les Musées ont aussi inauguré une newsletter électronique bilingue (italien et anglais) et une chaîne YouTube.

    Le souhait du pape

    La mission des Musées du Vatican est de « préserver, valoriser, promouvoir et partager le patrimoine historico-artistique de l’Eglise », a rappelé quant à lui Mgr Fernando Vérgez Alzaga, secrétaire général du Gouvernorat.

    Et de citer le souhait exprimé par le pape François : « Que les Musées soient ouverts à tous. Si le pape a des musées, c’est pour cela. Parce que l’art peut être un véhicule extraordinaire pour raconter aux hommes et aux femmes du monde entier, avec simplicité, la bonne nouvelle de Dieu qui se fait homme pour nous, parce qu’il nous aime ! ».

    « A travers ce nouveau portail, a estimé Mgr Vérgez Alzaga, les Musées du Vatican sont encore plus ouverts à un public toujours plus vaste ».

    La diplomatie du beau

    Ce nouveau site n’est pas seulement de « l’esthétique », du « maquillage », mais un projet « d’interaction » avec les internautes, a expliqué Mgr Dario Edoardo Viganò, préfet du secrétariat pour la communication.

    Il a souligné le rôle des Musées dans la diplomatie vaticane : « Dans l’entretien que le pape a accordée à El País, le journaliste pose la question (…) de la relation avec la Chine : le pape (…) explique comment certaines œuvres des Musées du Vatican sont exposées à Pékin ». Ainsi les musées sont « un soutien à la haute diplomatie, comme diplomatie du beau : l’art comme lieu du dialogue et de la rencontre ».

  • Reconnaissance des vertus humaines et chrétiennes « héroïques » de 7 baptisés dont un laïc, Jan Tyranowski, guide spirituel de Karol Wojtyla

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    De zenit.org :

    Causes des saints: les vertus humaines et chrétiennes « héroïques » de 7 baptisés

    Un laïc, Jan Tyranowski, guide spirituel de Karol Wojtyla

    Ce sont deux prêtres diocésains (Mexique, Espagne), un franciscain italien, deux salésiens de don Bosco (Hongrie, Italie), une religieuse italienne et un laïc polonais, qui enseigna la spiritualité du carmel au jeune Karol Wojtyla: Jan Tyranowski.

    Voici leurs noms:

    – Raymundo Jardón Herrera (1887-1934), prêtre diocésain du Mexique, à Monterrey;

    – Juan Sáez Hurtado (1897-1982), prêtre diocésain espagnol de Cartagène;

    – Ignazio Beschin (au siècle: Giuseppe), prêtre franciscain italien originaire de la région de Vérone (1880- 1952);

    – Jozsef Wech Vandor, prêtre salésien de Hongrie, mort à Cuba (1909-1979);

    – Francesco Convertini, prêtre salésien italien (1898-1976);

    – Santina Maria Addolorata (au siècle: Maria Addolorata De Pascali), fondatrice des Disciples du Sacré Coeur (1897-1981);

    – Jan Tyranowski, laïc (1901-1947).

  • Qu’est-ce qu’un pape peut et ne peut pas faire ?

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    Il fut un temps, pas si lointain, où les papes apposaient à côté de leur signature les lettres « ssd » : servus servorum Dei. Ce qualificatif reste parfaitement vrai : non  parce que les Souverains Pontifes seraient tous des modèles d’humilité mais pour une raison théologique : le pape n’est pas un monarque absolu. On le qualifiait jadis de « Vicaire du Christ » ou « Sainteté de Notre-Seigneur » (encore  deux titres disparus du vocabulaire ecclésial) car, comme le résumait en vérité le petit catéchisme, Jésus est le Chef de l’Eglise et l’Eglise est sainte parce que son Chef Jésus-Christ est saint. Petite piqûre de rappel formulée par George Weigel sur le site « aleteia » :

    « Les papes ne sont pas comme les présidents ou les gouverneurs, tout comme la doctrine catholique n’est pas comme la politique.

    L’un de mes grands amis fait habituellement référence au Wall Street Journal comme le « journal catholique favori » aux États-Unis. En effet, le journal évoque régulièrement les nombreux points de vue de l’Église catholique sur d’innombrables sujets. Mais le « meilleur » journal des États-Unis s’égare de temps en temps. Ce fut le cas il y a 3 ans, le 2 janvier 2014, lorsqu’il a évoqué les motifs pour lesquels le pape François était « l’une des personnes à surveiller en 2014 ».

    « Après avoir fait naître des attentes sur une nouvelle approche de l’homosexualité, du divorce, de l’environnement et sur les obligations de la société envers les pauvres, on peut s’attendre également à ce que le pontife prenne en charge la réforme de la bureaucratie du Vatican et augmente le rôle des femmes dans l’Église ».

    Selon mes calculs, ce seul paragraphe comporte quatre erreurs, notamment sur la manière de considérer le « rôle » ecclésiastique.

    Ne pas confondre la doctrine catholique et la politique

    Bien qu’il soit très difficile de comprendre pour celui qui observe le catholicisme avec un regard politisé, il faut bien considérer que les papes ne sont pas comme des présidents ou des gouverneurs, de même que la doctrine catholique n’est pas comme la politique. Cela signifie qu’un changement de « gouvernement » n’est pas, et ne peut pas être, un changement de points de vue catholique. La doctrine, comme l’Église la conçoit, n’est pas une question de points de vue, mais d’ententes fondées sur la vérité.

    Les papes ne sont pas des électrons libres qui gouvernent selon leur bon plaisir. Avant la finalisation de la Constitution dogmatique de Vatican II sur l’Église, le pape Paul VI avait proposé d’ajouter au document une phrase affirmant que le pape est « responsable uniquement face au Seigneur ». C’était certainement une volonté de protéger l’autorité papale mais aussi sa liberté d’action devant de possibles ingérences civiles ou ecclésiastiques.

    Mais la Commission de Théologie du Concile a rejeté cette proposition en faisant remarquer que « le pontife romain est obligé de respecter la révélation, la structure fondamentale de l’Église, les sacrements, les définitions des conciles précédents et autres obligations. »

    Ces « autres obligations » incluent le respect de la vérité. Durant une conférence académique, il y a plusieurs années, un célèbre philosophe catholique a proclamé : « Si le pape affirmait que 2+2=5, je le croirais ». Un philosophe catholique encore plus éminent lui a apporté une réponse correcte et davantage catholique : « Si le Saint Père disait que 2+2=5, je dirais publiquement “Peut-être ai-je mal compris ce que votre Sainteté veut dire.” »

    Le pape est le serviteur et non le maître

    Les papes ne sont pas des personnages autoritaires qui enseignent ce qu’ils veulent et comme bon leur semble. Le pape est le gardien d’une tradition qui fait autorité, dont il est le serviteur et non le maître. Le pape François le sait mieux que quiconque, comme il l’a lui-même souligné en répétant qu’il est un « fils de l’Église », qui croit et enseigne ce que l’Église croit et enseigne.

    C’est pourquoi seront déçus ceux qui pensent que ce pontificat va changer la doctrine catholique sur, par exemple, la moralité des actes homosexuels ou sur la question du remariage des couples divorcés. Malgré cela l’Église peut et doit, bien entendu, mieux développer son approche pastorale sur ces questions.

    Ref.  Qu’est-ce qu’un pape peut et ne peut pas faire ?

    Le pape n’a pas le pouvoir de changer la doctrine de la foi. Ainsi le pape Paul VI s’est-il senti obligé, face aux déviations doctrinales consécutives au concile Vatican II,  de s’en désolidariser publiquement par une profession de foi solennelle,  prononcée le 30 juin 1968  sur la place Saint-Pierre de Rome.  Et la même année,  il publia, dans le même esprit , la courageuse encyclique « Humanae Vitae »  

    JPSC

    Le commentaire d'Arnaud Dumouch :

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  • Homélie du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 3e dimanche du temps ordinaire; la conversion : appel à l’honnêteté

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    La conversion : appel à l’honnêteté / Michel-Marie Zanotti-Sorkine (222e)
    Prédication (archive du 26 janvier 2014) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Mt 4, 12-23) pour le 3e dimanche du temps ordinaire.

    Évangile : Jésus commence son ministère par la Galilée (Matthieu 4, 12-23)

    Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean Baptiste, il se retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord du lac, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. Ainsi s’accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Isaïe : Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée, toi le carrefour des païens : le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée. À partir de ce moment, Jésus se mit à proclamer : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. » Comme il marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac : c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent. Jésus, parcourant toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.

  • D'après le pape, l’intention de Martin Luther était de renouveler l’Église et non de la diviser

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    De zenit.org (Constance Roques) :

    Œcuménisme: Martin Luther voulait « renouveler l’Église », non la diviser, souligne le pape 

    Audience à une délégation œcuménique de l’Église luthérienne de Finlande

    « L’intention de Martin Luther, il y a cinq cents ans, était de renouveler l’Église, et non de la diviser », a souligné le pape François.

    Il a évoqué les 500 ans de la Réforme lors d’une rencontre avec une délégation œcuménique de l’Église luthérienne de Finlande venue pour son pèlerinage annuel à Rome à l’occasion de la fête de saint Henri, patron du pays, le 19 janvier 2017. Saint Henri (+ 1157), évêque d’Uppsala, martyr à Abo-Turku et saint patron de la Finlande, avait accompagné Nicolas Breakspear – futur pape Adrien IV – en Suède.

    La rencontre œcuménique historique à Lund, en Suède, le 31 octobre dernier, a rappelé l’intention de Martin Luther de réformer l’Église et non la diviser, a dit le pape. « Cette commémoration conjointe de la Réforme a eu une signification importante sur le plan humain et théologico-spirituel », a-t-il ajouté : « Après cinquante ans de dialogue œcuménique officiel entre catholiques et luthériens, nous avons réussi à exposer clairement les perspectives sur lesquelles nous pouvons aujourd’hui nous dire d’accord. »

    À Lund, a poursuivi le pape, « nous nous sommes engagés à soutenir ensemble ceux qui souffrent, ceux qui sont dans le besoin et ceux qui sont exposés aux persécutions et aux violences. Ce faisant, en tant que chrétiens nous ne sommes plus divisés, mais nous sommes unis dans le chemin vers la pleine communion. »

    MD

    Voici notre traduction des paroles du pape :

    Chers frères et sœurs,

    Je vous salue tous avec joie, vous qui, dans cette délégation œcuménique, êtes venus en pèlerins de la Finlande à Rome à l’occasion de la fête de saint Henri. Je remercie l’évêque luthérien de Turku pour ses aimables paroles… en espagnol ! Depuis plus de trente ans, c’est une belle habitude que votre pèlerinage coïncide avec la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, qui nous appelle au rapprochement à partir de la conversion. Le véritable œcuménisme, en effet, se base sur la conversion commune à Jésus-Christ, notre Seigneur et Rédempteur. Si nous nous rapprochons ensemble de lui, nous nous approchons aussi les uns des autres. En ces jours, invoquons plus intensément l’Esprit Saint pour qu’il suscite en nous cette conversion qui rend possible la réconciliation.

    Sur ce chemin, catholiques et luthériens de différents pays, avec diverses communautés qui partagent ce chemin œcuménique, nous avons parcouru une étape significative lorsque, le 31 octobre dernier, nous nous sommes réunis à Lund, en Suède, pour commémorer le début de la Réforme par une prière commune. Cette commémoration conjointe de la Réforme a eu une signification importante sur le plan humain et théologico-spirituel. Après cinquante ans de dialogue œcuménique officiel entre catholiques et luthériens, nous avons réussi à exposer clairement les perspectives sur lesquelles nous pouvons aujourd’hui nous dire d’accord. Nous sommes reconnaissants de cela. En même temps, nous gardons dans notre cœur un repentir vif et sincère pour nos fautes. Dans cet esprit, à Lund, il a été rappelé que l’intention de Martin Luther, il y a cinq-cents ans, était de renouveler l’Église, et non de la diviser. Cette rencontre nous a donné le courage et la force de regarder devant nous, en notre Seigneur Jésus-Christ, le chemin œcuménique que nous sommes appelés à parcourir ensemble.

    En préparant la commémoration commune de la Réforme, catholiques et luthériens ont pris davantage conscience aussi du fait que le dialogue théologique demeure essentiel pour la réconciliation et qu’il doive être mené avec un engagement constant. Ainsi, dans cette communion, qui permet au Saint-Esprit d’agir, nous pourrons parvenir à des convergences ultérieures sur les contenus de la doctrine et de l’enseignement moral de l’Église et nous pourrons nous approcher toujours plus de la pleine et visible unité. Je prie le Seigneur d’accompagner de sa bénédiction la Commission de dialogue catholique-luthérienne de la Finlande qui travaille avec dévouement à une interprétation sacramentelle commune de l’Église, de l’Eucharistie et du ministère ecclésial.

    2017, année commémorative de la Réforme, représente donc pour les catholiques et les luthériens une occasion privilégiée de vivre la foi de manière plus authentique pour redécouvrir ensemble l’Évangile et pour chercher le Christ et témoigner de lui avec un nouvel élan. En conclusion de la journée commémorative de Lund, regardant vers l’avenir, nous avons puisé le courage dans notre témoignage commun de foi devant le monde, quand nous nous sommes engagés à soutenir ensemble ceux qui souffrent, ceux qui sont dans le besoin et ceux qui sont exposés aux persécutions et aux violences. Ce faisant, en tant que chrétiens nous ne sommes plus divisés, mais nous sommes unis dans le chemin vers la pleine communion.

    Il me plaît de rappeler que les chrétiens finlandais fêtent cette année le centenaire du Conseil œcuménique finlandais qui est un instrument important pour promouvoir la communion de foi et de vie entre vous.

    En 2017, enfin, votre patrie, la Finlande, fêtera cent ans comme État indépendant. Puisse cet anniversaire encourager tous les chrétiens de votre pays à professer leur foi dans le Seigneur Jésus-Christ – comme l’a fait saint Henri avec un grand zèle – témoignant de celle-ci aujourd’hui devant le monde et la traduisant aussi en gestes concrets de service, de fraternité et de partage.

    Souhaitant que votre pèlerinage contribue à renforcer encore la bonne collaboration entre orthodoxes, luthériens et catholiques en Finlande et dans le monde et que le témoignage commun de foi, d’espérance et de charité, par l’intercession de saint Henri, porte des fruits abondants, j’invoque de tout cœur la grâce et la bénédiction de Dieu pour vous tous.

    Cher frère évêque, je tiens à vous remercier pour votre bonne idée d’amener vos petits-enfants : nous avons besoin de la simplicité des enfants, ils nous enseigneront le chemin vers Jésus-Christ. Merci, merci beaucoup.

    © Traduction de Zenit, Constance Roques

  • Des antidotes pour éviter la multiplication des mariages nuls et inconsistants

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    Lu sur le site du journal La Croix :

    Le pape François propose « des antidotes pour éviter les mariages nuls »

    Le Pape François a inauguré l’année judiciaire samedi 21 janvier 2017 au Vatican. Il s’est adressé aux juges et avocats du Tribunal de la Rote Romaine pour souligner le caractère fondamental de la préparation au mariage.

    Dans son discours à la Rote romaine, le pape a souhaité une nouvelle impulsion de la pastorale de la famille pour accompagner les couples avant et après la célébration de leur union devant Dieu. En d’autres termes, il a proposé aux juges et avocats de ce tribunal « des antidotes pour éviter la multiplication des mariages nuls et inconsistants ». Avec plusieurs points déjà évoqués dans l’exhortation apostolique « Amoris Laetitia ».

    « Faire grandir la foi des fiancés »

    Le premier antidote est une bonne préparation des couples au mariage. Un moment qui est, pour toute la communauté chrétienne, « une véritable occasion d’évangélisation des adultes » souvent éloignés de l’Église. Dans de très nombreux cas, le mariage constitue pour les jeunes couples l’occasion de renouer avec la foi. Il est donc important que les personnes chargées de la pastorale familiale rendent leur itinéraire de préparation le plus efficace possible, « pas uniquement pour le développement humain, mais pour faire grandir la foi des fiancés ».

    « Un nouveau catéchuménat »

    Le pape souhaite que les aspirants au mariage soient accompagnés pour une « insertion progressive dans l’Église et avec l’Église ». Il évoque la nécessité d’un « nouveau catéchuménat » qui permettra de garder une relation constante avec les couples après leur mariage.

    D’où le deuxième antidote : simplement parce qu’ils ne se présentent plus à la paroisse, les jeunes sont souvent abandonnés à eux-mêmes après la célébration. Cela se vérifie surtout, remarque François, après la naissance des enfants. Or c’est le moment où les parents ont besoin d’une plus grande proximité et de soutien spirituel, à l’égard aussi de l’éducation des enfants.

    « Dépasser l’instant éphémère »

    Il est donc fondamental d’approfondir la relation entre Amour et Vérité, car c’est lorsque l’amour est fondé sur la vérité qu’il peut durer dans le temps, dépasser l’instant éphémère, et résister solidement à un cheminement commun. Le pape conclue son discours aux membres du Tribunal en soulignant l’importance de l’accompagnement pré et post mariage car, a-t-il dit, « les temps que nous vivons impliquent beaucoup de courage pour se marier ».

  • Les défenseurs de la vie défilent aujourd'hui à Paris avec le soutien du pape

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    LA MARCHE POUR LA VIE REÇOIT LE SOUTIEN DU PAPE

     de genethique.org

    Dans une lettre adressée par la nonciature apostolique, représentation officielle du pape en France, au président de la Marche Pour La Vie qui est prévue à Paris dimanche 22 janvier, le Saint Père rappelle que « l’Eglise ne doit pas avoir de cesse d’être l’avocate de la vie, et ne doit pas renoncer à annoncer que la vie humaine doit être protégée sans condition, depuis le moment de la conception jusqu’à la mort naturelle »[1].

    Le Pape « salue cordialement les participants à cette manifestation » et les encourage « à œuvrer sans relâche pour l’édification d’une civilisation de l’amour et d’une culture de la vie ».

    [1] Discours aux évêques allemands en visite ad limina, le 20/11/2015.

    Sources: Marche pour la Vie (18/01/2017)

  • « La bataille finale entre Dieu et Satan portera sur le mariage et la famille »

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    De Diane Montagna sur le site « Aleteia », le 20 janvier 2017 : il y a des années, Sœur Lucia écrivait une lettre au cardinal Carlo Caffarra : « Toutefois, Notre Dame lui a déjà écrasé la tête »…

    caffarra.jpg « La bataille finale entre Dieu et le royaume de Satan portera sur le mariage et la famille » confiait il y a plusieurs années Sœur Lucia dos Santos, une des trois voyantes de Fatima, au cardinal Carlo Carrara, alors qu’il travaillait à la fondation de l’Institut pontifical Jean Paul II d’études sur le mariage et la famille à Rome.

    Le 16 février 2008, le cardinal Caffarra, alors archevêque de Bologne, se déplace à San Giovanni Rotondo pour célébrer une messe sur la tombe de saint Padre Pio. Après la messe, le cardinal a accordé une interview au média italien Teleradio Padre Pio, publiée sous le titre de « La voix de Padre Pio » dans l’édition de mars du magazine.

    Dans l’interview, le cardinal parle également de sa dévotion pour Padre Pio, ainsi que de la profonde signification qu’ont ce dernier ainsi que d’autres mystiques dans le monde d’aujourd’hui.

    Le cardinal Caffarra est le président fondateur de l’Institut pontifical Jean Paul II d’études sur le mariage et la famille. Il a également servi en tant que membre du Tribunal suprême de la signature apostolique, membre du Conseil pontifical pour la famille et membre de l’Académie pontificale pour la vie.

    Il fut fait cardinal par le pape Benoît XVI en mars 2016. Il fut également l’un des 45 délégués choisis avec soin par le pape François pour assister au Synode ordinaire sur la famille de 2015.

    Voici la traduction française de cette interview accordée par le cardinal Caffarra à Teleradio Padre Pio.

    Monseigneur, vous avez récemment déclaré au Corriere della Sera avoir toujours eu une grande dévotion pour Padre Pio. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?


    Cardinal Caffarra : 
    L’origine de ma dévotion pour lui remonte à mes débuts en tant que prêtre, à cause d’une expérience personnelle unique. Cela faisait des mois que j’étais prêtre et un frère prêtre est venu me voir. Il était bien plus âgé que moi et traversait une profonde crise de la foi. Il m’est difficile de décrire ce qu’une crise de la foi représente pour un prêtre… C’est tout simplement terrible ! Je lui ai dit : « Mon frère, je suis trop faible ; je ne me sens pas de porter un tel fardeau. Va plutôt voir Padre Pio ». Il y est allé et pendant qu’il parlait avec Padre Pio, il a eu une grande expérience mystique. Il a vécu de façon très intense la miséricorde de Dieu. Il est à présent un des meilleurs prêtres que je connaisse. Voilà, tout y est. C’est ainsi que tout a commencé.

    Avez-vous vous-même déjà rencontré Padre Pio ?
    Non, parce que je n’ai jamais eu le courage d’aller le voir, je craignais lui faire perdre son temps ! […] Je pense que Padre Pio s’inscrit dans la lignée des grands mystiques qui partagent cette caractéristique : tous portent avec intensité la Croix du Christ. En effet, leurs épaules supportent la plus grande tragédie humaine d’aujourd’hui : l’athéisme. Padre Pio, sainte Gemma Galgani, sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, Mère Teresa et le Curé d’Ars ont tous fait la profonde expérience de manger avec des pécheurs, de partager leur vie, de porter le poids de l’Agonie de Gethsémani, chacun à sa façon, témoignant ainsi de l’amour du Christ qui prend pour lui les souffrances de celui qui a quitté la maison de son Père et qui ne veut pas y retourner, même s’il sait dans son cœur qu’il y sera bien mieux qu’à garder des cochons… L’humanité s’imagine aujourd’hui pouvoir continuer à vivre comme si Dieu n’existait pas.

    Il existe une prophétie de Sœur Lucia dos Santos, la voyante de Fatima dont le processus de béatification a commencé le 13 février [2008]. Elle concerne « la bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan. » Et son champ de bataille, c’est la famille. La vie et la famille. Tous ne savent pas que Jean Paul II vous a demandé de mettre au point et de fonder l’Institut pontifical d’études sur le mariage et la famille.


    C’est exact. Quand j’ai commencé cette œuvre que m’a confiée le Serviteur de Dieu [maintenant saint] Jean Paul II, j’ai écrit à Sœur Lucia de Fatima par l’intermédiaire de son évêque (on ne peut pas l’approcher de façon directe). Je ne m’attendais pas à obtenir une réponse de sa part puisque je ne lui demandais que des prières. Cependant, en l’espace de quelques jours, j’ai reçu une très longue lettre de sa main. Elle est maintenant dans les archives de l’Institut. On peut trouver écrit dedans : « La bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan portera sur le mariage et la famille ». Elle ajoute également : « N’ayez pas peur : tous ceux qui travaillent à la sainteté du mariage et de la famille seront toujours combattus et l’on s’opposera à eux de toutes les façons possibles, parce que ce sont des points décisifs ». Enfin, elle conclut : « Toutefois, Notre Dame lui a déjà écrasé la tête ».

    En parlant à Jean Paul II, on comprenait aussi que la sainteté du mariage était vraiment le point crucial puisqu’il a rapport au pilier de la création lui-même, à l’authenticité de la relation entre un homme et une femme, sur plusieurs générations. Quand on touche à un pilier fondateur, c’est toute la construction qui s’effondre. C’est ce à quoi nous assistons actuellement. Nous avons en effet atteint ce moment crucial, et nous le savons. Et je suis ému quand je lis les meilleures biographies de Padre Pio, de l’attention que portait cet homme à la sainteté du mariage et des époux, parfois même à l’occasion avec une rigueur justifiable.

    Ref. « La bataille finale entre Dieu et Satan portera sur le mariage et la famille »

     Mgr Caffarra est l’un des quatre cardinaux signataires des « dubia » adressés au pape François sur certains aspects de son exhortation post-synodale sur la famille: « Amoris laetitia ».

    JPSC

  • Messe selon la forme ordinaire : pas de retour vers des traductions plus proches des textes latins de référence.

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    L’instruction « Liturgiam authenticam » publiée en 2001 par la SC du Culte divin pour mettre en œuvre une application  correcte de la constitution conciliaire de Vatican II sur la liturgie  est, selon le pape François, « la source de nombreux blocages ». Il vient de créer  une Commission pour la réviser . Sur le site du journal « La Croix »,  le correspondant à Rome de ce journal  commente :

    "Une commission a été constituée au sein de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements en vue de faire évoluer l’instruction Liturgiam authenticam sur la difficile question des traductions des textes liturgiques, a appris La Croix.

    Publiée en 2001 à la demande de Jean-Paul II, Liturgiam authenticam, « instruction pour la correcte application de la constitution sur la sainte liturgie du concile Vatican II », demandait notamment que le texte latin d’origine soit « traduit intégralement et très précisément, c’est-à-dire sans omission ni ajout, par rapport au contenu, ni en introduisant des paraphrases ou des gloses ».

    Traductions bloquées

    Dans les faits, cette exigence romaine entraîna de grandes difficultés pour la traduction de l’édition de 2002 du Missel romain. La Congrégation pour le culte divin, présidée par le cardinal Robert Sarah s’appuyait sur Liturgiam authenticam pour exiger des épiscopats des traductions littérales de l’original latin. Mais la traduction anglaise, entrée en vigueur en 2011, a été rejetée par la moitié des fidèles et 71 % des prêtres à cause de son style « trop formel » et « pompeux ».

    > LIRE AUSSI : Le nouveau Missel anglais demeure contesté

    Les traductions espagnoles et italiennes sont bloquées, de même que la traduction française, dont une première version avait déjà été rejetée par Rome en 2007.

    > LIRE AUSSI : Missel romain, bisbilles autour d’une traduction

    En Allemagne, les évêques, s’opposant « à un langage liturgique qui ne serait pas le langage du peuple », avaient refusé en 2013 le travail de la commission imposée par Benoît XVI et entamé leur propre travail. Celui-ci aurait récemment été rejeté par la Congrégation pour le culte divin.

    Ce serait justement après que les évêques de langue allemande se sont plaints auprès de lui que le pape François, qui a déjà profondément remanié la composition de la congrégation, a demandé à son secrétaire, Mgr Arthur Roche, de constituer une commission pour dépasser les blocages.

    « La rigidité dont la congrégation a fait jusqu’ici preuve vis-à-vis des traductions réalisées par les différents épiscopats a été la source de blocages et de paralysies, souligne un observateur. Il faut admettre des traductions qui tiennent compte à la fois de la fidélité aux sources et de la culture de ceux qui les reçoivent. »

    L’information de la constitution de cette commission avait déjà été annoncée le 11 janvier par le vaticaniste Sandro Magister (lire l’article en italien) […]"

    Ref. Une commission pour assouplir les règles de traduction des textes liturgiques

    Les préconisations actuelles de la SC du culte divin tendent à rendre les traductions vernaculaires en usage dans la forme ordinaire de la messe plus proches des textes latins de référence : elles s’inscrivent dans un certain esprit de « réforme de la réforme » conciliaire voulue par Benoît XVI. Mais le pape François estime que cette orientation est une erreur,  comme il le déclare sans ambages dans un livre que vient de publier le P. Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite « Civilta cattolica ». L'espoir s'éloigne donc de rapprocher les deux formes de la messe romaine voire d'en réunifier un jour le rite. 

    JPSC

  • Quand Cathobel, qui se dit "service catholique inter-diocésain", soutient de manière directe une "hérésie"

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    Arnaud Dumouch a relevé une énormité dans l'article de Luc Aerens qui se trouve ici : http://www.cathobel.be/2017/01/16/a-propos-de-virginite-de-marie/

    Luc Aerens commence ainsi (avant de mettre en doute le caractère physique de la virginité de Marie) :

    "Précisons tout d’abord que la virginité de Marie n’est pas un dogme. Ce mot ‘dogme’ fait parfois peur et tout figer. C’est au Concile du Latran de 649 (plus de six-cents ans après la vie terrestre de Jésus avec Marie!) que l’Eglise affirma que Marie est demeurée vierge. Mais "cette conviction ne sera jamais érigée en dogme" (Citation de Charles-Eric Haugel).

    Rappelons ceci : Un dogme est un repère défini par le Magistère, concernant une doctrine du salut, et engageant la vertu théologale de la foi. 

    Or la virginité physique de Marie "avant, pendant et après" la naissance de Jésus est un dogme. 

    Cela fait même partie du Credo actuellement en vigueur, le Credo du Concile Vatican II :

    Citation : LE CREDO

    Profession de Foi du Pape Paul VI

    Le 30 juin 1968, après le Concile Vatican II, le Pape Paul VI proclamait le Credo de l’Eglise Catholique. Les vérités de la Foi Catholique constituent la raison de vivre des chrétiens.

    A la gloire du Dieu très saint et de Notre-Seigneur Jésus-Christ, confiant en l’aide de la Très Sainte Vierge Marie et des bienheureux apôtres Pierre et Paul, pour l’utilité et l’édification de l’Église, au nom de tous les pasteurs et de tous les fidèles, Nous prononçons maintenant cette profession de foi, dans la pleine communion spirituelle avec vous tous, chers frères et fils.

    "Nous croyons que Marie est la Mère demeurée toujours vierge du Verbe incarné".

    Luc Aerens et Cathobel vont devoir se remettre à la théologie en commençant par les bases.  

    A propos de la virginité de Marie… - Le site de l'Eglise Catholique en Belgique

    www.cathobel.be

    Il n’est pas rare, lors d’une retraite dans un monastère par exemple, qu’un adolescent explique que « le dogme de la virginité de Marie, cela fait bloquer la foi de beaucoup d’autres jeunes ». Que faut-il en penser? Cette question n’intéresse pas que les grands enfants…  Précisons tout d’abord que la virginité de Marie n’est pas un dogme. Ce mot ‘dogme’ fait parfois peur et tout figer. C’est au Concile du Latran de 649 (plus de six-cents... [Lire l'article]

    Arnaud Dumouch (Institut Docteur Angélique)

    Soutenez l'Institut Docteur Angélique sur Tipeee : https://www.tipeee.com/institut-docteur-angelique

    Accédez à tous les cours (philo, théologie) : http://docteurangelique.free.fr/accueil/InstitutDocteurAngelique.htm

    On peut aussi citer le Catéchisme de l'Eglise catholique :

    La virginité de Marie

    496 Dès les premières formulations de la foi (cf. DS 10-64), l’Église a confessé que Jésus a été conçu par la seule puissance du Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie, affirmant aussi l’aspect corporel de cet événement : Jésus a été conçu " de l’Esprit Saint sans semence virile " (Cc. Latran en 649 : DS 503). Les Pères voient dans la conception virginale le signe que c’est vraiment le Fils de Dieu qui est venu dans une humanité comme la nôtre :

    Ainsi, S. Ignace d’Antioche (début IIe siècle) : " Vous êtes fermement convaincus au sujet de notre Seigneur qui est véritablement de la race de David selon la chair (cf. Rm 1, 3), Fils de Dieu selon la volonté et la puissance de Dieu (cf. Jn 1, 13), véritablement né d’une vierge, (...) il a été véritablement cloué pour nous dans sa chair sous Ponce Pilate (...) il a véritablement souffert, comme il est aussi véritablement ressuscité " (Smyrn. 1-2).

    497 Les récits évangéliques (cf. Mt 1, 18-25 ; Lc 1, 26-38) comprennent la conception virginale comme une œuvre divine qui dépasse toute compréhension et toute possibilité humaines (cf. Lc 1, 34) : " Ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint ", dit l’ange à Joseph au sujet de Marie, sa fiancée (Mt 1, 20). L’Église y voit l’accomplissement de la promesse divine donnée par le prophète Isaïe : " Voici que la vierge concevra et enfantera un fils " (Is 7, 14, d’après la traduction grecque de Mt 1, 23).

    498 On a été parfois troublé par le silence de l’Évangile de S. Marc et des Épîtres du Nouveau Testament sur la conception virginale de Marie. On a aussi pu se demander s’il ne s’agissait pas ici de légendes ou de constructions théologiques sans prétentions historiques. A quoi il faut répondre : La foi en la conception virginale de Jésus a rencontré vive opposition, moqueries ou incompréhension de la part des non-croyants, juifs et païens (cf. S. Justin, dial. 66, 67 ; Origène, Cels. 1, 32. 69 ; e.a.) : elle n’était pas motivée par la mythologie païenne ou par quelque adaptation aux idées du temps. Le sens de cet événement n’est accessible qu’à la foi qui le voit dans ce " lien qui relie les mystères entre eux " (DS 3016), dans l’ensemble des mystères du Christ, de son Incarnation à sa Pâque. S. Ignace d’Antioche témoigne déjà de ce lien : " Le prince de ce monde a ignoré la virginité de Marie et son enfantement, de même que la mort du Seigneur : trois mystères retentissants qui furent accomplis dans le silence de Dieu " (Eph. 19, 1 ; cf. 1 Co 2, 8).

    Marie – " toujours Vierge "

    499 L’approfondissement de sa foi en la maternité virginale a conduit l’Église à confesser la virginité réelle et perpétuelle de Marie (cf. DS 427) même dans l’enfantement du Fils de Dieu fait homme (cf. DS 291 ; 294 ; 442 ; 503 ; 571 ; 1880). En effet la naissance du Christ " n’a pas diminué, mais consacré l’intégrité virginale " de sa mère (LG 57). La liturgie de l’Église célèbre Marie comme la Aeiparthenos, " toujours vierge " (cf. LG 52).

    500 A cela on objecte parfois que l’Écriture mentionne des frères et sœurs de Jésus (cf. Mc 3, 31-35 ; 6, 3 ; 1 Co 9, 5 ; Ga 1, 19). L’Église a toujours compris ces passages comme ne désignant pas d’autres enfants de la Vierge Marie : en effet Jacques et Joseph, " frères de Jésus " (Mt 13, 55), sont les fils d’une Marie disciple du Christ (cf. Mt 27, 56) qui est désignée de manière significative comme " l’autre Marie " (Mt 28, 1). Il s’agit de proches parents de Jésus, selon une expression connue de l’Ancien Testament (cf. Gn 13, 8 ; 14, 16 ; 29, 15 ; etc.).

    501 Jésus est le Fils unique de Marie. Mais la maternité spirituelle de Marie (cf. Jn 19, 26-27 ; Ap 12, 17) s’étend à tous les hommes qu’il est venu sauver : " Elle engendra son Fils, dont Dieu a fait ‘l’aîné d’une multitude de frères’ (Rm 8, 29), c’est-à-dire de croyants, à la naissance et à l’éducation desquels elle apporte la coopération de son amour maternel " (LG 63).

  • 2017, l’année de deux anniversaires

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    De Philippe Maxence, le 16 janvier 2017, sur le site web de « L’homme nouveau » :

    L’année 2017 ne sera pas seulement une année électorale pour la France. Elle est aussi celle de deux anniversaires importants, même s’ils ne sont pas à mettre sur le même plan. Le premier concerne le 500e anniversaire de la publication des 95 thèses que le moine Martin Luther afficha à la porte de l’église de la Toussaint à Wittemberg. Le second est celui des apparitions de Notre Dame à Fatima, au Portugal, il y a cent ans.

    Le premier anniversaire signe une révolte contre l’Église et fut le point de départ d’un renversement total au plan religieux, philosophique, politique et social. Comme l’écrit le théologien protestant Michel Grand­jean, la réforme protestante a constitué le « matin du monde moderne » et nous vivons encore des effets de ce tragique évènement. À l’inverse, la venue de Notre Dame à Fatima est un rappel pressant et miséricordieux de la nécessité de la prière, de la conversion et du sacrifice, non seulement en vue d’obtenir son propre salut, mais aussi celui de nos frères et du monde. C’est aussi l’assurance, pleine d’espérance, de la victoire du Cœur immaculé de Marie (« Mais à la fin mon Cœur immaculé triomphera »). 

    Étrangement, nous assistons aujourd’hui dans les milieux catholiques, y compris au plus haut niveau, à une tentative de réhabilitation non seule­ment de la personnalité de Martin Luther mais également de ses positions considérées comme bénéfiques pour l’Église catholique aujourd’hui. En sens inverse, à l’exception de quelques initiatives (saluons notamment l’Association des Enfants de Fatima, 13, rue du Gat, 31820 Pibrac – enfantsdefatima@gmail.com), un véritable silence entoure Fatima, alors même que 2017 devrait être une année entièrement consacrée à en méditer le message et à reprendre l’initiative pour répondre aux demandes de la Vierge, notamment la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois. Signalons à ce sujet que le Pape François a d’ailleurs accordé aux conditions habituelles l’indulgen­ce plénière pour toute l’année jubilaire de Fatima. 

    Un rappel de l’Évangile

    Dans ses aspects essentiels, Fatima n’est que le rappel du message de l’Évangile. Par la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois, il propose, en outre, un moyen efficace à mettre en œuvre, à la portée de tous. Lors de l’apparition du 13 juillet 1917, la Vierge Marie avait annoncé : « Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis. » Le 10 décembre 1925, accomplissant sa promesse, Notre Dame précisait à Lucie : « Toi, du moins, tâche de me consoler, et dis qu’à tous ceux qui durant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte communion, réciteront le chapelet et me tiendront compagnie pendant quinze minutes, en méditant les quinze mystères du Rosaire dans le but de me faire réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. » Consoler Notre Dame n’est jamais une perte de temps. Si le Christ est l’unique médiateur, la Vierge Marie est la médiatrice toute maternelle entre les hommes et son Fils. Sa place, son rôle et sa vocation sont inscrits dans l’histoire et dans l’économie du salut. Loin de nous détourner du Christ, son but est de nous y conduire sans cesse.

    Foi et raison 

    1517-1917 ! Ces deux dates se répondent l’une à l’autre. Ou, plus exactement, 1917 répond à 1517. Celle-ci fut l’année de l’orgueil, de la révolte et de la révolution. 1917, à Fatima, fut celle de l’humilité, de la prière et de la confiance en Dieu. Les deux dates tracent pour nous paradoxalement un véritable programme. Il consiste d’abord à répondre à l’appel de Notre Dame en méditant le message de Fatima et en le mettant en application pour ce qui nous concerne. Il s’agit ensuite d’entreprendre un véritable travail de formation pour retrouver en nous le sens de la vérité. Il y a, en effet, un doute originel chez Luther envers la capacité de la raison à accéder à la vérité. De ce fait, toute science cohérente du dogme est impossible, tout recours à la raison au plan théologique constitue un véritable danger. C’est donc la porte ouverte à la liberté de conscience et à terme, au plus absolu des relativismes. La négation de la vérité, de la possibilité de la vérité, est certainement l’un des grands fléaux de notre époque. Nous la favorisons souvent par notre paresse et cet anti-intellectualisme qui a envahi trop souvent les cercles catholiques. 2017 nous offre donc l’occasion d’unir à la fois une vraie piété catholique (Fatima) à un effort de redressement intellectuel nécessité par les effets désastreux de la modernité, qui nous effraient sans que nous sachions toujours remonter aux causes. Au moins pour ces raisons, 2017 peut être une très belle année, si nous savons en profiter…

    Ref. Notre quinzaine : Fatima, pour le salut du monde

    JPSC

  • Ordre de Malte: le point sur la "saga" des chevaliers

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    L’éclairage de Raphaël Zbinden,  sur le site cath.ch, le 18 janvier 2017 :

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    « Le conflit entre l’Ordre de Malte et le Saint-Siège se poursuit. Cath.ch fait le point sur la “saga” qui trouble depuis plus d’un mois le monde catholique.

    Le Saint-Siège a confirmé, le 17 janvier 2017, sa confiance dans la commission papale chargée d’enquêter sur la démission forcée de l’ancien Grand Chancelier de l’Ordre, Albrecht Freiherr Von Boeselager.

    L’aristocrate allemand a été démis de son poste début décembre. Selon un communiqué de l’Ordre de Malte du 13 décembre, il était, en sa position de Grand chancelier, l’objet d’une “situation extrêmement grave et intenable”. Le Grand maître Matthew Festing, la plus haute autorité de l’Ordre, l’aurait convoqué à une réunion avec le Grand commandeur, Ludwig Hoffmann von Rummerstein, ainsi que le représentant pontifical, le cardinal Raymond Leo Burke, afin de lui demander sa démission. Après deux refus de se soumettre à cette injonction, Albrecht von Boeselager a été “avec le soutien du Conseil souverain et de la plupart des membres de l’Ordre dans le monde entier”, révoqué dans le cadre d’une “procédure disciplinaire” prévoyant la possibilité de suspendre un membre de l’Ordre.

    Les préservatifs de la discorde

    La raison de l’éviction de l’Allemand était, selon le communiqué des Chevaliers, “due à de graves problèmes s’étant produits alors qu’Albrecht von Boeselager était Grand hospitalier de l’Ordre de Malte et à sa volonté de les dissimuler au Grand maître, comme un rapport mandaté par le Grand maître l’a démontré l’année dernière”.

    Les raisons exactes de la mise à l’écart d’Albrecht von Boeselager restent floues. Elle serait due à un programme auquel la branche humanitaire de l’Ordre a participé il y a quelques années. Ce programme aurait compris une aide à des esclaves sexuelles au Myanmar. Une partie de cette assistance aurait inclus la distribution de préservatifs à des femmes, afin de les protéger contre le sida. Albrecht von Boeselager a cependant argué que les préservatifs avaient été, à ce moment-là, distribués par d’autres programmes d’aide que le sien.

    Selon l’agence d’information américaine Catholic News Agency (CNA), le Vatican a été informé de l’incident et l’Ordre a cessé d’être impliqué dans le programme. Un comité d’éthique a ensuite été établi afin d’assurer que de telles erreurs ne soient plus commises dans de futurs projets.

    Le 14 décembre, l’Ordre a annoncé la nomination ad interim de John Edward Critien en tant que Grand chancelier. Albrecht von Boeselager a fait appel de son éviction au sein du système juridique interne de l’Ordre, dénonçant des vices de procédures. Des accusations démenties par le Grand maître.

    Le bouclier de la souveraineté

    Fra’Matthew Festing et le cardinal Burke ont à l’époque affirmé que la destitution d’Albrecht von Boeselager avait été faite selon le souhait du Vatican. Mais le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat du Saint-Siège, a assuré après coup que le pape François n’avait jamais voulu la démission de quiconque.

    Le 22 décembre, le pontife a alors créé une commission chargée de faire la lumière sur cette affaire. Le jour suivant, l’Ordre rejetait cependant la légitimité de la commission pontificale. Le Grand maître affirmait dans un communiqué: “le remplacement de l’ancien Grand chancelier est un acte de gouvernement interne de l’Ordre souverain de Malte et, par conséquent, relève uniquement de sa compétence”. Un point auquel Ed Condon, spécialiste britannique de droit canon souscrit. Sur le site du journal anglais Catholic Herald, il explique: “Bien que l’Ordre souverain de Malte n’ait plus de caractère militaire et ne gouverne plus l’île de Malte, il reste cependant une entité souveraine reconnue comme telle par le droit international”. Il s’agit bien d’un ordre religieux catholique, mais contrairement à tous les autres, il ne dépend pas de la Congrégation vaticane pour les Instituts de vie consacrée, ni d’un autre département du Saint-Siège. Ed Condon remarque que la Constitution de l’Ordre est claire à ce sujet, stipulant notamment que “la nature religieuse de l’Ordre n’exclut pas l’exercice des prérogatives souveraines lui revenant en sa qualité de sujet de droit international reconnu par les Etats (par.6)”. Bien que ses membres fassent vœux d’obéissance, leur obéissance religieuse reste strictement dans le cadre de l’Ordre lui-même, affirme Ed Condon. “Il peut sembler déconcertant à la plupart des gens qu’il existe une entité explicitement catholique aussi vaste et internationalement importante qui ne réponde pas du Vatican”, remarque l’expert. La souveraineté de l’Ordre a néanmoins été originellement accordée par le pape et la Constitution de l’Ordre garde un mécanisme légal qui permet au pontife de l’abroger. Ed Condon souligne cependant que cela ne pourrait se faire qu’au prix d’une procédure lourde et diplomatiquement hasardeuse.

    Bataille sur la légitimité

    La commission établie par le pape a néanmoins considéré, le 11 janvier, qu’elle était “complètement légitime et autorisée” à enquêter et à informer le pape. Le droit du pontife en ce sens provient de “l’autorité qu’il exerce directement et immédiatement sur tout fidèle baptisé, qu’il s’agisse des clercs, des laïcs ou des ordres religieux”, a relevé la commission. Elle précise également “qu’il ne s’agit pas d’intervenir dans les affaires internes de l’Ordre, car le but de la commission, comme il est évident, est de rendre compte au Saint-Père des procédures (utilisées pour démissionner Albrecht von Boeselager) et rien d’autre”.

    La commission d’enquête est notamment composée de Mgr Silvano Tomasi, ancien observateur du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève, et du jésuite Gianfranco Ghirlanda, ancien auditeur du Vatican auprès des Légionnaires du Christ après l’affaire Maciel.

    Le bras de fer n’est cependant pas terminé puisque la hiérarchie de l’Ordre a confirmé, le 14 janvier, son refus de coopérer avec le Saint-Siège. Il a de plus affirmé qu’il existait “de sérieuses accusations de conflit d’intérêt” concernant trois des cinq membres de la commission. Les trois personnes en question seraient, selon Fra’Matthew Festing, liées à un fonds basé à Genève dans lequel l’Ordre possède des intérêts financiers. Il ne serait en conséquence pas possible de s’assurer que les “enquêteurs” restent objectifs dans leur mission.

    Le 17 janvier, le Saint-Siège a répondu en confirmant sa confiance dans les membres de la commission. Le Vatican a rejeté également “au vu de la documentation en sa possession, toute tentative de discrédit sur les membres de ce groupe et sur leur travail“.

    La commission pontificale n’a quoiqu’il en soit pas l’intention de renoncer à ses prérogatives et a déjà commencé le 16 janvier, d’après le journal britannique The Tablet, à auditionner des témoins. Elle devrait remettre un rapport dès la fin du mois.

    La suite des événements est difficile à prévoir. Christopher Lamb, correspondant à Rome pour The Tablet liste quelques options que le pape pourrait suivre:

    1. Réinstaller Albrecht von Boeselager à son poste et promouvoir une réconciliation à l’intérieur de l’Ordre. C’est l’issue idéale pour le pape François, qui souhaite que la commission rétablisse l’unité parmi les chevaliers. Le problème est que le Grand maître est certainement très peu enclin à accepter le retour de l’Allemand.
    2. Nommer un administrateur externe. Cela placerait tous les secteurs religieux de l’Ordre sous l’autorité du Vatican, qui seraient ainsi séparés des branches caritative et diplomatique. Le Saint-Siège examinerait la vie religieuse des Chevaliers afin de s’assurer qu’elle est en conformité avec les enseignements de l’Eglise. Cela restreindrait également le pouvoir du cardinal Burke, dont le rôle est de représenter le pape auprès des Chevaliers: avec un administrateur en place, le prélat américain aurait un niveau d’autorité au-dessus de lui. Ce scénario impliquerait la démission de Matthew Festing.
    3. Dispenser le Grand maître et ses alliés de leurs vœux religieux. Si Matthew Festing refusait de démissionner, le Vatican pourrait le dispenser de ses vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, ce qui ne lui permettrait plus de rester dans sa fonction. Selon les règles de l’Ordre, le Grand maître doit être un membre profès, comme le sont les Chevaliers exerçant des fonctions dirigeantes. Mais sur les plus de 14.000 membres de l’Ordre, seulement 50 ont fait ces vœux. Le fait d’en dispenser quelques uns n’aurait pas un impact très important sur la vie de l’Ordre et pourrait aussi préparer la voie à la réforme de la vie religieuse parmi les Chevaliers.
    4. Déplacer le cardinal Burke. Le pape a nommé en 2014 le prélat américain- l’un de ses plus virulents critiques- au poste de patron de l’Ordre de Malte. Il pourrait ainsi juger que Mgr Burke a échoué à communiquer ses intentions à l’Ordre et doit en conséquence être à nouveau déplacé. Le risque étant de faire du cardinal un martyr et d’aviver les tensions au sein de l’Eglise.
    5. Ne rien faire. Il existe toujours l’option de laisser les choses en l’état. Le problème est que le Vatican verrait ses souhaits non réalisés et que cela laisserait l’opportunité aux adversaires du pape de crier victoire.

    En dernier lieu, il est également dans le pouvoir du pape de rompre les relations diplomatiques du Saint-Siège avec l’Ordre, de le supprimer ou d’abroger sa Constitution, note Christopher Lamb. “Trois options qui équivaudraient à presser le bouton nucléaire”, souligne le journaliste. (cath.ch/ag/arch/tab/rz)

    Ref. Ordre de Malte: le point sur la "saga" des chevaliers

    Sauf erreur, le précédent conflit de pouvoirs entre cet Ordre Souverain et le Saint-Siège -tous deux dotés d’une personnalité juridique de droit international-  date des années 1950, sous le règne du pape Pie XII.

    JPSC