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Carême et confinement; feuillet du dimanche 22 mars : Homélie et profession de foi de Paul VI lors de la clôture de l'année de la foi
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Les moines portent dans leur prière tous ceux qui sont touchés par les cataclysmes que nous vivons
Coronavirus : Message de Fontgombault (source)
21 Mars 2020
Chers Amis,
Flavius Josèphe, dans La Guerre des Juifs contre les Romains (Liv VI, c. XXXI), évoque longuement les signes annonciateurs de la dévastation du Temple par les armées de Titus, en l’an 70 de notre ère :
À la fête dite de la Pentecôte, les prêtres qui, suivant leur coutume, étaient entrés la nuit dans le Temple intérieur pour le service du culte, dirent qu’ils avaient perçu une secousse et du bruit, et entendu ensuite ces mots comme proférés par plusieurs voix : « Nous partons d’ici. »
Le 15 avril 2019, il y a presque un an, Notre-Dame de Paris était en feu. Aujourd’hui la nef de la cathédrale, comme celle de bien des églises du monde, est vide et silencieuse. Les routes, les places, sont désertes. Dieu nous aurait-il abandonnés ? En ces temps difficiles, je veux vous rejoindre pour vous manifester la proximité des moines et l’assurance de leur prière.
Beaucoup parmi vous vivent la privation imposée de la Messe et de l’Eucharistie comme une grande souffrance. L’occasion douloureuse vous est donnée de vous souvenir que l’Eucharistie est un don gratuit, non un dû. C’est aussi le moment d’un examen de conscience sur la façon dont nous nous préparons à recevoir ce sacrement, et sur la manière dont nous le recevons : les sacrements ne sont-ils pas trop souvent traités à la même enseigne que les biens de consommation ? Ce temps vous invite à une prière familiale et personnelle renouvelée et plus intense. Les diocèses développent heureusement des moyens pour y initier les fidèles. Heureusement aussi, les églises restent encore ouvertes, et le Saint-Sacrement y est parfois exposé. Notre prière doit vraiment s’intensifier en ces périodes de détresses corporelles et spirituelles.
Oculi mei semper ad Dominum : « Mes yeux toujours tournés vers le Seigneur », chantions-nous dimanche dernier à l’introït de la Messe. Ces mots résonnent comme une invitation pressante, alors que le fléau d’une épidémie particulièrement contagieuse dévaste la terre, sans que personne ne puisse dire aujourd’hui quelles en seront les conséquences.
Il y a déjà et il y aura encore des morts. Les médias en offrent le décompte quotidien, ajoutant le nombre des nouveaux cas diagnostiqués, et celui des gens dont l’état se révèle particulièrement grave.
Monseigneur Jérôme Beau, archevêque de Bourges, remarquait: «La situation sanitaire que notre monde traverse nous révèle beaucoup sur la fragilité humaine, et particulièrement de nos sociétés. Dans quelque temps, il sera nécessaire d’y réfléchir aussi théologiquement. Aujourd’hui, nous sommes d’abord invités à la prière, à la charité et à la prudence. »
Contre la propagation de ce virus inconnu, des mesures de prudence ont été recommandées par les pouvoirs publics et spécifiées dans les diocèses par les évêques. Ces mesures dérangent nos habitudes. Il ne viendrait pourtant à l’idée de personne de supposer qu’elles ont été prises dans un autre but que de préserver la santé de la population et d’éviter autant que faire se peut une contagion massive, en particulier des personnes vulnérables que les services hospitaliers ne pourraient prendre en charge. Les respecter relève de la charité. N’oublions pas l’avertissement de saint Paul aux Romains : « Que chacun se soumette aux autorités en charge. Car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent sont constituées par Dieu. Si bien que celui qui résiste à l’autorité se rebelle contre l’ordre établi par Dieu. Et les rebelles se feront eux-mêmes condamner. » (Rm, 13, 1-2) Tant que rien de contraire à la loi divine ne nous est commandé, il faut obéir. Mieux vaut obéir que de commenter sans fin, au risque de s’épuiser et d’épuiser les autres, les décisions prises par ceux qui sont responsables et qui cherchent de façon évidente le bien de tous. Les plus loquaces dans le genre de la critique sont souvent ceux qui ont le moins de responsabilités. C’est dans ce contexte que des restrictions d’accès à l’église abbatiale vous sont imposées.
Cette crise sanitaire mondiale révèle aussi la petitesse de l’homme en face de la nature. Un virus, ce n’est pas très gros et pourtant... Le colosse fait d’or et d’argent qui asservit le monde tremble et révèle ses pieds d’argile. Les bourses s’effondrent. Les frontières se ferment. Aurions-nous oublié que notre planète si confortable poursuit une course fulgurante dans un univers hostile ? Que la nature est généreuse, mais qu’elle peut s’épuiser ? Que le petit homme qui naît a besoin d’être accueilli, aimé ? Que tout homme a besoin d’être aimé ?
Confronté au fléau, l’homme moderne, si sûr de lui, apparaît impuissant. Acheter la mort d’un enfant, acheter le silence des hommes en face d’une enfance ou d’une humanité exploitées et avilies ne lui pose pas de problème ; mais ce petit virus, lui, nul ne peut l’acheter. Il ne se vend pas. Sans foi ni loi, il contamine, offrant au monde l’image de ce qui se passe de manière beaucoup plus discrète, silencieuse et depuis longtemps, dans le domaine moral. Évoquons à titre d’exemple la double et récente décision particulièrement révoltante de trois juges de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), rendue publique le 12 mars dernier, qui prive les sages-femmes en Europe de la garantie de leur droit à l’objection de conscience face à l’avortement. Comment imposer à ceux qui font profession de lutter pour la vie de poser des gestes de morts, et leur refuser une légitime liberté de conscience en face d’un acte qui demeure objectivement un crime ? Notre monde est devenu fou, incohérent.
Que faire ? L’angoisse devant ce monde, devant cette épidémie serait-elle la seule réponse ? Ou plutôt, ne serions-nous pas invités à regarder ailleurs ?
Peut-on en effet imaginer que l’homme ait pu subsister tant d’années dans un univers potentiellement hostile si un Autre ne l’avait depuis toujours aimé et protégé ? L’homme, qui semble découvrir à ses dépens qu’il n’a pas tout pouvoir, fera-t-il le pas d’accepter sa condition de créature ? Est-il plus exaltant de se considérer comme le fruit du hasard, ou de se reconnaître modelé par un Dieu qui accomplit toute chose par amour ? Si je sais que toute chose a pour Maître et Seigneur le Dieu qui m’a créé, alors l’univers, les pays voisins, le frère ou l’ami d’hier peuvent bien devenir hostiles : en Lui se trouve ma confiance et mon salut. La terreur ou l’anxiété ne sont plus la seule réponse à la souffrance. La consolation de la présence de Dieu, seule, la rend supportable. Alors, au cœur de l’épreuve, la lumière paraît. La vie de l’homme retrouve un sens. Le monde n’est plus cet univers liquide et gluant où tout homme, comme en apesanteur et sans repères, lutte contre un inéluctable destin : retourner au néant. Non, la vie de l’homme a un sens. Elle est grande. Elle est belle.
L’épreuve que nous vivons aujourd’hui, si elle rappelle la faiblesse de l’homme, invite aussi à méditer la grandeur, la miséricorde et la bonté de Dieu. Elle nous invite à l’adoration. Si nos yeux se tournent vers le Seigneur, il ne faut pas douter que Dieu, lui aussi, nous regarde toujours. Comme l’affirme saint Paul : « Cherchez à imiter Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés. Vivez dans l’amour, comme le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous... Conduisez-vous comme des enfants de lumière. » (Eph 5,1-2.8)
Que doivent faire des enfants de lumière en ces temps si sombres ? Plusieurs fois par jour, le moine redit avec le psalmiste : « Notre secours est dans le Nom du Seigneur, qui a fait le ciel et la terre. » (Ps 123, 8) Invoquons ce nom par la prière, pour l’éloignement de ce fléau, pour le personnel soignant particulièrement sollicité, pour les malades et leurs familles, pour les gouvernants qui ont à gérer cette situation difficile dans un pays en état de profonde crise économique, éthique et, osons le dire, spirituelle. Si la crise que nous vivons nous conduit à implorer le secours de Dieu, elle nous invite aussi à y associer le monde, à l’inviter à adresser, au mépris de tout respect humain, une prière à Dieu.
Les moines portent dans leur prière tous ceux qui sont touchés par les cataclysmes que nous vivons, les familles dont la vie est bouleversée, les entreprises, les salariés fragilisés, tous nos amis.
En ces temps, la tentation peut se faire plus grande de se replier sur soi-même et d’oublier les autres. Ce repli doit être combattu par une charité inventive. En cela, l’épreuve que nous vivons devra porter du fruit. L’homme de notre temps a besoin de s’ouvrir à l’autre, de respecter sa propre humanité, de respecter la nature, et cela commence au sein même des familles souvent si disloquées. Regardez comment tant de soignants payent de leur personne, mettent en danger leur vie au service de la vie des autres. Quel beau témoignage !
Le confinement imposé est aussi l’occasion de redécouvrir le cœur du foyer, ce lieu si sacré de la vie de famille et en famille. Devant le mal, les hommes redécouvrent ce lieu où ils ont été conçus, où ils ont grandi, où ils ont appris à vivre ensemble sous le regard de Dieu ; ce creuset de l’amour familial si malmené se révèle un refuge béni. Puissiez-vous prendre en ces jours le temps du silence, le temps de vivre la vraie vie.
Pour nous moines, la charité passe par l’offrande de notre prière. Unissez-vous spirituellement à nous chaque mardi, lors des Messes pro tempore mortalitatis, « pour les temps d’épidémie », que célèbrent les prêtres de l’abbaye en réponse à la demande de notre évêque.
Unissez-vous aussi à la neuvaine à Notre-Dame de Lourdes, et au geste proposé par les évêques de France, qui invitent à déposer, le mercredi 25 mars prochain, fête de l’Annonciation, une bougie sur le rebord de la fenêtre, au moment où sonneront les cloches des églises. Ce signe, expliquent-ils, « sera une marque de communion de pensée et de prière avec les défunts, les malades et leurs proches, avec tous les soignants et tous ceux qui rendent possible la vie de notre pays. Ce sera aussi l’expression de notre désir que la sortie de l’épidémie nous trouve plus déterminés aux changements de mode de vie que nous savons nécessaires depuis des années. »
Notre-Dame est notre Mère, tout particulièrement en ces temps difficiles. Nous nous adressons à elle chaque jour après None, en chantant la séquence dont le texte est joint à ce message.
Soyez assurés, chers amis, de la prière des moines pour vous, pour les soignants, pour ceux qui assurent le service de la charité auprès des personnes faibles, malades ou âgées, et pour le monde entier in hac lacrimarum valle, dans cette vallée de larmes. Une vallée qui peut devenir aussi le lieu d’une renaissance, comme nous l’espérons, comme nous le confessons, et comme nous voulons y travailler. Saint Chemin vers Pâques.
+ fr Jean Pateau abbé.
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Une lumière qui dérange et réjouit (homélie du 4e dimanche de carême)
homélie du 4e dimanche de carême A, 22 mars 2020
(une homélie entièrement dédiée à mes «paroissiens web», car je ne prêchais pas aujourd’hui)
Aujourd’hui, Jésus, la lumière du monde, guérit un aveugle de naissance (Jn 9). La boue dont il enduit les yeux de l’aveugle nous renvoie à la poussière à partir de laquelle Dieu crée l’humanité (Gn 2,7), à laquelle s’ajoute ce qui vient de l’humanité du Fils de Dieu lui-même, ici sa salive. Si Dieu guérit cet homme, c’est parce qu’il est le Créateur et parce qu’il s’est risqué lui-même dans le monde, il s’est fait homme tout entier. Ô Jésus, donne-nous de savoir que tu es proche de nous, que tu ne nous regarde pas de loin mais que tu as visité toute notre humanité !
La façon dont Jésus a guéri cet aveugle suscite diverses attitudes. L’aveugle découvre Jésus et croit en lui. Il y en a beaucoup qui s’interrogent, restent perplexes, sans trop se positionner, comme beaucoup aujourd’hui qui sont prêt à toujours passer à autre chose. Enfin il y en a d’autres qui s’opposent clairement à ce geste de miséricorde car il fut fait un jour de sabbat. Cette frange-là des pharisiens1 poursuivra son opposition à Jésus jusqu’à le conduire à la croix avec l’aide des grands prêtres.
Cette tension croissante entre Jésus et les figures du judaïsme officiel a fait dire à beaucoup que Jésus s’était opposé à la religion établie, et qu’aujourd’hui encore l’Évangile ne peut pas être vécu à l’intérieur d’une « religion ». Il ne faudrait pas en rester à cette analyse superficielle. Car ce que Jésus pointe comme gros problème chez les pharisiens ou les grands prêtres ce n’est pas de faire partie de la religion établie, mais de penser qu’on peut servir Dieu sans y mettre son cœur. Par toute son attitude, Jésus montre avec quelle tendresse le Père cherche le cœur de l’homme pour l’unir à lui. À chaque pécheur il lance l’appel à la conversion. Personne n’est trop loin, trop perdu, trop pécheur pour revenir à Dieu. Dieu ne pactise pas avec le péché, mais il fait la fête au pécheur retrouvé, au pécheur qui accepte enfin de vivre de sa vie, de marcher sur ses chemins. Au contraire, la dureté du cœur devient un péché grave qui empêche de connaître la venue de Dieu et qui ferme à son action. « Le Seigneur regarde le cœur », disait-il au prophète Samuel (1 S 16,7). Voilà le point d’achoppement entre Jésus et les autorités religieuses.
La religion peut fonctionner sans cœur. C’est un danger dont elle doit se garder, ce qui nécessite de toujours revenir à l’intériorité, à la tendresse et à la miséricorde. Mais le cœur seul ne suffit pas, car il ne garantit pas de nous ouvrir efficacement à Dieu. Croire en Dieu comme on le sent, coupé du christianisme officiel, ne fait pas connaître l’appel de Dieu, ne mène finalement pas à Dieu mais seulement à nous-mêmes — or nous sommes grands, à l’image de Dieu, mais aussi entachés de ténèbres que nous ne pouvons pas éclairer seuls. Qu’est-ce qui m’assure que c’est bien à Dieu que je m’ouvre et pas à une construction personnelle qui m’arrange bien pour le moment et que je divinise ? Qu’est-ce qui m’assure que je ne suis pas en train de croire pour me rassurer, pour me donner une béquille ? C’est bien le christianisme — comme religion du Dieu qui s’est fait homme et qui a parlé sur la Terre — qui réalise cela, avec ses dogmes contraignants et avec ses rites établis qui me conduisent loin hors de mes attentes spontanées. Et lorsque je m’ouvre au vrai Dieu plutôt qu’à mon petit divin de carnaval, alors la lumière peut pénétrer peu à peu au plus profond de mes ténèbres. Alors je marche de joies en joies, même s’il faut que je me dépouille de beaucoup de choses qui faisaient mon confort intérieur. Dieu est si grand, et nous sommes à son image !
1Saint Jean n’y ajoute pas les scribes ou les anciens car il les assimile dans le terme « pharisiens ». Il utilise aussi le terme « juifs » pour désigner les opposants à Jésus.
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Coronavirus : le Doyenné de Liège-Ville a communiqué l’horaire des églises de Liège restant ouvertes aux visites individuelles de prière
Églises de Liège ouvertes pour la méditation personnelle:
La Cathédrale Saint-Paul
tous les jours de 8h00 à 17h00
Rive gauche :
- Saint-Denis
→ tous les jours de 10h à 12h
- Saint-Sacrement
→ tous les mardis de 17h à 19h
→ tous les jeudis de 10h à 12h et de 14h à 17h
→ tous les vendredis de 12h à 14h
→ tous les samedis et tous les dimanches de 14h00 à 17h00
- Sainte-Marie des Anges
→ tous les jours de la semaine de 9h à 16h
→ tous les samedis de 9h à 12h
- Saint-Gilles
→ tous les jours de 9h à 12h
Rive droite :
- Notre-Dame du Rosaire Bressoux
→ sas d’entrée ouvert tous les jours de 9h à 17h
JPSC
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Comme un Samedi Saint prolongé...
Le témoignage d'un ami, Joseph B. :
Oui, nous sommes confinés. Curieuse situation en effet.Personnellement je vis cela comme un samedi saint prolongé (et pas spécialement comme un carême forcé, selon le mot de beaucoup d'autres) :
un grand silence, recueillement, pas ou très peu de mouvement, temps d'attente, nul ne sait encore de quoi demain sera faitmais après le samedi saint il y a la nuit pascale, la résurrection, la mort vaincue, une lumière éclatante, le jaillissement de la vie en Jésus-Christ.
Et cela me réjouit profondément.Alors oui j'ai confiance, entre les mains de Jésus, la tendresse de Marie, et l'attention de mon saint Patron.
Seigneur, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! -
Coronavirus : Le « Dio vi Salvi Regina » diffusé dans les rues d’Ajaccio
En souvenir du vœu que firent les « Magnifiques Anciens » d’Ajaccio - les responsables de la ville – de consacrer la ville à Notre-Dame de Miséricorde, alors que la peste sévissait dans l’Italie voisine, ce vœu, renouvelé et diffusé publiquement mercredi dernier dans les rues de la capitale de la Corse en la fête de la Madonuccia, revêt une importance toute particulière en ces temps de pandémie. « Dio vi salvi, Regina / E Madre universale / Par cui favor si sale / Al Paradisu », « Que Dieu vous garde, Reine, / Et Mère universelle / Par qui on s’élève / Jusqu’au Paradis. » ...
JPSC
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Carême et confinement; feuillet du samedi 21 mars : Récits et expériences eucharistiques; "La faim du pauvre"
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L'équipe de la Basilique Notre-Dame d'Avioth nous invite à prier avec elle; commençons par la prière à Marie en ce samedi 21 mars
AVIOTH À DOMICILE
À l’heure du coronavirus, l’Équipe de la Basilique vous rejoint dans la prière. Un confinement ne doit pas nous empêcher de nous recueillir auprès de Notre Dame d’Avioth. Au contraire : il doit être l’occasion de nous transporter autrement. Voici donc une prière quotidienne, préparée par l’Abbé Daniel Vannesson, curé de la basilique.
samedi 21 mars – prière avec Marie
C’est peut-être ce samedi après-midi que vous seriez venu visiter la basilique ; occasion, pour certaines et certains parmi vous, de déposer leur prière entre les mains de Marie. Que nous soyons touriste ou pèlerin, l’entrée dans la basilique nous met sur le chemin de la prière.
C'est ICI
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Ecouter "Radio Espérance"
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Comment saint Charles Borromée, archevêque de Milan, affrontait l'épidémie
De Roberto de Mattei sur le site "Correspondance européenne" :
Coronavirus: comment Saint Charles Borromée a affronté l’épidémie de son époque
Saint Charles Borromée (1538-1584), cardinal de la Sainte Eglise Romaine et archevêque de Milan de 1565 à 1583, a été défini, dans le décret de sa canonisation, comme « un homme qui, tandis que le monde lui sourit et le flatte abondamment, vit comme crucifié au monde, vit de l’Esprit, méprisant les choses terrestres, cherchant continuellement les choses du Ciel, imitant sur terre, dans ses pensées et dans ses actes, la vie des anges » (Paul V, Bulle Unigenitus du 1er novembre 1610).
La dévotion aux anges a accompagné toute la vie de Saint Charles, que le comte d’Olivares, Enrique de Guzmán, ambassadeur de Philippe II à Rome, a défini comme un être « plus ange qu’homme » (Giovanni Pietro Giussano, Vita di San Carlo Borromeo, imprimerie de la Chambre apostolique , Rome 1610, p. 441). De nombreux artistes, tels que Teodoro Vallonio à Palerme et Sébastien Bourdon à Fabriano, ont représenté dans leurs tableaux Saint Charles Borromée contemplant un ange qui remet son épée sanglante dans son fourreau, pour illustrer la fin de la terrible peste de 1576.
Tout a commencé en août de cette même année. Milan était en liesse pour accueillir l’infant don Juan d’Autriche, qui passait par la ville avant de rejoindre les Flandres, dont il avait venait d’être nommé gouverneur. Les autorités de la ville étaient tout absorbées par leurs préparatifs pour recevoir en grande pompe le prince espagnol. De son côté, Charles Borromée, archevêque depuis six ans du diocèse, suivait avec inquiétude les nouvelles qui lui parvenaient de Trente (Tyrol Sud), de Vérone, de Mantoue, où la peste avait commencé à faire des victimes. Les premiers cas éclatèrent à Milan le 11 août, juste le jour où Don Juan d’Autriche devait y faire son entrée. Le vainqueur de Lépante, suivi du gouverneur Antonio de Guzmán y Zuñiga, s’éloignèrent de la ville, tandis que Charles, qui se trouvait à Lodi pour les funérailles de l’évêque, se précipita à Milan. La confusion et la peur régnaient à Milan, et l’archevêque se consacra entièrement à aider les malades, à ordonner des prières publiques et privées. Dom Prosper Guéranger résume ainsi son inépuisable charité : « Les autorités locales faisant défaut, il a organisé les services sanitaires, il a fondé ou rénové des hôpitaux, il a recherché des fonds et des équipements, décrété des mesures de prévention. Et surtout, il a organisé et dispensé l’assistance spirituelle, la présence auprès des malades, l’enterrement des morts, l’administration des Sacrements aux habitants confinés chez eux par mesure de prudence. Sans crainte d’être contaminé, il a payé de sa personne, visitant les hôpitaux, prenant la tête des processions de pénitence, se faisant ” tout à tous “, comme un père et comme un vrai berger » (L’Année liturgique – II. Pâques et après la Pentecôte, Paoline, Alba 1959, p. 1245-1248).
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Le cardinal Gerhard Müller commente le coronavirus, occasion de se tourner vers Dieu
De Maike Hickson sur LifeSiteNews :
Il est temps de «placer toute notre espérance en Dieu»: l’ancien responsable de la doctrine du Vatican commente le coronavirus
"Le croyant sait: notre vie est entre les mains de Dieu", écrit le cardinal Müller lors du verrouillage de Rome.
Jeu.19 mars 2020
Le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a écrit une petite réflexion spirituelle (voir la réflexion complète ci-dessous) sur la situation mondiale depuis le début de la crise des coronavirus.
Il nous rappelle qu'en tant qu'êtres humains, nous nous rappelons maintenant nos limites, malgré nos progrès médicaux et autres.
"Bien que la situation ne soit certainement pas comparable aux dangers et à l'agitation de la guerre, l'expérience de l'impuissance est similaire", écrit le cardinal allemand.
Mais cette situation peut aussi devenir une occasion de se tourner vers Dieu.
«Il y a aussi une chance, explique-t-il, de réfléchir à ce qui est important sans que notre attention soit distraite par les nombreuses distractions de la vie moderne.»
Le cardinal Müller conclut: «Maintenant, pendant le Carême avant Pâques, mettons toute notre espérance en Dieu. Son Fils est le Serviteur de Dieu tel que prophétisé dans l'Ancien Testament qui «a porté nos maladies et a porté nos douleurs».
«Et nous confessons donc Jésus:« Par ses blessures, nous sommes guéris », ajoute-t-il.
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Confiance en Dieu en temps de crise
Par le cardinal Gerhard Müller, Rome
Le coronavirus mortel s'est propagé et a envahi presque le monde entier. Il n'y a toujours pas de vaccin qui pourrait empêcher la propagation de la maladie contagieuse et guérir les personnes touchées.
Les dirigeants politiques prennent toutes les mesures à leur disposition pour protéger la population. Ils restreignent la vie publique et invitent les gens à éviter autant que possible les contacts sociaux. Les scientifiques des laboratoires travaillent intensément pour trouver un antidote à cette maladie insidieuse, qui a déjà coûté la vie à des milliers de personnes.
Bien que la situation ne soit certainement pas comparable aux dangers et à l'agitation de la guerre, l'expérience de l'impuissance est similaire. Personne ne sait si et quand cela l'affectera ou si des personnes proches de lui seront en danger. Comme en période de peste et de choléra, de récoltes ratées et de famines, nous ressentons à nouveau les limites de nos possibilités. Tout le monde le sait: les possibilités de se protéger des infections sont limitées. Il n'y a aucune garantie que cela ne m'affectera pas. Nous sommes assis à la maison et passons le temps. Beaucoup d'entre nous s'ennuient et manquent de possibilités d'activité au travail et pendant leurs loisirs.
Mais lorsque nous sommes renvoyés à nous-mêmes de cette manière, il y a aussi une chance de réfléchir sur ce qui est important sans que notre attention soit distraite par les nombreuses distractions de la vie moderne.
Le croyant le sait: notre vie est entre les mains de Dieu. Nous n'avons pas de domicile permanent sur terre. Après notre mort, nous devrons répondre devant le siège du jugement de Dieu de nos actes et de tout le cours de notre vie. Mais nous pouvons compter sur la miséricorde de Dieu dans la vie et la mort, si seulement nous nous y confions.
Même si nous faisons tout ce qui est humainement possible en médecine et utilisons la raison que Dieu nous a donnée pour optimiser les conditions de vie humaine, nous atteignons toujours les limites de nos possibilités. Nous ne savons pas quand, mais nous savons que l'heure de prendre congé de ce monde viendra.
L'apôtre Paul a toute la misère de l'humanité sous les yeux lorsqu'il écrit à la jeune communauté chrétienne de Rome: "J’estime, en effet, qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous. (...) La création garde l’espérance d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu." (Romains 8: 18-21).
A présent, plaçons, pendant le Carême avant Pâques, toute notre espérance en Dieu. Son Fils est le Serviteur de Dieu comme prophétisé dans l'Ancien Testament qui «a porté nos maladies et a porté nos douleurs». Nous confessons donc Jésus: «Par ses blessures, nous sommes guéris» (Ésaïe 53: 4seq).
Utilisons le temps à la maison pour réfléchir: qui suis-je? Comment puis-je servir la communauté avec mes talents dans la vie? Est-ce que j'aime Dieu de tout mon cœur et de toute mon âme et est-ce que j'aime mon prochain comme moi-même? Est-ce que je mets mon espérance en Jésus-Christ seul, dans la vie et la mort?Avant sa souffrance et sa mort sur la croix, Notre-Seigneur a réconforté ses disciples dans leur peur et leur confusion avec les mots: «Dans le monde, vous êtes dans la tribulation. Mais ayez courage: j'ai vaincu le monde. » (Jean 16:33).
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Du Jeudi Saint au jour de Pâques : des célébrations en l'absence des fidèles
De Nicolas Senèze sur le site du journal la Croix (extraits) :
Dans un décret, la Congrégation pour le culte divin décide d’aménager les prescriptions concernant le triduum pascal pour que les célébrations du Jeudi saint au jour de Pâques puissent se faire en l’absence des fidèles..
Dans le décret, la Congrégation pour le culte divin, soulignant que « le cœur de l’année liturgique (…) ne peut être transféré », décide d’aménager les prescriptions concernant le triduum pascal pour que les célébrations du Jeudi saint au jour de Pâques puissent se faire en l’absence des fidèles.
Il est toutefois conseillé aux évêques et curés de prévenir leurs fidèles de l’heure de leurs célébrations « de manière à ce qu’ils puissent s’y unir en prière depuis leur domicile » ; des retransmissions directes, et non enregistrées, « peuvent y aider ».
Messe chrismale reportée
Des prescriptions concernent également chacune des célébrations du triduum pascal, à commencer par la messe chrismale, où les prêtres réunis autour de l’évêque réitèrent leurs engagements : « l’évêque a la possibilité de la reporter à une date ultérieure », explique le dicastère responsable de la liturgie.
En ce qui concerne le Jeudi saint, les prêtres d’une même paroisse pourront concélébrer, sans fidèles, la messe de la Cène où le lavement des pieds sera omis, de même que la procession finale du Saint-Sacrement. Les prêtres confinés pourront aussi célébrer seuls ou, s’ils n’en ont pas la possibilité, prier à la place l’office des vêpres.
Vendredi saint, évêques et prêtres célébreront seuls l’office de la Passion. « L’évêque aura soin d’établir une intention spéciale pour les malades, les morts et ceux qui se trouvent en état de détresse. » Le traditionnel chemin de croix pourra être reporté aux 14 et 15 septembre, fête de la Croix glorieuse et mémoire de Notre-Dame des douleurs.
Vigile pascale sans fidèles
Enfin, pour la vigile pascale, la Congrégation pour le culte divin prescrit de simplement allumer le cierge pascal, sans l’allumage et la bénédiction du feu ni la procession. Viendra ensuite l’annonce de la Pâque (Exsultet) suivie de la liturgie de la Parole.
« Pour la liturgie baptismale, on renouvellera seulement les promesses baptismales », ajoute le dicastère dirigé par le cardinal Robert Sarah, sans donner de précision pour les baptêmes prévus cette nuit-là.
Les monastères et autres communautés religieuses devront se conformer aux décisions des évêques diocésains.