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Foi - Page 440

  • La fête de l'Assomption 2020 connaît un fort engouement à Paris malgré l'épidémie

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    Plusieurs milliers de pèlerins se sont retrouvés ce samedi 15 août à la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre, alors que la situation sanitaire en France se dégrade. Un reportage de Margaux d’Adhémar pour le « Figaro » :

    « Cette année, la fête de l'Assomption à Paris est marquée par l'arrivée du pèlerinage «M de Marie» qui a traversé la France pendant 3 mois. 

    Le 15 août 2020 ne pouvait pas être un 15 août comme les autres. Et pourtant. Alors que la France a enregistré hier 2 846 nouveaux cas en 24 heures et que plus de 12.947 cas ont été dépistés en une semaine, environ 2000 catholiques se sont retrouvés en haut de la butte Montmartre.

    À LIRE AUSSI : «M de Marie» : le grand pèlerinage en calèche qui traverse la France

    Le pèlerinage du «M de Marie» était déjà rodé. Pendant trois mois, les mesures de distanciation physique et le port du masque ont été respectés lors de cette procession d'ampleur inédite. Les organisateurs ont pris toutes les précautions nécessaires : «Les organisateurs de la procession et de la célébration de l'Assomption ce matin à Montmartre ont obtenu toutes les autorisations de la préfecture, et s'il était bien convenu que la Basilique ne puisse accueillir plus de 500 personnes, le nombre de personnes autorisées pour la procession n'était pas limité à ce chiffre», a indiqué au Figaro Karine Dalle, directrice de communication du diocèse de Paris. Mais une fois la calèche arrêtée et arrivée à Montmartre, des chrétiens qui ne faisaient pas partie du cortège sont apparus de toute part, constituant une foule de plus de 2000 personnes au pied du Sacré-Cœur.

    Plus de 2 000 personnes se sont rassemblées autour de la basilique du Sacré-Cœur pour fêter l'Assomption

    Absence des forces de l'ordre

    Cette semaine, les sphères médicales et gouvernementales n'ont cessé d'alerter pour prévenir l'arrivée d'une deuxième vague de contamination. «La situation se dégrade» en France, a ainsi mis en garde ce vendredi 14 août le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Le Haut Conseil français de la santé publique (HCSP) prône en ce sens le port «systématique» d'un masque, préconisant également de le porter «en cas de rassemblement avec une forte densité de personnes en extérieur afin de limiter l'émission de particules respiratoires».

    Lors de la présentation de la statue de la Vierge Marie rue du Bac dans le 7eme arrondissement de Paris le 13 août dernier, malgré un fort taux de passage, la distanciation sociale était respectée. À Lourdes, des dispositifs spéciaux de comptage et de marquage au sol ont été mis en place, alors même que seulement 450 pèlerins étaient inscrits au pèlerinage national, contre près de 10.000 habituellement. Rien de tout cela ce samedi 15 août à Paris - aucun marquage au sol et, hormis deux policiers, les forces de l'ordre n'étaient pas présentes pour réguler le flux de chrétiens et pour contrôler la foule.

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  • Femme, ta foi est grande ! (20e dimanche du T.O.)

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    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.frArchive 2008)

    Jésus vient d’avoir une controverse musclée avec les pharisiens sur la notion de « pur et impur » telle qu’elle ressort de « la tradition des anciens ». Comme il a « scandalisé » ses interlocuteurs (15, 12), Notre-Seigneur se retire prudemment dans la région de Tyr et de Sidon, terre « impure » par excellence où ses détracteurs ne le suivront pas. Sans doute veut-il faire le point avec ses disciples - élevés à la synagogue, c'est-à-dire à l’école des pharisiens - sur son enseignement quelque peu anticonformiste, pour ne pas dire révolutionnaire. Tout porte à penser que la rencontre avec la femme syro-phénicienne prolonge la réflexion sur les conceptions légalistes concernant la pureté.

    En fait Jésus se rend à un rendez-vous : l’heure est venue d’accomplir la pédagogie divine concernant les rapports entre Israël et les païens. Et pour être sûr que les témoins puissent dégager le sens de l’événement, Notre-Seigneur va se situer explicitement dans la lignée prophétique, dont il va porter à terme les enseignements sur ce sujet. Reprenons le cours du récit.

    La Cananéenne appartient au peuple chassé de la Terre que Dieu avait donné à Israël. La prière qu’elle adresse à Jésus témoigne cependant d’une étonnante connaissance de la tradition juive ; le titre « Seigneur, fils de David » suggère même une ébauche de foi, comme le confirme sa demande, puisqu’elle attend de Jésus qu’il prenne autorité sur le démon qui tourmente sa fille, ce qui est un pouvoir proprement divin.

    En feignant ignorer la prière de cette femme, puis en repoussant sa demande sous prétexte qu’il n’est « envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël », Notre-Seigneur adopte dans un premier temps le comportement des prophètes anciens. Ceux-ci s’adressaient en effet exclusivement au peuple élu, qu’ils étaient chargés de ramener en priorité le dans la fidélité à l’Alliance.

    Le silence de Jésus a sans aucun doute également une portée pédagogique ; Notre-Seigneur veut obliger ses disciples à s’interroger : cette femme païenne, habitant en terre étrangère, mais témoignant par sa foi naissante qu’elle est visitée par Dieu, est-elle « impure » en raison de son appartenance raciale, ou au contraire, faut-il juger de sa « pureté », c’est-à-dire de la qualité de sa relation à Dieu à partir de « ce qui est sorti de sa bouche et qui provient de son cœur » (15, 8) ?

    A vrai dire, les disciples ne semblent pas avoir perçu le problème : leur seul souci est que le Maître donne au plus vite « satisfaction » à cette femme, pour couper court à une situation franchement embarrassante. Pensez donc : un Rabbi juif poursuivi par les cris d’une païenne : quel scandale ! Si les chefs religieux apprenaient cela à Jérusalem, ils auraient beau jeu de le diffamer. Autrement dit, les disciples demeurent tout aussi enfermés dans leur a priori et leur formalisme religieux que les pharisiens qu’ils redoutent.

    La parole dure de Jésus refusant d’intervenir en faveur d’une brebis qui n’est pas du troupeau d’Israël, ne décourage cependant pas la femme cananéenne ; rassemblant son courage, « elle vint se prosterner devant lui » dans un geste d’humble adoration. Lui barrant la route, elle supplie celui en qui elle a mis toute son espérance : « Seigneur, viens à mon secours ! » Ce n’est pas pour elle mais pour ses disciples que Jésus se fait insistant, disant à haute voix ce que ceux-ci pensent tout bas dans le secret de leur cœur. Tout comme la Samaritaine, cette femme cananéenne a perçu intuitivement le mystère de la personne du Christ. Elle sait bien que le pain de sa Parole est destiné aux enfants d’Israël, puisque « le salut vient des Juifs ». Mais elle a deviné que ces enfants font preuve de bien peu d’appétit pour la nourriture que Jésus leur offre en abondance : le Rabbi ne viendrait pas en terre païenne s’il ne fuyait pas ses coreligionnaires. Aussi ajoute-t-elle avec assurance : « les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres » - le terme « petits chiens » ne désigne pas les chiens errants, objet de mépris, mais les animaux domestiques qui jouissaient de la faveur de leur maître.

    Jésus jubile : « Femme, ta foi est grande ». Par sa disponibilité à l’action de l’Esprit Saint, la femme syro-phénicienne accède au même héritage que les fils d’Abraham : « héritière de Dieu, héritière avec le Christ » (Rm 8, 17), elle dispose en son nom propre de la victoire du Seigneur sur le démon. Elle préfigure ainsi la multitude des païens convoqués eux aussi à la Table du Royaume, conformément à la promesse que Dieu prononça par la bouche du prophète Isaïe : « Les étrangers qui se sont attachés au service du Seigneur pour l’amour de son nom et sont devenus ses serviteurs, je ferai bon accueil à leurs holocaustes et à leurs sacrifices » (1ère lect.).
    Certes, « le salut vient des juifs », mais il ne leur est pas réservé : la « justice » de Dieu et son « salut » sont pour tous les hommes. Tous sont appelés au bonheur dans la maison de l’unique vrai Dieu, dont Jésus nous révèle le visage de Père. Désormais les portes du Royaume ne s’ouvrent plus par la circoncision, mais par la foi au « Seigneur, fils de David ». Le Seigneur fera même concourir l’obstination du peuple élu à la réalisation de son dessein de miséricorde - la parole est citée quatre fois par Saint Paul dans les quelques versets de la seconde lecture - qui trouvera son accomplissement dans l’obéissance d’Israël.

    La liturgie de ce jour nous interpelle non seulement sur nos divergences religieuses, mais également sur nos innombrables exclusions au nom de nos différences, que nous ne parvenons pas à intégrer. Depuis que le péché est entré dans le monde, ces différences sont perçues comme des menaces, qu’il faut à tout prix éliminer. Le geste de violence meurtrière de Caïn n’a cessé de se reproduire tout au long de l’histoire : que de sang versé par jalousie envers la bénédiction divine reposant sur le prochain, dans l’oubli de celle qui repose sur nous. Certes Israël avait reçu de Dieu une mission particulière en tant que fils aîné parmi les peuples ; mais cette élection - comme toute élection - implique aussi la responsabilité de partager le don confié. Le Seigneur distribue ses grâces entre tous, afin que tous puissent participer au service du bien commun en partageant ce qu’ils ont reçu. Tout don se pervertit lorsqu’il est approprié d’une manière individualiste pour nourrir la vaine gloire ou le pouvoir de celui qui l’a reçu. Le don pascal par excellence, celui que l’Eglise du Christ a pour mission de partager avec tous, est le pain de la miséricorde, grâce auquel nous pouvons réintégrer notre condition filiale. C’est par cette miséricorde que le « salut de Dieu sera connu parmi toutes les nations » ; c’est par elle que « le Seigneur nous bénit et que la terre entière pourra enfin l’adorer » en esprit et vérité.

    « Père très saint, réveille en nous la conscience de tes dons et de la responsabilité qui en découle pour nous qui en sommes bénéficiaires. “Baptisés dans le Christ, nous avons revêtus le Christ” (Ga 3, 27) : ne permet pas que nos peurs ou nos jalousies fassent obstacle à son ministère de réconciliation universelle. Ouvre nos yeux sur nos complicités avec l’indifférence et l’égoïsme de ce monde, et donne-nous de dénoncer avec courage les attitudes d’exclusion préconisées autour de nous. »

    Père Joseph-Marie

  • Le 1er novembre 1950 : la proclamation du dogme de l'Assomption par le pape Pie XII (vidéo)

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    (à partir de la 24ème minute)

    PROCLAMATION DU DOGME DE L’ASSOMPTION PAR SA SAINTETÉ LE PAPE PIE XII LE 1ER NOVEMBRE 1950 À SAINT-PIERRE DE ROME

    UN FILM DE MAURICE PROULX POUR RADIO VATICAN ET CKAC / Portail internet Bnq Films

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    (via La Porte Latine)

  • Homélie pour la fête de l'Assomption

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    L'assomption, homélie du Père Simon Noël

    Dans l'orient antique, circulaient de pieuses légendes, des récits apocryphes sur le départ de cette terre vers le ciel de la Mère de Dieu, et elles sont reprises dans la deuxième homélie sur la dormition de saint Jean Damascène. Ces traditions inspirent les textes de l'office byzantin de ce jour ainsi que la grande fresque de cette fête, que j'ai sous les yeux dans la nef de cette église. Vous aurez tout loisir d'admirer cette fresque après la liturgie.

    Marie, dans les dernières années de sa vie, était revenue à Jérusalem et elle passait son temps dans la prière et la contemplation en visitant les lieux où son divin Fils avait opéré notre salut : le cénacle, le chemin de la croix, le calvaire et le saint sépulcre. Elle aspirait de plus en plus à rejoindre son fils dans le ciel et elle sentit sa fin approcher.

    Les apôtres, dispersés au quatre coins du monde, désiraient revoir une dernière fois la douce mère de leur Seigneur et ils revinrent tous à Jérusalem. Dans le haut de la fresque nous voyons quatre nuages, chacun portant trois apôtres. Cela représente les apôtres revenant près de la Mère de Dieu des quatre coins du monde. Dans le bas de la fresque, nous voyons la Sainte Vierge couchée sur un lit et autour de celui-ci, les douze apôtres en pleurs. Marie fait ses dernières recommandations aux choisis de son Fils, c'est le dernier entretien de Notre-Dame avec les disciples de Jésus. Elle leur demanda de déposer son corps dans un tombeau à Gethsémani. Ce tombeau existe toujours et est un grand lieu de pèlerinage pour les orthodoxes. Puis avant d'expirer, la Vierge pria ainsi : « Et toi, mon Fils, reçois mon esprit ». A ce moment, les apôtres eurent une vision magnifique, celle de Jésus dans toute sa gloire, qui tenait dans ses bras sa propre mère, sous la forme d'une toute petite fille. Cette apparition est représentée au centre de la fresque juste au-dessus du lit de la Vierge. Jésus descendait du ciel, pour venir chercher sa mère et la prendre avec lui dans sa gloire de ressuscité.

    Et tout en haut de la fresque, plus haut que les quatre nuages dont je viens de parler, on voit deux anges ouvrir toutes grandes les portes du ciel, prêt à accueillir la Mère de Dieu. Les anciens récits se poursuivent ainsi. On enterra Marie à Gethsémani, mais l'apôtre Thomas, encore lui comme à Pâques, n'était pas là, car il était arrivé trop tard. Trois jours plus tard il rejoint les autres et demanda la faveur de faire ouvrir le sépulcre de la Vierge, afin de pouvoir lui aussi revoir le visage bien-aimé une dernière fois. On ouvrit donc le tombeau et miracle, il était vide ! Le corps immaculé était lui aussi monté au ciel. Il n'était pas possible que le corps de celle qui était la Mère de Dieu, toute sainte et sans aucun péché, connût la corruption du tombeau. Marie est déjà ressuscitée et est au ciel avec son âme et son corps. Comme nous le chantons dans le tropaire, elle est passée de la vie à la vie et ainsi la Vierge de l'assomption est le gage de la gloire future de toute l'humanité.

    Il y a dans cette fresque, un symbolisme particulièrement fort. Si nous regardons l'icône de la Mère de Dieu, comme celle qui est sur l'iconostase, que voyons-nous ? Une femme qui porte un petit garçon. Ici, il y a un renversement : c'est un homme qui porte une petite fille. Le symbolisme de ce renversement est simple à comprendre. En ce monde, Marie est celle qui a donné la vie au Fils de Dieu fait homme. Mais dans l'éternité, c'est le Fils, ressuscité et glorifié, le Fils de Dieu dans toute sa gloire, qui donne la vie éternelle à sa propre mère.

    Cette fête de l'assomption est pour nous une invitation à accueillir dans notre vie de tous les jours la Sainte Vierge, Mère de Dieu et notre Mère, notre avocate toute-puissante sur le cœur de son Fils et la médiatrice de toutes les grâces. La prière à Marie est indispensable pour un chrétien. Prions-là beaucoup, de toute notre âme et avec la confiance d'un enfant. Prenons en main le chapelet et saluons-là inlassablement et avec beaucoup d'amour. En la mettant ainsi au cœur de notre vie de prière, nous verrons très vite que nous ne serons pas déçus dans cette dévotion, car elle nous apportera grâce sur grâce. Et surtout au moment de la mort, Marie sera là pour nous assister et faire en sorte que Jésus, comme il le fit pour elle, vienne nous chercher pour nous emmener dans son saint paradis.

  • Monseigneur Léonard, de Jambes à Savines-le-Lac

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    Un article de Christian Laporte paru sur le site de la Libre le 17 juillet dernier :

    Mgr Léonard, à contre-courant jusqu’à la fin des temps

    Une biographie illustrée est publiée à l’occasion de ses 80 ans.

    Virus ou pas, André Léonard - André comme prof’ à l’UCL, puis André-Mutien, évêque de Namur et, enfin, André-Joseph comme archevêque de Malines-Bruxelles n’entendait pas "buzzer" pour souffler ses 80 bougies le 6 mai dernier. Depuis sa retraite à Savines-le Lac près de Gap, il voulut se rappeler modestement à notre (bon) souvenir.

    Sa retraite - www.joeldevillet.be

    C’est réussi ! Dans la foulée de son "Journal d’un évêque de campagne" paru l’an dernier chez Luc Pire qui permit de saisir ses raisons de croire et d’agir, le prélat pensionné réconverti en heureux chapelain auxiliaire au sanctuaire de Notre-Dame du Laus et vicaire dominical a rejoué le jeu. Mieux : il a porté sur les fonts baptismaux, une nouvelle collection, la bien nommée « Traces » initiée par Jacques Toussaint, le fondateur de l’Art Institute, un cabinet d’expertises indépendant en matière d’art et de patrimoine européens – du Moyen Âge à l’époque contemporaine – installé dans la capitale wallonne ! Ce dernier avait comme beaucoup, un regard préconçu sur le prélat présenté comme très rigoriste mais aussi prêt à rejoindre les Indignés face aux trop nombreuses inégalités contemporaines. Il a donc voulu aller plus loin avec l’archevêque retraité.

    Celui qui ne laissa personne indifférent

    Pas question de faire un remake du livre de l’an dernier mais plutôt de le compléter par une iconographie inédite souvent aux antipodes des clichés officiels. Le facétieux évêque s’est prêté au jeu puisqu’on le découvre tout au long de ses 80 printemps sous des angles bien surprenants. Pourquoi, bon Dieu, le voit-on à deux ans avec une clé en mains ? Était déjà celle de Saint-Pierre ? La suite vaut le détour car à chaque moment-phare de sa vie correspondent d’étonnantes photos.

    Mais aussi des commentaires toujours to the point sur sa vision de l’épiscopat marquée par une volonté récurrente d’aller vers ses ouailles. Au point de faire trois fois le tour de tous les doyennés de Namur-Luxembourg avant de s’attaquer à ceux de l’archidiocèse, en français et in ‘t Nederlands

    Sans se ménager, ajouterons-nous pour avoir croisé sa route notamment à Hal et à Céroux tout en ayant aussi l’occasion un jour de rejoindre sa "cène" quotidienne avec à la manœuvre la fameuse Sœur Monique, super-gouvernante jusqu’à unir un bon plat à un Bordeaux qui ne le fut pas moins…

    Au passage, André Léonard n’oublie pas ses proches, sa famille avec une maman dont les enfants ont tous embrassé le sacerdoce (!) tout comme son équipe d’assistance matérielle et spirituelle. Il veillat aussi à ne pas revenir sur certaines tensions qui firent la joie des médias, trop heureux d’accabler cet évêque trop classique...

    Avec quand même une petite piqûre de rappel : s’il fut successivement évêque de Namur et archevêque, Mgr Léonard rappelle que ce fut un double choix papal, de Jean-Paul II puis de Benoît XVI "car les originaux sont rarement plébiscités par l’Establishment comme le prétendent les crapuleux de ma strotje" - une référence à une réplique-culte ( !) de Mme Chapeau dans "Bossemans et Coppenolle"…

    Mgr Léonard nous invite également dans son nouvel environnement, loin de la Belgique, ce qui lui permet de ne pas – plus – devoir juger les faits et gestes de l’Eglise locale. Tout en rendant toujours d’éminents services à son institution.

    Enfin, André Léonard nous révèle sa facette d’amoureux du beau et parle de ses armoiries et de ses attributs épiscopaux réalisés par des artistes de chez nous. Sans négliger l’environnement ecclésial qui l’accompagna de sa formation louvaniste à son installation dans le Midi. Bref, par l’image et le texte, on découvre encore un peu mieux un évêque qui ne laisse pas indifférent ce dont témoignent les préfaces de Francis Delpérée et d’Hervé Hasquin et les postfaces du chanoine Eric de Beukelaer et d’Evelyne Barry, vierge consacrée namuroise…

    Monseigneur Léonard de Jambes à Savines-le-Lac. Art Institute. 29 € (+ 8 € de frais de port et d’emballage pour la Belgique). Commande à adresser à Art Research Institute : jacques.toussaint@artinstitute.be (Rens. : 0495/50 43 62).

  • Le pape fustige l’égoïsme, l’indifférence, l’individualisme

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    De zenit.org (Anne Kurian) :

    Le pape fustige l’égoïsme, l’indifférence, l’individualisme

    « Chercher à se hisser dans la vie, à être supérieur aux autres, détruit l’harmonie, a averti le pape François à l’audience générale de ce 12 août 2020. C’est la logique de la domination sur les autres. L’harmonie c’est autre chose : c’est le service. »

    Poursuivant ses catéchèses sur le thème « guérir le monde », entamées mercredi dernier, le pape a estimé que « si nous ne prenons pas soin les uns des autres, en commençant par les plus faibles, ceux qui sont le plus touchés, y compris la création, nous ne pouvons pas guérir le monde ».

    Depuis la bibliothèque du palais apostolique, il a aussi souligné : « Nous sommes des êtres sociaux, nous avons besoin de vivre dans cette harmonie sociale, mais lorsqu’il y a l’égoïsme, notre regard ne se dirige pas vers les autres, vers la communauté, mais tourne autour de nous et cela nous rend méchants, mauvais, égoïstes, en détruisant l’harmonie. »

    Voici notre traduction de sa catéchèse.

    Catéchèse du pape François 

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    La pandémie a mis en relief combien nous sommes tous vulnérables et interconnectés. Si nous ne prenons pas soin les uns des autres, en commençant par les plus faibles, ceux qui sont le plus touchés, y compris la création, nous ne pouvons pas guérir le monde.

    Il faut saluer l’engagement de nombreuses personnes qui ces mois-ci témoignent de l’amour humain et chrétien envers leur prochain, en se dédiant aux malades même au risque de leur santé. Ce sont des héros ! Cependant, le coronavirus n’est pas la seule maladie à combattre, mais la pandémie a mis en lumière des pathologies sociales plus larges. L’une d’entre elles est la vision déformée de la personne, un regard qui ignore sa dignité et son caractère relationnel. Parfois nous regardons les autres comme des objets à utiliser et à jeter. En réalité, ce genre de regard aveugle et fomente une culture du déchet individualiste et agressive, qui transforme l’être humain en un bien de consommation (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, 53; Enc. Laudato si’ [LS], 22).

    A la lumière de la foi nous savons, en revanche, que Dieu regarde l’homme et la femme d’une autre façon. Il nous a créés non pas comme des objets, mais comme des personnes aimées et capables d’aimer ; il nous a créés à son image et à sa ressemblance (cf. Gn 1,27). De cette façon il nous a donné une dignité unique, en nous invitant à vivre en communion avec Lui, en communion avec nos sœurs et avec nos frères, dans le respect de toute la création. En communion, en harmonie, pouvons-nous dire. La création est une harmonie dans laquelle nous sommes appelés à vivre. Et dans cette communion, dans cette harmonie qui est la communion, Dieu nous donne la capacité de procréer et de protéger la vie (cf. Gn 1,28-29), de travailler et de prendre soin de la terre (cf. Gn 2,15; LS, 67). On comprend que l’on ne peut pas procréer et protéger la vie sans harmonie ; elle sera détruite.

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  • De quelle façon pouvons-nous aider à guérir notre monde, aujourd’hui ?

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    Lors de l'Audience Générale du 5 août, le pape a posé cette question pour y répondre ensuite :

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    "... de quelle façon pouvons-nous aider à guérir notre monde, aujourd’hui ?

    Comme disciples du Seigneur Jésus, qui est médecin des âmes et des corps, nous sommes appelés à poursuivre « son oeuvre de guérison et de salut » (CEC, 1421) dans le sens physique, social et spirituel.

    L’Eglise, bien qu’elle administre la grâce de guérison du Christ par les Sacrements, et bien qu’elle fournisse des services de santé dans les coins les plus reculés de la planète, n’est pas experte dans la prévention ou dans le soin de la pandémie. Et elle ne donne pas non plus d’indications socio-politiques spécifiques (cf. S. Paul VI, Lett. ap. Octogesima adveniens, 14 maggio 1971, 4). C’est le devoir des dirigeants politiques et sociaux.

    Cependant, au long des siècles, et à la lumière de l’Évangile, l’Eglise a développé certains principes sociaux qui sont fondamentaux (cf. Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise, 160-208), principes qui peuvent nous aider à avancer, pour préparer l’avenir dont nous avons besoin. Je cite les principaux, étroitement reliés entre eux : le principe de la dignité de la personne, le principe du bien commun, le principe de l’option préférentielle pour les pauvres, le principe de la destination universelle des biens, le principe de la solidarité, de la subsidiarité, le principe du soin de notre maison commune. Ces principes aident les dirigeants, les responsables de la société à continuer à faire grandir, et également, comme dans notre cas de pandémie, à guérir le tissu personnel et social. Tous ces principes expriment, de façon différente, les vertus de la foi, de l’espérance et de l’amour.

    Dans les prochaines semaines, je vous invite à affronter ensemble les questions urgentes que la pandémie a mises en relief, surtout les maladies sociales. Et nous le ferons à la lumière de l’Évangile, des vertus théologales et des principes de la doctrine sociale de l’Eglise. Nous découvrirons ensemble comment notre tradition sociale catholique peut aider la famille humaine à guérir ce monde qui souffre de graves maladies. Je souhaite que nous réfléchissions et travaillions tous ensemble, comme des disciples de Jésus qu guérit, pour construire un monde meilleur, plein d’espérance pour les futures générations (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, 24 novembre 2013, 183)."

  • Les 70 ans d'Humani Generis, une encyclique à relire

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    D'Aurelio Porfiri sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    70 ANS APRÈS L'ENCYCLIQUE

    Humani Generis, le combat contre l'erreur

    12-08-2020

    Le 12 août 1950, Pie XII promulgue "Humani Generis", une encyclique "sur certaines fausses opinions qui menacent de subvertir les fondements de la doctrine catholique". C'est un document d'une grande actualité, qui donne les repères pour une juste relation entre la foi et la raison, et indique la tâche des philosophes et théologiens catholiques face à la pensée moderne

    Au nom d'une idée fausse de la miséricorde, il semble que le mot "tolérance" signifie depuis peu que tout est permis. "Il est interdit d'interdire", ont déclaré les agitateurs de Soixante-huit. Cela nous fait donc beaucoup réfléchir à un document promulgué il y a exactement soixante-dix ans par le grand Pie XII : Humani Generis (12 août 1950), "sur certaines fausses opinions qui menacent de subvertir les fondements de la doctrine catholique".

    Cette encyclique, publiée au cours d'une année sainte, peut être considérée comme l'un des grands documents de ce pontife, qui nous a laissé un trésor magistral vraiment imposant. Pensons à "Mediator Dei" en ce qui concerne la liturgie.

    Dans l'introduction de "Humani Generis", Pie XII explique que la raison humaine peut rationnellement en venir à concevoir l'existence de Dieu, mais il prévient que des erreurs de toutes sortes peuvent se glisser dans l'âme des fidèles. Bien que la grâce de Dieu soit toujours à l'œuvre, nous sommes toujours victimes du péché originel. Le pape Pacelli aborde immédiatement les questions importantes qui menacent la doctrine catholique, comme l'évolutionnisme, le communisme, l'existentialisme, l'historicisme, etc.

    Voici une déclaration très sage du Pontife :

    "Les théologiens et les philosophes catholiques, auxquels incombe la lourde charge de défendre la vérité divine et humaine et de l'inculquer à toutes les âmes, n'ont pas le droit d'ignorer ni de négliger les systèmes qui s'écartent plus ou moins de la droite voie. Bien plus, il leur faut les connaître à fond, d'abord parce qu'on ne peut guérir que les maux que l'on connaît bien, puis parce que dans les systèmes erronés peut se cacher quelque lueur de vérité, et parce qu'enfin ces erreurs poussent l'esprit à scruter avec plus de soin et à apprécier mieux telle ou telle vérité philosophique et théologique."

    Pie XII nous invite donc à bien connaître ces opinions, ces déviations, car ce n'est qu'en les connaissant bien que nous pourrons les affronter. Mais le Pape souligne également un problème qui découle de la déclaration ci-dessus ; c'est le fait que de nombreux savants n'ont pas affronté ces déviations avec l'esprit qu'il suggérait, mais les ont presque épousées, les ont substituées à ces préceptes et fondements de la doctrine chrétienne qui jusqu'à ce moment avaient toujours été considérés comme certains et immuables.

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  • Une chapelle en vente pour 72.000 euros à Gouy-lez-Piéton

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    D'Apolline Putman sur SudInfo.be :

    Une «magnifique chapelle de 1942» à vendre à Gouy-lez-Piéton pour 72.000 euros

    La chapelle a été désacralisée.
    La chapelle a été désacralisée. - Foucart Kim

    Parmi les maisons, appartements et garages à vendre, un bien retient l’attention : une chapelle. « Magnifique ancienne chapelle de 1942. Faire offre sur base de 72.000 euros », peut-on lire sur Immoweb. La chapelle, dite Sainte Thérèse ou de la Fléchère, a une superficie d’environ 95 m² et possède un terrain de 9 ares.

    C’est un lieu chargé d’histoire.

    La première visite avait lieu ce jeudi. Pour les futurs acheteurs, les possibilités sont multiples selon l’échevin : maisons, salle polyvalente, commerce… « Mais ce qu’on ne peut pas faire, c’est la raser », précise le notaire en charge, Mr Bosmans de Chapelle.

  • Un 15 août exceptionnel à Paris

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    Programme du passage du M de Marie à Paris du 10 au 20 août

    UN 15 AOÛT EXCEPTIONNEL À PARIS CETTE ANNÉE

    source

    Au cours de l’histoire, les Français ont toujours eu l'habitude de recourir aux processions et aux prières en situation de crise ou de pandémie comme celles que nous vivons aujourd'hui. Et chaque 15 août, jour de fête nationale autrefois, de grandes processions s'élançaient, spécialement depuis la cathédrale de Paris, en mémoire du vœu de Louis XIII qui consacra la France à Marie. 
    Cependant, depuis son incendie l’année dernière, la cathédrale Notre-Dame est toujours inaccessible ...
    N’y aura-t-il donc rien cette année ?
    Certainement pas !

    Il faut croire que ces traditions ne se sont pas perdues, car une procession d’une ampleur inédite a été lancée le 1er juin dernier, 40 ans jour pour jour après l’appel du pape Jean-Paul II à notre pays : « France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Es-tu fidèle à l'Alliance avec la Sagesse éternelle ? ».
    Et cette étonnante initiative rencontre actuellement un grand succès populaire, qui promet de grandir encore la semaine prochaine, lors du passage d’une des calèches à Paris.

    Le grand « M » de Marie traverse l’Île de France du 10 au 20 août prochain Deux calèches, tirées par des chevaux et portant une grande statue de Notre-Dame de France, sont donc parties le 1er juin de Lourdes et de La Salette pour rejoindre Pellevoisin le 12 septembre prochain, en passant mi-août par Pontmain et Paris. Elles tracent ainsi le « M » que la Vierge Marie a imprimé sur notre pays lors de ses cinq grandes apparitions du XIXe siècle. Au total, 104 jours de pèlerinage, sur plus de 2 000 km, avec des étapes de 10 à 15 km au pas du cheval, des accueils festifs et des veillées dans les églises.

    L’Archevêché de Paris en fait l’événement d’un 15 août exceptionnel avec la consécration de la ville de Paris aux Cœurs unis de Jésus et de Marie & une grande prière pour la France au Sacré-Cœur de Montmartre.

    Ce sera le sommet d'un parcours en région parisienne qui permet un programme original et extraordinaire du 10 au 20 août :

    – Le 10 août autour de Notre-Dame des Miracles, à Saint-Maur-des-Fossés (94),
    – Le 11 août à l'église Saint-Louis de Vincennes (94),
    – Le 12 août en la Basilique Notre-Dame du Perpétuel Secours (11e), où la Vierge sera accueillie en présence des Chaldéens, des Coptes et d’autres rites orientaux,
    – Le 13 août, à la Chapelle de la Médaille Miraculeuse, 140 Rue du Bac (7e), avant une nuit de prière à la Chapelle Saint-Vincent de Paul des Lazaristes (7e).

    Les 14 et 15 août, l’Archevêque de Paris s'impliquera activement dans l'accueil de Notre-Dame de France :

    – Le 14 août, une grande procession partira avec lui de la Chapelle de la Rue du Bac à 17h, pour rejoindre le parvis de Notre-Dame de Paris où sera prié un chapelet médité. Durant toute la nuit du 14 au 15 août ensuite, une prière continue aura lieu en la Basilique Notre-Dame des Victoires : « la Nuit des 1000 Ave » durant laquelle 1000 roses seront portées au pied de Notre-Dame.
    – Le 15 août, la procession rejoindra la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, sous une haie d’honneur de 70 bannières de saints. Après la messe de 11h qui sera ouverte largement et à tous grâce à des écrans et une sonorisation couvrant la colline de Montmartre, Mgr Michel Aupetit prononcera un acte solennel de consécration de la ville de Paris aux Cœurs unis de Jésus et de Marie, accompagné d'une grande prière pour la France, avant une nouvelle procession dans les rues de la Butte Montmartre à partir de 14h et une nouvelle grande nuit de prière au Sacré-Cœur.

    Dans les jours suivants :

    – Le 16 août, la Vierge pèlerine ira à La Défense, en l'église Notre-Dame de Pentecôte,
    – Le 17 août, à Notre-Dame de Boulogne et à Sainte-Jeanne de Chantal,
    – Le 18 août, à Notre-Dame de Versailles,
    – Le 19 août, à Notre-Dame des Armées, toujours à Versailles,
    – Et le 20 août, Notre-Dame de France sera accueillie à Longpont-sur-Orge (91) en la Basilique Notre-Dame de Bonne Garde, pour clore cette grande séquence en région parisienne.

    Ce 15 août s'annonce donc vraiment exceptionnel pour Paris et pour la France : à ne manquer sous aucun prétexte !

  • Sainte Claire d'Assise (11 août)

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    santa_chiara_largeur.jpgLors de l'audience générale du mercredi 15 septembre 2010, Benoît XVI consacrait sa catéchèse à sainte Claire :

    L’une des saintes les plus aimées est sans aucun doute sainte Claire d’Assise, qui vécut au XIIIesiècle, et qui fut contemporaine de saint François. Son témoignage nous montre combien l’Eglise tout entière possède une dette envers des femmes courageuses et riches de foi comme elle, capables d’apporter une impulsion décisive au renouveau de l’Eglise.

    Qui était donc Claire d’Assise? Pour répondre à cette question, nous possédons des sources sûres: non seulement les anciennes biographies, comme celles de Thomas de Celano, mais également lesActes du procès de canonisation promu par le Pape quelques mois seulement après la mort de Claire et qui contiennent les témoignages de ceux qui vécurent à ses côtés pendant longtemps.

    Née en 1193, Claire appartenait à une riche famille aristocratique. Elle renonça à la noblesse et à la richesse pour vivre dans l’humilité et la pauvreté, adoptant la forme de vie que François d’Assise proposait. Même si ses parents, comme cela arrivait alors, projetaient pour elle un mariage avec un personnage important, à 18 ans, Claire, à travers un geste audacieux inspiré par le profond désir de suivre le Christ et par son admiration pour François, quitta la maison paternelle et, en compagnie de son amie, Bona de Guelfuccio, rejoignit en secret les frères mineurs dans la petite église de la Portioncule. C’était le soir du dimanche des Rameaux de l’an 1211. Dans l’émotion générale, fut accompli un geste hautement symbolique: tandis que ses compagnons tenaient entre les mains des flambeaux allumés, François lui coupa les cheveux et Claire se vêtit d’un habit de pénitence en toile rêche. A partir de ce moment, elle devint l’épouse vierge du Christ, humble et pauvre, et se consacra entièrement à Lui. Comme Claire et ses compagnes, d’innombrables femmes au cours de l’histoire ont été fascinées par l’amour pour le Christ qui, dans la beauté de sa Personne divine, remplit leur cœur. Et l’Eglise tout entière, au moyen de la mystique vocation nuptiale des vierges consacrées, apparaît ce qu’elle sera pour toujours: l’Epouse belle et pure du Christ.

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  • Dieu : la plus illustre victime du Covid ?

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    D'Antonio Socci (Libero); traduction de "Benoît et moi" :

    Le gouvernement et le monde clérical effacent Dieu (y compris dans dans les documents du Vatican, sous le prétexte du Covid

    Dieu est mort

    Il y a une victime illustre du Covid, la plus illustre, et pourtant elle est passée inaperçue : Dieu. Il n’a pas pu être « mis dehors » par le Covid, mais il a été effacé par des hommes à cause (ou sous le prétexte) du Covid. Il ne s’agit pas seulement de ce qui s’est passé pendant les mois du lockdown – une sorte de black-out de l’Église – qui a été retentissant et n’a pas de précédent dans deux mille ans d’histoire.

    L’effacement de Dieu a été encore plus radical. Ces jours-ci, on a beaucoup parlé de l' »Académie pontificale pour la vie », au sommet de laquelle le Pape Bergoglio a voulu Mgr Vincenzo Paglia, de la Communauté de Sant’Egidio.

    L’Académie vient de publier un document au titre ronflant, « L’Humana communitas à l’ère de la pandémie : réflexions inattendues sur la renaissance de la vie ». Un texte de 29 128 caractères où les mots Dieu, Jésus-Christ, foi et religion ne sont jamais (vraiment jamais) trouvés. Il y a cinq fois le mot « santé », mais il n’y a jamais le mot « salut ».

    Comme l’a souligné Stefano Fontana, « il ne dit rien de catholique, c’est-à-dire d’inspiré par la Révélation de Notre Seigneur. Tout au long du document, il n’y a jamais de référence explicite ou implicite à Dieu ».

    Dieu éliminé de cette réflexion cléricale sur le Covid, il est cependant impossible de l’éliminer de la vie des hommes, car il laisse un vide infini. Alors le risque est qu’il soit remplacé par la Nature (écrite strictement avec un N majuscule comme il convient à la divinité). C’est un peu la nouvelle religion écologique qui a Greta Thunberg comme prophétesse.

    C’est ce que suggère un récent discours de deux cardinaux très importants de ce pontificat, Walter Kasper et Francesco Coccopalmerio.

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