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Foi - Page 512

  • Réapprendre les vertus morales avec le père Réginald Garrigou-Lagrange

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    Librairie Damase

    Le Père Réginald Garrigou-Lagrange O.P. (1877-1964) est une haute figure de la théologie catholique au XXe siècle : rares sont ceux dont la science a été aussi universelle, dont l’enseignement a été aussi profitable à de nombreuses générations, et dont l’esprit de synthèse a été aussi pénétrant ; rares encore sont ceux qui ont eu autant que lui l’esprit combatif contre les déviations modernistes et toutes les réductions de la doctrine catholique.

    Découvrir Réginald Garrigou-Lagrange

    Les vertus morales 

    Réginald Garrigou-Lagrange

    Les vertus morales peuvent paraître comme les parents pauvres de la vie chrétienne. Il est vrai que dans l’univers de la grâce les vertus théologales (foi, espérance et charité) occupent une place fondamentale. Il ne faudrait pas toutefois négliger ces belles vertus morales qui doivent structurer et orner toute notre vie chrétienne : la prudence, la justice, la patience, la tempérance, l’humilité ou encore l’obéissance, etc.

    L’auteur excelle à peindre chacune des vertus, et il achemine le lecteur à la connaissance de la vie morale et surnaturelle du chrétien, l’aidant par cela même à y progresser.

    202 pages, 15 €

    Commandermander 

  • Moi qui n'ai jamais eu affaire à des prêtres malfaisants...

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    Un témoignage sur le site du journal la Croix :

    Les prêtres dans ma vie

    Comme tous les catholiques, j’ai découvert avec horreur et dégoût les affaires d’abus sexuels commis par des prêtres, révélées depuis quelques années. Comme tous les catholiques, je souffre que l’Église ait tant tardé à voir le scandale en face. Mère de famille, je me représente de manière vivace la douleur de ces enfants, de ces parents, qui ont vu des comportements ignobles détruire leurs vies.

    J’éprouve une immense colère à l’égard de ces Tartuffes en col romain qui ont pu mener double vie et trahir, au degré le plus violent de la trahison, les promesses de leur sacerdoce. Ils ont craché sur le Sauveur qu’ils prétendaient servir. Ce Christ venu pour les petits, les pauvres, les sans-défense… « pour les enfants et ceux qui leur ressemblent » !

    Cela étant écrit, et écrit d’une plume écœurée, je voudrais résumer ce que j’ai vécu, moi qui n’ai jamais eu affaire à des prêtres malfaisants.

    J’avais 13 ans en 1990 quand j’ai entamé une série de camps d’été qui ont marqué mon adolescence, orienté ma vie vers la recherche du beau et du bien. Les prêtres que j’ai connus là-bas m’ont insufflé enthousiasme, énergie, espérance… humilité aussi, devant les progrès constants à faire, qu’une vie entière ne suffira pas à accomplir. Dans ma vie d’adolescente, les prêtres, ç’a été ça.

    J’avais 19 ans en 1996 quand mon professeur de philo nous a lu en cours, d’une voix nouée, le testament du père Christian de Chergé publié la veille. En deux pages, tout y était dit : le sens d’une vie donnée à Dieu, la paix qui en découle même aux heures les plus graves, le respect d’une religion différente qui, bien comprise, ne saurait mener à la haine. Dans ma vie de jeune en quête de témoignages, les prêtres, ç’a été ça.

    J’avais 20 ans en 1997 quand le métro parisien a pris des allures exceptionnelles. On y chantait, on y riait, on s’y abordait fraternellement dans toutes les langues du monde. C’étaient les JMJ. Cet élan ne s’est pas limité à l’émotionnel éphémère. Dans la foulée, des groupes de prière, de réflexion, de partage se sont formés. J’y ai connu des prêtres au savoir immense, qui ont « ouvert mon cœur à l’intelligence des Écritures ». Ils étaient profonds et sages, c’étaient des hommes de prière, ils m’ont transmis le bonheur de conjuguer ma foi avec ma raison. Dans ma vie d’étudiante, les prêtres, ç’a été ça.

    J’avais 24 ans en 2001 quand l’aumônier de Sciences-Po a emmené notre groupe en Inde pour aider à construire des maisons dans un village d’intouchables. J’y ai connu le père Pierre Ceyrac qui, oubliant de prendre une retraite méritée, se dépensait sans compter dans ce combat contre la misère où tant de prêtres ont usé leur vie, l’usent encore, l’useront demain. Dans ma vie de jeune nantie, les prêtres, ç’a été ça.

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  • Neuf nouveaux bienheureux martyrs lors de la Guerre Civile Espagnole

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    De Michel Janva sur le site "Le Salon beige" :

    L’Église catholique en Espagne a neuf nouveaux bienheureux martyrs de la Guerre Civile Espagnole (1936-1939).

    Il s’agit des Bienheureux Ángel Cuartas Cristóbal et ses six compagnons du Séminaire d’Oviedo (Principauté des Asturies) assassinés par des miliciens de gauche.

    Au cours d’une cérémonie célébrée en la Cathédrale de la ville asturienne d’Oviedo, le Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, le Cardinal Angelo Becciu, a souligné le témoignage de la Foi de ces neuf séminaristes assassinés à cause de la haine de la Foi durant la persécution religieuse qui a sévit en Espagne de 1936 à 1937. Le plus âgé des martyrs avait 25 ans et le plus jeune à peine 18…

    Dans son homélie, le Cardinal a mis l’accent sur l’exemple de ces neuf aspirants au sacerdoce, qui ont préféré offrir leurs vies au Christ plutôt que de perdre leur vocation et leur mission. Dans ce sens, il a insisté sur le modèle, toujours à suivre, qu’ils représentaient pour les prêtres d’aujourd’hui.

    “Nous avons besoin de prêtres, de personnes consacrées, de pasteurs généreux, comme ces martyrs d’Oviédo. Nous avons besoin de prêtres honnêtes et irréprochables, qui amènent les âmes au Bon Dieu et qui ne causent aucune souffrance à l’Église ni aucun trouble au Peuple de Dieu”.

    Le Cardinal Becciu a mis en relief le fait que les martyrs asturiens

    “n’ont pas douté un instant à témoigner de leur amour pour Notre-Seigneur, en montant avec Lui vers la Croix, dans l’offrande extrême de leurs jeunes existences. Unis par le même témoignage de la Foi en Jésus-Christ, les bienheureux furent victimes de la même violence féroce, accompagnée d’une hostilité anti-catholique, qui avait pour but l’élimination de l’Église et, en particulier, du Clergé”.

    “Pour les persécuteurs et les assassins, il a suffit d’identifier ces jeunes comme séminaristes pour déverser sur eux leur haine criminelle, poussés par une haine viscérale envers l’Église et le christianisme”.

    “Ces neuf jeunes, séminaristes de l’Archidiocèse d’Oviedo, étaient convaincus de leur vocation au sacerdoce ministeriel, engagés sincèrement dans le chemin de formation pour devenir de fiers serviteurs de l’Évangile. Enthousiastes, très cordiaux et dévoué, ils se sont adaptés complètement au style de vie du séminaire, fait de prière, d’étude, de charité fraternelle et d’engagement apostolique”.

    Il a aussi souligné qu’ils

    “se ont toujours été décidés dans la volonté ferme de répondre à l’appel du Seigneur, malgré le climat d’intolérance religieuse, tout en étant conscients des risques et des dangers auxquels ils seraient confrontés. Ils ont su persévérer avec une force particulière jusqu’au dernier instant de leur vie, sans renier leur identité de clercs en formation”.

    Le Cardinal a également rappelé que, pendant la période de la Guerre d’Espagne, la

    simple affirmation de sa condition ce clerc était passible de la peine de mort, qui pouvait être exécutée immédiate ou ultérieurement, sans qu’il y ait le moindre doute de l’issue fatale qui attendait ces séminaristes, une fois qu’ils avaient pu être identifiés”.

    De ce fait “chacun d’eux, consciemment, a offert sa propre vie pour le Christ, dans les circonstances tragiques pendant cette persécution religieuse des années 30 en Espagne”.

    Le Cardinal a conclu son homélie en assurant que

    “les neuf bienheureux, avec leur témoignage et leur martyr, puissent nous parler à tous en nous rappelant que mourir pour sa Foi est un don qui n’est accordé qu’à certains, mais que vivre sa Foi est un appel qui est destiné à tous”.

    Traduction : François-Xavier de Salas (Correspondant en Espagne)

  • L’Iran en grand bouleversement

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    De Marc Fromager sur le site web du mensuel « La Nef » :

    Iran I am gardian of Iran.jpgLe 11 février 1979, l’ayatollah Khomeiny arrivait au pouvoir à Téhéran avec sa révolution islamique. Dans une société en crise, on observe aujourd’hui de nombreuses conversions au christianisme ! Point de la situation 40 ans après la révolution islamique.

    La révolution iranienne a produit des images très fortes avec les otages de l’ambassade américaine et ces foules d’ayatollahs enturbannés qui avaient pris d’assaut l’espace public. À l’époque, l’islam radical était une expression inconnue. Certes, l’islam wahhabite pratiqué dans la péninsule arabique était déjà ce qu’on nommerait aujourd’hui radical, en particulier en Arabie Saoudite, et cet islam était déjà « exporté » sur fond de pétrodollars à travers la planète. Mais en Iran, c’était différent.

    Le pays était en voie d’occidentalisation, proche allié des États-Unis et les religieux étaient maintenus sous contrôle. Brutalement, tout a basculé dans une espèce de « folie collective » et c’est sans doute ce basculement d’une société apparemment « modernisée » qui a tant marqué les esprits. Et pourtant, cette révolution était en germe dans la société, nourrie d’une perte d’identité habilement instrumentalisée par les ayatollahs.

    Dans les années 1970, les Iraniens voyaient leur pays changer à toute vitesse. Le shah d’Iran, que la télévision nationale montrait en permanence devant les caméras, semblait de plus en plus éloigné des besoins de son peuple et surtout de l’image de l’héritier de l’Empire perse plurimillénaire que les Iraniens auraient souhaité.

    La victoire des ayatollahs

    À la fois contre le régime et contre les communistes, les ayatollahs ont finalement emporté la partie, mais ils héritaient d’un pays en très grande difficulté et réagissaient en imposant leurs lois religieuses avec la plus extrême sévérité. Dès le départ, « j’ai vu arriver des musulmans qui souhaitaient se convertir au christianisme », témoigne le père Humblot, prêtre français arrivé en 1969 en Iran et resté jusqu’en 2012, date à laquelle il a été poussé dehors par la police religieuse. « Confrontés à une police politique dure, beaucoup d’Iraniens ne supportaient pas qu’on leur impose leur religion, et interrogeaient l’islam. »

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  • Retour sur les ambiguïtés du pape François lors de son voyage dans la péninsule arabique.

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    Par Annie Laurent dans le mensuel  « LA NEF » n°312 Mars 2019

    Pape Emirat 368608695.jpg« Premier pape à se rendre dans la péninsule Arabique, François s’est engagé avec un dignitaire musulman à promouvoir la fraternité entre religions. Présentation d’une démarche non dénuée d’ambiguïté.

    «Fais de moi un instrument de ta paix. » En choisissant la célèbre prière composée par saint François d’Assise comme thème du voyage qu’il a effectué à Abou-Dhabi du 3 au 5 février dernier, le pape François entendait placer sa démarche sous le parrainage de celui dont il a choisi le nom lors de son élection au siège de Pierre, en 2013. Cela semblait d’autant plus approprié que la visite s’est produite juste huit cents ans après la rencontre du Poverello avec le sultan Malik El-Kamil à Damiette (Égypte). C’était en 1219, lors de la cinquième croisade. Le projet de saint François était de prêcher au monarque musulman la foi en Jésus-Christ et en son Évangile, et c’est ce qu’il fit, persuadé qu’il aurait à verser son sang pour son audace missionnaire. La courtoisie a cependant dominé leurs échanges : il n’y eut ni conversion ni martyre. Au fil des siècles, cet épisode a donné lieu à diverses interprétations dans l’Église catholique. Depuis une cinquantaine d’années, il est souvent présenté comme le prototype du dialogue islamo-chrétien (1).

    Le dialogue interreligieux était bien la priorité du pape François en se rendant dans la capitale des Émirats arabes unis (EAU), fédération de sept cités-États fondée en 1971 à l’initiative de Zayed ben Sultan El-Nahyane (1918-2004). Ce pays était sans doute le mieux préparé à accueillir la première visite d’un souverain pontife dans la péninsule Arabique. L’islam sunnite y est la religion officielle mais il s’oppose aux idéologies islamistes qui dominent une grande partie de la région (wahabisme, Frères musulmans).

    La population des EAU est de 9 millions d’habitants, dont près de 90 % sont des immigrés (venus du sud-est asiatique, du Levant et d’Occident) auxquels la nationalité émiratie est refusée. Parmi eux, on compte quelque 900 000 chrétiens de diverses confessions, 70 % étant des catholiques. Ceux-ci, latins et orientaux, relèvent d’un Vicariat apostolique d’Arabie méridionale (EAU, Oman et Yémen) dont le titulaire actuel est un religieux capucin, Mgr Paul Hinder, qui réside à Abou-Dhabi où se trouve sa cathédrale, dédiée à saint Joseph.

    La Constitution de la fédération concède aux non-musulmans la liberté de culte en leur imposant une totale discrétion, pour ne pas « troubler l’ordre public » (art. 32), sous-entendu en suscitant l’attraction de musulmans pour le christianisme. C’est pourquoi toute activité associative est interdite aux chrétiens. Il existe maintenant une trentaine d’églises aux EAU, dont huit catholiques, toutes dépourvues de clocher et de croix extérieure. Le voyage du pape n’avait donc pas une priorité pastorale, même si les catholiques n’ont pas été oubliés puisque François a présidé une messe dans le grand stade d’Abou-Dhabi, à laquelle ont assisté 135 000 fidèles.

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  • Bruxelles (Stockel) 11 - 17 mars, retraite de Carême avec le frère Marc : "Exulte, la sainteté, c'est pour toi aussi"

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    Affiche_retraite_de_Carême_du_11_au_17_mars_2019_finie.jpg

    Exulte, la sainteté, c’est pour toi aussi !

    Cet appel en début de Carême est particulièrement interpelant ! 

    En effet, nous sommes  invités à devenir transparents du Christ en cheminant vers Pâques.  Si la croix est présente dans chacune de nos vies, la Lumière de la résurrection éclaire nos routes en toute circonstance.  Les Saints ou les Bienheureux, sont nos frères aînés dans la Foi qui nous indiquent le chemin vers une union encore plus profonde et féconde avec le Christ.

    Dès ce lundi 11 mars et jusqu’au dimanche 17 mars, le Paroisse Notre-Dame de Stockel convie toute personne intéressée à sa traditionnelle « retraite de Carême dans la vie ».

    « Tout au long de cette semaine, nous redécouvrirons cet appel à la sainteté qui nous est adressé depuis notre Baptême et que le Pape François a encore répété dans son exhortation apostolique "Gaudete et exsultate" » lance l’abbé Édouard Marot, coresponsable de la Pastorale francophone, qui porte l’annuelle retraite de Carême à Notre-Dame de Stockel.

    Le lundi soir, la retraite commencera par une messe (à 18h30) concélébrée par de nombreux Prêtres.  Elle sera suivie d’un buffet-sandwichs puis de la conférence de S.A.I.R. l’Archiduc Rudolf d’Autriche qui, en toute simplicité, évoquera ses exemplaires grands-parents, le Bienheureux Charles et l’impératrice Zita d’Autriche.  Pour d’évidentes raisons pratiques, l’inscription indispensable (www.ndstockel.be) à cette première soirée est indispensable !  Elle vous donnera l’envie de revenir les jours suivants.

    Dès le mardi soir et tout au long de la semaine, Frère Marc, fondateur de la Fraternité de Tibériade, nous présentera divers Saints ou Bienheureux (voir le programme surwww.ndstockel.be) qui nous aideront à grandir en sainteté pendant notre montée vers Pâques.

    La journée du samedi, nous ferons un pèlerinage (en autocar) vers Beauraing, puis Lavaux-Sainte-Anne, où Frère Marc nous fera découvrir Saint Séraphin de Sarov.  Inscription indispensable aussi.

    Nous clôturerons cet itinéraire édifiant, le dimanche 17 mars, par la présentation de Sainte Joséphine Bakhita.  La retraite se terminera par la messe de 11h30, suivie d’une « auberge espagnole » conviviale, où vous êtes cordialement invités moyennant inscription préalable (www.ndstockel.be).

    L’abbé Édouard Marot précise encore que durant toute la durée de cette retraite (et peut-être pendant tout le Carême), il y aura adoration 24h/24 à Notre-Dame de Stockel.  « Les candidats adorateurs ou adoratrices peuvent s’inscrire pour une heure (ou plus) sur les Doodle repris sur le site de la Paroisse (www.ndstockel.be).  Au même titre que le partage et le jeûne, la prière est un des trois piliers que nous recommande l’Église pour grandir en sainteté pendant le Carême.   Suivons ces conseils judicieux » ajoute ce Prêtre fervent.

    Vous êtes tous très cordialement invités à vous joindre aux paroissiens et amis de la paroisse Notre-Dame de Stockel pour un soir, deux soirs ou  … tous les soirs de cette semaine qui sera aussi instructive que nourrissante !  Venez donc vous sustenter en ce temps de jeûne !  Oui, réjouissez-vous, la sainteté c’est pour vous aussi !

    Affiche_Conférence_11-3-2019_Charles-et-Zita_finie.jpg

  • Le sommet pour la protection des mineurs : le début d'une ère nouvelle ?

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    D'Adélaïde Pouchol sur le site de l'Homme Nouveau :

    Sommet pour la protection des mineurs : une œuvre de transparence et de vérité ?

    Sommet pour la protection des mineurs <br>une œuvre de transparence et de vérité ?

    Le sommet pour la protection des mineurs a rassemblé du 21 au 24 février quelque 114 représentants de conférences épiscopales, 14 représentants d’Églises orientales et 22 religieux et religieuses supérieurs de congrégations. À la fois sommée de s’attaquer réellement au mal qui la ronge et accusée d’hypocrisie ou d’aveuglement dès qu’elle se prononce, l’Église saura-t-elle se sortir du bourbier ? La prise de conscience de la réalité des abus sur les mineurs sera-t-elle l’occasion de rappeler l’incompatibilité du sacerdoce avec l’homosexualité ? 

    Bilan et analyse de ce sommet avec François Vayne, journaliste et directeur du Service Communication du Grand Magistère de l’Ordre du Saint-Sépulcre. 

    Quelques jours après la rencontre entre le Pape et les présidents des conférences épiscopales, quel bilan tirez-vous de ces échanges ? Apportent-ils quelque chose de véritablement nouveau par rapport à ce que le pape François, et Benoît XVI avant lui, avaient déjà déclaré ?

    Avec quelques membres de l’équipe de communication du Saint-Siège, j’ai pu suivre de l’intérieur le sommet historique organisé par le Pape François pour la protection des mineurs, à la fin du mois dernier. Il est difficile de faire un bilan car cette rencontre marquait, à mon avis, le début d’une nouvelle ère. Auparavant, disons depuis une dizaine d’années, les drames liés aux abus sexuels commis par des membres du clergé avaient été traités en fonction des pays où les cas se présentaient – Irlande, États-Unis, Australie, Chili… –, dans les Églises locales, sans que toutes les conférences épiscopales se sentent concernées. Pour la première fois, les représentants de tous les évêques du monde et des responsables de congrégations religieuses se sont réunis autour du Saint-Père, prenant le temps d’écouter des témoignages poignants de victimes, priant ensemble dans un esprit pénitentiel, et cherchant des solutions à la lumière de leurs échanges. Le ton des discussions était très libre, comme par exemple quand une religieuse africaine a dit au successeur de Pierre, à propos des abus au Chili : « Je t’admire, frère François, d’avoir pris le temps, en tant que vrai jésuite, de discerner, et d’avoir été humble pour changer d’avis, t’excuser et prendre des mesures. » 

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  • "Je suis troublé avec vous tous" : un évêque parle

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    «Je suis troublé avec vous tous»: un évêque parle

    Le diocèse de Rouen publie ce message de Mgr Lebrun:          

    Je suis troublé avec vous tous

    Message de l’archevêque aux fidèles 

    Le cardinal Philippe Barbarin vient d’être condamné pour « non-dénonciation de mauvais traitements envers un mineur ». Je ne commente pas cette décision de justice. Elle s’ajoute à d’autres révélations et condamnations de prêtres, d’évêques, de religieux ou religieuses qui ont abusé d’enfants ou de personnes fragiles, crimes terribles. En raison même des processus psychologiques, on peut penser que les victimes n’ont pas toutes parlé. À cela se sont ajoutés des comportements de la hiérarchie et des proches des victimes qui ont étouffé des paroles. 

    Il y a de quoi être troublé. Je le suis avec vous tous. Nous apprenons de Jésus qu’il n’y a pas d’impasse pour les pécheurs. Nous découvrons des péchés graves, aggravés parce qu’ils ont été cachés. Le chemin passe par l’acceptation de notre péché. Je n’imaginais pas à quel point il y a de la pourriture au sein de notre Église catholique. Est-ce par aveuglement ou par orgueil ? Est-ce par protection plus ou moins consciente de l’Église ou des personnes ? Je ne sais pas répondre. Je m’examine moi-même, et chacun a sans doute sa réponse. En tous les cas, nous avons maintenant à accueillir la lumière qui éclaire ces ténèbres. 

    Notre espérance n’en est pas moins grande. Par avance, Jésus a interrogé l’Église qui critique si facilement la société : « Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l’œil de ton frère alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? » (Mt 7,3). Chacun peut accueillir cette question, surtout au temps du carême. Accueillir humblement la question est déjà chemin de salut. 

    Combien de temps encore cette purification va-t-elle durer ? Je n’ai pas de réponse. Je demande seulement au Seigneur de ne pas nous tenter au-delà de nos forces, comme il l’a promis. Je le supplie aussi de regarder tout le bien que nos communautés avec leurs prêtres, leurs religieux et religieuses, leur évêque font en vivant l’Évangile.  

    Oui, Jésus continue de dire à son Église comme à Pierre : « Arrière Satan, tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu » (Mt 16, 23) et de l’interroger « Pierre, m’aimes-tu ? » (Jn 21, 15) pour lui redonner sa confiance. Oui Jésus continue de nous « faire de vifs reproches » (Mc 8, 32) en nous disant aussi : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc 16, 15). Puisse le carême être vraiment un temps favorable. Avec beaucoup d’amitié et en communion. 

    À Rouen, le 8 mars 2019.
    Dominique Lebrun
    Archevêque de Rouen

  • D'après le pape, le Seigneur est en train de purifier son Eglise

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    De l'agence I.Media :

    ”Le Seigneur est en train de purifier” son Eglise, affirme le pape François devant les prêtres de Rome

    Face aux scandales, les prêtres doivent se mettre ”au service de la Parole de réconciliation”, a exhorté le pape François aux membres du clergé romain à la cathédrale Saint-Jean-de-Latran (Rome), le 7 mars 2019. Le Saint-Siège a publié en fin de journée ce discours largement improvisé.


    Comme à chaque début de Carême, le Souverain pontife a rencontré les membres du clergé romain dont il est l'évêque. Aux côtés du cardinal Angelo De Donatis, son vicaire pour le diocèse de la capitale italienne, il a présidé une liturgie pénitentielle avec confessions. Le pape a lui-même donné le sacrement de réconciliation à certains prêtres. ”Nous ne devons jamais cesser de nous avertir mutuellement de la tentation de l'autosuffisance”, a-t-il mis en garde en préambule.

    ”Le scandale causé par le comportement honteux” de certains prêtres peut ”laisser dans l'impuissance”, a reconnu le successeur de Pierre. Pourtant, a-t-il exhorté, il convient de ne pas se décourager. ”Le Seigneur est en train de purifier son épouse (...) surprise en flagrant délit d'adultère”, a-t-il expliqué. "Sans Lui”, ”nous ne sommes que poussière” et en prendre conscience ”sauve de l'hypocrisie” et ”des apparences”.

    Face aux scandales, les prêtres doivent se mettre ”au service de la Parole de réconciliation”, a invité le pontife. Cet ”humble repentir” est le début de la sainteté. Ce pardon de Dieu, a observé le chef de l'Eglise catholique, constitue une force qui rétablit la communion ”à tous les niveaux“ : entre prêtres et avec tous les chrétiens dans le ”seul corps” de l'Eglise.

    Dans son discours, le pape François est également revenu sur les moments de solitude dans la foi. ”Si l'un de vous ne connaît pas ces moments, je lui recommande d'aller parler à un bon confesseur”, a-t-il déclaré. Dieu est ”futé”, a-t-il souligné, et semble parfois se comporter en ”amoureux rejeté", car ”nous le chassons”. Face à cette solitude, le chrétien ne peut que "pleurer l'absence du Seigneur”, pour découvrir ce que serait la vie sans Lui.

    Les prêtres doivent parler à Dieu ”comme des hommes”

    Ainsi, ”il est bon d'avoir un peu peur de nous-mêmes, de notre toute puissance”, a observé le pape argentin, car ”il s'agit d'un véritable poison”. Trop souvent, les hommes cachent leur péché, à Dieu et aux autres, mais aussi à eux-mêmes. En cela, ”nous sommes des spécialistes du maquillage”. Mais Dieu, dans sa miséricorde ”nous accompagne“, a assuré le chef de l'Eglise catholique.

    Le prêtre doit donc entrer dans un “dialogue mature“ avec le Seigneur et reconnaître que ”son peuple” est celui de Dieu. Le successeur de Pierre a alors fustigé les prêtres se plaignant de leur paroisse en se décourageant. Dans le Livre de l'Exode, a-t-il illustré, "Moïse ne fait pas cela”, mais au contraire cherche à ”ne faire qu'un avec ses frères” et va ”au combat” avec Dieu. S'ils ont la foi, les prêtres doivent ainsi parler à Dieu ”comme des hommes” et non ”comme des pusillanimes”, a tonné le pape. CG, XLN

  • Un complot contre l'Eglise ?

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    De l'abbé Guillaume de Tanoüarn sur son blog ("Metablog") :

    Un complot contre l'Eglise ?

    C’est un complot contre l’Eglise. Voilà ce que pensent beaucoup de catholiques inquiets devant cet alignement maléfique des Planètes où l'Eglise semble perdre complètement sa crédibilité, au point d'inquiéter fortement les laïcs qui se sont engagés pour elle malgré toutes les difficultés que l'époque oppose à un tel engagement.

    Il y a tant de scandales qui ont explosé ces derniers temps que l'on est bien obligé de leur donner raison. Mais ce ne peut être une conspiration humaine. Quel rapport existe-t-il, en effet, entre le film Grâce à Dieu de François Ozon, sur la non-dénonciation des crimes de pédophilie, le livre Sodoma de Frédéric Martel sur le système homosexuel au Vatican (système: le mot est de Martel qui a enquêté quatre ans dans les cénacles ecclésiastiques du monde entier), et enfin ce documentaire sur les abus sexuels concernant des religieuses dans des couvents catholiques, programmé sur la chaîne Arte pour Mardi Gras ? Dans une telle conjonction, les exploits don-juanesques de Mgr Ventura, nonce à Paris, semblent presque dérisoires. 

    Il y a vraiment quelque chose de pourri au Royaume de Danemark aurait dit Shakespeare. Mais Dieu règle les événements bons ou mauvais pour le plus grand bien de ceux qui l'aiment. Il est dans la même barque que nous. Dans une telle répétition différentiée des symptômes, c’est le Seigneur qui se manifeste, avant et après, dans l'épreuve et dans la consolation. Il va apaiser la tempête comme d'habitude, mais il faut d'abord que nous soyons capables de lui dire : "Seigneur sauvez-nous, nous périssons" ainsi que l'ont fait les apôtres. Comment le lui dirons-nous  en cette occurrence ?

    Il y a quelques années autour du grand jubilé de l'an 2000, la repentance était très à la mode dans l'Eglise. On faisait repentance pour l'inquisition médiévale, pour les Borgia, Alexandre VI et son oncle Calixte III, papes de la Renaissance, toutes choses à la vérité fort anciennes. Ce rituel sociologico-politique n'a convaincu personne. L'Eglise du grand Jubilé a donné l'impression de filtrer le moucheron des anciens temps et de laisser passer le chameau des temps nouveaux. Il me semble qu'il faut être plus classiquement chrétien et envisager un vrai repentir de l'Institution, comme avait commencé de le faire Benoît XVI dans sa Lettre aux catholiques irlandais.

    Ce repentir ne doit absolument pas être le fait de tous les catholiques comme l'indique indistinctement tel prêtre dans sa Lettre de Carême : la mauvaise conscience est aussi dangereuse que la bonne. Ce qui compte c'est la conscience tout court ! De façon évangélique, ce repentir doit concerner ceux qui ont péché, en tant qu'ils ont péché. Il me semble que c'est à quoi nous conduit ce complot divin auquel nous sommes en train d'assister. 

    Le pape François a eu raison de pointer, dans ces abus sexuels, des abus de position dominante. Dans toutes ces histoires, le cléricalisme n’est jamais loin. Les clercs qui auraient abusé de leur fonction ne serait-ce que pour couvrir des crimes sexuels, doivent s'en repentir clairement et à haute voix, sans jouer "grâce à Dieu la prescription".

    L'Eglise ne se sortira pas des scandales par une nouvelle crise de mauvaise conscience. Il faut qu'au moins symboliquement certains hommes d'Eglise soient capables de prendre sur eux la foudre. Noblement. Courageusement. A cause de ce qu'ils ont fait ou de ce qu'ils n'ont pas fait.

    "Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve" dit le Poète, faisant écho à saint Paul : "Là où le péché a abondé, il faut que la grâce surabonde". A scruter les terribles signes des temps qui nous tombent dessus, on peut dire que nous allons sans aucun doute vers un temps de grâce. Il importe avant tout, comme disciple du Christ, non pas de faire disparaître les dossiers, mais au contraire, selon la mission que l'Eglise de France a confié à Jean-Marc Sauvé, de faire la vérité. Le concile Vatican II avait été convoqué il y a plus d'un demi-siècle pour une opération vérité, parce que l'on sentait déjà des dysfonctionnements. Les Pères ont cru s'en tirer avec des généralités théologiques. Nous sommes devant la vraie crise de l'Eglise. Mais le Seigneur nous demande davantage, oui, dans un prolongement inédit de Vatican II, davantage que des mesurettes ou des réformettes liturgiques dont tout le monde se f... : une vraie réforme, une autocritique du cléricalisme, une mise en question des personnes constituées en dignité, qui ont transformé les erreurs humaines toujours présentes dans tout corps constitué en tolérance organisée, dramatiquement efficace contre toutes les victimes de prédateurs sexuels.

    Mais avant tout, il faut que nous sachions voir le complot divin à travers les mauvaises nouvelles. Ne nous y trompons pas : c'est à cause de lui que rien ne sera plus jamais comme avant dans l'Eglise.

  • Perpétue et Félicité, martyres à Carthage (7 mars)

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    Saintes Perpétue et Félicité Martyres à Carthage (+ 203)

    Perpétue est une jeune patricienne, Félicité une jeune esclave. Elles avaient toutes deux demandé le baptême à l'évêque de Carthage. L'empereur Septime Sévère ayant interdit le christianisme, le groupe des catéchumènes, dont elles faisaient partie, est arrêté, avec Sature, Saturnin, Révocat et Secondule. Pendant plusieurs mois, ils connurent la prison dans des conditions très dures, d'autant qu'ils étaient dans l'incertitude du sort exact qui les attendait. Félicité était enceinte et Perpétue, jeune mariée, allaitait son enfant. Le père de la jeune femme tenta en vain de la faire sacrifier aux dieux au nom de l'amour maternel. Quant à Félicité, elle mit au monde une petite fille dans sa prison. Trois jours après la naissance, elle était martyrisée et l'enfant fut adoptée par une chrétienne de la ville. Comme leurs compagnons, Perpétue et Félicité furent livrées aux bêtes du cirque, enveloppées dans un filet, et livrées à une vache furieuse. Elles attirèrent la pitié des spectateurs devant ces jeunes mères torturées. On les acheva en les égorgeant. Selon les "acta" de leur martyre, des témoins disaient :"Leur visage était rayonnant et d'une grande beauté. Il était marqué non de peur mais de joie." Le culte des deux jeunes femmes connut très vite une grande popularité : leur jeunesse, leur situation de mère de famille, leur courage, le fait qu'elles soient des catéchumènes les font figurer en tête des martyres mentionnées dans la première prière eucharistique de la liturgie latine.

    Lecture

    Comme la foule demandait que l’on ramena Perpétue, Félicité et leurs compagnons au milieu de l’arène, pour savourer des yeux le spectacle du glaive pénétrant dans les corps vivants et rendre ainsi complices les regards de l’homicide, les martyrs se levèrent d’eux-mêmes et se portèrent où le désirait la foule. Ils se donnèrent d’abord le baiser de paix, pour consommer le martyre selon le rite de la foi. Tous demeurèrent immobiles et reçurent en silence le coup mortel.

    Ô très vaillants et bienheureux martyrs ! Vous avez été choisis et élus pour la gloire de notre Seigneur Jésus Christ. Celui qui le magnifie, l’honore et l’adore, doit lire ces nouveaux exemples pour l’édification de l’Église, parce qu’ils ne sont pas moins beaux que ceux d’autrefois. Ils rendent témoignage que l’unique et même Esprit agit toujours, ainsi que le Dieu tout-puissant et son Fils Jésus Christ, notre Seigneur, à qui appartiennent la gloire et la puissance souveraine dans les siècles des siècles !

    Passion de Perpétue et Félicité, 21

  • la liturgie traditionnelle, une nourriture nutritive, riche en vitamines, qui fait particulièrement défaut à l’homme moderne

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    Des réponses pertinentes de Peter Kwasniewski

    La liturgie traditionnelle, norme de beauté, de prière et de respect

    SOURCE - Paix Liturgique – lettre n°685 – 5 mars 2019

     
    Peter Kwasniewski, né en 1971 dans l’Illinois, est une des figures les plus marquantes du catholicisme traditionnel américain, dont on sait qu’il est aujourd’hui, en pointe de la renaissance catholique, extrêmement vigoureux et riche en vocations. Musicien de vocation, Peter Kwasniewski a reçu également une excellente formation en philosophie (sa thèse de doctorat portait sur « L’extase d’amour chez Thomas d’Aquin »).
     
    Il a été professeur à l’Institut international sur le Mariage et la Famille, en Autriche, qui dépend de l’Institut Jean-Paul II, fondé par le cardinal Caffarra. Il a par ailleurs enseigné la musique vocale, dirigé des chœurs, des scholae cantorum, des ateliers musicaux. Il est lui-même compositeur d’une œuvre importante, de messes (la Missa Spiritus Domini, la Missa Spe Salvi, la Missa Brevis, la Missa Hereditas Mihi, la Missa Honorificentia Populi Nostri), de motets, hymnes, chants, antiennes (Sept antiennes pour le Mandatum) et d’acclamations, qui ont été interprétés par le Vittoria Ensemble, l’ensemble Cantiones Sacrae, etc.
     
    Il a publié une foule d’articles sur la philosophie, la liturgie, la musique, en particulier sur le rétablissement et le renouveau de la musique sacrée dans l’Église contemporaine, et une série de livres très marquants, comme : Tradition and Sanity. Conversations and Dialogues of a Postconciliar Exile, Tradition et santé mentale. Conversations et dialogues avec un exilé postconciliaire (Angelico Press, 2018) ; Noble Beauty, Transcendent Holiness: Why the Modern Age Needs the Mass of Ages, Noble beauté, sainteté transcendante : pourquoi l’ère moderne a besoin de la messe ancienne (Angelico Press, 2017) ; Resurgent in the Midst of Crisis: Sacred Liturgy, the Traditional Latin Mass, and Renewal in the Church, Renaissance au sein de la crise : liturgie sacrée, messe traditionnelle en latin et renouveau dans l’Église (Angelico Press, 2015) nous le remercions bien vivement d’avoir accepté de s’entretenir avec nous.

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