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Foi - Page 515

  • Comment se situer justement par rapport à l’Église en crise ?

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    Du site de la Communauté de l'Emmanuel (merci au Salon Beige) :

    Don Jean Pateau : « Refuser le prêtre vedette et revêtir l’humble livrée du serviteur »

    Comment se situer justement par rapport à l’Église en crise ? A l’heure ou l’institution est ballotée par les scandales, Don Jean Pateau, père abbé de Fontgombault, nous appelle à entrer dans une vraie obéissance, celle de l’écoute, celle de Marie. Un article publié dans Il est vivant !

    « Laissons-nous fasciner par le Christ. Les cléricalismes de tous bords passeront ; seule la charité, seul l’amour vrai demeurent. » Don Pateau

    Il est vivant ! comment avez-vous accueilli la Lettre du Pape au peuple de Dieu ? 

    Don Pateau Saint François-Xavier, recevant une lettre de saint Ignace, se mettait à genoux pour la lire, manifestant ainsi respect et esprit filial à l’égard de son supérieur. C’est ainsi qu’un fils de l’Église doit réagir en face d’un texte ou d’une parole du Saint-Père; ce qui ne signifie pas pour autant s’imaginer que tout ce qui est écrit ou dit bénéficie nécessairement du charisme de l’infaillibilité. Le pape François a choisi de s’exprimer souvent et dans des circonstances très variées, donnant au monde l’image d’un Pape plus accessible.

    En même temps, le Saint-Père n’est pas à l’abri d’une imprécision de langage, d’une erreur matérielle ou même de jugement. Ne pouvant savoir tout sur tout, il est aussi conditionné par la présentation qu’on lui aura faite de telle ou telle question. Quoi qu’il en soit, nous lui devons respect et esprit filial.

    Les premiers moines recommandaient dans la lecture de l’Écriture Sainte trois types d’attention: ad verba, ad sensum, ad Deum – aux mots, au sens, à Dieu. Une telle lecture des textes du Pape se révèle particulièrement fructueuse.

    L’attention aux mots demande de recevoir le texte tel que le Saint-Père l’a écrit et non à travers un extrait plus ou moins long obtenu dans la presse. L’attention au sens exige de comprendre le texte, son orientation et les points particuliers développés, dans leur contexte. La rencontre de la prétendue pensée du Pape à travers un éditorial, un article de presse, voire la parole d’un clerc, peut laisser à désirer. Sous la plume d’un idéologue, un texte devient aisément un manifeste. Est-ce vraiment la pensée du Saint-Père ? L’attention à Dieu enfin demande de se souvenir que le Pape est un pasteur, et que comme tel, il conduit son troupeau vers le Seigneur.

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  • La sainteté de a à z; dopez votre vie spirituelle !

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    Rédigé par Odon de Cacqueray (site de l'Homme Nouveau)

    78 figures spirituelles, 
    78 chemins vers le ciel

    78 figures spirituelles, <br>78 chemins vers le ciel

    Après une dizaine d’années à écrire pour Paroles et prières des billets sur des saints, des auteurs spirituelles, des figures inspirantes pour notre vie de foi, l’abbé Christian Venard publie aux éditions Artège La sainteté de A à Z, dans lequel il présente 78 grands personnages pour « dope(r) (n)otre vie spirituelle ». 

    À l’exception de Benoît XVI, l’abbé Christian Venard ne présente que des hommes et des femmes qui ont déjà rendus leurs âmes à Dieu. Après quelques lignes de biographie, une anecdote, ou bien un trait de caractère, parfois une œuvre de la figure choisie, sont présentés au lecteur qui en plus de découvrir certains des personnages, comme Jacques Loew ou Hélène Kowalska, pourra approfondir sa connaissance de grands saints bien connus tel Padre Pio. Il est fascinant de voir la variété des chemins de sainteté, souvent différents de ce que souhaiterait notre simple volonté.

    Le livre de l’abbé Venard s’inscrit dans la continuité de l’appel à la sainteté du Pape François dans l’exhortation apostolique Gaudete et Exsultate. La postface signée par Mgr Laurent Camiade, évêque de Cahors, est d’ailleurs un commentaire du texte du pape. Les personnages plus ou moins connus ne sont pas présentés pour pouvoir épater la galerie; s’ils sont aussi différents les uns des autres, et ont été réunis, c’est pour que nous puissions choisir des exemples, des modèles à suivre. 

    Une présentation du recueil serait incomplète si elle ne mentionnait pas la belle préface de Monseigneur David Macaire, archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France selon lequel l’abbé Venard « nous enseigne comment se réalise concrètement l’Eglise, corps mystique du Christ, royaume de Dieu et temple de l’Esprit à travers l’Histoire. »

    La sainteté de A à Z, dopez votre vie spirituelle, chez Artège, 12€.

     

  • Seigneur, j'ai mis mon espoir dans ta miséricorde

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    Lire : http://www.hommenouveau.fr/2762/religion/je-chanterai-pour-le-seigneur-brpour-tout-le-bien-qu-il-m-a-fait-.htm

  • Le cardinal Mindszenty en chemin vers la béatification

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    Lu sur le site Vatican news (Cyprien Viet) :

    cardinal-mindszenty-2.jpg« Le Pape François a reconnu les vertus héroïques de l’ancien archevêque d’Esztergom-Budapest, figure de la résistance au communisme.

    Dans les décrets publiés ce mercredi sur la reconnaissance de l’héroïcité des vertus de plusieurs personnalités qui sont donc en chemin vers la béatification, se détache la figure du cardinal hongrois Joszef Mindszenty (1892-1975). Cet évêque fut l’une des personnalités les plus actives dans la lutte contre le totalitarisme au XXe siècle en Europe centrale, qu’il s’agisse du fascisme ou du communisme.

    Résistant au communisme

    Ordonné prêtre en 1915 et évêque en 1944, Mgr Mindszenty est rapidement emprisonné par le régime fasciste hongrois. Libéré en avril 1945, il devient archevêque d’Ezstergom-Budapest, et donc primat de Hongrie, dès la fin de la guerre. Pie XII le crée cardinal un an plus tard. Mais le régime communiste se durcit: le lendemain de Noël 1948, il est arrêté pour trahison, conspiration et non-respect des règles de l’État.

    Condamné un an plus tard à la prison à vie, il sera libéré lors de l’insurrection de 1956 et apporte alors son soutien au réformiste Imre Nagy. Mais peu après, la violente répression soviétique et le rétablissement d’un gouvernement autoritaire pousse le cardinal Mindszenty à se réfugier à l’ambassade des États-Unis. Tout en gardant le titre de primat de Hongrie, il se voit une nouvelle fois empêché d’exercer concrètement son ministère.

    Son confinement durera 15 ans: en 1971, il quitte finalement la Hongrie pour Vienne, en Autriche, où il s’éteindra quatre ans plus tard, sans jamais avoir renoncé au titre de primat de Hongrie, bien qu’un nouvel archevêque ait été nommé pour le diocèse de la capitale hongroise dans le cadre d’un accord entre le Saint-Siège et le gouvernement.

    «L’Église du silence»

    Cette période douloureuse a beaucoup marqué les catholiques de Hongrie, et reste symbolique du combat mené par «l’Église du silence» dans les pays communistes. Saint Jean-Paul II, qui avait fait de la lutte contre le totalitarisme l’axe structurant de son pontificat, rendra hommage au cardinal Mindszenty lors d’un voyage en Hongrie en août 1991. Il se recueille alors sur la tombe où venait alors d’être transféré le corps du cardinal, quelques mois après la chute du régime communiste et 16 ans après son décès en Autriche.

    La joie des catholiques de Hongrie

    L’annonce de ce nouveau pas vers la béatification du cardinal Mindszenty a été accueillie avec une grande émotion en Hongrie. L’actuel archevêque d’Esztergom-Budapest, le cardinal Peter Erdö, a expliqué dans un communiqué publié ce mercredi 13 février que son prédécesseur portera désormais le titre de «vénérable».

    L’examen des grâces reçues et des miracles liés à son intercession «pourra démontrer que dans la figure du cardinal Mindszenty nous pouvons voir non seulement un exemple, mais aussi quelqu’un qui peut nous soutenir avec son intercession efficace», a-t-il précisé.

    «Nous sommes très reconnaissants au Saint-Père et nous avançons dans la prière pour pouvoir célébrer au plus vite notre vénérable prédécesseur qui, acceptant chaque souffrance, a aimé Dieu, l’Église et notre peuple, avec une indestructible fidélité, dans la chaîne des Bienheureux», s’est réjoui le cardinal Erdö. »

    Ref. Le cardinal Mindszenty en chemin vers la béatification

    JPSC

  • Newman, «Père de l’Eglise pour le siècle à venir!»

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    Le Bx Cardinal Newman sera canonisé: un second miracle a été  reconnu. Lu sur le site web « Zenit » , l'article ci-dessous signé  Pascale Vincette:

    Le cardinal Paul Poupard a évoqué cette confidence du pape Paul VI : « Newman, Père de l’Eglise pour le siècle à venir ! ». Une expression citée par Pascale Vincette, professeur au collège des Bernardins (Paris), dans sa présentation du bienheureux cardinal John Henry Newman (1801-1890), qu’elle adresse aux lecteurs de Zenit, en ce jour où le Vatican annonce la reconnaissance d’un second miracle, ce qui ouvre la voie à sa prochaine canonisation. Pascale Vincette souligne aussi l’insistance de Newman sur la place des laïcs dans l’Eglise et son rôle dans Vatican II. Benoît XVI avait voulu présider lui-même sa béatification, en Angleterre, à Birmingham, le 19 septembre 2010.

    ***

    Newman: parcours biographique

    "Suite à la béatification de John Henry Newman, le 19 septembre 2010, Benoît XVI disait que cet événement avait davantage mis en lumière « un intellectuel de grande envergure, un éminent écrivain et poète, un sage homme de Dieu, dont la pensée a illuminé de nombreuses consciences et exerce encore aujourd’hui une fascination extraordinaire »[1]. Qui est donc Newman ?

    John Henry Newman est né à Londres le 21 février 1801, dans une famille bourgeoise appartenant –comme la plupart des Anglais alors– à l’Église d’Angleterre ou « anglicane » (l’Église « établie » du pays, l’Église officielle, liée à l’État). Il est l’aîné de 6 enfants. Sa famille est peu pratiquante, ce qui est normal à cette époque, mais la lecture de la Bible y occupe une place centrale. Chaque famille la possède et on la lit non seulement à l’église, mais chez soi. Newman en est imprégné très tôt, notamment grâce à sa grand-mère paternelle, et il en apprend par cœur des chapitres, voire des livres entiers.

    L’année 1816 est marquée par plusieurs événements majeurs. Suite aux guerres napoléoniennes, la banque où travaille son père, dans la « City », doit fermer ses portes. La famille est contrainte de déménager dans une petite ville et s’adapte à la situation financière désormais précaire. Quelques mois plus tard, John Henry tombe malade et il est autorisé à passer l’été en convalescence à l’école. C’est alors que Newman fait une expérience spirituelle qui le marquera pour toujours et qu’il appellera sa « première conversion » : « Quand j’eux quinze ans, un grand changement se fit dans ma pensée. Je subis les influences d’un credo défini, mon esprit reçut l’empreinte du dogme, et cette empreinte, grâce à Dieu, ne s’est jamais effacée ni obscurcie […]. Je crus que la conversion intérieure dont j’étais conscient… continuerait dans la vie future, et que j’étais prédestiné à la gloire éternelle […] [cette conversion] m’isola des objets qui m’entouraient, elle me confirma dans la défiance que j’avais touchant la réalité des phénomènes matériels ; et elle concentra toute ma pensée sur deux êtres – et deux êtres seulement– absolus et s’imposant avec une évidence lumineuse, moi-même et mon Créateur »[2].

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  • Le cardinal Newman en route vers la canonisation et le cardinal Mindszensty vers la béatification

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    Du site du journal La Croix :

    Le cardinal Newman sera bientôt canonisé

    La reconnaissance d’un miracle à l’intercession du bienheureux John Henry Newman ouvre la voie à sa prochaine canonisation. Le pape reconnaît aussi les vertus héroïques du cardinal hongrois Jozsef Mindszensty, figure de la lutte contre le communisme.

    Le pape François a autorisé mardi 12 février la Congrégation des causes des saints à reconnaître un miracle attribué au bienheureux John Henry Newman

    Le pape François a autorisé mardi 12 février la Congrégation des causes des saints à reconnaître un miracle attribué au bienheureux John Henry Newman (1801-1890), ouvrant ainsi la possibilité de sa prochaine canonisation.

    Théologien anglican très estimé, figure du Mouvement d’Oxford dont le but était de lutter contre la mainmise de l’État sur l’Église anglicane et de ramener l’Église d’Angleterre à ses racines catholiques, John Henry Newman avait rejoint l’Église catholique en 1845.

    À lire aussi : John Henry Newman, un intellectuel converti, fidèle à lui-même et à la vérité

    Devenu prêtre catholique, et après avoir découvert l’Oratoire de saint Philippe Néri à Rome, il fonda (1848) à Birmingham une communauté semblable, sans vœux religieux avant d’être créé cardinal par Léon XIII en 1879.

    Très inspiré par les Pères de l’Église, celui que le philosophe français Jean Guitton considérait comme « le penseur invisible de Vatican II » sera en effet un des précurseurs du concile.

    À lire aussi : L’héritage universel du cardinal Newman

    Benoît XVI, qui avait un grand respect pour sa pensée, l’a béatifié en 2010 à Birmingham, lors de son voyage en Grande-Bretagne.

    Une sainte indienne, un bienheureux équatorien

    Le pape a aussi autorisé la reconnaissance d’un miracle à l’intercession de la bienheureuse indienne Mariam Thresia Chiramel Mankidiyan (1876-1926), fondatrice des Sœurs de la Sainte-Famille, qui devrait donc elle aussi être bientôt canonisée.

    Lors de l’audience accordée mardi 12 février au cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation des causes des saints, le pape a aussi autorisé la reconnaissance du martyre du jésuite équatorien Emilio Moscoso (1846-1897), assassiné au cours de la révolution libérale équatorienne.

    Le père Moscoso sera donc bientôt béatifié.

    Cinq vénérables, dont le cardinal Mindszensty

    Enfin, la Congrégation pour les causes des saints reconnaît les vertus héroïques de cinq nouveaux vénérables, qui pourront être béatifiés après la reconnaissance d’un miracle à leur intercession :

    – le cardinal Jozsef Mindszensty (1892-1975), archevêque d’Esztergom, primat de Hongrie, et héros de la résistance contre le communisme ;

    – le père Giovanni Battista Zuaboni (1880-1939), prêtre du diocèse de Brescia (Italie) et fondateur de l’Institut séculier Compagnie de la Sainte-Famille ;

    – le père Emmanuel García Nieto (1894-1974), jésuite espagnol, formateur de nombreux prêtres et évêques à l’Université de Comillas ;

    – Mère Serafina Formai (1876-1954), religieuse italienne, fondatrice des Sœurs missionnaires de la Bonne Nouvelle ;

    – Mère Maria Berenice Duque Hencker (1898-1993), religieuse colombienne, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de l’Annonciation.

  • Des petites réponses aux difficultés de la vie chrétienne pour être dans le monde sans être du monde

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    Du site de France Catholique :

    ENTRETIEN AVEC LE P. MICHEL GITTON

    L’art d’être chrétien

    propos recueillis par Aymeric Pourbaix

    Être «  dans le monde  » sans être «  du monde  » : tel est le redoutable paradoxe chrétien auquel se confronte le père Michel Gitton, fondateur de la communauté Aïn Karem. Avec son sens de la formule ciselée, il rassemble certaines de ses chroniques à France Catholique, pour mettre en garde contre une vision trop partielle, et partiale, de l’évangile.

    Quel rôle pour l’église dans une société pluraliste et relativiste ?

    Père Michel Gitton : D’abord d’être une sorte de poil à gratter, qui empêche la bonne conscience libérale et ce qu’on nomme tellement justement «  la pensée unique  » de se croire seules détentrices des valeurs.
    Ensuite, elle peut susciter le débat, et faire découvrir la sagesse dont elle est porteuse, elle qui a une mémoire, ce que n’ont plus les principaux acteurs de la société actuelle. Ayant une mémoire, elle a aussi une capacité d’envisager l’avenir autrement qu’à travers les statistiques.
    Enfin, sa grande affaire, c’est d’évangéliser tous azimuts et de prouver ainsi par les faits son dynamisme reçu de l’Esprit Saint.

    La foi ne peut déserter le terrain des faits, dites-vous. C’est une tentation moderne ?

    La tentation gnostique est de tous les temps. Mais aujourd’hui où nous naviguons dans le virtuel, il est si facile de prendre ses désirs pour des réalités, ses bons sentiments pour des œuvres de charité et de miséricorde, la dernière opinion parue sur les réseaux sociaux pour une certitude définitive…

    «  Au milieu des ruines nous avons tout à reconstruire  » : le chantier semble immense, voire disproportionné à vues humaines. Y a-t-il des précédents historiques ?

    J’en vois au moins deux : quand, après les invasions barbares, il a fallu que l’Église d’Occident réinvente une culture, redonne le goût et les moyens d’un travail méthodique sur les textes, la musique, la pensée.
    Et également – avec moins de brio, mais de façon aussi courageuse – quand après la Révolution et l’Empire, l’Église, se retrouvant dans une situation très différente de ce qui avait été la sienne avant 1789, a su rejoindre une nouvelle sensibilité. Et retrouver les besoins profonds du peuple français, forger des modèles, etc.

    Une des difficultés actuelles consiste à vouloir prendre un parti dans les questions de foi. L’unité des catholiques est-elle encore possible ?

    Je le crois, nous ne sommes plus dans les années 1980. Notamment chez les jeunes, on cherche là où il y a du solide et une cohérence avec la vie spirituelle. Il ne s’agit pas d’un retour en arrière ou d’une mode rétro. Tant qu’à risquer sa vie sur le Christ, on n’imagine pas que la foi soit un contenu fluent à dimension variable.

    Comment prendre les questions par le haut, comme vous le suggérez ?

    En acceptant de se dépayser et de faire le détour par les sources de la Révélation : la sainte Écriture, lue et méditée, les Pères de l’Église, la Tradition et le Magistère de l’Église, les maîtres de la vie spirituelle. Cela ne nous donnera pas forcément une réponse toute faite, surtout si la question est nouvelle. Mais nous trouverons dans cette référence le recul nécessaire pour aller au cœur du sujet. Nous n’avons pas à inventer le christianisme, mais nous avons à interroger à nouveaux frais cette sagesse qui est portée par vingt siècles de vie chrétienne.

    Si le paradoxe est un art éminemment catholique, est-il à même de convaincre nos contemporains ?

    Je ne sais pas s’il sera toujours convaincant, mais je sais que les affirmations unilatérales tueront à bref délai toutes les velléités d’avancer.

    Qu’est-ce qui permet au catholique de se prémunir contre l’idéologie et de garder le «  flair surnaturel de la tradition  » ?

    Vous vous en doutez : la prière. Seule la confrontation avec Dieu dans la prière peut nous arracher à ce penchant si inscrit dans notre être : celui de vouloir nous justifier. Justifier nos façons de penser, garder nos habitudes, et ainsi refuser de jeter le filet au large.

  • Le Document d'Abou Dhabi signé par le pape François et l'imam Al-Tayeb d'Al-Azhar fait couler beaucoup d'encre...

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    On s'en rendra compte en lisant :

  • Après la mort : 20 récits pour approcher le Mystère

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    Edition d'un livre de 20 récits catholiques permettant d'approcher toutes les situations de la vie après la mort.
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     Après la mort : 20 récits pour approcher le Mystère
     Auteur Arnaud DUMOUCH, Préface Père Guy GILBERT

    Arnaud Dumouch est un professeur agrégé de religion catholique. Né en 1964, il enseigne sur Internet au sein de l'Institut Docteur Angélique.

    Il est en outre responsable du site consacré à la publication des œuvres complètes de saint Thomas d'Aquin.

    « Priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort »

    La prière de l'Ave Maria montre à quel point l'heure de la mort, le passage entre ce monde et l'autre, est important.

    Suite au livre « L'heure de la mort », publié par les éditions Docteur Angélique, et doté du Nihil Obstat et de l'Imprimatur de l'Eglise catholique, ces nouvelles théologiques s'efforcent de rendre concrètes de nombreuses situations rencontrées à l'heure de la mort, depuis le sort de l'enfant mort sans baptême à celui du pauvre pécheur adulte.
    unnamed (1).png"Merci pour votre beau travail en faveur de la Communion des saints. Votre initiative de rendre accessible à tous les réalités de la foi qui concernent la communion des saints et  notre éternité bienheureuse est excellente. Je la trouve en totale conformité avec la mission du Sanctuaire ND de Montligeon."

    Père Paul PRÉAUX, Recteur du sanctuaire Normand de Montligeon, consacré aux âmes du purgatoire, supérieur général de la Communauté saint Martin.

    ACHETER LE LIVRE

    Marc DUTEIL, Méditions

  • La relation entre le christianisme et les autres religions

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    Pour éclairer le débat remis à l’ordre du jour par le pape François, récent cosignataire d’une déclaration sur la fraternité universelle professant, sans nuance ni réserve, que le pluralisme et la diversité des religions résulteraient d’une sage volonté divine, il n’est peut—être pas inutile de verser au dossier une autre déclaration, intitulée « Dominus Iesus » : publiée par la congrégation pour la doctrine de la foi et approuvée par le pape Jean-Paul II le 16 juin 2000, elle a été commentée en ces termes par Joseph Ratzinger, alors cardinal-préfet de cette congrégation et futur pape Benoît XVI. Voici ce commentaire :

    Ratzinger 128.jpg« 1. Dans le débat contemporain animé sur la relation entre le christianisme et les autres religions, l'idée avance que toutes les religions sont pour leurs fidèles des moyens de salut également valides. Il s'agit d'une conviction désormais très répandue non seulement dans les milieux théologiques, mais aussi dans des secteurs de plus en plus vastes de l'opinion publique, catholique ou pas, en particulier celle qui est le plus influencée par la culture répandue aujourd'hui en Occident, qui peut être définie, sans crainte de démenti, avec le mot: relativisme.

    La théologie dite du pluralisme religieux, en vérité, s'était déjà graduellement mise en place depuis les années cinquante du XXe siècle, mais ce n'est qu'aujourd'hui qu'elle revêt une importance fondamentale pour la conscience chrétienne. Naturellement, ses configurations sont très différentes, et il serait erroné de vouloir grouper toutes les positions théologiques qui font référence à la théologie du pluralisme religieux dans le même système. 

    La Déclaration, donc, ne se propose pas de décrire les caractéristiques essentielles de ces tendances théologiques, et prétend encore moins les enfermer dans une formule unique. Notre document cherche plutôt à signaler quelques présupposés de nature tant philosophique que théologique qui sont à la base des différentes théologies du pluralisme religieux actuellement diffuses: la conviction du caractère insaisissable et ineffable en totalité de la vérité divine; l'attitude relativiste envers la vérité, de sorte que ce qui est vrai pour certains ne le serait pas pour d'autres; l'opposition radicale entre la mentalité logique occidentale et la mentalité symbolique orientale; le subjectivisme exaspéré de ceux qui considèrent la raison comme seule source de connaissance; le "vidage" métaphysique du mystère de l'incarnation; l'éclectisme de ceux dans la réflexion théologique assument des catégories issues d'autres systèmes philosophiques et religieux, sans tenir compte de leur cohérence interne ou de leur incompatibilité avec la foi chrétienne; la tendance, enfin, à interpréter les textes de l'Écriture en dehors de la Tradition et du Magistère de l'Eglise (cf. Déclaration Dominus Iesus, n.4).

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  • Le Manifeste pour la foi du cardinal Müller : une quasi « correction » du pontificat du pape François

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Le Manifeste pour la foi du cardinal Müller (texte français intégral) : une quasi « correction » du pontificat du pape François

    Manifeste pour la foi

    « Que votre cœur ne soit pas bouleversé » (Jn 14, 1)

    Face à la confusion qui se répand dans l’enseignement de la foi, de nombreux évêques, prêtres, religieux et fidèles laïcs de l’Eglise catholique m’ont demandé de rendre témoignage publiquement à la vérité de la Révélation. Les Pasteurs ont l’obligation de guider ceux qui leur sont confiés sur le chemin du Salut. Cela n'est possible que si cette voie est connue et qu’ils la suivent. A ce sujet, voici ce que l'Apôtre affirme : « Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu » (1 Co 15, 3). Aujourd'hui, beaucoup de chrétiens ne sont même plus conscients des enseignements fondamentaux de la foi, de sorte qu'ils risquent toujours plus de s’écarter du chemin qui mène à la vie éternelle. Pourtant, la mission première de l’Eglise est de conduire les hommes à Jésus-Christ, la Lumière des nations (cf. Lumen Gentium, 1). Une telle situation pose la question de la direction qu’il faut suivre. Selon Jean-Paul II, le « Catéchisme de l'Église catholique » est une « norme sûre pour l’enseignement de la foi » (Fidei Depositum, IV). Il a été publié pour renforcer la fidélité de nos frères et sœurs chrétiens dont la foi est gravement remise en question par la « dictature du relativisme » .

    1. Le Dieu unique et trinitaire, révélé en Jésus-Christ

    La confession de la Très Sainte Trinité se situe au cœur de la foi de tous les chrétiens. Nous sommes devenus disciples de Jésus, enfants et amis de Dieu, par le baptême au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. La distinction entre les trois Personnes dans l'unité du même Dieu (254) établit une différence fondamentale entre le christianisme et les autres religions tant au niveau de la croyance en Dieu que de la compréhension de ce qu’est l'homme. Les esprits se divisent lorsqu’il s’agit de confesser Jésus le Christ. Il est vrai Dieu et vrai homme, conçu du Saint-Esprit et né de la Vierge Marie. Le Verbe fait chair, le Fils de Dieu, est le seul Rédempteur du monde (679) et le seul Médiateur entre Dieu et les hommes (846). Par conséquent, la première épître de saint Jean présente celui qui nie sa divinité comme l’Antichrist (1 Jn 2, 22), puisque Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est de toute éternité un seul et même Etre avec Dieu, son Père (663). La rechute dans les anciennes hérésies, qui ne voyaient en Jésus-Christ qu'un homme bon, un frère et un ami, un prophète et un moraliste, doit être combattue avec une franche et claire détermination. Jésus-Christ est essentiellement le Verbe qui était avec Dieu et qui est Dieu, le Fils du Père, qui a pris notre nature humaine pour nous racheter, et qui viendra juger les vivants et les morts. C’est Lui seul que nous adorons comme l’unique et vrai Dieu dans l’unité du Père et de l'Esprit Saint (691).

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  • Le pluralisme religieux, volonté divine, vraiment ?

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    Un article de Luisella Scrosati publié dans la « nuova bussola quotidiana » (www.lanuovabq.it) et paru en traduction française sur le site « Benoit et moi » :

    François Francois-limam-dAl-Azhar-Ahmed-Tayeb-4-fevrier-2019-Abu-Dhabi_0_729_513.jpg« Tout en reconnaissant tous les signes positifs de la rencontre dans les Emirats Arabes Unis, nous ne pouvons pas autoriser l'affirmation d'erreurs sur les vérités de la foi. C'est pourquoi il n'est pas acceptable que le document sur la fraternité universelle signé par le pape François et l'imam d'Al-Azhar décrive le pluralisme religieux comme une sage volonté divine. Il n'y a pas une seule ligne dans les textes de Vatican II qui puisse justifier une telle position. Lumen gentium parle de personnes qui n'ont pas encore été atteintes par l'Evangile, pas de religions. Faut-il penser que le Fils de Dieu s'est fait chair et dans le même temps veut une religion, comme l'Islam, qui nie à la fois la Trinité et la vérité de l'Incarnation? Il ne peut y avoir de Dieu schizophrène.

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    Cette réflexion n'a pas pour intention d'occulter l'importance de la Déclaration commune sur la Fraternité universelle, dans le but d'une coexistence pacifique entre les peuples, signée par le Pape François et le grand Imam d'Al-Azhar Ahmad Al-Tayebb, à l'occasion de la récente visite du Pontife aux Emirats Arabes Unis. Les déclarations sur la reconnaissance de la protection de la liberté, la protection des lieux de culte, l'engagement commun pour la défense de la vie et la condamnation du terrorisme religieux sont certainement des signaux importants.

    Cependant, aucune circonstance ne peut autoriser l'affirmation d'erreurs et la diffusion de la confusion au sujet des vérités de la foi. Nous nous référons ici au paragraphe présent dans la page 5 du document commun, qui énonce: «Le pluralisme et la diversité des religions, des couleurs, des sexes, des races et des langues sont une sage volonté divine par laquelle Dieu a créé les êtres humains. Cette Sagesse divine est à l'origine du droit à la liberté de croyance et à la liberté d'être différents».

    Lors de la conférence de presse habituelle du vol de retour, François est revenu sur l'argument, voulant répéter avec une certaine fermeté que «du point de vue catholique, le document ne s'est pas "rangé d'un millimètre" [probablement voulait-il dire "ne s'est pas distancié d'un millimètre", note de L.S.] de Vatican II, qui est ici cité plusieurs fois. Rien. Le document a été fait dans l'esprit de Vatican II». Le Pape confie ensuite avoir fait lire le document par des théologiens, en indiquant explicitement le théologien de la Maison pontificale, le père dominicain Wojciech Giertych, lequel l'aurait approuvé. François poursuit: «Si quelqu'un se sent mal, je le comprends: ce n'est pas une chose de tous les jours et ce n'est pas un pas en arrière; c'est un pas en avant. Mais un pas en avant qui vient d'il y a cinquante ans, du Concile qui doit se développer». Le Pape confesse avoir vu ensuite une phrase qui l'a laissé assez perplexe - il n'a pas dit de quelle phrase il s'agissait - sauf qu'il a réalisé plus tard que c'était une phrase du Concile.

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