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Foi - Page 728

  • Le magazine « Vérité & Espérance - Pâque Nouvelle » sort son numéro d’été

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison estivale. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les titres en bleu sont disponibles en ligne: cliquez sur le titre).

    Au sommaire de ce numéro n° 95 (2e trimestre 2015) : 

    L’immigré est-il mon prochain ?

    L’évêque de Liège, la liturgie et le chant grégorien

    Le Maître de la Onzième heure

    La théorie du genre ou le monde rêvé des anges

    Cardinal Sarah : il ne faut pas tromper les gens avec le mot miséricorde

    Vocations sacerdotales : marasme et contrastes

    Le scénario du camp des saints ?

    Du génocide arménien au génocide chrétien 

    Le pape François, saint patron du climat ?

    Neutralité et pluralisme dans l’enseignement organisé par les pouvoirs publics 

    Monseigneur Léonard : une personnalité hors du commun

    Liège, 4-7 juin 2015 : triduum de la Fête-Dieu

     Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte

     IBAN: BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB

    de Vérité et Espérance 3000,B-4000 Liège

     JPSC

  • Laura : une Italienne dénonce le cynisme des médecins et prie pour qu’on lui explique le seul remède capable de la sauver : l’Amour de Dieu !

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    Du site Aleteia.org :

    Lettre à Laura : "Je suis aussi passée par là, l’euthanasie n’est pas une réponse à ta dépression !"

    Dépressive et désespérée comme la jeune Belge au même âge, une Italienne dénonce le cynisme des médecins et prie pour que l’on explique à Laura le seul remède capable de la sauver : l’Amour de Dieu !

    Milly Gualteroni est Italienne. Elle a aujourd’hui 58 ans. Mais à l’âge de 24 ans, elle se sentait comme Laura, qui sera euthanasiée cet été : une jeune femme en bonne santé physique qui ne supportait plus sa vie et voulait mourir ! Après avoir lu l’histoire dramatique de la jeune Belge qui a fait le tour des médias du monde entier, elle a décidé de lui répondre en postant sa lettre sur le site italien  tempi.it : "Moi aussi j’étais comme Laura, j’ai vécu ce qu’elle a vécu. Son histoire ne peut me laisser indifférente car si, à l’époque de mes 20 ans, il avait existé en Italie une loi comme celle qui est en vigueur en Belgique, je ne serais certainement plus ici pour le raconter", explique-t-elle. Et puis un jour le mystère de Dieu est entré dans sa vie et l’a délivrée...

    Dépressive et désespérée comme Laura

    Comme Laura, Milly a souffert pendant des années de dépression endogène, maladie chronique caractérisée par une profonde modification des comportements, de l’humeur dans le sens de la tristesse, de la souffrance morale, la perte de l'estime de soi et le fort désir de disparaître. Et comme Laura, elle venait d’une enfance  difficile, marquée de violents traumatismes comme le suicide de son frère aîné, d’un tir de fusil dans la tête, et celui de son père, médecin, atteint d’un cancer, qui s’était jeté par la fenêtre de l’hôpital. Comme Laura, Milly a accumulé dépression sur dépression, lesquelles se sont transformées peu à peu en comportements suicidaires : "J’étais tombée dans un tel gouffre que j’ai eu trois fois la tentation d’en finir". L'Italienne vit un cauchemar que seuls des médicaments – aussi modernes que nocifs – et des thérapies psychologiques, permettront de tenir sous contrôle, mais seulement en apparence : "Pendant des années, j’ai vécu mon cauchemar derrière un masque impeccable, menant une vie apparemment équilibrée, (…) mais ma dépression était là et je portais en moi la conviction que mon existence était un échec", confie-t-elle aux lecteurs, mais surtout à Laura.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Abbaye de Maredsous, du 7 au 31 juillet : exposition consacrée au génocide des Assyriens-Chaldéens-Syriaques

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    EXPO: 1915 LE GÉNOCIDE PEU CONNU

    DES ASSYRIENS-CHALDÉENS-SYRIAQUES

    En l’abbaye de Maredsous,  du 7 juillet au 31 août :
    1915 Le génocide oublié des Assyriens-Chaldéens-Syriaques – exposition accessible tous les jours de 8h à 20h
    organisée par l’Institut Assyrien de Belgique 73, rue Ferdinand Lenoir 1090 Bruxelles –institutassyrien@gmail.com

    La présentation PDF de l’exposition – télécharger.assyriens-11.png

  • Chine : des témoignages directs des persécutions à l'époque de Mao

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    Lu sur le site "Eglises d'Asie" :

     

    POUR APPROFONDIR - Journaux de martyrs dans la Chine de Mao

     

    Le 9 juillet, l’Eglise célèbrera la fête des 120 martyrs de Chine canonisés par Jean-Paul II le 1er octobre 2000. On se souvient que, pour l’Eglise catholique, le choix de ce dimanche 1er octobre, « dimanche des Missions » de l’Année Sainte 2000, pour canoniser des martyrs de Chine résonnait d’une manière toute particulière, le 1er octobre étant aussi la fête de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, patronne des Missions et carmélite qui aurait rêvé de partir comme missionnaire en Chine.

    On se souvient aussi que, bien qu’aucun des 120 martyrs canonisés n’appartienne à la période communiste, le choix de la date du 1er octobre souleva les plus vives protestations du gouvernement chinois, ce jour coïncidant avec la fête nationale chinoise, le 1er octobre étant ce jour où Mao Zedong proclama l’avènement de la République populaire de Chine, place Tien’anmen à Pékin.

    Depuis cette date, si, pour ce qui concerne l’Asie, l’Eglise a accepté d’ouvrir des procès en béatification pour des martyrs victimes, au Laos et au Cambodge, des communistes et des troubles qui ont accompagné leur prise du pouvoir, Rome n’a pas, à ce jour, ouvert de nouvelles causes concernant les victimes directes des communistes chinois. On peut subodorer qu’au Vatican, on estime que la relation avec Pékin est suffisamment délicate pour ne pas la compliquer par des causes en béatification de témoins (le sens originel du mot martyr) victimes des exactions de communistes dont les héritiers directs sont toujours au pouvoir en Chine continentale.

    Ces dernières décennies, des livres ont néanmoins documenté les épreuves traversées par les catholiques de Chine après 1949. On peut ici mentionner l’ouvrage du P. François Dufay, prêtre des Missions Etrangères de Paris, En Chine, l’étoile contre la croix, paru en 1955 chez Casterman, étude rigoureuse des méthodes communistes de lavage du cerveau et description méthodique des moyens utilisés pour faire « craquer » les prisonniers de Mao. D’autres depuis ont paru. Parmi les plus récents d’entre eux, on peut signaler le livre qui vient de paraître aux Editions missionnaires italiennes, à Bologne : Enchaînés pour le Christ. Journaux de martyrs dans la Chine de Mao (In catene per Cristo. Diari di martiri nella Cina di Mao).

    Sous la direction du journaliste et éditeur Gerolamo Fazzini, avec une préface du P. Bernardo Cervellera, directeur de l’agence AsiaNews, ce livre de 416 pages, non traduit en français, offre quatre témoignages directs des persécutions exercées dans les années 1950 et 1960. Quatre journaux intimes rédigés par quatre chrétiens qui ont été persécutés au cours des premières années de la révolution communiste. Des journaux intimes qui étaient devenus presque introuvables, mais qui sont maintenant de nouveau disponibles, édités pour la première fois dans leur texte intégral, et proposés au grand public.

    Lire la suite sur le site "Eglises d'Asie"

     

  • Le meilleur des vins reste à venir

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    Cité du Vatican, 7 juillet 2015 (VIS). Plus d'un million de fidèles a assisté à la messe pour les familles que le Pape a célébré à Guayaquil, la seconde ville d'Equateur. Mais avant de gagner le site, il s'est rendu au sanctuaire de la divine Miséricorde, construit de 2009 à 2013 par l'Archevêque Mgr.Arregui Yarza. Avant de partir il a récité un Ave Maria avec la foule, puis s'est entretenu de manière familière avec les fidèles, les assurant de sa prière pour chacun d'eux et bénissant en plaisantant sur la gratuité d'une bénédiction rapide à cause du programme. De fait pour tenir l'horaire, le Saint-Père a rapidement quitté le sanctuaire en voiture pour se rendre au parc de Los Samanes, distant de 25 km. La famille a été le thème de cette grand-messe, développé par le Pape à l'homélie:

    Le récit des noces de Cana, a-t-il dit, "est le premier signe prodigieux qui se réalise dans le récit de Jean. La préoccupation de Marie, devenue requête à Jésus: Ils n’ont pas de vin fait référence à l’heure" de la Passion. "Ainsi constate-on la détermination de Jésus à enseigner, à accompagner, à guérir et à donner la joie à partir de cet appel au secours de sa mère... Les noces de Cana se répètent avec chaque génération, avec chaque famille, avec chacun de nous et nos tentatives pour faire en sorte que notre cœur arrive à se fixer sur des amours durables, fécondes et joyeuses. Donnons à Marie une place, celle de la mère citée par l’évangéliste. Faisons avec elle l’itinéraire de Cana. Marie est attentive à ces noces déjà commencées, elle est sensible aux besoins des époux. Elle ne se replie pas sur elle-même, elle ne s’enferme pas, son amour fait d’elle un être tendu vers les autres. Et pour cela, elle se rend compte du manque de vin. Le vin est signe de joie, d’amour, d’abondance. Combien de jeunes perçoivent que dans leurs maisons depuis un moment il n’y en a plus! Combien de femmes seules et attristées se demandent quand l’amour s’en est allé, quand la vie s’est obscurcie! Combien de personnes âgées se sentent exclues de la fête de leurs familles, marginalisées et ne s’abreuvant pas de l’amour quotidien ! Le manque de vin peut aussi être l’effet du manque de travail, l’effet de maladies, de situations problématiques que nos familles traversent. Marie n’est pas une mère qui réclame, elle n’est pas une belle-mère qui surveille pour s’amuser de nos incapacités, de nos erreurs ou manques d’attention. Marie est mère et elle est là, pleine d’attention et de sollicitude.

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  • La vie du Padre Pio en DVD

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    L3700000251514.jpgLa vie d'un des plus grands saints du XXe siècle est enfin disponible en version française en DVD.
    Padre Pio est un film réalisé par Carlo Carlei (2 épisodes d'1h40 chacun), avec Sergio Castellito (doublé par Michael Lonsdale) et Jürgen Prochnow.

    La bande-annonce est ici.

    Vous pouvez commander le DVD .

    Présentation  (source) :

    La vie d'un des plus grands saints du XXe siècle La nuit du 22 septembre 1968 un visiteur apostolique frappe à la porte du couvent de San Giovanni Rotondo en Italie. Il veut avoir un dernier entretien avec le Padre Pio. Convaincu de la supercherie autour des miracles attribués au vieux moine stigmatisé, il espère obtenir du capucin à l'agonie une ultime confession qui révélerait au grand jour la vérité. Padre Pio consent à lui raconter sa vie..   

    Padre Pio, capucin et prêtre italien, est né le 25 mai 1887 à Pietrelcina et mort le 23septembre 1968 à San Giovanni Rotondo. Ce saint François d'Assise du XXe siècle est connu pour être le premier prêtre stigmatisé. De nombreuses guérisons miraculeuses lui sont attribuées et des foules considérables de pèlerins accourent du monde entier pour se confesser à lui et implorer son aide (il avait en particulier le don de lire dans les âmes). Toute cette effervescence et la manne financière qui l'accompagne suscitent convoitises et controverses au sein même de l'Église, et lui vaudront d'être à plusieurs reprises persécuté et limité dans son sacerdoce. En 1956, il ouvre à San Giovanni Rotondo l'hôpital de la Casa Sollievo della Sofferenza (Maison du Soulagement de la Souffrance). Il a été canonisé par le pape Jean-Paul II le 16 juin 2002. 

    Prix du Public 2001 au Festival du Cinéma Italien de Los Angeles. 

    Durée : 2 x 100 minutes.

  • « Laudato Si » : ne nous trompons pas d’encyclique

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    Jean-Yves-Naudet-veut-humaniser-l-economie_article_popin.jpgRarement une encyclique aura été autant attendue et même commentée avant sa parution, y compris à partir de versions provisoires ! Chacun y cherche ce qui conforte ses analyses. Certes, c’est le signe de l’importance accordée au pape François, mais le risque est de donner à l’opinion publique une vision biaisée du texte. Voici le point de vue de Jean-Yves Naudet sur le site « Liberté politique »: 

    « Un peu comme pour le concile Vatican II, il y avait la réalité, très riche, des textes conciliaires, et il y a eu la version superficielle et médiatisée, sans grand rapport avec les textes. On ne peut donc que conseiller la lecture intégrale de la nouvelle encyclique de François et cela d’autant plus que son style familier et percutant est accessible à tous.

    Ensuite, une encyclique sociale n’est pas une analyse scientifique ou un programme politique, mais une réflexion de la foi et de la raison, faite par le magistère, sur une question sociale ; elle repose sur une conception, naturelle et chrétienne, de l’homme et de la société.

    Cette réflexion sur les questions sociales remonte au moins à Léon XIII (Rerum novarum, 1891) et à ses successeurs et constitue un corpus complet, la doctrine sociale de l’Église ; en ce sens, l’encyclique de François ne peut se lire sans référence aux textes de ses prédécesseurs, d’ailleurs abondement cités par lui, ainsi que les conférences épiscopales ; et donc elle n’annule pas les principes doctrinaux posés par eux : « Elle s’ajoute au magistère » dit François.

    Une encyclique pour tous… comme les autres

    Ainsi, certains s’émerveillent que l’encyclique soit adressée à tous, ce qui est logique puisqu’à côté d’éléments de foi, elle donne sa place à la raison et que l’environnement nous concerne tous. Mais c’est la règle pour toutes les encycliques sociales depuis Jean XXIII.

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  • Et il s'étonna de leur manque de foi (14e dimanche du temps ordinaire)

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    Nous n'admettons pas que notre semblable puisse être choisi par Dieu pour accomplir une œuvre que nous ne sommes pas capables d'accomplir/ 

    Plus notre foi est grande, plus nous obtenons du ciel/
    Site du père Michel-Marie :
    www;delamoureneclats.fr

  • Don Louis-Hervé de Guiny (Communauté Saint-Martin) : Seigneur, donnez-nous de nouveaux saint Vincent de Paul

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    Lu dans « Famille chrétienne » :

    « Voici la méditation du vendredi 3 juillet de la Neuvaine pour la France, écrite par Don Louis-Hervé GUINY. 

    « Seigneur, donnez à la France les nouveaux St Vincent de Paul dont elle a besoin »

    La plus grande grâce que Dieu ait faite à la France meurtrie, au temps de Richelieu et de Mazarin, est de lui avoir donné saint Vincent de Paul (1581-1660).

    Pour panser les plaies du pauvre peuple, il fallait un homme qui unît en lui le meilleur du paysan et du prêtre : le bon sens, l’humilité, l’activité tenace, la prudence, la patience, et pénétrant le tout, une charité sans égale. Lui aussi est frappé de la différence entre le nombre de prêtres et la misère qu’ils sont chargés d’encadrer, d’édifier, d’enseigner et de consoler. C’est qu’il y a trop de mauvais prêtres.

    « Les mauvais prêtres » : que de fois le mot revient sur les lèvres du fondateur des lazaristes ! Il sait bien que partout en France, il y a des prêtres fervents, mais les autres l’obsèdent par leur nombre. Fort de ses relations avec un certain nombre d’évêques, il tombe d’accord sur l’impossibilité d’améliorer la masse des mauvais prêtres et sur la nécessité « d’appliquer le remède à la source du mal », en s’efforçant « de donner l’esprit ecclésiastique et d’enseigner les devoirs de leur état à ceux qui veulent entrer dans les ordres. C’est le début d’une grande aventure en France.

    Le séminaire devient la nouvelle matrice du clergé français. Saint Vincent de Paul écrira « c’est un chef d’œuvre en ce monde que de faire de bons prêtres ». C’est d’autant plus important pour lui qu’il éprouve l’intuition et la conviction que les peuples sont à l’image de leurs pasteurs. Il écrit à un fils : « Dieu vous bénisse, mon frère ! C’est bien fait de demander à Dieu qu’il fasse de bons évêques, de bons curés, de bons prêtres, et c’est ce que nous devons tous demander : tels sont les pasteurs, tels sont les peuples. On attribue aux officiers d’une armées les bons et les mauvais succès de la guerre ; et on peut dire de même que, si les ministres de l’Eglise sont bons, s’ils font leur devoir, tout ira bien ; et au contraire, s’ils ne le font pas, qu’ils sont cause de tous les désordres ». Il dira aussi qu’un « bon prêtre est une grande chose ! Que ne peut faire un bon prêtre ! Quelles conversions ne peut-il pas procurer, des prêtres dépend le bonheur du christianisme ».

    Avec lui et après lui, le cardinal de Bérulle, Monsieur Olier, St Jean Eudes, St Louis-Marie et tant d’autres vont contribuer à la formation de ce nouveau clergé vertueux, zélé et charitable. A leur place, ces maîtres de l’Ecole Française de spiritualité ont permis cette réforme pastorale, forte d’un redressement moral et d’un esprit missionnaire dont les français vont bénéficier. C’est la France qui va bénéficier de cette réforme. Alexis de Tocqueville écrira bien plus tard : « je ne sais si, à tout prendre, et malgré les vices de quelques-uns de ses membres, il y eut jamais dans le monde un clergé plus remarquable que le clergé catholique de France au moment où la révolution l’a surpris : plus éclairé, plus national, moins retranché que les seules vertus privées, mieux pourvu de vertus publiques et , en même temps, de plus de foi…J’ai commencé l’étude de l’ancienne société plein de préjugés contre lui, j’en suis sorti plein de respect. »

    Lors de la Révolution Française, l’épopée des prêtres cachés, des exilés, des martyrs, de ce qu‘on peut bien appeler « l’Eglise Française du silence » est le signe le plus fort de cette résistance pacifique. Que d’âmes d’enfants, Jean-Marie Vianney et tant d’autres, furent à jamais marqués par ces existences clandestines et héroïques. C’est cette transmission d’un idéal de sainteté sacerdotale authentique qui permettra au XIX ème et au début du XXème à tant de pasteurs et de missionnaires dans le monde entier, dans un climat souvent anticlérical de favoriser l’essor de l’Eglise.

    C’est ce même désir qui anime le Cardinal Suhard, au sortir de la seconde guerre mondiale, qui entend lui aussi à sa place contribuer à la réforme du clergé pour le bien de la France : « Comme le Christ, le prêtre apporte à l’humanité un bienfait sans égal : celui de l’inquiéter. Il doit être le ministre de l’inquiétude, le dispensateur d’une soif et d’une faim nouvelles. Comme Dieu, il appelle la faim sur la terre. Il ne s’agit pas ici c’est évident, de semer une peur maladive dans des consciences déjà exacerbées par la vie moderne. L’inquiétude que doit semer le prêtre, c’est cette crainte de Dieu, ce tourment de l’infini, qui a fait pousser aux mystiques, et aux penseurs de tous les temps, ces cris d’appels si bouleversants. La révolte qu’il prône, c’est l’insurrection des consciences ; l’ordre qu’il vient troubler, c’est le calme apparent qui couvre les iniquités et les haines. Comme le héros et le Saint, le prêtre dans la cité, n’est pas un citoyen passivement docile ; il n’a point taille commune… Prophète du Dieu Vivant, il n’admet plus le repos qui serait la mort : il se doit d’être l’artisan du devoir, du jaillissement, dans l’intimité des personnes comme dans le déroulement de l’histoire. Et dès lors, on peut le dire sans contradiction : sa manière des semer l’ordre, c’est de le mettre en cause ; sa façon propre d’obéir aux lois des hommes, c’est d’en appeler sans cesse à la loi de Dieu».

    Dans la France d’aujourd’hui et de demain, les nouveaux « St Vincent de Paul » sauront à leur place, toute leur place et rien que leur place favoriser un élan missionnaire. » 

    Ref. Méditation de Don Louis-Hervé Guiny - Le prêtre, ministre de l'inquiétude 

     JPSC

     

  • Ecologie : au-delà des concepts bateaux

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    Extraits de la rencontre entre Mgr Rey, évêque de Toulon-Fréjus et Tugdual Derville. délégué général de l'association Alliance VITA, porte-parole de La Manif pour tous, co-initiateur du Courant pour une Écologie Humaine.

    Ref. Extraits de la rencontre entre Mgr Rey et Tugdual Derville.

    JPSC

  • Cardinal Sarah « Il y a trop de prêtres ! »

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    Lu sur le site du diocèse de Fréjus-Toulon, ce commentaire d’Eugénie Bastié (« Le Figaro ») :

    « Il y a trop de prêtres ! », martèle le cardinal Robert Sarah, dans la chapelle du centre Lorenzo, où il nous reçoit, pèlerins du voyage organisé par l’Observatoire sociopolitique de Fréjus-Toulon. A deux pas de lui se dresse, simple et majestueuse, la croix de bois offerte par Jean-Paul II qui voyage pendant les Journées mondiales de la Jeunesse aux quatre coins du monde.

    « Il y a trop de prêtres ! Mais des prêtres qui sont vraiment le Christ, il n’y en a pas beaucoup ». « La vitalité des Eglises se mesure au nombre de saints. » ajoute-t-il dans un sourire.

    « Là où les hommes souffrent, l’Eglise doit être présente, pour leur apporter, pas seulement une consolation matérielle, mais la consolation de Dieu. Les hommes n’ont pas seulement besoin de pain. ». Et de poursuivre « Ce serait faire une insulte aux pauvres que de vouloir éradiquer la pauvreté ». On parle trop de politique, pas assez de Dieu, affirme en substance celui qui est né dans une modeste famille coniagui. Une allusion au zèle du pape François, qui brandit la nécessité d’aider les pauvres à longueur de sermons ?

    A le voir, avec sa douceur, et son intensité, on ne peut s’empêcher de comparer les deux hommes. Il serait vain de vouloir les opposer. Le premier est un vent violent, là pour renverser la table où les dés sont pipés, apporter la bonne nouvelle. Le second est une braise venue d’Afrique embraser le monde. 

    Dieu, Dieu, Dieu. Sarah n’a que ce mot, au cœur, et à la bouche. Dieu ou rien. Tel est le titre du livre d’entretien que Robert Sarah a publié avec le journaliste Nicolas Diat. « Je n’ai eu qu’une seule intention dans ce livre : parler de la centralité de Dieu, replacer Dieu au centre de nos vies, de nos pensées, de notre agir ». « La tragédie aujourd’hui, c’est notre relation à Dieu » dit celui qui voudrait rétablir la liturgie car c’est le moyen que nous avons pour accéder à Dieu. « Après le Concile, on a pensé que la liturgie était une activité simplement humaine, une convivialité, et abîmé le rapport avec Dieu. ». Il rappelle que les Pères du concile avait pour souci d’aider l’homme moderne à mieux rencontrer Dieu, mais que cette louable intention s’est transformée en démagogie. Une interprétation erronée de Vatican II a pu conduire les fidèles à penser que la liturgie était un luxe ostentatoire, de ces babioles dont il convenait de se débarrasser pour monter à Dieu en tambourins et prêtres en col roulé. De peur de perdre les fidèles, les messes se sont transformées en kermesses. Il ne fallait pas qu’on s’y ennuie. Résultat : « Nous vivons comme si Dieu n’existait pas », constate-t-il. Face à cet oubli du Christ et cette désacralisation de la liturgie, Sarah prône le retour à une humilité, un éthos liturgique qui ne nous permet de nous effacer face à la présence de Dieu.

    Extraordinaire mystère que cet enfant guinéen, qui reçu Dieu dans son cœur en servant la messe dans son petit village, conduit jusqu’à Rome pour sauvegarder le rite, à la tête de la très prestigieuse Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

    Répare mon Eglise en ruines, dit le Christ à Saint François d’Assises. François s’y ingénie, à redorer le blason d’une institution dénigrée par des temps impies. A nettoyer les écuries d’Augias du Vatican. A consolider la doctrine sociale de l’Eglise. Dans cette maison réparée, Sarah viendra-t-il rallumer le foyer ? Il ne nous appartient pas de le prédire. Seulement de le souhaiter ?

    Ref. Cardinal Sarah « Il y a trop de prêtres ! »

    JPSC

  • Proche-Orient. Des raisons d’espérer malgré tout ?

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    Marc-Fromager (1).jpgDe Marc Fromager, directeur de l’AED (aide à l’Eglise en détresse) France, dans le Revue « La Nef », n° 272, juillet-août 2015 :

    « La crise au Proche-Orient est le produit combiné de responsabilités locales (enjeux énergétiques, lutte entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, radicalisation de l’islam) et étrangères (ingérences occidentales). Dans ce contexte, les chrétiens disparaissent, même s’il existe quelques raisons d’espérer. 

    Cela fait maintenant un an que l’État islamique a émergé, ce qui a provoqué un exode de 1,3 million de personnes dont 125 000 chrétiens qui ont fui vers Erbil, la capitale du Kurdistan, ayant tout perdu en quelques heures, pour ne pas renier le Christ. L’AED a apporté 7,2 millions d’euros en Irak en un an pour les aider (nourriture, logements et écoles). La Syrie est également plongée dans la guerre depuis 2011, et cela a aussi suscité un exode massif (12 millions de déplacés). Pourquoi tout cela ? Distinguons deux types de responsabilités, les locales et les étrangères.

    Première responsabilité locale : la guerre entre sunnites et chiites, qui n’est pas réellement une dispute doctrinale mais bien plus une lutte entre l’Arabie Saoudite et l’Iran pour la suprématie régionale. Pour briser l’arc chiite (Iran, Irak, Syrie [alaouites] et Liban [Hezbollah]) qui la menace, l’Arabie Saoudite cible le « maillon faible », à savoir la Syrie dont la majeure partie de la population est sunnite. Objectif : renverser Bachar el-Assad pour mettre les sunnites au pouvoir.

    Deuxième responsabilité locale : le projet de gazoduc qatari qui devait alimenter le marché européen en passant par la Syrie. Le refus de la Syrie (pour ne pas nuire à son allié russe dont l’Europe est très dépendante pour le gaz) a déclenché la guerre. Objectif là aussi : renverser Bachar.

    Pour cela, les pétromonarchies soutiennent les djihadistes dont sont issus les combattants de l’État islamique. L’exode des chrétiens syriens qui fuient la guerre et des Irakiens effrayés par l’État islamique a donc la même source. À ces raisons contingentes s’ajoute une autre responsabilité locale, la radicalisation de l’islam qui diminue la possibilité même du « vivre ensemble ». Les chrétiens n’y ont plus leur place.

    Les responsabilités étrangères sont également incontournables : les « guerres du Golfe » (1991 et 2003), sans oublier l’embargo anglo-américain entre les deux opérations (on estime à 500 000 le nombre d’enfants irakiens morts en 12 ans faute d’accès à des médicaments et à une nourriture suffisante – on peut parler de génocide), ont évidemment gravement nui à l’Irak. Les dix années d’occupation (2003-2013) n’ont rien arrangé. 

    Il semble aussi qu’il existe un plan israélo-américain de redécoupage du Proche-Orient basé sur la constitution de zones mono-ethniques et mono-religieuses. Cela conforterait Israël qui se veut un État juif (basé sur une religion) et faciliterait le contrôle de la région par les États-Unis dont la puissance ne serait plus contrariée.

    Enfin, il y a l’alignement systématique de notre politique au Proche-Orient sur celle des Saoudiens et des Qataris, ce qui explique notre acharnement à renverser Bachar, alors que notre intérêt serait bien au contraire de stabiliser la Syrie, si l’on voulait lutter contre l’État islamique et surveiller nos propres djihadistes sur le terrain. Pourquoi ce suivisme ? On peut imaginer qu’on ait besoin de leurs pétrole, gaz et investissements ainsi que de leur vendre des armes. Tout cela crée des liens.

    Veut-on vraiment en finir avec l’État islamique ? Si on voulait résoudre le problème, il faudrait exiger de la péninsule arabique, de la Turquie et de l’Occident qu’ils cessent de soutenir les djihadistes rassemblés dans le nord-est syrien et réunir autour de la table tous les acteurs de cette crise, y compris les Iraniens, les Russes et le régime syrien. Comme rien de tout cela n’est fait, la guerre va continuer, nos djihadistes vont continuer à y aller et 

    en revenir, les chrétiens vont continuer à disparaître et l’ensemble de la population locale va continuer à souffrir !

    Des raisons d’espérer malgré tout ? L’Espérance est une vertu théologale, la guerre va bien finir un jour car ce niveau de violence ne peut pas durer, il y a de plus en plus de conversions au christianisme, il y a paradoxalement de plus en plus de chrétiens (étrangers) dans cette région du monde et les églises de la Péninsule arabique sont archibondées. Une cathédrale est actuellement en construction au Bahreïn !

    Tôt ou tard, l'islam va devoir se réformer sous peine de s'effondrer car il est gangrené par ses extrêmes, on assiste d'ailleurs au réveil des musulmans modérés, en Égypte par exemple, où des dizaines de millions d'Égyptiens (la plupart musulmans) sont descendues dans la rue pour exiger de l'armée qu'ils les débarrassent des Frères musulmans. Au-delà du contrat des Rafales, l'Égypte est le dernier obstacle à une continuité territoriale djihadiste qui va du Proche-Orient à la bande sahélo-saharienne. C'est aussi le pays où il reste le plus de chrétiens d'Orient.

    *« Le monde est petit et les gens murmurent » (proverbe toscan) ».

    Ref. Des chrétiens otages

     JPSC