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Foi - Page 724

  • Liège (carmel de Méhagne), 15 novembre : Bioéthique et Foi Chrétienne

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    BIOÉTHIQUE ET FOI CHRÉTIENNE

    15 nov 2014 - Carmel de Mehagne (Liège)

    (Communauté du Chemin neuf)

    Date : le 15 novembre 2014 de 15:00 à  19:30 

    Lieu : Carmel de Mehagne (Liège) 
    27, Chemin du Carmel 
    4053 Embourg - Chaudfontaine 

    Merci de stationner votre voiture sur le parking à l'entrée du Carmel.

    Public accueilli :
         
    Couple
         
    Jeune 18-30 ans
         
    Individuel
         
    Fiancés
    Participation aux frais : 6 - 10 € 

    Contact : Contact :
  • Toussaint 2014 : La foi des routiers scouts d’Europe à Vezelay

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    Cela change de la "pastorale de l’enfouissement" :

    JPSC

  • Marthe Robin : vénérable

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    Lu sur le site "aleteia":

    "Nous apprenons avec joie que ce 7 novembre 2014, le Pape François a autorisé la Congrégation pour la Cause des Saints à promulguer un décret reconnaissant les vertus héroïques de Marthe Robin, (1902-1981), une laïque française, fondatrice de l’Association des Foyers de Charité", a déclaré Mgr Bernard Podvin, porte-parole des évêques de France.

    Un dossier de 17000 pages

    Pour être proclamée "vénérable", la vie de Marthe Robin a fait l’objet d’une enquête commencée en 1986. Un dossier de plus de 17 000 pages avec de nombreux témoignages et des expertises a été constitué. Ce dossier a été examiné par une commission de théologiens et de cardinaux à Rome. Cette commission s’est prononcée pour une reconnaissance des vertus héroïques de Marthe Robin. « L'héroïcité des vertus » désigne l'état d'une personne qui s'est entièrement donnée à Dieu et aux autres sans aucun égoïsme, en affrontant les situations difficiles de la vie avec une force qui n'est pas simplement humaine. Ainsi, la vie de Marthe Robin est désormais proposée en exemple aux chrétiens, mais sans être cependant encore l’objet d’un culte.

    Le Postulateur de la Cause de Béatification, le Père Bernard Peyrous, déposera bientôt à Rome un dossier présentant un miracle obtenu par l'intercession de Marthe Robin. Si la commission chargée de l'étudier reconnaît la validité de ce miracle, le Pape pourra alors la déclarer « bienheureuse ».

    Une vie extraordinaire dans l’ordinaire

    Née en 1902 à Châteauneuf-de-Galaure (Drôme), un petit village situé au sud de Lyon, dans une famille de modestes agriculteurs, Marthe Robin est touchée à 16 ans par une maladie paralysante progressive. De 18 ans à sa mort en 1981, elle restera ainsi alitée dans sa chambre. Mais au cœur de sa souffrance, elle fait l'expérience de l'amour et de la bonté de Dieu, bénéficiant de grâces mystiques intenses. Le rayonnement de sa vie attire à elle plus de 100.000 visiteurs de toutes origines, dont des figures de l’Église et du monde intellectuel. Elle les écoute, les conseille, les réconforte et prie pour eux.

    A 31 ans, elle reçoit du Christ la demande de créer une nouvelle œuvre, « les Foyers de Charité », qui participeront au renouvellement de l’Église dans l'esprit du futur Concile Vatican II. Ils seront fondés en 1936 avec l'aide d'un prêtre, le Père Georges Finet. Aujourd'hui, 76 Foyers de Charité répandus dans 40 pays rassemblent des célibataires, des couples et des prêtres qui vivent en communauté ; leur mission principale est la prière et l'accueil pour des retraites spirituelles. Marthe Robin a également aidé à la fondation de nombreuses communautés et mouvements très importants aujourd’hui pour l’Église en France.

    Chaque année, plusieurs dizaines de milliers de personnes viennent visiter la chambre où elle a vécu à Châteauneuf-de-Galaure. A travers le monde, nombreux sont ceux qui trouvent dans l'exemple de sa vie un modèle de foi et d'espérance (…) »
      

    Ref. Marthe Robin déclarée « vénérable » par le Pape

    JPSC

  • Les dieux ont soif

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    Lu sur le site « Chiesa » de Sandro Magister (extrait) :

     (...) L'islam n’est pas la seule religion qui se livre à des actes de répression et de persécution systématiques des autres confessions.

     Par exemple, parmi les 20 pays ayant le taux d'intolérance le plus élevé, on en trouve un dont la religion dominante est le bouddhisme : c’est le Myanmar (Birmanie).

    Un autre pays ayant un niveau d’intolérance à peine inférieur est lui aussi à dominante bouddhiste : c’est le Sri Lanka.

     En Occident, le bouddhisme est synonyme de paix, de compassion, de sagesse, de fraternité œcuménique. C’est le cas, en particulier, de sa personnalité la plus universellement connue, le Dalaï Lama.

    Mais la réalité est bien différente. La liberté religieuse est lourdement réprimée non seulement au Myanmar et au Sri Lanka mais également, même si c’est dans une moindre mesure, dans d’autres pays à dominante bouddhiste tels que le Laos, le Cambodge, le Bhoutan, ou la Mongolie.

    Le Sri Lanka sera l’une des étapes du voyage que le pape François a inscrit dans son agenda pour le mois de janvier prochain.

    Dans ce pays, les bouddhistes représentent 70 % de la population, les hindouistes 12,6 %, les musulmans 9,7 % et les chrétiens 7,4 %, ces derniers étant catholiques pour la plupart.

    Pendant 25 ans, jusqu’en 2009, une guerre civile a ensanglanté le pays, le gouvernement central s’employant à écraser la rébellion des Tamouls, au nord de l'ile.

    Les Tamouls sont en majorité hindouistes mais la guerre était plus politique que religieuse. Après le cessez-le-feu, toutefois, il y a eu chez les bouddhistes un développement des tendances les plus intolérantes qui, au nom de l'identification entre le bouddhisme et la nation, agressent et persécutent comme des ennemis les gens qui appartiennent à d’autres croyances.

    Le rapport d'Aide à l'Église en détresse fournit un compte-rendu très détaillé des violences perpétrées entre 2013 et 2014 contre des musulmans et des chrétiens par les organisations bouddhistes les plus fanatiques, avec l'appui de fait du gouvernement central.

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  • Le bienheureux Jean Duns Scot, champion de l'Immaculée (8 novembre)

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    Le mercredi 7 juillet 2010, lors de l'audience générale, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à ce théologien médiéval :

    Chers frères et sœurs,

    Ce matin — après plusieurs catéchèses sur de nombreux grands théologiens — je veux vous présenter une autre figure importante dans l'histoire de la théologie: il s'agit du bienheureux Jean Duns Scot, qui vécut à la fin du XIIIe siècle. Une antique inscription sur sa tombe résume les points de référence géographiques de sa biographie : «L’Angleterre l'accueillit; la France l'instruisit; Cologne, en Allemagne, en conserve la dépouille; c'est en Ecosse qu'il naquit». Nous ne pouvons pas négliger ces informations, notamment parce que nous possédons très peu d'éléments sur la vie de Duns Scot. Il naquit probablement en 1266 dans un village qui s'appelait précisément Duns, non loin d’Edimbourg. Attiré par le charisme de saint François d'Assise, il entra dans la Famille des Frères mineurs et, en 1291, il fut ordonné prêtre. Doué d'une intelligence brillante et porté à la spéculation — cette intelligence qui lui valut de la tradition le titre de Doctor subtilis, «Docteur subtil» — Duns Scot fut dirigé vers des études de philosophie et de théologie auprès des célèbres universités d'Oxford et de Paris. Après avoir conclu avec succès sa formation, il entreprit l'enseignement de la théologie dans les universités d'Oxford et de Cambridge, puis de Paris, en commençant à commenter, comme tous les Maîtres de ce temps, les Sentences de Pierre Lombard. Les principales œuvres de Duns Scot représentent précisément le fruit mûr de ces leçons, et prennent le titre des lieux où il les professa: Ordinatio (appélée dans le passé Opus Oxoniense — Oxford),Reportatio Cantabrigiensis (Cambridge), Reportata Parisiensia (Paris). A celles-ci il faut ajouter au moins les Quodlibeta (ou Quaestiones quodlibetales), œuvre très importante formée de 21 questions sur divers thèmes théologiques. Lorsqu’un grave conflit éclata entre le roi Philippe IV le Bel et le Pape Boniface VIII, Duns Scot s’éloigna de Paris et préféra l'exil volontaire, plutôt que de signer un document hostile au Souverain Pontife, ainsi que le roi l'avait imposé à tous les religieux. De cette manière — par amour pour le Siège de Pierre —, avec les Frères franciscains, il quitta le pays.

    Chers frères et sœurs, ce fait nous invite à rappeler combien de fois, dans l’histoire de l'Eglise, les croyants ont rencontré l'hostilité et même subi des persécutions à cause de leur fidélité et de leur dévotion à l'égard du Christ, de l'Eglise et du Pape. Nous tous regardons avec admiration ces chrétiens qui nous enseignent à conserver comme un bien précieux la foi dans le Christ et la communion avec le Successeur de Pierre et, ainsi, avec l'Eglise universelle.

    Toutefois, les rapports entre le roi de France et le successeur de Boniface VIII redevinrent rapidement des rapports d'amitié, et en 1305, Duns Scot put rentrer à Paris pour y enseigner la théologie sous le titre de Magister regens, nous dirions aujourd'hui professeur titulaire. Par la suite, ses supérieurs l'envoyèrent à Cologne comme professeur du Studium de théologie franciscain, mais il mourut le 8 novembre 1308, à 43 ans à peine, laissant toutefois un nombre d’œuvres important.

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  • Le Père Joseph Moingt, alchimiste de la foi

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    Joseph Moingt est ce célèbre théologien jésuite qui connut son heure de gloire médiatique  après le Concile Vatican II. Ses livres étaient partout. Aujourd’hui, à bientôt 99 ans, il signe le premier tome de son testament spirituel: au fond de l’alambic dans lequel il a distillé les dogmes chrétiens, reste-t-il encore quelque chose sinon l’ « anima vagula blandula » dont parlait l’empereur Hadrien ? Est-ce le sort qui menace la foi de l’Eglise du troisième millénaire, sous le couvert de la révolution « pastorale » dont nos oreilles sont aujourd’hui à nouveau rebattues ?  Sur le site web de « La Vie », Jean Mercier nous montre, en tout cas, le point d’aboutissement de celle du Père Moingt.  JPSC :  

    « Plus que quelques jours, et il entrera dans sa… 100e année. Mais Joseph Moingt n’est pas près de s’arrêter de penser. Alors que paraît aujourd’hui chez Gallimard le premier tome de son nouveau livre Croire au Dieu qui vient. De la croyance à la foi critique, qui compte plus de 600 pages, il écrit déjà le second volume.

    Ce jésuite infatigable ne cesse d’approfondir la question de la foi, et son livre s’inscrit dans une quête existentielle qui consiste à creuser jusqu’à l’os la moindre des définitions dogmatiques du catholicisme, quête qui s’est radicalisée ces 20 dernières années, à la poursuite de son Graal personnel : une foi totalement nue, dépourvue de toute béquille, libérée des mythes dont, selon lui, l’Église catholique a fait ses dogmes.

    Dans ce livre, le théologien a donc voulu passer à la moulinette ces derniers pour vérifier s’ils sont crédibles, afin d’y adhérer – ou pas – du fond de son cœur. Par exemple, la Résurrection, point central du christianisme. Si Joseph Moingt croit dur comme fer que le Christ s’est bien relevé de la mort, cet événement aurait seulement été ressenti spirituellement par ses disciples, et rien d’autre.« La résurrection de Jésus n’a jamais été expérimentée qu’en esprit, et il ne pouvait en être autrement », écrit-il.

    Si on le questionne sur ces multiples textes, qui, dans les Évangiles, évoquent les apparitions du Ressuscité à ses apôtres, le chercheur est catégorique : « Ce sont des inventions. » Comment peut-il en être sûr ? « C’est invraisemblable, donc c’est une fiction. Les apôtres ont seulement ressenti en eux-mêmes que Jésus était ressuscité. Son cadavre a peut-être été jeté dans une fosse commune, par exemple… » Si l’on fronce les sourcils, il déclare avec fougue : « Vous avez besoin de preuves pour croire ? Moi pas ! Il faut renoncer aux preuves. »

    De la même manière, il rejette la notion de péché originel :

     « Ce n’est plus audible aujourd’hui ». Selon lui, c’est parce que l’Église catholique « n’a pas le souci de la vérité des textes que les gens se sont détachés d’elle ». Ne peut donc être tenu pour matière de foi que ce qui est plausible du point de vue historique et qui se communique à l’esprit de façon rationnelle et intériorisée… Le but qu’il poursuit ainsi est, écrit-il, « que la foi chrétienne devienne, dans les temps qui sont les nôtres, pensable et vivable au sein de l’Église, crédible et attractive pour le monde environnant ». Sa démarche fait cependant penser au plan du métro que l’on trouvait jadis sur le quai de Châtelet, à Paris : à force d’être effleuré des milliers de fois, le nom de la station avait disparu sous l’index des voyageurs.

    À force de passer et repasser la Révélation par tamis et alambics,  la foi de ce croyant en liberté est devenue si farouchement personnelle qu’on se demande comment il peut la partager avec l’ensemble des chrétiens, et notamment sa propre Église. « Oui, je donne prise à tous les reproches possibles. Beaucoup de mes frères jésuites ne sont pas d’accord avec moi. Mais l’important est que je sois vrai avec moi-même. »

    Ref. Joseph Moingt passe les dogmes à la moulinette

    JPSC

  • Cardinal Müller : ‘mêmes les évêques peuvent se tromper’

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    Lu sur le blog "salon beige":

    Le cardinal Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a été interrogé par la presse polonaise. Extraits :

    "Malheureusement, dans les sociétés modernes, beaucoup de médias, d’organisations internationales et mêmes des gouvernements tentent de semer la confusion dans l’esprit des gens. Dans beaucoup de pays, des relations sont détruites, et cela s’applique au modèle chrétien du mariage et de la famille. La vérité sur le mariage et sur la famille est relativisée. Ces tendances ont malheureusement pénétré dans l’Eglise et influencé les évêques, sur qui les médias tentent d’exercer une pression… nous avons le Christ et l’Evangile. C’est notre point de référence, la fondation pour les seuls enseignements valides de l’Eglise."

    Sur le mariage :

    "Il y a de nombreux médias, mais un seul médiateur, Jésus Christ et Son Evangile. La Parole de Dieu ne peut donc jamais être ignorée en aucun cas et ne peut pas être compromise. Elle doit être pleinement acceptée. L’Eglise, ni avant, ni pendant, ni après le Synode ne peut changer le message des enseignements du Christ. Sur le mariage il est clairement formulé ‘ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas’." 

    Sur l’homosexualité :

    "Pour l’Eglise, il y a toujours le point de départ d’une relation d’amour, d’un homme pour une femme, et d’une femme pour un homme. L’Eglise s’oriente vers cette relation et sur elle construit sa doctrine sociale et morale, qui est aussi toute la science de la sexualité humaine. L’attirance sexuelle d’une personne pour une autre du même sexe n’est pas le sujet premier traité par l’Eglise.

    Le Catéchisme de l’Eglise Catholique enseigne que ‘les personnes homosexuelles sont appelées à vivre la chasteté’. Le Pape François précisa qu’il ne vise pas à créer une nouvelle doctrine de l’Eglise, mais simplement à montrer que l’Eglise ne juge pas celui qui a péché et a des tendances homosexuelles. Personne n’essaie d’exclure ces personnes ; elles sont des personnes en plénitude. Mais vous devez dire clairement que l’Eglise a jugé négativement les actes homosexuels. Une part active dans un acte homosexuel est inacceptable ! et l’Eglise ne renonce jamais à ces vérités. Ces actes sont contraires à la loi naturelle, et c’est un péché."

    Au sujet des évêques :

    "Malheureusement, ils sont représentatifs de l’Eglise, y compris les évêques qui se sont laissés aveugler d’une façon ou d’une autre par une société séculière dans laquelle ils ont été tellement influencés qu’ils ont perdu de vue la question essentielle ou les enseignements de l’Eglise basés sur la révélationIls se sont mis à réfléchir aux différentes possibilités, en oubliant la fondation… peut-être suggérant des solutions questionnables au sujet des engagements de certaines personnes dans des situations difficiles, peut-être avec le désir d’aider d’autres êtres humains… 

    Mais avec tout cela, vous devez toujours garder en mémoire qu’il n’y a qu’un ‘agenda’ pour nous, l’agenda de l’Eglise, qui est basé sur la révélation de Dieu communiquée en Jésus Christ. Et c’est cela qui compte le plus pour nous ; si on perd cela, on perd tous les autres éléments."

    Ref. Cardinal Müller : ‘mêmes les évêques peuvent se tromper’

    JPSC

  • Retour de Russie

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    Un éditorial de Christophe Geffroy, rédacteur en chef du mensuel  « La Nef » (n° 264, novembre 2014) : 

    Du 4 au 12 octobre, nous emmenions un groupe de lecteurs de La Nef en Russie à la découverte du monde orthodoxe de ce grand pays. Voyage passionnant qui nous a permis de prendre le pouls d’une nation régulièrement caricaturée dans les médias. Et finalement, après huit jours à arpenter les rues, les monastères et les églises de Moscou, Serguiev Possad, Iaroslav, Souzdal, Vladimir, Novgorod et Saint-Petersbourg, on comprend mieux la haine de l’intelligentsia pour la Russie de Vladimir Poutine (1). Non seulement les Russes ont le mauvais goût d’apprécier leur président qui bénéficie d’une popularité à laquelle M. Hollande ne peut espérer – pas même en rêve –, mais il émane du peuple russe tout ce que méprisent nos intellectuels de la rive gauche : un peuple qui a retrouvé la fierté de ce qu’il est, de son histoire, de sa culture et de sa religion.

    Certes, tout est loin d’être idyllique en Russie, mais la grande différence avec la France est que ce pays meurtri par plus de soixante-dix ans de communisme est maintenant sur une voie de redressement. Pas seulement du point de vue économique, mais surtout d’un point de vue politique, spirituel et moral. Vladimir Poutine a replacé la Russie au cœur du concert des nations qui comptent et sa diplomatie a désormais une cohérence et une vision à long terme qui contribue aux équilibres internationaux, limitant ainsi la toute puissance des États-Unis. Les Russes cherchent maintenant à s’appuyer sur leur longue histoire et à ceux qui les accusent d’agression, ils aiment à rappeler (avec de légers trous de mémoire) que depuis la fondation du royaume de Kiev, ils n’ont fait que se défendre des invasions à l’est (Mongols et Tatares, Turcs) et à l’ouest (Pologne-Lituanie, Napoléon, Hitler) !

    Ce retour aux sources a bénéficié à l’Église orthodoxe qui connaît un fort développement avec plus de 13 000 églises construites depuis la chute du communisme et des séminaires pleins. La pratique religieuse reste cependant encore assez faible, mais il est évident pour tous que l’orthodoxie est un élément essentiel de l’identité russe. La Russie est enfin l’un des rares pays développés où les notions de loi naturelle et de famille traditionnelle ont encore un sens, même s’il reste beaucoup à faire en raison des pratiques instituées de longue date par le communisme.

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  • Etat islamique: Voici ce que James Foley et les otages subissent avant leur décapitation

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    Lu sur le site web de « La Libre », cet article signé par Jacques Besnard :

    Que se passe-t-il pour les otages de l'Etat islamique entre le moment où ils sont enlevés et le terrible moment de leur décapitation ? Le New York Times est parvenu à retracer les deux ans de captivité de James Foley entre le 22 novembre 2012 et le 19 août 2014, jour de sa décapitation. Le document parle beaucoup du cas de l'Américain, mais évoque aussi celui des autres otages occidentaux enlevés par l'Etat islamique (EI).

    Ce récit unique s'appuie sur les témoignages de cinq anciens otages, de témoins locaux, de leurs amis ou leurs proches et des spécialistes de la région. Des détails cruciaux ont même été confirmés par un ancien membre de l'EI. Récit.

    « L'enlèvement

    Le 22 novembre 2012, à seulement 40 minutes de voiture de la frontière turque, James Foley et John Cantlie, son collègue photojournaliste britannique, décident de faire une dernière halte en Syrie pour envoyer leurs articles et leurs images dans un cybercafé de Binesh.

    Soudain, un homme entre dans la pièce. "Il avait une grosse barbe" raconte ainsi Mustafa Ali, leur traducteur syrien. "Il ne souriait pas et ne disait rien. Il nous regardait avec un regard noir".

    Les deux hommes reprennent la route mais n'atteindront jamais la frontière. Sur le chemin, en effet, un van les dépasse et leur coupe la route. Les deux hommes sont ensuite mis à terre, menottés et jetés dans le véhicule.

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  • Paul VI face à la crise

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    Retour sur la figure du pape Paul VI, béatifié à l'occasion du récent synode. Un entretien intéressant entre Gérard Leclerc et Christophe Geffroy, rédacteur en chef de « La Nef ».  Éditorialiste de France Catholique et chroniqueur de Radio Notre-Dame, Gérard Leclerc est un fin connaisseur de la vie de l’Église.

    " La Nef – En 1978, quand Paul VI meurt, il laisse une Église secouée par la crise post-conciliaire, au point qu’il a lui-même évoqué les « fumées de Satan » dans l’Église et son « autodestruction » : quel rôle a-t-il joué dans cette crise – l’a-t-il aggravée ou contenue – et cette situation même de crise est-elle compatible avec sa béatification ? 

    Gérard Leclerc – Personnellement je reprendrais les choses tout à fait autrement. La crise qui a suivi le concile a complètement surpris Paul VI, qui s’attendait à des retombées tout à fait bénéfiques pour l’évangélisation. Il y a, de ce point de vue, un document tout à fait intéressant, c’est celui de la relation de Jean Guitton, ami intime du pape Montini, qui a rapporté ses propos au moment de l’achèvement du concile. Le pape croyait fermement que Vatican II avait réglé les problèmes en suspens qui empêchaient des relations fécondes entre l’Église et le monde moderne. Il ne s’est pas aperçu qu’au moment même où se déroulait Vatican II une révolution souterraine était en train de bouleverser la civilisation occidentale. Pour me faire comprendre, j’emploierais des formules, certes critiquables, mais parlantes. On est passé durant les sixties de la société d’après-guerre à la société post-moderne. En d’autres termes, d’une culture marxisante ou démocrate chrétienne on est passé à une culture foucaldienne (du nom de Michel Foucault). Du coup, les références intellectuelles de Jean-Baptiste Montini vacillaient. Ce n’était plus Humanisme intégral de Maritain qui pouvait servir de boussole, mais L’Apocalypse du désir de Pierre Boutang. En d’autres termes, la problématique chrétienne, de maritanienne devenait clavelienne (du nom de Maurice Clavel). Mais on ne peut pas reprocher au pape de ne pas avoir perçu le phénomène. Il était de la génération d’avant ...."

     La suite ici : Paul VI face à la crise

    JPSC

  • Dans le numéro de novembre du mensuel « La Nef » : Petit bilan du synode

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    Le synode, avec toutes les controverses qu’il a soulevées, nous invite plus que jamais à porter un regard surnaturel sur l’Église. Point de vue sous forme de petit bilan. Une réflexion du philosophe et écrivain français Thibaud Collin :

    « Quel bilan tirer de ce synode sur la famille qui, rappelons-le, sera suivi d’un second en octobre 2015 ? Beaucoup d’incertitudes planaient dans les esprits à son ouverture ; le moins que l’on puisse dire est qu’elles ne se sont pas dissipées, voire qu’elles ont gagné en densité. En effet, ce synode a été préparé par le consistoire de février 2014 dont les débats ont été ouverts par le discours du cardinal Kasper dans lequel il prônait une évolution de la discipline sacramentelle envers les fidèles divorcés et remariés civilement. Le pape François a sciemment choisi cet opposant bien connu du cardinal Ratzinger et de Jean-Paul II sur une telle question. Le lendemain de ce discours et alors qu’il avait suscité de vives réactions dans le collège cardinalice, le pape François a publiquement félicité le cardinal Kasper semblant indiqué par là que ses thèses lui convenaient. De même a engendré crainte et perplexité le choix d’envoyer un questionnaire très ouvert à tous les évêques en leur demandant expressément de le transmettre aux prêtres et aux laïcs pour que remontent à Rome les avis de la « base » sur la morale sexuelle et conjugale. Certaines conférences épiscopales se sont empressées de rendre publiques les réponses majoritairement critiques vis-à-vis de l’enseignement de l’Église, signifiant par là que la convocation du synode créait une forte attente de changement sur ces sujets. 

    Bref, le programme du cardinal Martini énoncé lors du synode sur l’Europe de 1999 semblait avoir retrouvé une troublante actualité. Rappelons que dans ce discours-programme l’archevêque de Milan pointait quelques « nœuds » disciplinaires que l’Église devait avoir « le courage » de dénouer pour retrouver une crédibilité dans le monde moderne ; figurait dans la liste l’assouplissement de la morale conjugale. Enfin, le fait qu’aucun membre du Conseil pontifical de la famille et qu’aucun professeur des Instituts Jean-Paul II n’ait été choisi par le pape François a été interprété par de nombreux observateurs comme la volonté de « faire du neuf » sur la pastorale familiale et conjugale. De là, certains et non des moindres osèrent souligner que « l’esprit du concile » était enfin de retour. Le déroulement du synode a-t-il confirmé ces pronostics ?

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  • "Plus je vieillis, plus je crois en Dieu"

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    Lu sur le site du Point :

    "Interstellar" - McConaughey : "Plus je vieillis, plus je crois en Dieu"

    Propos recueillis par Phalène de La Valette (extraits)

    L'histoire est si classique à Hollywood qu'elle tient de la parabole : un jeune acteur talentueux multiplie les choix hasardeux dans sa filmographie et se retrouve prisonnier de son image. Jusqu'au jour où, dans un sursaut de lucidité, il opère un changement de cap radical et renaît au cinéma. Estampillé playboy pour des films aux titres aussi évocateurs que Comment se faire larguer en dix leçons ou Hanté par ses ex, Matthew McConaughey décide, en 2010, de reprendre sa carrière en main. Quatre ans plus tard, le voilà oscarisé (pour Dallas Buyers Club), adulé des cinéphiles et des sériephiles, à l'affiche d'Interstellar, dernier blockbuster de l'incontournable Christopher Nolan. Rencontre avec un Texan qui n'a honte de rien et vous le dit droit dans les yeux.

    (...)

    Le Point : Vous avez défrayé la chronique en mars dernier en remerciant Dieu sur la scène des Oscars... 

    Matthew McConaughey : Ouais, c'est ce que j'ai fait (rires). Je suis juste surpris que tant de gens aient été surpris... 

    Il est assez inhabituel de voir une star hollywoodienne parler publiquement de Dieu ! 

    Je croyais en Dieu avant d'être une star ! Et plus je vieillis, plus je trouve de raisons de croire. Ma foi est pour beaucoup dans l'homme que je suis, elle guide mes choix, m'aide à ne pas m'abandonner à mes faiblesses. Elle m'aide aussi à m'amuser ! Prenez le livre de l'Ecclésiaste - c'est le livre rock'n'roll de la Bible -, il dit que tout est vanité, que rien n'a d'importance et qu'on ferait donc bien de manger et de boire et de profiter des joies simples de la vie quotidienne. Mais je ne suis pas un fataliste, je ne suis pas en train de dire que tout est écrit quoi qu'on fasse. À mes yeux, Dieu veut qu'on soit responsable de notre propre destin. C'est un peu ce que dit Interstellar, d'ailleurs...