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Foi - Page 731

  • Sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la mort ne l'emportera pas sur elle

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    Du bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre, dont c'est aujourd'hui (9 octobre) la fête : 

    Sermons on Subjects of the Day, n°6, « Faith and Experience », 2.4

    « Sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la mort ne l'emportera pas sur elle »

         C'était autrefois une source de perplexité pour les croyants, comme nous le lisons dans les psaumes et les prophètes, de voir que les méchants réussissaient là où les serviteurs de Dieu semblaient échouer. Il en est de même au temps de l'Évangile. Et pourtant l'Église a ce privilège spécial, que ne possède aucune autre religion, de savoir qu'ayant été fondée lors de la première venue du Christ, elle ne disparaîtra pas avant son retour.

          Cependant, dans chaque génération, il semble qu'elle succombe et que ses ennemis triomphent. Le combat entre l'Église et le monde a ceci de particulier : il semble toujours que le monde l'emporte sur elle ; mais c'est elle, en fait, qui gagne. Ses ennemis triomphent constamment, la disant vaincue ; ses membres perdent souvent l'espoir. Mais l'Église demeure... Les royaumes se fondent et s'écroulent ; les nations s'étendent et se resserrent ; les dynasties commencent et finissent ; les princes naissent et meurent ; les coalitions, les partis, les ligues, les métiers, les corporations, les institutions, les philosophies, les sectes et les hérésies se font et se défont. Ils ont leur temps, mais l'Église est éternelle. Et cependant, en leur temps, ils paraissent avoir une grande importance...

          En ce moment, beaucoup de choses mettent notre foi à l'épreuve. Nous ne voyons pas l'avenir ; nous ne voyons pas que ce qui semble réussir maintenant et se pavaner ne durera pas longtemps. Aujourd'hui, nous voyons des philosophies, des sectes et des clans s'étendre, florissants. L'Église paraît pauvre et impuissante... Prions Dieu, pour qu'il nous instruise : nous avons besoin d'être enseignés par lui, nous sommes bien aveugles. Une fois, quand les paroles du Christ les avaient mis à l'épreuve, les apôtres lui ont dit : « Augmente notre foi » (Lc 17,5). Venons à lui sincèrement : nous ne nous connaissons pas ; nous avons besoin de sa grâce. Quelle que soit la perplexité que le monde nous inspire..., venons à lui avec un esprit pur et sincère. Demandons-lui humblement de nous montrer ce que nous ne comprenons pas, de rabaisser notre cœur quand il s'obstine, et de nous donner de l'aimer et de lui obéir loyalement dans notre recherche.

  • Synode sur la famille : les Jésuites persistent et signent

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    Sur le site web « Benoit et moi », cette traduction d’une interview du « pape noir » par Vatican Insider (http://vaticaninsider.lastampa.it/) :

    Le Père Adolfo Nicolas, supérieur général des jésuites, franchit à pied l'entrée du Vatican, son sac noir à la main. Sur son revers, il arbore la traduction en arabe de la devise attribué par saint Ignace de Loyola à la Compagnie de Jésus: «Pour la plus grande gloire de Dieu». 
    Le «pape noir» qui dirige 18 000 religieux dispersés dans 112 pays trouve que «le Synode est en train de compléter le Concile».

    - La morale de la famille sera-t-elle mise à jour? 

    « La discussion libre et franche va vers le changement, l'adaptation pastorale à la réalité changeante des temps actuels.C'est un signal historique, au contraire, parce que ces dernières années il y a eu des forces qui ont tenté de ramener l'Église en arrière par rapport à la grande saison conciliaire». 

    - Et la communion pour les divorcés remariés? 

    « On ne peut pas empêcher le Synode d'en discuter, comme le voudraient certains. Les évêques n'ont pas été convoqués pour renforcer des idées abstraites à coups de doctrine, mais pour rechercher des solutions concrètes à des questions. De manière significative, le Pape et de nombreux Pères synodaux ont évoqué dans leurs discours les textes du Concile. Pour exprimer que l'Église est à l'écoute de l'esprit comme le cardinal Martini a souhaité jusqu'à la fin de sa vie». 

    - Les conservateurs parlent de doctrine en danger ... 

    « Il est erroné d'absolutiser. Prenons le cas des unions de fait. Ce n'est pas parce qu'il y a un défaut que tout est mauvais.Et même, il y a quelque chose de bien si on ne fait pas de mal au prochain (!!). François l'a rappelé: "Nous sommes tous des pécheurs". On doit alimenter la vie dans tous les domaines. Notre travail consiste à amener les gens vers la grâce, et non pas à les rejeter avec des préceptes. Pour nous, jésuites, c'est la pratique quotidienne. L'Inquisition le sait bien».

    - De quelle manière? 

    « Notre fondateur Saint Ignace a été soumis au moins à huit reprises à l'examen de l'Inquisition après avoir parlé de l'écoute de l'Esprit. A l'époque, comme aujourd'hui pour nous, l'Esprit compte davantage, car il vient de Dieu, que les règles et règlements qui sont l'œuvre des hommes. Pour la morale sexuelle et familiale, il faut de la douceur et de la fraternité. Il ne s'agit pas de diviser, mais d'harmoniser. On ne peut pas évangéliser les gens à coups d'Evangile. Seul le choix de se concentrer sur le Christ met à l'abri des différends stériles, des querelles idéologiques abstraites. Les lacunes et les imperfections n'invalident pas l'ensemble de l'évolution de la famille dans la société au cours des dernières décennies. S'il y a quelque chose de négatif, cela ne signifie pas que tout est négatif».

     Réf. LE SYNODE COMPLÈTE LE CONCILE

    JPSC

  • Mgr Barbarin, primat des Gaules : oui la « manif pour tous » est utile

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    « Monseigneur Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, était interrogé sur RTL alors que La Manif pour Tous mobilisait des centaines de milliers de personnes dans Paris contre la loi Taubira et ses conséquences. A propos du soutien de l’Eglise à ce mouvement, il a déclaré :

    « ce n’est pas le rôle de l’Église de soutenir cette manifestation mais elle est justifiée ». « Les récentes positions de Manuel Valls prouvent que ces manifestations sont utiles. Il y a une parole forte et claire entendue par le gouvernement. Ces rassemblements sont toujours pacifiques et cette voix crie un non tout à fait clair à la PMA et GPA ».

    Le cardinal ajoute :

    « en changeant la nature du mariage, on va obligatoirement changer les règles d’adoption. Cette loi va conduire à autoriser la fabrication des humains. Ce n’est pas possible de laisser cette loi, car les conséquences sont inévitables ».

    « Le gouvernement a beau dire qu’il ne souhaite pas la GPA, je ne vois pas comment il va s’en sortir. D’autant plus que ce problème est aussi européen. Cette loi elle-même doit être changée ».

    L’archevêque de Lyon cite le Cardinal Vingt-Trois qui estime qu’ »insensiblement l’enfant devient un objet de consommation. Et si jamais, la femme devient un prestataire d’un produit marchandisé, c’est une horreur« .

    La manifestation de ce dimanche est donc « un avertissement très fort qu’il faut entendre« , ajoute-t-il. »

     Ici, sur « riposte catholique »  Mgr Barbarin : ces manifestations sont utiles

    JPSC

     

  • Ouverture du synode des évêques : un exposé très clair du Cardinal Erdö, rapporteur général

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    Au cours de son intervention inaugurale, le cardinal Peter Erdö, rapporteur général du synode, a appelé les pères synodaux à faire preuve d’exigence et de profondeur. Résumé de Jean-Marie Dumont sur le site web de « Famille chrétienne » :

    « Jésus Christ est notre premier Maître et notre unique Seigneur. Lui seul possède les “paroles de la vie éternelle” (cf. Jn 6, 68). Ceci vaut également pour la vocation humaine et la famille. Le message du Christ n’est pas facile, mais exigeant : il requiert la conversion de nos cœurs. Et, en même temps, c’est une vérité qui nous libère. » C’est par ces mots que le cardinal hongrois Peter Erdö, rapporteur général du synode, a débuté ce matin sa Relatio post disceptionem, l’intervention magistrale qui, en ouverture de synode, est destinée à préciser la matière sur laquelle devront porter les échanges des pères synodaux. Une présentation qui faisait suite à un court discours du pape invitant les membres du synode à parler avec franchise et à écouter avec humilité (cf.ci-dessous * ), aux interventions des présidents délégués (dont le cardinal André Vingt-Trois) et à celle du secrétaire général du synode, le cardinal Lorenzo Baldisseri.

    Au cours de cette longue intervention préparée à partir de contributions envoyées à l’avance par les pères synodaux, le cardinal Erdö a approfondi, point après point, les principaux éléments contenus dans le document de travail du synode. Ceux-ci serviront de trame, tout au long de la semaine, aux dix réunions générales du synode qui se dérouleront d’ici vendredi, avant les groupes de travail (Circuli minori) de la semaine prochaine : réception de l’enseignement de l’Église sur le mariage, loi naturelle, préparation au mariage, situations pastorales difficiles, ouverture à la vie, défis éducatifs… Pour chacun d’entre eux, le cardinal Erdö a proposé une réflexion, donné des orientations d’approfondissement, laissant entrevoir la tournure que prendra la suite des travaux de ce synode. Cinq exemples peuvent être retenus :

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  • Une année cruciale s’ouvre pour le pape François

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    Lu sur le site web de « La Libre », sous la signature de Bruno d’Otreppe :

    « Qui sait si dans quelques années, au moment de dresser le bilan du pontificat de François, nous ne reviendrons pas sur la quinzaine qui s'élance ce dimanche au Vatican. Car cette quinzaine qui ouvre officiellement une longue année de réflexion apparait aujourd'hui comme ce qui pourrait être un des moments charnières de ce pontificat. 

    S'inaugure en effet cette semaine une « assemblée synodale extraordinaire » qui, derrière son nom sérieux, cache des questions fort complexes. 

    Pour les catholiques, les synodes tels que nous les connaissons aujourd'hui sont des assemblées d'évêques du monde entier réunis à Rome pour éclairer et conseiller le pape sur des questions d'importance majeure (trois belges seront de la partie : Mgr Léonard, le cardinal Danneels et le père George Henri Ruysen en tant que collaborateur). Celui qui s'ouvre ce dimanche et qui se poursuivra par une nouvelle assemblée dans un an touche aux questions relatives à la famille. Son intitulé exact est très précis : Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation. 

    Il est important et attendu pour plusieurs raisons. Premièrement parce que François a fait des questions familiales un des axes clés de son pontificat. Deuxièmement, car ces questions touchent très concrètement le quotidien de la grande majorité des catholiques, et que si certains s'éloignent de l'Église c'est qu'un fossé entre eux et Rome s'est bel et bien creusé autour de ces questions. Troisièmement parce que les débats seront aussi divers que complexes. Enfin, parce que les attentes chez de très nombreux croyants sont énormes. En 2013 le Saint-Siège avait envoyé publiquement un long questionnaire à tous les diocèses du monde pour sentir le pouls du terrain. Les réponses ont été très nombreuses, et faisaient état à la fois d'une méconnaissance de la doctrine de l'Église, mais aussi d'un souhait que celle-ci puisse être assouplie.

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  • Qui sont les cathos de la Manif pour tous ?

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    6a00d83451619c69e201b8d07790f3970c-500wi.pngAux premières nouvelles, la « manif pour tous » organisée à Paris ce dimanche aurait, selon les organisateurs, rassemblé un demi-million de personnes. Mais qui sont-ils, ces défenseurs des valeurs familiales que le pape François lui-même a mises en débat dans un synode ouvert ce même jour à Rome ?  Pour Figaro-Vox, Yann Raison du Cleuziou dresse le portrait sociologique des différents mouvements qui composent la Manif pour tous :

    « On ne compte plus les articles qui interprètent exclusivement La Manif Pour Tous (LMPT) comme une «riposte catholique». Il n'y a pas que des catholiques dans LMPT mais, certes, il y en a beaucoup parmi les plus engagés, c'est indéniable. Comment interpréter cette présence? L'historienne Danielle Tartakowsky y voit le retour d'une «France catholique conservatrice» et «maurrassienne» (Libération, 4 février 2014). Je doute que les Mariannes brandissant leur code civil en tête de cortège eussent été du goût du penseur de l'Action française… Mais outre ce point de détail, j'ai pu observer au contraire que c'est un certain idéal de la démocratie chrétienne qui mobilise et ce que Jean Baubérot a qualifié de «catho-laïcité»: l'utopie d'un socle de valeurs chrétiennes défendues par la loi républicaine au nom d'un très laïc intérêt général. Il faut d'ailleurs souligner le paradoxe historique de ces catholiques qui défendent le mariage civil autrefois combattu par l'Eglise. On aurait tort d'y voir une simple «stratégie de com», la loi de 1905 a plus d'un siècle et les catholiques ont profondément intériorisé le cadre laïc et républicain.

    Ces manifestants sont-ils donc si conservateurs que ça? Pour Eric Fassin, les opposants à la loi Taubira affirment le caractère hétéronome des normes qui fondent la famille (colloque AFSR février 2014). La compétence du législateur serait donc limitée par la «loi naturelle». Au contraire, les partisans de la loi affirment la totale autonomie de la démocratie: le législateur est tout puissant. La soi-disant «nature» n'étant que de l'histoire, rien ne doit s'opposer à ce que l'histoire se poursuive. La démocratie donne à l'homme le pouvoir de définir ce qu'il est. Cette problématique permet de replacer LMPT dans le temps long de l'opposition philosophique entre conservatisme et politique de l'émancipation. C'est un des aspects du mouvement. Pourtant parmi les manifestants que j'ai interrogé, c'est un autre type d'argumentation, bien plus moderne, qui a attiré mon attention: la référence aux générations futures, le refus d'enfants cobayes de l'homoparentalité et bien sûr, plus généralement, le droit des enfants à avoir un père et une mère. A ce titre, dans la perspective des travaux de Bruno Latour, on pourrait voir dans LMPT, l'ambition d'étendre la représentation démocratique à des «sans-voix». Des représentants des embryons humains ou des générations futures n'auraient-ils pas leur place au «parlement des choses» où des scientifiques représenteraient les intérêts des océans ou des espèces animales? Cette posture «d'écologie humaine» semble hybrider conservatisme et progressisme.

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  • Un synode pour cultiver et mieux garder la vigne du Seigneur

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    L'homélie du pape, ce matin, lors de la messe d'iouverture du synode :

    Aujourd’hui, le prophète Isaïe et l’Évangile utilisent l’image de la vigne du Seigneur. La vigne du Seigneur est son “rêve”, le projet qu’il cultive avec tout son amour, comme un paysan prend soin de son vignoble. La vigne est une plante qui demande beaucoup de soin !

    Le “rêve” de Dieu c’est son peuple : il l’a planté et le cultive avec un amour patient et fidèle, pour qu’il devienne un peuple saint, un peuple qui porte beaucoup de fruits de justice.

    Mais, aussi bien dans la prophétie ancienne que dans la parabole de Jésus, le rêve de Dieu est déçu. Isaïe dit que la vigne, si aimée et soignée, « a produit de mauvais raisins » (5, 2.4), alors que Dieu « attendait le droit, et voici le crime ; il attendait la justice, et voici les cris» (v.7). Dans l’Évangile, au contraire, ce sont les paysans qui ruinent le projet du Seigneur : ils ne font pas leur travail, mais ils pensent à leurs intérêts.

    Jésus, dans sa parabole, s’adresse aux chefs des prêtres et aux anciens du peuple, c’est-à-dire aux “sages”, à la classe dirigeante. Dieu leur a confié de façon particulière son “rêve”, c’est-à-dire son peuple, pour qu’ils le cultivent, en prennent soin, le protègent des animaux sauvages. Voilà la tâche des chefs du peuple : cultiver la vigne avec liberté, créativité et ardeur.

    Jésus dit que pourtant ces paysans se sont emparés de la vigne ; par leur cupidité et leur orgueil, ils veulent faire d’elle ce qu’ils veulent, et ainsi ils ôtent à Dieu la possibilité de réaliser son rêve sur le peuple qu’il s’est choisi.

    La tentation de la cupidité est toujours présente. Nous la trouvons aussi dans la grande prophétie d’Ézéchiel sur les pasteurs (cf. ch. 34), commentée par saint Augustin dans son célèbre discours que nous venons de relire dans la Liturgie des Heures. Cupidité d’argent et de pouvoir. Et pour assouvir cette cupidité, les mauvais pasteurs chargent sur les épaules des gens des fardeaux insupportables qu’eux-mêmes ne déplacent pas même avec un doigt (cf. Mt 23, 4).

    Nous aussi, au Synode des Évêques, nous sommes appelés à travailler pour la vigne du Seigneur. Les Assemblées synodales ne servent pas à discuter d’idées belles et originales, ou à voir qui est le plus intelligent… Elles servent à cultiver et à mieux garder la vigne du Seigneur, pour coopérer à son “rêve”, à son projet d’amour sur son peuple. Dans ce cas, le Seigneur nous demande de prendre soin de la famille, qui depuis les origines est partie intégrante de son dessein d’amour pour l’humanité.

    Nous sommes tous pécheurs, et à nous aussi, peut arriver la tentation de “nous emparer” de la vigne, à cause de la cupidité qui ne nous manque jamais à nous, êtres humains. Le rêve de Dieu se heurte toujours à l’hypocrisie de quelques-uns de ses serviteurs. Nous pouvons “décevoir” le rêve de Dieu si nous ne nous laissons pas guider par l’Esprit Saint. Que l’Esprit nous donne la sagesse qui va au-delà de la science, pour travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité.

    Frères, pour cultiver et bien garder la vigne, il faut que nos cœurs et nos esprits soient gardés en Jésus Christ dans la « paix qui surpasse tout ce qu’on peut concevoir », comme dit saint Paul (Ph 4,7). Ainsi nos pensées et nos projets seront conformes au rêve de Dieu : se former un peuple saint qui lui appartienne et qui produise des fruits du Royaume de Dieu (cf. Mt 21, 43).

  • Synode sur la famille : les jésuites de la « Civilta Catholica » entrent en lice pour les « remariages »

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    Lu sur le site « chiesa » :

    ROME, le 4 octobre 2014 – "La Civiltà Cattolica" a attendu la veille du synode pour mettre fin au silence qu’elle avait gardé jusqu’à maintenant à propos de la question qui suscite le plus de controverses : peut-on ou non admettre un remariage après un mariage qui a échoué ?

    Et elle est entrée en lice en faisant totalement sien, dans un article, le point de vue des novateurs, au premier rang desquels figure le cardinal Walter Kasper, qui est cité dès les premières lignes en tant que point de référence.

    "La Civiltà Cattolica" n’est pas une revue quelconque. Elle est rédigée exclusivement par des jésuites et ses épreuves sont, avant publication, passées au peigne fin par les autorités vaticanes. Le pape François et le directeur actuel de la revue, le père Antonio Spadaro – qui est désormais devenu le principal intervieweur et interprète du pape – entretiennent des liens très étroits.

    Pour inciter le synode à une "ouverture" en faveur des remariages, "La Civiltà Cattolica" a opéré par surprise. Elle a dépoussiéré le concile de Trente. C’est-à-dire précisément le concile qui a affirmé plus catégoriquement que tout autre l'unicité et l'indissolubilité du lien matrimonial.

    Toutefois – rappelle "La Civiltà Cattolica" – ce même concile s’est abstenu de condamner formellement les remariages qui étaient en usage dans les Églises orientales, non seulement entre les fidèles de rite orthodoxe, mais également – dans certaines régions où les deux confessions coexistaient – entre les catholiques qui étaient en union avec Rome.

    Ce qui avait conduit les pères du concile de Trente à ce geste que la revue qualifie d’"œcuménisme" avant la lettre, c’est le cas des catholiques qui vivaient dans les îles grecques appartenant alors à la République de Venise et qui utilisaient, avec l’autorisation de leurs évêques latins, les églises et les cérémonies orthodoxes. Les ambassadeurs vénitiens s’adressèrent au concile et lui demandèrent de permettre à ces catholiques de conserver leurs "rites", y compris la possibilité de contracter un second mariage en cas d’adultère du conjoint.

    Après une discussion animée, les pères conciliaires répondirent favorablement à cette demande, par 97 voix contre 80, et ils reformulèrent le canon qui réaffirmait l'indissolubilité du mariage tout en évitant toute condamnation directe de la pratique orientale des remariages.

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  • Namur, 24-26 octobre : Rivespérance 2014

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    Nous recevons l'annonce suivante :

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    Oser le dialogue

    « Ne vous laissez pas voler l’espérance ! »
    Pape François
     
    Après la première édition en 2012, l’Université de Namur (UNamur) accueillera pour la deuxième fois RivEspérance, forum citoyen et chrétien, du 24 au 26 octobre prochain. Il sera centré sur le dialogue. Qui ne veut refaire le monde, en effet ? Mais pas tout seul ! Tous ceux faisant le pari qu’il y a quelque chose à oser sont invités. 

    Seront présents Mgr Kockerols (Bruxelles), Mgr Delville (Liège), Herman Van Rompuy, Charles Picqué, Thomas d’Ansembourg, Jean-Michel Javaux, Dominique Lambert, Valérie Rosoux, Clotilde Nyssens, Myriam Tonus, Gabriel Ringlet, Jean-Marie Faux, Etienne Vandeputte, Christophe Renders, Tommy Scholtes, Charles Delhez… et tant d’autres intervenants… 3000 personnes sont attendues. 

    RivEspérance 2014, un grand forum, des conférences, des ateliers, un spectacle gospel, une célébration tout en musique, des espaces de rencontre, des animations enfants et jeunes… pour un nouveau souffle ! « Ne nous laissons pas voler l’espérance », répète le pape François !

    Infos et inscriptions : http://rivesperance.be/

  • Synode sur la famille : interview du cardinal hongrois Erdö, rapporteur général

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    L'Eglise a confié1846542_3_afbf_le-cardinal-peter-erdo-le-4-mars-au-vatican_713cdd6078b7308bcb9e7b2396a0c860.jpg à Peter Erdö, hongrois de 62 ans, des tâches importantes: archevêque de Esztergom-Budapest et primat de Hongrie depuis décembre 2002, cardinal depuis 2003; président des conférences épiscopales européennes depuis 2006, rapporteur général du Synode pour la Famille qui s'ouvre le 5 octobre.

    Giuseppe Rusconi l’a interviewé ici : www.rossoporpora.org, et la traduction figure sur le site « Benoît et moi » (extraits) :

    (…) Eminence, vous avez été nommé rapporteur général du Synode du 5-18 octobre (nous rappelons que dans un an un autre Synode suivra, avec des résultats concrets) et vous aurez donc un rôle de modérateur et de collecteur des instances émergeant du débat. Votre tâche ne sera certes pas facile, car en lisant ce qui apparaît dans les media (qui porte souvent la signature de cardinaux) la discussion promet d'être houleuse. D'après ce qu'on a pu comprendre - pardonnez-nous la métaphore du football - on va assister à une sorte de match très dur entre un front dit conservateur (avec beaucoup de pourpres déployés en style "catenaccio" (verrou), en défense de la porte de la Doctrine) et un front dit progressiste, animé par un fantaisiste tel que le cardinal allemand Kasper et inspiré - comme le suspectent les conservateurs - par un souffleur (suggeritore) argentin de poids. Ce sera vraiment comme ça?

    En réalité je ne crois pas qu'un affrontement s'annonce entre une doctrine plutôt abstraite et une pratique détachée de la foi, mais qu'il s'agira plutôt d'un débat bien plus réaliste autour des valeurs, les valeurs propres à la vie et sur la vie. Comme l'écrivit Paul VI dans sa grande exhortation apostolique Evangelii nuntiandi, il faut œuvrer afin que l'Evangile entre dans notre propre vie, en faisant toutefois trésor de la tradition et de la foi de l'Eglise. Il faut donc dialoguer avec les hommes et les femmes d'aujourd'hui afin que les valeurs évangéliques soient non seulement acceptées, mais paraissent attrayantes, capables de rendre notre vie heureuse. Voilà le grand défi.

    Tel est l'argument central du Synode, et ce n'est pas par hasard que déjà dans le titre il est appelé á discuter des « défis pastoraux sur la famille dans le contexte de la nouvelle évangélisation ». Ce « contexte de la nouvelle évangélisation » est toutefois souvent oublié dans la présentation des media. (…)

    Vous ne craignez pas qu'à cause des décisions synodales, ne se réduise chez le peuple chrétien la perception de l'indissolubilité du mariage ?

     Sur la base des contenus de l'Instrumentum laboris, fruit des réponses au Questionnaire élaboré par la Secrétairerie du Synode (qui est notre document-base pour l'assemblée), nous pouvons déjà penser que la majorité des catholiques du monde sait que le mariage sacramentel ne peut pas être dissous par les parties contractantes. Il ne s'agit pas d'un rapport à durée limitée, il n'est pas soluble. Ce point est largement partagé, peut-être pas seulement  pour des raisons théologiques abstraites (…)

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  • Seul Jésus est porteur d'un message qui sauve l'humanité

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    Seul Jésus est porteur d'un message qui sauve l'humanité

    2014-10-03 Radio Vatican

    Croire en Jésus, porteur d’un message qui sauve l’humanité de tous les temps ou se réfugier dans un salut, fruit de “commandements créés par des hommes”. C’est le dilemme posé par le Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée ce vendredi matin en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

    L'unique désir de Dieu est de sauver l’humanité mais le problème est que souvent, c’est l’homme qui veut dicter les règles du salut. C’est le paradoxe dramatique de nombreuses pages de la Bible qui arrive à son apogée dans la vie terrestre du Christ. Le Pape François approfondit ce paradoxe en partant du passage de l’Évangile où Jésus exprime toute sa peine dans le fait de voir son propre peuple s’opposer à lui et les villes lui tourner le dos à l’annonce de son message. Son avertissement à Chorazeïn et à Bethsaïde est le suivant : « Si à Tyr et à Sidon s'étaient produits les prodiges qui se sont accomplis parmi vous, elles se seraient converties depuis longtemps ». Le Pape François observe que c’est dans cette sévère et amère comparaison que se résume « toute l’histoire du salut ». Comme ils ont refusé et tué les prophètes avant lui, « car ils étaient gênants », ils agissent maintenant de la même manière avec Jésus. Et le drame de « la résistance au salut » est provoqué par les gouvernants du peuple :

    “ C’est la classe dirigeante qui ferme ses portes à la méthode qu’utilise Dieu pour nous sauver. Ainsi, l’on comprend les dialogues forts de Jésus avec la classe dirigeante de son époque: ils se disputent, ils le mettent à l’épreuve, ils lui tendent des pièges pour voir s’il tombe. C’est la résistance au salut. Jésus leur dit : « Mais je ne vous comprends pas ! Vous agissez comme des enfants : on vous a joué de la flûte et vous ne dansez pas ; on vous a chanté une complainte et vous n’avez pas pleuré. Mais que voulez-vous ? ; Nous voulons accomplir le salut à notre façon ! Il y a toujours une condamnation de la méthode employée par Dieu ».

    Un comportement que le Pape François distingue de celui du “peuple croyant” qui, dit-il, comprend et “accepte” le salut porté par Jésus. Un salut qui, au contraire, pour les gouvernants du peuple se réduit en substance à l’accomplissement des 613 préceptes créés, affirme le Pape, par « leur fièvre intellectuelle et théologique » :

    “Ils ne croient pas à la miséricorde ou au pardon: ils croient aux sacrifices. « Je veux de la miséricorde, non des sacrifices ». Ils croient que tout est réglé, bien arrangé et que tout est clair. C’est le drame de la résistance au salut.  Nous tous, nous portons également ce drame à l’intérieur de nous. Mais cela nous fera du bien de nous demander : comment je souhaite être sauvé ? À ma façon ? D’une façon spirituelle, qui est bonne, qui me fait du bien mais qui est fixe, où tout est clair et où il n’y a pas de risque ? Ou d’une façon divine, c’est-à-dire sur le chemin de Jésus qui nous surprend toujours, qui nous ouvre toujours les portes au mystère de l’omnipotence de Dieu, qui est la miséricorde et le pardon ? ».

    “Cela nous fera du bien- insiste le Pape François- de penser que ce drame se trouve dans notre cœur”. Si cela nous arrive, il faut réfléchir sur le fait qu’on confonde « la liberté avec l’autonomie » et choisir le salut que nous retenons être « juste ».

    “ Est-ce que je crois que Jésus est le maître qui nous enseigne le salut ou est-ce que je vais partout pour demander les services de gourous qui m’en enseignent un autre ? Est-ce que je choisi un chemin plus sûr ou est-ce que je me réfugie sous le toit de prescriptions ou de commandements créés par des hommes ? Et ainsi,  est-ce que je me sens sûr et avec cette sureté,  est-ce que j’achète mon salut, celui que Jésus donne gratuitement avec la gratuité de Dieu ? Cela nous fera du bien de nous poser ces questions. Et la dernière : est-ce que je résiste au salut de Jésus ? ».

  • La famille thérésienne se prépare à fêter le 500e anniversaire de la naissance de sainte Thérèse d'Avila

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    Du Service de Communication du Vicariat de Bruxelles :

    unnamed.jpgA partir d’octobre 2014, les différentes branches de la famille thérésienne s’apprêtent à célébrer les 500 ans de la naissance de sainte Thérèse d’Avila.

    Pendant un an, les Carmels de Bruxelles et du Brabant wallon, les Carmélites de saint Joseph à Bruxelles et l’Institution Thérésienne vous ouvriront leurs portes, pour redécouvrir ensemble la vie et les invitations de cette femme exceptionnelle, qui a laissé une œuvre écrite prodigieuse pour aider les baptisés à marcher et à travailler au service de l’Evangile, bonne nouvelle de l’amour de Dieu pour tous.

    Ouverture de l'année en octobre :
    A Bruxelles, le 15 octobre : A l'écoute de Thérèse. Stop ! Thérèse non stop
    Lecture d'extraits de l'œuvre de Ste Thérèse d'Avila ponctuée de moments de musique
    Lieu : église du Finistère, rue Neuve, 74 – 1000 Bruxelles ; PAF libre
    Horaire : en continu de 10h-19h ; à 12h10, messe de Ste Thérèse présidée par Mgr Kockerols ; à 20h, composition artistique autour desDemeures avec les Pélerins danseurs et A viva voce

    Au Brabant wallon, le mercredi 15 octobre…

    Lieu : au Carmel de Louvain-la-Neuve, chemin de Profondval, 1 (Court-Saint-Etienne)

    Horaire : à 19h30, eucharistie présidée par Mgr Hudsyn, suivie d’une rencontre avec la communauté.

    … et le samedi 18 octobre :

    Lieu : Carmel d’Argenteuil, drève du Carmel, 1 à Waterloo

    Horaire : à 15h45, présentation du DVD : Sainte Thérèse d'Avila, la              sainte de l'amitié;

    à 17h, eucharistie présidée par Mgr Hudsyn

     

    En télévision
    Par ailleurs, KTO a enregistré un numéro exceptionnel de l’émission « La Foi prise au mot » au Carmel de Louvain-la-Neuve. L’enregistrement, dans le parloir du Carmel, a eu lieu lundi dernier. Régis Burnet (professeur à l’UCL) y interroge le Père Silvio Cannistrà, préposé général de l’Ordre des Carmes déchaux et sœur Yolaine, prieure du Carmel de Louvain-la-Neuve.

     

    L’émission sera diffusée une première fois le dimanche 12 octobre à 20h40 sur KTO et www.ktotv.com

    Elle sera ensuite rediffusée :

        • Lundi 13 octobre 18H10
        • Mardi 14 octobre 10H55
        • Mercredi 15 octobre 14H20
        • Jeudi 16 octobre 07H50
        • Vendredi 17 octobre 09H30
        • Samedi 18 octobre 16H05
        • Dimanche 19 octobre 13H25

    On pourra également la voir sur internet, à partir du 13 octobre, à l’adresse : http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/la-foi-prise-au-mot.html