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Foi - Page 831

  • Pâques 2013

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    3091_7502261583-copie-1.jpgA la Messe de la Vigile pascale 2013 :Dom Jean Pateau, Abbé de Notre-Dame de Fontgombault se place sous le signe de l’encyclique « Spe Salvi » : "La foi n'est pas seulement une tension personnelle vers les biens qui doivent venir, mais qui sont encore absents; elle nous donne quelque chose.

    Elle nous donne déjà maintenant quelque chose de la réalité attendue, et la réalité présente constitue pour nous une « preuve » des biens que nous ne voyons pas encore.

    Elle attire l'avenir dans le présent, au point que le premier n'est plus le pur « pas-encore ». Le fait que cet avenir existe change le présent; le présent est touché par la réalité future, et ainsi les biens à venir se déversent sur les biens présents et les biens présents sur les biens à venir. "  (Benoît XVI  SPE SALVI )

     

      Chers Frères et Sœurs, mes très chers Fils,

    La lumière a jailli au milieu des ténèbres, le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité. Cette annonce que les femmes ont portée aux apôtres est au fondement de notre foi : « Si le Christ n’est pas ressuscité, dit saint Paul, vaine est notre foi. » (1 Co 15, 17)

    Un jour, cette vérité qui dépasse les limites de notre esprit laissé à ses propres forces, pour lequel un homme mort ne peut pas ressusciter, a touché notre cœur. Par la force d’en haut nous avons fait confiance à Dieu qui se révèle, et ainsi nous avons connu des vérités sur Dieu qu’il n’est pas donné à l’homme de connaître naturellement.

    La foi se trouve donc au centre d’un combat qui se livre en nous. D’un côté, il y a le mode naturel de connaissance de l’être humain, qui part du sensible, de ce que nous voyons, de ce que nous touchons, de ce que nous sentons, de ce que nous entendons, de ce que nous goûtons. Dieu, lui, a le “défaut” de n’être pas sensible. La foi se heurte ainsi au naturalisme, doctrine qui affirme que la nature n’a pas d’autre cause qu’elle-même et que rien n’existe en dehors d’elle. Si nous ne soutenons pas cet enseignement, une forme diminuée du naturalisme, le naturalisme pratique, n’a-t-il pas sa place dans notre cœur ?  

    Nous croyons en Dieu, mais au fond nous vivons comme si Dieu n’existait pas.

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  • Le pape : nous avons peur des surprises de Dieu...

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    Homélie du pape lors de la Vigile pascale (Saint-Pierre 30/3/2013)

    Chers frères et sœurs,
    Dans l’évangile de cette nuit lumineuse de la Vigile pascale, nous rencontrons en premier les femmes qui se rendent au tombeau de Jésus avec les aromates pour oindre son corps (cf. Lc 24,1-3). Elles viennent pour accomplir un geste de compassion, d’affection, d’amour, un geste traditionnel envers une personne chère défunte, comme nous le faisons nous aussi. Elles avaient suivi Jésus, l’avaient écouté, s’étaient senties comprises dans leur dignité et l’avaient accompagné jusqu’à la fin, sur le Calvaire, et au moment de la déposition de la croix. Nous pouvons imaginer leurs sentiments tandis qu’elles vont au tombeau : une certaine tristesse, le chagrin parce que Jésus les avait quittées, il était mort, son histoire était terminée. Maintenant on revenait à la vie d’avant. Cependant dans les femmes persistait l’amour, et c’est l’amour envers Jésus qui les avait poussées à se rendre au tombeau. 

    Mais à ce point il se passe quelque chose de totalement inattendu, de nouveau, qui bouleverse leur cœur et leurs programmes et bouleversera leur vie : elles voient la pierre enlevée du tombeau, elles s’approchent, et ne trouvent pas le corps du Seigneur. C’est un fait qui les laisse hésitantes, perplexes, pleines de questions : « Que s’est-il passé ? », « Quel sens tout cela a-t-il ? » (cf. Lc 24,4). Cela ne nous arrive-t-il pas peut-être aussi à nous quand quelque chose de vraiment nouveau arrive dans la succession quotidienne des faits ? Nous nous arrêtons, nous ne comprenons pas, nous ne savons pas comment l’affronter. La nouveauté souvent nous fait peur, aussi la nouveauté que Dieu nous apporte, la nouveauté que Dieu nous demande. Nous sommes comme les Apôtres de l’Évangile : nous préférons souvent garder nos sécurités, nous arrêter sur une tombe, à la pensée pour un défunt, qui à la fin vit seulement dans le souvenir de l’histoire comme les grand personnages du passé. Nous avons peur des surprises de Dieu ; nous avons peur des surprises de Dieu ! Il nous surprend toujours !

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  • Il a surgi de la mort ! Alleluia !

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  • La parole par laquelle Dieu a répondu au mal du monde

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    Du pape, à la fin du chemin de croix au Colisée :

    "Chers frères et sœurs, je vous remercie d’avoir participé nombreux à ce moment d’intense prière. Et je remercie aussi tous ceux qui se sont unis à nous par les moyens de communication, spécialement les personnes malades et les personnes âgées. Je ne veux pas ajouter beaucoup de paroles. En cette nuit une seule parole doit demeurer, c’est la Croix elle-même. La Croix de Jésus est la Parole par laquelle Dieu a répondu au mal du monde. Parfois il nous semble que Dieu ne répond pas au mal, qu’il demeure silencieux. En réalité Dieu a parlé, a répondu, et sa réponse est la Croix du Christ: une Parole qui est amour, miséricorde, pardon. Elle est aussi jugement: Dieu nous juge en nous aimant. Rappelons nous cela: Dieu nous juge en nous aimant. Si j’accueille son amour je suis sauvé, si je le refuse je suis condamné, non par lui, mais par moi-même, parce que Dieu ne condamne pas, lui aime et sauve seulement. Chers frères et sœurs, la parole de la Croix est aussi la réponse des chrétiens au mal qui continue à agir en nous et autour de nous. Les chrétiens doivent répondre au mal par le bien, en prenant sur eux la croix, comme Jésus. Ce soir nous avons entendu le témoignage de nos frères du Liban: ce sont eux qui ont composé ces belles méditations et prières. Nous les remercions de tout cœur pour ce service et surtout pour le témoignage qu’ils nous donnent. Nous l’avons vu quand le Pape Benoît est allé au Liban: nous avons vu la beauté et la force de la communion des chrétiens de cette Terre et de l’amitié de tant de nos frères musulmans et de beaucoup d’autres. Ce fut un signe pour le Moyen Orie nt et pour le monde entier: un signe d’espérance. Alors continuons ce chemin de croix dans la vie de tous les jours! Marchons ensemble sur le chemin de la Croix, marchons en portant dans le cœur cette parole d’amour et de pardon. Marchons en attendant la Résurrection de Jésus qui nous aime tant. Il est tout amour!"

  • Vendredi-Saint : chemin de croix public dans les rues de Liège

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    Ce vendredi 29 mars 2013, seconde édition du chemin de croix public commémorant la Passion du Christ dans les rues de Liège (de l’église Saint-Pholien en Outremeuse à la Cathédrale Saint-Paul). Moins de monde sans doute que l’an dernier. Les chiffres estimés varient entre 800 (selon l’évêché) et 1.000 (selon la RTBF!) fidèles. Cette moindre affluence s’explique aisément par la température hivernale et il faut saluer le courage des participants (les lumignons distribués à la foule étaient les bienvenus dans les mains frigorifiées) à cette marche d’une heure trente conduite, au son des tambours et des crécelles, par un clergé (en aubes et étoles rouges) auquel s’était joint l’évêque (sans habit liturgique). Comme l’an dernier, beaucoup de gentillesse et de bavardages, ponctués par la récitation du Pater et de l’Ave Maria aux quatre « stations » prévues: autour du Perron liégeois, devant le Palais des Princes-Evêques, face à l’Opéra et autour de la Vierge de Delcour (images à l’appui, un petit dépliant invitait chacun à  méditer les autres en silence). Et tous furent heureux, la nuit tombée, de s’engouffrer dans la cathédrale pour l’office des présanctifiés, que présida Mgr Jousten. Mentionnons spécialement la piété de l’assistance à l’office et la qualité des chants, sobres et appropriés (chant grégorien, psalmodies à deux voix, motets du répertoire classique a voce sola) du chœur de Saint-Paul.

  • Interview pascale de Mgr Léonard, primat de Belgique

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    C’est dans  « La Libre » : un entretien avec Bruno d’Otreppe. Un peu de tout. Nous y apprenons notamment que l’archevêque s’impliquera à l’avenir (comme il le fit en 2011)  dans la  marche pour la vie organisée chaque année à Bruxelles (aucun membre de l’épiscopat belge ne s’y est montré le 24 mars) parce que, appuie-t-il, c’est « une très très bonne initiative » : elle «fait partie de la vocation des chrétiens ( et pas seulement des chrétiens) de souligner que même si une loi existe en matière de légalisation de l'avortement, cela reste un mauvais choix ».  À cet égard aussi, le primat de Belgique tient  à saluer la capacité de notre grand pays voisin, la France, « à se mobiliser non pas pour demander une augmentation de salaire ou pour s'opposer à une loi qui les prive directement, mais de se réunir positivement pour soutenir la famille et la vérité du mariage entre un homme et une femme » et il conclut : « je salue le courage et la persévérance de ces personnes qui continuent à exercer leur pouvoir de citoyen. ».

     Est-ce à ce genre de mobilisation qu’appelle le nouveau pape pour réévangéliser le monde ? L’archevêque nuance sa réponse : « Quand l'Église raisonne et parle sur ces questions-là, elle le fait toujours en terme de droit naturel, en termes philosophiques, et non pas d'abord pour soutenir des choix exclusivement chrétiens. Cela dit, la nouvelle évangélisation est très importante ».

    N’y a-t-il donc rien qui vaille dans la société contemporaine, que le pape Bergoglio a déjà qualifiée de « société de caprices d’adolescents » ? Pour tempérer ce regard sévère, Mgr Léonard cite la sécurité sociale où il voit « une très belle incarnation de la doctrine sociale de l'Église »  et il commente : « cela me parait un acquis très très beau pour nos pays d'Europe occidentale. Et quand on voit comment ce combat est difficile pour Barack Obama qui, aux États-Unis, essaye d'obtenir quelque chose de comparable, on se dit qu'il faut veiller à préserver cet acquis ». Peut-être, mais ce satisfecit accordé à une sécurité sociale qui, entre autres, n’hésite pas, en Europe ou aux Etats-Unis (sous le gouvernement de M. Obama), à transgresser la morale naturelle et à violer la liberté des consciences mérite tout de même, à notre sens, quelques bémols…

    Le nouveau pape désire une Eglise pauvre pour les pauvres. Qu’en pense l’archevêque ?  « (…) je pense que l'Église est très proche des réalités de son époque. Évidemment, nous ne faisons pas de la publicité pour que l'on parle de nous. Nous agissons discrètement. Le but est d'être proche des pauvres, pas de travailler à notre image. Jésus lui-même a dit "que votre main gauche ignore ce que donne votre main droite".

    Et qu’attendre finalement du pape récemment élu ? » Monseigneur  « constate que son arrivée provoque beaucoup d'allégresse et de joie. On sent qu'il y a quelque chose qui se passe. Les gens ont été fort touchés par la manière simple, humble, courageuse dont Benoit XVI a pris sa décision de se retirer. Aujourd'hui, ils apprécient la simplicité et la spontanéité toute particulière de François.  Maintenant, on a eu surtout affaire jusqu'ici à des gestes qui ont eu une portée symbolique. On attend de voir comment notre nouveau pape s'y prendra pour gérer la curie romaine, qui il va nommer,... On analysera la politique qu'il mettra en œuvre, les orientations qu'il prendra sur le plan doctrinal, ce qu'il mettra en évidence. C'est trop tôt pour faire des supputations… L' archevêque nous prévient : « Je ne suis pas de ceux qui pensent que la curie est parsemée de rivalités, cela me parait être du roman. Mais il doit y avoir une meilleure coordination entre les dicastères de la curie (NdlR: les ministères de l'Église). François doit veiller à cela pour qu'il y ait une action plus unifiée, une meilleure collaboration. Mais c'est au pape de voir. Il percevra mieux que nous quels seront les besoins ».

     Lire tout l’article ici :Monseigneur Léonard: Avec François, "on sent qu'il y a quelque chose qui se passe"

  • Des pasteurs qui portent sur eux l'odeur de leurs brebis...

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    Cité du Vatican, 28 mars 2013 (VIS). A 9 h 30' en la Basilique vaticane, en présence de quelque 10.000 fidèles, le Pape a présidé la messe chrismale, célébrée aujourd'hui dans toutes les cathédrales du monde. Plus de deux mille cardinaux, archevêques, évêques et prêtres se trouvant à Rome ont concélébré. Au cours de son homélie, il a évoqué l'onction, thème central des lectures. "Ceux qui reçoivent l'onction -a dit le Pape- ont en commun qu'elle est pour oindre le peuple des fidèles de Dieu dont ils sont les serviteurs... L’image de l’huile qui se répand...est l’image de l’onction sacerdotale qui, à travers celui qui est oint, arrive jusqu’aux confins de l’univers". Le Pape a aussi dit aux prêtres que "l'insatisfaction chez certains, qui finissent par être tristes, des prêtres tristes, et transformés en collectionneurs d'antiquités ou de nouveautés" vient de ce qu'ils sortent peu d'eux mêmes et oignent avec parcimonie perdant ainsi "le meilleur de notre peuple". "Voilà ce que je vous demande: soyez des pasteurs pénétrés de l’odeur de leurs brebis, qui sentent cette odeur".

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  • Le sang des martyrs de la barbarie du XXe siècle

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    Mercredi 27 mars 2013, le Pape François a reçu en audience le Cardinal Angelo Amato, S.D.B., Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, au cours de laquelle il a autorisé la promulgation de décrets parmi lesquels :

    La reconnaissance du MARTYRE, lors de la guerre civile espagnole, de

    - Manuel Basulto Jiménez, évêque espagnol, et 5 compagnons, tués en haine de la foi en 1936 et 1937

    - Giuseppe Massimo Moro Briz et 4 compagnons, prêtres espagnols, tués en haine de la foi en 1936

    - Joaquin Jovani Marin et 14 compagnons, prêtres ouvriers espagnols, tués en haine de la foi de 1936 à 1938

    - Andrea da Palazuelo (au siècle: Michele Francesco Gonzalez Ganzalez), prêtre espagnol profès de l'Ordre des Frères mineurs capucins, et 31 compagnons, tués en haine de la foi de 1936 à 1937

    et de :

    - Giuseppe Girotti, prêtre italien profès de l'Ordre des Frères prédicateurs, tué en haine de la foi à Dachau, en Allemagne en 1945

    - Stefan Sandor, laïc hongrois profès de la Société de Saint François de sales, tué en haine de la foi en 1953

    - Rolando Rivi, séminariste italien, tué en haine de la foi en 1945.

  • Commérer, c'est faire comme Judas

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    Dire du mal des autres, c'est trahir Jésus comme Judas
    Par le pape François

    Anne Kurian

    ROME, 27 mars 2013 (Zenit.org) - Le pape François a comparé les commérages à la trahison de Judas, au cours de la messe de 7h, ce 27 mars, Mercredi Saint, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, dans son homélie rapportée par Radio Vatican.

    L’Evangile de ce jour rapporte la trahison de Judas, « l’un des douze, un des amis de Jésus, un de ceux qui lui étaient le plus proches », a fait observer le pape, pour 30 pièces d’argent (Matthieu 26,14-25).

    Pour le pape François, Jésus devient « comme une marchandise : il est vendu ». Et cela arrive « tant de fois aussi dans le marché de l’histoire … dans le marché de notre vie, quand nous choisissons aussi les 30 deniers et laissons Jésus de côté, nous voyons le Seigneur qui est vendu », a-t-il poursuivi.

    Le pape est allé plus loin : « Parfois, avec nos frères, avec nos amis, entre nous, nous faisons quasiment la même chose », notamment « quand nous jasons les uns sur les autres ».

    Pour le pape en effet, le commérage est aussi « vendre » et « la personne sur laquelle nous jasons est une marchandise, devient une marchandise: c’est ce que Judas a fait ».

    « Je ne sais pas pourquoi, mais il y a une joie obscure dans le fait de commérer », a ajouté le pape, qui a fait remarquer « avec quelle facilité nous faisons cela » : « Parfois les conversations commencent par de bonnes paroles, et, à l’improviste, arrive le commérage.»

    Le pape a comparé le fait de médire au fait d’« écorcher l’autre » : « Chaque fois que nous jasons, chaque fois que nous ‘écorchons’ l’autre, nous faisons la même chose que Judas », a-t-il insisté.  

    Or, Judas, lorsqu’il a trahi Jésus, « avait le cœur fermé, il n’avait pas de compréhension, il n’avait pas d’amour, il n’avait pas d’amitié », a-t-il estimé, en soulignant que pour l’homme qui cancane, tout devient marché : « Nous vendons nos amis, nos parents ».

    Le pape François a donc invité à « ne jamais dire du mal des autres personnes » : « Demandons pardon parce que nous le faisons à l’ami, mais aussi à Jésus, car Jésus est en cet ami, en cet amie. Et demandons la grâce de n’‘écorcher’ personne, de ne jaser sur personne », a-t-il ajouté.

    "Et si, a-t-il ajouté, nous nous apercevons que quelqu’un dit du mal de nous, ne rendons pas la justice avec notre langue, mais prions le Seigneur pour lui, en disant “Seigneur, aide-le!”. »

  • Quand Thérèse décline le verbe aimer

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    Le Jeudi Saint est par excellence le jour de l'Amour... Un florilège dans les écrits de Thérèse de Lisieux :

    Le Christ est mon amour, il est toute ma vie. (Poésie 26) 

    Je ne puis craindre un Dieu qui s'est fait pour moi si petit… Je l'aime !… Car il n'est qu'amour et miséricorde. (Lettre 196) 

    Pour vous aimer comme vous m'aimez, il me faut emprunter votre propre amour, alors seulement je trouve le repos. (Manuscrit C, 35) 

    Pour moi, je ne connais pas d'autre moyen pour arriver à la perfection que 'l'amour'... Aimer, comme notre coeur est bien fait pour cela!... (Lettre 109)

    Je comprends si bien qu'il n'y a que l'amour qui puisse nous rendre agréables au bon Dieu que cet amour est le seul bien que j'ambitionne. ( Lettre 196) 

    Vivre d'amour, c'est donner sans mesure, Sans réclamer de salaire ici-bas. Ah ! sans compter je donne, étant bien sûre Que lorsqu'on aime on ne calcule pas. (Poésie 17)

    Aimer, c'est tout donner et se donner soi-même. (Poésie 54) 

    Oh ! que notre religion est belle, au lieu de rétrécir les cœurs, comme le croit le monde, elle les élève et les rend capables d'aimer, d'aimer d'un amour presque infini, puisqu'il doit continuer après cette vie. (Lettre 166)

    Voilà comment se consumera ma vie. N'ai d'autre moyen de te prouver n amour, que de jeter des fleurs, c'est-à-dire de ne laisser échapper aucun petit sacrifice, aucun regard, aucune parole, profiter de toutes les plus petites choses de les faire par amour. (Manuscrit B, 4)

    Mes mortifications consistaient à briser ma volonté, toujours prête à s'imposer, à retenir une parole de réplique, rendre de petits services sans les faire valoir. (Manuscrit A. 68)

    Surtout ne lui refusons pas le moindre sacrifice. Tout est si grand en religion… Ramasser une épingle par amour peut convertir une âme ! Quel mystère ! Ah ! c'est Jésus qui peut seul donner un tel prix à nos actions, aimons-le donc de toutes nos forces. (Lettre 164) 

    Je ne veux pas amasser de mérites pour le Ciel, je veux travailler pour votre seul Amour, dans l'unique but de vous faire plaisir, de consoler votre Cœur Sacré en vous sauvant des âmes qui vous aimeront éternellement. (Acte d'offrande) 

    Je sentis en un mot la charité entrer dans mon cœur, le besoin de m'oublier pour faire plaisir et depuis lors je fus heureuse ! (Manuscrit A, 45) 

    Je comprends maintenant que la charité parfaite consiste à supporter les défauts des autres, à ne point s'étonner de leurs faiblesses, à s'édifier des plus petits actes de vertus qu'on leur voit pratiquer. 

    Quand vous êtes exaspérée contre quelqu'un, le moyen de retrouver la paix c'est de prier pour cette personne. (CSG, 150)

    Afin de n'être pas jugée du tout, je veux toujours avoir des pensées charitables, car Jésus a dit: "Ne jugez pas et vous ne serrez pas jugés." (Manuscrit C, 13)

    Jésus ne regarde pas autant à la grandeur des actions ni même à leur difficulté qu'à l 'amour qui fait faire ces actes. (Lettre 65) 

    Voilà donc tout ce que Jésus réclame de nous, il n'a point besoin de nos œuvres, mais seulement de notre amour. (Lettre 196) 

    Quelle grâce quand le matin nous ne nous sentons aucun courage, aucune force pour pratiquer la vertu.(…) C'est alors le moment difficile, on est tenté de laisser tout là ; mais dans un acte d'amour, même pas senti, tout est réparé et au-delà ; Jésus sourit… (Lettre 165) 

    J'ai compris que sans l'amour, toutes les œuvres le sont que néant, même les plus éclatantes…(Manuscrit A, 81)

    Je compris que si l'Eglise avait un corps, composé de différents membres le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas, je compris que l'Eglise avait un coeur, et que ce coeur était brûlant d' amour. (Manuscrit B, 3)

    Je compris que l'Amour seul faisait agir les membres de l'Eglise, que l'Amour renfermait toutes les vocations, que l'Amour était tout, qu'il embrassait tous les temps t tous les lieux… en un mot qu'il est éternel ! : ô jésus, mon Amour, ma vocation enfin je l'ai trouvée, ma vocation c'est l' Amour ! (Manuscrit B, 3)

    source  : http://www.couventsaintetherese.com/therese/ecrits/PE_Amour.asp

  • Le discours (décisif ?) du cardinal Bergoglio avant le Conclave ...

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    Zenit.org a mis en ligne un discours prononcé par la cardinal Bergoglio lors des fameuses "congrégations" qui ont précédé la tenue du conclave. Il a clairement exposé sa conception d'une Eglise qui doit "sortir d'elle-même" pour évangéliser et son rejet d'une Eglise "mondaine" qui s'enfermerait dans un discours "autoréférentiel". Il ne faut pas être grand clerc pour constater que les premières déclarations du pape, lors des homélies, des allocutions et de l'audience générale de ce matin vont toutes dans ce sens. On peut évidemment penser que celui qui a tenu un tel discours s'est automatiquement exposé à être pris au pied de la lettre par ses pairs qui ont pu voir en lui l'homme déterminé tout désigné pour monter sur la chaire de Pierre...  

    (Source : ZENIT.org)

    Au cours de l’homélie de la première messe qu’il a célébrée à Cuba (dont il est l'archevêque ndB), après plusieurs semaines passées à Rome pour l’élection du nouveau pape, le cardinal Jaime Ortega a révélé les propos que le cardinal Jorge Mario Bergoglio avait tenus lors de la congrégation générale des cardinaux avant d’entrer en conclave. Le pape l'a autorisé à le faire.

    Le cardinal Jorge Mario Bergoglio a prononcé un discours « magistral, perspicace, captivant et authentique », a-t-il déclaré, au cours de la messe célébrée à la cathédrale de la Havane,  samedi dernier, 23 mars, en présence du nonce apostolique à Cuba, Mgr Bruno Musarò, celle des évêques auxiliaires Alfredo Petit Havana et Juan de Dios Hernández, et du clergé invité à renouveler ses vœux sacerdotaux.

    Il a précisé que l’intervention du cardinal Bergoglio s’articulait en quatre points et reflétait sa vision personnelle de l’Eglise, telle qu’elle se présente aujourd’hui.

    L’évangélisation. Il affirmait que « l’Eglise doit tout quitter et se tourner vers les périphéries », pas seulement géographiques, mais également humaines et existentielles, qu’elle doit aller vers les plus petits, approcher les personnes où se manifeste le péché, la douleur, l’injustice et l’ignorance.

    Critique de l’Eglise « autoréférentielle » et du regard que celle-ci  porte sur elle-même, qui est proche du « narcissisme théologique », un regard qui l’éloigne du monde et qui fait qu’elle « prétend tenir Jésus Christ pour elle, sans le faire sortir dehors ».

    Conséquences, selon le cardinal Jorge Mario Bergoglio, de cette vision autoréférentielle : l’Eglise n’évangélise pas et verse dans une vie mondaine pour elle-même.

    Conclusion : l’archevêque de Buenos Aires, invitait à tenir compte de ces graves conséquences pour « avoir une idée claire des changements et réformes dont l’Eglise a urgemment besoin ».

    Dernier point : le cardinal Bergoglio confiait aux cardinaux  qu’il espérait en un « homme qui, partant de la contemplation de Jésus Christ, pourrait aider l’Eglise à se rapprocher des périphéries existentielles de l’humanité ».

    En donnant toutes ces caractéristiques sur le nouveau pape, le cardinal Bergoglio pouvait-il imaginer que c’est à lui que serait revenu la tâche de réparer la barque de Pierre ?

    Le cardinal Ortega a été si touché par tout ce qu’il avait entendu qu’il a demandé à Jorge Mario Bergoglio  s’il pouvait avoir son texte. L’archevêque de Buenos Aires lui a dit qu’il avait pris quelques notes mais ne l’avait pas rédigé.

    Le lendemain matin, le cardinal Bergoglio « dans une extrême délicatesse » a remis au cardinal Ortega une feuille sur laquelle il avait reconstitué les points de son intervention. Le cardinal Ortega lui a demandé s’il pourrait le publier une fois le conclave conclu, et celui-ci a répondu qu’il était d’accord. Une fois que l’archevêque est devenu pape, le cardinal Ortega lui a redemandé s’il pouvait publier le texte de son intervention aux congrégations générales et le pape lui a confirmé qu’il pouvait le faire.

    La revue de l’archidiocèse de la Havane Palabra Nueva, dirigée par Orlando Marquez, a alors publié une transcription du manuscrit que le cardinal Jorge Mario Bergoglio avait remis au cardinal Jaime Ortega.

    Le texte de l’intervention du futur pape François, est celui que ce dernier a lui-même transcrit durant la congrégation générale avant le conclave. Orlando Marquez l’a envoyé à ZENIT pour être publié et diffusé.  Déjà publié en langue espagnole, voici la traduction française du texte : La douce et réconfortante joie d’évangéliser

    On a parlé d’évangélisation. C’est la raison de l’Eglise. « Gardons la douce et réconfortante joie d’évangéliser, même lorsque qu’il faut [...] soit annoncé et l’Eglise implantée au cœur du monde » (Paul VI). C’est Jésus Christ qui, de l’intérieur, nous y pousse.

    1) Evangéliser suppose un « zèle » apostolique. Evangéliser suppose dans l’Eglise une parésie (témoignage, ndr) d’elle-même. L’Eglise est appelée à sortir d’elle-même et à aller dans les périphéries, les périphéries géographiques mais également existentielles: là où réside le mystère du péché, la douleur, l’injustice, l’ignorance, là où le religieux, la pensée, sont méprisés, là où sont toutes les misères.

    2) Quand l’Eglise ne sort pas pour évangéliser, elle devient autoréférentielle et tombe malade (cf. La femme toute courbée repliée sur elle-même dont parle Luc dans l’Evangile (13,10-17). Les maux qui, au fil des temps, frappent les institutions ecclésiastiques sont l’auto-référentialité et une sorte de narcissisme théologique. Dans l’Apocalypse, Jésus dit qu’Il est à la porte, qu’il frappe à la porte. Bien entendu, le texte se réfère au fait qu’il frappe à la porte de l’extérieur pour entrer... Mais je pense aux moments où Jésus frappe de l’intérieur pour le laisser sortir. L’Eglise autoréférentielle prétend retenir le Christ à l’intérieur d’elle-même et ne le fait pas sortir.

    3) Quand l’Eglise est une Eglise autoréférentielle, elle croit involontairement avoir la lumière, une lumière qui lui est propre. Ce n’est plus la certitude de viser le mysterium lunae, elle va au contraire vers un mal très grave dont on connaît le nom : «la  spiritualité mondaine » (Selon Lubac, c’est le pire mal qui puisse arriver à l’Eglise). L’Eglise vit pour donner la gloire des uns aux autres. Bref ! Il y a deux images de l’Eglise: l’Eglise évangélisatrice qui sème « Dei Verbum religiose audiens et fidenter proclamans »  et l’Eglise mondaine qui vit replie sur elle-même et pour elle-même. Cette analyse devrait apporter un éclairage sur les changements et réformes possibles qui doivent être faites pour le salut des âmes.

    4) Pensant au prochain pape, il faut un homme qui, de la contemplation et de l’adoration de Jésus Christ, aide l’Eglise à sortir d’elle-même vers la périphérie existentielle de l’humanité, pour qu’elle devienne  mère féconde de la « douce et réconfortante joie d’évangéliser ».

    Traduction d'Océane Le Gall

     
  • Fabrice Hadjadj, lauréat du prix Spiritualités

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    A de nombreuses reprises, Belgicatho a recommandé la lecture de livres de Fabrice Hadjadj à ses "visiteurs". Cet auteur que nous apprécions tout particulièrement fait preuve de beaucoup de finesse et d'intelligence; il sait surtout provoquer son lecteur à aller plus loin dans la compréhension du message chrétien dont il révèle l'extrême nouveauté. On ne sort jamais indemme de la lecture de Fabrice Hadjadj qui a une faculté extraordinaire de réveiller et de remobiliser la foi si souvent assoupie qui végète en nous.

    Son dernier ouvrage :

    COMMENT PARLER DE DIEU AUJOURD’HUI   ? Anti-manuel d’évangélisation de Fabrice Hadjadj . 

    Éditions Salvator, 219 p., 19,5 € 

    Un nouvel Hadjadj : "Comment parler de Dieu aujourd'hui ...

    Marie-Lucile Kubacki, dans la Vie, rend compte de l'attribution de ce prix et partage un entretien qu'elle a eu avec cet auteur; c'est à découvrir sur le site de La Vie : http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/fabrice-hadjadj-la-plus-grande-urgence-est-d-evangeliser-les-chretiens-27-03-2013-38441_16.php

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