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Foi - Page 843

  • BXL (I.E.T.), 28 septembre : un colloque consacré à Mgr Sloskans

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    Une vie offerte pour ses frères
    Mgr Boleslas Sloskans (1893-1981)

    Colloque organisé à l’occasion des 120 ans de sa naissance

     le 28 septembre à l'IET 

    Skice3.jpgDécédé à Louvain (Leuven) en 1981, Mgr Boleslas Sloskans a été, pour de nombreux belges qui l’ont connu, le symbole des chrétiens persécutés, et même, l’image du bon Pasteur qui a souffert pour ses brebis. Aujourd’hui, en Belgique, la mémoire de Mgr Sloskans se perd un peu. Ce colloque pourrait être l’occasion de découvrir l’actualité de cette figure qui peut nous faire respirer des deux poumons de l’Europe, selon l’expression du bienheureux Jean Paul II. Arrivé en Belgique en 1948 après avoir souffert dans les prisons et les camps soviétiques et en déportation en Sibérie (1927-1933), il a été fidèle jusqu’au bout de l’amour, fidèle à sa devise épiscopale : Hostia pro fratribus, « Offrande pour ses frères ».

    L’Union soviétique a montré, plus particulièrement dans sa période la plus sombre, que la haine de Dieu ne peut être, en même temps, que la haine de l’homme. À cette haine, Mgr Sloskans a répondu par la foi et l’amour, par sa foi extraordinaire et sa fidélité absolue à l’amour du Christ et de son Église, en aimant tout homme, sans exception, même celui qui, apparemment, ne mérite aucun amour. Alors qu’en 2013, l’Union soviétique n’existe plus et que le communisme « réel » n’est présent plus que dans cinq pays du monde, tout spécialement en Corée du Nord, le christianisme est encore actuellement la religion la plus persécutée et beaucoup parlent même d’une persécution « soft » dans nos démocraties occidentales. La béatitude des « persécutés pour la justice » (cf. Mt 5, 10-12) que Mgr Sloskans a tout spécialement incarnée reste donc plus que jamais d’actualité.

    L’archidiocèse de Malines-Bruxelles a ouvert, en 1999, son procès de béatification qui a déjà abouti, en 2004, à la proclamation de l’héroïcité de ses vertus. Par sa vie, le vénérable évêque nous rappelle que la force du pardon est la réponse de Dieu à la haine, à la violence, à l’injustice, au péché. À la suite du Christ, ne répétait-il pas souvent en pensant à ses persécuteurs : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34). L’humble sainteté souriante de Mgr Sloskans qui, après avoir souffert dans des conditions extrêmes, s’est consumé dans la vie ordinaire peut être une lumière pour tous. Il peut nous apprendre à laisser la puissance de l’amour de Dieu transfigurer notre fragilité. Il peut nous guider ainsi sur le chemin de la résurrection, alors que « toute la création jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement » (Rm 8, 22). 

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  • Augustin et le combat chrétien (28.8)

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    Le combat chrétien (Missel.free.fr)

    La couronne de la victoire n'est promise qu'à ceux qui combattent. Dans les divines écritures, nous trouvons continuellement que la couronne nous est promise si nous sommes vainqueurs. Mais pour ne pas abuser des citations, on lit en toutes lettres dans l'apôtre Paul : « J'ai parfait mon oeuvre, j'ai achevé ma course, j'ai conservé la foi, je n'ai plus à attendre que la couronne de justice. » Nous devons donc connaître qui est l'adversaire que nous avons à vaincre pour être couronnés. C'est, en effet, celui que notre Seigneur a vaincu en premier, afin que nous aussi, demeurant dans le Seigneur, nous le vainquions. Car la vertu, et la sagesse de Dieu, et le Verbe par qui tout a été fait, qui est le Fils unique de Dieu, demeure à jamais immuable au-dessus de toute créature. Et puisque la créature qui n'a pas péché est au-dessous de lui, combien plus est au-dessous de lui toute créature pécheresse ? Donc, puisque au-dessous de lui sont tous les saints anges, beaucoup plus au-dessous de lui sont tous les anges prévaricateurs dont le diable est le prince. Mais parce que le diable avait trompé notre nature, le Fils unique de Dieu a daigné revêtir notre propre nature, afin que le diable fût vaincu par elle, et que celui que Dieu a toujours sous son pouvoir, il le mît aussi sous le nôtre. C'est ce qu'il signifie en disant : « Le prince de ce monde a été jeté dehors. » Non qu'il ait été jeté hors du monde, comme le pensent certains hérétiques, mais hors des âmes de ceux qui adhèrent à la parole de Dieu et qui n'aiment pas le monde dont il est le prince. Il en est le prince parce qu'il domine sur ceux qui aiment les biens temporels, lesquels sont contenus dans ce monde visible. Non pas qu'il soit le seigneur même de ce monde mais il est le prince des cupidités par lesquelles on convoite tout ce qui passe, de sorte que lui sont assujettis ceux qui négligent le Dieu éternel et qui aiment les choses instables et changeantes. « En effet, la racine de tous les maux est la cupidité. Pour s'y être livrés, certains ont erré hors de la foi et se sont engagés dans de nombreuses douleurs. » Par cette cupidité, le diable règne dans l'homme et tient son coeur. Tels sont tous ceux qui aiment ce monde. Mais on jette le diable dehors quand on renonce de tout son coeur à ce monde. C'est ainsi qu'on renonce au diable, qui est prince de ce monde, lorsqu'on renonce à ses corruptions, et à ses pompes, et à ses anges. Voilà pourquoi le Seigneur lui-même, portant désormais triomphante la nature de l'homme, dit : « Sachez que j'ai vaincu le monde. »

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  • Quand il reviendra...

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    J'avoue que je pense souvent à la terrible question formulée par Notre Seigneur : Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc : 18, 8)... On le sait, les apôtres et les martyrs sont allés jusqu'à verser leur sang pour  qu'aujourd'hui encore, les hommes puissent connaître le salut. Fidèles jusqu'au bout ! Centre de leur prédication ? Le kérygme. Dans la première épître aux Corinthiens, chapitre 15, versets 1 à 4, l'apôtre Paul écrit : « Je vous rappelle, frères, l'Evangile que je vous ai annoncé et par lequel vous êtes sauvés si vous le retenez dans les termes où je vous l'ai annoncé, autrement, vous auriez cru en vain. Christ est mort pour nos péchés, il a été enseveli et est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures ». Tel est le coeur de la foi chrétienne. Si vous ne souscrivez pas à cela, vous êtes peut-être un brave humaniste, mais vous n'êtes pas chrétien. « Si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes », poursuit  (au verset 17) le même saint Paul.

    Et pourtant...Deux millénaires plus tard, ce message incontournable est gravement mis en péril. Par qui ? Par certains ecclésiastiques qui devraient l'annoncer et qui, soit se taisent, soit le déforment. Oui, « le déforment ». Comment ? En nous faisant croire que ce n'est pas pour nous racheter du péché que le Christ est mort sur la croix et que la résurrection est pour l' ici-bas ; qu'elle n'est finalement qu'une expérience à vivre en ce monde et que l'au-delà n'a guère d'importance. Ce langage trompeur n'est pas nouveau. Les faux prophètes sont de tous temps, même si ceux-ci sont particulièrement présents aujourd'hui. Dans sa deuxième épître à Timothée, chapitre 2, versets 17 et 18, l'apôtre Paul dénonce les hérésies d'Hyménée et Philète qui, tous deux, affirmaient que la résurrection est déjà arrivée, renversant de ce fait la foi de quelques uns. Mot qu'il utilise pour qualifier cette fausse doctrine ? « Gangrène ». Eh bien, cette « gangrène », nous l'entendons trop souvent dans nos églises, nous la lisons dans les livres de clercs qui à travers des paroles mielleuses, nous susurrent que c'est maintenant qu'on ressuscite et que la vie après la mort est secondaire. Où allons-nous ?... Notre Seigneur retrouvera-t-il encore la foi de ses apôtres quand il reviendra ? Pas si nous continuons à faire l'impasse sur le kérygme ! C'est pourquoi il est urgent que des chrétiens se lèvent, qu' ils proclament à temps et à contretemps le coeur de notre foi.

    Jean-Pierre Snyers - jpsnyers.blogspot.be

  • Hélie de Saint-Marc : la mort d'un homme d'honneur

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    Lu ici : L’honneur d’Hélie de Saint Marc

    par Jean Sévillia (journaliste et essayiste, rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine, membre du comité scientifique du Figaro Histoire, et auteur de biographies et d’essais historiques.)

    Nous le savions lentement aspiré par l’âge et la maladie, mais comme les vieux chênes, tant qu’il vivait et durait, il était là. Et puis est venu ce matin d’été où Hélie de Saint Marc est parti, et nous sommes nombreux, si nombreux, à être tristes. Et pourtant il n’aurait pas aimé notre tristesse, lui qui avait appris à surmonter les épreuves, toutes les épreuves que la vie lui avait infligées.

    Quelle image retenir de lui, tant elles se bousculent dans la mémoire ? Enfance bordelaise et périgourdine, milieu de hobereaux désargentés. Sur une cheminée de la demeure familiale trône un buste de Marie-Antoinette. Le père, avocat, lit Charles Maurras mais veille, en 1942, à saluer dans les rues de Bordeaux les passants qui portent l’étoile jaune. Déjà un héritage de fidélité et d’esprit rebelle. Le jeune Hélie est membre d’un réseau de Résistance. En 1943, cherchant à rejoindre les forces combattantes d’Afrique du Nord, il est dénoncé, arrêté. Prison, Compiègne, Buchenwald, puis le camp satellite de Langenstein… Saint Marc en réchappe grâce à un communiste letton qui l’a pris sous sa protection. Quand il est libéré par les Américains, il pèse 42 kilos et ne se rappelle plus son nom.

    Ayant frôlé la mort, il n’a plus peur. À 23 ans, il est élève à Saint-Cyr. Avec la Légion, ce sont ensuite deux séjours en Indochine, et cette scène qui le hantera jusqu’à la fin de ses jours : sur ordre du commandement, au cours d’une opération de repli à la frontière de Chine, il devra abandonner des villageois qui avaient fait confiance à l’armée française.

    Ce sera ensuite la guerre en Algérie, sous la direction du général Massu, puis le putsch de 1961 dans lequel, commandant par intérim du 1er REP, il entraîne son régiment. Lors de son procès, le soldat perdu expliquera n’avoir pas voulu revivre ce qu’il avait subi en Indochine : trahir la parole donnée.

    Condamné à dix ans de réclusion criminelle, gracié en 1966, il entame une carrière civile et mène enfin une vie de famille. Deux décennies d’activité professionnelle où il ressemble – en apparence – à un cadre tel que l’industrie française en emploie des milliers, mais où il mûrit en réalité une réflexion qui s’exprimera, à partir des années 1990, dans ses livres et ses conférences. Témoin et acteur d’événements tragiques, Hélie de Saint Marc devient alors un personnage public, qui raconte et commente ce qu’il a vu. Mais il ne le fait pas comme un ancien combattant ; soit dit avec le respect qu’on doit aux anciens combattants…

    Ancien déporté, ancien officier ayant servi dans des guerres perdues, ancien prisonnier, ancien proscrit, Hélie de Saint Marc, quand il se racontait, ne ressassait pas ses malheurs. Au contraire, sans renier ses engagements, il sublimait sa propre histoire, parvenant à une sagesse lucide sur la destinée humaine. Ceux qui avaient l’honneur d’être reçus par lui, à Lyon ou à l’ombre de ses oliviers, dans la Drôme, le constataient : le présent et l’avenir le passionnaient plus encore que le passé.

    La foi, la fidélité, l’honneur, le patriotisme, le courage, le don de soi, le service, telles étaient les valeurs qu’il prêchait, avec son profond regard et sa voix sûre, mais calme. « Il faut croire à la grandeur de l’aventure humaine », écrivait-il dans sa Lettre à un jeune de vingt ans. Adieu donc, cher Hélie de Saint Marc, à la douce pitié de Dieu. Vous aussi, à votre manière, vous étiez un Veilleur.

    Voir aussi :

  • Quand Césaire d'Arles invitait à la cohérence chrétienne (26.8)

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    La fête de saint Césaire d'Arles nous invite à méditer ses textes, celui-ci en particulier (source) :

    Sermon XIII

    Nous devons savoir qu'il n'est pas suffisant pour nous d'avoir reçu le nom de chrétiens, si notre conduite n'est pas chrétienne ; car le Seigneur a dit lui-même dans l'Evangile : A quoi sert de me dire : Seigneur ! Seigneur ! si vous ne faites pas ce que je dis ? (Luc VI 46) Tu aurais beau te dire mille fois chrétien et te signer sans arrêt de la croix du Christ, si tu ne fais pas l'aumône selon tes moyens, si tu ne veux pas avoir la charité, la justice et la chasteté, le nom de chrétien ne pourra t'être d'aucune utilité. C'est une grande chose que le signe du Christ, la croix du Christ : voilà pourquoi cette marque extérieure doit signifier quelque chose de grand et de précieux. A quoi sert de prendre pour ton cachet une bague en or, si c'est pour y inclure de la paille pourrie ? A quoi sert d'imprimer sur nos fronts et nos lèvres le signe du Christ, si, à l'intérieur de notre âme, nous cachons des péchés et des fautes ? Celui qui pèche en pensée, en parole, en action, sans vouloir se corriger, chaque fois qu'il se signe, au lieu d'atténuer son péché, il l'aggrave.

    Saint Césaire d'Arles (lire sa biographie sur missel.free)

  • Admirable Pologne

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    "Le miracle de la Vistule"

    La bataille de Varsovie qui sauva l'Europe de la révolution communiste

    (Zenit.org) Wlodzimierz Redzioch

    Pour les historiens, c’est l’une des dix-huit batailles les plus importantes de l’histoire du monde. Pour l’Europe chrétienne, c’est celle dont l’importance n’est comparable qu’aux victoires contre les musulmans à Lépante (1571) et à Vienne (1583), qui sauvèrent le continent de l’invasion musulmane.

    Il s'agit de la bataille de Varsovie dans la guerre entre la Pologne et la Russie bolchevique, en 1920, dont le 93eme anniversaire a été célébré le 15 août dernier. En tenant compte de la supériorité numérique de l’armée russe, forte de son invincibilité, la victoire des Polonais sur l’Armée rouge semblait impossible, et c’est pourquoi elle est restée dans l’histoire comme « le miracle de la Vistule » (une expression très chère à Jean-Paul II).

    Les Polonais ont réussi à stopper la tentative d’"exportation" par les armes de la révolution russe, qui aurait changé l’histoire de la civilisation européenne du XXeme siècle. Et cela n’était nullement acquis d’avance, si l’on considère le fait que l’armée polonaise ne s’était formée qu’un an et demi avant la bataille décisive. La Pologne avait reconquis sa souveraineté nationale le 18 novembre 1918, après plus d’un siècle d’occupation. À la suite des trois partages effectués entre 1772 et 1795 par les trois puissants empires voisins – russe, prussien et austro-hongrois, la Pologne avait disparu de la carte de l’Europe.

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  • Rome - 12 et 13 octobre : journées mariales au Vatican

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    Radio Vatican

    Des journées mariales se dérouleront les 12 et 13 octobre au Vatican en présence du Souverain pontife et avec la participation de toutes les associations de spiritualité mariale. Ces journées sont organisées par le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation dans le cadre de l’Année de la Foi.

    Les Journées Mariales coïncident avec l’anniversaire de la sixième et dernière apparition de la Sainte Vierge à Fatima, le 13 octobre 1917, apparition suivie du « miracle du soleil ». La statue originale de Notre Dame de Fatima sera portée sur la place Saint-Pierre et exposée à la vénération des fidèles. Samedi soir, le pape François proposera une catéchèse mariale aux fidèles et dimanche matin il célèbrera la messe en plein air.

  • Vérité plurielle ?

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    « La vérité est plurielle ». Voilà qui plaît au monde. « Je suis la vérité ». Voilà qui dérange. « Irrecevable ! », diront certains. C'est pourtant ce que le Christ affirme (Jean : 14, 6). Conséquences : 1) il n'y a pas d'autre vérité que Lui 2) Il est Dieu (car qui peut ETRE la vérité, sinon Dieu Lui- même ?). Les apôtres l'avaient compris et les martyrs des premiers siècles aussi. Seulement aujourd'hui, « ça ne passe plus ». Modernité oblige, il faut s'aplatir devant les idées à la mode, coller avec son époque. « Vérité plurielle ». Ce nouveau dogme ne laisse guère le choix. Si vous n'y souscrivez pas, vous êtes un affreux ringard. D'ailleurs, « Dieu a t-il vraiment dit... ? ». Le piège : celui du démon, tel qu'on le trouve déjà dans la genèse. Au nom d'une herméneutique aussi fallacieuse que chaotique,  on remet en question. Quoi ? Tout. Les miracles, la rédemption, la résurrection... Bref, le kérygme vole en éclats. Fini la prédication apostolique. Place au dialogue, à un ersatz de christianisme que l'on chuchote à demi-mots, par peur de froisser ceux qui pensent autrement. Eh bien, faites ce que vous voulez, mais moi, je n'arrive pas à mettre ensemble des choses qui sont contradictoires. Il m'est donc impossible d'affirmer à la fois que le Christ est la vérité tout en prétendant que celle-ci est plurielle. C'est l'un ou c'est l'autre. Non, je ne peux pas penser que deux et deux font quatre tout en me disant qu'ils font trois. Vous, si ?...

    Jean-Pierre Snyers - jpsnyers.blogspot.be

  • Paléo catholiques

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    « Paléo catholiques », voilà un sobriquet dont certains nous gratifieraient volontiers...

    Comment qualifier autrement des gens qui s’obstinent à croire ce qu’on leur a enseigné au catéchisme, qui apprécient le chant grégorien, les cantiques et la liturgie d’autrefois, qui perpétuent des dévotions tombées en désuétude, qui s’obstinent à croire aux miracles et aux apparitions.

    Et tout cela dans un monde moderne où l’on pensait pourtant bien avoir tout fait pour démontrer l’inanité de ces rites et de ces croyances surannées. Ces gens n’ont-ils pas pris la peine d’écouter et de lire ces auteurs distingués qui ont « revisité » les Ecritures et qui en donnent une interprétation allégorique qui évacue de si belle et si intelligente façon tout ce qui heurte l’entendement de l’homme moderne ?

    Ces « paléo catholiques » qui manquent totalement de subtilité s’en tiennent, en particulier, à une lecture au premier degré de récits qu’il faut lire, comme le savent pourtant toutes les ouailles recyclées, à la lumière d’une herméneutique évoluée. C’est ainsi qu’ils croient benoitement (mais comme toutes les générations de croyants qui les ont précédés) que le Christ a bien changé l’eau en vin à Cana, a mystérieusement ressuscité Lazare et est bel et bien ressuscité Lui-même le troisième jour. Quels naïfs ! Comment peut-on méconnaître à ce point les acquis de l’exégèse moderne (moderniste ?) qui démontre de si magistrale façon le caractère symbolique de ces textes ?

    Il va sans dire que les apôtres et les disciples - qui ont préféré mourir plutôt que de cesser de témoigner de tout cela - auraient pu faire l’économie du martyre en expliquant à leurs juges et à leurs persécuteurs qu’il y a moyen de croire en ces choses tout en en excluant la matérialité, et de ne retenir que l’intime conviction que ces évènements, tout en ne s’étant pas produits comme le vulgaire l’imagine, n’en sont pas moins instructifs et renvoient tout simplement à l’expérience subjective de témoins qui ont dit l’indicible à travers de pauvres images et récits, et blablabla…

    De même, le croyant (mais que croit-il encore ?) moderne se rallie hardiment à l’approche des sciences humaines et passe avec dextérité les contenus religieux à travers les tamis de l’analyse historico-sociologique qui lui permettent de décanter les croyances de toutes les scories de la superstition et de la crédulité naïves. Ou encore, en ce qui concerne la praxis religieuse, on leur doit de s’être débarrassé (enfin !) d’une approche magique et d’avoir mis en évidence le fait que les sacrements ne sont que des gestes symboliques qui expriment la foi de ceux qui les posent sans effectuer le moins du monde de mystérieuses transformations, par exemple du pain en corps du Christ comme le croient toujours ces paléo catholiques décidément bien primitifs.

    Comme ils sont à plaindre ces pauvres gens qui restent "scotchés" à des croyances tout à fait décalées alors que le virevoltant esprit moderne permet au chrétien évolué de convertir sa foi en attitude ouverte et tolérante, compatible avec tous les modes de pensée et de croyance, quels qu’ils soient, à l’exception de celui du malheureux paléo catholique, bien sûr !

  • Le catholicisme "à la carte"

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    Du Catholic Thing traduit sur France Catholique :

    Depuis des années, l’expression "Catholicisme de cafétéria" [ou Catholicisme "à la carte"] est employée pour désigner une approche de la foi où chaque catholique fait le tri des enseignements de l’Église, les choisissant ou rejetant à sa convenance. Vus ainsi, les enseignements de l’Église, comme les menus de la carte d’une cafétéria, n’ont guère d’importance, ils sont tous proposés pour satisfaire les goûts personnels du consommateur. On peut choisir les enseignements les plus attrayants, et laisser tomber les plus ardus. Et nul n’est tenu d’excuser ses préférences ou ses choix.

    St. Paul mettait Timothée en garde contre ceux qui « l’oreille les démangeant, se donneront des maîtres en quantité et détourneront l’oreille de la vérité pour se tourner vers les fables. » (2 Tm, 4:3-4). Le catholicisme "à la carte" fait partie de ces fables, produit d’une époque qui a élevé l’individu au sommet de la connaissance, spécialement dans le domaine des croyances et de la morale. On trouve aisément n’importe où des maîtres de ce genre de relativisme, il y en a même au sein de l’Église.

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  • Baptême : l'Eglise de Dieu t'accueille avec une grande joie

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    Telle est la formule qui devrait être utilisée lors du baptême et non plus "la communauté chrétienne t'accueille avec une grande joie".

    Sandro Magister analyse la portée de ce changement voulu par le pape Benoît XVI : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350579?fr=y

  • Vous avez dit « purgatoire » ?

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    Finalement, qu'est-ce qui caractérise la foi d'un catholique ? Réponse : la croyance en la véracité du credo, des dogmes et des sacrements. Si vous adhérez à cela, vous êtes catholique. Si vous n'y adhérez pas, vous ne l'êtes pas. Or, il se fait que le purgatoire est un dogme. Donc, pas le choix : si vous désirez rester dans le navire du successeur de saint Pierre, vous devez y croire. Vous me direz : sur quoi peut-on se fonder pour affirmer ce dogme ? Rapidement, voici quelques arguments...6_Bartolomeo_Guidobono_-_Madonna_col_Bambino,_san_Nicola_da_Tolentino_e_le_anime_del_Purgatorio_20120525122223..jpg

    1)    La croyance à l'existence du purgatoire est intimement liée à la prière pour les défunts. Pourquoi ? Parce que si quelqu'un est au paradis ou en enfer, il est inutile de prier pour lui. Impossible de changer sa situation. Donc, s'il y a prière, il existe un « lieu », un état intermédiaire.

    ci-contre : la Vierge, saint Nicolas de Tolentino et les âmes du Purgatoire, par Barthélemy Guidobono, Palazzo Madama (Rome)

    2)    La prière pour les morts a toujours été pratiquée dans l'histoire de l'Eglise. En témoignent les inscriptions que l'on retrouve dans les catacombes, les écrits des tous premiers pères de l'Eglise (Tertulien, Origène, Grégoire de Nysse...) et les Eucharisties célébrées sur les tombes des martyrs bien avant l'époque de Constantin et bien avant que le canon du Nouveau Testament fut constitué.

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