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Foi - Page 842

  • Plutôt passer douze ans en prison...

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    Lu sur le bulletin de l'Aide à l'Eglise en détresse :

    "Le père Werenfried raconta un jour l'histoire d'un prêtre tchèque qu'il avait invité à l'Ouest pendant deux mois, après le "printemps de Prague", pour qu'il apprenne à connaître l'Église du monde libre. À son départ, le prêtre a prononcé ces paroles inquiétantes: "J'ai passé douze ans en prison pour avoir voulu rester fidèle à l'Église romaine. J'ai été torturé pour avoir refusé de renier le Pape. J'ai perdu la  santé pour ma Foi. Mais cette Foi me donnait une paix et une sécurité qui ont fait de mes années de cachot les plus heureuses de ma vie. Vous avez perdu la paix en Dieu, vous avez tellement sapé la Foi qu'elle ne procure plus aucune sécurité. Dans votre liberté, vous jetez par la fenêtre ce pour quoi nous avons été opprimés. L'Ouest m'a déçu. J'aimerais mieux vivre encore douze ans dans une prison communiste, plutôt que de rester plus longtemps parmi vous".

  • La papauté affaiblie ?

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    Le fidéisme est une attitude relevant d'une foi aveugle qui répudierait l'usage de la raison. Ces jours-ci, face à la renonciation du pape, on a comme l'impression que nombreux sont ceux qui succombent à cette tentation et se lancent dans des dythirambes plein d'exaltation pour célébrer une décision courageuse, prophétique, christique, suscitant l'admiration et excluant toute critique, voire toute réticence. Avouons que, dès que cette nouvelle a été connue, nous avons manifesté sur ce blog une certaine retenue contrastant avec le chorus entendu partout ailleurs, ou presque. N'importe-t-il pas de savoir raison garder? Faisons d'ailleurs remarquer que les mêmes qui célèbrent partout cette décision auraient été aussi ceux qui auraient défendu le pape avec bec et ongles s'il était resté sur le trône pontifical jusqu'au bout, malgré tout, comme l'avait fait Jean-Paul II. C'est pourquoi les propos du Professeur de Mattei reproduits ci-dessous nous paraissent marqués  au coin du bon sens.

    Le Professeur Roberto de Mattei redoute un affaiblissement de la papauté (source) :

    (source : www.formiche.net) "Je n'exclus pas qu'il puisse y avoir d'autres raisons, outre celle de la santé, qui ont poussé le pape à démissionner. Je suis surpris par le fidéisme du monde catholique qui devant un geste historique a réagi en se limitant à en souligner les aspects positifs, sans tenir compte d’éventuelles répercussions négatives". Ainsi s’exprime Roberto de Mattei, Président de la Fondation Lepanto et professeur d'histoire du christianisme à l'Université européenne de Rome. Grand respect pour le geste du pape, mais on ne comprend pas comment un tel homme n’ait pas évalué les répercussions négatives qu’un tel choix entraîne déjà sur la papauté.

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  • Cachez ces différences…

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    La « Libre » ex Belgique, postchrétienne et pluraliste, nous a habitués à la juxtaposition des thèses contradictoires et le temps n’est plus où le monde catholique donnait une image cohérente des principes moraux défendus par le magistère de l’Eglise. A ce propos,  M. Mutien-Omer Houziaux, ancien maître de conférence à l’Université de Liège, nous livre ici la réflexion qu’il a fait parvenir à la rédaction de « La Libre » :   

    « V’là qu’ils s’arrêtent entre eux maintenant, ça doit pas marcher ben fort ! On aura reconnu une des boutades qui foisonnent dans le scénario de La grande vadrouille. Rappelons, si besoin est en cette période où l’on célèbre le talent de Louis de Funès, les circonstances dans lesquelles ces paroles sont prononcées. Les fugitifs Stanislas et Augustin déguisés en militaires allemands, se font coffrer par des soldats du Führer. Un pêcheur observe l’arrestation, d’où son constat goguenard : V’là qu’ils… Au vu de certaines passes d’armes qu’accueille un même quotidien à propos du « mariage » homosexuel, on devine le profil politico-philosophique de ceux qui, dans nos démocraties avancées, joueraient le rôle du pêcheur. Que le sénateur Mahoux aille porter au Parlement français la bonne nouvelle des vertus de l’homoparentalité, qui s’en étonnera ? Il est dans la ligne du parti et du laïcisme militant. Mais on peut se demander si l’Université catholique de Louvain ne serait pas atteinte de schizophrénie quand œuvrent  en son sein deux philosophes défendant, sur un sujet sociétal majeur, des thèses diamétralement opposées (M. Ghins, « Quel bilan pour le mariage homosexuel en Belgique ? », LLB, 13-01-2013 et J. Leclercq, « Cachez cet homosexuel… et son T-shirt », LLB 07-02-2013).

    N’en déplaise à M. Jean Leclercq, qu’on croirait préposé à la distribution de T-shirts d’un certain modèle, les arguments avancés par son docte confrère, philosophe et physicien, sont tout autre chose que des « pétitions de principes » ou des « arguments d’autorité » (comme il l’a écrit dans plus d’un article de LLB). Sans vouloir me livrer ici à une exégèse des thèses avancées par les uns et les autres, je voudrais, en deux mots, souligner une incohérence dans l’argumentaire des (p)artisans d’un changement radical de paradigme sociologique : la conception même de la famille. On sait que, selon l’air de ce temps, il est bon d’affirmer que « la vérité est plurielle ». Il est cependant  des domaines éthiques où l’on ne devrait pas transiger. Ainsi en va-t-il du droit naturel de l’enfant, qui ne peut, dans une société civilisée, être mis en balance avec un droit « légalisé » à l’enfant, ce qui, à la limite, réifie celui-ci, le faisant passer du statut de sujet à celui d’objet. On transgresse gravement la Convention relative aux droits de l’enfant (ONU, 1989) quand on donne aux mots famille et parent des acceptions manifestement étrangères au cadre sémantique général et donc à l’esprit de ladite Convention. Il est d’ailleurs patent que des falsifications lexicales actuellement à l’œuvre conduisent à transgresser l’article 7.1  du texte onusien. Cet article dispose que  dès la naissance, l’enfant a « dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d'être élevé par eux ». Et l’article suivant indique clairement que les relations familiales définissent l’identité de l’enfant.

    Longtemps, et à juste raison, les homosexuels ont revendiqué le « droit à la différence ». L’exercice de ce droit n’entraînerait-il pas des conséquences naturelles ? Ne se trouve-t-on pas ici dans une confusion (volontaire) entre identité et égalité ?  L’homme et la femme sont égaux en droit et en dignité, mais toutes les contorsions sémantiques ne parviendront jamais à les déclarer identiques en matière de parentalité, quoi que fassent les idéologues du « gender ». Le slogan « le mariage pour tous !» est littéralement incompréhensible… sauf si l’on donne au mot mariage un sens qu’il n’a jamais eu et qui supposerait une indifférenciation des sexes. Bientôt, on réclamera « un utérus pour tous » et, partant, « des gynécologues pour tous«, ou encore « des attributs masculins pour tous » et, partant, « des andrologues pour tous ». Et pourquoi pas « l’hermaphrodisme pour tous » ? En l’espèce, cette dernière utopie annulerait la distinction entre identité et égalité.

    Dans son Exégèse des lieux communs, Léon Bloy observe : « Plus on est semblable à tout le monde, plus on est comme il faut. C’est le sacre de la multitude. » Il est des sacres qu’il faut avoir le courage de refuser : la pensée libre est à ce prix. »

    Mutien-Omer Houziaux, Auteur de À contretemps, Regards politiquement incorrects. Essai. Mols-DDB, 2010.

    Références :

    Quel bilan pour le mariage homosexuel en Belgique ?

    Cachez cet homosexuel...

  • Quand le ciel nous tombe sur la tête...

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    Un météorite vient de passer très près de la Terre, un autre a éclaté et a blessé de nombreuses personnes dans la région de l'Oural. Voici la réaction d'un métropolite orthodoxe (source : orthodoxie.com):

    Message du métropolite Théophane de Tcheliabinsk au sujet de la chute du météorite dans l’Oural

    Au sujet de la chute du météorite dans l’Oural, le métropolite de Tcheliabinsk Théophane a adressé le message suivant à ses fidèles :

    « Chers frères et sœurs ! Ce qui s’est produit nous rappelle que tout ce qui existe dans le monde est loin de se trouver au pouvoir de l’homme. Quelles que soient les observations que l’on mène sur les corps célestes, personne n’est en mesure de prévoir avec une précision absolue – quant au temps et au lieu – ce qui s’est passé. Nous savons par la sainte Écriture que le Seigneur, à l’aide des éléments, donne souvent aux hommes des signes et des avertissements. Je pense que non seulement pour les habitants de l’Oural, mais aussi pour toute l’humanité, la pluie de météorites est un rappel du fait que nous vivons dans un monde fragile et imprévisible. Mais un phénomène naturel n’est pas une occasion de panique et de découragement. En effet, aucune catastrophe naturelle, aucune maladie, voire même la mort, ne peuvent nous séparer de Dieu. Le seul mal véritable dans le monde est le péché. Et le danger qui est passé près de nous nous interpelle tous en quelque sorte : « Portez une attention particulière à votre monde intérieur, reconsidérez votre vie ! Rappelez-vous combien de fois vous priez, quand vous étiez la dernière fois à l’église, à quoi ressemble votre vie à la lumière des commandements de Dieu ! » Le grand Carême n’a pas encore commencé, mais il faut s’y préparer intérieurement dès aujourd’hui. Je vous demande dans les heures qui suivent à manifester de la sobriété spirituelle, l’unité dans la prière, et à vous accorder  mutuellement de l’aide psychologique. Il est encourageant que le Seigneur nous ait préservés de conséquences encore plus graves et nous devons Lui être reconnaissants pour cette miséricorde.
    Que le Seigneur garde notre troupeau de l’Oural du sud et nous tous des maux et malheurs, et qu’Il renforce en nous la foi, l’amour et la piété ».

    Source : Blagovest-info, traduit du russe pour Orthodoxie.com

  • Comment revenir au Seigneur ?

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    Evangile du jour : Luc 5, 27-32

    Jésus remarqua un publicain (collecteur d'impôts) du nom de Lévi assis à son bureau de publicain. Il lui dit : « Suis-moi. » Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre. Lévi lui offrit un grand festin dans sa maison ; il y avait une grande foule de publicains et d'autres gens attablés avec eux. Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se convertissent. »

     

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde - Homélies.fr - (Archive 2007)

    Mercredi nous nous sommes mis en route en réponse à l’appel du Seigneur : « Revenez à moi de tout votre cœur » (Jl 2, 12). Mais comment faire pour nous arracher à notre inertie ? Et même si nous le pouvions, où nous diriger ? Comment, pauvres aveugles que nous sommes, pourrions-nous retrouver le chemin qui conduit à Dieu ? Comme Lévi, le douanier, nous sommes assis non pas entre deux pays, mais entre deux appartenances.

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  • Quand Benoît XVI, à la veille de son départ, revient sur Vatican II

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    Lors de la rencontre de ce jeudi 14 février avec 4922 prêtres du diocèse de Rome, le pape a évoqué ses souvenirs relatifs à Vatican II. Frédéric Mounier (La Croix) rend compte des propos de Benoît XVI (voir aussi sur Vatican.va).

    Extraits : 

    Sur le mode de la « lectio divina », sans notes, durant trente minutes, le futur évêque émérite de Rome s’est adressé à ses prêtres, leur faisant part de son expérience personnelle durant le concile Vatican II. Il était alors l’assistant du cardinal Frings, archevêque de Cologne. À ce titre, il a participé aux réunions de la « fronde » de langue allemande, au Collège romain de Santa Maria dell’anima, à deux pas de la place Navone.

    Redevenant le pape enseignant, Benoît XVI s’est d’abord souvenu : « Nous sommes allés au concile avec joie et enthousiasme. Nous espérions une nouvelle Pentecôte, une nouvelle ère. » Le jeune expert d’alors « sentait que l’Église diminuait, semblait une réalité du passé et non porteuse du futur. On espérait que l’Église serait de demain. » Et puis sont arrivés les premiers heurts avec la Curie : « Nous ne voulions pas seulement approuver ce qui avait été décidé, mais nous voulions être les sujets de ce qui se passait. » Et donc, les Pères conciliaires, au premier rang le cardinal Frings, « subitement, ont dit : « Nous voulons élire nos propres représentants. ». Le pape prend soin de préciser : « Ce n’était pas un acte révolutionnaire mais un acte de conscience de la part des pères. »

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  • Que se passe t-il au ciel quand nous prions ?

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    Un message (venu d'Afrique) circulant sur le Net ne manque pas de pertinence :

    Que se passe t-il au ciel quand nous prions? 

    J'ai rêvé que j'étais au paradis et un ange me faisait visiter les lieux.

    Nous marchions côte à côte dans une grande salle de travail où s' activaient beaucoup d'anges.

    L'ange qui me guidait s'arrêta au 1er département dit celui de réception. Il m'expliqua que c'est ici que sont reçues toutes les requêtes faites à Dieu en prières.

    Je regardais tout autour et les anges étaient très affairés, sortant des volumineux classeurs, des requêtes écrites, venant du monde entier.

    Nous longeâmes un long couloir avant d'atteindre le second département. Et l'ange me dit: "Ici, c'est le département d'emballage et de livraison. Ici, sont traitées les grâces et les bénédictions demandées par les Hommes. Ensuite, elles leur sont livrées."

    Je remarquai aussi que les anges étaient très très affairés à cet endroit et cela à cause des milliers de requêtes de bénédictions à emballer et livrer sur terre.

    Finalement, plus loin à la fin du couloir, nous nous arrêtâmes à la porte d'une toute petite salle, et à ma grande surprise un seul ange y était assis, n'ayant pratiquement rien à faire.

    Mon ange guide était gêné de me dire qu'ici, c'est le département de "la Reconnaissance"

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  • l'Homélie du pape Benoît XVI lors de la célébration des Cendres

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    C'est sur le site de La Croix (qui a précédé Vatican.va) :

    « Frères vénérés

    Chers frères et sœurs,

    Aujourd’hui, Mercredi des Cendres, nous entamons un nouveau chemin de Carême, chemin qui se déroule sur quarante jours et nous conduit à la joie de la Pâque du Seigneur, à la victoire de la Vie sur la mort. Selon la très ancienne tradition romaine des “stations” de Carême, nous sommes rassemblés pour la célébration de l’Eucharistie. Cette tradition prévoit que la première “station” ait lieu dans la basilique de Sainte-Sabine, sur la colline de l’Aventin. Les circonstances ont suggéré de se rassembler dans la Basilique Vaticane. Ce soir, nous sommes nombreux autour de la tombe de l’apôtre Pierre afin, aussi, de lui demander son intercession pour le chemin de l’Église en ce moment particulier, renouvelant notre foi dans le pasteur suprême de l’Église, le Christ Seigneur. Pour moi, c’est un moment approprié pour remercier chacun, spécialement les fidèles du diocèse de Rome, alors que j’apprête à conclure mon ministère pétrinien et pour demander un soutien particulier dans la prière.

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  • 40 jours de compassion avec les chrétiens en détresse

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    40 jours de compassion

    ...PRIER EN COMMUNION AVEC LES CHRÉTIENS EN DÉTRESSE

    Chers amis,

    En cette Année de la Foi, Benoît XVI nous dit, dans son message pour le Carême 2013 : "Le chrétien est une personne conquise par l'amour du Christ et donc, mû par cette amour, il est ouvert de façon concrète et profonde à l'amour pour le prochain." 

    C'est ainsi que je vous propose de vivre un Carême différent,tourné vers les chrétiens du monde qui souffrent par amour du Christ.

    En vous inscrivant, vous recevrez chaque matin une prière à l’intention des chrétiens d’un pays, ainsi que des informations sur leur situation.

    Qui d'autre que nous, chrétiens, pourra prier pour eux ?

    Pour rejoindre la communauté de prière :

    Inscrivez-vous sur www.40joursdecompassion.org et remplissez le formulaire en haut à droite 1 jour, 1 pays, 1 prière. Une fois inscrit, vous recevrez chaque jour par courriel une intention de prière pour les chrétiens d’un pays. 

    - Vous pouvez aussi déposez une prière sur le Mur de Partagepour les chrétiens persécutés dans un pays ou une région du monde, ou la personne de votre choix. Partagez votre prière avec vos proches pour qu'ils s’associent à cette dernière.

    Pour sensibiliser le plus grand nombre à la situation des chrétiens dans le monde, et aux actions possibles pour les aider, n'hésitez pas à partager notre courte vidéo, visible surwww.40joursdecompassion.org.

    Merci infiniment pour votre prière, et bon Carême à tous !

    signature
    Marc Fromager, 
    Directeur de l’AED

    Je m'inscrisDécouvrez la vidéo

    40joursdecompassion

    « Priez avec une confiance inébranlable et avec un seulcœur qui englobe d’amourtoute la terre. Et le Seigneur se tournera vers nous et sa miséricorde n’aura pas de limites »
    Père Werenfried, fondateur de l'AED (1913-2003)

    Je m'inscris

    PS : nos frères vivent chaque jour le chemin de croix... Ne les oublions pas.

    Clochers d'église du monde

  • L'audience générale d'un pape en partance

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    Benoît XVI à l'audience générale: "En ces jours pour moi difficiles, j'ai senti l'amour que vous me portez" (Radio Vatican)

    Audience générale inédite dans l'histoire de l'Eglise, celle d'un Pape démissionnaire. Benoît XVI mercredi matin a été accueilli par l'ovation de plusieurs milliers de fidèles et de pélerins présents pour cette audience générale très particulière en la salle Paul VI au Vatican. Et c'est un Pape très émouvant qui nous a redit et expliqué sa décision, difficile et grave annoncée lundi. Celle de démissionner de sa charge de Pape.

    C'est ensuite sur le Carême que Benoît XVI a axé tout naturellement sa catéchèse, en ce mercredi des Cendres, premier jour de Carême. Ce temps de préparation et de prière qui nous mènera jusqu'à Pâques.

    Voici ce que Benoît XVI a déclaré aux pèlerins francophones 

    Chers frères et sœurs,

    Comme vous le savez, j’ai décidé – merci pour votre sympathie –, j’ai décidé de renoncer au ministère que le Seigneur m’a confié le 19 avril 2005. Je l’ai fait en pleine liberté pour le bien de l’Église, après avoir longuement prié et avoir examiné ma conscience devant Dieu, bien conscient de la gravité de cet acte, mais en même temps conscient de n’être plus en mesure d’accomplir le ministère pétrinien avec la force qu’il demande. La certitude que l’Église est du Christ me soutient et m’éclaire. Celui-ci ne cessera jamais de la guider et d’en prendre soin. Je vous remercie tous pour l’amour et la prière avec lesquels vous m’avez accompagné. Merci, j’ai senti presque physiquement au cours de ces jours qui ne sont pas faciles pour moi, la force de la prière que me donne l’amour de l’Église, votre prière. Continuez à prier pour moi, pour l’Église, pour le futur Pape. Le Seigneur nous guidera.


    Chers frères et sœurs, nous commençons aujourd’hui le Carême, quarante jours de préparation à Pâques. Le nombre quarante revient plusieurs fois dans la Bible. Dans cette catéchèse, je voudrais m’arrêter sur les quarante jours que Jésus a passés au désert, tenté par le démon. Ses tentations invitent chacun de nous à répondre à cette demande fondamentale : qu’est-ce qui compte vraiment dans notre vie ? Sans une réponse à la faim de vérité et de Dieu, l’homme ne peut pas se sauver. Ce n’est pas le pouvoir mondain qui sauve le monde, mais le pouvoir de la croix, de l’humilité et de l’amour. Dieu est le Seigneur de toute chose. Il ne peut pas être instrumentalisé, utilisé pour nos propres intérêts, autrement nous nous substituons à lui. La société actuelle soumet le chrétien à plusieurs épreuves qui touchent sa vie personnelle et sociale. La tentation est toujours présente ; le sacré s’éclipse. Toutefois, la grâce de Dieu continue d’opérer des merveilles dans la vie de beaucoup de personnes qui se convertissent ou qui reviennent à Dieu. Se convertir, c’est faire de telle sorte que la vérité, la foi en Dieu et l’amour deviennent chaque jour la chose la plus importante pour nous.

    * * *

    Je salue avec joie les francophones, en particulier les nombreux lycéens présents ! En ce Carême, je vous invite à renouveler vos engagements pris pour votre conversion. Pour y arriver, ne vous laissez pas envahir par l’égoïsme, la recherche exclusive du succès personnel, l’illusion, l’apparence et les choses matérielles. Donnez plutôt la primauté à Dieu, confiez-vous à lui et regardez les réalités quotidiennes avec ses yeux. Saint temps de Carême !

     

  • Carême 2013 : le message du pape : Foi et Charité

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    MESSAGE DE CAREME 2013

    Cité du Vatican, 1 février 2013 (VIS). "Croire dans la charité suscite la charité. Nous avons reconnu et nous avons cru que l'amour de Dieu est parmi nous", tel est le titre du message de Benoît XVI pour le Carême (15 octobre 2012), dont voici le texte complet: "Dans le contexte de l'Année de la foi, le Carême nous offre une occasion précieuse pour méditer sur le rapport entre foi et charité: entre le fait de croire en Dieu, dans le Dieu de Jésus Christ, et l'amour qui est le fruit de l'action de l'Esprit Saint et qui nous guide sur un chemin de consécration à Dieu et aux autres.

    "1. La foi comme réponse à l'amour de Dieu. Dans ma première encyclique, j’ai déjà offert certains éléments pour saisir le lien étroit entre ces deux vertus théologales, la foi et la charité. En partant de l'affirmation fondamentale de l'apôtre Jean: Nous avons reconnu et nous avons cru que l'amour de Dieu est parmi nous, je rappelais qu'à l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive... Comme Dieu nous a aimés le premier, l’amour n’est plus seulement un commandement, mais il est la réponse au don de l'amour par lequel Dieu vient à notre rencontre. La foi constitue l'adhésion personnelle, qui inclut toutes nos facultés, à la révélation de l'amour gratuit et passionné que Dieu a pour nous et qui se manifeste pleinement en Jésus-Christ. La rencontre avec Dieu Amour interpelle non seulement le coeur, mais également l'esprit. La reconnaissance du Dieu vivant est une route vers l’amour, et le oui de notre volonté à la sienne unit intelligence, volonté et sentiment dans l’acte totalisant de l’amour. Ce processus demeure cependant constamment en mouvement, car l’amour n’est jamais achevé ni complet. De là découle pour tous les chrétiens, et en particulier, pour les personnes engagées dans les services de charité, la nécessité de la foi, de la rencontre avec Dieu dans le Christ, qui suscite en eux l’amour et qui ouvre leur esprit à l’autre, en sorte que leur amour du prochain ne soit plus imposé pour ainsi dire de l’extérieur, mais qu’il soit une conséquence découlant de leur foi qui devient agissante dans l’amour. Le chrétien est une personne conquise par l'amour du Christ et donc, mû par cet amour, il est ouvert de façon concrète et profonde à l'amour pour le prochain. Cette attitude naît avant tout de la conscience d'être aimés, pardonnés, et même servis par le Seigneur, qui se penche pour laver les pieds des apôtres et s'offre lui-même sur la croix pour attirer l'humanité dans l'amour de Dieu. La foi nous montre le Dieu qui a donné son Fils pour nous et suscite ainsi en nous la certitude victorieuse qu’est bien vraie l’affirmation: Dieu est Amour. La foi, qui prend conscience de l’amour de Dieu qui s’est révélé dans le coeur transpercé de Jésus sur la croix, suscite à son tour l’amour. Il est la lumière, l’unique lumière, qui illumine sans cesse un monde plongé dans l’obscurité, et qui nous donne le courage de vivre et d’agir. Tout cela permet de comprendre que l'attitude principale qui distingue les chrétiens est précisément l’amour fondé sur la foi et modelé par elle".

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  • Benoît XVI abandonne en chantier l’encyclique qu’il préparait sur la foi : elle ne verra jamais le jour.

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    Commentaire de l’abbé de Tanouärn (Institut du Bon Pasteur) :

    « Vatican Information Service annonce ce matin que "l'encyclique sur la foi, n'étant pas prête, ne sera pas publiée". Voilà une première grande perte. Nous avions eu Deus caritas, sur l'amour, nous avions eu Spe salvi, sur l'espérance. il manquait l'encyclique sur la foi. Mais elle était annoncée à l'occasion de l'année de la foi justement. L'une des raisons qui me faisait regretter cette renonciation d'hier, c'était cette encylique. Hier, un ami , journaliste religieux, me disait : "Mais qu'est-ce qui prouve que le pape ne va pas la publier avant de partir ?". Aujourd'hui l'annonce est faite : il nous faudra y renoncer. Quel dommage !

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    On nous parle cependant d’une renonciation au pontificat longuement mûrie. Mais peut-être pas si posément décidée ? Allez savoir…