Lectures du jour (samedi 17 août) : http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=readings&localdate=20130817
De l'homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (homelies.fr)
Comme les tribus d’Israël, nous affirmons notre volonté de demeurer fidèles – ce qui, formulé d’une manière aussi générale, n’est pas trop difficile. Les difficultés commencent lorsqu’il s’agit de descendre au niveau des situations concrètes de la vie quotidienne. C’est à ce niveau que le « oui » risque de se dénaturer en un « oui mais ». Or le « mais » est précisément la porte ouverte à tous les égarements. Comme le peuple d’Israël, nous ne mettons pas longtemps avant de trahir nos engagements ; pas forcément par une apostasie franche, mais plutôt par une série de compromissions, qui, mises bout à bout, équivalent dans les faits à une rupture d’Alliance. Nous sombrons dans la tiédeur ; par manque de délicatesse spirituelle, nous perdons le sens du péché ; et nous devenons par le fait même une proie facile pour l’ennemi, qui n’a aucune peine à nous entraîner à sa suite, sans même que nous nous en rendions compte. Hélas nous pouvons ainsi sombrer dans la mort spirituelle, tout en demeurant « convaincus d’être justes » (Lc 18, 9).
Comment nous ressaisir lorsqu’on en est là ? Il me semble que l’essentiel réside dans une conversion de notre regard. Le fait que nous consentions à des compromissions qui nous éloignent toujours plus de l’Évangile, trahit en effet que nous ne portons plus le même regard sur notre vie quotidienne. Nous avons progressivement abandonné le regard surnaturel que procurent la foi, l’espérance et la charité, pour adopter un regard « d’en bas », simplement humain, naturel, sur les situations, les événements et les personnes.


