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Foi - Page 864

  • Paroisses, réveillez-vous !

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    I-Grande-139450-paroisses-reveillez-vous.net.jpgSamuel Pruvost, sur le site de Famille Chrétienne, rend compte de la nouvelle publication de l'infatigable évêque de Fréjus-Toulon :

    Paroisses, réveillez-vous ! 

    En écho au synode sur l’évangélisation à Rome, plusieurs essais s’interrogent sur les moyens de passer du déclin à la croissance dans les pays d’ancienne chrétienté. Une question vitale.

    On a beaucoup glosé sur la nouvelle évangélisation à Rome. Mais comment passer, chez nous, de la théorie à la pratique ? C’est tout l’enjeu de Paroisses, réveillez-vous(cf. encadré ci-dessous), de Mgr Dominique Rey, qui comptait lui-même parmi les 250 pères synodaux. Le courage de cet essai tient à sa méthode. Quand un livre aborde les défis titanesques de la mission, il risque d’en rester au constat. Mgr Dominique Rey résiste à la tentation et ne cherche pas au-dehors des explications au déclin – un monde sécularisé en apparence hostile – mais au-dedans. Aucun déterminisme culturel ne suffit en effet à expliquer les épreuves internes au catholicisme. Il y a des causes intérieures.

    Ce regard est exigeant, voire décapant. Il rejoint celui de Benoît XVI qui a voulu susciter un nouveau conseil pontifical dédié à l’évangélisation, pour répondre à ce qui ressemble à « l’apostasie silencieuse » de tout un continent. Dans La Nouvelle Évangélisation, Mgr Rino Fisichella fait le point sur cet horizon apostolique que le pape lui a confié en 2010. « Benoît XVI veut donner un nouvel élan à l’esprit missionnaire de l’Église, en premier lieu là où la foi paraît s’affaiblir face aux assauts du sécularisme. » Plus loin, le prélat italien précise que le travail doit commencer ad intra : « L’action est dirigée d’abord vers ces catholiques vivant dans des pays d’antique tradition chrétienne, où la culture a fécondé la foi, et qui sont séduits par ce qui est éphémère, en manifestant des attitudes d’indifférence, quand ce n’est pas d’hostilité, à l’égard de la foi chrétienne ».

    Le constat est identique chez Mgr Rey, qui ne cède pas pour autant à la sinistrose ambiante. L’évêque de Toulon-Fréjus, connu pour sa créativité missionnaire, se demande pourquoi les chrétiens ont l’impression de crier dans le désert de l’Europe sécularisée. Il avance une réponse dérangeante : « L’évangélisation rencontre des obstacles liés au contexte socio-culturel actuel […], mais il existe avant tout des obstacles intérieurs à l’Église ». À l’intérieur ? La lucidité consiste à regarder en face la situation. Sans juger mais sans tricher. Dans ce livre, le conseilleur, évêque et successeur des apôtres, s’avère en même temps celui qui met en œuvre le remède. Un plus.

    Mgr Rey passe donc en revue les freins qui, selon lui, entravent la marche missionnaire. Désigner le « mal » pour mieux en guérir. Il diagnostique plusieurs maladies, notamment celle de « l’immobilisme » : « Il est plus facile de maintenir le système en place, de faire “tourner la machine”, de perpétuer le passé, que de remettre en cause le dispositif pastoral ». Sur ce point, l’auteur fait l’éloge du mouvement, quitte à laisser tomber quelques branches mortes à l’automne : « L’économiste Schumpeter parlait de “destruction créatrice” à propos de la nécessité de mourir à certaines pratiques afin de permettre à de nouveaux dynamismes d’éclore ».

    Une autre maladie insidieuse favorise la léthargie : « le relativisme ». Mgr Rey en décrit les ravages : « La mise en cause de la nécessité de l’évangélisation est l’indice que le relativisme – qui caractérise la culture pluraliste postmoderne – a pénétré au sein des communautés chrétiennes ». Il ajoute plus loin : « La foi chrétienne est invitée à abandonner tout désir d’expansion ». Un contresens.

    Mgr Rey ne se limite pas à une liste de virus qui menaceraient le logiciel catholique. Là où les ruines s’accumulent, il entend rebâtir. Autrement, mais sans reniement. La paroisse lui apparaît comme le noyau à partir duquel tout peut repartir, refleurir. Comme aux origines du christianisme où la paroisse était comparable à une croix plantée en territoire païen. À force de planter des arbres, les missionnaires ont fait naître des forêts. Il faut donc replanter. « La pastorale ne peut plus se situer dans une perspective d’entretien qui marque déjà le début de la décroissance ». Mgr  Rey veut à l’avenir faire mentir les statistiques. En un mot, traverser la crise.  

  • Stanislas Kostka, un saint mort à 18 ans

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    Il est fêté le 13 novembre. Le site des Jésuites de la Province de France le présente ainsi :

    Né d'une grande famille de Pologne en 1550 à Rostkow, Stanislas s'adonna aux études classiques à Vienne à partir de 1564. Invité par la Vierge à entrer dans la Compagnie, afin de prévenir l'opposition de son père, il s'enfuit de chez lui en 1567, parcourant à pied toute l'Allemagne.

    Arrivé à Rome, il fut admis au noviciat par saint François de Borgia. C'est là qu'il mourut le 15 août 1568, parvenu à une haute sainteté. Il fut canonisé par Benoît XIII en 1726.

    Extraits des Lettres Annuelles du Collège de la Compagnie de Jésus à Vienne et des lettres de saint Pierre Canisius, prêtre et docteur de l'Eglise.

    Jésus et la Compagnie occupaient son cœur jour et nuit.

    Un jeune Polonais, appartenant à une noble famille, mais encore plus noble par sa vertu, a passé deux années entières auprès des Nôtres à Vienne. Cependant, il n'était pas possible de le recevoir sans le consentement de ses parents, non seulement parce qu'il avait été notre pensionnaire et sans discontinuer élève de notre collège, mais aussi pour un certain nombre d'autres raisons (en effet, les Pères se sont engagés à n'accepter dans la Compagnie aucun de leurs pensionnaires sans le consentement de leurs parents) ; aussi a-t-il toujours essuyé un refus. Il y a peu de jours, désespérant d'entrer ici dans la Compagnie, il est parti ailleurs voir s'il lui serait possible de réaliser son désir en un autre lieu.

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  • Chaudfontaine: quel avenir pour le site de la Basilique de Chèvremont?

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    Nous l'avions déjà évoqué, la petite communauté religieuse qui y vit encore envisage deCHVREM~1.JPG quitter les lieux, ce qui inquiète les personnes qui ont l'habitude de fréquenter le site. Mercredi soir, 7 novembre , une pétition d'une centaine de signatures est d'ailleurs parvenue au conseil communal

    Ce qui inquiète les personnes qui fréquentent ce haut lieu de pèlerinage, c'est de savoir ce que va devenir le site après le départ annoncé des Pères Carmes. Un départ confirmé par l’évêque de Liège, qui n'a toutefois avancé aucune date. 

    Mercredi soir, au conseil communal, le bourgmestre  Daniel Bacquelaine (MR) a indiqué qu'un dossier allait être élaboré en vue du classement de la basilique, le site qui l'abrite étant, lui, déjà classé. L'objectif est double : préserver les lieux qui ont un réel intérêt paysager et historique, et ainsi éviter qu'il ne se dégrade une fois inoccupé.

     Source : RTBF, ci-dessous:

    Chaudfontaine: quel avenir pour le site de la Basilique de Chèvremont?

  • BXL, 14-25 novembre : Festival d'adoration "Venite Adoremus"

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    Le Festival d’Adoration Eucharistique « Venite Adoremus » 2012 aura lieu cette année du mercredi 14 au dimanche 25 novembre, fête du Christ Roi : on est invité à y participer, et/ou à le faire connaitre (tracts à disposition).

    Historique :

    En mai 2007, répondant à l’invitation du cardinal Danneels à Bruxelles-Toussaint-2006, que Bruxelles devienne « une ville d’Adoration », une paroisse a répondu en proposant une Adoration Eucharistique continue de 20 heures autour de la fête du Corps du Christ. En 2008 et en 2009, une deuxième paroisse ainsi qu’une communauté l’ont rejointe pour vivre un « Triduum de l’Adoration » du jeudi soir au dimanche soir autour de la Fête du Christ Roi.

    En novembre 2010, 7 lieux se sont succédés nuit et jour du mardi au dimanche dans un relais d’Adoration continue : ce fut le « Festival d’Adoration » avec en point d’orgue, l’enseignement de Mgr André-Joseph Léonard à La Viale Europe.

    En 2011, le Festival, baptisé « Venite, Adoremus » s’agrandit encore à tout le Diocèse et commença le 10 novembre à l’église de la Sainte-Croix à Ixelles pour se terminer le dimanche 20 novembre à la fête du Christ Roi à la Cathédrale. Il y a eu cette année un nouvel aspect « évangélisation » : à Leuven et sur le parvis à saint-Gilles, les passants ont été invités à entrer dans l’église. Les échos en ont été très positifs. Et les passants intéressés nombreux.

    Concrètement :

    Chaque communauté paroissiale, religieuse ou laïque, s’inscrit dans une plage horaire pour une nuit, une journée ou une ½ journée d’adoration autour d’une Célébration Eucharistique. Chacune l’organise et l’anime selon sa spécificité propre. Elle peut néanmoins solliciter des supports extérieurs en terme de tracts et d’ affiches diffusés dans le diocèse, de priants extérieurs, d’un intervenant qui viendrait prêcher l’homélie, d’une évangélisation de rue, ou encore des textes de méditation…

    Le site www.veniteadoremus.be fournira l’horaire et les lieux des temps d’adoration, des célébrations d’ouverture et de clôture dans le Brabant Flamand et le Brabant Wallon, et à Bruxelles, ainsi que des temps d’enseignement.

    Cet événement reçoit le soutien de l’Archevêque ainsi que des 3 Évêques Auxiliaires.

    Si vous êtes intéressés par ce relais d’adoration et que vous désirez y insérer votre communauté, merci de nous le signaler.

    Le comité organisateur : ThierryMonfils s.j. - Monique de Radzitzky - Etienne Seys - Kathleen Van Craenenbroeck – Marie-Agnès Misonne

    veniteadoremus@catho.be ou 0476 70 90 12

  • Que faisons-nous au milieu de ce monde ?

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    Jeudi dernier (8 novembre), lors de la messe annuelle des étudiants catholiques d'Ile-de-France à Notre-Dame de Paris, le cardinal Vingt-Trois a interpellé ses auditeurs en ces termes : 

    "... que faisons-nous au milieu de ce monde ? Quelle est la passion qui habite notre cœur ? Quel est le désir qui nous met en mouvement ? Il ne s’agit pas de nous protéger du mal dans ce monde, mais d’essayer, si nous le pouvons, d’aller au-devant de ce qui est perdu, de nous mettre en route pour renouer l’alliance avec les Publicains et les pécheurs de notre temps ! Disciples du Christ envoyés par le Christ dans ce monde, nous avons été bénéficiaires de cette miséricorde active de Dieu, qui est venu nous chercher et qui nous a constitués comme enfants de Dieu par le baptême. Il est venu nous chercher quand nous étions perdus, brebis échappées un moment du troupeau, pièces égarées du trésor de l’Église, ou fils perdu parti dilapider son héritage en menant une vie de débauche. Il est venu nous retrouver, nous reprendre et nous ramener à la maison. Mais une fois à la maison, il n’a pas fait de nous simplement, des gardiens béats du foyer, des hommes et des femmes qui se fortifient eux-mêmes dans la satisfaction d’avoir été appelés et choisis, reculant quand la vie sollicite d’eux un signe de leur désir d’annoncer l’amour de Dieu.

    Nous ne pouvons pas être des chrétiens impassibles devant le mal du monde et devant la souffrance des hommes ! Nous ne pouvons pas être des chrétiens insensibles face à tant de nos contemporains tentés de sombrer dans le désespoir, dans le cynisme ou l’indifférence ! Nous ne pouvons pas jouir de la joie de la foi et de la joie de l’Église, sans être en même temps poussés par l’Esprit-Saint pour aller nous aussi à la recherche de ce qui est perdu ! Ce dynamisme missionnaire que le Christ a insufflé à ses disciples n’est pas simplement une charge qu’il fait peser sur nos épaules, c’est une fierté ! « Nous mettons notre orgueil dans le Christ Jésus et nous ne plaçons pas notre confiance dans les valeurs charnelles... J’ai considéré tout comme une perte à cause du Christ » (Ph 3, 3 ; 7). Cet attachement au Christ, même s’il nous paraît fragile, cette conviction qu’il ne nous abandonne pas, cette joie de savoir que jour après jour il est le compagnon de notre vie, cette espérance qu’après les erreurs ou les fautes que nous avons commises, il vient nous relever et nous remettre debout, cette certitude qu’il est venu partager la condition humaine pour conduire les hommes à devenir vraiment enfants de Dieu, tout cela constitue le fondement de notre confiance, non seulement dans l’avenir -qui a toujours des aspects quelque peu mythiques-, non seulement dans nos forces -dont nous savons qu’elles peuvent être brisées sans grandes difficultés-, non seulement dans nos talents, -même si nous nous efforçons de les faire progresser-, mais d’abord dans cette certitude que le Christ est avec nous pour toujours, jusqu’à la fin des temps.

  • Inscrire la laïcité de l’Etat dans la constitution belge ?

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    La « Libre » a interrogé à ce sujet Olivier Maingain, Député-bourgmestre et président du FDF qui a déjà déposé une proposition en ce sens et de Jean-François Husson, secrétaire général du Centre de recherche en action publique, intégration et gouvernance. Extraits :

    OLIVIER MAINGAIN :

    (…) La force de la loi doit être placée au-dessus de toute autre règle. C’est indispensable pour se prémunir contre les dérives extrêmes. Arrêtons d’être frileux et rouvrons aussi les débats annexes comme le financement des cultes."

    Qu’entendez-vous exactement par “laïcité de l’Etat” ?

    (…C’est) l’idée que l’autorité de l’Etat, autrement dit le respect de la loi, est supérieure à toute autre norme religieuse ou morale.

    Vous positionnez donc le débat sur le terrain religieux ?

    (…) J’ai toujours regretté qu’en Belgique, on assimile le principe de la laïcité de l’Etat à la laïcité philosophique. Ce sont des choses très différentes. Vous pouvez être protestant, catholique, musulman ou athée et être profondément attaché au principe de la laïcité de l’Etat. Celle-ci n’est pas incompatible avec des convictions religieuses. C’est bien pour cela qu’il faut utiliser le mot juste : la laïcité, dans le sens de respect mutuel et égalité de traitement des citoyens (…).

    Des outils n’existent-ils pas déjà pour défendre ces droits fondamentaux que l’on pourrait donc se contenter de renforcer ?

    Non, ce serait refuser de faire le débat de fond. En Belgique, on n’ose jamais assumer les grands débats, alors on cherche des petites solutions qui n’en sont pas car elles ne fortifient pas la prise de conscience commune de valeurs essentielles.

    JEAN-FRANCOIS HUSSON :

    "Sur le fond, Olivier Maingain n’a pas tort. Mais sa proposition risque de soulever des problèmes et de créer des dissensions tels que ses éventuels avantages en seraient ruinés. Bref, ce n’est pas le moment."

    L’idée d’Olivier Maingain, le président du FDF, d’inscrire le principe de la laïcité de l’Etat dans la Constitution vous paraît-elle bonne ?

    (…) Je ne crois pas qu’en cette période d’incertitudes sur le plan économique et social et en matière d’enjeux démocratiques, il soit bon de la remettre sur la table car elle peut être source de malentendus et de dissensions alors que nos énergies seraient plus utiles dans d’autres domaines.

    La France a inscrit ce principe dans une loi de 1905. C’est une nation démocratique qui vit bien avec la séparation de l’Eglise et de l’Etat...

    Peut-être mais il sied de relever que la laïcité n’y a toujours pas, 107 ans plus tard, reçu de définition légale. Le Conseil d’Etat estime qu’elle recouvre et assure la neutralité de l’Etat, la liberté d’expression et le pluralisme mais on a entendu d’autres acceptions. Je le répète, sur le fond, cette notion, ce principe ne me posent aucun problème mais il faudrait s’entendre sur leur réelle signification.

    Que pourrait-on craindre d’une éventuelle inscription du principe de laïcité dans la Constitution ?

    Que ce qui pourrait être considéré comme une solution à des problèmes, comme celui de l’existence de groupes radicaux ou celui du port du voile à l’école ou dans les administrations crée, in fine, des difficultés plus grandes que celles qu’une telle reconnaissance serait censée résoudre.

    Que voulez-vous dire ?

    Le but de la proposition d’Olivier Maingain est notamment, dit-il, de lutter contre des formations radicales comme le parti Islam ou Sharia4Belgium. Ils constituent, en effet, des mouvements antidémocratiques qui ont de quoi inquiéter. Mais une démarche comme celle de M. Maingain pourrait créer des crispations au sein de la communauté musulmane, qui pourrait être amenée à croire qu’elle lui est spécialement destinée. Certaines personnes en son sein pourraient se sentir à nouveau ostracisées et considérer que l’Etat belge ne comprend pas que chez les musulmans, il y a des démocrates et des non-démocrates. Bref, cela pourrait faire le jeu d’individus comme Fouad Belkacem, le porte-parole de Sharia4Belgium. De plus, les mouvements antidémocratiques pourraient profiter des dissensions que l’inscription de la laïcité dans la Constitution risquerait de créer entre laïcs et croyants dans une série de domaines, comme le port du voile, le financement des cultes, l’enseignement.

    Référence  :Inscrire la laïcité de l’Etat dans la Constitution?

    La proposition d’Olivier Maingain est, à notre sens, non seulement inopportune mais, si elle était suivie,  une source inutile de malentendus, de tensions et de conflits.

    La notion même de laïcité (le mot dérive de laïc, non clerc, qui est d’origine ecclésiale) n’est pas univoque, ni en termes de sociologie, ni en termes de droit positif. La question se pose alors de savoir si une notion aussi imprécise, voire confuse, présente une vraie utilité opérationnelle pour les sciences humaines et, singulièrement, juridiques

    Ainsi, le concept de laïcité n’est pas forcément synonyme de « séparation des Eglises et de l’Etat ». De ce point de vue même, la célèbre loi de 1905 expulsant l’Eglise de la sphère publique française n’a pas empêché la République d’entretenir des liens avec elle : loi sur les édifices publics mis à la disposition du culte (1907), rétablissement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège (1921), applicabilité du concordat de 1801 en Alsace-Moselle (1925), loi Debré sur les rapports entre l’Etat et les établissements scolaires privés (1959), accord avec le Saint-Siège sur la reconnaissance des diplômes délivrés par l’enseignement supérieur catholique (2008) etc.

    Ajoutant à la perplexité de l’observateur étranger, l’ancien président de la République française, Nicolas Sarkozy, lors de sa réception paradoxale (pour le Chef d’un Etat séparé de l’Eglise) comme chanoine honoraire de l’archi-basilique du Latran à Rome (2007), a appelé de ses vœux l’avènement d’une « laïcité positive » reconnaissant que les religions constituent un atout sociétal !

    Pie XII et Benoît XVI ont parlé, dans un sens beaucoup plus restrictif d’une « saine laïcité ». Selon Pie XII (allocution du 23 mars 1958), s’inspirant peut-être (sans le dire) de la théorie classique des « deux glaives », il s’agit de maintenir les deux pouvoirs (spirituel et temporel) « distincts mais aussi toujours unis, selon de justes principes ».  Quels principes ? Benoît XVI a déclaré dans une lettre au président du sénat italien (à l’occasion du congrès « liberté et laïcité » à Nursie, 14-16 octobre 2005) que « les droits fondamentaux représentent des valeurs antérieures à toute juridiction de l’Etat. Ils n’ont pas été créés par le législateur mais sont inscrits dans la nature même de la personne humaine et peuvent, par conséquent, renvoyer finalement au Créateur ». Bien que le pape ne précise pas davantage quels sont ces droits « fondamentaux », on peut raisonnablement penser qu’il se réfère ici aux principes du Décalogue, lequel énonce concrètement les devoirs et donc, corrélativement, les droits de l’homme révélés par le Seigneur Lui-même. 

    Somme toute, il en va de la laïcité comme des droits de l’homme sans Dieu : un concept dont le sens varie à ce point en est-il encore un ? Le poète Boileau (qui était aussi juriste de formation) disait déjà (art poétique, 1674) : « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ». Comme ce  n’est pas le cas, mieux vaut y renoncer. 

    JPS

  • Remettre en cause Vatican II ? Oui, mais...

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    Un intervenant (sur le forum en ligne "FECIT") fait remarquer que la crédibilité de l'Eglise serait mise en danger par un désaveu global de Vatican II :

    "Oui, le problème est dans le Concile et pas uniquement dans l'application et dans l'interprétation, mais en déclarant que ce Concile est une erreur qui doit être oubliée, la crédibilité de l'Eglise sera durement entamée.

    Le Concile Vatican II n'est pas un de ses conciles ne concernant qu'une poignée de prélats et de théologiens, le pouvoir politique n'est plus une composante aux intrigues associées à nombres de conciles, les médias ont montré que ce concile s'est déroulé dans des conditions ouvertes avec des débats qui ne ressemblaient pas à des procès staliniens.

    Vous rendez vous compte que le seul moyen de ne pas contredire l'espérance de l'assistance du St Esprit concernant ce concile est la définition de ce concile comme étant pastoral et non dogmatique. Si cela avait manqué, on aurait un très gros problème à régler concernant la confiance à accorder au magistère dans le futur, car l'erreur ne serait plus une option à négliger et chacun pourrait contester les décisions.

    D'ailleurs, en proclamant ce concile comme totalement invalide, les ennemis de l'Eglise auront beau jeu de pointer cet événement à chaque fois que le magistère vaudra définir de manière définitive un point de doctrine.

    Voilà un point qu'il faut traiter si on veut gagner un certain nombre de prélats au Vatican pour qui le Concile pose problème, mais qui tiennent également à conserver la crédibilité des institutions vaticanes et qui ont une approche très diplomatique de la résolution des problèmes médiatiques.

    C'est un point que l'on a tendance à oublier quand on critique le concile et plus on utilise des mots forts contre le concile plus il sera difficile de trouver une solution qui préserve à la foi la doctrine et la crédibilité de l'Eglise." (via Tradinews)

  • Malheur à celui par qui le scandale arrive

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    Le Frère Dominique (de la famille Saint-Joseph) commente ainsi ce verset de l'évangile du jour (Luc 17) :

    "Les scandales dont Jésus parle ne désignent pas les faits retentissants dont se délecte une certaine presse. Jésus prend le mot scandale dans sa définition stricte : ce sont des « pièges pour la foi », c’est-à-dire des provocations à l’apostasie. En effet, le mot initial désigne la pierre qui fait trébucher quelqu’un.  Jésus considère donc que celui qui place une pierre sous les pieds de son frère, ferait mieux de l’avoir attachée à son cou : ceux qui prononcent des discours pervers pour détourner de la foi les petits envers lesquels le Seigneur montre tant d’attention, ceux qui cherchent à les rendre infidèles à Dieu, ceux-là sont dits « malheureux ! »."

  • Lourdes : les évêques contraints à faire le choix de la radicalité

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    Jean Mercier, sur "paposcopie" (La Vie), fait le point après avoir assisté à l'Assemblée plénière de la Conférence épiscopale française qui s'est tenue à Lourdes. L'état des lieux est tel qu'il n'y a d'autre issue que la radicalité et la conversion.

    Extraits :

    Face à des réalités apparemment insurmontables, les évêques pilotent l’Eglise de France sur des eaux agitées. Relevant le défi de la confiance et de la conversion. (...)

    Ce “Lourdes 2012” fut un bon cru d’un point de vue médiatique, en raison de la prise de position unanime et courageuse du cardinal Vingt Trois sur le mariage gay, qui a provoqué des remous. Preuve, s’il en est, que la parole de l’Eglise ne laisse pas indifférente, d’autant plus quand elle est calme, argumentée, pertinente. En interrogeant de nombreux évêques, je n’ai décelé chez eux aucun esprit de croisade, mais une joie discrète : celle d’avoir permis une brèche pour une société civile écrasée sous la chape de plomb de la peur (Ne rien dire contre le projet de loi, car on serait étiqueté homophobe). La joie d’avoir fait réfléchir les gens sur le fond des choses, au delà de la tyrannie de l’affectif. D’avoir contribué à ce que des acteurs sociétaux très divers aient la force d’assumer publiquement une parole critique sur le “mariage pour tous”. (...)

    Le décrochage à venir

    ... la situation sur le terrain est si préoccupante, à vues humaines, qu’aucun évêque ne peut vraiment bomber le torse en affirmant avoir trouvé la pierre philosophale. Tous sont plus que jamais réduits à une humilité fondamentale devant les enjeux vertigineux qui s’imposent à eux. Comme me le confiait l’un d’eux à Lourdes : “Jadis, certains d’entre nous étaient de grosses personnalités, fortes en gueule et défendant “leur” vision. Aujourd’hui, la plupart d’entre nous n’ont pas vraiment de quoi fanfaronner”.

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  • Liège, 4 décembre : le curé de Nazareth sera dans la Cité Ardente

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    Communiqué :

    Le curé de Nazareth vient à Liège

    L'archimandrite Émile Shoufani, est le curé de la paroisse grecque-catholique melkite de Nazareth, ville arabe de 70.000 habitants. Pendant qu'il était  directeur d'un grand collège, il a donné à ses élèves chrétiens et musulmans la volonté de faire de bonnes études, afin de s'épanouir dans le pays des juifs. Il leur a aussi appris à vivre ensemble, chacun pratiquant sa religion, sans signes extérieurs, en s'intéressant à celle de l'autre, et il leur a donné l'occasion de fraterniser avec des élèves juifs de Jérusalem. Cette "éducation pour la paix" a été honorée par l'UNESCO.

    Il a organisé une visite à Auschwitz avec 500 Chrétiens, Juifs et Musulmans, venant d'Israël, Belgique et France, pour faire mémoire de ce drame humain dont aucun d'eux n'était responsable, et ils ont découvert ainsi le bonheur de leur fraternité. En reconnaissance de ses nombreuses initiatives de réconciliation entre Juifs et Arabes, il a été proclamé "docteur honoris causa" par l'Université Catholique de Louvain et l'Université Hébraïque de Jérusalem, étant le premier arabe à obtenir cette distinction.


    Le Père Émile Shoufani sera interviewé par la Radio Catholique Francophone et donnera une conférence le 4 décembre à 20 heures au Séminaire de Liège, rue des Prémontrés 40. Il témoignera de son apostolat pour la paix en Terre Sainte, dans le contexte des violences au Proche Orient.

     

    (S.) Joseph d'Adler Racz

    Président des Amis de la Galilée qui soutiennent les chrétiens de cette région depuis plusieurs dizaines d'années.

  • Du bon usage de l'argent

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    L'évangile de ce jour invite à se faire des amis avec "l'argent trompeur" (Luc, 16); le père Joseph-Marie y consacre une homélie :

    Jésus connaît nos cœurs blessés ; il souffre de nous voir rivés aux biens de la terre (symbolisés par l’argent) par peur de manquer. S’il dénonce « l’Argent trompeur », c’est parce qu’il sait combien la course effrénée aux richesses est à la fois aliénante et décevante. L’avidité est insatiable ; et pourtant, si nous pouvions acquérir tout ce que nous convoitons, nous resterions encore sur notre faim, car rien en ce monde ne peut combler le désir profond de notre cœur : « Tu nous a fait pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en toi » (St Augustin, Confessions, I, 1).

    L’argent est un moyen efficace d’échange, inventé par les hommes, pour faciliter la vie économique, c’est-à-dire le partage des biens au sein d’une même société. Mais si ce moyen - qui n’est ni bon ni mauvais en soi, mais simplement utilitaire – devient un absolu, s’il est érigé en idole, il nous aliène de notre véritable finalité.

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  • Saint Léon le Grand, un pape face aux invasions

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    Missel.free.fr consacre une notice approfondie à ce grand pape :

    Ferme témoin de l'ère patristique dans la décadence romaine où, pendant vingt-et-un ans, il affronte victorieusement les nouveaux maîtres, les Barbares1, le quarante-cinquième évêque de Rome, quarante-troisième saint pape, est le premier à porter le nom de Léon2 et le premier dont nous conservons les œuvres complètes3 qui lui valent d'êtrele premier pape à porter le titre de docteur de l'Eglise4 ; il est aussi le premier pape à être enseveli au Vatican : « L'ancienne Eglise, écrivait le savant Batiffol5n'a pas connu de pape plus complet ni de plus grand. » Il pourfend les hérétiques, il prêche à temps et à contretemps, avec simplicité et profondeur, dignité et tendresse ; il déploie un courage authentique et modeste quand il affronte les Huns et les Vandales ;  faiseur de paix, appliqué à son métier de pape, ce conducteur d'hommes sacrifie sa vie privée à sa vie publique : « Nous devons courir la route qui n'est autre que Jésus en personne. »

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