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Foi - Page 865

  • Saint Léon le Grand, un pape face aux invasions

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    Missel.free.fr consacre une notice approfondie à ce grand pape :

    Ferme témoin de l'ère patristique dans la décadence romaine où, pendant vingt-et-un ans, il affronte victorieusement les nouveaux maîtres, les Barbares1, le quarante-cinquième évêque de Rome, quarante-troisième saint pape, est le premier à porter le nom de Léon2 et le premier dont nous conservons les œuvres complètes3 qui lui valent d'êtrele premier pape à porter le titre de docteur de l'Eglise4 ; il est aussi le premier pape à être enseveli au Vatican : « L'ancienne Eglise, écrivait le savant Batiffol5n'a pas connu de pape plus complet ni de plus grand. » Il pourfend les hérétiques, il prêche à temps et à contretemps, avec simplicité et profondeur, dignité et tendresse ; il déploie un courage authentique et modeste quand il affronte les Huns et les Vandales ;  faiseur de paix, appliqué à son métier de pape, ce conducteur d'hommes sacrifie sa vie privée à sa vie publique : « Nous devons courir la route qui n'est autre que Jésus en personne. »

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  • Prière de Taizé (9 novembre)

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    Prière

    Dieu notre paix, nous te confions tous ceux qui ne voient pas d’avenir, à qui l’espérance fait défaut. Ton Esprit Saint rend notre prière encore plus ardente, et nous voudrions veiller pour ceux qui ne le peuvent plus. Oui, aussi par notre prière nous préparons le chemin pour ta venue.

  • Belgique : il y a communautés et communautés…

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    Selon la « Libre » de ce jour :

    "Les études statistiques tablent sur une forte progression de la population belge de confession musulmane d’ici à 2030. Jusqu’à 10 %.

    En 2008, le sociologue et anthropologue des religions à l’UCL Olivier Servais craignait que des partis communautaristes ne se présentent aux élections belges en capitalisant notamment sur le taux de chômage très élevé qui frappe la population musulmane. Quatre ans plus tard, l’élection de deux élus du parti Islam à Bruxelles lui donnait raison.

    L’un des deux élus de ce parti affiche en effet sa volonté d’imposer la charia en Belgique, entre autres joyeusetés. “À long terme, au moment où les gens vont prendre conscience que les lois islamiques sont bénéfiques pour le peuple belge, on s’acheminera vers un État islamique” ,déclarait le néoconseiller communal anderlechtois Redouane Ahrouch sur Télé-Bruxelles.

    Olivier Servais craignait que la capitale européenne ne devienne majoritairement musulmane d’ici à 15 ou 20 ans. D’après les extrapolations statistiques effectuées par un autre sociologue, Jan Hetogen, Bruxelles compte 22 % de musulmans. En 2030, la communauté musulmane devrait atteindre un petit 30 % de la population bruxelloise, avec de fortes disparités selon les communes, révèle ce vendredi La Dernière Heure.

    Au plan national, l’augmentation de la population musulmane grimpera elle aussi fortement, pour atteindre 10 % de la population totale dans une vingtaine d’années. Un peu plus de 627.000 musulmans en 2010 (5,8 % de la population) contre 1,17 million en 2030, soit 9,3 % de la population.

    L’extrapolation effectuée par Jan Hetogen (publiée sur le site www.npdata.be et en partie dans le livre Une majorité musulmane en 2030 : comment nous préparer à mieux vivre ensemble ? ) rejoint l’étude mondiale menée mi-2012 sur l’évolution du peuple musulman dans le monde du Pew Forum of religion and public life . D’après leur enquête, la Belgique comptera 1,149 million de musulmans en 2030 (10,2 % de la population), soit une hausse de 80,1 % par rapport à 2010 (638.000 musulmans en Belgique).

    Bruxelles et a fortiori la Belgique ne deviendront donc jamais majoritairement musulmanes, constate Jan Hertogen. “Avec la meilleure volonté du monde, nous ne réussirons pas à calculer une majorité musulmane à long terme, ni en 2040 ni en 2050 ni plus tard” , commentait le sociologue lors du colloque Une majorité musulmane en 2030 : comment nous préparer à mieux vivre ensemble ?, organisé en 2010 par l’ASBL La pensée et les hommes. “On arrive tout au plus à 35 %.”

    Sur Bruxelles, le calcul est vite fait : “À l’heure actuelle, 71,6 % de la population est d’origine étrangère dont 22 % de musulmans. Obtenir, au sein des 28,4 % restants de la population qui n’est pas d’origine étrangère une dynamique démographique entièrement remplie par des musulmans est exclu. Ce n’est que dans certains esprits que ce fantôme des 50 % continue d’exister.”

    Référence : La Belgique ne sera jamais majoritairement musulmane

    Mais 10 % (30 % à Bruxelles) de citoyens belges d'origine musulmane, ce n’est pas rien ! La Belgique de demain, comme toute l’Europe,  sera celle de la diversité : patchwork ou meltingpot ? Voilà l’enjeu, plus important que la question des «  nationalismes » flamand, basque, écossais ou autres..

  • Comment le dynamisme missionnaire s'est affaissé dans l'après-Concile

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    Sandro Magister se fait l'écho des propos du Père Gheddo, un spécialiste reconnu des missions :

    Lors du synode du mois dernier consacré à la nouvelle évangélisation, le cardinal indien Telesphore Placidus Toppo a produit une forte impression quand il a critiqué ceux des ordres religieux qui agissent "comme des multinationales pour répondre aux besoins matériels de l’humanité mais oublient que le principal objectif pour lequel ils ont été créés est de porter le 'kérygme', l’Évangile, à un monde perdu".

    Cette critique n’est pas nouvelle. Et les derniers papes l’ont adressée, à plusieurs reprises, à l’ensemble de l’Église catholique, qu’ils ont incitée à raviver son esprit missionnaire refroidi.

    Le renversement de tendance a eu lieu au moment du concile Vatican II.

    "Jusqu’au concile, l’Église a vécu une période de ferveur missionnaire qui est inimaginable aujourd’hui", rappelle le père Piero Gheddo, de l’Institut Pontifical des Missions Étrangères, qui fut l’un des experts appelés au concile par Jean XXIII pour travailler à la rédaction du document relatif aux missions.

    Mais, ensuite, il y a eu un écroulement soudain. C’est tellement vrai que, en 1990, vingt-cinq ans après l'approbation du décret conciliaire "Ad gentes" ["Vers les peuples"], Jean-Paul II a ressenti la nécessité de consacrer aux missions une encyclique, "Redemptoris missio", précisément pour secouer l’Église et la faire sortir de sa torpeur.

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  • L'univers : ni un chaos ni le résultat du chaos

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    (ZENIT.org) Le pape a  reçu ce jeudi 8 novembre, les participants de l’assemblée plénière de l’Académie pontificale des sciences (5 au 7 novembre 2012) organisée au Vatican, sur le thème : « Complexité et analogie dans les sciences : aspects théoriques, méthodologiques et épistémologiques ». Il a notamment tenu ces propos :

    Benoît XVI souligne que « l'univers n'est pas le chaos ou le résultat du chaos, au contraire, il apparaît de plus en plus clairement comme une complexité ordonnée qui nous permet, grâce à l'analyse comparative et à l'analogie, de nous élever de la spécialisation vers un point de vue plus universel et vice-versa ».

    Il évoque à ce sujet la « nouvelle vision de l'unité des sciences », la « grande unité de la nature insérée dans la structure complexe du cosmos et le mystère de la place de l'homme en son sein », révélée par les découvertes récentes de la physique et de la biologie.

    En outre, ajoute-t-il, « la succession sans fin et l'intégration patiente de diverses théories », témoignent à la fois de « l'unité de la démarche scientifique » et de « l'aspiration constante des scientifiques à une compréhension plus adéquate de la vérité de la nature et à une vision plus complète de celle-ci ».

    Evoquant l’« approche interdisciplinaire » nécessaire entre les sciences, le pape estime que cela montre que « les sciences ne sont pas des mondes intellectuels déconnectés les uns des autres et de la réalité », mais des mondes « reliés entre eux et dirigés vers l'étude de la nature comme une réalité unifiée, intelligible et harmonieuse dans son incontestable complexité ».

    Pour le pape, cette vision du monde a des « points de contact fructueux » avec celle que la philosophie et la théologie chrétiennes ont de l’univers, notamment « la notion d'être par participation selon laquelle chaque créature, dotée de sa perfection propre, partage également un caractère spécifique et ce, dans un cosmos ordonné qui tire son origine de la Parole créatrice de Dieu ».

    Selon Benoît XVI, l'unité de l'univers a donc une implication en science et dans la foi : « c'est précisément cette organisation intrinsèque "logique" et "analogique" de la nature qui encourage la recherche scientifique et fait découvrir à l'esprit humain la coparticipation horizontale entre les êtres et la participation transcendantale par l'Etre Premier ». (ZENIT.org)

  • Sermon pour la Dédicace de la Basilique Saint-Jean de Latran

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    De l'Abbé Guy Pagès :

    Nous célébrons aujourd’hui l’anniversaire de la dédicace (c’est-à-dire de la consécration, de l’inauguration) de la basilique du Latran, qui est la cathédrale de l’évêque de Rome. Pourquoi célébrer l’anniversaire d’une église ? N’y a-t-il rien de plus important à faire que de célébrer un bâtiment de pierre ?

    C’est que ce bâtiment de pierre – l’église du Latran –, parce qu’elle est la cathédrale de l’évêque de Rome, est le symbole, le signe de la communion de toutes les Églises particulières répandues à travers le monde. Une Église particulière, où qu’elle soit dans le monde, n’a la garantie d’être catholique, d’être l’Église du Christ bâtie sur Pierre que dans la mesure où elle est en communion avec l’Église qui est à Rome, siège de saint Pierre.

    Trop souvent dans l’esprit de certains, l’Église catholique serait la somme des différentes Églises locales, ou encore l’Église Catholique serait une fédération d’Églises particulières. Non, l’Église catholique est une réalité qui précède, dans le temps comme dans l’existence, toute Église particulière… Bien plus, elle précède la Création elle-même… Les premiers Chrétiens disaient que le monde a été créé en vue de l’Église… Ils avaient une autre idée de la dignité de l’Église que celle que l’on perçoit trop souvent aujourd’hui dans le cœur même de ceux qui se dévouent à son service… Mais comment expliquer qu’ils aient pu dire que le monde lui-même a été créé en vue de l’Église ?! Eh bien, en considérant l’intention originelle que Dieu avait en créant le monde, et qui était d’introduire Sa Création – dont l’homme est le couronnement – dans la communion à Sa propre vie divine… Communion qui se réalise par la « convocation » des hommes dans le Christ, laquelle « convocation » est l’Église. L’Église est la fin de toutes choses, et les vicissitudes douloureuses elles-mêmes, comme la chute des anges et le péché de l’homme, ne furent permises par Dieu que comme occasion et moyen pour déployer toute la mesure d’amour qu’Il voulait donner au monde. De même que la volonté de Dieu est un acte et qu’elle s’appelle le monde, ainsi Son intention est le salut des hommes, et elle s’appelle l’Église.

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  • Les évêques américains suite à l'élection d'Obama

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    Lu sur le blog du « Swiss Rom@in » (alias l’abbé Rimaz) :

    Source: Radio Vatican

    Comme le veut l’usage, les évêques américains ont félicité le candidat victorieux. Dans un court message adressé au président réélu et publié sur le site internet de l’épiscopat américain, le cardinal Timothy Dolan affirme prier avec les évêques pour que « Dieu donne la force et la sagesse » à Barack Obama pour « affronter les défis qui attendent les Etats-Unis ». Dans ce message le président de la Conférence épiscopale américaine appelle le président démocrate à « œuvrer pour le bien de tous ». Les évêques prient pour que Barack Obama œuvre surtout pour le bien « des plus vulnérables, notamment les enfants à naître, les pauvres et les immigrés ». Et d'ajouter : « nous allons continuer à prendre position pour la défense de la vie, du mariage, et de notre tant aimée liberté religieuse ».

    Avant les élections les évêques américains avaient soutenus implicitement ou parfois même explicitement le candidat républicain Mitt Romney. Ils avaient appelé à voter contre le candidat prônant des « maux intrinsèques », notamment l’avortement ou le mariage pour tous. Un bras de fer oppose toujours l’épiscopat à l’administration Obama concernant la réforme de l’assurance-santé qui risque de priver les institutions catholiques de leur liberté de conscience. 

    Dans le message signé du cardinal Dolan, les évêques « prient aussi pour aider Barack Obama à restaurer un sentiment de civilité dans notre société, de sorte que nos conversations publiques puissent être marqué par le respect et la charité envers chacun ».

    Si les évêques catholiques semblent parler d’une seule voix, l’électorat catholique lui s’est montré très divisé lors de ces élections. Selon la chaîne de télévision CNN, 50% des électeurs catholiques ont voté pour Obama, contre 48% pour son challenger Mitt Romney. Le président réélu a surtout gagné des voix auprès des citoyens d’origine latino-américaine et afro-américaine: près de 71% des "Hispaniques" ont voté pour Obama, 27% pour Romney. 93% des Noirs-Américains ont donné leur voix à Obama, contre 6% à Romney. Ce dernier a surtout fait des voix chez les électeurs blancs, soit 59% contre 39% pour Obama. 

  • La “Communion” anglicane a un nouveau primat

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    Lu sur les “matinales” du site “La Vie”:

    “On a appris hier soir par la presse anglaise que Mgr Justin Welby, évêque actuel de Durham, avait accepté la charge d'archevêque de Canterbury et donc de primat de la Communion anglicane. Il devient donc le leader spirituel d'une Eglise de près de 80 millions de chrétiens. Une ascension fulgurante pour cet homme de 56 ans, venu tardivement dans les années 80 à la prêtrise après une carrière dans le monde de l'entreprise (pétrolière) et évêque depuis... un an seulement. Théologiquement, il est évangélique bon teint, à la croisée des différents courants qui agitent la Communion anglicane depuis une dizaine d'années entre conservateurs et progressistes: opposé au mariage gay, favorable à l'ordination des femmes mais également à des aménagements pour les paroisses qui les refusent.”

    Ici: MGR WELBY NOUVEAU PRIMAT ANGLICAN

    La “Communion” anglicane est une nébuleuse où se cotoient les opinions religieuses et morales les plus diverses: sans véritable unité (dans les communautés réformées, chaque baptisé est  « prophète, prêtre et roi » ), ni sacerdoce ministériel (ni les ordinations, ni l’eucharistie de la communion anglicane, ne constituent des sacrements au sens catholique ou orthodoxe du terme).

    Il sera intéressant de suivre l’évolution des « anglo-catholiques » dans ce conglomérat qui s’éloigne toujours plus de la doctrine professée par l’Eglise romaine. Celle-ci leur offre aujourd’hui de se convertir au catholicisme au sein de «  coetus  anglicanorum » respectant leurs traditions compatibles avec la foi catholique. Il est sans doute trop tôt pour faire le bilan de cette initiative (constitution apostolique anglicanorum coetibus, 4 novembre 2009)

  • Un journaliste victime du nazisme bientôt sur les autels

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    Odoardo Focherini, journaliste victime du nazisme, bientôt bienheureux
    ZENIT.org; traduction d'Océane Le Gall

    Un homme de 37 ans, père de sept enfants, mari exemplaire, fervent catholique, qui a sauvé 105 juifs de la déportation nazie : le journaliste italien, Odoardo Focherini, est mort en héros et en martyr dans le camp nazi d’Hersbruck en Bavière orientale, le 27 décembre 1944. Ce journaliste italien sera béatifié à Carpi, sa terre natale, le 15 juin 2013.

    L’évêque de Carpi, Mgr Francesco Cavina, en a fait à l’annonce à l’ouverture de la rencontre du groupe de travail chargé de faire connaître l’image du serviteur de Dieu au-delà des frontières de l’Eglise locale, précisant que la cérémonie sera présidée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints.

    Odoardo Focherini est l’un des 37 catholiques dont le Saint-Siège, sur autorisation du pape et par décret,  a reconnu le martyre, en mai dernier, ouvrant ainsi la voie à sa béatification  (cf. Zenit du 14 mai 2012).

    « L’annonce de cette béatification est une grande joie pour moi et pour toute la communauté diocésaine de Carpi, mais pas seulement pour nous », a déclaré Mgr Cavina  qui voit dans le futur bienheureux « un signe indiscutable de la fécondité de l’Eglise locale ».

    « Sa capacité à aimer le Seigneur et à se mettre au service de nos frères est pour nous un fort rappel à ne pas laisser notre foi se dessécher », a-t-il dit.

    Mgr Carpina a mis l’accent sur le témoignage de vie cohérent, l’intégrité, la beauté, l’héroïcité de cet homme, rappelant que cette célébration de  la béatification d’Odoardo Focherini constituera « un don et une responsabilité » au cours de laquelle le Seigneur « demandera des compte » sur « comment tous ont su le faire fructifier ».

    L’évêque de Carpina souhaite que ces réunions de travail aideront à « trouver les initiatives les plus opportunes et significatives » pour faire connaître le plus possible la belle image de ce chrétien, père, mari, professionnel, qui s’est impliqué dans les réalités sociales et ecclésiales, en allant chercher à fond les racines de son choix de donner la vie.

    Odoardo Focherini, a-t-il rappelé, est une « parfaite imitation du Christ qui a su mettre en pratique l’Evangile ».

    Parmi les membres de cette rencontre de travail, à noter la présence entre autres de : don Luca Baraldi, coordinateur du groupe de travail, le rabbin Beniamino Goldstein de la communauté juive de Modena et Reggio Emilia; Francesco Manicardi, petit-fils d’Odoardo, qui représentait la famille Focherini ; don Fortunato Turrini, au nom du diocèse de Trente; les maires Michela Noletti de Rumo et Angelo Dalpez de Pejo, des lieux chers à Odoardo Focherini et à son épouse Maria Marchesi ; Mgr Ermenegildo Manicardi, membre de la Commission théologique durant la phase diocésaine du procès.

    Le comité accueillait aussi parmi ses membres le postulateur de sa cause, le père Giovangiuseppe Califano et l’historien Ulderico Parente, ainsi que les représentants du quotidien catholique italien Avvenire, où Odoardo Focherini avait travaillé comme journaliste et administrateur. (ZENIT.org)

  • Foi, Vérité, Tolérance

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    Selon Mgr Paul Desfarges, évêque de Constantine et tout juste rentré du Synode des évêques pour la nouvelle évangélisation, les conversions au christianisme concerneraient "des dizaines de personnes ces deux dernières années". On sait que le protestantisme, notamment évangélique, enregistre de nombreuses conversions au Maghreb; l'Eglise catholique est en général beaucoup plus discrète sur la question. Un phénomène qui ne toucherait pas seulement la Kabylie, où la culture berbère traditionnellement réfractaire à l'arabisation du pouvoir central, et pour qui le christianisme est aussi un moyen d'affirmation identitaire, mais aussi le sud et l'est du pays.

    Réflexion d’Abdou Semmar dans « Algérie Focus »:

    « L’évêque de Constantine, Paul Desfarges, a brisé un tabou.  Une fois n’est pas coutume, un dignitaire chrétien en Algérie ose affirmer qu’ils sont de plus en plus nombreux ces Algériens à suivre la voie du Christ. Mais cet aveu n’a pas été du goût de certains intolérants qui sont vite montés au créneau pour crier au scandale.  Sur la toile, comme dans les cafés et les diverses places populaires, les insultes et les malédictions ont fusé de partout.

    Les partisans de la sacro-sainte identité islamique de l’Algérie ont sorti de leur esprit toutes leurs fantasmagories. Ces Algériens chrétiens sont des vendus, des traîtres, des renégats et un danger pour leur pays. «Ce n’est pas possible ! Ces nouveaux chrétiens ont reçu de l’argent. Ils ont été évangélisés à coup de dizaines de milliers d’euros». Voila la réflexion que nous avons tous entendu au moins une fois dans notre vie à chaque fois qu’on ose aborder ce sujet délicat. 

    Délicat et choquant puisque dans l’imaginaire collectif, des Algériens chrétiens, c’est une contre nature en soi ! Un Algérien est avant tout musulman. Il est né pour l’être ou pour le devenir. Il ne peut pas  dévier de ce chemin qu’Allah lui a tracé bien avant naissance.  Pas de place au libre arbitre dans cet univers façonné par une vision religion rigoriste et unilatéraliste.  Une vision qui s’enseigne dans les écoles algériennes. Tout petit, nos écoliers apprennent déjà que l’Islam est forcément supérieur à toutes les autres religions. Ils apprennent que le paradis est uniquement promis aux musulmans. Les autres, chrétiens ou juifs, ne sont guère dignes de respect. Le fanatisme religieux inculque ces sentiments de méfiance et de haine à des enfants livrés à eux-mêmes sans que personne ne trouve à redire.    

    Exit les valeurs de tolérance, de bonté, de vivre ensemble et d’acceptation de l’autre qui font, pourtant,  l’identité originale de l’Islam. Un Islam qui a, naguère, cimenté la société algérienne avec son harmonie et son esprit des lumières.

    Mais aujourd’hui, la religion sert à d’autres fins. En Algérie, elle ne rassemble pas. Elle désunit. Elle n’apprend plus l’amour et le partage. Elle distille la méfiance et la haine. Les chrétiens algériens l’ont appris à leurs dépens. Eux qui ne constituent qu'une minorité invisible sont décriés, traduits en justice et pourchassés par les forces de la morale. Quels sont leurs torts ? 

    Abderrahmane Semmar »

    Ici : Algériens, Chrétiens ou bikhir !

    Comment conjuguer la foi, la vérité et la tolérance ? Le problème est de tous les temps. Le concile Vatican  II, entre autres, l’a soulevé avec plus ou moins de bonheur et Benoît XVI, au lendemain même de son élection au souverain pontificat, y a consacré un recueil de textes ("Foi, Vérité, Tolérance", aux éditions « Parole et Silence », 2005) qui donne à réfléchir. Que des Algériens se posent aussi la question est intéressant. Reste à trouver la juste réponse. Elle ne se trouve certainement pas dans l’indifférentisme sarcastique de Voltaire lorsqu’il souhaitait « que  le pape avec le grand mufti dansât le cotillon », ni dans les replis identitaires agressifs et trop souvent meurtriers. 

  • Barack Obama, président réélu et croyant décomplexé?

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    Sur le site “La Vie” aujourd’hui, sous la signature de Henrik Lindell (extraits):

    Barack Obama a été réélu président des Etats-Unis dans la nuit de mardi, en remportant l'état charnière de l'Ohio contre son rival républicain Mitt Romney. Le chef de la première puissance économique mondiale, âgé de 51 ans, a toujours cumulé les singularités et les paradoxes. Parmi ses traits caractéristiques : sa foi en Dieu, libre et décomplexée, qui ne ressemble pas à celle de son ex adversaire Mitt Romney. En revanche, elle correspond à une Amérique plus hétérogène que jamais. (…)

    Si on devait le prendre au mot, sa foi structure vraiment sa pensée et son action politiques. Dans une interview publiée le 21 août dernier par la Washington National Cathedral Magazine, une revue religieuse, il a déclaré : « Ma foi chrétienne me donne une perspective et une sécurité que je n'aurais pas par d'autres moyens : que je suis aimé et qu'à la fin de la journée, Dieu est aux commandes. » La foi présidentielle relève d'une évidence soulignée notamment par Stephen Mansfield, auteur de La foi de Barack Obama, une des meilleures biographies non hagiographiques du président américain : « Obama, dit-il, considère que sa foi doit influencer la manière de gouverner le pays. Il apporte ainsi des valeurs religieuses dans la sphère politique. » Là réside probablement un des aspects les plus importants – et, en France, un des plus méconnus - du président démocrate.  (…) .

    Mais quelle est donc cette foi présidentielle ? Obama fait partie des « chrétiens progressistes », un terme qu’il utilise souvent lui-même, ou de la « Religious Left ». Il s’agit d’une catégorie de croyants engagés, parfois pro-life, qu’il ne faut surtout pas confondre avec la « Liberal Left », une faction farouchement antireligieuse au sein du Parti démocrate. Sur le plan confessionnel, Obama est un protestant libéral. C’est un courant spirituel développé à partir du XIXe siècle au sein des Eglises protestantes « historiques » ou « main-line » (comme par exemple l’Eglise réformée de France). Héritier de l’humanisme, reconnu pour son exégèse critique des textes et une certaine remise en cause des dogmes chrétiens, ce libéralisme a produit de grands penseurs comme Reinhold Niebuhr (1892-1971), un des « maîtres spirituels » d'Obama. Comme les protestants main-line en général, les Eglises libérales sont en déclin depuis des décennies.

    Tout l’article ici: Barack Obama, président réélu et croyant décomplexé

    Bref, un héritier du libéralisme protestant du XIXe siècle. Caractéristiques (entre autres) : il confesse volontiers l'universalité du salut, du fait d'une perception plutôt optimiste de l'homme et de la civilisation ; il critique les régulations orthodoxes des croyances et des pratiques, les appareils ecclésiastiques et leur pouvoir normatif ; il est chaud partisan du dialogue interreligieux, du pluralisme et de la laïcité : en phase avec bien des aspects de l’ « esprit du concile » qui révolutionne l’Eglise catholique elle-même depuis 50 ans.  Et même un peu plus. Irréversible ?

  • Tournai, 15 novembre : Découvrir Marie Noël avec Benoît Lobet

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    Marie Noël, une rencontre avec Benoît Lobet

    Cette soirée, organisée par la librairie diocésaine Siloë et l’Institut Supérieur de Théologie du Diocèse de Tournai, se déroulera au Séminaire de Tournai le 15 novembre.

    Ce temps d’échange permettra de vagabonder dans l’œuvre méconnue de Marie Noël, poétesse et écrivain française, avec pour seul guide l’abbé Benoît Lobet, prêtre et théologien. 

    Il révèlera des textes d’une intensité insoupçonnée entre lumière et révolte, amour et violence, réflexion sur un chemin de foi tant personnel qu’universel.

    Le jeudi 15 novembre de 16h30 à 18h au Séminaire, rue des Jésuites, 28, à Tournai.

    Participation aux frais libre. Réservation souhaitée avant le 12 novembre : info@siloe-tournai.be

    source : Diocèse de Tournai