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International - Page 180

  • L'accord Chine-Vatican reconduit pour un ou deux ans ?

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    De Nicolas Senèze sur le site du quotidien La Croix :

    L’accord Chine-Vatican pourrait être reconduit

    L’accord entre le Saint-Siège et la Chine sur la nomination des évêques, et qui arrive à échéance en septembre prochain, devrait être reconduit, a laissé entendre, dimanche 7 juin au soir, Mgr Claudio Maria Celli, responsable des relations avec la Chine au Vatican.

    « Je pense que nous devrions probablement le reconfirmer pour un ou deux ans encore », a-t-il expliqué lors d’un entretien à l’émission de TGCom24 « Stanze Vaticane », en précisant que « le Saint-Siège n’a pas encore pris de décision à ce sujet ». Tout en se félicitant du « climat de respect, de clarté, de coresponsabilité, de clairvoyance » qui avait permis cet accord signé en septembre 2018, le diplomate du Saint-Siège met aussi Pékin devant ses responsabilités face à certains « nœuds » et « situations qui nous laissent plus que pensifs ».

    « Le Saint-Siège veut aller de l’avant »

    « Je dirais même inquiets », a-t-il reconnu, par rapport à certaines situations locales où, sous couvert de « sinisation » de l’Église, les catholiques ont reçu des demandes inacceptables de responsables des affaires religieuses ou du Parti communiste.

    « Il est indéniable qu’il existe des situations et des événements qui nécessitent un cheminement qui ne sera pas facile », a-t-il concédé, tout en réaffirmant la volonté vaticane de continuer le dialogue. « Le Saint-Siège veut aller de l’avant et arriver à une normalité à partir de laquelle les catholiques chinois pourront exprimer toute leur fidélité à l’Évangile tout en respectant leur “être chinois”, a-t-il expliqué. L’Église catholique en Chine doit être entièrement chinoise mais entièrement catholique ! Il n’y a pas de compromis à faire là-dessus. »

    Nicolas Senèze, correspondant à Rome (Italie)
  • Libre opinion: Léopold II et le Congo. Une lettre ouverte au bourgmestre de Bruxelles

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    Racisme 981ec4108f67819778fb68b4e65f68c5eb955fee.jpg

    A Bruxelles, ce dimanche 7 juin, une  manifestation antiraciste a été détournée de son objet par des idéologues transformant la juste condamnation d’une odieuse bavure policière aux Etats-Unis en une mise en cause de la Belgique et de son œuvre coloniale au Congo. Eux-mêmes furent d’ailleurs débordés par des casseurs responsables de violences, déprédations, vols avec effraction et transgression des mesures sanitaires publiques requises contre l’expansion pandémique du covid 19.

    Bref, un échec mérité sur toute la ligne pour ces apprentis-sorciers.

    Sur le site web de « La Libre Afrique » on peut lire, ci-dessous, la lettre ouverte interpellant les Bourgmestre, Echevins et Conseillers communaux responsables de l’ordre public dans la Ville de Bruxelles. Elle est signée par des représentants qualifiés des milieux belgo-congolais attachés à notre ancienne colonie :

    " Monsieur le Bourgmestre de la Ville de Bruxelles,

    Mesdames et Messieurs les Échevins et Conseillers Communaux,

    Pour des raisons apparemment plus liées à la situation prévalant aux USA à la suite des tragiques évènements qui s’y sont déroulés, nous constatons une pétition qui circule chez nous sans réels fondements ni nuances, partant d’une posture erronée : l’histoire commune du Congo belge appartient d’abord et avant tout aux Belges et aux Congolais.

    Nous souhaitons vous apporter un éclairage sur ce débat qui relève à notre sens en premier lieu des citoyens et responsables belges, avant d’être la cible d’associations « mondialistes » et idéologiquement marquées, jusqu’à la caricature, sans le moindre intérêt ni respect de la réalité historique.

    Ce qui a motivé l’initiative citoyenne d’une contre-pétition, partagée par des Belges qui ne renient pas leur histoire, rappelant qu’un pays qui ne peut assumer son histoire ne peut exister.

    Parce que la pétition exigeant le retrait des statues de Léopold II se base essentiellement sur des fantasmes et non sur l’Histoire :

    https://afrique.lalibre.be/33111/libre-opinion-leopold-ii-fantasmes-et-histoire/

    L’historien Jean-Luc Vellut, éminent spécialiste de l’Afrique, a déjà fustigé l’ignorance en Belgique de l’histoire coloniale et du grand chapitre belge de l’histoire de l’Afrique centrale. Cette ignorance a pour effet d’entretenir un niveau désespérément polémique et moralisateur du débat. L’avancement de la recherche scientifique dans divers domaines permet aujourd’hui de commencer à remettre les faits dans des proportions plus exactes et à nous éclairer sur la complexité de ce passé commun. Entretemps, l’histoire coloniale belge continue à être pétrie de « fake news ». Un autre historien, Guy Vanthemsche, démontre le caractère très hypothétique des chiffres de mortalité hors norme brandis ici comme faits avérés, et s’en prend aussi à l’absurdité et à l’indécence qu’il y a à comparer des pertes que l’on peut attribuer à la conquête coloniale avec celles, planifiées, dues aux régimes totalitaires du XXe siècle. On pourrait y ajouter les horreurs des guerres régionales et de zones d’insécurité chroniques en Afrique centrale avec leur lot de hordes de populations déplacées.

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  • ONU : une pétition à signer d'urgence pour la Défense de la Vie

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    Non à l'avortement à l'ONU - ICPD -CPD

     
    195.883 personnes ont signé. Aidez-nous à augmenter ce nombre 200.000 signatures.

    Les Nations unies ont réuni discrètement les membres de leur Commission de la population et du développement (CPD) le vendredi 29 mai. Cette session était initialement prévue du 30 mars au 3 avril, mais a été reportée en raison de l'épidémie de COVID-19.

    Ils demandent maintenant à leurs membres de participer d’urgence à une réunion par visioconférence où ils négocieront de la manière dont ils utiliseront le fonds de l’aide internationale pour leur réponse à la pandémie COVID-19. Malheureusement, pour obtenir l’aide internationale l’avortement est une condition pour recevoir l’aide.

    Notre action doit être rapide, car elle doit réussir avant le 15 juin.

    S’il est approuvé sous sa forme actuelle, l’aide internationale destinée à aider à la lutte contre la pandémie de COVID-19 sera conditionnée à ces critères suivants (notamment) :

    • Exiger des pays qu’ils mettent en œuvre une stratégie visant à accroître l’accès à l’avortement.
    • Les préservatifs et le contrôle des naissances.
    • L’éducation sexuelle des enfants

    Nous avons besoin de votre aide pour envoyer un message fort au niveau international. Il n’existe pas de droit international à l’avortement

    Le document est intitulé « Projet de déclaration sur la population, la sécurité alimentaire, la nutrition et le développement durable dans le contexte de la maladie du coronavirus 2019 (COVID-19) ». « Le paragraphe 15 est celui qui nous intéresse).

    Il est nécessaire d’aider les pays les plus pauvres, sans ce genre de contreparties… Il pourrait être plus intéressant d’inclure des critères liés à la corruption, mais non, c’est l’avortement qui est choisi !

    Il est écrit dans ce document : “Nous, représentants des gouvernements, à l’occasion de la cinquante-troisième session de la Commission de la population et du développement, au moment d’une crise sans précédent causée par la pandémie de la maladie du COVID-19... S’engagent à assurer, d’ici 2030, l’accès universel aux services de santé sexuelle, y compris en matière de planification familiale, d’information et d’éducation, et l’intégration des droits liés à la reproduction dans les stratégies et programmes nationaux, et à garantir l’accès universel à la santé sexuelle et aux droits en matière de sexualité et reproduction, comme convenu conformément au” Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement et au Programme d’action de Pékin et aux documents finaux de leurs conférences d’examen.

    Ils se cachent derrière une noble cause pour étendre les droits à l’avortement.

    Non à l'avortement à l'ONU

    Madame, Monsieur,

    Nous vous demandons de ne plus utiliser la crise du COVID-19 pour développer l'avortement auprès des pays les plus pauvres lors de la Commission sur la population et du développement.

    Il n'existe PAS de droit international à l'avortement. Supprimer le paragraphe 15.

    Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de ma considération les plus distinguées.

    [Votre Nom]

    SIGNER

  • L'Eglise catholique aux USA : pro-vie et antiraciste

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    De Guilhem Dargnies sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    L’Église catholique aux États-Unis : pro-vie et antiraciste ?

    05/06/2020

    Dans le pays de l’Oncle Sam, où le meurtre de George Floyd a largement ému, la lutte des évêques contre le racisme est ancienne et compte des partisans y compris au sein des mouvements pro-vie.

    Le vaste mouvement de contestation populaire contre le racisme aux États-Unis après la mort, le 25 mai, sous le genou d’un policier, de George Floyd, Afro-américain de 46 ans, a suscité un émoi unanime parmi les responsables catholiques. À commencer par celle du pape François. « Nous ne pouvons pas tolérer ou fermer les yeux sur le racisme et l’exclusion sous quelque forme que ce soit et cependant prétendre que nous défendons le caractère sacré de chaque vie humaine », a ainsi souligné le Souverain pontife, depuis la bibliothèque du palais apostolique du Vatican, le 3 juin, non sans condamner la violence des nuits précédentes qu’il estime « autodestructrice ».

    Le pape a aussi relevé le « ton pastoral » adopté par les évêques américains. Lequel est notamment le fait de Mgr Bernard Anthony Hebda, archevêque de Saint-Paul-Minneapolis, diocèse où eut lieu le meurtre de George Floyd. Le 3 juin, à Minneapolis, ce prélat a participé à une marche silencieuse de prière pour la victime. Ce « ton pastoral » est également le fait du cardinal Blase Cupich, l’archevêque de Chicago qui, quatre jours plus tôt, a appelé à une « réconciliation nationale ».

    « Nous devons enfin déraciner l’injustice raciale »

    De son côté, l’archevêque de Los Angeles, Mgr José Horacio Gomez, quoiqu’il s’exprimait en qualité de président de la conférence épiscopale de son pays, a employé des mots d’autant plus forts qu’il incarne le courant conservateur de l’Église aux États-Unis. « Le révérend Martin Luther King disait vrai lorsqu’il affirmait que les émeutes sont le langage de ceux que l’on n’entend pas », a ainsi rappelé, dans un communiqué du 31 mai, cet ancien vicaire de l’Opus Dei pour le Texas, originaire du Mexique, qui reçut la consécration épiscopale des mains de Mgr Charles Chaput. « Nous devrions largement mettre en pratique l’écoute, maintenant. Cette fois, nous ne devrions plus échouer à entendre ce que les gens proclament à travers leur douleur. Nous devons enfin déraciner l’injustice raciale qui affecte encore trop de secteurs de la société américaine », a-t-il insisté, avant de condamner lui aussi pillages et émeutes.

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  • "Enseigner le patriotisme aux fidèles" : la priorité assignée aux catholiques chinois pour le déconfinement des cultes

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    De Caroline Celle sur le site du journal La Croix :

    En Chine, la reprise des cultes sous condition de « prières patriotiques »

    Les faits 

    Une directive du gouvernement chinois a été transmise aux institutions catholiques de la province de Zhejiang le 29 mai, pour autoriser la reprise des cultes, suspendus en raison de l’épidémie de Covid-19. Elle notifie aux prêtres l’obligation d’enseigner le patriotisme à leurs fidèles.

    05/06/2020 

    A l’occasion de la reprise des cultes, ce ne sont pas les précautions sanitaires qui ont hautement surpris les responsables religieux chinois.M

    C’est un nouvel avertissement lancé à l’Église catholique en Chine. Le gouvernement de la province de Zhejiang, près de Shanghaï, a adressé le 29 mai une directive aux institutions catholiques locales, autorisant la reprise des activités liturgiques le 2 juin, à condition de « faire des prêches sur le patriotisme ». Les célébrations religieuses étaient suspendues depuis cinq mois dans le pays en raison de la crise sanitaire du Covid-19.

    → À LIRE. Le gouvernement chinois cherche à « siniser » les religions

    Un article de l’agence de presse catholique asiatique UCA News, paru le 5 juin, explique que deux organisations catholiques de la province, soumises à la juridiction du gouvernement chinois, ont reçu la circulaire : l’Association patriotique des catholiques chinois, Église nationale soumise à la juridiction du gouvernement chinois, et le Comité d’administration catholique de l’éducation de la province. Les autorités de Zhejiang autorisent la reprise des cultes, reprise assortie de mesures préventives contre le Covid-19. Elles demandent d’éviter les activités religieuses non nécessaires et de restreindre le nombre de participants aux offices, ainsi que leur durée.

    Siniser les religions

    Mais ce ne sont pas les précautions sanitaires qui ont hautement surpris les responsables religieux chinois, à en croire UCA News. La première recommandation de la circulaire est l’enseignement du patriotisme durant les rassemblements religieux. Cité par l’agence de presse asiatique, le père Liu, de la province de Hebei, terre de forte tradition catholique, s’insurge : « En tant que membres de l’Église catholique universelle, nous ne pouvons accepter et glorifier ce que le gouvernement communiste considère comme l’éducation patriotique ».

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  • Le racisme serait-il l’ADN de la nation américaine ?

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    De la revue de presse de l'Homme Nouveau :

    Que se passe-t-il aux États-Unis ? Laure Mandeville, qui connaît bien ce pays, montre dans le Figaro (5 juin) qu’au sein même de la communauté noire un refus est en train de naître devant l’affirmation que le racisme serait l’ADN de cette nation depuis les origines :

    Une rébellion intellectuelle baptisée « 1776 », est en train de se lever au sein de la communauté noire d’Amérique contre les obsessions raciales de la gauche et sa volonté de relier toute l’histoire du pays à l’héritage de l’esclavage. Finira-t-elle par se traduire par une fragmentation du vote noir, au profit des républicains, processus qui serait une révolution politique ? La question reste sujette à caution vu le contexte de l’affaire Floyd, qui semble pour l’instant enflammer les théoriciens du « racisme systémique ». Mais le phénomène, très nouveau, n’en est pas moins intéressant. « 1776 » a été lancé dans l’indifférence générale de la presse généraliste au Press Club de Washington en janvier, par une cinquantaine d’intellectuels essentiellement afro-américains (à 60 %), emmenés par Bob Woodson, personnalité chrétienne et conservatrice respectée de la communauté noire, qui aide la jeunesse à sortir du cercle vicieux des ghettos. Le but de « 1776 » est de faire barrage au « projet 1619 », lancé au mois d’août 2019 à l’initiative du New York Times et couronné par le Pulitzer, qui a entrepris de mener une relecture radicale de l’histoire des États-Unis, en prenant pour postulat l’idée que l’arrivée d’un bateau chargé d’une vingtaine d’esclaves sur les côtes de la Virginie le 14 août 1619, aurait été « le véritable acte de naissance de l’Amérique » - pas la révolution américaine de 1776. Bref, l’esclavage serait plus que « le péché originel » du pays, il serait son « origine », a écrit le rédacteur en chef du New York Times Magazine Jake Silverstein. (…) Une vision incroyablement tendancieuse de l’histoire que « 1776 » entend contester, en rassemblant sa propre équipe d’historiens. « L’idée que l’esclavage serait dans notre ADN est l’une des idées les plus diaboliques et autodestructrices que j’ai jamais entendues», a noté Bob Woodson, accusant les organisateurs de « 1619 » et la gauche intellectuelle identitariste, « d’utiliser la souffrance de l’Amérique noire pour définir l’Amérique comme une organisation criminelle ». (…) Sur son blog du New York Times, les reportages audio sont bien faits, parfois émouvants. Mais les prémisses idéologiques du projet n’en apparaissent pas moins sujettes à controverse, comme l’ont souligné des historiens de renom, s’étonnant que le New York Times ait prêté sa légitimité à une entreprise qui semble faire plus œuvre d’idéologie que de vérité historique. « J’ai lu le premier essai de Nikole Hannah-Jones, qui allègue que la révolution s’est tenue en premier lieu à cause du désir des Américains de garder leurs esclaves… Je n’en croyais pas mes yeux », a réagi le grand historien de la révolution américaine Gordon Wood.

  • Neuf chrétiens ont été tués dans une nouvelle attaque au Nigeria

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    Du site Portes Ouvertes :

    Neuf chrétiens tués dans une attaque au Nigéria

    L'attaque a fait 9 morts et déplacé des centaines de personnes au Sud de Kaduna au Nigéria.

    Neuf chrétiens ont été tués aux premières heures, mercredi 3 juin lorsque des hommes armés ont attaqué plusieurs villages autour de Kajuru, dans le Sud de Kaduna au Nigéria. L'attaque sur Tudun-Doka-Avong a déplacé des centaines de personnes, pour la plupart chrétiennes. On soupçonne des nomades peuls d'être à l'origine de cette nouvelle attaque.

    Cette dernière est survenue quelques semaines après celle de Gonar Rogo, également dans la région de Kajuru, qui a fait au moins 17 morts. Un groupe d'hommes armés à moto avait envahi le village isolé du district de Kafuna le mardi 12 mai.

    Les chrétiens et défenseurs des droits de l'homme de la région déplorent le manque de protection des communautés de Kajuru, majoritairement chrétiennes.

    En fait, les chrétiens de ce pays sont victimes d'attaques incessantes :

    https://www.portesouvertes.fr/informer/actualite/pandemie-ou-pas-les-attaques-continuent-au-nigeria

  • Plus de 5000 familles chrétiennes pakistanaises sont menacées de famine et sont victimes de discriminations

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    PAKISTAN : Entre confinement et famine

    Publié le 4 juin 2020

    Plus de 5000 familles chrétiennes pakistanaises sont menacées de famine en raison des conséquences de la pandémie du Covid-19. Selon les chiffres officiels, 59 151 personnes ont été infectées par le virus et 1 225 en sont mortes (en date du 27 mai). Les régions du Sindh et du Pendjab sont les plus durement touchées.

    « Les chrétiens, qui représentent environ 2% de la population du pays, sont parmi les plus vulnérables de la société pakistanaise. Ils sont particulièrement affectés par les conséquences économiques du couvre-feu et les restrictions qui prévalent dans le pays depuis la fin du mois de mars. Le coronavirus leur a pris le peu de pain qu’ils avaient. Pendant cette crise qui les oblige à vivre avec peu de ressources dans un espace confiné et surpeuplé, nous ne pouvons pas les abandonner à un choix cruel entre la faim et l’infection », a déclaré Thomas Heine-Geldern, Président exécutif de l’AED International.

    Refus de soutenir les chrétiens

    Selon des rapports locaux dont l’AED a été récemment informée, certaines ONG au Pakistan, ainsi que des dirigeants musulmans, ont refusé de soutenir les chrétiens et les autres minorités religieuses dans le cadre de l’aide d’urgence contre le Covid-19, bien qu’ils fassent partie des plus atteints par la pandémie.

    « La plupart du temps, les programmes d’aide offerts au niveau étatique excluent les minorités religieuses ; de facto, elles sont donc constituées de citoyens de seconde classe qui sont rarement éligibles aux aides publiques. La discrimination religieuse au Pakistan n’est pas nouvelle. Cependant, il est inquiétant que les minorités soient clairement défavorisées, y compris pendant cette crise mondiale », regrette Thomas Heine-Geldern.

    Licenciements sans préavis

    Beaucoup de chrétiens travaillent comme journaliers, travailleurs domestiques, employés de services de nettoyage ou cuisiniers, vendeurs ambulants, ou dans des usines de fabrication de briques. Ce sont des personnes à faible revenu qui dépendent de leur salaire quotidien pour nourrir leur famille. « Tous ces secteurs professionnels sont gravement touchés par les fermetures. De nombreux travailleurs domestiques chrétiens ont ainsi été licenciés sans préavis ni indemnisation par les familles dans lesquelles ils avaient travaillé pendant des années, parce que celles-ci craignaient l’infection à la maison », a déclaré le Président exécutif.

    SOS des évêques

    Afin de pouvoir fournir des colis d’aide alimentaire à plus de 5000 familles qui vivaient déjà en-dessous du seuil de pauvreté avant la pandémie et qui se trouvent aujourd’hui dans une situation désespérée, les évêques des diocèses de Faisalabad, Islamabad-Rāwalpindi et Lahore ont lancé un appel. L’AED y répondra par une aide initiale d’un total de 150 000 euros.

    « Bien que nous n’ayons pas les moyens de soulager toutes les détresses, nous pensons qu’il est bon d’envoyer ce signal de solidarité, et nous espérons que d’autres organisations et de nombreuses personnes de bonne volonté se joindront à ces efforts, parce que l’existence des chrétiens au Pakistan pourrait être en danger », prévient Thomas Heine-Geldern.

    https://don.aed-france.org/soutenir

  • "Tout n’appartient pas à César ; il y a aussi ce qui appartient à Dieu."

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Cardinal Oswald Gracias, archevêque de Mumbai : César et Dieu, les limites de l’absolutisme

    04/06/2020

    Ce mardi 2 juin au matin, le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Mumbai et président de la conférence épiscopale indienne, a célébré la messe en direct alors que l’État du Maharashtra est toujours confiné jusqu’à la fin du mois – tandis que d’autres États du pays sont déjà sortis du confinement ou en sortent progressivement. Le cardinal indien a commenté l’Évangile du jour en invitant les fidèles à réfléchir aux rapports entre l’Église et l’État : « Rendre à César ce qui est à César, c’est accorder au gouvernement sa valeur : il a une autorité qui lui vient de Dieu, mais il a aussi ses limites. »

    « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » (Mc 12, 13) Pour Mgr Oswald Gracias, archevêque de Mumbai et président de la conférence épiscopale indienne, cette phrase de l’Évangile a « changé le regard des gens ». « Cela a encouragé la reconnaissance de la valeur réelle des gouvernements et des États, tout en maintenant une limite à l’absolutisme », a déclaré le cardinal Gracias durant son homélie, prononcée en streaming ce mardi matin en raison de la poursuite du confinement à Mumbai et dans l’État du Maharashtra. Le cardinal indien a évoqué les rapports entre l’Église et l’État en commentant l’Évangile du jour. Les messes célébrées en direct par le cardinal sont suivies par de nombreux anglophones à travers le pays et à l’étranger. Des lettres et messages arrivent tous les jours à l’archevêché de Mumbai. Actuellement, les relations entre l’État et l’Église en Inde ne sont pas aisées. Avec l’arrivée au pouvoir du gouvernement de Narendra Modi, les attaques contre les chrétiens et les institutions chrétiennes ont augmenté – des agressions attribuées à des groupes nationalistes hindous, partisans de Narendra Modi et de son parti du BJP (Bharatiya Janata Party).

    « Rendre à César ce qui est à César, c’est accorder au gouvernement sa valeur : il a une autorité qui lui vient de Dieu, mais il a aussi ses limites. Tout n’appartient pas à César ; il y a aussi ce qui appartient à Dieu. C’est le début des droits de l’homme, de la valeur de chaque personne, de la dignité humaine », a souligné Mgr Gracias, qui a ajouté que « nos dirigeants ont besoin de notre aide et de notre prière ». Le cardinal indien a également confié que l’ancien Premier ministre indien, Atal Bihari Vajpayee, lui a demandé une fois s’il était vrai que les chrétiens priaient pour lui chaque dimanche. « Je lui ai dit que c’est vrai, que nous prions pour lui chaque dimanche durant la prière universelle », poursuit-il. « Notre gouvernement a besoin de notre loyauté. C’est pourquoi j’ai demandé à tous de respecter les règles du confinement. Elles sont là pour notre sécurité, pour celle des autres et celle de notre nation », a-t-il expliqué. « À propos du second principe, le fait que tout n’appartient à César et à l’État, il y a sur notre cœur le sceau de Dieu ; nous sommes faits à son image, et nos cœurs, nos âmes appartiennent à Dieu. C’est pourquoi la loyauté envers Dieu est essentielle », a souligné le cardinal Gracias. « Nous devons posséder la prudence, la sagesse et l’intelligence afin de comprendre comment rendre à César ce qui lui appartient, en participant aux responsabilités du gouvernement, en payant les impôts… Et d’un autre côté, nous devons respecter notre conscience. »

    (Avec Asianews, Mumbai)

  • Hong Kong : le cardinal Zen redoute un nouveau Tiananmen

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    D'Aurelio Porfiri sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Zen : "A Hong Kong, nous risquons un autre Tiananmen."

    04-06-2020

    31 ans exactement après le massacre de la place Tienanmen à Pékin, des nuages sombres tourbillonnent au-dessus de Hong Kong : "De braves jeunes gens défendant l'autonomie et la liberté de Hong Kong sont battus, arrêtés et torturés. "Malheureusement, étant donné la situation au sommet du parti communiste à Pékin, nous ne pouvons pas espérer beaucoup de bien". "En tant que chrétiens, nous nous mettons entre les mains de Dieu, défendant la vérité et la justice, priant pour la conversion de nos persécuteurs. Le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong, prend la parole.

    Le 4 juin 1989, le gouvernement chinois a mis fin à des mois de protestations et de demandes de réformes démocratiques, en envoyant des tanks pour écraser littéralement les manifestants qui occupaient depuis des semaines l'immense place Tienanmen au cœur de Pékin. C'est un massacre dont le bilan réel n'a jamais été établi - de quelques centaines à plusieurs milliers de morts - et qui a choqué l'opinion publique internationale.

    31 ans plus tard, une dynamique similaire peut être observée avec inquiétude dans l'ancienne colonie britannique de Hong Kong, qui est revenue à la souveraineté de la Chine en 1997, mais avec l'accord qu'elle maintiendrait le même système garanti par le Royaume-Uni pendant 40 ans.

    D'autre part, depuis quelques mois, Hong Kong est dans une situation de grand malaise social et politique, menacée de perdre l'autonomie promise dans sa mini-constitution, la Loi fondamentale, en raison de l'imposition d'une loi sur la sécurité nationale voulue directement par le gouvernement central chinois : une loi non encore écrite mais déjà approuvée par les organes législatifs de Pékin. Tout cela est extrêmement préoccupant au niveau international. Le cardinal Joseph Zen, archevêque émérite de Hong Kong, est certainement l'une des voix autorisées de la résistance à ces changements dans le territoire. À l'occasion de l'anniversaire des événements de la place Tienanmen, nous lui avons posé quelques questions.

    L'anniversaire du massacre de la place Tiananmen, toujours rappelé par une procession aux flambeaux vers Hong Kong, semble avoir cette année une saveur particulière. Qu'en pensez-vous ?

    Bien sûr, cette année, avec tout ce qui s'est passé, nous sommes presque à la veille d'un nouveau Tiananmen. C'est parce qu'en ce moment, ils ont vraiment utilisé tous les moyens pour écraser nos protestations légitimes, la police est devenue presque comme une bête. Je suis surpris de voir nos jeunes gens courageux qui veulent défendre l'autonomie et la liberté de Hong Kong être arrêtés, battus, torturés. Cette menace de la loi pour la sécurité nationale nous préoccupe vraiment. Cette année, bien sûr, ils ne nous permettent pas la commémoration habituelle que nous faisons chaque année, ce qui accroît notre anxiété et aussi notre indignation face à la privation de liberté dont nous avons bénéficié toutes ces années.

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  • Le déclin du christianisme aux Etats-Unis

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    Du site de La Nef (Propos recueillis par Yrieix Denis et Arnaud Fabre. Traduction d’Arnaud Fabre) :

    « Vers un totalitarisme mou »

    Rod Dreher est un journaliste et un essayiste de premier plan aux États-Unis. Il est actuellement rédacteur en chef au magazine The American Conservative, où il tient une chronique quotidienne très suivie. Son best-seller, Le pari bénédictin (1), a été traduit en France en 2017. Entretien.

    La Nef – Dans Le pari bénédictin, vous avertissiez qu’un « moment Trump » risquait de n’être qu’un sursaut illusoire pour les chrétiens. Comment les choses se présentent-elles, trois ans après son élection ?

    Rod Dreher – Ces trois dernières années se sont mieux passées que beaucoup d’entre nous ne l’ont craint, bien qu’elles se caractérisent surtout par des occasions manquées. Trump n’est pas un bon politique, et il ne se préoccupe pas vraiment de faire son travail. Cependant, à chaque fois que Trump m’énerve en faisant quelque chose de stupide, il me suffit d’écouter la gauche américaine.
    La meilleure chose qu’ait faite Trump, c’est de nommer de nombreux juges conservateurs dans les tribunaux fédéraux, dont deux à la Cour suprême. Il s’agit de nominations à vie. Avec le temps, comme les électeurs américains deviendront plus progressistes et moins religieux, les juges seront la dernière ligne de défense pour les conservateurs sur les questions sociétales et religieuses. Si Trump se fait réélire, il aura presque certainement l’occasion de nommer un, voire deux juges supplémentaires à la Cour suprême, et beaucoup de juges fédéraux aux échelons inférieurs. C’est pourquoi voter pour Trump est important.

    D’un autre côté, nous ne pouvons nous permettre d’être naïfs sur l’état du christianisme aux États-Unis. Son déclin continue, notamment chez les moins de 35 ans. Pour les Français, ça n’a rien de nouveau, mais pour les Américains c’est un vrai changement. Beaucoup de chrétiens américains refusent de regarder cela en face.

    Depuis Reagan, la matrice intellectuelle du parti républicain mélange conservatisme sociétal et libéralisme économique : existe-t-il une alternative idéologique au sein du parti ? Et des concurrents crédibles face à Trump ?

    Non, Trump n’a pas de concurrents actuellement. Ça ne sert à rien de le défier. Il reste populaire au sein de la base du parti républicain. Les choses ne bougeront que pour remplacer Trump après son départ. Ce sera, bien sûr, soit l’année prochaine, soit en 2025. Il est clair que le parti républicain est en train de devenir celui des conservateurs culturels et de la classe ouvrière blanche, alors que les Démocrates sont le parti des minorités ethniques et des progressistes blancs éduqués. Il ne fait aucun doute pour moi que des hommes de valeur comme le sénateur Hawley et J.D. Vance représentent l’avenir du parti républicain.

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  • L'idylle médiatique entre le pape et la Chine communiste : un écran de fumée pour faire oublier le drame qui se joue à Hong Kong ?

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    De Sandro Mgister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Idylle médiatique entre le Pape et la Chine, pendant que Hong Kong brûle

    Dans le monde entier, les langues des gouvernements démocratiques se délient peu à peu pour défendre les derniers espaces de liberté des citoyens de Hong-Kong, annulés par les lois imposées par le gouvernement de Pékin.  Mais pas les autorités vaticanes ni le Pape.

    Et pourtant, ils auraient toutes les raisons de sortir de leur mutisme, d’autant que les canaux de communication entre Rome et la Chine n’ont jamais été aussi largement ouverts qu’aujourd’hui.

    C’est Pékin qui décide de l’espace à accorder aux médias étrangers, quand et comment il le veut, même brutalement.  Le 17 mars, treize journalistes des plus grands titres américains, New York Times, Wall Street Journal et Washington Post ont été expulsés d’un coup.

    En revanche, Pékin fait un pont d’or aux médias du Vatican.  Pendant les soixante-dix jours de confinement à cause de la pandémie de coronavirus, pendant lesquels le Pape François a retransmis dans le monde entier ses messes matinales à Sainte-Marthe, « la voix et le visage de l’évêque de Rome sont entrés quotidiennement dans les maisons d’innombrables catholiques chinois », a informé l’agence vaticane « Fides ».  Avec de surcroît le privilège de profiter « de la traduction simultanée en chinois des paroles du pape » grâce à l’appli de messagerie la plus utilisée – et contrôlée – en Chine, appelée WeChat, avec un milliard d’utilisateurs actifs.

    Un autre site web est également connecté à WeChat, il s’agit de la toute nouvelle édition en chinois de « La Civiltà Cattolica », la revue historique des jésuites de Rome, dirigée par Antonio Spadaro, qui est à chaque fois imprimée après autorisation des autorités vaticanes et qui reflète pleinement la pensée du Pape François.

    Le premier numéro de l’édition en chinois de « La Civiltà Cattolica » a été mis en ligne le 20 avril et son adresse web est composées des deux initiales des deux mots qui traduisent son titre, « Gōngjiào Wénmíng » :

    www.gjwm.org

    L’inauguration de l’édition chinoise de la revue a été accompagnée d’une lettre d’éloge du Secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, accompagnée des formules usuelles « de respect, d’estime et de confiance envers le peuple chinois et ses autorités ».

    Mais naturellement, il n’y a pas de place dans la revue ni pour le cardinal Joseph Ze Zekiun, évêque émérite de Hong Kong et héros des manifestations pacifiques de la ville, ni pour le cardinal birman Charles Maung Bo, auteur en avril dernier d’un acte d’accusation dur contre « les mensonges et la propagande » avec lesquels les autorités chinoises « ont mis en danger des millions de vie à travers le monde », en falsifiant les origines de l’épidémie de coronavirus.

    Mais en revanche, le « Global Times », le média du parti communiste chinois, a curieusement invoqué la religion du Pape pour se défendre d’accusations similaires émises par le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo, accusant ce dernier d’être un « traître au christianisme » en désobéissant au « neuvième commandement » (celui contre le faux témoignage, le neuvième pour certains courants protestants mais le huitième pour les catholiques).

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