
JPSC
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

JPSC
Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :
La clinique Tavistock and Portman NHS Trust (Londres) et son « Service de Développement de l’identité de genre » (GIDS) font l’objet d’une forte critique de la part de scientifiques, dont 5 cliniciens qui l’ont quittée en raison de désaccords par rapport aux traitements subis par des enfants présentés comme transgenres.
Le programme d’expérimentation fut lancé en 2010 : on injecta chez 50 enfants de 10 à 16 ans, supposés présenter une « dysphorie de genre », des substances pour bloquer leur puberté (i.e. desagonistes de l'hormone de libération des gonadotrophines, qui agissent sur la glande pituitaire de façon à empêcher la production d’œstrogène ou de testostérone). Ce blocage a pour but de faciliter, dans un second temps, l’attribution de l’autre sexe, par voie hormonale ou chirurgicale.
Selon ces cliniciens alors chargés de décider à quels enfants administrer des bloqueurs hormonaux, des enfants éprouvant des difficultés au niveau de leur sexualité sont erronément diagnostiqués comme transgenres par le centre Tavistock.
Le Dr Michael Biggs, professeur de sociologie à Oxford, a mis en évidence l’absence de preuves quant aux résultats positifs et aux effets à long-terme de ces « expérimentations ». Notamment, leur réversibilité fait débat, au niveau physique et psychologique, en terme d’influence sur les hormones sexuelles, le cerveau et le développement de l’identité de l’enfant. Ces doutes sont appuyés par le pédiatre Russel Viner : « Si vous supprimez votre puberté pendant trois ans, les os ne se renforcent pas au moment où ils devraient, et on ne sait absolument pas ce que cela peut provoquer sur le développement du cerveau. »
Une annexe de rapport au Bureau des Directeurs de Tavistock, révèle que parmi les enfants traités avant 2010, seulement un cas reçut une issue positive, trois cas aboutirent à une augmentation de problèmes émotionnels et comportementaux, et dans certains cas, les parents constatèrent une diminution du bien-être physique de l’enfant, jusqu’à favoriser des envies suicidaires où l’enfant essayait délibérément de se blesser ou de se tuer. Aucune information n’existe quant à ces personnes une fois passés leurs 18 ans…
Trois ans après les premiers essais, le centre Tavistock avait prescrit des bloqueurs de puberté pour un total de 800 adolescents, parmi lesquels 230 enfants en dessous de 14 ans. En 2018, ils arrivaient à 300 prescriptions par an, alors que la page web du programme GIDS indique que « les preuves scientifiques de l’efficacité du traitement offert sont encore limitées ». Peut-on encore parler d’expérimentations avec une telle augmentation d’enfants traités ?
L’injection de bloqueurs de puberté chez des enfants et adolescents troublés au niveau de leur sexualité est de plus en plus répandue dans les pays comme la Belgique, la France, les Etats-Unis, ou l’Italie, où l’Agence du médicament a décrété le médicament entièrement remboursable par le Service de santé national, le 25 février dernier. Pour le Centre d’études Livatino, Alberto Gambino livre une analyse approfondie sur le sujet, soulignant que maintenir l’enfant dans sa condition physique pré-pubertaire peut également cristalliser sa propre confusion, et induire un décalage entre développement physique et cognitif. Il pose aussi la question du consentement libre et volontaire d’un pré-adolescent atteint de dysphorie de genre.
Sources : The Times (8/4/2019), Transgendertrend.com (5/3/2019), Centro Studi Livatino (5/11/2018).
Belgique — Moins de cours de morale et de religion catholique, le cours de religion islamique en plein essor (source)
Les cours de religion islamique, protestante et orthodoxe sont quant à eux de plus en plus fréquentés.
Depuis septembre 2017, les élèves de primaire et de secondaire du réseau officiel de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont obligés de suivre une heure de cours d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté par semaine. Pour ne pas alourdir leur horaire, il a été décidé que les cours de religion, d’une part, ou de morale, d’autre part, passeraient de deux heures par semaine à une heure par semaine.
Il a aussi été décidé que les élèves qui souhaitaient ne plus suivre de cours de morale laïque ou de religion puissent remplacer ce cours par une heure supplémentaire d’éducation à la philosophie à la citoyenneté.
Selon une analyse de l’Orela (Observatoire des religions et de la laïcité), 12,2 % des parents d’élèves de primaire et 15,3 % des parents d’élèves de secondaire ont opté pour une seconde heure d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté (EPC) pour l’année 2018-2019. L’année précédente, ces pourcentages s’établissaient à 10,9 au niveau primaire et à 12,1 % en secondaire.
Depuis qu’il est possible d’opter pour deux heures de cours d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté, les cours de religion catholique et de morale non confessionnelle connaissent une baisse significative de leur fréquentation, tandis que les cours de religion islamique, protestante et orthodoxe continuent de voir leur fréquentation augmenter, note l’Observatoire.
C’est le cours de morale laïque qui est le plus fortement touché par cette diminution. Ce qui est assez logique puisque le cours d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté est lui aussi d’inspiration « laïque ».
En Communauté flamande et en Communauté germanophone, aucune réforme de ce type n’a encore été mise en œuvre.
Rappelons que, depuis la loi du Pacte scolaire, les parents — et les élèves majeurs — ont, durant toute la scolarité obligatoire, le choix entre un cours d’une des religions reconnues et un cours de morale non confessionnelle. Les six religions reconnues (par l’Autorité fédérale) sont actuellement le catholicisme, le protestantisme, l’anglicanisme, le judaïsme, l’islam et le christianisme orthodoxe. Toutefois, la Communauté française n’organise pas de cours de religion anglicane, en raison de la faiblesse de la demande.
Le contenu des cours de religion relève de la responsabilité des cultes. Le contenu du cours de morale non confessionnelle est quant à lui arrêté, comme les programmes des autres matières, par la Communauté française. En dépit de son organisation par les pouvoirs publics, la Cour constitutionnelle a déterminé que le cours de morale non confessionnelle était un cours engagé et non neutre, et elle a imposé la possibilité d’une dispense de tout cours de religion ou de morale. Pour répondre à cette exigence, le législateur a prévu la possibilité d’opter pour une seconde heure du CPC (cours d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté) à la place du cours de religion ou de morale.
D'Olivier Babeau sur le site du Figaro Vox :
Quand les ligues de vertu féministes s’attaquent aux contes pour enfants
FIGAROVOX/TRIBUNE - Des écoles de Barcelone ont supprimé plusieurs contes pour enfants de leur collection, au prétexte qu’ils véhiculeraient des «stéréotypes sexistes». Cette institution d’une police de l’orthodoxie des livres est une régression majeure, explique le professeur Olivier Babeau.
Olivier Babeau est professeur d’université et président de l’Institut Sapiens. Il a publiéÉloge de l’hypocrisie (éd. du Cerf, mars 2018).
Plusieurs écoles de Barcelone viennent de supprimer 200 livres de leur collection, dont la Belle au bois dormant et Le petit chaperon rouge, jugés «stéréotypants et sexistes». Une purge représentant un tiers de leur catalogue qui est un inquiétant premier pas.
Une telle décision procède d’abord d’une méconnaissance du rôle des histoires en question, jugées «sans valeur pédagogique». Le petit chaperon rouge peut précisément se lire comme une façon de prévenir la prédation sexuelle pour les petites filles. Une leçon toujours utile à n’en pas douter. Dans son livre Psychanalyse des contes de fées, Bruno Bettelheim avait montré combien les contes ont une utilité profonde dans la formation des jeunes esprits: ils montrent chacun à leur manière les difficultés auxquelles les enfants seront confrontés dans l’existence, et la façon dont il est possible de les surmonter.
C’est ensuite une incompréhension extrêmement inquiétante de ce qu’est la littérature elle-même: une exploration en pensée de toutes les turpitudes humaines, un récit des possibles où les plus noirs tréfonds de l’âme doivent avoir leur place. Une littérature uniquement morale est aussi stérile que pouvait l’être l’art officiel des nazis ou des communistes. N’autoriser que des textes qui sont des catéchismes de la morale du jour revient ni plus ni moins qu’à réactiver le projet de contrôle de la pensée qui avait dominé jusqu’à l’époque moderne. L’institution d’une police de l’orthodoxie des livres est une régression majeure pour un Occident des Lumières qui s’était précisément bâti sur le refus du pouvoir théocratique sélectionnant les contenus orthodoxes et brûlant les autres. Elle n’a rien à envier au ministère de la promotion de la vertu et de la répression du vice instituée en Afghanistan par les talibans.
On ne rend pas les hommes vertueux en leur cachant l’existence du mal ou de l’erreur, mais au contraire en leur permettant d’aboutir à leur propre jugement.
Il ne faut jamais craindre l’homme qui a beaucoup lu, mais tout craindre, selon la fameuse phrase de Thomas d’Aquin, de «l’homme d’un seul livre». Tout doit pouvoir être dit, écrit et lu. Imaginer que les citoyens ne soient pas capables, par la force de la raison et au moyen du débat argumenté, de choisir les options morales collectivement bonnes revient à nier la possibilité même de la démocratie. Comment imaginer faire reposer un système sur le choix d’individus dont on nie la capacité d’opinion éclairée? On ne rend pas les hommes vertueux en leur cachant l’existence du mal ou de l’erreur, mais au contraire en leur permettant d’aboutir à leur propre jugement. Une civilisation qui commence à trier ses livres, quels qu’en soit les motifs, est en phase régressive. Ce geste est absolument similaire à celui qui fait interdire les Suppliantes d’Eschyle, changer la fin de Carmen ou censurer telle figure du passé comme Christophe Colomb dont certaines dimensions de la vie n’ont pas exactement collé aux canons moraux de notre XXIe siècle. Notre monde devient sottement manichéen. Aidés par la complaisance ou la honte d’observateurs incapables de se dresser contre ceux qui prétendent incarner le camp du Bien, les élans purificateurs se font de plus en plus violents et décomplexés.
Hugo disait qu’ouvrir une école c’était fermer une prison. On peut craindre que supprimer des livres des écoles, et donc fermer leur savoir, soit la meilleure façon de finir par ouvrir des goulags. Notre société doit réagir face à la montée insidieuse des nouveaux censeurs, quelles que soient les louables intentions qu’ils affichent.
Un billet de Mathieu Bock-Côté paru il y a dix jours sur le site "Pour une école libre au Québec" :
Les vieux Disney : les déconstructeurs progressistes sont des fanatiques
Quiconque s’intéresse au mouvement des idées à notre époque est obligé de constater que nous sommes les témoins, en même temps que les victimes, d’une grande purge culturelle, comme s’il fallait purifier notre existence et la délivrer du mal. Le monde intellectuel, ou plus exactement, ses élites intellectuelles et médiatiques sont engagées dans un grand mouvement de déconstruction culturelle et sociale qu’elles assimilent à la lutte contre les préjugés qui pollueraient notre culture et pousseraient à la reproduction de structures sociales inégalitaires en plus de contribuer à l’exclusion des minorités. Pour que le paradis diversitaire advienne, pour qu’un nouveau monde arraché à l’ancien puisse enfin naître, il faudrait aller jusqu’au bout de la déconstruction.
Cette logique folle se manifeste dans tous les domaines de l’existence, même les plus improbables. On a pu le constater encore une fois il y a une dizaine de jours dans la presse européenne qui rapportait la publication d’une étude universitaire britannique dénonçant... les dessins animés de Walt Disney ! Blanche neige, La Belle et la Bête, Aladdin et Le Roi Lion sont notamment ciblés. Sans surprise, on les accuse... de racisme !
Car y a-t-il une seule œuvre aujourd’hui qu’on ne trouve pas moyen d’accuser de racisme ? Ce terme dont la définition ne cesse de s’étendre ne veut à peu près plus rien dire. On accuse aussi ces films de sexisme, La Belle et la Bête, apparemment, poussant même... à la violence conjugale ! Les œuvres plus récentes de Disney, toutefois, feraient la promotion de bonnes valeurs et on pourrait les recommander aux enfants. Fiou ! En d’autres mots, il faudrait considérer ces œuvres comme autant d’instruments de propagande devant faire la promotion de la vision recommandée de la société, sans quoi on aura la tentation de les proscrire. Comment ne pas constater que les savants à l’origine de ces études sont en fait des idéologues militants ?
De KTO :
A la rencontre des forces vives de l’Église catholique en France et en Belgique. Chaque semaine, un évêque est reçu par Charles François Brejon pour remettre en perspective la vie et l’actualité de son diocèse. Comment l’Evangile est-il concrètement annoncé ? Quelles sont les priorités pastorales ? Reportages et interviews nourrissent un échange franc et direct.
De Cyprien Viet sur Vatican News :
Le Pape François invite les jeunes à cultiver leur identité et leurs racines
Dans un long dialogue sous forme de questions-réponses avec les jeunes, le Pape est revenu sur plusieurs sujets qui lui sont chers, comme la souffrance des enfants. Il a expliqué que dans certaines situations, ce ne sont pas des réponses logiques et intellectuelles que recherchent les enfants, mais tout simplement le regard de leur papa ou de leur maman, qui est le plus beau cadeau qui puisse leur donner de la force. «Le regard d’un homme qui est devenu papa, d’une femme qui est devenue maman, ne s’achète pas dans les magasins», a affirmé le Pape, en rappelant que «c’est la grandeur de la fécondité qui te fait grandir et les questions qui n’ont pas de réponses vont feront grandir dans le sens du mystère».
«Sur la conscience d’un peuple qui fabrique les armes et les vend il y a la mort de chaque enfant, de chaque personne, il y a la destruction des familles», a rappelé le Pape avec clarté. Dans le monde il y a plus de 900 millions de mines anti-personnel, qui tuent et mutilent de pauvres paysans. Ceci, ce n’est pas Dieu qui l’a fait, a martelé le Pape. «C’est toi qui l’as fait, nous, ma patrie, mon pays», a encore souligné François en revenant sur l’expérience d’un jeune participant au Synode, un ingénieur qui avait remporté un concours pour travailler dans une usine où l’on fabrique des armes mais qui n’a pas voulu salir ses mains et son intelligence pour faire des choses qui auraient tué des autres. «Nous avons besoin de ces jeunes courageux», a expliqué le Pape, et non pas de jeunes passifs et suivistes qui tombent, par exemple, dans le mimétisme du harcèlement en suivant les plus forts.
Concernant la question du lien entre la préservation de notre identité et la confrontation aux autres cultures, le Pape a expliqué que notre société ne devait pas se satisfaire d’être «liquide»mais au contraire cultiver ses racines. Pour cela, les jeunes doivent parler avec les anciens, qui «sont la mémoire du peuple». La génération intermédiaire, qui a été celle du changement, «n’est pas tellement capable» aujourd’hui de transmettre les valeurs comme les personnes plus âgées. Le Pape a évoqué ses souvenirs personnels de Buenos Aires, quand il exhortait les jeunes à aller rencontrer les anciens dans les maisons de repos. Ils jouaient de la guitare et petit à petit les personnes âgées s’animaient, et finalement les jeunes ne voulaient pas partir : ils étaient fascinés par les anciens, qui leur apportaient des racines.
D'Aldo Maria Valli en traduction française sur le site "Benoît et moi" :
"CHRISTUS VIVIT" ET CETTE AVERSION INSIDIEUSE POUR LA DOCTRINE
De l'exhortation post synodale Christus vivit, dédiée "aux jeunes et à tout le peuple de Dieu", émerge un aspect: l'aversion, de la part de celui qui a rédigé le document, pour le contenu doctrinal et moral.
Il suffit de lire ici : «Concernant la croissance, je veux faire une mise en garde importante. Dans certains endroits, il arrive que, après avoir suscité chez les jeunes une expérience intense de Dieu, une rencontre avec Jésus qui a touché leur cœur, on leur offre ensuite seulement des réunions de "formation" où sont uniquement abordées des questions doctrinales et morales : sur les maux du monde actuel, sur l’Eglise, sur la Doctrine sociale, sur la chasteté, sur le mariage, sur le contrôle de la natalité et sur d’autres thèmes. Le résultat est que beaucoup de jeunes s’ennuient, perdent le feu de la rencontre avec le Christ et la joie de le suivre, beaucoup abandonnent le chemin et d’autres deviennent tristes et négatifs. Calmons l’obsession de transmettre une accumulation de contenus doctrinaux, et avant tout essayons de susciter et d’enraciner les grandes expériences qui soutiennent la vie chrétienne. Comme l’a dit Romano Guardini: "dans l’expérience d’un grand amour […] tout ce qui se passe devient un évènement relevant de son domaine"» [n. 212].
Ce passage est significatif parce qu'il montre que le document a été écrit non pas tant en tenant compte des besoins et des exigences des jeunes d'aujourd'hui, mais sur la base des idiosyncrasies de certains anciens jeunes, aujourd'hui âgés, liés à l'idée que "les questions doctrinales et morales" ne comptent pas et ne font qu'ennuyer.
Ceux qui travaillent avec les jeunes savent qu'à notre époque, le problème n'est pas d'offrir des "expériences intenses" et des occasions de rencontres fortes d'un point de vue émotionnel. Ils peuvent en trouver partout parce que le monde les offre en abondance. Ce que les jeunes demandent, peut-être d'une manière confuse mais non moins évidente, c'est le contraire. Puisqu'ils vivent dans une société "liquide", pleine d'expériences possibles mais sans repères moraux et sans sens rationnel, ils ont soif de doctrine, de pensée structurée, de contenu, de règles, et quand ils trouvent quelqu'un qui puisse satisfaire leur soif, ils ne s'ennuient pas du tout, mais sont reconnaissants, car ils découvrent de nouveaux horizons, dont on ne leur a jamais parlé. Et ils découvrent la valeur de l'autorité.
Écoutez ce qu'un éducateur catholique m'écrit: «Dans mon expérience de plusieurs décennies de travail avec les jeunes d'abord du lycée, puis les étudiants et les travailleurs, j'ai fait l'expérience du contraire de ce que Christus vivit prétend. J'ai été témoin de la demande de la part des jeunes d'être aidés pour porter un jugement sur des questions dont l'école, l'université et d'autres endroits ne parlent pas. Mais quels jeunes ont écouté les évêques et le pape pour en arriver à des affirmations de ce genre?»
Une dépêche de Fides.org :
ASIE/PAKISTAN - De la nécessité d’un plan d’action national contre le phénomène des jeunes chrétiennes et hindoues enlevées et converties à l’islam

Lahore (Agence Fides) – « Il est urgent que le nouveau gouvernement pakistanais d’Imran Khan mette en place des mesures sérieuses et efficaces pour protéger les jeunes, chrétiennes et hindoues, qui subissent de continuelles violences physiques et morales ». Tel est l’appel remis à l’Agence Fides par Anjum James Paul, responsable laïc chrétien, enseignant d’une école publique et Président de la Pakistan Minorities Teachers Association. Il observe que « le festival de Holi est devenu un jour de deuil pour les hindous en ce que deux sœurs, Ravina, 13 ans, et Rina, 15 ans, qui vivent dans le Sindh, ont été enlevées le 20 mars et converties de force à l’ìslam ». Le responsable remarque que « de même, une jeune chrétienne de 13 ans, Sadaf Khan, a été enlevée, convertie à l’islam et contrainte à s’unir en mariage avec un musulman en février dernier au Pendjab ».
« Ces actes – poursuit-il – sont intolérables. L’heure est venue de décider si les jeunes chrétiennes et hindoues ont le droit de vivre librement ou bien si elles doivent vivre cachées, en étant exposées à de dangereux crimes qui demeurent impunis ». « Nous exhortons avec force le gouvernement à garantir la vie des femmes pakistanaises chrétiennes et hindoues et à prendre des mesures afin de bloquer la plaie des enlèvements, des conversions et des mariages forcés, en affrontant les violations des droits des minorités religieuses au Pakistan ».
S’adressant au Premier Ministre pakistanais, Imran Khan, Anjum James Paul dit à Fides : « Nous nous souvenons de ses promesses de protéger les droits des minorités religieuses faites au cours de la campagne électorale de 2018. Les minorités religieuses souffrent à cause de la discrimination et de la persécution au Pakistan », concluant : « Contre cet horrible phénomène qui foule aux pieds les droits fondamentaux élémentaires de la vie, de la liberté de conscience et de la religion, il faut un plan d’action national qui bloque les enlèvements, les conversions à l’islam et les mariages forcés ».
Selon des communiqués envoyés à l’Agence Fides par l’Eglise au Pakistan, quelques 1.000 jeunes chrétiennes et hindoues sont enlevées au Pakistan chaque année. De nombreux autres cas ne font pas même l’objet d’une plainte, du fait de la complicité de la police ou d’une magistrature complaisante qui décourage les minorités d’entreprendre des actions légales. Les femmes des communautés religieuses minoritaires – le Pakistan compte environ 2% de population hindoue et 1,5% de population chrétienne – vivent dans une condition de « double vulnérabilité », exposées à des abus et à des discriminations en tant que femmes et en tant que non musulmanes. (PA) (Agence Fides 23/03/2019)
Du site "Pour une école libre au Québec" :
Le monde a maintenant plus de grands-parents que de petits-enfants
D'Arthur Herlin sur Aleteia.org :
Cardinal Sarah : « La peur est la grande faiblesse de l’Église aujourd’hui »
Crise de la foi, crise de l’Église, déclin de l’Occident, le cardinal Robert Sarah, préfet de la congrégation pour le culte divin, se penche sur toutes les crises du monde contemporain dans son nouveau livre-entretien : "Le soir approche et déjà le jour baisse", co-écrit avec l’essayiste Nicolas Diat. Rencontré par Aleteia, le haut prélat estime cependant que l’issue n’est pas fatale, si toutefois pasteurs, prélats et baptisés parviennent à s’affranchir de leurs peurs.
Aleteia : Que répondre à ceux qui pourraient estimer que votre livre est pessimiste voire alarmiste ?
Cardinal Robert Sarah : J’ai fait ce constat avec beaucoup de prudence et un grand désir de précision. Il me semble, par conséquent, qu’il ne se situe pas loin de la vérité. Bien sûr, le tableau peut paraître sombre, mais le pape Benoît XVI disait lui-même, juste avant son élection au Siège de Pierre, que l’Occident traverse une crise qui ne s’est jamais vérifiée dans toute l’histoire. La réalité est là : on ne peut pas dire qu’il n’y a pas une crise de la foi alors que les églises se vident. Je ne pense pas que par le passé nous avons assisté à des accusations telles que celles dirigées actuellement contre des cardinaux, des évêques, des prêtres, parfois même condamnés à des peines de prison… Dans la société, je ne sais pas quelle civilisation a légalisé l’avortement, l’euthanasie, a cassé la famille et brisé le mariage à ce point. Ce sont pourtant des aspects essentiels de la vie humaine. Nous sommes dans une situation difficile et la crise est profonde et grave, mais j’ai également consacré la dernière partie du livre à une longue réflexion sur l’espérance car chaque crise comporte en elle une dimension nouvelle, le début d’une renaissance.
Lire la suite sur Aleteia.org
Dans la récente exhortation "Christus vivit" :
'Il y a des saints qui n’ont pas connu l’âge adulte et qui nous ont laissé le témoignage d’une autre manière de vivre la jeunesse. Souvenons-nous au moins de certains d’entre eux, de différentes époques de l’histoire, qui ont vécu la sainteté chacun à sa manière :
51. Au IIIème siècle, saint Sébastien était un jeune capitaine de la garde prétorienne. On raconte qu’il parlait du Christ partout et cherchait à convertir ses compagnons, jusqu’à ce qu’on lui demande de renoncer à sa foi. Comme il n’accepta pas, on fit pleuvoir sur lui une multitude de flèches, mais il survécut et continua à annoncer le Christ sans peur. En fin de compte, ils le flagellèrent à mort.
52. Saint François d’Assise était très jeune et rempli de rêves. Il a écouté l’appel de Jésus à être pauvre comme lui et à restaurer l’Église par son témoignage. Il renonça à tout avec joie et il est le saint de la fraternité universelle, le frère de tous, qui louait le Seigneur pour ses créatures. Il est mort en 1226.
53. Sainte Jeanne d’Arc est née en 1412. C’était une jeune paysanne qui, malgré son jeune âge, a lutté pour défendre la France contre les envahisseurs. Incomprise à cause de sa manière d’être et de vivre la foi, elle est morte sur le bûcher.
54. Le bienheureux André Phû Yên était un jeune vietnamien du XVIIème siècle. Il était catéchiste et aidait les missionnaires. Il a été emprisonné pour sa foi, et comme il ne voulait pas y renoncer, il a été assassiné. Il est mort en disant : « Jésus ».
55. Au cours du même siècle, sainte Kateri Tekakwitha, une jeune laïque native d’Amérique du Nord, a subi une persécution pour sa foi et a fui en marchant plus de trois cents kilomètres dans une épaisse forêt. Elle s’est consacrée à Dieu et elle est morte en disant : “Jésus, je t’aime !”.
56. Saint Dominique Savio offrait à Marie toutes ses souffrances. Quand saint Jean Bosco lui apprit que la sainteté suppose qu’on soit toujours joyeux, il ouvrit son cœur à une joie contagieuse. Il cherchait à être proche de ses compagnons les plus marginalisés et malades. Il est mort en 1857 à quatorze ans, en disant : “Quelle merveille je vois !”.
57. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus est née en 1873. Elle parvint à entrer dans un couvent de carmélites, à quinze ans, en traversant beaucoup de difficultés. Elle a vécu la petite voie de la confiance totale en l’amour du Seigneur et s’est proposé de nourrir par sa prière le feu de l’amour qui anime l’Église.
58. Le bienheureux Ceferino Namuncurá était un jeune argentin, fils d’un important chef de peuples autochtones. Il parvint à devenir séminariste salésien, brûlant du désir de retourner dans sa tribu pour conduire les gens à Jésus-Christ. Il est mort en 1905.
59. Le bienheureux Isidore Bakanja était un laïc du Congo qui témoignait de sa foi. Il a été torturé longtemps pour avoir proposé le christianisme à d’autres jeunes. Il est mort en 1909 en pardonnant à son bourreau.
60. Le bienheureux Pier Giorgio Frassati, mort en 1925, était « un jeune d’une joie contagieuse, une joie qui dépassait les nombreuses difficultés de sa vie ». Il disait qu’il essayait de répondre à l’amour de Jésus qu’il recevait dans la communion, en visitant et en aidant les pauvres.
61. Le bienheureux Marcel Callo était un jeune français mort en 1945. Il fut emprisonné en Autriche dans un camp de concentration, où il réconfortait dans la foi ses compagnons de captivité, au milieu de durs travaux.
62. La jeune bienheureuse Chiara Badano, morte en 1990, « fit l’expérience de la manière dont la souffrance peut être transfigurée par l’amour […] La clé de sa paix et de sa joie était sa pleine confiance dans le Seigneur, et l’acceptation de la maladie comme expression mystérieuse de sa volonté pour son bien et celui des autres ».
63. Qu’eux tous, ainsi que beaucoup d’autres jeunes qui souvent ont vécu à fond l’Évangile dans le silence et dans l’anonymat, intercèdent pour l’Église afin qu’elle soit remplie de jeunes joyeux, courageux et engagés, qui offrent au monde de nouveaux témoignages de sainteté.''