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Jeunes - Page 75

  • Racines, identité, patriotisme au coeur d'un message du pape à des jeunes

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    De Cyprien Viet sur Vatican News :

    Le Pape François invite les jeunes à cultiver leur identité et leurs racines

    Le Pape a reçu ce samedi midi en audience au Vatican environ 2600 étudiants et enseignants du collège San Carlo de Milan, qui fête le 150e anniversaire de sa fondation.

    Dans un long dialogue sous forme de questions-réponses avec les jeunes, le Pape est revenu sur plusieurs sujets qui lui sont chers, comme la souffrance des enfants. Il a expliqué que dans certaines situations, ce ne sont pas des réponses logiques et intellectuelles que recherchent les enfants, mais tout simplement le regard de leur papa ou de leur maman, qui est le plus beau cadeau qui puisse leur donner de la force. «Le regard d’un homme qui est devenu papa, d’une femme qui est devenue maman, ne s’achète pas dans les magasins», a affirmé le Pape, en rappelant que «c’est la grandeur de la fécondité qui te fait grandir et les questions qui n’ont pas de réponses vont feront grandir dans le sens du mystère».

    «Sur la conscience d’un peuple qui fabrique les armes et les vend il y a la mort de chaque enfant, de chaque personne, il y a la destruction des familles», a rappelé le Pape avec clarté. Dans le monde il y a plus de 900 millions de mines anti-personnel, qui tuent et mutilent de pauvres paysans. Ceci, ce n’est pas Dieu qui l’a fait, a martelé le Pape. «C’est toi qui l’as fait, nous, ma patrie, mon pays», a encore souligné François en revenant sur l’expérience d’un jeune participant au Synode, un ingénieur qui avait remporté un concours pour travailler dans une usine où l’on fabrique des armes mais qui n’a pas voulu salir ses mains et son intelligence pour faire des choses qui auraient tué des autres. «Nous avons besoin de ces jeunes courageux», a expliqué le Pape, et non pas de jeunes passifs et suivistes qui tombent, par exemple, dans le mimétisme du harcèlement en suivant les plus forts.

    Cultiver ses  racines et lutter contre le relativisme

    Concernant la question du lien entre la préservation de notre identité et la confrontation aux autres cultures, le Pape a expliqué que notre société ne devait pas se satisfaire d’être «liquide»mais au contraire cultiver ses racines. Pour cela, les jeunes doivent parler avec les anciens, qui «sont la mémoire du peuple». La génération intermédiaire, qui a été celle du changement, «n’est pas tellement capable» aujourd’hui de transmettre les valeurs comme les personnes plus âgées. Le Pape a évoqué ses souvenirs personnels de Buenos Aires, quand il exhortait les jeunes à aller rencontrer les anciens dans les maisons de repos. Ils jouaient de la guitare et petit à petit les personnes âgées s’animaient, et finalement les jeunes ne voulaient pas partir : ils étaient fascinés par les anciens, qui leur apportaient des racines.

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  • "Christus vivit" : un rejet de la doctrine et de la morale ?

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    D'Aldo Maria Valli en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    "CHRISTUS VIVIT" ET CETTE AVERSION INSIDIEUSE POUR LA DOCTRINE

    De l'exhortation post synodale Christus vivit, dédiée "aux jeunes et à tout le peuple de Dieu", émerge un aspect: l'aversion, de la part de celui qui a rédigé le document, pour le contenu doctrinal et moral.

    Il suffit de lire ici : «Concernant la croissance, je veux faire une mise en garde importante. Dans certains endroits, il arrive que, après avoir suscité chez les jeunes une expérience intense de Dieu, une rencontre avec Jésus qui a touché leur cœur, on leur offre ensuite seulement des réunions de "formation" où sont uniquement abordées des questions doctrinales et morales : sur les maux du monde actuel, sur l’Eglise, sur la Doctrine sociale, sur la chasteté, sur le mariage, sur le contrôle de la natalité et sur d’autres thèmes. Le résultat est que beaucoup de jeunes s’ennuient, perdent le feu de la rencontre avec le Christ et la joie de le suivre, beaucoup abandonnent le chemin et d’autres deviennent tristes et négatifs. Calmons l’obsession de transmettre une accumulation de contenus doctrinaux, et avant tout essayons de susciter et d’enraciner les grandes expériences qui soutiennent la vie chrétienne. Comme l’a dit Romano Guardini: "dans l’expérience d’un grand amour […] tout ce qui se passe devient un évènement relevant de son domaine"» [n. 212].

    Ce passage est significatif parce qu'il montre que le document a été écrit non pas tant en tenant compte des besoins et des exigences des jeunes d'aujourd'hui, mais sur la base des idiosyncrasies de certains anciens jeunes, aujourd'hui âgés, liés à l'idée que "les questions doctrinales et morales" ne comptent pas et ne font qu'ennuyer.

    Ceux qui travaillent avec les jeunes savent qu'à notre époque, le problème n'est pas d'offrir des "expériences intenses" et des occasions de rencontres fortes d'un point de vue émotionnel. Ils peuvent en trouver partout parce que le monde les offre en abondance. Ce que les jeunes demandent, peut-être d'une manière confuse mais non moins évidente, c'est le contraire. Puisqu'ils vivent dans une société "liquide", pleine d'expériences possibles mais sans repères moraux et sans sens rationnel, ils ont soif de doctrine, de pensée structurée, de contenu, de règles, et quand ils trouvent quelqu'un qui puisse satisfaire leur soif, ils ne s'ennuient pas du tout, mais sont reconnaissants, car ils découvrent de nouveaux horizons, dont on ne leur a jamais parlé. Et ils découvrent la valeur de l'autorité.

    Écoutez ce qu'un éducateur catholique m'écrit: «Dans mon expérience de plusieurs décennies de travail avec les jeunes d'abord du lycée, puis les étudiants et les travailleurs, j'ai fait l'expérience du contraire de ce que Christus vivit prétend. J'ai été témoin de la demande de la part des jeunes d'être aidés pour porter un jugement sur des questions dont l'école, l'université et d'autres endroits ne parlent pas. Mais quels jeunes ont écouté les évêques et le pape pour en arriver à des affirmations de ce genre?»

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  • Pakistan : des jeunes chrétiennes et hindoues enlevées et converties à l'Islam

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    Une dépêche de Fides.org :

    ASIE/PAKISTAN - De la nécessité d’un plan d’action national contre le phénomène des jeunes chrétiennes et hindoues enlevées et converties à l’islam

     

    Lahore (Agence Fides) – « Il est urgent que le nouveau gouvernement pakistanais d’Imran Khan mette en place des mesures sérieuses et efficaces pour protéger les jeunes, chrétiennes et hindoues, qui subissent de continuelles violences physiques et morales ». Tel est l’appel remis à l’Agence Fides par Anjum James Paul, responsable laïc chrétien, enseignant d’une école publique et Président de la Pakistan Minorities Teachers Association. Il observe que « le festival de Holi est devenu un jour de deuil pour les hindous en ce que deux sœurs, Ravina, 13 ans, et Rina, 15 ans, qui vivent dans le Sindh, ont été enlevées le 20 mars et converties de force à l’ìslam ». Le responsable remarque que « de même, une jeune chrétienne de 13 ans, Sadaf Khan, a été enlevée, convertie à l’islam et contrainte à s’unir en mariage avec un musulman en février dernier au Pendjab ».

    « Ces actes – poursuit-il – sont intolérables. L’heure est venue de décider si les jeunes chrétiennes et hindoues ont le droit de vivre librement ou bien si elles doivent vivre cachées, en étant exposées à de dangereux crimes qui demeurent impunis ». « Nous exhortons avec force le gouvernement à garantir la vie des femmes pakistanaises chrétiennes et hindoues et à prendre des mesures afin de bloquer la plaie des enlèvements, des conversions et des mariages forcés, en affrontant les violations des droits des minorités religieuses au Pakistan ».

    S’adressant au Premier Ministre pakistanais, Imran Khan, Anjum James Paul dit à Fides : « Nous nous souvenons de ses promesses de protéger les droits des minorités religieuses faites au cours de la campagne électorale de 2018. Les minorités religieuses souffrent à cause de la discrimination et de la persécution au Pakistan », concluant : « Contre cet horrible phénomène qui foule aux pieds les droits fondamentaux élémentaires de la vie, de la liberté de conscience et de la religion, il faut un plan d’action national qui bloque les enlèvements, les conversions à l’islam et les mariages forcés ».

    Selon des communiqués envoyés à l’Agence Fides par l’Eglise au Pakistan, quelques 1.000 jeunes chrétiennes et hindoues sont enlevées au Pakistan chaque année. De nombreux autres cas ne font pas même l’objet d’une plainte, du fait de la complicité de la police ou d’une magistrature complaisante qui décourage les minorités d’entreprendre des actions légales. Les femmes des communautés religieuses minoritaires – le Pakistan compte environ 2% de population hindoue et 1,5% de population chrétienne – vivent dans une condition de « double vulnérabilité », exposées à des abus et à des discriminations en tant que femmes et en tant que non musulmanes. (PA) (Agence Fides 23/03/2019)

  • Dans le monde, il y a aujourd'hui plus de grands-parents que de petits-enfants

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Le monde a maintenant plus de grands-parents que de petits-enfants

    Pour la première fois dans l’histoire, il y a plus de personnes âgées dans le monde que de jeunes enfants, selon les Nations Unies.

    Selon un récent rapport de l’ONU, le nombre de personnes de plus de 65 ans dépassait celui des moins de 5 ans à la fin de 2018.

    Il y a aujourd’hui environ 705 millions de personnes de plus de 65 ans sur la planète, tandis que les 0-4 ans sont environ 680 millions.

     Les tendances actuelles indiquent une disparité croissante entre les plus âgés et les plus jeunes d’ici 2050 — il y aura deux personnes de plus de 65 ans pour chaque enfant de 0 à 4 ans.

    Cet écart grandissant symbolise une tendance que les démographes suivent depuis des décennies : dans la plupart des pays, nous vivons tous plus longtemps et nous ne faisons pas assez d’enfants.

    « Il y aura très peu d’enfants et beaucoup de gens de plus de 65 ans, ce qui rend très difficile la survie de la société au niveau mondial », a déclaré à la BBC Christopher Murray, directeur de l’Institute for Health Metrics and Evaluation à l’Université de Washington.

    L’universitaire est également l’auteur d’un article paru en 2018, dans lequel il suggère que près de la moitié des pays du monde est confronté à un « un effondrement de la natalité », ce qui signifie qu’il n’y a pas assez d’enfants pour maintenir une population suffisante.

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  • Le temps des saints évêques est-il révolu ?

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    D'Arthur Herlin sur Aleteia.org :

    Cardinal Sarah : « La peur est la grande faiblesse de l’Église aujourd’hui »

    © Antoine Mekary / ALETEIA

    Crise de la foi, crise de l’Église, déclin de l’Occident, le cardinal Robert Sarah, préfet de la congrégation pour le culte divin, se penche sur toutes les crises du monde contemporain dans son nouveau livre-entretien : "Le soir approche et déjà le jour baisse", co-écrit avec l’essayiste Nicolas Diat. Rencontré par Aleteia, le haut prélat estime cependant que l’issue n’est pas fatale, si toutefois pasteurs, prélats et baptisés parviennent à s’affranchir de leurs peurs.

    Aleteia : Que répondre à ceux qui pourraient estimer que votre livre est pessimiste voire alarmiste ?

    Cardinal Robert Sarah : J’ai fait ce constat avec beaucoup de prudence et un grand désir de précision. Il me semble, par conséquent, qu’il ne se situe pas loin de la vérité. Bien sûr, le tableau peut paraître sombre, mais le pape Benoît XVI disait lui-même, juste avant son élection au Siège de Pierre, que l’Occident traverse une crise qui ne s’est jamais vérifiée dans toute l’histoire. La réalité est là : on ne peut pas dire qu’il n’y a pas une crise de la foi alors que les églises se vident. Je ne pense pas que par le passé nous avons assisté à des accusations telles que celles dirigées actuellement contre des cardinaux, des évêques, des prêtres, parfois même condamnés à des peines de prison… Dans la société, je ne sais pas quelle civilisation a légalisé l’avortement, l’euthanasie, a cassé la famille et brisé le mariage à ce point. Ce sont pourtant des aspects essentiels de la vie humaine. Nous sommes dans une situation difficile et la crise est profonde et grave, mais j’ai également consacré la dernière partie du livre à une longue réflexion sur l’espérance car chaque crise comporte en elle une dimension nouvelle, le début d’une renaissance.

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  • Ces jeunes saints que le pape propose en exemple

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    Dans la récente exhortation "Christus vivit" :

    'Il y a des saints qui n’ont pas connu l’âge adulte et qui nous ont laissé le témoignage d’une autre manière de vivre la jeunesse. Souvenons-nous au moins de certains d’entre eux, de différentes époques de l’histoire, qui ont vécu la sainteté chacun à sa manière :

    51. Au IIIème siècle, saint Sébastien était un jeune capitaine de la garde prétorienne. On raconte qu’il parlait du Christ partout et cherchait à convertir ses compagnons, jusqu’à ce qu’on lui demande de renoncer à sa foi. Comme il n’accepta pas, on fit pleuvoir sur lui une multitude de flèches, mais il survécut et continua à annoncer le Christ sans peur. En fin de compte, ils le flagellèrent à mort.

    52. Saint François d’Assise était très jeune et rempli de rêves. Il a écouté l’appel de Jésus à être pauvre comme lui et à restaurer l’Église par son témoignage. Il renonça à tout avec joie et il est le saint de la fraternité universelle, le frère de tous, qui louait le Seigneur pour ses créatures. Il est mort en 1226.

    53. Sainte Jeanne d’Arc est née en 1412. C’était une jeune paysanne qui, malgré son jeune âge, a lutté pour défendre la France contre les envahisseurs. Incomprise à cause de sa manière d’être et de vivre la foi, elle est morte sur le bûcher. 

    54. Le bienheureux André Phû Yên était un jeune vietnamien du XVIIème siècle. Il était catéchiste et aidait les missionnaires. Il a été emprisonné pour sa foi, et comme il ne voulait pas y renoncer, il a été assassiné. Il est mort en disant : « Jésus ».

    55. Au cours du même siècle, sainte Kateri Tekakwitha, une jeune laïque native d’Amérique du Nord, a subi une persécution pour sa foi et a fui en marchant plus de trois cents kilomètres dans une épaisse forêt. Elle s’est consacrée à Dieu et elle est morte en disant : “Jésus, je t’aime !”.

    56. Saint Dominique Savio offrait à Marie toutes ses souffrances. Quand saint Jean Bosco lui apprit que la sainteté suppose qu’on soit toujours joyeux, il ouvrit son cœur à une joie contagieuse. Il cherchait à être proche de ses compagnons les plus marginalisés et malades. Il est mort en 1857 à quatorze ans, en disant : “Quelle merveille je vois !”.

    57. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus est née en 1873. Elle parvint à entrer dans un couvent de carmélites, à quinze ans, en traversant beaucoup de difficultés. Elle a vécu la petite voie de la confiance totale en l’amour du Seigneur et s’est proposé de nourrir par sa prière le feu de l’amour qui anime l’Église.

    58. Le bienheureux Ceferino Namuncurá était un jeune argentin, fils d’un important chef de peuples autochtones. Il parvint à devenir séminariste salésien, brûlant du désir de retourner dans sa tribu pour conduire les gens à Jésus-Christ. Il est mort en 1905.

    59. Le bienheureux Isidore Bakanja était un laïc du Congo qui témoignait de sa foi. Il a été torturé longtemps pour avoir proposé le christianisme à d’autres jeunes. Il est mort en 1909 en pardonnant à son bourreau.

    60. Le bienheureux Pier Giorgio Frassati, mort en 1925, était « un jeune d’une joie contagieuse, une joie qui dépassait les nombreuses difficultés de sa vie ». Il disait qu’il essayait de répondre à l’amour de Jésus qu’il recevait dans la communion, en visitant et en aidant les pauvres.

    61. Le bienheureux Marcel Callo était un jeune français mort en 1945. Il fut emprisonné en Autriche dans un camp de concentration, où il réconfortait dans la foi ses compagnons de captivité, au milieu de durs travaux.

    62. La jeune bienheureuse Chiara Badano, morte en 1990, « fit l’expérience de la manière dont la souffrance peut être transfigurée par l’amour […] La clé de sa paix et de sa joie était sa pleine confiance dans le Seigneur, et l’acceptation de la maladie comme expression mystérieuse de sa volonté pour son bien et celui des autres ».

    63. Qu’eux tous, ainsi que beaucoup d’autres jeunes qui souvent ont vécu à fond l’Évangile dans le silence et dans l’anonymat, intercèdent pour l’Église afin qu’elle soit remplie de jeunes joyeux, courageux et engagés, qui offrent au monde de nouveaux témoignages de sainteté.''

  • "Christus vivit" ou quand le Pape offre aux jeunes une «balise sur un chemin synodal»

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    D'Adélaïde Patrignani sur Vatican News :

    Christus vivit: le Pape offre aux jeunes une «balise sur un chemin synodal»

    Six mois après le Synode sur “Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel”, un de ses fruits majeurs est rendu public ce 2 avril: l’Exhortation apostolique post-synodale Christus vivit («Il vit, le Christ»). Un document que le Pape François avait signé le 25 mars dernier, aux pieds de la Vierge Marie, dans le sanctuaire de la Sainte Maison de Lorette. Dans ce texte divisé en neuf chapitres reprenant les principaux sujets abordés lors du Synode, le Saint-Père s’adresse directement aux jeunes, mais aussi «à tout le peuple de Dieu, à ses pasteurs et à ses fidèles, car la réflexion sur les jeunes et pour les jeunes nous interpelle et nous stimule tous».
     

    Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

    «Il vit, le Christ, notre espérance et il est la plus belle jeunesse de ce monde. Tout ce qu’il touche devient jeune, devient nouveau, se remplit de vie. Les premières paroles que je voudrais adresser à chacun des jeunes chrétiens sont donc: Il vit et il te veut vivant !». Ainsi commence le tout premier des 299 paragraphes de cette Exhortation apostolique post-synodale rédigée et signée par le Saint-Père. Le style du document magistériel est déjà perceptible dans ces quelques phrases: direct, vivifiant, plein d’espérance et jalonné par la personne du Christ. 

    Une exhortation apostolique écrite avec et pour les jeunes

    Le Pape lui-même explique sa démarche concernant la rédaction d’un document qu’il qualifie de «balise sur un chemin synodal». Une lettre écrite «avec affection» et en tenant compte des rencontres passées. «Je me suis laissé inspirer par la richesse des réflexions et des échanges du Synode de l’année passée [du 3 au 28 octobre 2018]. [...] Ainsi, ma parole sera chargée de mille voix de croyants du monde entier qui ont fait parvenir leurs opinions au Synode. Même les jeunes non croyants, qui ont voulu y prendre part par leurs réflexions, ont soulevé des questions qui ont suscité en moi de nouvelles interrogations», reconnaît le Souverain Pontife.

    Pour le fond, le Pape a voulu un texte «qui rappelle certaines convictions de foi et qui, en même temps, encourage à grandir en sainteté et dans l’engagement de sa propre vocation». Et concernant la forme, soit François s’adresse «directement aux jeunes» - le tutoiement est de mise dans la plupart des paragraphes -, soit il propose «des approches plus générales pour le discernement ecclésial», particulièrement utiles pour les pasteurs et les acteurs de la pastorale des jeunes et des vocations.

    Dans le Verbe de Dieu, des trésors de jeunesse

    Après un premier chapitre consacré aux figures marquantes de jeunes dans la Bible, le Pape attire l’attention de ses lecteurs sur «Jésus-Christ, toujours jeune», dont les aspects de la vie constitue une inépuisable source d’inspiration. «Cela implique qu’il faut mûrir dans la relation avec le Père, conscient d’être membre de la famille et du peuple, se disposer à être comblé de l’Esprit et à être conduit [...]. Rien de cela ne devrait être ignoré dans la pastorale des jeunes, pour qu’on ne crée pas des projets qui isolent les jeunes de la famille et du monde, ou qui les transforment en une minorité sélectionnée et préservée de toute contagion. Nous avons plutôt besoin de projets qui les fortifient, les accompagnent et les lancent vers la rencontre avec les autres, vers le service généreux, vers la mission», conseille également le Saint-Père. «Il est très important de contempler le Jésus jeune que nous montrent les Évangiles, car il a été vraiment l’un de vous, et en lui on peut reconnaître beaucoup de caractéristiques des cœurs jeunes», poursuit-il.

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  • "Choose Life" (15-19 avril) : un festival pour les jeunes et par les jeunes

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    Festival Choose Life : pour les jeunes et par les jeunes

    Du 15 au 19 avril prochain, le festival Choose Life rassemblera une centaine de jeunes de 12 à 30 ans à Soignies (Belgique). Durant quatre jours d’une grande intensité, les adolescents, animés par d’autres jeunes et des jésuites, pourront vivre l’expérience d’une Église jeune et joyeuse, grâce à la spiritualité ignatienne… mais aussi grâce à la musique et aux arts de la scène.

    Le festival Choose Life est conçu et animé par des jeunes de 18 à 30 ans à destination des ados de 12 à 17 ans. En 2001, le Réseau Jeunesse ignatien belge décide de créer une nouvelle activité pour les 12-18 ans. Nous souhaitions permettre aux jeunes de faire une expérience de foi qui puisse être suffisamment longue et ressourçante. Un temps d’Église jeune, joyeuse et dynamique, un vrai défi pour ces générations qui sont confrontées au vieillissement dans leur église locale. Vivre l’Évangile et se former ensemble, “les jeunes par les jeunes”. Un langage jeune et une culture jeune.

    L’essentiel, pour nos participants, c’est la musique. Celle-ci occupe une large place au festival, qui dispose de son propre orchestre, “le Band”. Chaque soir, un groupe de pop, rock, louange, rap ou autre style, est invité. Ces groupes musicaux proviennent de Belgique, de France et de Suisse. Ainsi, le festival est l’occasion de lancer de nouveaux groupes, en leur donnant l’occasion de réaliser leur premier “vrai concert”.

    Comment être jeune chrétien ?

    Dieu peut-il être notre guide ? Être jeune chrétien ce n’est pas si facile. Nous sommes souvent influencés et happés par toutes les sollicitations du quotidien. Il n’y a pas de formules magiques, ni de mode d’emploi. Au festival, un thème est proposé chaque année pour nourrir et creuser sa foi. Cette année, le thème est : “Riches de nos différences ! Let’s be one !” S’appuyant sur l’évangile de Jean (17, 21), les jeunes seront invités à suivre le Christ, qui nous montre le chemin de l’unité. “Que tous soient uns”. Ensemble, ils le vivrons avec Lui.

    Diverses activités sont proposées chaque jour : ateliers sportifs et artistiques, forum sur les enjeux de société, des temps forts de célébration et d’intériorité, un grand jeu, etc.

    Pour les jeunes, par les jeunes

    La coordination comporte sept jeunes âgés de 18 à 30 ans, et deux jésuites, Benoît Willemaers et Éric Vollen. La mission de ce groupe : choisir le thème, gérer les pôles (technique, pédagogique, artistique, le Band, secrétariat et finance, les activités, les concerts, le fil rouge, etc.) en parrainant une petite équipe de jeunes affectée à chacune de ces tâches ; il faut aussi superviser l’ensemble du festival et organiser les week-ends de formation. Ceux-ci sont essentiels pour souder le groupe des 40 animateurs, et pour susciter les talents les plus variés, alimenter le travail et l’imagination créatrice des pôles.

    En outre, pendant le festival, les jeunes sont répartis dans des « Frats », petites équipes de 8 à 10 jeunes encadrés par deux animateurs. Ainsi, l’animation tout entière est confiée aux jeunes. C’est l’occasion pour eux de partager leur foi, de l’approfondir, de la transmettre aux plus jeunes et d’offrir à ceux-ci un espace de parole et d’échange.

    Nourrir sa foi et l’approfondir

    Pour beaucoup de jeunes, le festival est l’occasion, avant 18 ans, d’avoir un lieu d’Église où ils peuvent vivre et expérimenter leur foi. Après 18 ans, ils se forment pour devenir acteurs dans l’Église et prendre des responsabilités diverses selon leurs talents. Ces dernières années, dans les diocèses francophones de Belgique, plusieurs responsables des pastorales jeunes ont été très actifs dans le festival. Un de nos objectifs est d’ailleurs de former des jeunes adultes à prendre leurs responsabilités dans l’Église en devenant acteurs et en donnant une colonne vertébrale à leur foi et à leur vie spirituelle, grâce à la spiritualité ignatienne. En 17 ans, plus de 400 jeunes ont été animateurs et plus de 1200 jeunes de moins de 18 ans ont été animés.

    Les arts de la scène, une école de vie

    Tout est occasion à se former. Ainsi, le multimédia, le son et les lumières, la vidéo, le théâtre, le chant et la musique, sont autant de disciplines où les jeunes sont invités à s’engager avec beaucoup de rigueur et de professionnalisme. Les jeunes se forment et en forment d’autres.

    Chaque année, le Band compose une chanson à partir du thème et une vidéo en quatre épisodes est produite. Chaque jour, un sketch introduit le thème de la journée. Le multimédia et la régie sont entièrement confiés aux jeunes. C’est ainsi qu’ils apprennent à exercer des responsabilités, qu’ils découvrent leurs talents et qu’ils apprennent à s’affirmer et à avoir confiance en eux. L’expression personnelle de leur foi et leur recherche de sens s’expriment de bien des manières, à travers une culture 100% jeune.

    Éric Vollen sj
    Source : Échos jésuites, 2017-1, p 14-15.

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    Festival Choose Life 2019 : du 15 au 19 avril 2019 à Soignies (Belgique)

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    Informations pratiques

    Dépliant-invitation édition 2019

    Site web du festival Choose Life

  • Le grand livre politique du cardinal Sarah

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    De Guillaume de Thieulloy sur le site "les 4 vérités" :

    Cardinal Sarah : un grand livre politique

    J’ai beaucoup d’admiration pour le cardinal Sarah, originaire de la Guinée française. Je me promettais donc, en ouvrant son dernier livre, un bon moment capable d’élever l’âme. De ce point de vue, je n’ai pas été déçu, mais j’ai été surpris de constater à quel point ce livre était aussi un grand livre politique.

    C’est de cet aspect que je voudrais parler ici.

    Que le cardinal ne soit pas très « politiquement correct » était déjà clair. J’avais naguère été frappé par un livre – paru alors même que la société française pataugeait en plein psychodrame sur l’identité – où l’auteur disait sa reconnaissance à la France pour lui avoir appris à dire « nos ancêtres les Gaulois » – lui donnant par là même accès à sa riche culture.

    Dans son dernier livre, le cardinal n’est pas plus adepte de la langue de bois ni des inepties médiatiques à la mode.

    La première chose que je retiens de cet ouvrage, sur le plan politique, c’est une profonde défiance pour le mondialisme – c’est-à-dire cette idéologie qui voudrait faire des nations et des civilisations des survivances archaïques, des hommes des êtres interchangeables, et des frontières des ennemis à combattre.

    Pour le cardinal Sarah, au contraire, bien connaître notre identité, bien maîtriser nos frontières est la condition de tout échange pacifique entre des personnes humaines.

    Logiquement, il a donc des mots très durs contre l’immigration incontrôlée. Il la critique d’un double point de vue. Comme fils de l’Afrique souffrant de voir la jeunesse de son continent l’abandonner et comme fils de la civilisation européenne souffrant de voir l’Europe devenir une sorte de « no man’s land », sans identité ni culture.

    Au mondialisme, à l’invasion migratoire, il oppose une sorte d’écologie des civilisations où la diversité des cultures humaines apparaît comme une richesse (voulue par Dieu lui-même) et non comme un handicap.

    À la suite de Benoît XVI, il place le débat très haut, ciblant prioritairement la crise culturelle et identitaire de l’Occident.

    « L’Occident ne sait plus qui il est, parce qu’il ne sait plus et ne veut pas savoir qui l’a façonné. Cette autoasphyxie conduit naturellement à une décadence qui ouvre la voie à de nouvelles civilisations barbares, écrit-il. »

    Le grand prélat désigne sans ambages le totalitarisme islamique comme un ennemi. Mais il insiste aussi sur le fait que l’Occident est menacé également par le totalitarisme nihiliste. D’ailleurs, nihilisme et islamisme se nourrissent l’un l’autre.

    Plus remarquable encore, le cardinal Sarah invite à ne pas croire que la démocratie libérale soit l’horizon indépassable de la pensée comme disait Sartre du communisme.

    Je note enfin une condamnation appuyée de la répression macronienne contre les gilets jaunes. Emmanuel Macron est d’ailleurs ciblé plusieurs fois comme symbole du dirigeant mondialiste, indifférent à son peuple et à sa culture et soumis aux puissances d’argent. Dans le même temps, le cardinal loue les « populistes » européens comme Matteo Salvini et Viktor Orban pour leur courage à défendre leurs peuples.

    En bref, voici un livre d’une remarquable hauteur de vue, capable de réveiller les Européens pour qu’ils défendent enfin leur civilisation si nécessaire au monde !

  • Une nouvelle exhortation apostolique annoncée pour le 25 mars

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    De Vatican News :

    "Vive Cristo": l’Exhortation apostolique sur les jeunes sera signée par le Pape le 25 mars

    La Salle de Presse du Saint-Siège a rendu public ce mercredi 20 mars le titre de ce document qui fait suite au Synode sur les Jeunes organisé à l’automne dernier au Vatican.

    Vive Cristo, esperanza nuestra («Le Christ est vivant, notre espérance »): c’est le début du texte original en espagnol de l’Exhortation apostolique post-synodalesous forme de Lettre aux Jeunes, que le Pape François signera le 25 mars prochain, en la Solennité de l’Annonciation du Seigneur, durant sa visite au sanctuaire marial de Lorette (Loreto en italien). Le Pape entend avec ce geste confier à la Vierge Marie le document qui scelle les travaux du Synode des évêques tenu au Vatican du 3 au 28 octobre 2018 sur le thème “la foi, les jeunes et le discernement vocationnel”.

    Le texte de l’exhortation sera publié après la signature du 25 mars et présenté, comme d’habitude pour un document magistériel, durant une conférence de presse en Salle de Presse du Saint-Siège, dont les détails seront donnés dans les prochains jours.

  • Pourquoi ces jeunes qui marchent pour le climat ne sont pas des soixante-huitards

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    De Guillaume Dos Santos en opinion sur le site du Vif :

    Marche pour le climat 2019 : l'anti Mai 68?

    L'image d'une jeunesse qui se rebelle contre un système en place a quelque chose d'intemporel, de quasi mythique. Que signifie être jeune, sinon cette impétuosité candide et cet idéalisme brouillon qu'on retrouve à la base de la plupart des mouvements de contestation portés par la jeunesse?

    On peut critiquer à l'envi le manque de cohérence de ces jeunes qui manifestent le jeudi matin pour retrouver l'après-midi les habitudes de consommateurs grégaires qu'on attend d'eux. On pourrait ergoter sans fin aussi sur le fait que cette manifestation ait lieu pendant les heures de cours -et je crois sincèrement que c'est une critique qui est légitime et dont on aurait tort d'abandonner le monopole aux réactionnaires grincheux. Mais on ne devrait pas oublier que c'est le propre de la jeunesse que de se montrer prompte à la désobéissance, et que c'est aux adultes qu'il appartient de l'éduquer à la cohérence et à la rationalité.

    C'est par souci de cohérence, et dans une quête de rationalité, que j'ai voulu m'intéresser à l'essence du message des marches pour le climat. Un mouvement dont il convient de saluer la persévérance, quand l'époque est au pessimisme et au découragement ; l'idéalisme, quand le pragmatisme macronien et l'obsession du chiffre sont constitutifs de l'esprit de notre temps ; l'engagement, enfin, qui répond au chacun pour soi festiviste et individualiste des décennies passées. "Chacun chez soi, et les hippopotames seront bien gardés" était l'injonction d'hier, mais les jeunes qui marchent aujourd'hui à Bruxelles et ailleurs ont compris que nous habitions tous une maison commune.

    Ce qui distingue Mai 68 et les marches de 2019 : le concept de limite

    Certains ont pu comparer ce mouvement à Mai 68, à tort selon moi. En 68 comme aujourd'hui, on entend une certaine remise en cause de l'ordre établi, la critique d'un système qualifié de capitaliste et d'un mode de vie consumériste. Mais la ressemblance s'arrête plus ou moins là.

    La réaction du monde politique, en elle-même, est assez révélatrice de l'esprit du temps : répression en 68, récupération en 2019. La jeunesse de 68 bloquait les universités et jetait des pavés sur les CRS, tandis qu'aujourd'hui les écoles ne sanctionnent pas les absences répétées des élèves et que toute l'élite actuelle cherche à s'associer au mouvement en cours, non sans se faire gronder face caméra par une adolescente de 16 ans.

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  • Les "hommes en noir" débattent des scandales à répétition et des actes anti-chrétiens qui se multiplient

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    Pour cette septième émission, avec l'abbé Celier, l'abbé Barthe et Daniel Hamiche, sous la direction de Philippe Maxence les sujets suivants ont été abordés :

    1°) Scandales à répétition, l'Église est-elle dans la tourmente ?

    2°) Augmentation record des actes anti-chrétiens.

    3°) Le ralliement, un basculement historique ?