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Justice - Page 42

  • Belgique : des jurés récusés en raison de leur foi catholique ?

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    Nous lisons cette information sur ce site qui se base sur un article du Nieuwsblad : :

    Belgique : des jurés récusés d’un procès en assises pour leur foi catholique

    22 JANVIER, 2020

    Un avocat belge a reconnu avoir filtré les profils de jurés potentiels sur les réseaux sociaux afin de récuser les « catholiques pratiquants » dans un procès en euthanasie. Le juriste défendait un médecin accusé d’avoir mis fin aux jours d’une patiente atteinte d’autisme.

    Le procès qui se tient à Gand (Belgique) au mois de janvier 2020 résume à lui seul tout le drame de l’euthanasie légale au Plat pays. Tine Nys était atteinte d’une forme d’autisme ; en 2010, à la suite d’une “rupture affective”, la jeune femme décide de mourir, et plusieurs médecins - contre l’avis des proches qui ont saisi la justice - ont estimé qu’elle remplissait les conditions requises pour que soit mise en place une procédure de suicide assisté.

    Dans ce premier procès en Belgique concernant une euthanasie, il est aussi question de la compétence des médecins. Lors de la procédure de mise à mort, l’un des praticiens a sollicité l’aide du père de la victime en lui demandant de tenir l’aiguille dans le bras de sa fille, car il avait « oublié d’apporter des bandages ». Les parents ont aussi été invités à constater avec l’aide d’un stéthoscope, le décès de leur enfant.

    L’affaire pouvant paraître difficile pour ses clients, l’avocat de la défense, Me Walter Van Steenbrugge, a choisi d’employer les grands moyens afin de récuser les jurés susceptibles de lui être défavorables. Il a expliqué avoir mis en place un mode de filtrage : « étant donné le peu d’informations que reçoit la défense sur les jurés potentiels, il faut recourir aux réseaux sociaux afin de jauger les profils des candidats ». Etonnant procédé de la part d’un homme de droit, mais il y a plus.

    « J’assume ma volonté de récuser les personnes qui ont un profil catholique très marqué, ceux par exemple qui ont une grande dévotion mariale », a révélé l’avocat qui se défend : « je ne veux pas de juré qui considère l’euthanasie comme un meurtre ».

    Cette pratique - peu conforme à la déontologie - semble monnaie courante en Belgique. Ainsi, un autre avocat, étranger au procès de Gand, a expliqué au journal Het Nieuwsblad qu'il travaillait avec des professionnels des médias sociaux. « Ces derniers collectent autant d'informations que possible sur la liste de jurés potentiels que nous recevons dans une affaire ; ensuite, les jurés reçoivent un code couleur particulier, s’ils conviennent à la défense ».  

    En Belgique, où l’euthanasie est légale, environ six personnes meurent par jour de cette odieuse pratique.

    (Source : Catholic News Agency - FSSPX.Actualités - 22/01/2020)

  • RDCongo: la Cenco à Bruxelles pour demander une enquête internationale sur « la main invisible »

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    Lu sur le site web de la Libre Afrique:

    "Le président de la Conférence des évêques catholiques du Congo (Cenco), Mgr Marcel Utembi [archevêque de Kisangani, autrefois aussi dénommée Stanleyville, NdB], son secrétaire général, l’abbé Donatien Nsholé, et le secrétaire exécutif de Justice et Paix, le père Clément Makiobo, sont cette semaine à Bruxelles pour « rencontrer les partenaires du Congo », « partager nos préoccupations sur la situation sécuritaire à l’est » du pays et « leur demander de continuer à nous accompagner ». La Libre Afrique.be les a rencontrés :

    Utembi cq5dam.thumbnail.cropped.750.422-690x421.jpeg

    « Bien qu’il y ait eu des redditions » de membres de groupes armés à l’est du Congo ces dernières semaines, « on continue à tuer et à semer la terreur » dans cette région, déplore la délégation de la Cenco. « En raison d’expériences malheureuses par le passé », expliquent-ils, « nos compatriotes pensent à un plan de balkanisation, ce qui explique la réaction peu respectueuse survenue lorsque le président Félix Tshisekedi a dit que les Banyamulenge sont des Congolais. Pourtant, il a dit vrai ».

    Le président Tshisekedi a suscité des réactions hostiles pour avoir dit, le week-end dernier à Londres, devant la diaspora congolaise, que « les Banyamulenge (NDLR: Tutsis des hauts-plateaux du Sud-Kivu, à l’est de la RDC) sont des Congolais. Arrêtons de nous haïr. Ils sont restés en RDC génération après génération. C’est comme vous qui avez pris la nationalité ici (NDLR: en Grande-Bretagne). Il est anormal qu’on vous déconsidère ».

    Rivalités pour la terre et occupation

    Depuis les années 80, un courant d’opinion au Congo rejette l’idée que les rwandophones, à l’est du pays, sont Congolais. Ce rejet est lié à des questions de rivalité pour la terre; de variations (de droit et d’application des textes) dans la loi sur la nationalité; d’absence d’état civil permettant de distinguer rwandophones congolais et rwandais/burundais immigrés (soit avant soit après l’indépendance); de présence massive de Hutus rwandais, civils et militaires, ayant fui la défaite du régime génocidaire en 1994 pour gagner le Kivu et y commettant de terribles exactions depuis lors; d’occupation des Kivus par la nouvelle armée rwandaise, dominée par les Tutsis (1996-1998); et de manipulations politiciennes.

    Ces dernières années, la question a été particulièrement exploitée par les adversaires politiques de Joseph Kabila, accusé de n’être pas congolais mais rwandais. Bien souvent, l’hostilité pour les rwandophones tourne rapidement au racisme anti-Tutsis, ces derniers étant présentés comme « nilotiques » et non « bantous », au contraire des Hutus. Ce sont les Tutsis rwandais que les Congolais préfèrent voir comme responsables des violences dans les Kivus, bien que la majorité des exactions y aient été commises par les groupes armés hutus rwandais (FDLR et autres) et par l’armée congolaise, selon les enquêtes.

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  • L'avortement, enjeu majeur des prochaines élections américaines

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    L'AVORTEMENT, UN ENJEU MAJEUR DES PROCHAINES ÉLECTIONS AMÉRICAINES

    17 janvier 2020

    Le Planned Parenthood a prévu de dépenser 45 millions de dollars pour les élections de 2020. Selon la directrice exécutive de Planned Parenthood Votes, Jenny Lawson, « jamais les enjeux n'ont jamais été aussi importants ». Elle craint que la Cour suprême ne remette en cause l’arrêt Roe v. Wade (cf. Etats-Unis : l'avortement devant la Cour Suprême ) qui a ouvert l’accès à l’avortement. La Cour devrait en effet entendre d'ici l'été les premières affaires liées à l'avortement depuis que la nomination par le président Trump des juges Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh en 2017 et 2018. L'une de ces affaires porte sur une mesure adoptée en Louisiane en 2014, qui exige que tout médecin qui pratique un avortement soit admis dans un hôpital local. Une décision confirmant la loi pourrait faire de la Louisiane le premier État sans accès légal et pratique à l'avortement depuis la décision Roe v. Wade.

    La somme doit servir à financer l'élection présidentielle ainsi que les courses au Congrès et à la Chambre des représentants. La campagne Planned Parenthood Votes serait distincte financièrement et structurellement de la principale organisation du Planned Parenthood qui gère les cliniques.

    La campagne se concentrera sur neuf États clés : Arizona, Colorado, Floride, Michigan, Minnesota, New Hampshire, Caroline du Nord, Pennsylvanie et Wisconsin. L'argent sera consacré à la publicité numérique, à la télévision et à la radio, au démarchage et aux envois postaux.

    Jenny Lawson a déclaré que le Planned Parenhood était largement satisfait des propositions du parti démocrate sur le droit à l'avortement : « Les candidats démocrates ont collectivement les politiques les plus audacieuses que nous ayons jamais vues en matière de droits génésiques », a-t-elle déclaré.

    Publié début janvier, le rapport annuel de l'organisation montre que le groupe a reçu 617 millions de dollars de fonds publics pour l'exercice financier se terminant en juin. Ce chiffre représente environ 37 % de son financement global, soit une augmentation d'environ 9 % par rapport à l'année précédente.

    Les opposants à l'avortement sont également prêts à intensifier leurs actions avant les élections. La liste Susan B. Anthony a déclaré à l'été 2019 qu'elle dépenserait 41 millions de dollars pour « contester agressivement, éroder et finalement renverser l'arrêt Roe v. Wade ».

    Sources: The Hill, Zack Budryk (16/01/2020) - Fox news, Sam Dorman (16/01/2020)

  • La liberté de conscience du pharmacien reconnue ?

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    OBJECTION DE CONSCIENCE : À BERLIN, UN PHARMACIEN OBTIENT GAIN DE CAUSE

    16 janvier 2020

    A Berlin, un pharmacien qui refusait de vendre la pilule du lendemain pour des raisons de conscience a récemment fait l'objet d'une procédure judiciaire engagée par la Chambre des pharmaciens de Berlin. Pour la première fois, un tribunal allemand s'est prononcé sur cette question et a confirmé le droit du plaignant d'agir selon sa conscience concernant la vente de certains produits.

    « C'est une décision encourageante de la Cour. Il s'agit d'une déclaration claire que le pharmacien avait le droit d'agir selon sa conscience et qu'il n'a pas négligé son devoir professionnel en le faisant. Le droit à la liberté de conscience doit inclure le droit d'agir en conséquence. Une société libre repose sur le fait que ses citoyens agissent en toute conscience », a déclaré Felix Böllmann, conseiller juridique d'ADF International.

    Dans toute l'Europe, la loi protège le personnel médical contre la participation à des procédures qui pourraient violer sa conscience, mais les pharmaciens se trouvent parfois dans une impasse quand il s'agit de la protection de leur droit de conscience.

    La chambre des pharmaciens, quant à elle, a jusqu’au 20 janvier pour faire appel de la décision.

    Pour aller plus loin :

  • Pas de légalisation du "mariage homosexuel" aux Philippines; l'Eglise s'en réjouit

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PHILIPPINES - Satisfaction de l’Eglise après le rejet du projet de « mariage homosexuel » de la part de la Cour Suprême

    mardi, 14 janvier 2020
    Manille (Agence Fides) – Les responsables de l’Eglise des Philippines ont accueilli favorablement la décision de la Cour Suprême du pays qui a confirmé son précédent rejetant la pétition qui visant à légaliser le « mariage homosexuel » dans le pays. Selon la Cour, ladite pétition manque « d’arguments substantiels » pour justifier l’inversion de la décision prise précédemment.

    Ainsi que l’a appris Fides, l’Evêque auxiliaire de Manille, S.Exc. Mgr Broderick Pabillo, a fait l’éloge de la décision, exhortant le monde politique et les législateurs « à s’occuper de questions urgentes telles que la pauvreté, le chômage et les changements climatiques ». De son côté, l’Evêque de Cubao, S.Exc. Mgr Honesto Ongtioco, a rappelé que « l’Eglise soutiendra toujours les enseignements de Jésus sur le mariage, indépendamment de ce que l’Etat pourra décider au travers de ses lois ». Selon le Père Melvin Castro, ancien Secrétaire au long cours de la Commission épiscopale pour la Famille, « la décision de la Cour demeure incomplète parce qu’elle n’interdit pas explicitement le « mariage » entre personnes du même sexe et conserve la possibilité au Congrès d’émaner une telle norme ». C’est pourquoi « les chrétiens devront rester vigilants et toujours sur leurs gardes » a-t-il déclaré.

    En réaction à la décision de la Cour, Maria Sofia Robles, membre du groupe ecclésial Couples for Christ, exprimant les sentiments de tous les fidèles engagés dans la défense de la famille, de la vie et du sacrement du mariage, a déclaré à Fides : « Le Mariage est seulement celui entre un homme et une femme, fécond selon la loi naturelle. Nous sommes heureux que la Cour Suprême ait reconnu cette vérité que nous continuerons à promouvoir comme signe d’amour au sein de la société ». (SD) (Agence Fides 14/01/2020)

  • France : une victoire de la liberté d'expression

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    De Philippe Oswald sur la "Sélection du Jour" :

    La justice condamne la censure d’Alliance Vita par le maire de Paris

    « La société progressera à condition de respecter la maternité » ; « La société progressera à condition de respecter la paternité » « La société progressera à condition de respecter la différence » ; « La société progressera à condition de respecter la vie » : voilà des affirmations évidentes, assorties de photos paisibles, parfaitement respectueuses du droit et des personnes, et d’ailleurs validées par la société d’affichage. Mais elles ont déclenché l’ire d’Anne Hidalgo, maire de Paris. À peine installées dans des gares parisiennes le 2 janvier, deux ou trois (selon l’humeur locale !) de ces affiches ont été promptement enlevées par la société prestataire, sur l’injonction de la maire de Paris, elle-même actionnée par le lobby LGBT. Ces affiches font partie d’une campagne lancée par Alliance Vita à quelques jours de la reprise, au Sénat, du débat bioéthique, le 8 janvier prochain, afin d’alerter l’opinion sur les dangers que fait peser, selon cette association, le projet gouvernemental sur la maternité, la paternité, le handicap et le respect de la vie humaine. Mais, observe sur Twitter, Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, « ce qui leur est insupportable dans notre campagne, c’est la récupération (au sens plein et positif du terme) du verbe progresser. Un certain progressisme de la déconstruction s’acharne à en conserver le monopole. Mais non, toute rupture technique n’est pas progrès humain ! »

    C’est un leitmotiv d’Alliance VITA : ce qui est faisable en raison des progrès techniques n’est pas forcément souhaitable du point de vue éthique. Sur son site, l’association résume ses principales objections aux « avancées » voulues par le gouvernement par ces interrogations : « Est-ce un progrès d’imposer aux femmes des traitements hormonaux, sans raison médicale, derrière la promesse illusoire d’une maternité impossible à garantir ? De sélectionner des enfants à naître selon des critères génétiques ou de capacités physiques ? Est-ce un progrès de supprimer les êtres fragiles plutôt que de les accueillir et de tenter de les guérir ? D’effacer la paternité derrière les techniques de procréation ? Est-ce un progrès de résumer la place de l’homme à ses gamètes ? D’utiliser l’embryon humain comme un matériau de laboratoire, le modifier génétiquement, associer ses cellules avec des cellules animales ? Est-ce un progrès de ne plus respecter l’intégrité de l’espèce humaine et de s’autoriser des expériences d’apprenti-sorciers ? »

    Destinées à éveiller la réflexion du plus grand nombre, les affiches d’Alliance Vita se contentent d’une simple question, ouvrant à l’un des quatre principes d’écologie humaine qui fondent la vie en société : respect de la paternité, de la maternité, de la différence (handicap) et respect de la vie. Mais par sa sobriété même et par la beauté de ses images, cette campagne entreprise pour commencer sur 400 panneaux d’affichage dans les gares parisiennes, transiliennes et dans les rues de Paris, a provoqué un électrochoc. Trop fort pour Anne Hidalgo qui s’est empressée d’annoncer sur Twitter qu’elle allait censurer cette campagne : « Je suis profondément choquée et indignée par cette campagne anti-IVG et anti-PMA à la Gare du Nord et dans plusieurs autres lieux de la capitale. Je demande à ExterionMedia France et Mediatransports que ces affiches soient retirées immédiatement ». Un ukase en totale contradiction avec ses vœux aux Parisiens prônant « une année apaisée », « une année de dialogue » où chacun pourra « s’exprimer sur tous les sujets » !

    Ce qu’il faut bien appeler une censure, pose évidemment un problème de fond. Que devient la liberté d’expression si les seules affiches autorisées à Paris doivent être conformes aux opinions du maire ? Ainsi le même édile qui ne trouve rien à redire aux publicités antifamiliales et libertaires de Gleden, « le site de rencontres extra-conjugales pensé par des femmes », que chacun a dû subir sur les bus parisiens et dans le métro, ou encore à des pubs véganes agressives, s’autoriserait à proscrire des affiches se contentant de promouvoir le respect de la paternité et de la maternité sous prétexte qu’il s’agirait d’un « acte militant » ? Gleden ne milite-t-il pas, lui, pour l’infidélité conjugale ? Il est clair qu’Anne Hidalgo n’aime pas la famille, la maternité, la paternité. Mais n’aurait-elle pas, cette fois, franchi une ligne rouge ? Tout en contribuant à la publicité de cette campagne, son diktat a déclenché un tollé sur les réseaux sociaux, et nombre de journalistes, dont certains n’adhèrent pas aux objectifs d’Alliance Vita, s’insurgent contre cette atteinte manifeste à la liberté d’expression.

    Mais en quoi ces affiches contreviendraient-elles à la loi ? En rien, vient de répondre (alors que nous bouclons cet article) le juge des référés saisi par Alliance Vita, en ordonnant la reprise immédiate de l’affichage par Mediatransports, avec astreinte financière si non-exécution. Ce soir du 4 avril aura donc vu une grande victoire de la liberté d’expression !

    Philippe Oswald

  • RDC: l’archevêque de Kinshasa pour l’arrêt de l’arrivée de ressortissants de pays voisins

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    Lu ce jour sur le site de la Libre Afrique : 

    Fridolin-Ambongo-678x381.jpg"L’archevêque de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo, a appelé vendredi les autorités congolaises à convaincre les dirigeants de trois pays voisins « d’arrêter de déverser » leurs ressortissants dans l’Est troublé de la République démocratique du Congo (RDC), affirmant que le pays ‘est en danger'. « Il appartient au gouvernement d’assumer ses responsabilités pour convaincre » par les voies diplomatiques « les pays voisins particulièrement l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi d’arrêter de déverser (leurs) populations au Congo », a déclaré le cardinal Ambongo lors d’une conférence de presse à Kinshasa.

    Les Congolais d’origine rwandaise ou ougandaise qui sont là depuis des années, « personne ne peut contester leur nationalité congolaise. Ce qui fait problème, c’est le déversement des autres qui arrivent, et on essaie de les faire passer comme des Congolais », a affirmé le prélat.

    « Le cas le plus criant [est celui des] immigrés rwandais qui ont été chassés de la Tanzanie il y a quelques années et on a fini par les déverser au Congo » créant un « sentiment de frustration, de colère » ce qui, selon l’archevêque, « confirme qu’il y a un plan de balkanisation derrière » ces actes.

    « On ne peut pas fêter l’an 1 de l’alternance démocratique au pouvoir critiquable, pendant que dans l’est de la RDC les gens meurent », a-t-il dit en référence à la date du 24 janvier, qui marquera le premier anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a succédé au président Joseph Kabila au terme d’élections contestées.

    Mgr Ambongo a effectué une visite la semaine dernière dans la région de Beni-Butembo dans la province du Nord-Kivu, zone en proie aux violences depuis 25 ans.

    « La situation de la population est dramatique. A cause de l’insécurité, la population a dû abandonner champs, villages, maisons, plantations », a détaillé le prélat.

    Plus de 200 civils ont été tués les deux derniers mois dans cette région au cours de massacres attribués aux ADF, plus d’un millier depuis octobre 2014.

    « Il faut une prise de conscience au niveau national sur le fait que notre pays est en guerre, que le pays est en danger », a insisté le prélat, appelant ses compatriotes à soutenir les militaires congolais qui se battent contre des dizaines de groupes armés locaux et étrangers.

    Parmi ces derniers, se trouvent les milices ougandaises des Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) et les rebelles burundais des Forces nationales de Libération (FNL).

    Fin décembre, l’ancien Premier ministre devenu opposant Adolphe Muzito avait appelé Kinshasa à « faire la guerre au Rwanda » et même à « l’annexer » pour rétablir la paix dans l’est congolais.

    La RDC entretient des relations difficiles avec ses voisins du Rwanda et de l’Ouganda notamment. Kinshasa accuse ces deux pays de vouloir la déstabiliser, quand ces derniers considèrent la RDC comme une base arrière de milices hostiles à leurs régimes."

    Ref. RDC: l’archevêque de Kinshasa pour l’arrêt de l’arrivée de ressortissants de pays voisins

    Jadis, entre le Rwanda, le Burundi et l’Est du Congo (Kivu et Ituri) les frontières étaient déjà  peu visibles quoique sous le contrôle tutélaire de la Belgique : elles sont devenues perméables depuis que l’autorité de l’administration coloniale belge s’est  effondrée,  dans les années 1960, livrant de vastes territoires transfrontaliers à l’anarchie, l’instabilité et d’incessantes guérillas tribales (plus qu’idéologiques ou religieuses) que ni l’ONUC (depuis 1960 jusqu’en 1964), ni la MONUC (créée en 1996) ni la MONUSCO (depuis 2010) onusiennes, ni (moins encore) les « forces » armées des pays riverains des Grands Lacs n’ont jamais réussi à juguler.  Is fecit cui prodest : le mal vient de ceux à qui il profiteet ceux-ci ont manifestement encore de beaux jours devant eux : dans l’Est africain comme au Conseil de sécurité de l’Onu.….

    JPSC

  • (Pédophilie) La suppression du secret pontifical : un "tournant historique" ?

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    Nouveaux règlements contre la pédophilie, des modifications, mais pas de « tournant historique »

    La Nuova Bussola Quotidiana
    Nico Spuntoni
    18 décembre 2019
    Traduction de "Benoît et moi"

    Un Rescrit du Pape François supprime le « secret pontifical » sur les plaintes et les procès concernant les cas d’abus sexuels et de pédopornographie perpétrés par des personnes consacrées. Salués par les médias comme un « tournant historique », il s’agit en réalité de changements apportés aux règles dans le sillage tracé à l’époque par le cardinal Ratzinger.


    (…) Le Rescrit signé par le Cardinal Parolin, annonce que François « le 4 décembre 2019, a décidé de publier l’Instruction sur la confidentialité des affaires », qui stipule que « ne sont pas couverts par le secret pontifical les plaintes, procès et décisions concernant les cas d’abus sexuels par menace ou abus d’autorité, les actes sexuels commis avec un enfant ou une personne vulnérable, la détention, l’exposition ou la distribution de pédopornographie, les omissions et les dissimulations d’un religieux dans le cadre d’enquêtes canoniques ».

    Il s’agit des crimes mentionnés à l’article 1 de « Vos estis lux mundi« , le motu proprio promulgué le 9 mai 2019 à la suite du sommet sur la protection des mineurs tenu au Vatican en février dernier. La décision du Souverain Pontife s’inscrit dans la ligne de tolérance zéro adoptée par son prédécesseur: le crime canonique d’achat, de détention ou de divulgation de matériel pédopornographique a en effet été sanctionné dans les modifications de 2010 à « Sacramentorum sanctitatis tutela » apportées par Benoît XVI. La retouche, il y a neuf ans, des normes sur les « gravioribus delictis » prévoyait en outre déjà la participation de laïcs dans le personnel des tribunaux, accélérait les procédures avec la possibilité de procéder par décret extrajudiciaire et permettait la réduction à l’état laïque sans procès décidé par le Pontife dans des cas particuliers.

    La lettre circulaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, datée du 15 juillet 2010, faisait suite au « Guide pour la compréhension des procédures de base de la CDF en matière d’accusations d’abus sexuels » par lequel le Saint-Siège avait voulu donner un signal précis de clarté et de transparence dans l’annus horribilis caractérisé par des scandales continuels. Les Rescrits de François sont en pleine continuité avec ce document – qu’à l’époque, on avait accusé d’être « antidaté » – également en ce qui concerne la collaboration avec les autorités civiles: en effet, le Guide évacuait tout soupçon d’omission et de couverture, précisant que « les dispositions du droit civil concernant le renvoi des crimes aux autorités compétentes doivent toujours être suivies ».

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  • Le Pape abolit le secret pontifical pour les cas d’abus sexuels

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    Lu sur le site web « Vatican News », ce 17 décembre 2019 :

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    « Cette décision se traduit par deux documents qui feront date: dans un premier rescrit, le Pape François abolit le secret pontifical dans les cas de violences sexuelles et d’abus sur mineurs commis par des membres du clergé; dans un second, il change la norme concernant le délit de pédopornographie, faisant tomber dans la catégorie des «delicta graviora», -les délits les plus graves-, la détention et la diffusion d’images pornographiques montrant des mineurs âgés de moins de 18 ans.

    Le premier document, le plus important, est un rescrit signé par le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, qui communique que, le 4 décembre dernier, le Souverain Pontife  a ordonné l’abolition du secret pontifical sur les plaintes, les procès et les décisions concernant les délits cités dans le premier article du récent Motu Proprio, «Vos estis lux mundi» (Vous êtes la lumière du monde), à savoir: les cas de violences ou d’actes sexuels accomplis avec menace ou abus d’autorité ; les cas d’abus sur mineurs et sur personnes vulnérables ; les cas de pédopornographie ; les cas de non-dénonciation et de couverture des abuseurs de la part d’évêques et de supérieurs généraux d’instituts religieux.

    La nouvelle instruction spécifie que les «informations sont traitées de manière à en garantir la sécurité, l’intégrité et la confidentialité» établies par le Code de Droit Canon afin de protéger «la bonne réputation, l’image et la sphère privée» des personnes impliquées. Mais ce «secret professionnel», peut-on encore lire dans cette instruction, «n’empêche pas l’accomplissement des obligations établies par les législations nationales», y compris les éventuelles obligations de signalement, «ainsi que l’exécution des requêtes exécutives des autorités judiciaires civiles». En outre, «aucun devoir de silence sur les faits ne peut être imposé» à celui qui effectue une signalement, à la victime et aux témoins.

    Dans un second rescrit, toujours signé par le cardinal Parolin et par le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Luis Ladaria Ferrer, sont rendues publiques les modifications appliquées à trois articles du Motu proprio « Sacramentorum sanctitatis tutela » (daté de 2001 et modifié une première fois en 2010). Sont désormais considérés comme relevant de la catégorie des délits les plus graves: «l’acquisition ou la détention ou la divulgation, à des fins sexuelles, d’images pornographiques de mineurs de moins de 18 ans par un membre du clergé, de quelque manière que ce soit et quel que soit l’instrument utilisé». Jusqu’à aujourd’hui, la limite d’âge était fixée à 14 ans.

    Enfin, dans un autre article, il est permis que, dans les affaires concernant ces crimes les plus graves, «le rôle d'avocat et procureur» puisse également être assumé par des fidèles laïcs titulaires d'un doctorat en droit canonique et non plus seulement par des prêtres. "

    Ref. Le Pape abolit le secret pontifical pour les cas d’abus sexuels

    Lire aussi :

    17/12/2019

    Abolition du secret pontifical pour les abus: une décision historique

    Levée du secret pontifical pour les abus : les explications d’un expert en droit canon

    Et encore :

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    JPSC

  • Triste Noël pour le cardinal Pell

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    De Nico Spuntoni sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur le site Benoït-et-moi :

    _________________

    NDT

    [1] Réseau social en ligne sur internet qui a été fondé en 1998 dans le but d’aider les militants du monde entier à communiquer plus facilement.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Care2)

    Lire également : Une Eglise assiégée

  • Soins palliatifs : un ultime texte, poignant et bouleversant

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    De Michèle Bernard-Requin sur le site du Point :

    La déclaration d'amour de Michèle Bernard-Requin

    En soins palliatifs, la magistrate honoraire nous adresse son « ultime texte ». Un hymne au corps médical et un avertissement à chacun d'entre nous. 

    Michele Bernard-Requin, magistrate exemplaire, a rassemble ses dernieres forces pour ecrire un hymne au personnel hospitalier du pavillon Rossini de l'hopital Sainte-Perrine.

    Michèle Bernard-Requin, magistrate exemplaire, a rassemblé ses dernières forces pour écrire un hymne au personnel hospitalier du pavillon Rossini de l'hôpital Sainte-Perrine.

    Voici un texte poignant, bouleversant, qui tirera les larmes même aux plus insensibles d'entre nous. Des lignes que Michèle Bernard-Requin nous envoie depuis l'hôpital Sainte-Perrine à Paris, où elle se trouve, selon ses mots, « en fin de vie ». Michèle Bernard-Requin est l'une des grandes figures du monde judiciaire. Elle fut tour à tour avocate, puis procureure à Rouen, Nanterre et Paris. En 1999, elle est nommée vice-présidente du tribunal de grande instance de Paris, elle présida la 10e chambre correctionnelle de Paris puis la cour d'assises, et enfin elle fut avocate générale à Fort-de-France de 2007 à 2009, date à laquelle elle prit sa retraite.

    Autrice de plusieurs livres, elle intervient de temps à autre dans les médias et tient depuis 2017 une chronique régulière sur le site du Point dans laquelle elle explique avec clarté, talent et conviction comment fonctionne la justice et pourquoi, parfois, cette institution dysfonctionne. Aujourd'hui, c'est un tout autre cri d'alarme qu'elle pousse dans un « petit et ultime texte pour aider les "unités de soins palliatifs" », a-t-elle tenu à préciser dans ce mail envoyé par sa fille dimanche 8 décembre au matin. Un texte que nous publions tel quel en respectant sa ponctuation, ses sauts de ligne, son titre évidemment. JB.

    UNE ÎLE

    Vous voyez d'abord, des sourires et quelques feuilles dorées qui tombent, volent à côté, dans le parc Sainte-Perrine qui jouxte le bâtiment.

    La justice, ici, n'a pas eu son mot à dire pour moi.

    La loi Leonetti est plus claire en effet que l'on se l'imagine et ma volonté s'exprime aujourd'hui sans ambiguïté.

    Je ne souhaite pas le moindre acharnement thérapeutique.

    Il ne s'agit pas d'euthanasie bien sûr mais d'acharnement, si le cœur, si les reins, si l'hydratation, si tout cela se bloque, je ne veux pas d'acharnement.

    Ici, c'est la paix.

    Ça s'appelle une « unité de soins palliatifs », paix, passage… Encore une fois, tous mes visiteurs me parlent immédiatement des sourires croisés ici.

    « Là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe calme et volupté ».

    C'est une île, un îlet, quelques arbres.

    C'est : « Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur d'aller, là-bas, vivre ensemble ». C'est « J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans » (« Spleen ») Baudelaire.

    Voilà, je touche, en effet, aujourd'hui aux rivages, voilà le sable, voilà la mer.

    Autour de nous, à Paris et ailleurs, c'est la tempête : la protestation, les colères, les grèves, les immobilisations, les feux de palettes.

    Maintenant, je comprends, enfin, le rapport des soignants avec les patients, je comprends qu'ils n'en puissent plus aller, je comprends, que, du grand professeur de médecine, qui vient d'avoir l'humanité de me téléphoner de Beaujon, jusqu'à l'aide-soignant et l'élève infirmier qui débute, tous, tous, ce sont d'abord des sourires, des mots, pour une sollicitude immense. À tel point que, avec un salaire insuffisant et des horaires épouvantables, certains disent : « je préfère m'arrêter, que de travailler mal » ou « je préfère changer de profession ».

    Il faut comprendre que le rapport à l'humain est tout ce qui nous reste, que notre pays, c'était sa richesse, hospitalière, c'était extraordinaire, un regard croisé, à l'heure où tout se déshumanise, à l'heure où la justice et ses juges ne parlent plus aux avocats qu'à travers des procédures dématérialisées, à l'heure où le médecin n'examine parfois son patient qu'à travers des analyses de laboratoire, il reste des soignants, encore une fois et à tous les échelons, exceptionnels.

    Le soignant qui échange le regard.

    Eh oui, ici, c'est un îlot et je tiens à ce que, non pas, les soins n'aboutissent à une phrase négative comme : « Il faut que ça cesse, abolition des privilèges, il faut que tout le monde tombe dans l'escarcelle commune. » Il ne faut pas bloquer des horaires, il faut conserver ces sourires, ce bras pour étirer le cou du malade et pour éviter la douleur de la métastase qui frotte contre l'épaule.

    Conservons cela, je ne sais pas comment le dire, il faut que ce qui est le privilège de quelques-uns, les soins palliatifs, devienne en réalité l'ordinaire de tous.

    C'est cela, vers quoi nous devons tendre et non pas le contraire.

    Donc, foin des économies, il faut impérativement maintenir ce qui reste de notre système de santé qui est exceptionnel et qui s'enlise dramatiquement.

    J'apprends que la structure de Sainte-Perrine, soins palliatifs, a été dans l'obligation il y a quelques semaines de fermer quelques lits faute de personnel adéquat, en nombre suffisant et que d'autres sont dans le même cas et encore une fois que les arrêts de travail du personnel soignant augmentent pour les mêmes raisons, en raison de surcharges.

    Maintenez, je vous en conjure, ce qui va bien, au lieu d'essayer de réduire à ce qui est devenu le lot commun et beaucoup moins satisfaisant.

    Le pavillon de soins palliatifs de Sainte-Perrine, ici, il s'appelle le pavillon Rossini, cela va en faire sourire certains, ils ne devraient pas : une jeune femme est venue jouer Schubert dans ma chambre, il y a quelques jours, elle est restée quelques minutes, c'était un émerveillement. Vous vous rendez compte, quelques minutes, un violoncelle, un patient, et la fin de la vie, le passage, passé, palier, est plus doux, c'est extraordinaire.

    J'ai oublié l'essentiel, c'est l'amour, l'amour des proches, l'amour des autres, l'amour de ceux que l'on croyait beaucoup plus loin de vous, l'amour des soignants, l'amour des visiteurs et des sourires.

    Faites que cette humanité persiste ! C'est notre humanité, la plus précieuse. Absolument.

    La France et ses tumultes, nous en avons assez.

    Nous savons tous parfaitement qu'il faut penser aux plus démunis. Les violences meurtrières de quelques excités contre les policiers ou sur les chantiers ou encore une façade de banque ne devront plus dénaturer l'essentiel du mouvement : l'amour.

  • Le cardinal Pell innocenté ?

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    Du site diakonos.be :

    UNE ENQUÊTE DE SKY NEWS AUSTRALIA DÉMONTRE L'INNOCENCE DU CARDINAL PELL

    Andre Bolt, un journaliste de Sky News Australia, a méticuleusement reconstruit les déplacement du cardinal Pell et ceux de ses accusateurs dans un reportage démontrant que la version de la victime présumée d'abus n'est pas seulement incroyable, mais qu'elle est surtout impossible. Á l'approche de l'examen du recours du cardinal, il déclare : "Espérons que la Haute Cour remédie à ce scandale."

    La prise de position de Sky News est courageuse dans un contexte de chasse aux sorcières contre l'Église catholique en Australie.

    Pour rappel, les accusations graves qui pèsent contre le cardinal reposent sur la parole de deux enfants, dont l'un a avoué à sa mère avoir menti avant de mourir. Malgré le témoignage de plusieurs témoins qui affirment que le cardinal n'est pas entré dans la sacristie mais est resté à la porte pour discuter avec des paroissiens.

    Fait incroyable, selon le journaliste, la victime présumée a affirmé se trouver en-dehors de la cathédrale au moment où les faits auraient été commis et les juges n'en ont pas tenu compte.

    Cette enquête semble donc démontrer l'impossibilité matérielle des faits. Lors du jugement en appel, deux juges avaient pris les déclarations de la victime présumée pour argent comptant alors que le troisième juge, plus expérimenté en droit pénal, avait rédigé plus de deux cent pages pour s'opposer à la décision en déclarant qu'il y avait de grandes chances que Pell n'avait pas commis le crime dont on l'accusait.

    Lien vers le reportage de Sky en anglais :
    www.youtube.com/watch?v=Ze5jHaDB4pk&feature=youtu.be