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Justice - Page 43

  • Ecologie : L’homme, un visiteur ?

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    L’homme n’est-il qu’un voyageur sans bagages sur cette terre ? De Robert Royal sur le site web "France Catholique", cette réflexion en marge du synode « amazonien » animé par le  pape François :

    visiteur a-5270305-1d629.jpgOn peut presque toujours prévoir les limites, l’objet et le langage particulier des synodes. Mais un nouveau terme susceptible d’être significatif a émergé lors des derniers jours du Synode de l’Amazonie. Selon certains les participants au synode ont parlé de changement de mentalité : nous ne penserions plus être les seigneurs et maîtres de la nature, mais ne serions que des ”visiteurs” en ce monde.

    Tout comme dans ce qui surgit lors des discussions sur l’écologie on trouvera des avis ”pour” et des avis ”contre”. Côté positif — tout-à-fait positif — on notera le rejet de l’idée centenaire qui a pourri dès ses débuts la Révolution Scientifique. René Descartes parlait de nous rendre ”Maîtres et propriétaires de la nature”. Francis Bacon allait encore plus loin, nous suggérant de nous dépasser en rejetant la nature ”pour le bien-être de l’homme”.

    Il va sans dire que ces idées brutes ne sont guère conformes aux vues chrétiennes. L’idée erronée que la Bible — et non les premiers pas des ”Lumières” — approuvait une telle suprématie nette depuis plus d’un demi-siècle a eu pour effet de faire croire aux environnementalistes que la Chrétienté est coupable de la dégradation de l’environnement, et qu’il faut donc la rejeter.

    Une vision biblique de la nature commence par la Genèse qui nous dit « soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la ; dominez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur la terre. »[Gn, 1-28]

    Le mot hébreu ”dominez” est selon les érudits de la Bible chargé d’une grande force, comme un pouvoir royal — d’un bon souverain — sur son royaume. Mais il faut nous rappeler qu’avant l’avènement des techniques modernes la nature n’était pas toujours une mère aimante pour notre race, mais une forte adversaire. À présent certains semblent considérer comme contre nature des événements tels qu’inondations, sécheresses, séismes, raz-de-marée, tornades, phénomènes météo étranges. En vérité, ces phénomènes ont fait partie des événements bien avant notre venue sur terre. Alors, la domination énoncée par la Bible peut bien être vigoureuse, mais elle aura la force du cultivateur qui fera épanouir le désert, travaillera la terre, élèvera des animaux, pour son existence sur terre.

    Je n’ai pas la moindre idée sur l’origine du terme ”visiteur” — ”ospite” pour les Italiens. Il semble chargé d’humilité et de déférence envers la nature, ce qui siérait parfaitement. Mais en fait, nous ne sommes pas des visiteurs, nous ne sommes pas comparables à des clients d’hôtel ou à des invités dans une demeure particulière. Notre raison d’être ici-bas — Chrétiens ou Juifs le croyons selon la révélation divine — réside dans le rôle qui nous est échu.

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  • Plusieurs personnalités australiennes sortent du bois pour exprimer leurs doutes sur la culpabilité du cardinal Pell

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    L’opinion publique australienne est-elle en train de basculer en faveur du cardinal Pell?

    Plusieurs personnalités australiennes sortent du bois pour exprimer leurs doutes sur la culpabilité du cardinal.

    17 novembre 2019

    Bien qu’il y ait beaucoup d’opinions négatives et de colère, un certain nombre de commentateurs commencent à douter de la culpabilité du cardinal Pell.

    L’un d’entre eux est Andrew Bolt, un journaliste de Sky News Australia, qui n’a cessé d’exprimer son scepticisme sur cette affaire, mais le 13 novembre dernier, il a fait sa déclaration la plus ferme à ce jour: le cardinal est innocent et a été emprisonné « pour un crime [qu’il] n’aurait pu commettre ».

    Pour ceux qui comprennent l’anglais parlé, la vidéo semble très documentée!

    Il a également dit que les militants « tentent de punir Sky et ses annonceurs » chaque fois qu’il souligne ce qu’il appelle « des problèmes incroyables avec cette condamnation extraordinaire ».

    « Nous payons un prix chaque fois que j’en parle à Sky, mais bon sang, la justice doit compter pour quelque chose dans ce pays », a dit Bolt. « Nous devons protester, chacun d’entre nous, chaque fois qu’un homme ou une femme est emprisonné pour un crime qu’il n’aurait pas pu commettre. Et si ça nous coûte cher, eh bien tant pis. Je veux que vous réfléchissiez à ce que l’injustice a coûté au Cardinal Pell, enfermé dans sa cellule, dans la honte »

    « Et souvenez-vous en », a conclu Bolt. « Si vous êtes accusé à tort et condamné à tort, soyez heureux que certains d’entre nous puissent vous défendre contre la foule, et puisse la Haute Cour règler ce scandale. »

    D’autres personnalités publiques ont également soutenu le cardinal lorsque la condamnation a été rendue publique en février, dont deux anciens premiers ministres.

    Mais plus importants encore sont ceux qui défendent le cardinal Pell, qui ne sont pas ses amis, ses alliés ou ses sympathisants – et qui sont néanmoins prêts à subir la colère d’une opinion publique hostile dans ce procès.

    C’est le cas de Peter Baldwin, ancien ministre des gouvernements travaillistes de Bob Hawke et Paul Keating, qui a écrit un éditorial le 15 novembre pour The Australian sous le titre « George Pell Sex Abuse Conviction Must Be Examined » (la culpabilité de George Pelle pour abus doit être examinée).

    « Je n’ai jamais été un grand fan de George Pell, ne partageant ni ses convictions religieuses ni sa vision conservatrice du monde », commence Baldwin dans son article. « Cependant, j’ai été soulagé par la décision de cette semaine de la Haute Cour d’entendre son dernier appel. »

    Rappelant sa stupéfaction quand l’appel du cardinal Pell a été rejeté en août, il dit que cela l’a incité à parcourir les 325 pages du jugement de la Cour d’appel dans son intégralité. Un certain nombre d’aspects l’ont surpris « dès le début », dit-il.

    L’un d’eux est de savoir comment une infraction pouvait être jugée « hors de tout doute raisonnable » sur la seule base du témoignage non corroboré d’un plaignant, et d’autant plus au vu d’une preuve contraire substantielle? « Ne s’agit-il pas de culpabilité par association? » (se dit quand quelqu’un rejette une assertion simplement parce que des personnes qu’il n’aime pas l’affirment) demande Baldwin, faisant écho à une question que les partisans du Cardinal Pell posent depuis des mois.

    « Comment une condamnation pourrait-elle être maintenue alors que l’une des deux victimes présumées a nié avoir été victime de mauvais traitements? Ce fait à lui seul ne fait-il pas planer un doute raisonnable? »

    Faisant référence à la décision partagée de la cour d’appel de Victoria, Baldwin rappelle que le juge dissident Mark Weinberg avait conclu que de nombreux témoignages en défense du cardinal Pell étaient « raisonnablement possibles » et pourtant cette phrase ne se trouve nulle part dans le jugement des deux juges, Anne Ferguson et Chris Maxwell, qui ont confirmé la condamnation.

    Ces deux juges, dit-il, ont au contraire considéré que le jury avait condamné le cardinal à juste titre en se basant uniquement sur le témoignage du plaignant qui avait un « fond de vérité « , malgré « de multiples erreurs et incohérences ». Weinberg, en revanche, a noté que dans certains cas, le témoignage du plaignant « n’avait aucun sens », ajoute-t-il.

    Baldwin compare l’affaire à un récent scandale en Grande-Bretagne: une opération policière appelée « Opération Midland » avait été déclenchée après qu’un certain Carl Beech eût porté des accusations non corroborées accusant l’ancien premier ministre Edward Heath et une série d’autres personnalités de faire partie d’un réseau pédophile. Les accusations ont toutes été jugées fausses et en juillet, Beech a été condamné à 18 ans de prison pour avoir entravé le cours de la justice et pour faux, mais pas avant que la réputation de personnalités publiques âgées, certaines mortes et incapables de se défendre, ait été détruite. Tout comme l’accusateur du cardinal Pell, Baldwin fait remarquer que les affirmations de Beech avaient un « fond de vérité ».

    Baldwin conclut en soulignant la grande différence entre les jugements de Weinberg et de Ferguson/Maxwell, en particulier l’argument de Weinberg selon lequel « la possibilité réaliste que le témoignage disculpatoire soit exact signifie que le jury doit acquitter ».

    Si le témoignage erroné du plaignant et le déni de l’une des deux victimes présumées « ne falsifient pas l’accusation, que faut-il pour justifier un acquittement? » demande Baldwin.

    Il souligne également l’invraisemblance que le cardinal Pell ait commis un délit aussi ehonté à un moment où les abus sexuels cléricaux étaient « devenus une préoccupation de premier plan » et où le cardinal avait seulement quelques mois auparavant préparé sa « Réponse de Melbourne » aux allégations d’abus sacerdotal.

    « Si la décision est maintenue, tous les Australiens devraient trembler », conclut Baldwin.

  • L'ultime pourvoi du cardinal Pell déclaré recevable par la Haute Cour d'Australie

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    Du site de RTL INFO :

    Pédophilie: La justice australienne accepte d'examiner l'ultime pourvoi du cardinal Pell

    13 novembre 2019

    La plus haute juridiction australienne a accepté mercredi d'examiner le pourvoi formé par le cardinal George Pell, naguère un des prélats les plus puissants du Vatican, lui offrant une ultime possibilité de contester son infamante condamnation pour pédophilie.

    L'ex-secrétaire à l'Economie du Saint-Siège, âgé de 78 ans, avait été débouté en août par la Cour suprême de l'Etat de Victoria (sud) de l'appel contre sa condamnation en mars à six ans de prison pour l'agression de deux adolescents en 1996 et 1997 dans la cathédrale de Melbourne.

    Mgr Pell avait formé en septembre un ultime recours devant la Haute cour d'Australie, basée à Canberra.

    Lisant un bref communiqué très procédural, la juge Michelle Gordon a annoncé que cette juridiction examinerait le pourvoi. Aucune date n'a été fixée pour l'audience devant les sept magistrats de la haute juridiction, qui ne devrait pas se tenir avant 2020.

    C'est par deux voix contre une que la Cour suprême de Victoria avait rejeté en août l'appel du cardinal australien, qui a toujours clamé son innocence et est actuellement détenu. Cette voix discordante d'un des trois magistrats est au coeur du recours de l'ancien archevêque de Melbourne et Sydney.

    - "Des questions se posent" -

    L'affaire oppose un ancien enfant de choeur aujourd'hui trentenaire à Mgr Pell, un homme qui a participé à l'élection de deux papes, qui a été un des proches conseillers du pape François et qui a même été impliqué dans la réponse de l'Eglise face aux scandales de pédophilie.

    La deuxième victime du prélat est décédée en 2014 d'une overdose, sans jamais avoir fait état de l'agression.

    Cathy Kezelman, présidente de la Fondation Blue Knot, une association de soutien aux victimes, a estimé que faire traîner le processus judiciaire ne ferait qu'accroître le traumatisme de la victime qui a survécu, et de "nombreuses autres qui sont dans l'expectative".

    Le père de la deuxième victime s'est dit "écoeuré" par la décision de la Haute cour, qui a cependant été saluée par l'archevêque de Sydney Anthony Fisher.

    "De nombreuses questions se posent. Et il est normal qu'elles puissent être examinées par notre plus haute juridiction", a-t-il dit dans un communiqué.

    "Pour le bien de toutes les personnes impliquées dans cette affaire, j'espère que le pourvoi sera examiné le plus tôt possible."

    Un porte-parole du cardinal s'est refusé à tout commentaire en invoquant le fait que le dossier était toujours aux mains de la justice.

    Deux des magistrats de la Cour suprême de Victoria avaient décrit le plaignant comme quelqu'un de "très convaincant" qui "n'est clairement pas un menteur, pas un fantaisiste et qui a été témoin de la vérité".

    - "Incohérences" -

    Mais le troisième juge avait estimé que le témoignage de la victime comportait des "incohérences" et qu'il existait une "possibilité importante" pour que Mgr Pell n'ait pas commis de crime. (...)

  • Sauver des chrétiens persécutés au Pakistan

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    Sauvons les chrétiens persécutés au Pakistan

    50.447 personnes ont signé. Aidez-nous à augmenter ce nombre 100.000 signatures.
  • Espagne : des croyants tentent de réparer la profanation de l'Eucharistie

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Des croyants espagnols tentent de réparer la profanation à Jésus-Hostie

    Rédigé par Nicolas Bauer, EJLC le  dans Tribune libre

    Des croyants espagnols tentent de réparer <br>la profanation à Jésus-Hostie

    L’avocate chrétienne espagnole Polonia Castellanos a annoncé e 8 ocotbre dernier que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait enfin accepté de juger l’« affaire des hosties ». L’État espagnol est donc attaqué, devant les juges de Strasbourg, pour ne pas avoir sanctionné une profanation massive d’hosties par un « artiste » athée. Au-delà de cette demande de réparation devant les tribunaux, des croyants espagnols ont voulu réparer l’offense faite au Corps du Christ, en témoignant de leur foi dans le sacrement de l’Eucharistie. 

    En 2015, un « artiste » espagnol Abel A. a profané 242 hosties consacrées, subtilisées au cours de plusieurs messes. Il les a arrangées sur le sol pour former le mot « pederastia », puis a posé nu avec son « œuvre », dont les photos ont été exposées dans des locaux prêtés par la ville de Pampelune. L’« artiste » a assumé le fait que sa démarche visait à blesser les catholiques et s’est réjoui d’y être parvenu. À l’issue de l’exposition intitulée « Amen », il a vendu sa création pour près de 300 000 euros.

    Il est difficile d’imaginer un cas de profanation plus extrême que celui-ci : profaner le Corps du Christ est, d’après le Catéchisme de l’Église catholique, le pire sacrilège qui soit1. En effet, une hostie consacrée n’est pas seulement « sacrée » ou une image de Dieu, c’est Dieu Lui-même. L’absence de condamnation d’Abel A. pour de tels actes laissent donc croire que tout est permis contre les chrétiens en Espagne. Depuis cette exposition, l’« artiste »affirme d’ailleurs fièrement que des admirateurs lui ont rapporté d’autres hosties consacrées.

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  • L'enseignement de la Bible serait incompatible avec la dignité humaine et les droits fondamentaux des autres

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    Incroyable mais vrai!

    publié dans regards sur le monde (Revue Item) le 19 octobre 2019

    Royaume-Uni : la Bible condamnée

    Un tribunal britannique a rejeté le recours d’un médecin sanctionné pour son refus de principe d’utiliser envers ses patients un vocabulaire issu de l’idéologie du « genre », au nom de la foi chrétienne. Dans leur jugement, les magistrats ont déclaré que l’enseignement de la Bible était « incompatible avec la notion de dignité humaine » (sic).

    Le docteur David Mackereth exerce son art depuis plusieurs années pour le compte de la médecine du travail (DWP). Il est établi dans les Midlands, au centre de l’Angleterre. En 2018, son ministère de tutelle décide de le licencier pour faute grave.

    Son crime : sa réponse à une question posée au cours d’une inspection. Voici la question : « Que feriez-vous si vous deviez évaluer quelqu’un qui est de toute évidence un homme, mesurant 1,80 m et portant une barbe, mais qui demande à être appelé « madame » ou « mademoiselle » ? » David Mackereth a répondu qu’en tant que chrétien il lui serait impossible d’appeler “madame” ou “mademoiselle” un « grand gaillard barbu ».

    Après son licenciement, le médecin a porté l’affaire devant la justice de Birmingham ; en vain, puisqu’il a été débouté. Dans une société apostate qui a renoncé à toute loi morale et au simple bon sens, cette décision n’est sans doute pas une surprise. Mais le plus scandaleux demeure la motivation de l’arrêt du tribunal de Birmingham.

    Comme le rapporte la BBC le 2 octobre 2019, les magistrats déclarent que « la foi dans l’enseignement qui se trouve dans la Bible (Genèse 1, 27), tout comme le fait de ne pas croire à la “transgendérité” et de lui opposer l’objection de conscience sont, à notre avis, incompatibles avec la dignité humaine et les droits fondamentaux des autres, en particulier ici, les personnes “transgenres” ».

    En d’autres termes, la Sainte Ecriture et l’attitude chrétienne sont taxées de discrimination, ce nouveau délit inventé par les idéologues du temps présent. Le livre de la Genèse rapporte en effet : « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, et il créa l’homme et la femme ».

    « C’est une décision effarante, un véritable séisme pour les chrétiens qui sont prêts à affirmer que nous avons tous été créés hommes et femmes », a déclaré le directeur du Christian Legal Centre (CLC), Andrea Wiliams, qui représente le Docteur Mackereth devant la justice.

    Ce dernier a déclaré qu’il « se sentait obligé de faire appel – comme le droit l’y autorise – d’une décision, qui, si elle était maintenue, aurait de graves conséquences pour la pratique de la médecine au Royaume-Uni ».

    (Sources : BBC/Lifesite – FSSPX.Actualités – 18/10/2019)

  • RDC : les laïcs chrétiens se mobilisent et lancent un avertissement au Président Félix Tshisekedi

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    Lu sur le site de  « La Libre Afrique » :

    Conformément à son avertissement, le CLC (Comité laïc de coordination), qui avait organisé en 2017 et 2018 les grandes manifestations pour les élections, appelle les Congolais à participer, le 19 octobre, à une journée de protestation contre la corruption.

    CLC-1.jpgLe CLC [issu essentiellement des milieux catholiques (50% de la population congolaise) et parrainé par l’épiscopat, NdB],  avait donné aux autorités jusqu’à la fin septembre pour fournir aux Congolais « des garanties fermes » de leur résolution à s’opposer à la corruption. En vain.

    https://afrique.lalibre.be/24874/rdcongo-nouvel-appel-du-clc-des-elections-credibles-ou-rien/

    Les 15 millions de dollars disparus

    « Les signaux attendus concernaient : la suspension, à titre conservatoire, de toutes les personnes impliquées dans le détournement des 15 millions de dollars » disparus des caisses de l’Etat depuis plusieurs mois – un scandale dans lequel est impliqué le directeur de cabinet du chef de l’Etat, son allié politique Vital Kamerhe, qui a tenté de faire cesser l’enquête –  « et la démission des soi-disant juges constitutionnels de la République », qui ont cautionné le hold up électoral début 2019.

    Or, rien ne s’est passé en ce sens. Au contraire: dans une interview à TV5 Monde, rendue publique le 22 septembre, le président Félix Tshisekedi avait affirmé: « Selon mes informations, il s’agit non pas d’un détournement de fonds, mais d’une affaire de rétro-commissions. Nous sommes certains que ce n’est pas de l’argent volé au Trésor. En réalité, il y a eu de la maladresse. L’inspecteur général des Finances (NDLR: qui a lancé l’enquête) est un peu sorti de sa mission et je l’ai d’ailleurs appelé pour le lui dire, tout en l’assurant de mon soutien face aux menaces inacceptables qu’il a pu recevoir. Avant de lancer son enquête, il aurait dû m’en informer car il est sous ma resposabilité. Il a agi un peu comme un procureur. Mon directeur de cabinet, contre qui je n’ai aucune preuve de méconduite jusque-là, a voulu le lui rappeler. Ce qui a semé cette confusion regrettable ».

    « Vous savez, les rétrocommissions d’une affaire », a-t-il aussi indiqué, « bien qu’illégales sous d’autres cieux, est (sic) légale au Congo ».

    Marchés de gré à gré illégaux

    Par ailleurs, au cours de la première moitié de cette année, des documents de la Présidence avaient « fuité » indiquant que celle-ci avait attribué plusieurs marchés, portant sur des sommes importantes, de gré à gré au lieu de recourir à un appel d’offres comme le veut la loi.

    https://afrique.lalibre.be/38869/rdcongo-palais-presidentiel-lautorite-des-marches-publics-saisie/

    « Pour que le règne de l’impunité ne continue pas d’avoir raison de l’exigence commune au (sic) changement , la croisade contre l’impunité, contre le règne de la corruption, contre l’impuissance de la justice est devenue un réel impératif, écrit le CLC dans un communiqué daté de ce 3 octobre, dénonçant ces « pratiques qui enfoncent de plus en plus notre société sous domination de la loi de la jungle ».

    Cette croisade « nous la mènerons jusqu’au bout, sur l’ensemble du territoire national », assure le CLC, qui appelle « tous et chacun » à participer à « la grande journée populaire de protestation », le 19 octobre prochain, en marchant « avec nos bibles, croix et chapelets, symboles de la justice pour tous ».

    Ref. RDCongo: le CLC appelle à manifester le 19 octobre contre la corruption

    JPSC

  • RDC : croire en Tshisekedi ?

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    Lokuta, lokuta te : coincé dans les filets du piège que lui a tendu Joseph Kabila, Félix Tshisekedi peut-il vraiment sortir de l’impasse dans laquelle il s’est fourvoyé ? Christophe Rigaud fait le point sur le site « Afrikarabia ».

    « Dans un long entretien accordé à TV5 Monde et au journal Le Monde, le nouveau président congolais est revenu sur les huit premiers mois de son mandat et sur la cohabitation à haut risque qui l’oblige à gouverner avec son ancien rival, Joseph Kabila, largement majoritaire au Parlement et dans les provinces – voir notre article. Au cours de l’interview, réalisée à l’issue de sa visite officielle en Belgique, Félix Tshisekedi élude largement les conditions contestées de sa victoire.

    Pour le nouveau président, il ne fait aucun doute qu’il a été réellement élu et que l’ancien président Kabila a obtenu par les urnes la majorité à l’Assemblée national et au Sénat. Or, les résultats des observateurs de l’Eglise catholique (CENCO) et les fuites de données de la Commission électorale (CENI) prouvent que Félix Tshisekedi est arrivé troisième du scrutin de décembre 2018, derrière le candidat de la plateforme pro-Kabila, et Martin Fayulu, le vrai vainqueur de la présidentielle.

    « Que Fayulu prouve sa victoire »

    L’alliance de partage du pouvoir conclue avant l’annonce des résultats, a permis à Félix Tshisekedi de « négocier » la présidence, en échange d’une large majorité au camp Kabila dans les principales institutions congolaises. Ce « deal » des plus inattendu a certes contribué à éviter les violences, mais il place le nouveau président dans une position très inconfortable, avec des pouvoirs limités et très encadrés par le FCC de Joseph Kabila.

    Félix Tshisekedi explique avoir dû composer avec le FCC, « se coaliser, s’allier, pour éviter les blocages inhérents à la cohabitation et pour éviter le pire », ce qui est juste. Les Congolais, s’ils ne sont pas dupes de « l’arrangement » conclu en secret entre Tshisekedi et Kabila, veulent laisser une chance au nouveau président pour tourner la page de 18 ans de kabilisme. Devant les journalistes de TV5 et du Monde, Félix Tshisekedi n’en démord pas, si « Fayulu prétend avoir gagné » les élections, « qu’il apporte les preuves de sa victoire ». Un argument étonnant au vu des chiffres révélés par la CENCO, mais surtout parce que la CENI elle-même n’a jamais publié les résultats complets du scrutin de décembre 2018 – voir notre article.

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  • L'inquisition : mythes et réalités

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    De KTO :

    La légende noire de l´inquisition / Au risque de l'histoire

    Dans l´histoire de l´Eglise, l´Inquisition fait figure d'épouvantail. Née au XIIIe siècle, cette juridiction d´exception avait pour objectif d´éradiquer l´hérésie de la société chrétienne. Au fil des siècles, Elle est devenue le symbole de l´obscurantisme religieux, du fanatisme et de la cruauté. Dans cette émission, les deux médiévistes André Vauchez et Laurent Albaret font la part de l´Histoire et de la légende : comment définissait-on l´hérésie et comment se déroulait une procédure inquisitoriale? Qui étaient les inquisiteurs ? Existait-il des contre-pouvoirs à ces procédures ? A-t-on aussi une idée du nombre de condamnation au bûcher et l´inquisition était-elle une fin en soi ? Autant de questions qui seront abordées à l´occasion de ce premier volet de l´émission « Au risque de l´histoire ». Premier opus de 7 rendez-vous de 52 minutes. Une émission KTO animée par Christophe Dickès, en partenariat avec StoriaVoce.

  • L'ultime appel du cardinal Pell

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    De Vatican News :

    Le cardinal Pell fait un dernier appel

    Le cardinal George Pell, 78 ans, fait un ultime appel de sa condamnation à six ans de prison par le tribunal de Melbourne pour des abus sexuels commis sur des mineurs, annonce ce mardi la Haute Cour d'Australie.

    Après un premier procès pour des délits anciens d’abus sexuels qui s’est conclu sans verdict, lors d’un second procès, le jury a approuvé à l’unanimité un verdict de culpabilité. Le 13 mars dernier, l’ancien préfet du Secrétariat pour l’Économie du Saint-Siège a été condamné par le tribunal de Melbourne à six ans de prison. Il a été déclaré coupable d’abus sexuels commis à la fin des années 90 sur deux adolescents mineurs dans la cathédrale de Melbourne alors qu’il était archevêque du diocèse.

    Le prélat australien, qui clame son innocence, avait déjà fait appel de cette condamnation en première instance auprès de la Cour suprême de Victoria. À deux juges contre un, ce premier appel a été rejeté le 21 août dernier. Ses avocats avaient 28 jours pour présenter un ultime recours. C’est chose faite ce mardi. La Haute Cour d’Australie a été saisie à son tour pour juger l’affaire.

    Les avocats du cardinal appuient leur requête sur la position du troisième juge, qui estimait donc un appel recevable. Mark Weinberg considérait que le verdict rendu ne respectait pas le principe de base qui veut qu’une personne ne peut être condamnée seulement si les preuves démontrent sa culpabilité au-delà de tout doute raisonnable.

    Une longue procédure

    Selon l’Agence France Press, la Haute Cour d'Australie basée à Canberra pourrait refuser d’examiner l’appel. Les plus hauts magistrats du pays devront en décider, dans un processus qui pourrait prendre plusieurs mois.

    À l’issue du rejet de son premier appel, le directeur du bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, avait fait savoir que le Saint-Siège reconnaissait «la décision du tribunal de rejeter le recours du cardinal Pell» et affirmait sa  «proximité avec les victimes d’abus sexuels, ainsi que son engagement à poursuivre, par l’intermédiaire des autorités ecclésiastiques compétentes, les membres du clergé qui commettent de tels abus».

    Le Vatican attend le verdict final

    Au Vatican, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi attend l'issue de la procédure en cours et la conclusion du processus d'appel avant de se saisir de l'affaire.

    Le cardinal Pell est actuellement interdit d’exercer un ministère public, conformément aux dispositions prises dès juin 2017 par l'Église australienne lors du retour du cardinal Pell dans son pays.

    George Pell a été nommé évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Melbourne en 1987, avant de devenir lui-même archevêque de Melbourne en 1996. Il est ensuite devenu archevêque de Sydney en 2001 et a été créé cardinal le 21 octobre 2003 par Jean-Paul II. En avril 2013, le Pape François l’a nommé membre du Conseil des cardinaux et en février 2014, préfet du Secrétariat pour l’Économie, qui était alors nouvellement créé.

    Fin juin 2017, après deux ans d’enquête en Australie, il a été formellement incriminé avec divers chefs d’inculpation pour des «délits anciens de violence sexuelle», dans deux affaires distinctes.

  • Asia Bibi demande justice pour les victimes innocentes de la loi sur le blasphème

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    Du site AsiaNews.it (2 septembre):

    Asia Bibi, parlant pour la première fois, demande justice pour les victimes innocentes de la loi sur le blasphème

    La chrétienne, qui a été acquittée de l'accusation d'avoir insulté le prophète Mahomet, s'est réfugiée au Canada. Elle se rappelle la douleur d'avoir vu ses filles grandir sans elle, notant qu'elle pensait souvent qu'elle ne sortirait pas de prison vivante. Les prisons pakistanaises détiennent actuellement 77 personnes pour blasphème, principalement musulmanes.

    Islamabad (AsiaNews / Agencies) - Asia Bibi veut que justice soit rendue pour les victimes de la loi sur le blasphème emprisonné sans inculpation ni jugement, selon son premier entretien avec le Sunday Telegraph depuis son exil au Canada.

    Mme Bibi, une chrétienne pakistanaise, est devenue célèbre après avoir été faussement accusée d'avoir insulté le prophète Mahomet. Initialement reconnue coupable et condamnée à mort, elle a ensuite été acquittée par la Cour suprême du Pakistan.

    Malgré des délais légaux et des menaces de mort contre elle et sa famille, elle a passé neuf ans en prison. Désormais libre, mais obligée de fuir son pays, elle rappelle au monde «qu’il existe de nombreux autres cas dans lesquels les accusés restent en prison depuis des années et que la décision [en justice] les concernant reste en attente. Le monde devrait les écouter. "

    Selon le département d'État américain, 77 personnes accusées de blasphème, principalement des musulmans, se trouvent dans des prisons pakistanaises. Leurs avocats et les défenseurs des droits de l'homme affirment que les accusations qui leur sont reprochées sont fausses, souvent portées pour régler des conflits privés et faire taire leurs rivaux.

    Le blasphème est une infraction capitale et le simple soupçon suffit à déclencher des lynchages de la foule. Jusqu'ici, personne n'a été exécuté au Pakistan pour blasphème, mais les procès et les appels peuvent durer des années en raison des menaces qui pèsent sur les juges et les enquêteurs.

    L’affaire Asia Bibi est un exemple classique de justice retardée par des pressions extrémistes. Dénoncée par une collègue et par un imam en 2009, cette chrétienne de 54 ans a été jugée, condamnée et finalement acquittée le 31 octobre 2018.

    Après avoir été déclarée "non coupable" en novembre dernier, le parti extrémiste Tehreek-i-Labbaik Pakistan (TLP) a bloqué les principales villes du Pakistan, menaçant de tuer les juges de la Cour suprême et l'avocat de Bibi, Saiful Malook.

    Pour éviter de nouvelles violences, le gouvernement d’Imran Khan a été contraint de s’entendre avec les manifestants, accordant ainsi une révision du verdict de la Cour suprême. Finalement, Asia Bibi a été libérée mais n'a pas pu quitter le pays à cause de cet accord avec les manifestants. Pendant ce temps, ses filles ont voyagé au Canada.

    L'affaire a pris une tournure différente grâce aux juges de la Cour suprême Saqib Nisar et Asif Saeed Khan Khosa qui ont prouvé que toutes les charges et les preuves retenues contre elle étaient fausses.

    Le 8 mai 2019, après sept mois, elle a quitté le Pakistan pour le Canada. En pensant à ce moment, Bibi est toujours triste de ne pouvoir dire au revoir à son père ou à sa ville natale. «Mon cœur était brisé quand je suis parti de cette façon sans rencontrer ma famille. Le Pakistan est mon pays, j'aime mon pays, j'aime ma terre », a-t-elle expliqué.

    Parlant de son séjour en prison, elle déplore: «Parfois, j'étais tellement déçue et perdais courage que je me demandais si je sortirais de prison ou non, que se passerait-il ensuite, si je resterais ici toute ma vie».

    «Lorsque mes filles me rendaient visite en prison, je n'ai jamais pleuré devant elles, mais après leur départ, je pleurais seule, pleine de douleur et de chagrin. Je pensais à elles tout le temps, à leur mode de vie. ”

    Pour cette raison, personne ne devrait être traité comme elle l'était. «Je demande au monde entier d’être attentif à cette question. La façon dont une personne est accusée de blasphème sans aucune enquête appropriée, sans aucune preuve avérée, devrait être signalée.

    «Cette loi sur le blasphème devrait être réexaminée et des mécanismes d'enquête adéquats devraient être mis en place lors de l'application de cette loi. Nous ne devrions pas considérer quiconque pécheur pour cet acte sans aucune preuve. "

  • Hong Kong : les chrétiens fer de lance des manifestations mais Rome se tait…

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    Hong Kong c8613729ff429ea23048ce32771b230ce1dfd64f84c97cff3cafb9def82ae067.jpegLe retrait du texte à l’origine des manifestations ne suffira pas à enrayer la mobilisation populaire mais, cœur de la révolte, les chrétiens sont gênés par les accords à hauts risques que le pape François a, pour le moins imprudemment, négociés avec le gouvernement communiste de la Chine continentale. Décryptage de Jean-Baptiste Noé sur le site web « Aleteia » (6 septembre 2019) :

    « Les chrétiens jouent un rôle important dans les manifestations qui se déroulent à Hong Kong en opposition au gouvernement actuel de la cité. Ils représentent environ 10% de la population de la ville, mais leur puissance d’action dans le mouvement de protestation est beaucoup plus importante que cette simple statistique démographique. C’est en effet eux qui contribuent à donner une âme et un souffle au mouvement de protestation.

    « Chante Alléluia au Seigneur »

    Des prières œcuméniques sont régulièrement organisées avant les départs des manifestations, auxquelles se joignent des Hongkongais non-chrétiens. Les paroisses accueillent et cachent les manifestants poursuivis par la police, leur assurant ainsi des lieux de protection. Plusieurs prêtres ont encouragé les manifestations lors de leurs homélies, justifiant la moralité de leur combat politique en faveur de la démocratie et des libertés. Les manifestants sont soutenus par le cardinal Zen, l’archevêque émérite de la ville depuis 2009, qui a toujours été un opposant farouche au gouvernement communiste de Pékin. Les évêques auxiliaires de la ville, dont Mgr Joseph Ha, encouragent également les manifestations et apportent soutien et réconfort aux personnes blessées. Cela en fait des figures tutélaires appréciées y compris par les non-chrétiens. C’est ainsi que le chant « Chante Alléluia au Seigneur » est devenu l’un des chants de ralliement des manifestants, qui reprennent ce cantique devant le siège du gouvernement et dans les avenues de la cité.

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    L’un des leaders du mouvement, Joshua Wong, de confession luthérienne, revendique le fait que sa foi soit un moteur essentiel de son engagement politique. Quant aux écoles catholiques, elles ont implicitement encouragé les lycéens à manifester en disant que les élèves ne seraient pas sanctionnés pour absentéisme s’ils n’étaient pas présents en cours. Ceux-ci ont ainsi pu être libérés pour rejoindre les cortèges de protestation.

    Un soutien dans la continuité des manifestations de 2014…

    Cet engagement n’est pas nouveau, il avait débuté dès 2014 avec « la révolte des parapluies » qui avait été le premier mouvement de masse de Hong Kong en opposition à la politique de Pékin. Le cardinal Zen avait activement soutenu ce mouvement, accompagnant les manifestants et se joignant au cortège. Déjà les paroisses avaient apporté un soutien logistique et moral, ainsi que spirituel avec des prières organisées pour les manifestants. Pékin comme Hong Kong gardent en mémoire ce qui s’est passé dans le bloc soviétique au cours de la décennie 1980, quand les chrétiens s’étaient levés pacifiquement contre le régime communiste, provoquant son effondrement. Xi Jinping redoute que la Chine du PCC finisse comme l’URSS, alors que cet exemple historique est au contraire un modèle pour les manifestants.

    … mais qui est embarrassant pour Rome

    Mais cela n’arrange ni les affaires de Rome ni celle des chrétiens de Chine continentale. Pékin a effet accentué la répression à l’égard des minorités religieuses, musulmanes et chrétiennes. Xi Jinping a annoncé sa volonté de siniser la religion chrétienne, ce qui signifie la soumettre à l’idéologie du Parti communiste chinois. Depuis plusieurs mois, la répression s’est accentuée, avec destruction de croix, d’églises, arrestation de prêtres, interdiction de pratiquer le culte catholique. La présence chrétienne n’est pas compatible avec le monopole intellectuel du Parti communiste qui perçoit le christianisme comme une menace. Le rôle majeur joué par les chrétiens dans la révolte de Hong Kong apporte une justification négative à son argumentaire. Il est donc à craindre que le gouvernement de Pékin n’en profite pour renforcer davantage la répression à l’égard des chrétiens de l’intérieur. Si celle-ci a pour l’instant lieu dans les zones de l’intérieur de la Chine, elle pourrait arriver jusque dans les villes du littoral. D’où l’inquiétude de certains chrétiens de Hong Kong, qui aimeraient que les ecclésiastiques de la cité soient moins en première ligne.

    Qui sera le futur évêque ?

    Le cardinal Zen ne se prive pas pour dire tout le mal qu’il pense de l’accord conclu entre le Saint-Siège et Pékin. Nombreux sont les catholiques de Hong Kong à estimer que Rome s’est fait berner par le PCC et que cet accord est un texte de dupe. La répression actuelle semble leur donner raison. Mais des voix discordantes s’élèvent pour demander plus de modération chez les chrétiens. Carrie Lam, le chef de l’exécutif hongkongais, revendique elle aussi sa foi catholique et se reconnaît comme une chrétienne fervente.

    Un autre problème va rapidement se poser avec le choix épineux de la nomination du futur évêque de Hong Kong. Le siège est actuellement occupé par le cardinal Tong qui, âgé de 80 ans, devrait laisser sa place. Il était parti en 2017, mais son successeur étant décédé en janvier 2019, il a été nommé administrateur apostolique le temps de trouver un nouvel évêque. Son héritier naturel est Mgr Ha, fervent soutien des manifestants. Même si Rome est libre dans la nomination de l’évêque de Hong Kong, il apparaît difficile au Saint-Siège d’y nommer un adversaire résolu de Pékin. Mais ne pas nommer Mgr Ha serait perçu par les catholiques de la cité comme une soumission de Rome à Pékin, accroissant leurs craintes déjà grandes quant à l’accord conclu entre les deux pays. L’agitation de Hong Kong illustre les éternelles difficultés à concilier dans le monde l’ordre temporel et l’ordre spirituel…

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    JPSC