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Justice - Page 44

  • L'Initiative Citoyenne Européenne est un instrument inefficace pour rendre l'UE plus démocratique

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    « UN DE NOUS » : L’AVOCAT GÉNÉRAL DE LA COUR DE JUSTICE DE L'UNION EUROPÉENNE REND SES CONCLUSIONS

     
    Le 29 juillet 2019, Michal Bobek, l'avocat général de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), a rendu ses conclusions dans l'affaire Puppinck et autres contre Commission (C-418/18 P).

    Il confirme, en appel, la décision du Tribunal de ne pas invalider la décision de la Commission ayant refusé de présenter une proposition législative dans le cadre de l'initiative citoyenne européenne (ICE) initiée par l’association « Un de nous » en 2014. Il valide ainsi l’« interprétation restrictive » des traités et du règlement n° 211/2011 de l’Union européenne de la Commission et le Tribunal, selon laquelle une ICE, « approuvée par au moins un million de citoyens » ne donne pas lieu automatiquement à l’adoption d’une loi. Si « Un de nous » ne visait pas à l’« adoption automatique » d’une loi à l’issue de l’ICE, elle conteste le fait que celle-ci, ayant pourtant recueilli deux millions de vote, n’ait pas été soumise au vote des deux organes législatifs de l'UE : le Parlement européen et le Conseil. « Cela signifie réellement » selon Gregor Puppink, « que l'ICE est un instrument inefficace pour rendre l'UE plus démocratique ». «  Si la Cour suit le raisonnement de l'avocat général, la conclusion inévitable sera que ce nouvel instrument de démocratie participative, introduit en 2012 en grande pompe, est en fait une coquille vide », explique-t-il.

    Pour rappel, cette ICE visait à attirer l’attention des instances européennes sur « la dignité et l’intégrité de l’embryon humain » demandant qu’elles soient « respectées ». L’ICE voulait, se fondant sur l’arrêt Brüstle contre Greenpeace qui définit l’embryon humain comme « le commencement du processus de développement d’un  être humain », que l’Union européenne interdise et mette fin « au financement des activités qui impliquent la destruction d’embryons humains, en particulier dans les domaines de la recherche, de l’aide au développement et de la santé publique ». Malgré les presque 2 millions de signatures d’européens, la Commission européenne avait refusé d’y donner suite, le 28 mai 2014. Saisi par l’association « Un de nous », le Tribunal de l’UE a jugé que la décision de la Commission européenne devait « faire l’objet d’un contrôle restreint de la part du Tribunal » se limitant à «l’erreur manifeste d’appréciation ». C’est cette décision du Tribunal qui est actuellement contestée en appel devant la CJUE. La décision de la Cour est attendue à la fin de l'année 2019.

    Pour aller plus loin :

    Initiative citoyenne européenne "Un de nous" : La Cour de Justice de l'Union européenne rend son jugement

    One of Us : l’initiative Citoyenne Européenne pourra-t-elle défendre l’embryon en Europe ?

  • El Salvador : la campagne mensongère en faveur de l'avortement dans l'affaire Evelyn Hernandez

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    De Luca Volontè sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana (traduction "de travail") :

    El Salvador, les mensonges pro-avortement dans l'affaire Evelyn

    Evelyn Hernández, une femme salvadorienne qui avait été condamnée pour le décès de l'enfant qu'elle portait dans son ventre, a été acquittée: aucune preuve n'a été présentée contre elle, victime d'un viol et qui aurait expliqué que son fils était mort-né. Pendant des mois, les pro-avortement ont exploité cette triste affaire en affirmant que dans le pays d'Amérique centrale, toujours favorables au respect de la vie, la fausse couche était punie: un pur mensonge.

    Sa législation pro-vie a longtemps été attaquée, en particulier de l'extérieur, mais il résiste : nous parlons d'El Salvador, État d'Amérique centrale de tradition catholique d'environ six millions et demi d'habitants, qui est aujourd'hui l'un des rares pays à protéger la vie des enfants à tous les stades, pendant et après la grossesse. Il a des lois qui punissent ceux qui pratiquent l'avortement et les enfanticides. Le nouveau président Nayib Bukele et la majorité des parlementaires ont exprimé à plusieurs reprises leur engagement à respecter les lois qui défendent la vie dès la conception.

    Il existe parfois des cas d'incertitude juridique, par exemple lorsqu'une femme déclare que l'enfant est mort né. C'est ce qui s'est passé par exemple dans le cas de la Salvadorienne Evelyn Hernández, condamnée à une peine de prison puis acquittée. Maintenant résolu, son cas risque encore de devenir le symbole de la lutte pour la libéralisation de l'avortement dans toute l'Amérique centrale et méridionale.

    Après la gifle reçue il y a un an en Argentine, où la décriminalisation avait été rejetée, les pro-avortements et les 'philanthropes' qui les ont soutenus ont promu une nouvelle stratégie visant à éliminer les personnes conçues dans les pays catholiques et chrétiens d'Amérique latine. Les mouvements pro-avortement exercent une pression pour lutter contre la violence à l'égard des femmes (une initiative plus qu'acceptable) et, lorsque la place est occupée à chaud, ils lancent des propositions parlementaires pour dépénaliser l'avortement en cas de viol: des juges 'ouverts' sont parfois trouvés qui, malgré les lois et constitutions nationales, approuvent l'avortement en cas de viol et de violence et ... le massacre commence. Comme l'ont déclaré les évêques mexicains au sujet d'un arrêt prononcé dans ce sens dans l'État de Mexico, "l'avortement ne peut jamais être la solution permettant de résoudre le drame de la violence à l'égard des femmes".

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  • L’accord secret du pape François avec le gouvernement communiste chinois : un marché de dupes

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    Lu sur le site du mensuel "La Nef"

    Zen©Chiron-620x330.jpg"Depuis avril le territoire de Hong Kong, qui a été intégré à la République populaire de Chine en 1997, connaît des manifestations considérables pour préserver son statut spécial. Le gouvernement communiste de Pékin menace d’intervenir militairement pour « rétablir l’ordre ». Par ailleurs, le 28 juin dernier, près d’un an après le fameux Accord qui demeure secret, le Saint-Siège a publié des Orientations pastorales pour aider le clergé chinois à se déterminer face aux exigences de l’administration civile. Yves Chiron a été à Hong Kong à la mi-juillet et y a rencontré le cardinal Joseph Zen (87 ans), salésien, évêque émérite de Hong Kong depuis 2009. Il a été créé cardinal par Benoît XVI en 2006. Entretien exclusif.

    La Nef – Quel bilan peut-on faire de l’Accord Provisoire entre la Chine et le Saint-Siège, une année après sa signature ? La situation a-t-elle vraiment changé ?

    Cardinal Joseph Zen – La situation a changé, il est vrai. Mais elle est terrible, parce que l’Accord est secret. Les fidèles ne savent pas quel en est le contenu. Ce que l’on sait de l’Accord est limité à la nomination des évêques. Or le gouvernement chinois dit à tout le monde (évêques, prêtres et fidèles) qu’il faut sortir de la clandestinité et demande aux prêtres et aux évêques de s’enregistrer auprès des autorités civiles parce que le pape est d’accord. Il y a donc une grande confusion. Le gouvernement dit au clergé catholique : « Vous n’avez plus de raison de rester dans la clandestinité. Il faut passer dans l’Église officielle. » C’est une nouvelle persécution, plus grave que la précédente. Ce que le gouvernement tolérait précédemment, il ne l’autorise plus. Dans une grande ville comme Shanghai [ville dont est originaire le cardinal Zen, ndlr], il n’y a plus de possibilité d’assister à une messe du dimanche qui ne soit pas célébrée par un prêtre enregistré auprès des autorités civiles.

    Le Saint-Siège estime que l’Accord Provisoire a reconnu « le rôle particulier du Successeur de saint Pierre ». Mais on ne sait pas si la formule est dans le texte.
    J’en doute. C’est impossible, selon moi. Tant que je n’aurai pas vu le texte de l’Accord, je ne croirai pas que le gouvernement chinois ait accepté une telle formule. Peut-être est-il dit que dans la nomination des évêques il faut tenir compte de l’avis du pape, mais je ne crois pas qu’une formule aussi claire ait été employée. Le gouvernement communiste ne peut admettre que l’Église catholique soit sous la seule autorité du pape.

    Le Saint-Siège a publié le 28 juin dernier des Orientations pastorales à propos de l’enregistrement civil du clergé en Chine. Ces directives sauvegardent la conscience des prêtres chinois qui ne sont pas obligés de s’enregistrer auprès des autorités civiles et qui peuvent le faire moyennant des restrictions écrites ou orales. Ces directives vous semblent-elles suffisantes ?

    D’abord, il n’est pas vrai que ce texte respecte les consciences de façon égale. Le Saint-Siège – le texte n’est pas signé – légitime, justifie ceux qui acceptent de souscrire au document exigé du gouvernement. Ceux qui acceptent de signer sont, selon le Saint-Siège, dans la « normalité ». En revanche, la clandestinité est considérée comme une voie « anormale » et le Saint-Siège ne fait que tolérer que les prêtres qui ne veulent pas s’enregistrer auprès des autorités ne le fassent pas.
    D’autre part, respecter la conscience est un principe vrai. Mais le Saint-Siège ne doit pas seulement respecter la conscience, il doit aussi guider la conscience. Une conscience erronée est dans l’erreur.
    Une chose qui est bonne ne peut pas être considérée comme « anormale » et une chose mauvaise ne peut pas être permise, sinon c’est la ruine de la conscience. On ne peut signer un texte qui est contraire à la doctrine de l’Église, sinon c’est l’apostasie. Comme dans le film Silence sur les persécutions au Japon au XVIIe siècle.

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  • Erythrée : des chrétiens forcés de renier leur foi

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    De Vatican News :

    29.08

    La répression se poursuit contre les chrétiens d’Erythrée

    Selon les derniers témoignages recueillis par une ONG protestante, certains chrétiens arrêtés ces dernières semaines auraient été forcés de renier leur foi.

    Les intimidations se poursuivent contre les chrétiens d’Erythrée. Plusieurs vagues d’arrestations ont eu lieu dans ce pays, l’un des plus fermés du monde. Leurs conditions d’incarcération sont catastrophiques et les autorités font pression pour qu’ils renient leur foi.

    Ces derniers mois la communauté chrétienne d’Erythrée subit de nouvelles persécutions de la part du régime. Après une première vague d’arrestations au mois de juin dans la ville de Keren, la troisième du pays, une autre a eu lieu à la mi-août. Selon l’ONG protestante Portes-Ouvertes, les autorités auraient  arrêté 80 chrétiens dans le quartier de Godayef, situé non loin de l’aéroport de la capitale Asmara.

    D’après les témoignages recueillis par l’ONG, un juge leur aurait demandé d’abjurer leur foi, un ordre non négociable pour ces chrétiens qui ont assuré «vouloir suivre Jésus». Les conditions d’incarcération de ces prisonniers sont exécrables, relève aussi Portes Ouvertes. D’après son index mondial de la persécution publié cette année, l’Érythrée est le 7e pays où les chrétiens sont le plus persécutés dans le monde.

    Une dégradation des libertés préoccupante

    La répression du régime érythréen envers les différentes Églises du pays est montée d’un cran ces derniers mois, elle s’inscrit dans un contexte plus global de répression des libertés envers les minorités et les opposants. Début juillet, la nouvelle rapporteure spéciale sur les droits de l'homme de l'ONU en Érythrée, Daniela Kravetz s’était alarmé de cette répression, demandant notamment que toute personne arrêtée pour ses convictions religieuse soit libérée.

    En juin, le gouvernement avait annoncé la nationalisation de toutes les structures de santé administrées par l’Eglise catholique, soit une quarantaine de structures offrant des soins aux plus démunis. Les évêques érythréens n’avaient pas caché leur inquiétude devant une décision qualifiée d’injuste.

  • La cause du cardinal Pell sera portée devant la Haute Cour d'Australie

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    Du site "Riposte catholique" :

    Des sources proches du cardinal George Pell, ont annoncé hier 26 août que le cardinal allait faire appel de sa condamnation auprès de la Haute cour d’Australie, la plus haute juridiction du pays, dont le siège est à Canberra. Les conseils du cardinal sont, en effet, convaincus que même si l’autorisation d’interjeter appel devant cette Haute cour est très rarement accordée dans des affaires judiciaires, la probabilité d’acceptation est très forte en raison de la controverse déclenchée par la décision non unanime – deux juges sur trois – de la Cour d’appel de Victoria. Le jugement de la Cour d’appel ayant été rendu le 21 août, les avocats du cardinal disposent de trois semaines pour interjeter appel auprès de la Haute cour.

  • Retour sur le rejet de l'appel du cardinal George Pell

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    De Pierre Hardon sur le site Smart Reading Press :

    REJET DE L’APPEL DU CARDINAL GEORGE PELL : PAROLE CONTRE PAROLE

    Le Cardinal George Pell

    L’appel du cardinal George Pell a été rejeté le 21 août 2019 par la cour d’appel de Victoria (Australie), et le prélat doit retourner purger sa peine de six années de prison. Cette décision soulève de nombreuses interrogations, ainsi que des doutes sur la procédure et sur la vraisemblance des faits reprochés au cardinal. Pierre Hardon analyse le verdict de la cour d’appel en soulignant les zones d’ombres qu’elle recouvre.

    Depuis le 6 juin 2019, le cardinal George Pell – et l’Église catholique avec lui – attendait la décision de la Cour d’appel de l’État de Victoria, en Australie. Trois juges, Anna Ferguson, Chris Maxwell et Mark Weinberg ont pris leur décision et l’ont rendue le 21 août 2019 : l’appel du jugement condamnant le cardinal Pell pour cinq chefs d’agressions sexuelles dans la cathédrale de Melbourne en 1996 après une messe est rejeté par deux voix contre une. «La foule massée à l’extérieur a salué le verdict avec des applaudissements qui ont été entendus jusque dans la salle d’audience1» : une ambiance hostile autour d’une affaire qui divise l’Australie.

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  • Affaire Pell : la honte australienne

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    De George Weigel* sur First Things (traduction "de travail") :

    La honte australienne

    Dans les semaines et les mois à venir, il y aura beaucoup plus à dire sur le rejet de l'appel du cardinal George Pell contre sa condamnation pour «agression sexuelle historique», à la suite d'un vote à deux voix contre une des trois juges de la Cour suprême de Victoria. Pour le moment, cette décision étonnante, voire incompréhensible, laisse planer un doute sérieux sur la qualité de la justice en Australie - et sur la possibilité qu'un clerc catholique inculpé d'abus sexuel bénéficie d'un procès équitable ou d'un juste examen de la probité de son procès.

    Le matin du 21 août (heure de Melbourne), la juge en chef de la Cour suprême de Victoria, Anne Ferguson, a relu la décision en faisant référence à «l'ensemble des éléments de preuve». Cependant, il n'y a jamais eu de "preuve" que le cardinal Pell a fait ce qu'il est censé avoir fait. Il n'y avait que la parole du plaignant, et ses accusations n'étaient absolument pas corroborées; il a été démontré que, dans les mois qui ont suivi les procès du cardinal, cela ressemblait de manière alarmante à de fausses accusations portées contre un prêtre dans un article publié il y a des années dans Rolling Stone.

    La juge Ferguson a également évoqué les «souvenirs incertains» des «témoins de la possibilité» qui avaient témoigné en faveur du cardinal, affirmant que les violences sexuelles présumées commises n'auraient tout simplement pas eu lieu étant donné les circonstances d'une cathédrale pleine de monde, le bref délai d'exécution des actes reprochés et la tenue vestimentaire du cardinal. Mais que faut-il attendre par contre, de la mémoire potentiellement «incertaine» du plaignant? Pourquoi présume-t-on simplement, sur la base de son témoignage enregistré sur bande vidéo, que le plaignant a clairement en mémoire ce qu'il prétendait être arrivé - en particulier lorsque le scénario complet de la présumée agression est invraisemblable à l'extrême?

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  • L'appel du cardinal Pell rejeté par la justice australienne

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    La condamnation pour abus sexuel du cardinal Pell confirmée

    Traduction "de travail" de l'article paru sur le site du National Catholic Register:

    Un tribunal australien rejette l’appel de Cardinal et lui ordonne de purger le reste de sa peine de six ans

    MELBOURNE, Australie - La Cour d'appel de Victoria a confirmé la condamnation du cardinal George Pell. Après que la commission d'appel a annoncé sa décision lors d'une procédure judiciaire le 21 août, le cardinal a été renvoyé en prison.

    «À la majorité (2 contre 1), la Cour d’appel a rejeté le recours du cardinal George Pell contre sa condamnation pour délit sexuel. Il continuera à purger sa peine de 6 ans d’emprisonnement. Il restera éligible pour faire une demande de libération conditionnelle après avoir purgé 3 ans et 8 mois de sa peine », a déclaré la juge en chef Anne Ferguson dans son allocution d'ouverture devant la Cour suprême de Victoria.

    «Les infractions pour lesquelles le cardinal Pell a été reconnu coupable par un jury d'un tribunal de comté étaient une accusation de pénétration sexuelle d'un enfant de moins de 16 ans et quatre accusations d'actes indécents avec un enfant de moins de 16 ans. Le procès a duré cinq semaines. Le jury a délibéré pendant plusieurs jours. Le jury a rendu son verdict à l’unanimité », a noté Ferguson.

    Le cardinal Pell est resté stoïque au banc des prisonniers pendant que la décision était expliquée. Ses mains n'étaient pas menottées, mais il était flanqué de quatre agents de sécurité. Il était vêtu d'une tenue ecclésiastique plutôt que de l'uniforme de prison qu'il est susceptible de porter pendant au moins les trois prochaines années.

    Il a fait face au banc pendant que les juges expliquaient leur décision, les mains sur le côté. En rupture avec son habitude habituelle, le cardinal Pell n'a pas pris de notes quand sa condamnation a été confirmée.

    Dans une déclaration publiée quelques heures après l'annonce de la décision, la porte-parole du cardinal Pell, Katrina Lee, a déclaré que "le cardinal Pell est évidemment déçu de la décision d'aujourd'hui".

    "Cependant, son équipe juridique examinera minutieusement le jugement afin de déterminer une demande d'autorisation spéciale auprès de la Haute Cour", a ajouté Lee.

    "Tout en notant la décision partagée 2 contre 1, le cardinal Pell maintient son innocence."

    "Nous remercions ses nombreux partisans."

    Pour sa part, la juge Ferguson a déclaré: «La condamnation du cardinal Pell et cet appel ont attiré l’attention du public, en Australie et ailleurs. Il est une figure éminente de l'Église catholique et jouit d'une renommée internationale. »

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  • Les massacres aux Etats-Unis ou le côté obscur de la liberté

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    De Stefano Magni sur le site de La Nuova Bussola Quotidiana, en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    Les massacres aux États-Unis, le côté obscur de la liberté

    6 août 2019

    Ce n’est pas la faute de Trump. La raison est plus profonde.

    Trente morts en l’espace d’une journée, dans les massacres d’El Paso (Texas) et de Dayton (Ohio) ont ravivé l’attention sur ce phénomène dramatique et inexplicable typique des États-Unis. La dynamique est toujours la même, de la première fusillade connue dans l’école de Columbine aux derniers massacres: un tueur solitaire, souvent un adolescent, un motif obscur jusqu’au moment où il décide de tirer, et souvent confus même après l’avoir commis, une arme souvent illégale mais obtenue avec facilité. La volonté du meurtrier est toujours de faire autant de morts que possible, en frappant indistinctement. Dans le massacre de Dayton, la sœur de l’agresseur elle-même est morte, il l’avait accompagnée en voiture sur les lieux du crime.

    Les médias considèrent le président américain Donald Trump comme « l’instigateur moral » de ces massacres. Et l‘Alt Right, l’extrême droite américaine, comme l’idéologie qui les motive.

    Les médias perdent beaucoup d’inhibitions, dans ce genre de cas. Alors qu’il y a une réticence extrême, encore aujourd’hui, à parler de « terrorisme islamique », La Repubblica, pour donner l’exemple le plus frappant, titrait hier à la une « USA, massacres de l’homme blanc ». 

    La réalité est moins politique qu’on ne le croit. Donald Trump est le dernier président, mais les massacres sont un phénomène de longue date et leur fréquence ne varie pas avec le changement de la partie politique qui revient au gouvernement. Si l’on consulte les chiffres des archives de la violence armée, du massacre de l’école primaire de Sandy Hook le 14 décembre 2012 (20 enfants et 6 adultes assassinés, un choc national sans précédent) à ce jour, 2180 massacres ont été perpétrés avec des armes à feu.

    Sur ces 2180 massacres, seuls quelques-uns ont droit à la une des journaux. Les plus célèbres, qui ont eu une couverture médiatique mondiale, sont ceux d’Orlando du 12 juin 2016 (50 morts), Las Vegas du 1er octobre 2017 (59 morts), Parkland High School du 14 février 2018 (17 morts). Au total, les massacres de masse avec armes à feu ont fait 2457 morts et 9130 blessés. Ils représentent environ 2% des victimes de crimes commis avec des armes à feu. Les massacres de masse restent une constante dans un tableau qui montre une amélioration sensible: une forte diminution des crimes et délits avec armes à feu au cours des 20 dernières années dans l’ensemble des États américains.

    Lire la suite sur "Benoît et moi"

    Sur cette question, on peut lire aussi : Tueries d’El Paso et Dayton: la Constitution américaine en cause?

  • RDC : les ministères-clés du nouveau gouvernement seront aux mains de Kabila

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    Afrikarabia Signature-FCC-CACH-juillet-2019.jpgY voit-on un peu plus clair dans la constitution du gouvernement congolais? Après une gestation de sept mois, un accord aurait été signé (31 juillet) entre les deux compères qui ont confisqué le pouvoir -après une série d’élections truquées à tous les niveaux- pour mettre en route un attelage, gigantesque et budgétivore, de 48 ministres et 17 vice-ministres, soit au total 65 portefeuilles à répartir : mais comment ? 42 pour Kabila (label FCC) et 23 pour Tshisekedi (label CASH). Analyse de Christophe Rigaud sur le site web « Afrikarabia » :

    « Qui tient la barre en République démocratique du Congo (RDC) ? Sans aucun doute le FCC de Joseph Kabila. Majoritaire à l’Assemblée nationale, bien qu’ayant cédé la présidence à l’opposant Félix Tshisekedi, la coalition de l’ancien président congolais se taille la part du lion dans le nouvel exécutif. Le président Tshisekedi et la plateforme de Joseph Kabila ont récemment signé un accord de partage du pouvoir en vue de la composition du nouveau gouvernement, toujours au point mort depuis l’élection présidentielle de décembre 2018. Dans cet accord entre le FCC de Kabila et CACH de Tshisekedi et Kamerhe, les partisans de l’ancien président se voient attribuer 42 postes ministériels, contre seulement 23 pour l’entourage de Félix Tshisekedi. Un ratio qui respecte les rapports de force au sein de l’Assemblée nationale, mais qui reste en défaveur du nouveau pouvoir congolais.

    Les ministères stratégiques attribués au FCC

    Vainqueur contesté à la dernière présidentielle, Félix Tshisekedi n’a pas eu d’autre choix que de composer avec la puissante plateforme de son prédécesseur. Cette cohabitation inédite entre les pouvoirs sortant et entrant, devrait pourtant largement tourner en faveur de l’ancien président Kabila. Ultra majoritaire à l’Assemblée, au Sénat et dans les Assemblées provinciales, le FCC devrait également piloter les ministères stratégiques dans le nouveau gouvernement du premier ministre Sylvestre Ilunga. Selon plusieurs indiscrétions, notamment relayées par RFI, la coalition pro-Kabila pourrait se voir attribuer les ministères des finances, des mines, de la justice, de la défense, du plan et du portefeuille. La plateforme présidentielle CACH devrait obtenir les ministères des affaires étrangères, de l’intérieur, mais aussi les hydrocarbures et les télécoms.

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  • Un an après le renvoi de Theodore McCarrick du collège des cardinaux

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    De Xavier Le Normand sur le site de l'Agence i.media :

    Vatican - le 26/07/2019 à 15:41:00 Agence I.Media
    Il y a un an, Theodore McCarrick était renvoyé du collège cardinalice (SYNTHESE)

    Le 27 juillet 2018, Theodore McCarrick, archevêque émérite de Washington (Etats-Unis), démissionnait du Collège cardinalice après des accusations crédibles d’abus sexuels, notamment sur un mineur. Exigée par le pape François, cette démission a jeté une lumière crue sur l’exigence d’action contre les abus au sein de l’Eglise catholique. Un an après, I.MEDIA revient sur les mesures qui ont suivi cet événement.


    © Antoine Mekary | ALETEIA | I.Media

    Un cardinal renvoyé du Collège cardinalice – car il s’agit bien plus de ça que d’une démission – cela ne s’était pas vu depuis 1927 et le retrait de la barrette rouge du cardinal François Louis Billot. Il faut dire que les accusations portées contre McCarrick sont particulièrement graves. Si les accusations d'abus sur des séminaristes étaient connues depuis quelques semaines, c’est la publication du terrible témoignage d’un homme abusé par lui depuis son enfance qui conduit presque immédiatement à cette sanction.

    Toutefois, les procédures à l’encontre de l’important prélat ne se sont pas cantonnées à cette mesure. Contraint à une “vie de prière et de pénitence” par le Souverain pontife, Theodore McCarrick doit aussi affronter un procès canonique. En février dernier, celui-ci a abouti à la sanction la plus sévère : le renvoi de l’état clérical. Du jamais vu pour un ancien cardinal.

    La déflagration provoquée par l’affaire McCarrick ne s’est toutefois pas limitée à l’ancien archevêque. Le 20 août 2018, le chef de l’Eglise catholique s’adresse directement à l’ensemble des fidèles du monde, par une ‘lettre au peuple de Dieu’. Celle-ci veut “réaffirmer une fois encore notre engagement pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables” et appelle à une réponse “globale et communautaire”. Il estime ainsi nécessaire une “conversion personnelle et communautaire” par le recours à “l’exercice pénitentiel de la prière et du jeûne”.

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  • Viviane Lambert a reçu un appel téléphonique du pape

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Viviane Lambert a reçu un appel téléphonique du pape François : entretien

    Viviane Lambert m'a accordé jeudi un entretien pour LifeSiteNews , le plus important site anglophone d'informations pro-vie, où elle a notamment révélé pour la première fois qu'elle avait reçu, sous forme de message, un appel téléphonique du pape François pour la soutenir dans l'épreuve des derniers jours de vie de Vincent.

    Interpellé par Vatican News qui a certainement trouvé l'information sur LifeSiteNews, la Salle de Presse du Vatican a officiellement confirmé hier cette information.

    Voici la retranscription de mon entretien avec Viviane Lambert dont les réponses sont touchantes à la fois par leur douleur, leur courage et leur grande élévation. Il en ressort un message : il ne faut pas que Vincent Lambert soit mort en vain. Mais notre foi nous dit d'ores et déjà que quoi qu'il advienne dans cette vallée de larmes, il n'en sera pas ainsi.

    *

    Viviane Lambert, vous avez vécu plus qu'une tragédie, vous avez vécu quelque chose d'inouï : que vous en reste-t-il actuellement, qui vous donne espoir pour vivre ?

    Ces derniers jours qui se sont succédé dans la tristesse et dans notre impuissance, puisque nous avons dû assister au crime commis sur Vincent. J'ose dire le « crime sur Vincent », qui s'est déroulé sous nos yeux impuissants. Cela a été épouvantable pour nous. Nous en sommes ulcérés – moi je suis ulcérée. Je garde heureusement ceci : j'ai la foi, sinon ce n'est même pas que nous serions abattus, nous serions désespérés. Mais je garde l'espérance parce que maintenant Vincent n'appartient plus à ses bourreaux : il échappe à ses bourreaux par sa mort, par son départ vers Dieu, et maintenant son âme n'appartient plus qu'à Dieu. Et cela, personne ne peut l'enlever. C'est mon espérance, ma seule espérance.

    Vous avez parlé du docteur Sanchez qui a mené cette sale besogne et je vous ai entendu dire qu'il fallait prier pour lui. Que voulez-vous dire par là ?

    Oui. Cela ne fait pas très longtemps, j'essayais encore de lui faire comprendre que sa conscience va certainement ensuite être différente – et je l'espère pour lui. Je lui ai dit que le seul malheur que je pouvais lui souhaiter, c'était que Vincent le réveille toutes les nuits. Qu'il ait des cauchemars pour qu'enfin il regrette ce qu'il a fait. J'ose encore espérer qu'il le regrette un jour. Il m'a même répondu alors : « Soyez chrétienne, Madame. » Je lui ai dit: « Docteur, je prie pour vous tous les jours. » Et je pense que cela, il ne faut pas l'oublier. Ce sont des êtres humains, ils vont être égarés, ou alors ils vont continuer… c'est cruel. Qu'est-ce qu'ils vont devenir après leur mort ?  Il faut prier pour eux ! Moi j'essaie de recommencer à prier pour eux. J'ai eu un moment de battement, j'étais un peu révoltée, mais je me suis reprise. Il faut prier pour eux, vraiment.

    Oui, c'est un très grand malheur qui est arrivé, pas seulement pour Vincent et pour vous…

    Pour la société ! Oui, c'est cruel mais il y a des conversions. J’espère ceci : qu'ils pourront véritablement se poser les bonnes questions.

    Vous avez parlé du fait que Vincent s'était accroché pour vivre. Est-ce un sentiment que vous avez vu pendant plusieurs jours alors que vous étiez à son chevet ?

    Oui. La veille du jour où ils ont arrêté l'alimentation et l'hydratation ils ont soi-disant préparé son corps pour qu'il ne le ressente pas.  Ils craignaient quand même l'entourage. J'ai vu Vincent complètement avachi, il ne faisait que dormir mais d'un sommeil qui n'était pas son sommeil. Je lui parlais encore, je le rassurais, je lui disais : « On est là, Vincent. » Il ouvrait ses paupières, il nous regardait. Et de nouveau il sombrait. Il s'est accroché pendant plusieurs jours. Il n'y a eu que les derniers jours ou réellement, j'espère qu'il n'a pas souffert. Je ne l'ai pas vu partir…

    On peut espérer que maintenant il est vraiment dans la gloire de Dieu, il est parti en martyr.

    Oui, pour moi il est un martyr de la société. Maintenant, le bon Dieu fera ce qu'il veut faire de lui mais j'ai une très grande confiance. Ce sera mon ange gardien. Peut-être aussi celui de la France. Il y a un Vincent avant, mais il y aura un Vincent, après. Cela ne peut pas être autrement. De toute façon je me battrai jusqu'au bout. Je n'ai pas terminé. Je vais me reposer. Mais je me battrai contre cette loi criminelle. Il faut se battre pour la France : notre France ne mérite pas ça, non. Je continuerai à me battre.

    Est-il exact que vous avez eu un coup de téléphone du pape François ?

    Oui, j'ai eu un coup de téléphone du pape, c'est le cardinal Barbarin qui me l'a signalé. Je ne le savais pas. Le cardinal Barbarin m'a appelée plusieurs fois, bon père, très paternel, et il m'a dit: « J'ai vu le pape, je lui ai dit : “Il faut appeler Mme Lambert.” Il m'a dit que je devais regarder mes messages récents – je ne les avais pas tous vus – et il y avait en effet un message en italien qui a été traduit en français pour moi. Un message touchant, très personnel.

    Vos avocats ont porté plainte pour tentative de meurtre sur personne vulnérable. Comptez vous continuez de vous battre sur ce front ?

    Je leur ai dit que j'ai l'impression dans ma tête de tout vouloir abandonner mais nous irons jusqu'au bout de ce qu'ils ont fait. Une de ces affaires passera devant le tribunal le 26 novembre.

    Vous estimez donc qu'il est important d'obtenir justice ?

    Bien sûr. C'est injuste, ce qui s'est passé devant les tribunaux. C'est un complot politique. Il faut rétablir la justice. Nous continuons de faire confiance à nos avocats. Je ne sais pas jusqu'où cela va aller maintenant. S'il est possible de faire quelque chose, ce sera pour au moins réveiller les esprits des juges. Car où va-t-on, sinon?  Aujourd'hui c'est Vincent. Mais les autres ? Les 1.700 autres handicapés comme Vincent, et après, les maladies d'Alzheimer ?

    En définitive, Vincent a été utilisé.

    Oui. On a manipulé notre famille. Ils se sont laissé manipuler. Je pense que certains croient en ce qu'ils ont fait. Mais il y a quelqu'un comme François Lambert qui ne va plus rien avoir à se mettre sous la dent. Il va se retrouver bien seul. Il a manipulé tout le monde et ils se sont laissé manipuler. Notre famille ne sera plus jamais comme avant, hélas. Il va falloir laisser le temps au temps mais nous ne sommes pas jeunes… A la grâce de Dieu.

    Une grande messe de requiem (sera) célébrée à Reims ce vendredi [vendredi 19 juillet]. Et après ?

    Oui, réellement cela est très beau et consolant. Nous repartirons ensuite très vite parce que je ne supporte plus Reims. Je me suis rendue compte qu'il faut partir très vite pour se reposer, quitter cette ville où nous sommes si proches de l'hôpital. Nous avons le regard des uns et des autres : je passe au-dessus de cela mais c'est malsain, cela réveille des choses. Nous reviendrons simplement pour notre déménagement définitif parce que nous étions en location: elle a duré six ans, c'était du provisoire, mais il y a une fin à tout. Nous sommes arrivés à la fin de ce feuilleton bien dramatique, mais nous allons en commencer un autre qui sera plus élevé, je pense.

    *

    Une messe sera célébrée pour Vincent dans une grande église de Reims, à la mi-septembre, probablement le 14, pour permettre au plus grand nombre de venir prier pour le repos de son âme et d'entourer tous ceux qui se sont battus pour sa vie, si rudement éprouvés.