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Médias - Page 85

  • Mgr Vigano dit la vérité...

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    D'Ed. Condon sur le site de Catholic News Agency :

    D'après un ancien fonctionnaire de la Nonciature, Vigano dit la vérité

    Monseigneur Jean-François Lantheaume, ancien premier conseiller à la nonciature apostolique de Washington, a déclaré que l'ancien nonce, l'archevêque Carlo Maria Viganò, avait dit la "vérité" dans sa déclaration explosive communiquée à la presse le 25 août.

    Le document de onze pages contient des allégations spécifiques selon lesquelles des évêques et des cardinaux de haut rang étaient au courant des allégations d'agression sexuelle à l'encontre de l'archevêque Theodore McCarrick depuis plus de dix ans. L'archevêque Viganò a également déclaré qu'en 2009 ou 2010, le pape Benoît XVI avait imposé des sanctions à McCarrick "similaires à celles que le pape François lui imposait" et qu'il lui était interdit de voyager et de parler en public.

    Dans sa déclaration, Viganò dit que celles-ci ont été communiquées à McCarrick lors d'une réunion houleuse à la nonciature de Washington, par le nonce Pietro Sambi. Viganò cite directement Mgr. Lantheaume lui avait parlé de la rencontre, après son arrivée à D.C. en 2011 pour remplacer Sambi comme nonce.

    "Monseigneur Jean-François Lantheaume, alors premier conseiller de la nonciature à Washington et chargé d’affaires par intérim après la mort inattendue du nonce Sambi à Baltimore, m’a dit à mon arrivée à Washington - et il est prêt à en témoigner - à propos de une conversation orageuse qui dura plus d'une heure, entre le nonce Sambi et le cardinal McCarrick, qu'il avait convoqué à la nonciature. Monseigneur Lantheaume m'a dit que «la voix du nonce pouvait être entendue tout au long du couloir».

    CNA a contacté Mgr. Lantheaume et a demandé une entrevue avec lui pour discuter du rôle qui lui a été attribué par l'archevêque Viganò. Lantheaume, qui a maintenant quitté le corps diplomatique du Vatican et sert dans le ministère sacerdotal en France, a refusé de donner une interview et a déclaré qu'il n'avait aucune intention de parler davantage sur le sujet.

    "Viganò a dit la vérité. C'est tout", écrit-il à l'AIIC.

    Le texte intégral de la déclaration de Viganò énumère de nombreux cardinaux de haut rang, au cours des trois derniers pontificats, comme étant au courant du comportement prédateur attribué à McCarrick, et qui ont omis d'agir, ou qui ont agi délibérément pour dissimuler les crimes présumés de McCarrick.

    L’ancien nonce désigne trois secrétaires d’État du Vatican, les cardinaux Angelo Sodano, Tarcissio Bertone et Pietro Parolin, qui n’ont pas réussi à restreindre le comportement de McCarrick ou qui ont agi positivement pour le soutenir.

    "Le cardinal Pietro Parolin, l'actuel secrétaire d'Etat, a également été complice de la dissimulation des méfaits de McCarrick qui, après l'élection du pape François, s'était vanté ouvertement de ses voyages et missions dans divers continents", a écrit Viganò.

    Plus controversé, l’archevêque Viganò allègue que le pape François a agi pour lever les restrictions imposées à McCarrick peu après son élection au pontificat, en 2013.

    Viganò dit avoir rencontré McCarrick en juin 2013 et le cardinal de l'époque lui a dit: "Le pape m'a reçu hier, demain je vais en Chine". Lors d'une réunion ultérieure avec François, Viganò a averti le pape de la longue liste d’allégations contre McCarrick mais que le Saint-Père n’a pas répondu.

    On pense que Mgr McCarrick réside toujours dans l'archidiocèse de Washington, DC, dans des conditions de "prière, pénitence et isolement" imposées par le pape François.

    Cette caution de Monseigneur Lantheaume compte au moment où les inconditionnels du pape François s'efforcent, par tous les moyens, de discréditer Mgr Vigano, comme ici, sur le site d'aleteia.org. Mgr Vigano savait d'avance qu'on s'en prendrait à sa réputation, ce qui ne l'a pas empêché de divulguer les faits pour le bien de l'Eglise.

    Une autre confirmation : http://catholicherald.co.uk/commentandblogs/2018/08/27/vigano-letter-spokesman-confirms-cardinal-wuerl-cancelled-meeting-between-mccarrick-and-potential-seminarians/?platform=hootsuite

  • Retour d’Irlande : le pape François repousse les balles dans tous les coins et encaisse un pénalty.

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro de ce jour :

    Homosexualite-decelee-a-l-enfance-le-pape-recommande-le-dialogue-et-la-psychiatrie.jpgL'affaire de la pédophilie dans l'Eglise n'a pas fini de rebondir. Le tout dans une bataille médiatique où l'opinion publique est directement prise à témoin. Et où le pape François n'hésite pas à monter en première ligne comme il l'a démontré, dimanche soir, lors de la conférence de presse qu'il a donnée dans l'avion qui le ramenait d'Irlande vers Rome.

    » LIRE AUSSI - États-Unis: les catholiques sous le choc après les révélations sur les prêtres pédophiles

    Le point central de cette rencontre du Pape avec les journalistes - habituelle au retour de chaque voyage apostolique - a été les allégations portées par l'ancien nonce aux Etats-Unis, l'italien, Mgr Carlo Maria Vigano, 77 ans, dans une lettre ouverte de 11 pages publiée le 25 août, demandant la démission de François.

    Notamment parce que le Pape aurait été «informé» dès son élection sur le siège de Pierre en 2013 - par Vigano lui-même - des mœurs homosexuelles avec des séminaristes dont il aurait contraint certains, de l'ancien archevêque de Washington, le cardinal Theodore McCarrick. Un prélat aujourd'hui âgé de 88 ans, également visé par des affaires pédophiles, à qui François a retiré, en juillet dernier, sous la pression médiatique, son titre de cardinal en lui imposant une vie de pénitence. Mais dont il aurait fait, jusque-là, l'un de ses principaux conseillers, notamment pour la nomination des évêques aux Etats-Unis, selon la lettre de Vigano. Mgr McCarrick qui, de plus, aurait toujours refusé d'obéir et d'obtempérer à la mise à pied que Benoît XVI aurait exigé de lui, selon Mgr Vigano, dès qu'il avait appris ces affaires de moeurs en 2009.

    Pas de confirmation

    À cet ensemble de questions - et de lourdes accusations mettant en cause la crédibilité de François dans le contexte de lutte de l'Eglise contre la pédophilie - le Pape a choisi de repousser la balle en deux directions: s'il a reconnu avoir lu la lettre ouverte de Mgr Carlo Maria Vigano, il a refusé de confirmer quoi que ce soit de son contenu, laissant simplement entendre, sans dire sur quel point, que ce document comportait des faiblesses en lui-même et qu'il était donc à priori suspect.

    » LIRE AUSSI - Prêtres pédophiles en Pennsylvanie: le Vatican exprime sa «honte»

    Second retour de volée, François a pris à parti les journalistes, leur suggérant de faire leur travail pour se rendre compte, eux-même, de la réalité et les provoquant sur leur maturité professionnelle.

    Voici la réponse, mot à mot, du Pape à ce sujet: «J'ai lu ce matin ce communiqué [la lettre ouverte de Mgr Carlo Maria Vigano, ndlr.], je l'ai lu et je dirais sincèrement que je dois vous dire ceci, à vous et à tous ceux d'entre vous qui sont intéressés: lisez attentivement le communiqué et faites-vous votre propre jugement. Je ne dirai pas un mot là-dessus. Je pense que le communiqué parle de lui-même.»

    Puis: «vous avez la capacité journalistique suffisante pour tirer des conclusions. C'est un acte de confiance. Quand passera un peu le temps - et vous avez les conclusions - peut-être, je parlerai mais j'aimerais que votre maturité professionnelle fasse ce travaille. Cela vous fera vraiment du bien.» Ajoutant: «j'attends votre commentaire sur le document, cela me plairait. Merci.»

    Relancé alors sur la question de savoir quand il a été informé des accusations contre le cardinal McCarrick, et donc, s'il savait, oui ou non, François a rétorqué: «Ceci fait partie du communiqué de McCarrick. Etudiez et puis je dirai.»

    Le tribunal spécial «pas viable»

    L'autre nouveauté de cette conférence de presse a porté sur le fonctionnement effectif de la justice interne de l'Eglise à l'encontre des évêques qui auraient couvert des actes pédophiles. Le pape François a en effet décidé en 2016 de créer une sorte de tribunal spécial au Vatican pour juger de ces cas, mais, à ce jour, aucun évêque ne semble avoir été jugé. En Irlande, il a rencontré Marie Collins, une victime de prêtre pédophile, qui fut membre de la commission internationale de lutte contre la pédophilie que le Pape avait monté mais qui en a démissionné pour protester contre l'inaction et le manque de décisions concrètes.

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  • Le pape François réussira-t-il à redresser la barque de saint Pierre ce week-end en mer d’ Irlande ?

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    Face à une opinion catholique désorientée par les révélations sans fin de scandales sexuels dans le clergé (une première « lettre au peuple de Dieu » n’a pas calmé les esprits), on attend le pasteur suprême (et sa garde cardinalice rapprochée) sur deux points : la sortie, dès ce week-end, d’un document normatif et juridique (un de plus?) pour renforcer la lutte contre les prêtres « pédophiles » et leurs complices épiscopaux mais aussi un discours s’adressant aux autorités irlandaises après la libéralisation de l’avortement dans une atmosphère d’apostasie nationale, sans oublier un moment de populisme bergoglien au Croke Park Stadium de Dublin. Cela suffira-t-il ? De Jean-Marie Guénois dans le « Figaro » :

     « Le voyage du Pape en Irlande, samedi 25 et dimanche 26 août, sera-t-il dominé par le contexte de crise internationale liée aux prêtres pédophiles? La publication par François d'une grave «Lettre au peuple de Dieu» à ce sujet le 20 août, a survolté ce débat. Et la sortie, attendue dans la foulée de ce week-end irlandais, d'un document complémentaire du Vatican - normatif et juridique pour renforcer la lutte contre les prêtres pédophiles et contre certains évêques que le Pape accuse de «complicités» vis-à-vis de ces «atrocités» - renforcera cette thématique.

    D'autant que l'Irlande, 5 millions d'habitants et catholique à 76 %, a perdu la moitié de ses pratiquants en trente ans! À la suite, précisément, des affaires de prêtres pédophiles. Le scandale y a éclaté en même temps qu'aux États-Unis. Le Vatican a d'ailleurs confirmé que le Pape rencontrera des victimes de prêtres pédophiles lors de cette 24e visite hors d'Italie depuis son élection en 2013. Enfin, plusieurs archevêques américains de poids, Wuerl à Washington et O'Malley à Boston, ont décliné l'invitation irlandaise la semaine dernière, sur fond de crise pédophile rouverte aux États-Unis.

    L'objet de ce voyage, dont la décision, tardive, a été mûrement réfléchie par François n'est pourtant pas la pédophilie, mais la famille. La Rencontre mondiale des familles, neuvième édition du genre après son lancement par Jean-Paul II en 1994, en constitue le prétexte. Ce qui explique la brièveté de ce déplacement. Et le fait que François ne se rende pas en Irlande du Nord, sous contrôle britannique.

    Il vient donc essentiellement participer à ce congrès international - 103 pays représentés - qui a lieu tous les trois ans dans une grande ville du monde, la dernière édition s'étant déroulée à Philadelphie. Mais, là aussi, le contexte irlandais est très tendu pour ce pays catholique, s'il en est un en Europe, avec la Pologne et l'Italie. Après une longue résistance catholique, le mariage homosexuel et l'avortement y ont été finalement adoptés par référendum, respectivement en mai 2015 et mai 2018. L'Irlande a même été le premier pays du monde à adopter le mariage homosexuel également par référendum.

    Ouverture vers les divorcés remariés

    Pour les catholiques, observe, dans La Croix, l'archevêque de Dublin, Mgr Diarmuid Martin, il ne s'agit plus de «rêver du passé» ou à «l'âge d'or révolu d'un catholicisme dominant dans le pays». Il faut plutôt réinventer «la manière d'être chrétien dans un environnement plus hétérogène». Ce prélat, qui fut longtemps le collaborateur du cardinal Etchegaray à Rome, compte sur le charisme de François pour faire passer le message: «Il apparaît aux Irlandais comme un pape moderne, capable de toucher leurs cœurs. En présentant l'enseignement catholique d'une manière qui n'impose pas, mais qui invite, il porte le souci de former les consciences et non de les formater.» Ce qui pourrait, espère-t-il, «toucher tous ceux qui ont gardé l'image d'une Église irlandaise très moralisante par le passé…»

    De fait, le programme de cette rencontre internationale des familles - 45.000 personnes inscrites pour des célébrations religieuses, des conférences et des ateliers - est totalement orienté sur l'exhortation apostolique «Amoris Laetitia». Ce document, publié après les deux synodes sur la famille (2014, 2015) et leur ouverture à l'accueil plus large des divorcés remariés, n'a pas toujours été bien accueilli par une bonne partie des catholiques. Le pape François vient encore de le défendre jeudi dans la presse anglaise, en affirmant qu'«Amoris Laetitia» est dans «la continuité» de l'enseignement de l'Église. Ce que contestent certains théologiens et cardinaux. La présence et l'intervention à Dublin de plusieurs cardinaux, importants et proches de François, attestent donc de sa volonté de faire admettre ce texte et de créer une mentalité catholique, moins «moralisante» sur ces sujets.

    » LIRE AUSSI - Pédophilie: la lente prise de conscience de l'Église 

    Ainsi de Christoph Schönborn, archevêque de Vienne (Autriche), d'Oscar Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa au Honduras, et membre du C9, le groupe restreint qui conseille le Pape, de Blase Cupich, récemment créé cardinal et nommé à Chicago (États-Unis). Ils seront en Irlande, tout comme le jésuite américain James Martin, directeur de la revue America, qui intervient sur «l'accueil et le respect dans les paroisses des LGBT et leurs familles». Soit la mise en exergue de l'homosexualité dans l'Église, validée par Rome. Ce qui a déjà créé une polémique.

    Le Pape rencontrera les participants de ce congrès lors d'une veillée samedi soir au Croke Park Stadium de Dublin où chantera le ténor Andrea Bocelli, et le dimanche après-midi lors d'une immense messe en plein air. Mais il va aussi s'adresser aux autorités du pays lors d'un discours très attendu, peu après son arrivée, dans le contexte de l'adoption récente de l'avortement. Il y a aura aussi, dimanche matin, au sanctuaire de Knock, un échange, plus intime et désiré par François, avec le cœur catholique de ce pays. Ce lieu d'apparition marial au nord-ouest du pays est le «Lourdes» irlandais. »

    Ref. En Irlande, le pape François très attendu sur la question de la pédophilie

    Un regard silencieux vers Marie immaculée est sans doute ce dont, les uns et les autres, nous avons le plus besoin.

    JPSC

  • Et si le vrai féminisme était de briser enfin l’interdit qui règne autour de l’avortement et de le descendre de son piédestal imposé ?

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    D'Anne-laure Debaecker sur le site de Valeurs Actuelles :

    Avortement : une liberté tronquée 

    Loi du silence. De nombreux témoignages, au fil des ans, dévoilent un manque d’information et de suivi pour celles qui ont eu recours à l’IVG. Un livre écrit par la fondatrice d’Ivg.net revient sur ce tabou sociétal.

    On est marqué au fer rouge. On souffre en cachette. Cela fait vingt ans que j’ai fait cet avortement. Mon corps et mon esprit sont mutilés. » Ce cri du coeur de Catherine, 45 ans, rejoint celui de milliers d’autres femmes, au sujet d’une douleur cachée car non reconnue. Plus que l’argent, le sexe ou même l’euthanasie, l’avortement est le sujet tabou en France. Le sujet que l’on ne peut évoquer sans risquer d’essuyer, d’emblée, une levée de boucliers scandalisés, une accusation d’entrave voire, désormais, des menaces de représailles judiciaires. Les séquelles physiques et psychologiques qui découlent malheureusement souvent de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) sont alors tout autant tues et négligées. Comment reconnaître qu’un acte médical que la société et la loi décrètent anodin pourrait avoir des conséquences aussi lourdes ?

    « Au moment de l’IVG, c’est sûr que ce n’est pas un moment très agréable à passer », concède le site du gouvernement (Ivg.gouv.fr), qui compare la douleur découlant de l’arrêt d’un processus de vie à n’importe quelle douleur physique que certaines vivent plus ou moins bien. Et pourtant. Dépression, angoisse d’infertilité, syndrome de la date anniversaire, besoin de retomber rapidement enceinte, comportements d’évitement, troubles sexuels, colère, anxiété, refoulement, perturbations des relations humaines… Multiples sont les facettes du syndrome post-IVG qu’identifie Marie Philippe, fondatrice du site Ivg.net, après dix années passées à lire à et écouter personnellement plus de 8 500 appels et 1 500 témoignages écrits. Le site, qui reçoit plus de 3 000 appels par an pour 15 écoutantes, avait subi les foudres de Marisol Touraine, car sa popularité le faisait se trouver en tête des recherches Google. Il a, en effet, pour objectif de permettre aux femmes de faire le choix qui leur corresponde, en pleine conscience de l’acte qu’elles accompliront, quel qu’il soit, et de « libérer une parole ignorée ». Car, dénonce Marie Philippe dans un ouvrage édifiant qui expose le fruit de cette décennie d’écoute, l’IVG banalisée devient un véritable problème de santé publique.

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  • Lourdes : ville étape du Tour de France 2018

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    JPSC

  • La mort d'un journaliste exemplaire

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    De Christophe Geffroy sur le site de la revue "La Nef" :

    Jean Mercier nous a tiré son chapeau

    Jean Mercier est mort à Paris le 19 juillet. Il avait 54 ans et était journaliste à La Vie dont il était rédacteur en chef adjoint en charge du service religion. Il a été l’honneur de sa profession. Homme ouvert, intelligent et doux, il était d’une grande curiosité et analysait les choses et les événements sans parti pris ni grille idéologique, ce qui n’est pas si fréquent dans ce métier. Venu du protestantisme au catholicisme, il portait Benoît XVI en très haute estime et avait appris à connaître des parties de l’Eglise souvent ignorées – que l’on pourrait nommer par simplification « traditionalistes » – avec lesquels il avait noué des liens amicaux. Il voyait bien qu’il y avait dans ces mouvances, malgré assurément certaines réserves qu’il pouvait avoir, un dynamisme exceptionnel qu’il fallait prendre en compte pour le service de l’Eglise. Il avait publié en 2014 un essai remarquable, Célibat des prêtres. La discipline doit-elle changer ? (Desclée de Brouwer) où il répondait négativement à cette question avec force arguments. Il publia aussi un roman exquis, Monsieur le curé fait sa crise (Editions Quasar, 2016), qui fut un best-seller à juste titre, tant il offrait là un portrait saisissant, sur un mode humoristique et jamais méchant, d’un prêtre d’aujourd’hui, débordé et confronté aux mille difficultés d’une paroisse ordinaire.

    Pourtant, il y a un peu plus de trois ans, il avait annoncé à ses amis qu’il était atteint d’un cancer de l’œsophage déjà avancé. Il nous envoyait régulièrement des mails nous tenant informés de son long calvaire. Un véritable chemin de croix qui l’a conduit au Golgotha où il a rejoint le Père dans la paix éternelle. Ses messages étaient un modèles du genre : sa lutte acharnée pour la vie durant ces trois années de souffrance, sans jamais se plaindre; son espérance durant les périodes d’accalmie et son grand abandon durant les rechutes, sans jamais cesser le combat néanmoins. Finalement, il nous informait par un dernier mail, le 2 juillet dernier : « Je suis désormais en soins palliatifs à Jeanne-Garnier à Paris. […] Un lieu idéal pour terminer ses jours. Je suis donc sur ma dernière ligne droite. Je suis en paix, tout simplement. Je vous remercie pour votre générosité et je vous embrasse. »

    Il faut dire les choses telles qu’elles sont : Jean a souffert et est mort saintement en grand chrétien. Nous savons qu’il est maintenant auprès du Père et la tristesse est pour ceux qui restent et qui seront privés de sa générosité et de sa gentillesse. Nous pensons tout particulièrement à son épouse, Chantal, et à son fils à qui nous adressons nos sincères condoléances.

    Ses obsèques seront célébrées dans la collégiale de Vernon (Eure) le lundi 23 juillet à 15 heures.

    Christophe Geffroy

    Lire aussi : https://www.leforumcatholique.org/message.php?num=850200

  • Le jeu risqué des déclarations pontificales

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    De Jeanne Smits sur réinformation.tv :

    « Qui suis-je pour juger ? » Le style du pape François a facilité le vote pour l’avortement en Irlande

    On s’est beaucoup demandé pourquoi et comment l’Irlande si catholique a pu approuver la modification de sa constitution afin de rendre possible la légalisation de l’avortement. La première réponse, la plus facile, est que l’Irlande est de moins en moins catholique puisque la pratique religieuse se contracte au fil des générations, et ce même si près de 80 % de la population se dit catholique. La seconde, c’est que les évêques ont préféré faire profil bas, jugeant l’Eglise trop victime d’une mauvaise presse liée à divers scandales, réels ou supposés, pour pouvoir peser sur le débat. Mais il y a une troisième raison, mise en avant par une ex-religieuse dans un des quotidiens « mainstream » de l’Ile d’Emeraude : le style du pape François a eu une influence sur le vote, le « oui » à 66 % pour l’avortement n’est pas sans lien avec son refus de porter des jugements sur des comportements gravement peccamineux que le monde entier a retenu à travers ses célèbres paroles, « Qui suis-je pour juger ».

    Il va de soi que l’avis du Dr Catherine McCann, ancienne Sœur de la charité, aujourd’hui psychothérapeute et conservatrice du Shekina Sculpture Garden (tout un programme) à Glenamure dans le comté de Wicklow, ne saurait être impartial. Elle tire certainement la couverture à elle, à travers cette « annexion » du pape qui par ailleurs, a eu des paroles fortes et répétées pour condamner l’avortement.

    Le vote pour l’avortement en Irlande, manifestation d’une foi « adulte »

    Reste que la confusion doctrinale qui préside à ce pontificat est précisément ce qui permet à une personnalité comme cette religieuse défroquée de tenir un discours dont les gros médias s’empressent de se servir, sous couleur d’une fausse « miséricorde » qui, loin de s’adresser aux pécheurs, est détournée pour affirmer la possibilité du péché comme un moindre mal.

    C’est en cela que la tribune de Catherine McCann est extrêmement révélatrice. Elle décrit précisément le résultat de la confusion régnante. Elle-même avoue avoir beaucoup réfléchi avant de voter « oui » à la suppression du Huitième amendement par laquelle la constitution irlandaise affirmait l’égal respect de la vie de la mère de l’enfant à naître. Elle affirme avoir beaucoup discuté, mais aussi prié ; elle a même assisté à une session mise en place par l’institut Loyola de Trinity College à Dublin sous le titre : « Vivre avec humanité ».

    Pourquoi cet écrasant vote favorable à l’avortement ? L’ex-religieuse – qui proteste de son adhésion personnelle au caractère sacré de la vie, partagée selon elle par la « majorité » des Irlandais – y voit deux raisons.

    « Qui suis-je pour juger ? » : le pape François sème la confusion et récolte la tempête

    « Premièrement, un noyau de plus en plus important de catholiques, des femmes surtout, prennent leur foi au sérieux et se sont éduqués selon les lignes de Vatican II. Ces dernières années, ils ont été influencés par le pape François, spécialement en ce qui concerne le respect et l’absence de jugement dans son approche des situations concrètes vécues par les individus », constate cette partisane d’une foi « adulte ».

    La deuxième raison est selon elle la « compassion ». « Il y avait un réel désir de rendre accessibles des soins sanitaires appropriés pour les femmes qui se trouvent dans des situations difficiles », explique Catherine McCann. Et de citer feu le cardinal Lehmann qui a pu parler d’« une décision prise en conscience par la femme à laquelle aucune puissance au monde – même l’Eglise – ne saurait se substituer et qui doit donc être acceptée » (mars 2018).

    Et voilà l’ex-sœur McCann emplie « de positivité et d’espoir », elle pour qui la foi chrétienne est au centre de sa vie, comme elle le dit. « Mais depuis Vatican II, une grande partie des riches enseignements de ce concile reste à mettre en œuvre à Rome comme en Irlande », avec sa « synodalité » inédite, et la place faite aux laïcs. Elle-même explique avoir fait ses études à Rome pendant trois ans, précisément à l’époque de Vatican II : « une expérience profondément libératrice ».

    Le pape François a facilité le vote pour l’avortement en Irlande, selon une ex-religieuse

    En somme, cela l’a laissée persuadée qu’il faut en finir avec une Eglise trop hiérarchique, en même temps qu’il faut prendre conscience d’une hiérarchisation des vérités.

    C’est bien ce que l’on constate aujourd’hui avec les pouvoirs croissants laissés aux conférences épiscopales locales et même aux évêques pour réinterpréter l’application de la doctrine – pensez à la communion pour les conjoints protestants d’époux catholiques en Allemagne – même si sur le plan personnel, le style de gouvernement du pape François est plutôt dictatorial. Le relativisme s’est installé précisément dans le domaine doctrinal, le plus souvent de manière sournoise.

    Et c’est ainsi que Catherine McCann peut achever sa tribune dans The Irish Times en disant sa confiance, en tant que catholique, de voir que les avortements qui seront pratiqués en Irlande à l’avenir seront « sûrs, légaux et rares ».

    N’est-ce pas de cette manière que de bons chrétiens en France en arrivent aujourd’hui à « regretter » la loi Veil et ses soi-disant restrictions ?

    Jeanne Smits

  • Un évêque dans le colimateur de la nouvelle bienpensance

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    D'Odon de Cacqueray sur le site de l'Homme Nouveau :

    Mgr Cattenoz ferme sur l'enseignement de l'Église

    Mgr Cattenoz ferme sur l'enseignement de l'Église

    Dimanche 15 juillet, comme tous les dimanches, France Culture diffusait sur ses ondes, une messe, de 10 h à 11 h. À l’occasion du Festival d’Avignon, c’est une messe célébrée par Mgr Cattenoz, archevêque d’Avignon, qui a été choisie. Il semble que son homélie n’ait pas été du goût de tout le monde, puisque trois jours après, sur le site de Marianne, était disponible un article intitulé : France Culture : quand le service public diffuse une messe catholique intégriste sur les LGBT et contre Simone Veil

    « Pendant une heure, la station publique a laissé la parole à Mgr Jean-Pierre Cattenoz, l’archevêque […] celui-ci a développé un discours intégriste, hostile au mariage pour tous mais également à l’avortement, et ce, de façon très virulente ». Qu’a donc bien pu dire Mgr Cattenoz pour susciter une telle hire  ? Nous sommes allés sur le site du diocèse où les homélies de l’archevêque sont disponibles.

    Partant de l’évangile du jour, le prélat rappelle les deux impératifs, donnés par le Christ, qui doivent nous guider : « convertissez-vous et croyez à l’évangile », avant d’aborder le sujet du festival qu’il qualifie de « lieux merveilleux où l’humanité s’interroge librement à travers le théâtre, sur ce qu’elle vit et ce qu’elle est » et il ajoute que ce même festival est aussi un excellent lieu pour « répondre à l’appel de Jésus d’évangéliser ».

    Le thème choisi par les organisateurs de l’édition 2018 « le genre » était loin d’être neutre, Olivier Py, directeur du festival avait même ajouté " la transidentité et la transsexualité ". C’est de ce thème que s’est servi Mgr Cattenoz pour appeler à la conversion. Lors de son homélie (qui n'a duré que huit minutes, nous sommes loin de l’heure de propagande annoncée par Marianne), l’archevêque a martelé son refus de réduire les personnes à des sigles (L.G.B.T.Q…), afin de mieux accepter tous les hommes dans leur humanité, masculine ou féminine, différente et complémentaire.

    Le miracle de la vie comme fruit de l’union d’un homme et d’une femme, l'imposture du « mariage homosexuel », la dérive d’une société « aux comportements incohérents », l'utilisation désordonnée des richesses la planète, le scandale de l’avortement, de l’euthanasie, de la PMA, de la GPA… L’archevêque d’Avignon a dénoncé les conséquences logiques d’un slogan devenu seule référence de nos contemporains : « il est interdit d’interdire, on a bien le droit, on a tous les droits, mon plaisir est mon droit. »

    Dans un monde ou une partie de ceux qui se déclarent catholiques ne connaît plus l’enseignement de l’Église, c’est une mise au point qui a été faite le 15 juillet dans la cathédrale Notre-Dame des Doms. Citant tour à tour le pape Jean-Paul II, mère Thérésa et le pape François, Mgr Cattenoz n’a fait que rappeler que ce qui se déroule tous les jours en France dans les centres d’avortement n’est rien de moins qu’un eugénisme en gants blancs.

    Les journalistes de Marianne se sont focalisés sur cet aspect. Ils ont choisi de taxer d’intégrisme celui qui a tenu un discours intègre. Ils ont pensé que l’homélie était prononcée contre « les LGBT et Simone Veil ».

    Mais la dernière partie était la plus importante. Plutôt que de s’arrêter à la dénonciation des dérives de notre siècle et jeter dans la géhenne tous ceux qui vivent une vie désordonnée, Mgr Cattenoz préfère rappeler le projet de Dieu pour nous tous : « devenir dans le Christ ses enfants bien-aimés, partager sa propre vie divine au souffle de l’Amour de l’Esprit Saint, et cela dès maintenant et pour toujours ». Pour que ce projet se réalise, il nous invite à la suite du Christ à témoigner de ce projet divin. Et pour celui qui ne recevrait pas ce témoignage, celui qui ne comprend pas ses paroles et celles du Christ, Mgr Cattenoz rappelle : « tu restes mon frère et nous pourrons vivre ensemble une véritable fraternité, car c’est l’Amour seul qui compte. »

  • Quand le Festival d’Avignon inscrit au programme la théorie du genre et le mariage pour tous, Mgr Cattenoz met les points sur les i.

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    Lu sur le blog « Salon beige »:

    Cattenoz 20150121_32.jpg" Extrait de l'homélie de Mgr Cattenoz prononcée dimanche à l'occasion de la messe du Festival d'Avignon qu'il présidait, et retransmise par France Culture :

    "[...] Le Festival d’Avignon bat son plein, un lieu merveilleux où l’humanité s’interroge librement à travers le théâtre sur ce qu’elle vit et ce qu’elle est, véritable brouillon de culture. Le festival est un lieu merveilleux pour répondre à l’appel de Jésus à évangéliser. Cette année, devant le thème du festival, le genre, je lance un appel à la conversion et à la découverte du message de l’Évangile que la lettre de Paul nous a présenté de manière merveilleuse.

    Je n’ai jamais rencontré de L, de G, de B, de T, et paraît-il, maintenant de Q ; je ne connais et ne vois que des personnes humaines avec toute la richesse de leur féminité et de leur masculinité inscrite dans leur chair et jusque dans leur être le plus profond. Je continue de m’émerveiller devant la complémentarité de l’homme et de la femme. Au nom même de celle-ci, je m’émerveille encore, devant l’amour qui jaillit entre eux et débouche sur le don de la vie. Le mariage pour tous peut bien exister, ce ne sera jamais qu’une amitié, aussi belle soit-elle.

    Comme le prophète Amos, je voudrais dénoncer une société aux comportements incohérents et qui n’a pas compris quel merveilleux projet de vie Dieu lui proposait.

    Il n’y a rien de nouveau sous le soleil dans notre société ! Elle se vautre dans un pseudo bien-être matériel, usant des trois quarts des richesses de la planète, sans comprendre pourquoi les vagues migratoires des plus pauvres des pauvres se succèdent à nos portes. Que la Mer Méditerranée devienne un immense cimetière ne semble pas gêner grand monde !

    Cependant, devant ses incohérences, notre société n’est pas à court d’idées : l’avortement, le suicide assisté, la PMA, la GPA, l’eugénisme tout devient possible au nom d’un principe devenu premier depuis les années 68 : « il est interdit d’interdire, on a bien le droit, on a tous les droits, mon plaisir est mon droit. »

    Depuis des années, le processus est bien rodé : changer le vocabulaire, dépénaliser la réalité et en faire un droit. Dans quelques années, nous aboutirons à un sommet : « Homodeus ! » où l’algorithme sera roi. Heureusement, comme autrefois, le colosse a des pieds d’argile !

    Au risque de choquer, je voudrais simplement rappeler les paroles de Jean-Paul II : « L’avortement est le crime le plus abominable qui soit, car la victime n’a même pas la possibilité de crier sa souffrance » (EV 50). Je voudrais citer Mère Teresa : « l’avortement est une réalité abominable, car une mère tue son propre enfant ». Je vous avoue que j’ai pleuré en voyant conduire au Panthéon de la République le corps de celle qui a permis la légalisation de l’avortement. Je voudrais enfin citer le Pape François qui récemment a eu le courage de dire haut et fort ceci : « J’ai entendu dire que c’est la mode – ou du moins, c’est une habitude – de faire certains examens pendant les premiers mois de la grossesse, afin de voir si le bébé va mal, ou s’il y a un problème. Dans ce cas, la première proposition est :“On l’élimine ?” L’homicide des enfants. Et pour avoir une vie tranquille, on élimine un innocent. [...] Au siècle dernier, tout le monde était scandalisé par ce que faisaient les nazis pour entretenir la pureté de la race. Aujourd’hui, nous faisons la même chose, mais avec des gants blancs » (2018 08 18).

    Face à cette anthropologie enfermée dans une impasse, Paul nous présente le projet de Dieu le Père sur nous : devenir dans le Christ ses enfants bien-aimés, partager sa propre vie divine au souffle de l’Amour de l’Esprit Saint, et cela dès maintenant et pour toujours. Jésus nous invite à témoigner de ce merveilleux projet divin au cœur de notre société d’aujourd’hui, aussi nous voulons au cœur du festival porter témoignage de Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Jean Vilar l’avait compris, lui qui a toujours demandé que le programme de la présence chrétienne au festival soit noté dans le programme lui-même.

    Il y a quelques jours, je demandais à des personnes atteintes de handicaps : « Quelle est la dernière merveille de Dieu dont vous avez été témoins ? » Claire, une jeune femme polyhandicapée m’a dit : “moi je m’émerveille de savoir que je vis et que je vivrai pour toujours en Jésus !” Et Madona, une femme atteinte de trisomie 21, a ajouté avec ses mots à elle : “Moi, quand je vois le prêtre qui lève l’hostie à la messe, je vois papa, maman, et tous les saints du ciel !” Quelle leçon d’humanité ! Oui, toi mon frère, même si tu n’acceptes pas ce témoignage de Claire et de Madona, même si tu ne partages pas ce merveilleux projet divin, tu restes mon frère et nous pourrons vivre ensemble une véritable fraternité, car c’est l’Amour seul qui compte. AMEN 

    Michel Janva "

    Ref. Mgr Cattenoz : Le mariage pour tous peut bien exister, ce ne sera jamais qu’une amitié

    Lorrain d’origine (il est né à Maxéville en 1945), Mgr Jean-Pierre Cattenoz a obtenu son doctorat en théologie à l’Institut catholique de Toulouse et fut ordonné prêtre en 1983 pour l’archidiocèse d’Avignon où il débuta son ministère avant de partit comme prêtre « Fidei Donum » à N'Djaména au Tchad. Il y fut  directeur des études du séminaire de Bakara pendant six ans. De retour en France, il enseigna au grand séminaire d'Avignon et au Studium de théologie de l'Institut Notre-Dame de Vie. De 2000 à 2002, il est responsable de la branche sacerdotale de cet institut de spiritualité carmélitaine, avant d’être nommé archevêque d’Avignon par Jean-Paul II (juin 2002).

    Rapidement après sa prise de fonction, il fut pris à partie par les milieux libéraux de son diocèse contestant sa politique d’implantation de communautés religieuses « étrangères » (qui ne tardèrent pas à susciter des vocations) et la fermeture du séminaire interdiocésain d’Avignon (très ouvert aux « valeurs » de la postmodernité). La promulgation d'une « charte diocésaine de l'enseignement catholique », qui demande aux élèves non catholiques des établissements catholiques de participer aux cours de première évangélisation ou de catéchèse, acheva de heurter la frange moderniste de son « gouvernement » diocésain qui réclama publiquement sa démission. Mais il fut confirmé dans son poste par le pape Benoît XVI (janvier 2010). Sous le règne du pape François, une nouvelle tentative libérale pour l’écarter, fit également long feu.

    JPSC

  • Ce lundi 2 juillet, Stéphane Mercier était l'invité du Forum Catholique

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    C'est ici : https://rendez-vous.leforumcatholique.org/forum.php?id=109

  • Les réalités de l'islam en parcourant la presse

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    D'Annie Laurent ("Petite feuille verte") via Magistro.fr : 

    A travers la presse, les réalités de l'islam

    La multiplication des attentats commis au cri de "Allah akbar " comme de ceux qui ont été déjoués, la lassitude suscitée par la ritournelle obligée du "pas d’amalgame", le choc provoqué dans l’opinion par le sacrifice du Colonel Beltrame semblent avoir levé une partie du couvercle, imposé par la "bien-pensance", qui empêchait d’aborder en vérité les questions que pose l’Islam à notre société.
     
    La tribune "Non au séparatisme islamique" de plus d’une centaine d’intellectuels, publiée dans Le Figaro du 20 mars dénonçant "un apartheid d’un nouveau genre proposé à la France" par "le totalitarisme islamiste", et celle signée par 300 personnalités dans Le Parisien du 22 avril pour demander, face au "nouvel antisémitisme", "que les versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants soient frappés de caducité par les autorités théologiques " en sont une illustration marquante. Mais au-delà de ces interventions spectaculaires, plusieurs questions de fond ont été traitées ces derniers mois dans les médias. Vous en trouverez ci-dessous les éléments qui, concernant les réalités de l’islam, nous ont paru les plus importants.
     
    L'islam n'est pas qu'une religion

    "L’islam est à la fois une religion et un système juridique… la charia est décisive. Ce système de lois régit la totalité du comportement humain, y compris le religieux… La charia peut évoluer, mais ce qui reste, c’est l’idée selon laquelle la raison humaine n’est pas capable de déterminer par elle-même la bonne conduite." (Rémi Brague, Le Figaro 8 février 2018).
     
    Propos qui font écho à ceux du très courageux écrivain algérien Boualem Sansal : "Cela fait des siècles que l’intelligence et la raison ont abdiqué devant l’islam" (Valeurs actuelles 15 janvier 2015).
    "Dans l’islam on n’a pas besoin de conscience puisque la loi vous dit ce que vous avez à faire… La charia gouverne tout. L’islam constitue une civilisation clefs en main qui, en principe, peut vous donner toutes les recettes qui vous permettront de faire la volonté de Dieu dans toutes les circonstances de la vie, jusqu’au moindre détail. " (Rémi Brague, L’Homme Nouveau, 3 mars 2018)

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  • Simone Veil au Panthéon : « et eritis sicut dei »

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    La Rome païenne « divinisait » des personnages mortels parce qu’elle avait une conception peu élevée de la divinité et de la vie au-delà de la mort : sa mythologie en témoigne. L’ère postchrétienne, qui nie la divinité et l’immortalité, ajoute un abus de langage en les glorifiant par une sépulture dans un édifice dédié par antiphrase à tous les dieux auxquels on a cessé de croire.

    Plus qu’à elle-même d’ailleurs, l’apothéose de Madame Veil s’adresse en réalité à la dépénalisation de l’avortement: un acte en soi transgressif de la loi divine et emblématique d’un culte prétendument libérateur rendu à l’homme par lui-même.

    A une supercherie éthique dont témoigne l’ampleur aujourd’hui atteinte par la banalisation de ce qu'on nomme pudiquement l' I.V.G., il est encore permis, jusqu’à présent, de préférer un autre geste: celui de la canonisation d’une Mère Térésa de Calcutta, le 4 septembre 2016 sur la place Saint-Pierre à Rome. Ici, nous entrons dans un autre monde, dont témoigne le discours prononcé par la future sainte à l’occasion de l’année de la famille, le 3 février 1994, devant le président et e vice-président des Etats-Unis. Le site « Forum Catholique » en reproduit la presque totalité du texte :  

    « Nous parlons de l'amour de l'enfant ; c'est là, dans le cœur de l'enfant, que doivent naître l'amour et la paix. Mais je sens que le plus grand destructeur de la paix dans le monde d'aujourd'hui c'est l'avortement, car c'est une guerre déclarée contre l'enfant, un meurtre pur et simple de l'enfant innocent, un assassinat de l'enfant par sa mère elle-même. Si nous acceptons que la mère ait le droit de tuer même son propre enfant, comment pourrons-nous dire aux autres de ne pas se tuer les uns les autres ? Comment persuader une femme de ne pas se faire avorter? 

    …J'élève la voix en Inde et partout ailleurs. " Il faut sauver cet enfant. " L'enfant est un don de Dieu pour une famille. Chaque enfant porte en lui, de manière unique et particulière, une ressemblance et une image de Dieu en vue de choses très grandes : pour aimer et pour être aimé. Dans cette année de la famille nous devons mettre de nouveau l'enfant au centre de notre affection et de notre attention. C'est seulement de cette façon que notre monde peut survivre, car les enfants sont notre seul espoir pour l'avenir. Lorsque les plus âgés sont appelés à Dieu, il n'y a que des jeunes qui peuvent prendre leurs places.

     

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