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Médias - Page 81

  • Un complot contre l'Eglise ?

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    De l'abbé Guillaume de Tanoüarn sur son blog ("Metablog") :

    Un complot contre l'Eglise ?

    C’est un complot contre l’Eglise. Voilà ce que pensent beaucoup de catholiques inquiets devant cet alignement maléfique des Planètes où l'Eglise semble perdre complètement sa crédibilité, au point d'inquiéter fortement les laïcs qui se sont engagés pour elle malgré toutes les difficultés que l'époque oppose à un tel engagement.

    Il y a tant de scandales qui ont explosé ces derniers temps que l'on est bien obligé de leur donner raison. Mais ce ne peut être une conspiration humaine. Quel rapport existe-t-il, en effet, entre le film Grâce à Dieu de François Ozon, sur la non-dénonciation des crimes de pédophilie, le livre Sodoma de Frédéric Martel sur le système homosexuel au Vatican (système: le mot est de Martel qui a enquêté quatre ans dans les cénacles ecclésiastiques du monde entier), et enfin ce documentaire sur les abus sexuels concernant des religieuses dans des couvents catholiques, programmé sur la chaîne Arte pour Mardi Gras ? Dans une telle conjonction, les exploits don-juanesques de Mgr Ventura, nonce à Paris, semblent presque dérisoires. 

    Il y a vraiment quelque chose de pourri au Royaume de Danemark aurait dit Shakespeare. Mais Dieu règle les événements bons ou mauvais pour le plus grand bien de ceux qui l'aiment. Il est dans la même barque que nous. Dans une telle répétition différentiée des symptômes, c’est le Seigneur qui se manifeste, avant et après, dans l'épreuve et dans la consolation. Il va apaiser la tempête comme d'habitude, mais il faut d'abord que nous soyons capables de lui dire : "Seigneur sauvez-nous, nous périssons" ainsi que l'ont fait les apôtres. Comment le lui dirons-nous  en cette occurrence ?

    Il y a quelques années autour du grand jubilé de l'an 2000, la repentance était très à la mode dans l'Eglise. On faisait repentance pour l'inquisition médiévale, pour les Borgia, Alexandre VI et son oncle Calixte III, papes de la Renaissance, toutes choses à la vérité fort anciennes. Ce rituel sociologico-politique n'a convaincu personne. L'Eglise du grand Jubilé a donné l'impression de filtrer le moucheron des anciens temps et de laisser passer le chameau des temps nouveaux. Il me semble qu'il faut être plus classiquement chrétien et envisager un vrai repentir de l'Institution, comme avait commencé de le faire Benoît XVI dans sa Lettre aux catholiques irlandais.

    Ce repentir ne doit absolument pas être le fait de tous les catholiques comme l'indique indistinctement tel prêtre dans sa Lettre de Carême : la mauvaise conscience est aussi dangereuse que la bonne. Ce qui compte c'est la conscience tout court ! De façon évangélique, ce repentir doit concerner ceux qui ont péché, en tant qu'ils ont péché. Il me semble que c'est à quoi nous conduit ce complot divin auquel nous sommes en train d'assister. 

    Le pape François a eu raison de pointer, dans ces abus sexuels, des abus de position dominante. Dans toutes ces histoires, le cléricalisme n’est jamais loin. Les clercs qui auraient abusé de leur fonction ne serait-ce que pour couvrir des crimes sexuels, doivent s'en repentir clairement et à haute voix, sans jouer "grâce à Dieu la prescription".

    L'Eglise ne se sortira pas des scandales par une nouvelle crise de mauvaise conscience. Il faut qu'au moins symboliquement certains hommes d'Eglise soient capables de prendre sur eux la foudre. Noblement. Courageusement. A cause de ce qu'ils ont fait ou de ce qu'ils n'ont pas fait.

    "Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve" dit le Poète, faisant écho à saint Paul : "Là où le péché a abondé, il faut que la grâce surabonde". A scruter les terribles signes des temps qui nous tombent dessus, on peut dire que nous allons sans aucun doute vers un temps de grâce. Il importe avant tout, comme disciple du Christ, non pas de faire disparaître les dossiers, mais au contraire, selon la mission que l'Eglise de France a confié à Jean-Marc Sauvé, de faire la vérité. Le concile Vatican II avait été convoqué il y a plus d'un demi-siècle pour une opération vérité, parce que l'on sentait déjà des dysfonctionnements. Les Pères ont cru s'en tirer avec des généralités théologiques. Nous sommes devant la vraie crise de l'Eglise. Mais le Seigneur nous demande davantage, oui, dans un prolongement inédit de Vatican II, davantage que des mesurettes ou des réformettes liturgiques dont tout le monde se f... : une vraie réforme, une autocritique du cléricalisme, une mise en question des personnes constituées en dignité, qui ont transformé les erreurs humaines toujours présentes dans tout corps constitué en tolérance organisée, dramatiquement efficace contre toutes les victimes de prédateurs sexuels.

    Mais avant tout, il faut que nous sachions voir le complot divin à travers les mauvaises nouvelles. Ne nous y trompons pas : c'est à cause de lui que rien ne sera plus jamais comme avant dans l'Eglise.

  • Ces applications pour ados dont il faut se méfier

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    De Mathilde de Robien sur le site aleteia.org :

    Ces applis pour ado dont il faut se méfier

    Carolyn Lagattuta/Stocksy United

    Elles se font discrètes, mais se prêtent facilement à des dérives. D’où l’importance pour les parents de connaître le fonctionnement de certaines appli chéries des ado pour en parler avec eux, toute en délicatesse.

    Si Facebook, Twitter et Instagram sont bien connus du grand public, et à peu près maîtrisés par les générations de parents, d’autres applications, plus discrètes, conquièrent de nombreux adolescents, qui semblent mettre un point d’honneur à les garder secrètes. Pourtant, leur utilisation peut connaître des dérives et s’avérer dangereuses si on n’y prête pas attention.

    • Yubo, un Tinder pour ado
    • Tik Tok, ou quand les ados se prennent pour des stars
    • Snapchat, une promesse bien éphémère
    • Askip, où l’anonymat est roi
    • Squad, la toute dernière-née

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  • Mes Oncles, les pères Thomas et Marie-Dominique PHILIPPE, sont-ils des criminels ? Ma contre-enquête.

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    Mes Oncles, les pères Thomas et Marie-Dominique PHILIPPE,  sont-ils des criminels ? Ma contre-enquête.

    par  Marie PHILIPPE  le 1 mars 2019

    Dossier destiné à la presse nationale en prévision de l’émission TV d’Arte «religieuses abusées» prévue le 5 mars 2019

    Le dossier complet en PDF

    Introduction

    Je suis Marie PHILIPPE, nièce des pères Marie-Dominique PHILIPPE op (1912-2006) et Thomas PHILIPPE op (1905 -1993). Ils vont faire l’objet d’accusations unilatérales lors d’une émission de télévision sur Arte le 5 mars 2019 à l’occasion d’un reportage sur des « religieuses abusées ». Le communiqué de presse de la chaîne présente le contexte : « Depuis des décennies, des religieuses de tous les continents sont abusées sexuellement par des prêtres prédateurs. ARTE propose une enquête glaçante sur le dernier scandale de l’Église catholique au moment où le pape François vient de reconnaître ces violences sexuelles au sein de l’institution. »

    Mes deux oncles ont fait l’objet de dénonciation post mortem pour « abus sexuel ».

    Le premier fut fondateur de la Communauté St Jean et fut dénoncé par le Prieur de la Communauté St Jean 7 ans après sa mort le 13 mai 2013 pour avoir  posé avec des femmes adultes « des actes contraires à la chasteté ».

    Le second fut le cofondateur avec Jean Vanier de l’Arche et fut « condamné » 22 ans après sa mort par le modérateur de la Communauté de l’Arche Patrick FONTAINE au printemps 2015 avec le soutien total de Mgr d’ORNELLAS, Archevêque de Rennes.

    Enfin, le Pape François a gravement et publiquement mis en cause mon oncle le 5 février dernier dans l’avion de retour des Emirats Arabes Unis. Il a parlé d’une congrégation féminine où « s’était installé cet esclavage des femmes, esclavage allant jusqu’à l’esclavage sexuel des femmes par des clercs et le fondateur« . Il faisait une référence claire (et confirmée par le Vatican) à la Congrégation St Jean dont tout le monde sait que le fondateur est le père Marie-Dominique PHILIPPE.

    Avec ou sans fondement, cette déclaration du Pape « à l’emporte-pièce » est clairement un opprobre post mortem. Elle déshonore un défunt. Cette déclaration est contraire à la justice et la prudence. Venant du Souverain Pontife, elle ne peut que me blesser fortement et jette l’indignité sur la famille PHILIPPE et ses descendants (J’ai 66 ans, marié 7 enfants). Ainsi le Pape a mis en cause mon oncle alors même qu’aucun tribunal civil, ni canonique n’a établi les faits allégués.

    Dans la même charge, le Pape a fait une grande confusion en visant une communauté dissoute par Benoit XVI pour esclavage sexuel alors que le motif de cette dissolution (voir plus bas) n’a rien à voir ! … et que la communauté visée n’était plus dans la Famille St Jean !

    J’ai demandé au Pape de corriger publiquement ses propos traitant mon oncle d’esclavagiste sexuel et donc de criminel (lettre au pape de Marie PHILIPPE). Un porte-parole du Pape a certes fait un rétropédalage (comme souvent après ses déclarations péremptoires) … mais pas d’amende honorable en vue !

    Mon propos vise surtout montrer que les affirmations des plaignantes n’ont pas été évaluées correctement avec discernement et le recul nécessaire par des personnes expérimentées et indépendantes de la Communauté.

    Au terme d’une enquête personnelle sur les incohérences des accusations, j’ai pu connaitre certains noms de plaignantes présumées et noter des contradictions. Je vais donc essayer ici d’apporter des éléments probants à la décharge de mes oncles. J’ai l’intime conviction que les «gestes» d’affection souvent posés par mes oncles tant en direction de leurs frères, de religieuses ou de jeunes femmes laïcs principalement à l’occasion de directions spirituelles ou de confessions, étaient empreints d’une intention pure et non équivoque. Les plaintes me semblent donc infondées.

    Attention ! Je ne mets pas en cause la sincérité des personnes et leur souffrance. Mais force est de constater que les plaignantes identifiées sont notoirement très fragiles sur le plan psychologique. Je ne mets pas en cause non plus la sincérité du fr Thomas JOACHIM, prieur de st Jean qui a pensé honnêtement que son devoir était de « dénoncer » son fondateur.

    Voir le site de Marie Philippe

  • Abus sexuels et propagande : quand Arte lance notre Carême...

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    De Michel Janva sur le Salon Beige :

    Abus sexuels et propagande : Arte lance notre Carême…

    Abus sexuels et propagande : Arte lance notre Carême…

    Les accusations gratuites, sans procès, se multiplient contre des prêtres, ici décédés.

    La chaîne ARTE diffusera le mardi 5 mars à 20h50, un documentaire intitulé “religieuses abusées, l’autre scandale de l’Eglise” (déjà visible en ligne), qui comporte différentes accusations sur les personnes des Pères Marie-Dominique (fondateur de la Communauté Saint Jean) et Thomas Philippe, deux frères décédés depuis de nombreuses années. La chaîne se fonde sur un unique témoignage introduit parmi d’autres affaires auxquelles les Pères Philippe ne sont aucunement liés.

    Marie Philippe, leur nièce, souhaite faire connaitre sa totale désapprobation pour la mise en cause de ses oncles alors même qu’aucun tribunal civil ni canonique n’a établi les faits allégués. Elle s’étonne ainsi du silence de l’institution catholique face à ce « procès »  qui vient atteindre deux hommes qui sont aujourd’hui dans l’incapacité de pouvoir se défendre.

    Les faits allégués sont peu crédibles pour ne pas dire grotesques. Qui plus est, par le truchement d’une personne qui n’est plus religieuse depuis… 1974. Vous trouverez sur son site construit spécialement à cet effet toutes les raisons et les pièces qui conduisent à son intervention.

    Un ancien frère de la communauté Saint-Jean, aujourd’hui incardiné dans un diocèse, dénonce aussi un article paru dans Famille chrétienne, lequel s’appuie… sur cette émission.

    Il ne s’agit pas de nier les graves abus sexuels commis par des clercs. Mais on ne peut pas croire n’importe quelle histoire, n’ayant donné lieu à aucun procès, reposant sur des témoignages douteux, et pratiquer l’amalgame. La famille du père Marie-Dominique Philippe est favorable à la mise en place d’une politique de transparence sur les faits présumés que celle qui a motivée les dénonciations controversées, avec la mise en place d’une véritable commission d’enquête qui aurait pour mission d’infirmer ou de confirmer les faits ayant conduit à la « condamnation » des défunts. Et en attendant, il serait souhaitable que les autorités de l’Eglise protestent contre les violations constantes dans la presse du principe de présomption d’innocence dont devraient bénéficier les défunts Pères Marie-Dominique et Thomas Philippe. Et en particulier au cours de l’émission de télévision d’ARTE prévue le 5 mars.

  • Quand l'Eglise est clouée au pilori

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    De Jean Duchesne sur le site Aleteia.org :

    L’Église au pilori

    Pas de semaine sans nouveau coup dur pour l’Église, au point qu’on peut se demander si elle est coupable ou victime. Elle doit repousser l’angélisme autant que l’hypocrisie. Mais elle peut aussi pousser le réalisme bien plus loin que la légitimation arbitraire de certaines pulsions.

    On peut avoir l’impression ces temps-ci que l’Église est mise au pilori sur cette moderne place publique que sont les médias : elle est bombardée de fruits avariés et de déchets nauséabonds, assaisonnés de ricanements et de quolibets. Et l’on n’entend guère que deux questions : quelle est la prochaine immondice qu’elle ne pourra esquiver ? Et saura-t-elle s’en remettre ? La première interrogation ne disparaîtra sans doute qu’au jour (non programmable) où personne ne pourra plus prendre l’institution ecclésiale en défaut.

    Coupable ou victime ?

    Mais la réponse à la seconde question ne peut déjà être que « oui ». L’exposition à l’opprobre est une humiliation, pas une exécution capitale, bien que l’objet de dérision serve de bouc émissaire. Il n’est besoin d’invoquer ici ni les persécutions de l’Antiquité ni, à l’inverse, les prélats corrompus de la Renaissance, qui montrent que l’Église n’a pu ni être détruite ni se détruire elle-même. Un exemple profane suffira : Daniel Defoe fut condamné au pilori. Cette honte ne l’empêcha pas d’être plus tard l’immortel auteur d’une belle histoire de survie : Robinson Crusoé. Le vrai problème est toujours de savoir si la peine est méritée.

    Lire la suite sur aleteia.org

    Lire également l'éditorial de Christophe Geffroy (dans La Nef du mois de mars) intitulé "Un besoin de purification"

  • La condamnation du cardinal Pell : il y a lieu de s'interroger

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    De Philippe de Saint-Germain sur Aleteia.org :

    Condamnation du cardinal Pell : un verdict qui interroge

    Reconnu coupable de pédophilie, le prélat australien a été condamné au terme d’un procès qui soulève des questions dans le monde entier.

    La condamnation du cardinal australien George Pell, reconnu coupable d’agression sexuelle sur mineurs dans les années 1990, suscite des interrogations chez les commentateurs qui suivent le dossier de près. Alors que ses avocats ont fait appel et que le prélat proclame toujours son innocence, un professeur de droit interrogé par le Guardian soutient que George Pell a de bonnes chances d’être lavé de ses accusations. Pour le professeur Jeremy Gans, expert en matière de procédure pénale et d’appel en droit de l’université de Melbourne, l’invocation du « critère déraisonnable » par l’accusation devrait emporter la décision. Les experts judiciaires interrogés par le quotidien confirment cet avis : selon cet argument, le jury a rendu un verdict sans preuve.

    Des accusations « incroyables »

    Ce diagnostic est partagé par un autre juriste, le jésuite australien Frank Brennan, qui s’est déclaré « surpris » par le verdict, et même « dévasté ». L’ancien professeur de droit, aujourd’hui directeur du Catholic Social Services Australia et avocat célèbre de la cause des droits de l’homme dans son pays, a suivi plusieurs audiences du procès du cardinal, dont il ne partage pourtant pas vraiment la sensibilité ecclésiale conservatrice. Brennan ne s’explique pas pourquoi les « contradictions et les nombreux détails improbables du récit de l’accusation » aient pu entraîner la condamnation. Le jésuite, qui connaît bien les usages liturgiques et leurs contraintes, sait que « toute personne familiarisée avec le déroulement d’une messe solennelle dans une cathédrale trouverait très peu probable qu’un évêque abandonne, sans motif grave, une procession pour se retirer seul sans accompagnement dans la sacristie ». Les autres accusations d’attouchements plus ou moins déshabillés lui paraissent également « incroyables » de la part d’un archevêque en ornement liturgique complet, dans une sacristie ouverte… Il dénonce un climat pesant où la pression qui s’exerce sur la justice est inquiétante : « Si l’appel échoue, dit-il, j’espère et prie pour que Pell, qui se dirige vers la prison, ne soit pas la victime involontaire d’une nation à la recherche d’un bouc émissaire. »

    Bouc émissaire ?

    Dans la presse australienne, de hautes personnalités ont affiché leur soutien au cardinal, dont deux anciens premiers ministres, John Howardet Tony Abott. Aux États-Unis, c’est le théologien George Weigel qui a pris la défense de George Pell dans la revue First Things. Pour le biographe de saint Jean Paul II, c’est la puissante personnalité de ce cardinal réformateur qui a totalement restructuré l’Église d’Australie qui est visée : « Si Pell devient le bouc émissaire des échecs qu’il a contribué à renverser avec acharnement, il faut se poser la grave question de la capacité de l’opinion publique australienne à demeurer dans la raison et l’équité élémentaire. Mais aussi s’interroger sur la soif de sang de ce laïcisme médiatique agressif, qui veut régler ses comptes politiques et ecclésiastiques avec les citoyens les plus éminents qui ont osé défier le discours “progressiste” sur tous les sujets, de l’interprétation de Vatican II à l’avortement, en passant par le changement climatique et la guerre contre le djihadisme. »

    En France, l’hebdomadaire La Vie publie une interview du professeur Massimo Faggioli, professeur de théologie et d’histoire religieuse à l’université Villanova de Philadelphie (États-Unis), enseignant depuis 2017 à l’Institut australien d’éducation théologique de Broken Bay Institute, à Sydney, qui fait part lui aussi de sa « surprise personnelle » après l’énoncé du verdict.

    Le droit de se défendre

    De son côté, le Saint-Siège a pris acte de la condamnation du cardinal, en affirmant son « profond respect » pour la justice australienne. « C’est une nouvelle douloureuse qui, nous en sommes bien conscients, a choqué beaucoup de monde, pas seulement en Australie », a déclaré le porte-parole du Vatican, Alessandro Gisotti. Dans un communiqué, les autorités romaines précisent que pendant toute la durée de la procédure, Mgr George Pell, n’est pas autorisé « par mesure de précaution », à « exercer son ministère en public » ni à entrer en contact avec des mineurs. Selon les modalités et les délais établis par le droit canon, la Congrégation pour la doctrine de la foi pourrait ensuite se saisir de son cas. Mais « au nom de ce respect de la justice, nous attendons maintenant l’issue du procès en appel, en rappelant que le cardinal Pell a réaffirmé son innocence et qu’il a le droit de se défendre jusqu’en dernière instance », a ajouté le Vatican.

    Lire également : http://www.ncregister.com/daily-news/calling-cardinal-pells-prosecution-what-it-is-religious-persecution

  • Un nouveau front est ouvert pour achever de discréditer l'Eglise

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    Pas de répit pour l'Eglise catholique. Après les scandales de la pédophilie, les scandales d'abus sexuels perpétrés sur des religieuses par des ecclésiastiques : la RTBF (ainsi qu'Arte) monte au créneau et on peut évidemment craindre le pire en matière de sensationnalisme et de généralisation abusive. De toute façon, le mal déjà fait en matière de pédophilie sera complété par celui-ci. Le but de l'opération consiste moins à informer qu'à déconsidérer et discréditer l'Eglise dont la parole apparaîtra comme hypocrite et dérisoire. La présentation de cette émission donne le ton :

    "Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Eglise"

    L'église catholique a fréquemment été pointée du doigt pour des scandales d'abus sexuels sur mineurs. Aujourd'hui, Questions à La Une se penche sur une autre facette de celle-ci. Pour la première fois, des Sœurs, Mères supérieures, prêtres et même violeurs brisent l’omerta pour témoigner de ces abus sexuels systémiques.

    Depuis 1994, le Vatican a été alerté par plusieurs rapports confidentiels que des novices ou des nonnes sont violées par des hommes d’église. Avec la complicité des tribunaux ecclésiastiquesces rapports sont restés lettres mortes et les violeurs continuent de sévir en toute impunité.

    Marie-Pierre Raimbault et Eric Quintin ont mené l'enquête.

    Un secret bien gardé...

    Dans le monde entier, des hommes d'églises abusent sexuellement de religieuses placées sous leur autorité. Lorsqu'elles se retrouvent enceintes, ces religieuses sont forcées d'avorter voire même expulsées de leur communauté.

    La haute justice du Vatican a constamment protégé ces prêtres abuseurs et cela fait maintenant plus d'une vingtaine d'années que des Soeurs dénoncent ces actes, en vain.

    Il est temps d'agir !

    Malgré les rapports transmis au Saint Siège par ces lanceuses d’alerte, trois papes se sont succédés sans jamais mettre un terme à l’esclavage sexuel des femmes consacrées...

    Au terme d’une investigation mondiale qui a duré plus de deux ans, des victimes, leurs mères supérieures, des prêtres, et même des proches du Pape François, révèlent l’autre scandale sexuel de l’Eglise catholique.

  • L'Eglise lapidée

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    De Véronique Lévy (sur sa page facebook) :

    Si dans les cimetières il y a des carrés confessionnels, dans certains médias, il y a des pré-carrés réservés à la caste des persécuteurs de chrétiens, en gants de velours, parés du masque de la tolérance et de la liberté d’expression. 
    Mais visiblement cette liberté d’expression a ses limites : en effet le délit d’entrave numérique à l’avortement posa les barbelés d'une pensée unique : Avorter est un droit – mais le corps et l'âme de celui qui n'a pas la voix, qui défendra son droit à vivre? Celui qui s'en fera la voix, la parole, l'intercesseur, devra se taire. Bâillonné par une contre "quenelle". Sous peine d’amende et de prison.

    Alors ne nous étonnons pas si la meute de certains lobbies s’acharnent sur le seul Corps se dressant en travers de l’armée des sergents de la culture du néant. Hier soir au journal de 20 h sur TF1, lors de la retransmission du "sommet sur les abus sexuels", à une heure d’écoute maximum, des journalistes ont osé ridiculiser le Pape : plaisanteries obscènes, rires gras, moqueries, humiliations... s'ajoutant à la litanie interminable des églises profanées, incendiées, des chrétiens d'Orient persécutés, des prêtres calomniés dans le silence d'une Omerta crucifiant Jésus au sang de l'innocence sacrifiée.

    Apothéose schizophrénique d'une civilisation se réclamant des droits de l'homme, Johan Cosar, citoyen suisse est accusé devant le tribunal militaire et la justice de son pays d'avoir combattu Daech dans une milice chrétienne en Syrie. Le motif invoqué ? "Enrôlement dans une armée étrangère" ... L'inversion est au zénith de l'absurde!

    Je croyais qu’on ne peut pas rire de tout … les humoristes, les chansonniers, les politiques n’ont-ils pas fait les frais de cette doxa ? Ce « tout » serait-il relatif ? Il est absolu, quand des lois le consacrent. Et transmutent une opinion géo-politique ou une orientation marginale en dogme absolu. Le sionisme en est un, certaine préférence sexuelle aussi. 
    Le parquet de Paris a ouvert une enquête, dimanche 17 février, pour injure publique “en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion” après les insultes antisémites dont a été victime le philosophe et écrivain, Alain Finkielkraut en marge d’une mobilisation des gilets jaunes ». Dixit Le Monde. Pourtant il s’agit d’injures anti-sionistes et le sionisme n’est pas une religion. C’est une idéologie.

    Faire glisser le sens sémantique de l’opinion politique ou idéologique vers l’appartenance religieuse ou raciale est une tartuferie. Accuser les Gilets jaunes d’intolérance religieuse ou ethnique est une manipulation d’un machiavélisme abject. Mais la fin justifie les moyens au meilleur des mondes de la double pensée et d’un langage unique. Et l’impact des balles blesse la chair et arrache les yeux ! Oui, la fin justifie les moyens… et cette fin est une affaire d’état servant la propagande discréditant un mouvement spontané. Le secret de la défense l'impose.La répression est un jeu de massacre!

    Le peuple est le grain de sel aux maillages du système de l’internationale libérale. La liberté d’expression est celle des maitres … Ne l’avez-vous pas compris ? elle est le masque de fer du carnaval oligarchique, obsession d’un courant médiatique en circuit fermé. La tolérance est une compromission, elle rend son culte au plus offrant, aux plus puissant. Au plus pervers. Elle infléchit la trajectoire du monde : Elle nomme modernité, la régression. Elle se cache derrière le mot révolution, occultant sons sens originel de rapatriement au royaume où l’amoureux sera roi et l’amoureuse reine dans l’Alliance éternelle du Jardin retrouvé d’avant la chute. Dans la fragilité d’une naissance.

    Mais le jardin des algorithmes n’est pas celui d’Eden. Il éblouit. Eldorado de la consommation : néons, vitrine, visages à livre ouvert. Effraction. La dictature de la transparence absolue s’invite aux vitrines d’Amsterdam, aux normes sexuelles de l’enfant responsable, à l’enrôlement des corps à vendre ou à jeter ; des vies à interrompre, à recycler, aux labyrinthes en chaîne du pouvoir d’achat.

    L’Eglise est lapidée. Que celui qui n'a jamais péché Lui jette la première pierre! On voudrait que l’arche d’Alliance fasse naufrage et qu’advienne un nouveau déluge : celui de l’homme génétiquement modifié aux chiffres des robots. Labellisé, sérialisé en garde rapprochée pour la parade au pas de l’oie se déployant en métastase sous le ciel scellé de l’ordre d’une nouvelle religion mondiale. Mais en réalité vieille comme le diable.

  • Affaires et scandales ecclésiatiques : le regard d'un observateur lucide

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    Des propos de Jean-Marie Guénois recueillis par Christophe Geffroy sur le site de la Nef :

    Eglise : retour sur les « affaires »

    Fondateur de l’agence I.Média à Rome où il a passé une dizaine d’années, puis chef du service religion à La Croix, Jean-Marie Guénois est maintenant rédacteur en chef au Figaro, responsable des affaires religieuses. Il est l’un de nos meilleurs « vaticanistes » et il nous parle ici des « affaires » qui secouent l’Église : « procès Barbarin », témoignage de Mgr Vigano, réorganisation de la « com » du Vatican…

    La Nef – Quelle signification a selon vous le « procès Barbarin » ?
    Jean-Marie Guénois
     – Le procès « Barbarin », il faut le rappeler avec netteté, est avant tout le procès du Père Bernard Preynat, ce prêtre pédophile lyonnais. Il a reconnu les faits. Son jugement est attendu en 2019. Le cardinal Decourtray, informé de ce cas, l’avait déplacé mais ne l’a jamais mis hors course comme cela se pratiquait à l’époque. C’est donc lui le premier responsable hiérarchique de cette affaire. L’honnêteté intellectuelle impose de reconnaître que le cardinal Barbarin a donc hérité de cette situation confirmée, avant lui, par deux autres archevêques de Lyon, Mgr Ballland et Mgr Billé. Il faut aussi intégrer dans l’analyse le fait indéniable que ni les familles, ni les victimes n’avaient jamais porté plainte au civil et ne voulaient pas le faire. Le procès « Barbarin » n’est donc pas tout à fait le sien. Il est vrai – et c’est l’autre volet de l’analyse – que le cardinal Barbarin, très probablement informé du problème, n’a pas réagi assez vite sur le dossier Preynat comme lui reproche l’association de victimes de ce prêtre constituée quand ils ont vu qu’il était toujours en fonction et qu’il avait des responsabilités. Mais il faut aussi observer que le cardinal Barbarin, hormis ce cas ancien, n’a rien à se reprocher dans la gestion de ce type d’affaires depuis qu’il est évêque. Il a toujours immédiatement sanctionné et encouragé l’action de poursuite au civil. Barbarin n’est donc pas le cardinal Law, l’archevêque de Boston qui déplaçait sans vergogne des prêtres pédophiles sans avertir les paroisses suivantes du danger. Il n’est pas non plus Mgr Pican ou Mgr Fort, deux évêques français qui ont été condamnés avec sursis pour cette pratique de « couverture » de prêtres pédophiles selon les consignes de l’époque pour « éviter le scandale ». Mais Barbarin est devenu un symbole. Il est primat des Gaules. Il est cardinal. Il a manifesté contre le mariage pour tous. Sa position ecclésiale, sociale et médiatique fait qu’il a concentré sur lui le procès d’une société contre l’Eglise catholique. Bien qu’il ait été acquitté en août 2016, il n’est donc pas étonnant qu’il soit ainsi poursuivi parce que notre société n’accepte pas, avec raison, que l’Eglise catholique ait pu organiser un tel système de couverture de prêtres catholiques pédophiles. Ils sont une minorité, certes, les jeunes évêques paient pour leurs ainés certes, mais comme aux USA avec le cardinal Law, c’est un moment de vérité pour la France et l’Eglise de France. Il y en aura d’autres dans d’autres pays. L’Eglise d’Italie commence seulement par exemple à se demander pourquoi elle ne connaît quasiment pas d’affaires de pédophilies alors que beaucoup de situations ont été étouffées. Cela pose évidemment la question des limites de la société dite de « transparence » mais il y a aussi derrière cette indignation face à des prêtres pervers, l’attente consciente ou non, de prêtres saints. De l’Eglise, les gens attendent un exemple.

    Certains voient cette épreuve contre l’Eglise comme une agression, d’autres comme une purification. Mais j’ai toutefois toujours été frappé dans ces affaires par l’insensibilité de certains prêtres pour les victimes. Il est pourtant inadmissible et criminel, de manipuler l’innocence et la confiance d’un enfant pour sa propre jouissance. Et encore plus insupportable de mentir pour couvrir cela. Et, encore pire, d’instrumentaliser Dieu par la confession de la victime… Comment minimiser de tels actes ? Que révèlent-ils de l’état moral du clergé ? La violence de « l’attaque » de l’Eglise est aussi proportionnelle à cette insensibilité cléricale – se sont des enfants, des petits, que l’on a broyé – et au souci des clercs de se protéger comme une caste d’intouchables. On fait trop vite le procès des médias dans cette affaire. L’Eglise doit regarder son péché en face et en sortir avec les moyens qui lui sont propres. Quels fruits porterait-elle autrement ?

    Comment voyez-vous l’avenir sur ces affaires d’abus sexuels dans l’Église ?
    En France, nous sommes dans l’âge III des affaires de pédophilies. Et cela va durer très longtemps. Parce que certains pays emblématiques du catholicisme comme l’Italie, commencent à peine l’âge I : celui de la mise à jour des affaires de pédophilie, au simple niveau des prêtres. D’autres pays, comme le Chili, traverse l’âge II : celui de la mise en cause de tel ou tel évêque dans telle ou telle affaires précises. D’autres vivent l’âge III, France, Etats-Unis, Allemagne, Irlande : avec le procès global, systémique de l’Eglise catholique, de son droit canonique, de sa responsabilité hiérarchique, du Vatican aussi. Tout cela, et à une échelle mondiale, va donc durer longtemps : plusieurs dizaines d’Etats aux Etats-Unis ont lancé des enquêtes publiques comme celles de la Pennsylvanie rendue publique le 15 août dernier. Nous allons avoir comme cela, à dates régulières, des litanies de chiffres sordides, ici et là dans le monde. Sans oublier la nouvelle campagne qui vient de commencer sur un plan mondial avec les sœurs violées par des prêtres. Mais le plus ravageur à présent – et c’est aussi l’enjeu de l’affaire Barbarin qui sera probablement acquitté le 7 mars – n’est pas tant le crime de l’abbé untel que l’incompréhensible faute morale d’une hiérarchie qui a fermé les yeux quand elle n’a pas accusé de diffamation les victimes comme dans l’affaire Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ, ou acheté le silence des familles. Aux Etats-Unis : il y avait un « prix », autour de 25 000 dollars, par affaire pour obtenir le silence quand l’accusation de diffamation lancée aux victimes ne suffisait pas à « calmer » les plaignants… Il va donc falloir du temps à l’Eglise pour retrouver sa crédibilité. Cette crédibilité n’a d’ailleurs qu’un seul nom : la sainteté. Et en particulier aux yeux du « monde ».

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  • Un "Grand Témoin" du plus grand intérêt : Bertrand Vergely sur les "Lumières"

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    Le Grand Témoin : Bertrand Vergely

    Podcasts

    Émission de Radio Notre-Dame du 18 février 2019 : Bertrand Vergely, philosophe. Dernier essai paru : « Obscures lumières » (Cerf)

    Louis Daufresne radio don

    Bertrand Vergely, philosophe. Dernier essai paru : « Obscures lumières » (Cerf)

  • Opération Sodoma : l'assaut gay contre l'Eglise

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    Du site "Benoît et moi" :

    Riccardo Cascioli démonte magistralement la dernière (en date) grande campagne contre l'Eglise dont la parution du livre de Frédéric Martel donne en fanfare le signal du lancement mondial (15/2/2019). 

    >>> Un énième livre (en français) contre l'Eglise

    Lire aussi : Sodoma: relais et connivences au Vatican

    N'oublions pas non plus, en France, la sortie annoncée pour le... 20 février!! (mais contestée)... du film de François Ozon "Grâce à Dieu", inspiré de l'histoire des victimes lyonnaises d'un prêtre pédophile, le P. Bernard Preynat.

    En annexe, une interview de l'auteur de "Sodoma".

    "OPÉRATION SODOME", L'ASSAUT GAY CONTRE L'ÉGLISE

    Riccardo Cascioli (15 février 2019) - www.lanuovabq.it 
    Traduction de "Benoît et moi"

    La sortie simultanée du livre "Sodoma" dans 20 pays et en 8 langues, prévue pour le 21 février, se présente comme une grande opération médiatique dans le but de promouvoir la légitimation de l'homosexualité dans l'Eglise. Mais il pourrait se retourner contre ce Pape François que l'auteur veut au contraire soutenir.

    Personne n'est plus convaincu que nous qu'il y a un problème d'homosexualité dans le clergé, nous en parlons depuis des années, depuis le temps où aucun des grands médias ne s'y intéressait encore. Mais c'est précisément pour cela que l'opération "Sodoma", ou plutôt le livre qui, traduit en huit langues, sera publié simultanément dans vingt pays le 21 février prochain, sent l'arnaque à plein nez. Il se présente comme un grand travail scientifique: l'auteur, Frédéric Martel, est un sociologue français qui affirme avoir interviewé 41 cardinaux, 52 évêques, 45 nonces apostoliques, des dizaines de gardes suisses et bien d'autres sur une période de quatre ans, pour un total de 1500 personnes, entre celles interrogées au Vatican et dans le monde. Le résultat est un livre de près de 600 pages, dont la conclusion la plus sensationnelle est qu'au Vatican, quatre prêtres sur cinq sont homosexuels.

    En réalité, la sortie de ce livre sent la grande opération médiatique, dans un but commercial, mais surtout "politique". La sortie programmée simultanée dans de nombreux pays présuppose un investissement important et une "régie" difficilement justifiable par les prévisions de vente du livre. Ce n'est certainement pas un hasard si la publication est prévue pour le premier jour du sommet du Vatican sur les abus sexuels, mais ce n'est pas le point fondamental. Franchement, il est difficile d'imaginer qu'il puisse y avoir des queues dans les librairies pour un pavé qui contient plus de fumet que de rôti (qui en promet plus qu'il n'en donne), qui insinue et envoie des signes plutôt que qu'il ne documente, décevant très vite ceux qui pensent pouvoir y trouver un travail sociologique solide ou une véritable livre-enquête.

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  • "Sodoma" : une bombe ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    “Sodoma”, de Frédéric Martel : un livre de combat contre la tradition de l'Eglise 
    et ses défenseurs comme le cardinal Burke

    “Sodoma”, de Frédéric Martel : un livre de combat contre la tradition de l'Eglise <br>et ses défenseurs comme le cardinal Burke

    Le 21 février prochain, jour de l'ouverture du sommet sur les abus sexuels, le livre du journaliste Frédéric Martel sera disponible en librairie. Le titre est évocateur : Sodoma. Fruit selon son auteur, de quatre ans d'enquête, le brûlot mettrait à jour l'omniprésence des homosexuels au sein du Vatican. Jeanne Smits a publié sur son blog un article qui soulève beaucoup de questions autant sur les réelles motivations de Frédéric Martel, que sur la qualité de ses recherches. Nous mettons l'article à votre disposition : 

    Tout ce qui est excessif est insignifiant, disait Talleyrand. Ce sont les premiers mots qui viennent à l'esprit lorsqu'on lit les « bonnes feuilles » de Sodoma (pas besoin de vous faire un dessin), le livre à paraître du militant homosexuel Frédéric Martel. Oui, insignifiant comme les mensonges de celui qui est « père du mensonge », insignifiant comme ce qui procède par insinuation, suggestion, fabrication d'images, rumeurs, ouï-dire, insignifiant comme la grosse artillerie que l'on sort pour détourner l’attention d’un problème précis en essayant de détruire, en même temps, celui qui le pose.

    L'idée force de Sodoma tient en quelques lignes : le Vatican est le plus vaste club « gay » au monde, car 80 % de ses clercs – prélats, cardinaux, monsignore y compris – sont homosexuels, actifs ou refoulés. Et même, insinue-t-il, trois papes récents : Pie XII, Jean XXIII et Paul VI… Et comme c’est un secret maladivement gardé, c’est cette « culture du secret » qui explique le choix de « couvrir » les prêtres pédophiles au cours de ces dernières décennies – la crainte de se faire soi-même « outer ».

    Mais outre que cela apparaît comme une exagération délibérée, il s’agit avant tout d’une charge massive contre tout ce qu’il y a de traditionnel dans l’Eglise : notamment sa doctrine morale, sa liturgie de jadis, ses interdits sexuels, « l’hypocrisie » et la « double vie » des opposants conservateurs au pape François. Tout cela ne s’expliquerait que par un seul biais : l’homosexualité active ou refoulée, forcément cachée, de ses prêtres, évêques, cardinaux, papes qui font partie d’une société essentiellement homosexuelle dont les décisions ont été, au bout du compte, dictées par cette situation. On n’en finirait pas de donner des exemples de ces analyses psychologiques de comptoir qui émaillent le livre de Martel.

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