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Médias - Page 89

  • Le pape adulé hier décevrait aujourd'hui selon les journalistes du Soir

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    Du Soir de ce jour (p. 8) (via la revue de presse de l'archevêché), ces propos de journalistes, révélateurs de la perception que l'on a du pontificat actuel dans les médias et l'opinion publique :

    La crise de la pédophilie affecte l’aura de François

    Le 13 mars 2013, Jorge Bergoglio était élu pape. Cinq ans plus tard, l’état de grâce est passé. La popularité du souverain pontife est écornée par les scandales. Son élection a profondément changé l’image de l’Eglise. Pape superstar dans les premières années de son pontificat, François a rapidement séduit à travers le monde par sa simplicité et son attitude « anti-bling-bling », son apparente ouverture sur des questions comme l’homosexualité, sa volonté farouche de faire le ménage au sein de la Curie romaine et son franc-parler. Que reste-t-il de cet état de grâce des débuts ? Force est de constater qu’après cinq années au Vatican, l’évêque de Rome déçoit. Le dossier de la pédophilie commence en effet à sérieusement affecter le pontificat de l’Argentin. Depuis son voyage au Chili surtout, les associations de victimes ne décolèrent pas et de plus en plus de voix critiques se font entendre. Lors de ce périple latino-américain, il s’était en effet affiché plusieurs fois aux côtés de l’évêque Barros, accusé par les associations chiliennes d’avoir couvert plusieurs prêtres pédophiles. (Page complète)
     
    Une réforme difficile 

    Jorge Bergoglio a été élu pour réformer la Curie. Rapidement, il a créé un secrétariat de l’économie, chargé de mettre de l’ordre dans les comptes de l’OIR, la banque du Vatican. Et mis en place son « C9 », soit un conseil de neuf cardinaux, pour l’épauler. Reste que ladite réforme, toujours en gestation, traîne à aboutir. Le projet de révision de la constitution de la Curie a pris du retard, mais le travail serait achevé « aux trois quarts », selon le secrétaire du C9. Ces deux organes stratégiques sont par ailleurs fragilisés par la situation du cardinal Pell, accusé d’attouchements et suspendu de ses fonctions. Or, il était membre du C9 et secrétaire à l’économie.)
     
    Un synode peu concluant 

    Rapidement, François s’est illustré par un « ton » différent de ses prédécesseurs sur les questions de morale familiale et sexuelle. Les espoirs étaient donc grands, notamment chez de nombreux laïcs, pour que son synode sur la famille assouplisse la doctrine. Au final, ce grand synode a surtout révélé un clivage radical entre conservateurs et « progressistes » au sein de l’Eglise. Les propositions portant sur les divorcés remariés et les couples homosexuels n’ont pas été adoptées, faute de voix suffisantes. Un nouveau synode adressé à la jeunesse se tiendra en octobre 2018. Donnera-t-il plus de résultats ?

  • Quand la devotio moderna découvre la conscience moderne : saint Ignace de Loyola

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    Ignatius_Loyola.jpgA la fin du moyen âge, l’Imitation de Jésus-Christ contribuera à former des hommes qui, un siècle plus tard, seront les chefs de la Réforme catholique, et d’abord du plus grand d’entre eux, saint Ignace de Loyola.

    C’est par lui, grâce à lui surtout, que le courant médiéval de la devotio moderna préparera le croyant des temps du lendemain, moins communautaire que celui du moyen âge, mais plus intérieur, celui qui s’affirmera avec le concile de Trente. A suivre dans ce remarquable échange entre Marc Rastoin sj et François Sureau (JPSC) :

  • L'avortement sur ARTE ou la Pravda ressuscitée

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    De Charles Demassieux sur Boulevard Voltaire :

    L’AVORTEMENT VU PAR ARTE, C’EST LA PRAVDA RESSUSCITÉE

    Avortement, les croisés contre-attaquent est un documentaire d’Alexandra Jousset et Andrea Rawlins-Gaston récemment diffusé sur Arte« fruit d’une remarquable enquête d’un an dans des pays où l’IVG est légale […], ce film à voir absolument aurait pu aussi s’appeler “Demain nos filles pourront-elles avorter ?” », selon Elle, magazine féminin surtout connu pour son sens de l’analyse des dernières tendances vestimentaires !

    Sauf que le documentaire en question est partisan de bout en bout. Cela dit sans être, pour ma part, un opposant à l’avortement, tout en déplorant qu’il soit à ce point banalisé, car ce n’est définitivement pas un acte banal.

    Dès le titre, on subodore que les chrétiens vont en prendre plein la tête, ce qui sera le cas, depuis les catholiques jusqu’aux évangélistes, en passant par les orthodoxes, nouvel axe du Mal pour les progressistes. Quant au choix du terme « croisés », c’est ainsi que les djihadistes appellent les Occidentaux. On en tremblerait presque !

    D’où qu’ils viennent, les défenseurs de la vie sont donc ostracisés. On parle, ainsi, d’une « communication aux limites de la manipulation » à propos des Survivants – groupe fondé par le publicitaire Émile Duport – quand, dans les rames du métro parisien, ils placardent des affiches pour défendre leurs convictions, comme le font les antifas – mais en plus propre et moins violent.

    Malencontreusement, les auteurs finissent même par donner raison à leurs adversaires quand, d’un côté, ils fustigent le programme de préservation de la maternité en Russie – à l’initiative de l’oligarque Konstantin Malofeev, mal vu de l’Union européenne – avec la mise en place de maisons des mamans à destination des femmes enceintes et des mères fragilisées, et, de l’autre, filment Valentina, une jeune Italienne qui avoue avoir avorté parce qu’elle n’avait précisément pas les moyens d’élever un enfant : « À l’époque, je n’ai pas de maison, j’habite chez mes parents, je n’ai pas de travail, je suis étudiante. […] Le garder signifiait abandonner mes études et même sacrifier ma vie. » Ce qui démontre que l’absence d’aide matérielle a à voir avec l’avortement.

    On peut, certes, déplorer des initiatives détestables comme, à Turin, celle consistant à enterrer des fœtus en inscrivant la date de l’avortement et le nom de la mère mais, pour faire contrepoids, il eût été bon d’évoquer l’eugénisme et son fantasme de perfection, ou la corrélation entre les avortements et l’immigration en Europe. Autant de problématiques « réactionnaires » qui méritaient d’être étudiées dans le cas d’un travail objectif. Au lieu de cela, pendant une heure et demie, on assiste à une mise en accusation des défenseurs de la vie, lesquels seraient tous des fanatiques en puissance.

    Conclusion : ce documentaire est exclusivement pro-avortement, pro-Union européenne et pro-migrants, comme l’atteste un discours jugé « inquiétant » de Viktor Orbán autour de la pression migratoire que subit l’Europe et qui menace son intégrité culturelle.

  • Euthanasie : ce qu'on ne dit pas à la TV

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    Du site de Figaro Vox :

    Damien Le Guay : «Euthanasie, ce qu'on ne dit pas à la télé»

    TRIBUNE - Plus les soins palliatifs seront accessibles aux patients, plus l'envie d'être suicidé par un médecin se fera plus rare, argumente le philosophe.


    Damien Le Guay est membre du conseil scientifique de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), auteur de Le Fin Mot de la vie (Le Cerf, 2014).


    Depuis des années, par vagues savamment orchestrées, la cause du «droit à mourir», c'est-à-dire la légalisation de l'euthanasie, est puissamment relayée dans les médias audiovisuels, sans vrai débat contradictoire. En 2018, cette revendication s'affirme, chez de nombreux députés, avec une sorte d'évidence inoxydable. Les esprits seraient prêts, le moment serait favorable. Erreur. Le Parlement paraît disposé à mener une guerre éclair législative, sans perdre de temps en larges discussions, en auditions, en commissions - alors que ce fut le cas à trois reprises sur cette question par le passé. Les plus actifs (autour de M. Jean-Louis Touraine) voudraient forcer la main du gouvernement, des médecins, des hésitants et des adversaires. Nouvelle erreur. ...

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  • France : les partisans de l'euthanasie déclenchent une vaste offensive dans les médias

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    D'Agnès Pinard Legry sur aleteia.org :

    L’inquiétante offensive médiatique des partisans de l’euthanasie 

    Alors que 156 parlementaires ont demandé, dans une tribune publiée dans Le Monde, l’inscription d’une « aide active à mourir » dans la loi française, et que plus de 263 000 personnes ont signé une pétition réclamant l’autorisation du suicide assisté et de l’euthanasie, le docteur Claire Fourcade, responsable du pôle de soins palliatifs à la polyclinique Le Languedoc de Narbonne, décrypte pour Aleteia les enjeux d’une telle revendication.

    « Il faut, avec des critères stricts, autoriser le suicide assisté et l’euthanasie avec l’assistance de membres du corps médical ». Ces mots sont ceux d’une pétition signée quelques 263 000 personnes. Parmi les signataires figurent les écrivains Noëlle Chatelet et Olivier Adam, le médecin Etienne-Emile Beaulieu, Guy Bedos, le philosophe André-Comte Sponville et les journalistes Bruno Masure et Ariane Mnouchkine. Elle fait écho à une tribune publiée, ce mercredi 28 février, dans Le Monde dans laquelle plus du quart des députés demandent de légiférer en faveur de l’euthanasie afin de « donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leurs corps ».

    À la frontière entre la science et la vie privée, la question de l’euthanasie revient régulièrement sur le devant de la scène politico-médiatique. Le docteur Claire Fourcade, responsable du pôle de soins palliatifs à la polyclinique Le Languedoc de Narbonne revient pour Aleteia sur cette proposition.

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  • Arte : "Quand les croisés contre-attaquent"

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    De Frédéric Aimard sur le site de France Catholique :

    Avortement, les croisés contre-attaquent

    « Partout en Europe, de nouveaux militants, très organisés, mènent une redoutable croisade contre l’avortement et la liberté des femmes à disposer de leur corps. Une passionnante – et inquiétante – enquête dans ces réseaux d’influence. »

    Ce reportage se veut une œuvre de contre-propagande. Mais il est d’abord une œuvre de propagande contre... Le ton de la voix qui fait le récit de l’enquête est à cet égard bien caricatural, moralisateur et dramatisant même s’il fait bien école de journalisme...

    Les premières images nous montrent une famille du sud de l’Italie, éplorée et scandalisée parce qu’une jeune femme est morte en couche à cause des médecins qui auraient refusé de l’avorter de ses jumeaux à 4 mois d’une grossesse pathologique. Faute de savoir ce qu’il en est en détail du dossier, on ne pourra faire autre chose que de compatir et respecter cette douleur qui assurément n’est pas feinte... C’est l’objection de conscience des soignants, ceux qui ne veulent pas participer à un avortement, qui est ici dénoncée comme inhumaine et moyen-âgeuse... Ils seraient désormais 80 % d’objecteurs, du moins dans la région de Rome, à cause de l’influence pernicieuse de l’Eglise catholique... Admettons que ce soit là, la simple vérité et regardons la suite...

    Une heure trente d’enquête nous font aller de l’Espagne à la Russie (chez les oligarques poutiniens, chrétiens orthodoxes et financeurs de milices), des États-Unis (des horribles chrétiens extrémistes Donald Trump et Steve Bannon) à la Hongrie (du pire encore Viktor Orban) à Strasbourg où se trame l’initiative One of Us. Celle-ci s’est permis de recueillir (grâce à d’obscurs financements américains, notamment provenant de l’infréquentable Jay Sekulow) 1 700 000 signatures (en fait il y en a 1 897 588...) venues de 20 pays européens, pour activer la procédure d’initiative citoyenne européenne (ICE) qui a eu en gros le même sort que nos 700 000 signatures de la Manif pour tous à notre Conseil économique et social. La voix off du reportage assume le déni de démocratie : « La Commission bloque cette initiative pour des raisons ouvertement politiques ». Car la voix off et la Commission estiment qu’on n’a tout simplement pas le droit de contester, par exemple, le demi-milliard d’euros que l’Union européenne consacre chaque année à « financer l’avortement dans les pays du tiers monde ». Et cela surtout au moment où l’Administration américaine tente de couper les subventions à certains organismes qui promeuvent l’avortement aux Etats-Unis et dans le monde.

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  • Novitiate, film

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    Lu sur le site web du P. Simon Noël, osb (Chevetogne)

    novitiate-movie-poster-1509405063.jpg« Un film américain récent, Novitiate, de Margaret Betts, vaut la peine de quelques commentaires. On est embarrassé quand on désire comprendre les intentions profondes des réalisateurs. S'agit-il d'un film de plus pour salir le catholicisme ? Certains le comprendront ainsi. Cependant les quelques textes qui terminent le film, juste avant le générique, sur l'hémorragie dans les communautés religieuses féminines des années Soixante (des dizaines de milliers de religieuses ont quitté leur communauté aux États-Unis après le concile) permettent une interprétation différente.

    L'argument du film est le suivant : Une jeune fille de 17 ans, Cathleen (Margaret Qualley), fille d'une mère agnostique, ressent depuis son adolescence le désir très fort de ne vivre que pour l'amour de Dieu. Elle entre dans une communauté contemplative très stricte où l'on vit cet idéal de la religieuse comme épouse de Jésus-Christ.

     Nous sommes en 1964 et le concile bat son plein. Malgré les pressions de l'archevêque du lieu, la mère supérieure n'entend nullement renoncer à l'idéal traditionnel de la vie religieuse contemplative féminine. Cela semble bien être le cas aussi de l'ensemble de la communauté. Elle doit un jour lire la décision de l'archevêque à la communauté : accepter la messe en anglais et face au peuple, port facultatif de l'habit religieux, et last but not least, renoncer à voir une quelconque différence entre une religieuse consacrée à Dieu et éprise de perfection, avec n'importe quelle autre femme du peuple de Dieu. Dans la chapelle ensuite la mère s'effondre de douleur mais réaffirme qu'elle ne cessera jamais de vouloir être uniquement épouse de Jésus-Christ.

    Ce qui frappe chez les sœurs, c'est que tout est centré sur Dieu et sur la recherche d'une perfection par amour pour Lui seul. On voit là l'idéal de la parfaite et véritable épouse de Jésus-Christ, qui a façonné des générations de moniales. C'est cet idéal que les novateurs veulent détruire. Tel est le fond du débat. Quoi qu'on pense de Vatican II, il faut constater que la crise qui a suivi ces assises fut terrible pour la vie religieuse. Il y a eu plein de changements, la plupart du temps dans le sens du naturalisme et non d'un véritable esprit surnaturel. Mais y a-t-il eu un renouveau ? Dans l'ensemble, malgré des exceptions, non. On juge l'arbre à ses fruits : noviciats vides, provinces fusionnées, sécularisation à outrance, disparition de l'habit, du silence, de la prière. Si l'application du concile a donné de bons fruits, il y en a eu aussi de mauvais. Bref la fin du film peut se comprendre comme une dénonciation des ravages commis par les novateurs.

    Quelles furent les erreurs commises ? La réforme liturgique ? Un œcuménisme mal compris ? Une ouverture au monde se transformant en un culte de l'homme ? Tout cela plus ou moins. Selon moi, la crise survenue est d'abord et avant tout une crise de l'oraison. Je suis persuadé que si à l'époque, l'ensemble du clergé avait eu une vie d'oraison suffisante et authentique, il n'y aurait pas eu tous ces ravages. Une âme d'oraison en effet vit dans le calme, dans une ambiance surnaturelle et reste pondérée dans ses décisions. Après le concile, l'une des initiatives les plus heureuses pour répondre à la crise fut la fondation du centre international d'oraison à Troussure par le Père Caffarel. La scène où sœur Cathleen prononce ses vœux, à la fin,semble indiquer que la seule chose qu'elle recherche n'est rien d'autre que l'union d'amour avec le Christ.  

    On peut aussi évoquer ici le film Le visiteur (Catholics), de Jack Gold (1973) qui met en scène la question de l'eucharistie : un visiteur de Rome envoyé dans une communauté monastique irlandaise revenue à la messe traditionnelle en latin. Dans ce film, les questions liturgiques cachent derrière elles un débat plus fondamental sur la nature de la messe. Ce film finit sur une scène dans laquelle la communauté prie le Notre Père. Cela confirme que c'est dans la prière que tout se joue.

    Les reprises de ces thèmes dans le cinéma doivent être perçues par nous comme une invitation à revenir à la foi et à une perception surnaturelle de ce que nous vivons dans les crises actuelles. »

    Ref. Novitiate, film

    On est en effet embarrassé quand on désire comprendre les intentions profondes des réalisateurs, tout comme on pouvait l’être aussi en regardant le film de Jack Gold  jouant sur l’ambiguïté  planant sur la foi du père abbé de cette abbaye traditionaliste arc-boutée sur son rocher: face à la mer d’Irlande et au « Visiteur » dépêché par Rome pour la mettre au pas du Concile…   

    JPSC

  • Syrie : le traitement médiatique déforme la réalité

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    De Charlotte d'Ornellas sur le site de Valeurs Actuelles :

    Syrie : les civils oubliés de Damas

    Syrie. Par son manque d’équilibre, le traitement médiatique des combats de la Ghouta, en banlieue de Damas, ressemble à celui d’Alep. De l’autre côté de la ligne de front, dans la capitale syrienne, des civils souffrent aussi, dont on ne parle pas.

    « Nos vies valent-elles moins que les leurs ? » Depuis sept ans, cette question revient inlassablement chez les civils qui vivent dans les zones gouvernementales de Syrie. Dans la presse occidentale, la réponse semble toujours être positive. La couverture médiatique récente n'échappe pas à ce réflexe : elle évoque systématiquement les pertes civiles du quartier de la Ghouta, tenu par les groupes armés opposés à Bachar al-Assad, sans préciser que de l’autre côté de la ligne de front, d’autres civils vivent sous les obus lancés par ces combattants. Elle oublie également de préciser que dans Ghouta ne vivent pas que des civils... 

    « Nous avons fui de notre maison, cela devenait invivable » raconte Maria, qui vit au cœur de la vieille ville de Damas. Au téléphone, elle confie entendre les bombardements de l’armée syrienne, dont s’émeut le monde entier. « Personne ne nie ces bombardements, et nous connaissons tous les conséquences au bout de sept ans de guerre » précise-t-elle immédiatement. Elle a appelé parce qu’elle ne supporte plus le traitement médiatique : « Vous oubliez simplement que dans la partie de la ville contrôlée par le gouvernement, nous vivons l’enfer aussi. » Au cœur de la vieille ville damascène, les quartiers chrétiens sont une cible privilégiée. Le nonce en Syrie, le Cardinal Mario Zenari, le déplorait encore récemment en évoquant la fermeture contrainte de plusieurs écoles chrétiennes de la ville.

    SUR LE MÊME SUJET : Jean-Yves Le Drian craint "le pire" pour la Syrie

    « Qui tient Damas tient la Syrie »

    Une chef de mission de SOS Chrétiens d’Orient sillonne justement les rues de l’un de ces quartiers. Elle s’appelle Béatrice et comme d’autres sur place, elle recueille les témoignages, tente de les rapporter pour briser le silence : « Bien sûr qu’ils se sentent abandonnés. Alors on aide déjà à la reconstruction, mais on attend surtout que ça se calme pour recommencer nos activités avec les enfants et les aider à dépasser le traumatisme de cet autre genre de bombardement ». Derrière elle, le muezzin appelle à la prière un pays à bout de nerfs. Les cloches sonnent quelques minutes plus tard. Le Cardinal Zenari n’avait pas hésité à rappeler que si les chrétiens payaient un lourd tribut, le reste de la population n’était pas épargnée non plus. Sept ans que ce conflit ravage le quotidien et épuise les esprits. Sept ans que les témoignages se ressemblent. L’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) et l’Œuvre d’Orient donnaient récemment la parole à l’archevêque maronite de Damas, monseigneur Samir Nassar : « Avec les obus aveugles qui tuent les innocents chaque jour, nous continuons à vivre en sursis, entre les mains de la Providence. »

    C’est entre Damas et la Ghouta que se joue actuellement l’une des dernières grandes batailles de cette interminable guerre syrienne. La Ghouta est une banlieue à la fois industrielle et agricole de la capitale syrienne, contrôlée par différentes factions d’opposition depuis le début de la guerre. La reprendre serait symbolique : « Qui tient Damas tient la Syrie », répétait Hafez el Assad. Son fils semble partager l’idée, au point d’avoir rappelé l’une de ses troupes les plus aguerries qui se battait jusqu’alors à Idlib : le Tigre.

  • Marie-Françoise Baslez : l’Eglise primitive

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    Marie-Françoise Baslez (née le 5 mai 1946) est une historienne française qui a été professeur d'histoire grecque à l'université de Paris IV-Sorbonne.

    Ancienne élève de l'École normale supérieure de jeunes filles (1966), agrégée d'histoire, travaillant sur le christianisme ancien, les romans grecs et l’histoire du judaïsme de langue grecque, elle est spécialisée dans les questions sociales des périodes hellénistique et romaine. Elle s'applique notamment à l'analyse des relations entre hellénisme et judaïsme, depuis la traduction de la Septante jusqu'à l'émergence du christianisme.

    Membre de l’Association catholique française pour l'étude de la Bible (ACFEB), elle a publié de nombreux ouvrages et articles, a participé à divers ouvrages collectifs et a édité Les premiers temps de l'Église pour les éditions Gallimard/Le Monde de la Bible. Elle anime un séminaire à l'ENS consacré aux « Religions et sociétés dans le monde gréco-romain ».

    Elle a reçu le XXIe prix Chateaubriand pour Les Persécutions dans l’Antiquité et le prix Millepierres 2017 pour Les Premiers Bâtisseurs de l'Église

    Ref KTO et Wikipedia

    JPSC

  • Pédophilie cléricale : attention aux « scènes de chasse en Bavière » …

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    Un commentaire d'Arnaud Dumouch:

    JPSC

  • Vivre le carême grâce aux retraites en ligne sur le web

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    D'Agnès Pinard Legry sur aleteia.org :

    Retraite en ligne : vivre le carême à l’heure d’internet 

    Depuis quelques années les retraites en ligne se multiplient afin d’accompagner les chrétiens sur leurs chemins de foi. À une semaine du carême, qui débute mercredi 14 février, Aleteia revient sur ce phénomène. Quand la méditation de la parole de Dieu se fait virtuelle.

    « Il est grand le mystère de la foi ». Chaque semaine, les catholiques le professent dans le symbole des apôtres et le célèbrent dans la liturgie sacramentelle. Ce mystère exige d’eux qu’ils y croient, le louent et en vivent dans une relation vivante et personnelle avec Dieu. Cette relation a un nom : la prière. Que ce soit par des paroles, des mélodies, des gestes ou encore une iconographie, la prière est une rencontre. Mais encore faut-il la vouloir : facebook, twitter, instagram, snapchat… Dans un monde toujours plus connecté, quelle place reste-t-il pour la méditation, le recueillement ?

    Et si la réponse se trouvait tout simplement en inversant le rapport « moyens déployés – fins visées » ? Autrement dit, et s’il suffisait de mettre cette connectivité au service de la prière ? « Notre Dame du Web a été créée en 1999, avec l’intention de faire vivre les Exercices Spirituels de saint Ignace de Loyola, en bénéficiant de tout le potentiel du numérique, on parlait d’ailleurs à l’époque de multimédia », détaille le père Grégoire Le Bel, envoyé en mission sur l’apostolat spirituel jésuite. « L’idée est d’aider les internautes à faire une véritable expérience spirituelle, notamment à l’aide de la méditation de la parole de Dieu », souligne encore le jésuite qui fait partie de l’équipe d’animation de Notre Dame du Web.

    Alors que les chrétiens se préparent doucement à entrer en Carême le 14 février, les retraites en ligne permettent de préparer son cœur et de se mettre en chemin vers Pâques. La rédaction d’Aleteia en a sélectionné quatre.

    Carême dans la ville : Proposée par les Dominicains de Lille, cette retraite en ligne invite à se mettre en route vers la fête de Pâques en méditant sur le cri du Psalmiste : « Tu m’as relevé » (psaume 29). Chaque jour, du 14 février au 1er avril 2018, Carême dans la ville permet de recevoir sur sa boite mail une méditation, sept vidéos-témoignages ainsi que l’enregistrement du temps de prière.

    Notre Dame du Web : Fondé par les sœurs du Cénacle et les jésuites, le site Notre Dame du Web se présente comme le portail de la famille ignatienne sur internet. « Chaque jour une méditation guidée audio (avec Prie en Chemin) et un bonus (un enseignement, une œuvre d’art à contempler, une frise de BD inédite Malt et Dorge, un clip, un fond d’écran etc.) sont proposés, explique le père Grégoire Le Bel. L’idée est de ne pas trop charger la barque, pour que le chemin se fasse durant tout le temps du Carême. » Une des particularités des propositions de Notre Dame du Web et des retraites qui y sont proposées, est « d’inviter l’internaute e-retraitant à entrer en “exercice”, c’est à dire expérimenter quelque chose (à partir de la Parole de Dieu, d’un tableau, d’un clip, d’un kit spirituel etc.), puis de prendre le temps de relire ce qui a été vécu ». Ensuite, « nous nous efforçons de voir comment notre vie spirituelle peut se déployer au plus concret de notre vie, au travers “d’exercices pratiques”. En effet, saint Ignace nous invite à “chercher et trouver Dieu en toutes choses” », explique encore le père Grégoire Le Bel.

    Œuvre des vocations : Depuis 2011, l’Œuvre des vocations propose une retraite en ligne pour l’avent et le carême. Celle du carême comprend des méditations audio (2 minutes) de Mgr Jérôme Beau, évêque auxiliaire de Paris et directeur de l’Œuvre des vocations. Concrètement, celui qui s’y inscrit recevra un mail trois fois par semaine invitant à écouter ou à lire la méditation. Elle sera également disponible sur Aleteia.

    L’ordre des Carmes déchaux : Depuis l’avent 2011, les Carmes déchaux de la Province de Paris proposent des « retraites en ligne » pour Noël et Pâques. Cette année, les Carmes de Paris proposent une retraite en ligne de carême avec frère Laurent de la Résurrection (1614–1691). « Cet humble frère cuisinier puis cordonnier a eu un grand rayonnement de son vivant et son message est passé à la postérité. Il nous aide à vivre notre quotidien le plus banal sous le regard de Dieu, souligne les Carmes de Paris. La prière n’est plus réduite à des temps spécifiques. C’est toute notre existence qui devient une relation vivante avec le Seigneur. Pendant ce carême, nous nous laisserons façonner par ce Mystère ! ».

  • Le cardinal Müller met en garde contre une « modernisation suicidaire de l’Eglise ».

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    Lu sur le site de notre confrère « diakonos.be » :

    « Au cours d’une récente conférence sur l’Encyclique “Veritatis Splendor” de Saint Jean-Paul II donnée dans le cadre de la Conférence des évêques de Slovaquie et de l’Université Comenius de Bratislava, le cardinal Gerhard Müller a déclaré que « séparer l’enseignement dogmatique de l’enseignement moral revenait à transformer l’Eglise en une ONG soumise à ceux qui ne prétendent qu’à l’amélioration des conditions de vie ici-bas. » dans le monde intérieur. Et le cardinal d’ajouter qu’une telle façon de faire était « suicidaire » dans la mesure où l’on trompe les fidèles en les empêchant d’avoir accès à la vérité divine.

    Interrogé sur “Amoris laetitia”, l’ancien préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi a répondu qu’il déplorait les différentes interprétations que font les Conférences épiscopales du document de François : « Pour ce qui touche aux questions dogmatiques, il ne saurait y avoir de pluralisme. Ainsi, le huitième chapitre d’ “Amoris laetitia” doit être compris d’une façon “orthodoxe”. Par conséquent, ceux qui vivent en état de péché mortel ne peuvent pas recevoir la communion eucharistique. »

    Enfin, le cardinal a révélé qu’il avait dit lui-même au pape François que « si les conférences des évêques donnent des interprétations différentes d’ “Amoris laetitia”, alors l’Eglise sera dans une situation similaire à celle que connaissent les communautés issues de la Réforme. » Et au passage, il a ajouté qu’ « on ne peut pas célébrer la Réforme qui a conduit à la division de l’Eglise. »

    Source : “Tagespost”.

    Ref. Franziskus deuten durch Johannes Paul

    JPSC