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Défense de la Vie - Page 70

  • Dans le coma, Suzanne se réveille juste avant d'être débranchée

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    DANS LE COMA, ELLE SE RÉVEILLE JUSTE AVANT D'ÊTRE DÉBRANCHÉE

    07 juin 2019  Fin de vie

    Les médecins considéraient qu’il n’y avait pas d’améliorations possible et ses deux enfants, 22 et 23 ans, ont été confronté à la douloureuse nécessité de devoir choisir entre « maintenir en vie leur mère en souffrance » ou de la laisser mourir. « Ça a été déchirant, t’as même pas idée », explique son fils de 23 ans.

    Au Canada, Suzanne Desjardins, presque 54 ans, qui souffre d’emphysème pulmonaire. Elle est à l’hôpital pour une grippe. A cause de la maladie dégénérative qui l’affecte depuis de nombreuses années, sa situation se complique. Le 23 mai, les médecins pensent qu’elle ne passera pas la nuit. Ses enfants, en accord avec la famille, prennent la décision d’arrêter les traitements.

    Une demi-heure avant qu’elle ne soit débranchée, son frère qui est auprès d’elle la voit ouvrir un œil. Il bondit et la secoue : « C’était vraiment le désespoir. Je ne voulais pas la perdre. Au bout d’une dizaine de secondes, elle s’est comme réveillée », raconte-t-il. Confuse encore quelque jours, la patiente revient totalement à elle : « Je veux vivre ! J’ai encore plein de choses à faire, j’ai juste la moitié de ma vie de faite ». Elle attend encore les résultats d’un examen avant de quitter l’hôpital.

    Pour aller plus loin :

    Dans le coma pendant 27 ans, une femme se réveille miraculeusement

    « J'étais au-dessus de mon corps », le témoignage de Krystel Cahanin-Caillaud après 5 semaines de coma

    Un anglais sort de son coma juste avant d'être "débranché"

    Sources: Journal de Montréal, Antoine Lacroix (07/06/2019) - À 30 minutes d'être débranchée

  • Nouvelles du front de l'avortement...

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    USA: pas d'eucharistie pour deux élus catholiques soutenant l'avortement
    Deux parlementaires ayant soutenu une loi facilitant l'avortement dans l'Illinois sont privés d'eucharistie jusqu'à ce qu'ils «se soient véritablement ...
     
    Deux élus catholiques pro-avortement privés... d'eucharistie
    Deux élus catholiques pro-avortement privés... d'eucharistie ... en votant pour toute législation qui promeut l'avortement, ne doivent pas se présenter ...

    États-Unis – Avortement : quand Netflix s'en mêle...
    Le combat qu'elle vient d'engager contre cet État qui a récemment adopté une loi interdisant les avortements dès que les battements du cœur du ...
     

  • Le gouvernement de Donald Trump met fin à toute recherche médicale sur les tissus foetaux issus d'avortements

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    Du site du Vif :

    Les Etats-Unis coupent les fonds publics pour la recherche sur les tissus foetaux

    Le gouvernement de Donald Trump a annoncé mercredi qu'il mettait fin à toute recherche médicale dans les centres fédéraux sur les tissus foetaux issus d'avortements, accédant à une revendication majeure des militants anti-IVG aux Etats-Unis.

    Le département de la Santé a annoncé dans un communiqué que plus aucun chercheur des Instituts nationaux de santé (NIH) ne pourrait travailler sur ce type de tissus. "Promouvoir la dignité de la vie humaine de la conception jusqu'à la mort naturelle est l'une des premières priorités de l'administration du président Trump", a indiqué le ministère.En outre, l'administration a indiqué qu'elle ne renouvellerait pas le contrat de financement public, d'un montant de deux millions de dollars par an, passé en 2013 avec l'université de Californie à San Francisco (UCSF) pour des travaux de recherche sur les tissus foetaux. Ceux-ci sont utilisés pour développer de nouveaux traitements contre le VIH, le virus qui cause le sida.L'UCSF utilise notamment des souris dans lesquelles les chercheurs implantent du tissu foetal pour créer un système immunitaire proche de celui de l'homme et tester des anticorps potentiels contre le virus.

    Les projets de recherche financés par des fonds publics dans d'autres universités ou centres de recherche ne seront pas exclus systématiquement, mais seront désormais soumis à un nouvelle procédure impliquant un comité d'éthique consultatif.
     
    La décision a été saluée par les opposants au droit à l'avortement, qui assurent que ce type de recherche est immoral et pourrait encourager les femmes à avorter. La décision du gouvernement intervient après le vote dans plusieurs Etats conservateurs de lois très restrictives sur les interruptions volontaires de grossesse (IVG). L'objectif est de ramener cette question sensible devant la Cour suprême, qui avait légalisé l'avortement en 1973, en espérant un revirement des juges de la Cour où les conservateurs ont désormais la majorité.Donald Trump, un opposant déclaré à l'avortement, veut également mobiliser sa base électorale fortement opposée à l'IVG alors qu'il briguera un second mandat en 2020. 
  • Vous avez dit "ultracatholique" ?

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    De Gabrielle Cluzel sur le site de Famille Chrétienne :

    Ultra-catholique

    CHRONIQUE | Sur le vif | 04/06/2019 | Numéro 2159 | Par Gabrielle Cluzel

    À l’occasion de l’affaire Vincent Lambert, prélude annoncé à « l’amélioration » de la loi Leonetti, entendez son élargissement, est réapparu dans les médias le mot composé « ultra-catholique », au prétexte que les parents de Vincent Lambert sont réputés proches des sphères dites « tradis ». Sans doute parce que le terme « intégriste » ne faisait pas complètement l’affaire... Un préfixe dont le dictionnaire nous dit qu’il est synonyme de super, hyper, extra : ceux qui soutiendraient les parents seraient donc des supercatholiques, des hypercatholiques, des extracatholiques. Comme s’il fallait rentrer dans la surenchère de préfixes. Comme s’il ne suffisait pas d’être « seulement » catholique pour s’y opposer, et même un tout petit peu catholique (minicatholique, hypocatholique, subcatholique ?), voire pas du tout catholique (acatholique, décatholique ?).

    Demander que quiconque ayant faim soit alimenté, et ayant soif soit désaltéré serait donc un pré carré, un dada, une lubie, une idée fixe, un truc en plumes, une marotte bigote ?

    Une affaire de sacristie

    Cet « ultra » péjoratif – parce que doté du sens « excessif » – peut paraître insultant pour les catholiques. Il l’est paradoxalement surtout pour ceux qui ne le sont pas, à qui l’on dénie, en creux, le bon sens et l’humanité de pouvoir s’opposer à l’euthanasie. Ou, a minima, de se poser des questions. Car, sans avoir de conviction ou de religion sur le sujet, tout un chacun peut s’interroger, réfléchir, se demander s’il ne faudrait pas, comme en tout, et notamment en justice, respecter le principe de précaution, au bénéfice du doute et de la vie.

    Mais non, la petite musique pro euthanasie l’interdit : ce « combat pour la vie », on vous le dit et vous le répète, est affaire de sacristie. Une bonne façon de mettre un cordon sanitaire autour du sujet pour dissuader quiconque d’être tenté de s’en approcher. Les Français devront être ultra-libres et ultra-courageux pour résister.

    Gabrielle Cluzel

  • Noa Pothoven euthanasiée à 17 ans; la réaction du Président de l'Académie pontificale pour la Vie

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    De Vatican News :

    Affaire Noa Pothoven: Mgr Paglia défend la protection de la vie des plus fragiles

    Le suicide de la jeune Néerlandaise Noa Pothoven a suscité une vive émotion. Le Saint-Siège rappelle l’importance de défendre la vie des plus fragiles.

    L’affaire Noa Pothoven a suscité ces dernières heures de nombreuses réactions. Le suicide aux Pays-Bas de cette jeune fille de 17 ans, atteinte d'une grave dépression après avoir subi des agressions sexuelles, met en lumière une nouvelle fois la grande vulnérabilité de nombreux jeunes en Europe et la nécessité de proposer le meilleur accompagnement thérapeutique possible pour éviter que la mort n’apparaisse comme la seule issue.

    Le service italien de Vatican News a recueilli la réaction de Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la Vie.

    Mgr Paglia, l’affaire dramatique de cette jeune fille montre beaucoup de désespoir mais aussi beaucoup d’abandon…

    Je voudrais avant tout confier dans les mains de Dieu, qui n’abandonne personne, cette jeune fille, mais aussi tous ses proches. Nous sommes arrivés à la conclusion dramatique d’une vie tout aussi dramatique: les abus, ensuite l’anorexie et enfin la dépression… tout ceci pose une grande question: il n’est pas possible qu’une société ne sache pas répondre à ces successives demandes d’amour qui sont exprimées aussi à l’intérieur des différentes situations si difficiles qu’elle a vécues.

    C’est une grande défaite pour notre société, et pour la société européenne en particulier, en pensant que surtout les pays du Nord représentent aussi une société développée, bien-portante, riche, mais, comme souvent malheureusement cela arrive aujourd’hui, caractérisée par une solitude omniprésente. Nous sommes peut-être plus riches, mais certainement tous plus seuls et tous plus fragiles. La génération adulte de l’Europe n’est pas en train de donner une espérance forte aux plus jeunes. Le Pape François, avec le Synode sur les jeunes, a voulu susciter en tous un sursaut de responsabilité envers eux, dans la conscience qu’ils ont besoin d’un feu intérieur que nous, plus adultes, devons avoir la responsabilité de transmettre, sans l’éteindre. Je souhaite que cela ne reste pas un cri sans écoute.

    Comment est-il possible que personne n’ait réussi à aider cette jeune fille ? Noa l’avait dénoncé, elle avait dit qu’aux Pays-Bas il n’existe pas de structures spécialisées pour soutenir les adolescents qui souffrent comme elle.

    Je ne connais pas bien la situation hollandaise mais, bien sûr, le thème de l’augmentation des suicides parmi les jeunes et les adolescents doit beaucoup nous alarmer. Le suicide est la deuxième cause de mortalité parmi les jeunes en Europe: ceci devrait nous faire réfléchir. L’Europe est déjà vieille, elle a peu d’enfants et elle ne réussit même pas à maintenir ce peu qu’elle a. En lien avec la stérilité, il y a une absence de futur qui doit être remise en cause: il y a un besoin d’une révolution de fraternité, d’amour, de futur, de changement de perspective en vue d’un bien commun pour tous; autrement, les jeunes, les adolescents les plus fragiles, comme c’est arrivé à cette jeune fille, seront les premières victimes. Nous devons tous faire un sérieux examen de conscience face à ce qui est arrivé.

    C’est une affaire qui nous interroge tous: comment est-il possible de tolérer que l’on laisse mourir une jeune fille ? Toujours plus, aujourd’hui, dans notre société, on voit le manque du sens de la vie qui est aussi une incapacité à trouver un sens à sa propre souffrance, un signe de profonde solitude et de manque d’amour…

    Ceci est la photographie de la grande pauvreté spirituelle, outre que culturelle et humaine, de la société que nous sommes en train de construire. Le fait de se retirer en soi-même mène à cette solitude radicale, qui trouve ensuite dans la dépression une forme clinique qui demande certainement, en plus de tous les aspects du soin médical, des législations et des choix économiques adéquats, un regain d’humanité  qui est indispensable dans un monde où, malheureusement, les idéaux matérialistes et du bien-être empêchent cette conscience de la limite qui fait partie de notre vie.

    La vie doit être accueillie, défendue, soignée et accompagnée. Il ne nous est jamais demandé de faire le travail sale de la mort: celui qui aime aide à vivre. Et si cet amour est fort, il n’aide jamais à raccourcir la vie, mais au contraire, à l’accompagner pour qu’elle soit un passage le plus humain possible. Mais l’amour est plus fort que la souffrance et que la mort.

  • La mort d'un défenseur du caractère sacré de la vie humaine

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    De Vatican News :

    Décès du cardinal Elio Sgreccia, défenseur du caractère sacré de la vie humaine

    Le cardinal italien Elio Sgreccia s’est éteint ce mercredi matin à Rome, à la veille de son 91e anniversaire. Il était le président émérite de l’Académie pontificale pour la Vie.

    Né dans la province d’Ancône le 6 juin 1928, Elio Sgreccia avait été ordonné prêtre en 1952 pour le diocèse de Fossombrone. Il exercera son ministère auprès des jeunes de l’Action catholique, puis comme recteur du séminaire pontifical de Fano, transféré ensuite à Ancône, et regroupant les séminaristes des diocèses de la région des Marches.

    En 1973, il rejoint Rome pour se mettre au service de la pastorale universitaire au sein de la Faculté de médecine et de chirurgie de l’Université catholique du Sacré-Cœur. Il développera dans ce cadre une expertise appréciée dans le domaine de la bioéthique, un secteur encore peu connu alors, et dont il sera un pionnier. Au sein de cette université, il dirige le Centre de bioéthique à partir de 1985 puis l’Institut de Bioéthique à partir de 1992. Il sera aussi membre du Comité national italien pour la Bioéthique, de 1990 à 2006.

    Appelé par Jean-Paul II pour défendre la culture de la vie

    Saint Jean-Paul II l’appelle au service de la Curie romaine en 1992, en tant que secrétaire du Conseil pontifical pour la Famille, une responsabilité qu’il assumera jusque 1996. De 1994 à 2005, il sera vice-président de l’Académie pontificale pour la Vie, puis président de cette institution de 2005 à 2008. Benoît XVI le crée cardinal en 2010, sans qu’il ne soit électeur, puisqu’il avait déjà dépassé la limite des 80 ans. Mais le Pape François continuera à faire appel à son expertise, notamment en le faisant participer aux deux Synodes sur la Famille de 2014 et 2015.

    Préoccupé par les nouvelles questions qui ne cessent d’émerger dans l’actualité, le cardinal Sgreccia continuait encore récemment à s’engager pour réaffirmer le droit à la vie, l’accueil du malade et du mourant. Il avait écrit de nombreux ouvrages et articles sur des sujets complexes comme le don d’organes, l’objection de conscience ou encore l’état végétatif permanent. Il était notamment l’auteur d’un Manuel pour médecins et biologistes en deux volumes, traduit dans de nombreuses langues.

    Après son décès, le Collège cardinalice compte désormais 220 cardinaux au total, parmi lesquels 120 électeurs et 100 non-électeurs.

    Le message du Pape François

    Dans un télégramme adressé à sa nièce, Palma Sgreccia, le Pape François a exprimé ses condoléances suite au décès du «cher cardinal»«Je me souviens avec gratitude de son généreux service à l’Église, spécialement pour l’œuvre précieuse et assidue en défense de la valeur fondamentale de la vie humaine, à travers une action étendue d’étude, de formation et d’évangélisation», écrit le Saint-Père, qui élève de ferventes prières pour que le Seigneur accueille ce «si zélé serviteur de l’Évangile dans la joie et dans la paix éternelle». Il adresse la bénédiction apostolique à «ceux qui partagent la douleur de sa disparition».

  • "L’avortement n’est jamais la réponse que cherchent les femmes et les familles" (Pape François)

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Yes to life congrès du Dicastère pour les laïc, la famille et la vie © Vatican Media

    Yes To Life Congrès Du Dicastère Pour Les Laïc, La Famille Et La Vie © Vatican Media

    « L’avortement n’est jamais la réponse que cherchent les femmes et les familles », affirme le pape

    Congrès « Yes to life » à Rome (Traduction intégrale)

    « L’avortement n’est jamais la réponse que cherchent les femmes et les familles », a affirmé le pape François en recevant les participants à un congrès promu par le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, ce 25 mai 2019, au Vatican.

    La rencontre, sur le thème “Yes to Life! Prendre soin du précieux don de la vie dans la fragilité”, était organisée en collaboration avec la fondation “Il Cuore in una goccia – Onlus” et avec le soutien des Chevaliers de Colomb.

    « Aucun être humain ne peut jamais être incompatible avec la vie, ni de par son âge, ni de par ses conditions de santé, ni de par la qualité de son existence, a déclaré le pape avec force dans son discours. Tout enfant qui s’annonce dans le sein d’une femme est un don, qui change l’histoire d’une famille… Et cet enfant a besoin d’être accueilli, aimé et soigné. Toujours ! »

    Devant les 400 participants venus de 70 pays, le pape a plaidé pour le soin envers les enfants non-viables à la naissance : « prendre soin de ces enfants aide les parents à faire le deuil et à le concevoir non seulement comme une perte, mais comme une étape d’un chemin parcouru ensemble ».

    Dans les soins périnataux, il a recommandé aux médecins « que l’objectif de la guérison soit clair… ainsi que la valeur sacrée de la vie humaine, dont la protection reste la fin ultime de la pratique médicale ». « La profession médicale est une mission, une vocation à la vie », a-t-il insisté, encourageant à être « capables d’entrer en relation, de se charger des vies d’autrui, proactifs face à la douleur, capables de tranquilliser, de s’engager à trouver toujours des solutions respectueuses de la dignité de toute vie humaine ».

    Enfin, évoquant l’opposition de l’Eglise à l’avortement, il a assuré qu’il ne s’agissait pas d’une question de foi : « C’est un problème humain… est-il permis d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ?… Est-il permis de louer les services d’un tueur à gage pour résoudre un problème ? A vous la réponse. »

    Voici notre traduction du discours du pape.

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  • La vie est la vie, défends-la !

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    Vincent Lambert: Mgr Aupetit critique la «bonne conscience» sur l’euthanasie

    Réunis, mardi soir, dans l’église Saint-Sulpice pour «la onzième veillée de prière pour la vie», les catholiques et les évêques d’Île-de-France ont célébré le respect de la «dignité humaine», notamment pour les plus «vulnérables».

    La nef de l’église Saint Sulpice n’est pas à l’exaltation d’un lendemain de victoire mais à l’apaisement. À la pudeur aussi, devant la souffrance humaine. Mardi 21 mai, presque 24h après l’annonce de la continuation des soins de Vincent Lambert, près de deux mille catholiques se sont réunis autour des évêques d’Île-de-France pour une «veillée de prière pour la vie». Coïncidence? Cette onzième édition qui réunit chaque année les catholiques à cette intention était en fait prévue de longue date à… Notre-Dame De Paris. Bien sûr l’assemblée aura prié «pour Vincent Lambert et tous ses proches» à l’appel de Mgr Michel Aupetit, mais avec cette discrétion de familles ou de personnes éprouvées par la maladie et par la mort qui n’étaient pas là comme des militants mais comme des croyants.

    Jean et Thérèse, jeune couple de fiancés de 23 ans, venus spécialement, confient: «Nous prions pour la vie depuis plusieurs années. C’est une prière quotidienne, pas seulement pour Vincent Lambert, nous sommes là pour confier tous ceux qui souffrent. Cette prière est une réalité constante et gratuite chez les chrétiens. Mais, hier, la prière a joué un grand rôle pour Vincent Lambert, c’est une victoire contre l’euthanasie, un dénouement qui n’est pas seulement humain.» Ils ajoutent: «Nous en avons assez d’être caricaturés comme ‘‘cathos’’ qui n’auraient aucune compassion. L’histoire de l’Église n’est pas seulement dogmatique. Au contraire, les chrétiens ont toujours été au premier rang pour aider ceux qui souffrent et pour défendre la dignité des plus faibles. Défendre la vie ne nous rend pas aveugles mais proches de ceux qui souffrent.»

    Des témoignages bouleversants

    De fait, ceux qui souffrent sont bien là. La soirée commence par quatre témoignages, dont celui bouleversant, du colonel Laurent Catelain, chef des commandos de montagne qui explosa sur «40 kg d’explosifs» en Afghanistan en 2011. Il est debout, digne, sur ses deux jambes artificielles. Il évoque sans fard sa longue «colère» dans l’épreuve - 15 opérations chirurgicales -, la lente «résilience», saluant au passage Philippe Lançon, rescapé du Bataclan et auteur du livre Le Lambeau . Ne cachant rien de ses multiples «révoltes». Puis cet «apaisement» final à la suite d’une retraite spirituelle dans le Foyer de Charité de la Flatière.

    Suit le témoignage de l’incroyable calvaire médical vécu par un jeune cadre. François-Pierre de Feydeau a frôlé la mort à la suite d’un cancer. Il était alors jeune marié. Il a voulu «choisir la vie dans l’épreuve» avec sa jeune femme en renonçant définitivement à la fécondité pour ne pas se livrer à des «fécondations artificielles». «Cette expérience de la vie dépouillée, à nu, contraint à être en vérité, sans fard, explique-t-il. Elle favorise l’expérience de la fraternité. Combien de compagnons de chambre, compagnons d’infortune, de galères, j’ai pu ainsi rencontrer? Face à la question de la mort, nous sommes tous égaux et tous petits».

    Et puis, cet extraordinaire dénouement qu’il raconte, la gorge nouée: «Hélène est tombée enceinte trois mois après la fin de la chimiothérapie. Mes médecins n’en reviennent pas. Et nous nous apprêtons à baptiser notre quatrième enfant, car rien n’est impossible à Dieu». Cet homme de 40 ans conclut en demandant à la foule de prier pour son ami Paul, «opéré ce matin» et par les mots de Mère Teresa: «la vie est la vie, défends-la».

  • Le Saint-Siège réagit sur la situation de Vincent Lambert

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    De Vatican News :

    Le Saint-Siège réagit sur la situation de Vincent Lambert

    Un communiqué conjoint du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie et de l’Académie pour la Vie revient sur la situation de Vincent Lambert, dont la justice française a finalement ordonné lundi soir la reprise des soins, de l’alimentation et de l’hydratation.

    Le Saint-Siège a manifesté une nouvelle fois sa position en faveur de la protection de la vie de ce patient hospitalisé à Reims, et dont le médecin avait décidé de clore l’alimentation et l’hydratation, avant que, hier soir, la Cour d’Appel de Paris ne demande leur reprise, dans l’attente d’un avis du Comité de l’Onu pour la protection des personnes handicapées.

    Dans un communiqué conjoint signé par Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la Vie, et par le cardinal Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, le Saint-Siège s’associe au texte publié il y a quelques jours par l’archevêque de Reims, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, et son évêque auxiliaire, Mgr Bruno Feillet, et rappelle que l’interruption de l’alimentation et de l’hydratation d’un patient à l’état végétatif représente «une grave violation de la dignité de la personne». Les droits fondamentaux des malades à la vie et au soin, en tant que «continuité de l’assistance humaine de base», doivent toujours être respectés.

    La suspension de ces soins, comme cela avait été amorcé lundi par l’équipe médicale de l’hôpital de Reims, représente plutôt «une forme d’abandon du malade», alors que la continuité de l’assistance, notamment pour les personnes les plus fragiles et sans défense, devrait être «un devoir incontournable». Mgr Paglia et le cardinal Farrell assurent donc de «la prière du Saint-Père et de toute l’Église» pour que soient trouvées au plus vite «des solutions efficaces pour protéger la vie» de Vincent Lambert.

    Dans un communiqué publié lundi, la Communauté Jean-XXIII s’était dite prête à accueillir Vincent Lambert dans l’un de ses établissements.

  • Toute intervention médicale sur l'être humain doit d’abord être évaluée au regard du respect de la vie et la dignité humaine (Pape François)

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    LE PAPE S’EST ADRESSÉ AUX PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ : TOUTE « INTERVENTION MÉDICALE SUR L'ÊTRE HUMAIN » DOIT ÊTRE ÉVALUÉE AU REGARD DU RESPECT DE « LA VIE ET LA DIGNITÉ HUMAINE »

    de genethique.org

     

    Aujourd’hui, le pape François s’est adressé à quelque 300 membres de l'Association catholique italienne des professionnels de la santé, au Vatican. Le Saint-Père a rappelé que toute « intervention médicale sur l'être humain » devait d’abord être évaluée au regard du respect de « la vie et la dignité humaine ». Il a aussi observé que l'objection de conscience « dans les cas extrêmes où l'intégrité de la vie humaine est mise en danger » est fondée sur le « besoin personnel de ne pas agir différemment de sa conviction éthique ». Le pape François a ensuite insisté sur l’importance de « traiter les malades comme des personnes et non comme des nombres » à notre époque de « réduction des coûts » et de « rationalisation des services ». Le malade ne peut être traité « comme une machine » et le système de santé, public ou privé, ne peut « se concevoir comme une chaîne de montage ».

    Enfin, le pape a déclaré à l’intention des soignants : « Les soins que vous prodiguez aux malades, si exigeants et si accablants, exigent que l'on prenne aussi soin de vous », notamment par la mise en place d’une « protection adéquate ». Il a insisté sur la nécessité de proposer une formation avec une « attention particulière à la spiritualité », « souvent négligée à notre époque mais si importante, surtout pour celui qui vit une maladie ou est proche de celui qui souffre ». « Gardez votre esprit toujours vivant », a-t-il lancé à son auditoire.

    Sources: Zenit, Deborah Castellano Lubov (17/05/19) - ‘May You Be Inspired by the Example and Dedication of the Saints,’ Pope Tells Healthcare Workers
  • Vincent Lambert : l'archevêque de Paris évoque la Belgique où il y a une anesthésie totale de la conscience

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  • Vincent Lambert : Déclaration du Groupe bioéthique de la Conférence des évêques de France

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    [Déclaration du groupe bioéthique] Une ambition : la protection des plus fragiles (source)

    3 novembre 2017 : Portrait de Mgr Pierre D'ORNELLAS, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo. France.
    Mgr Pierre D’ORNELLAS, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo. France.

    Déclaration du Groupe bioéthique

    Monsieur Vincent Lambert, dans son immense fragilité, nous convoque tous au respect de l’éthique et de l’État de droit. Prenons le temps de la réflexion.

    1. Commençons par l’État de droit. M. Vincent Lambert a le droit à une protection adéquate, comme toute personne handicapée. Chaque personne handicapée, aussi fragile soit-elle, a des droits égaux à toute autre personne. La France le sait puisqu’elle a ratifié la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées. Le Comité  international des droits des personnes handicapées (CIDPH) de l’ONU a été saisi au sujet de M. Vincent Lambert, et a répondu que cette saisine était recevable. Le Comité a demandé que les soins prodigués à M. Vincent Lambert soient maintenus tant qu’il ne s’était pas prononcé sur le fond. Le Gouvernement a donné son avis au Comité en affirmant que ce maintien des soins n’était pas envisageable car il « priverait d’effectivité le droit du patient à ne pas subir d’obstination déraisonnable ». Après ce refus, le CIDPH vient de réitérer sa demande que l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert « ne soient pas suspendues pendant le traitement de son dossier ».

    Pourquoi ne pas attendre la réponse sur le fond de la part du Comité de l’ONU ? M. Vincent Lambert est un citoyen qui a le droit au respect des règles démocratiques dont le minimum est la cohérence avec les conventions signées. Pourquoi l’État français, qui met son honneur dans la promotion des droits de l’Homme, se dispenserait-il du respect de cette Convention pour M. Vincent Lambert ? Pourquoi cette précipitation pour le conduire vers la mort ? On peut répéter que la décision prise ne concerne bien sûr que M. Vincent Lambert car sa situation est unique et complexe. Mais qui garantira que toutes les personnes partageant un handicap analogue au sien seront effectivement protégées par l’État qui, tout en s’y engageant officiellement, bafouerait aujourd’hui son engagement ? La crédibilité de l’État passe par le respect de sa parole donnée. Il paraît donc sage et nécessaire d’attendre la réponse sur le fond du Comité de l’ONU.

    2. Venons-en à l’éthique. La protection des personnes les plus fragiles demeurera toujours le signe et la mesure de l’humanité d’une société. Cette protection demande un accompagnement le plus ajusté possible et des soins les plus appropriés à chaque situation de fragilité. Cette protection nécessite une solidarité active de toute une société et une ambition internationale. Par la loi, notre société a confié aux médecins la mission de prendre soin de la santé physique et psychique de chaque personne fragile. Notre loi française leur donne un cadre pour que ce soin soit donné le mieux possible en évitant toute obstination déraisonnable. Pour les médecins s’occupant de M. Vincent Lambert, l’État français a jugé qu’ils n’avaient pas enfreint la loi. Pour autant, l’État ne s’est pas prononcé sur la décision éthique elle-même : arrêter l’hydratation et l’alimentation par voie entérale, et mettre en œuvre une sédation continue et profonde jusqu’au décès. Car heureusement, ni l’État ni les juges n’ont le pouvoir de se prononcer sur de telles décisions !

    Reste donc la question éthique proprement dite. On peut supposer que les médecins, entourés du personnel soignant et de la famille, y ont mûrement réfléchi et qu’ils ont pris leur décision selon la loi éthique du respect de la vie et de la sollicitude envers la personne fragilisée comme l’est M. Vincent Lambert, et dont témoigne l’article 16 du Code civil. Cependant, puisque cette décision a un retentissement qui dépasse largement l’espace limité d’un bureau et d’une chambre d’hôpital, il serait juste et bon que nous comprenions tous la décision des médecins et que nous continuions ainsi à les soutenir dans leur délicate et indispensable mission. En effet, des interrogations restent en suspens : Pourquoi M. Vincent Lambert n’a-t-il pas été transféré dans une unité de soins spécialisée et adaptée à son état ? Exprime-t-il une souffrance récurrente et impossible à apaiser ? N’a-t-il pas le droit d’être nourri et hydraté par voie entérale puisque ce sont des soins de base auxquels tout être humain a droit ? À quels cas exceptionnels son hydratation et son alimentation actuelles correspondent-elles à une obstination déraisonnable ? De plus, comment connaissons-nous avec suffisamment de certitude la volonté de M. Vincent Lambert dans un contexte familial où s’exprime un désaccord profond ?

    Du point de vue éthique, il serait bon que la conscience des citoyens ne soit pas troublée ni par la décision inexpliquée qui laisse penser que M. Vincent Lambert a été conduit vers la mort, ni par le non-respect de la parole que l’État a donnée en signant la Convention internationale. Le Défenseur des droits a jugé que l’État pouvait déroger à la demande du Comité de l’ONU en « justifiant de circonstances exceptionnelles » et « qu’il ne lui appartient pas de résoudre cet éventuel conflit de normes » entre la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) et le Comité international des droits des personnes handicapées (CIDPH). Pourtant, n’y a-t-il pas urgence à trouver la juste voie éthique ? Cela permettrait de résoudre ce conflit de droit international sur une question essentielle de notre vie ensemble afin d’apaiser nos sociétés déjà trop clivées.

    De toute évidence, la décision prise concernant M. Vincent Lambert a un enjeu beaucoup large que la résolution d’un simple dilemme médical. Respecter les droits des personnes les plus fragilisées et les plus faibles, nos frères et sœurs en humanité, en les accompagnant et en les soignant chacune selon sa situation demandera toujours du courage. Les interrogations existentielles et douloureuses que soulèvent de telles situations sont en effet lourdes à porter. Ce courage est vécu au quotidien par nombre de familles envers leurs proches et par le personnel soignant vis-à-vis des patients, aussi bien dans l’accompagnement que dans les prises de décision. Ensemble, soutenons ce courage vécu dans la discrétion, et osons affronter ces lourdes interrogations qui nous provoquent à toujours plus d’humanité. Ensemble, nous sommes capables de plus de sollicitude que nous l’avions imaginé dans nos précipitations et nos envies d’évacuer ces graves interrogations.

    Pensant à la souffrance vécue par les uns et les autres autour de M. Vincent Lambert, nous prions pour tous ceux qui sont concernés directement par sa situation et pour Vincent Lambert lui-même.

    Le 18 mai 2019

    Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, responsable du Groupe bioéthique de la Conférence des évêques de France
    Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges
    Mgr Olivier de Germay, évêque d’Ajaccio
    Mgr Hervé Gosselin, évêque d’Angoulême
    Mgr Vincent Jordy, évêque de Saint-Claude
    Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre
    Père Brice de Malherbe, Collège des Bernardins à Paris
    Père Bruno Saintôt, Centre Sèvres à Paris