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Défense de la Vie - Page 72

  • Irlande : quand des infirmières et des sages-femmes ne veulent participer d’aucune façon à l’avortement

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    IRLANDE : APRÈS LES MÉDECINS, LES INFIRMIÈRES ET LES SAGES-FEMMES REFUSENT DE PRATIQUER L'AVORTEMENT

     de genethique.org

    En Irlande, un groupe d’infirmières et de sages-femmes a rejoint les médecins et déclare ne pas vouloir participer aux services d’avortement. Elles expliquent que dans le cas d’avortements par méthode chirurgicale, elles devront donner les soins préopératoires, ce qu’elles refusent.

    Le mois dernier, des centaines de médecins ont élevé la voix contre l’avortement et ont manifesté leurs préoccupations à propos de la nouvelle loi. Ils ont demandé au ministre de la santé, Simon Harris, de ne rien précipiter (cf. Avortement en Irlande : les médecins demandent à inscrire leur droit à l’objection de conscience dans le projet de loi).

    Dans le texte prévu, les objecteurs de conscience doivent transférer les soins de la femme enceinte à un médecin susceptible de pratiquer l’avortement. Pour les infirmières et les sages-femmes, cette clause est une « participation à la procédure ». Elles ne veulent participer d’aucune façon à l’avortement : une participation qui « inclut toute supervision, délégation, planification ou soutien du personnel impliqué dans l'interruption de grossesse», a déclaré Mary Fitzgibbon qui a organisé la pétition.

    Elles demandent au ministre de la santé de les consulter et de soutenir les amendements qui protègent la liberté de conscience et estiment qu’elles devront quitter la profession si elles n’obtenaient pas gain de cause.

    Pendant ce temps, le Planning Familial irlandais a demandé que le projet de loi sur l'avortement soit dès maintenant  amendé et que les «sanctions pénales» soient supprimées.

    Le ministre de la santé a expliqué que les services d’avortement devraient être en place pour la nouvelle année.

    Sources: Irish Examiner, Evelyn Ring (28/11/2018)

  • Le ministère de la Santé kényan met fin aux activités de Marie Stopes International sur son territoire

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    KENYA : LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ IMPOSE À MARIE STOPES INTERNATIONAL D'ARRÊTER DE PRATIQUER DES IVG SUR LE TERRITOIRE

     de genethique.org

    Le Kenya somme Marie Stopes International, le géant britannique de l’avortement, de cesser toute pratique de l’IVG sur le territoire Kenyan, et exige un relevé détaillé de ses activités. Suite à une pétition citoyenne, le ministre de la santé a mis en place un comité médical chargé d’enquêter sur Marie Stopes Kenya et ses activités.

    L’enquête a révélé des activités illégales. Au Kenya, l’avortement est autorisé lorsque la vie de la mère est menacée, ou au moins sa santé. Et faire de la publicité sur les services de santé est interdit. Non seulement l’organisation fait beaucoup de publicité pour ses services d’avortement, à la radio comme sur les réseaux sociaux, mais en plus l’organisation promeut l’avortement pour grossesse indésirable, la contraception des mineures et l’avortement des mineures sans consentement parental. Ann Kioto, à l’origine de la pétition, a appelé la hotline de Marie Stopes, et a fait croire qu’elle était enceinte. On lui a immédiatement répondu qu’elle devait fournir 5 000 shillings kenyans pour l’avortement, environ 48 dollars, et qu’ils savaient que c’était ce qu’elle voulait. « Ils essayent de vous convaincre d’avorter », explique-t-elle, ajoutant qu’à aucun moment il ne lui a été demandé si elle souhaitait poursuivre sa grossesse, et qu’aucun suivi de grossesse ne lui a été proposé, ni d’information sur l’accouchement.

    Le directeur de Marie Stopes Kenya, le Dr Hezron McObewa, a été entendu au cours de l’enquête. Celui-ci a reconnu qu’ « ils proposaient des avortements aux mineurs sans surveillance parentale » et que le « désir d'avorter était un critère suffisant » pour eux. Il a ajouté que les avortements ne représentaient qu’ 1% des activités de l’organisation, mais « lorsque la commission médicale a demandé les données sources pour cette demande, il n’a pas été en mesure de les fournir ». La police a dû intervenir dans un dispensaire de Marie Stopes, pour empêcher des injections contraceptives en masse sur des mineures. Ces activités sont illégales au regard de la loi kenyane.

    La commission médicale a suspendu toutes les activités d’avortement de Marie Stopes au Kenya et a qualifié leurs publicités sur les médias sociaux d’« erronées et trompeuses ».

    Marie Stopes a aussi été accusé d’activités illégales dans d’autres pays d’Afrique, notamment en Zambie. En Tanzanie, une enquête est aussi en cours.

    Sources: C-FAM, Rebecca Oas, Ph.D. (23/11/2018)

  • On lui conseillait d’avorter parce que son bébé serait atteint de trisomie 21, elle accouche d’un bébé non trisomique

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    Lu sur le site "Parents" :

    Trisomie : on lui conseille d’avorter parce que son bébé serait atteint de trisomie 21, elle accouche d’un bébé non trisomique

    Une jeune maman britannique conseille aux femmes d’avoir recours à un deuxième avis suite à un diagnostic de trisomie 21 à l’échographie. Car elle a reçu un mauvais diagnostic. Récit.

    Alors qu’elle est enceinte de 12 semaines, Jordan Squires, une jeune Britannique de 22 ans, apprend que le bébé qu’elle porte est très probablement atteint de trisomie 21. Les médecins qui la suivent sont très clairs, et lui recommandent de procéder à un avortement.

    Lorsque nous avons assisté à mon échographie de 12 semaines, j'ai tout de suite compris que quelque chose n'allait pas parce que la sage-femme semblait être inquiète. Elle a demandé si nous pouvions aller dans une pièce à part, et nous a dit que quelqu’un allait venir nous parler. On nous a dit qu'il était très probable que le bébé soit atteint du syndrome de Down en raison de la grande quantité de liquide placée derrière la nuque”, a raconté Jordan Squires au média The Mirror.

    Le couple se voit conseiller une interruption médicale de grossesse, sans évoquer aucune autre option. En colère, le couple décide de ne pas tenir compte de cet avis, d’autant que Jordan a déjà souffert d’une fausse couche et que ce bébé est très désiré.

    Je n’allais pas faire ça, nous attendions ce bébé depuis si longtemps et nous allions aimer notre enfant quel que soit son handicap. J'étais furieuse qu'ils aient encouragé les gens à faire ça. S’ils avaient été différents de nous, d’autres parents auraient pu être convaincus par les médecins, ils auraient alors mis fin à une grossesse en bonne santé”, a souligné la jeune maman. Car le fait est que celle-ci a accouché quelques mois plus tard d’un bébé non atteint de trisomie 21.

    Le couple l’ignorait, puisqu’il a également refusé de se soumettre à une amniocentèse, car bien que fiable, cette technique augmente les risques de fausse couche.

    Jordan a ainsi donné naissance par césarienne en urgence à un petit garçon, Jay, qui a aujourd'hui un an et demi et ne présente aucun syndrome de Down. Furieux de l’erreur de diagnostic qui aurait pu les pousser à perdre ce bébé, les parents de Jay ont raconté leur histoire pour inciter les futures mamans à recourir à un deuxième avis lorsqu’une trisomie 21 est suspectée à l’échographie.

    Source : The Mirror

  • Limiter l'avortement en interdisant de le pratiquer sur des foetus dont les battements cardiaques sont décelables ?

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    OHIO : UNE PROPOSITION DE LOI POUR INTERDIRE LES AVORTEMENTS DE FŒTUS DONT LES BATTEMENTS CARDIAQUES SONT DÉCELABLES

     de genethique.org

    La Chambre des représentants de l’Ohio a adopté une proposition de loi interdisant les avortements dès lors qu’un battement cardiaque du fœtus est décelable. Le vote a rassemblé 65 voix pour, et 30 contre. Le Sénat devrait voter selon les mêmes proportions. Le gouverneur sortant s’oppose à ce projet de loi mais Mike DeWine qui lui succèdera y est favorable. Christina Hagan, républicaine qui a parrainé la proposition, a expliqué qu’il avait été spécialement écrit pour « défier » Roe contre Wade[1] devant la Cour suprême fédérale.

    Le texte prévoit de punir les avortements sur un fœtus dont le cœur bat comme un crime de cinquième degré, c’est-à-dire d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an et d’une amende de 2500 dollars. 


    [1] Arrêt historique rendu par la cour suprême des États-Unis en 1973 sur la question de la constitutionnalité des lois qui criminalisent ou restreignent l'accès à l'avortement.

    Source : Bioedge (17/11/2018)
  • Un nouvel eugénisme américain ?

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    TRISOMIE 21 : LE NOUVEL EUGÉNISME AMÉRICAIN ?

     de genethique.org

    L’eugénisme fait souvent référence à l’idéologie nazie du XXème siècle, et ses programmes gouvernementaux visant à tuer des milliers d'Allemands handicapés, pour « purifier » la race. Ou bien à la stérilisation forcée par les Américains de 60 000 personnes « défectueuses », sanctionnée par la Cour suprême des États-Unis. Mais au XXIème siècle, le nouvel eugénisme cible spécialement les enfants porteurs de trisomie 21 avant même leur naissance.

    Cet eugénisme est très concret : aux USA, 90 % des enfants à naître diagnostiqués porteurs de trisomie 21, sont avortés, et des milliers d’embryons conçus par FIV sont écartés chaque année à cause de leurs anomalies génétiques, voués à la destruction. « De nombreux professionnels de la santé induisent délibérément en erreur (…) et incitent les parents à mettre fin à la vie des enfants atteints du syndrome de Down ». Cet eugénisme est « une idéologie qui non seulement dévalue certaines populations minoritaires identifiées par leurs caractéristiques génétiques, mais cherche également à les supprimer ou à les empêcher de subsister », FIV et avortement étant deux moyens parfaitement légaux d’y parvenir.

    Le rôle des professionnels de santé est prépondérant : « Des études indiquent que près de 90% des femmes ont déclaré que les conseillers en génétique n’avaient fourni aucune information sur les problèmes de qualité de vie et qu’un tiers des mères n’avaient jamais eu la possibilité de poursuivre leur grossesse ». Et pourtant, Brian Skotko[1] a pu mettre en lumière que « près de 100% des parents d'enfants atteints du syndrome de Down déclaraient aimer leur progéniture et que presque tous les frères et sœurs affirmaient être de meilleures personnes en raison de leur frère ou de leur sœur ».

    D’après une étude de 2007, la principale raison invoquée par les parents pour l’avortement d’un bébé porteur de trisomie est « le souci de la qualité de vie de l'enfant ». Cela semble bien paradoxal quand on sait que l’argumentation en faveur du droit à avorter des femmes repose sur « la dévaluation de l’enfant à naître ». Pour une IMG, « les parents abandonnent leurs enfants (…) en se basant sur l’évaluation de leur qualité de vie future, enfant et adulte ».

    Cette euthanasie d’êtres humains à naître est à l’opposé de « l'horreur quasi universelle que suscite le meurtre de personnes nées ». Finalement, c’est surtout sur cette « incohérence mortelle » que les conseillers en génétique devraient alerter, « plutôt que de priver les parents de la possibilité de faire l'expérience de l'amour et de la joie inconditionnels caractéristiques des personnes atteintes de trisomie 21 ».

    Pour aller plus loin :

    Trisomie 21 : quatre mamans témoignent de leur joie d'avoir un enfant différent 

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    [1] Généticien médical agréé par le Conseil d’administration et codirecteur du programme relatif à la trisomie 21 au Massachusetts General Hospital.

    Sources: Mercator, Christopher M. Reilly (13/11/2018)

  • Le film que vous ne verrez probablement pas sur vos écrans

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    Etats-Unis : un film-événement dénonce l’horreur de l’avortement (source)

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    Classé parmi les 10 films à succès de l’automne 2018, nonobstant le silence des grands médias outre Atlantique, Gosnell raconte l’histoire du plus horrible tueur en série que l’Amérique ait jamais connu : Kermit Barron Gosnell, médecin avorteur condamné en 2013. 

    Kermit Gosnell était le riche propriétaire d’une clinique de Philadelphie, lorsqu’en 2011 ses employés et lui se virent inculpés pour 8 meurtres, 24 délits d’avortement au-delà de la limite des 24 semaines prévues par les lois de l’Etat de Pennsylvanie, et pas moins de 227 infractions à l’exigence légale concernant le délai de réflexion de 24 heures préalable à toute intervention abortive : un sinistre record. 

    Le film, sorti le 12 octobre 2018 dans les salles obscures, met en lumière les détails choquants apparus lors des minutes du procès. Ainsi cette dizaine de nouveau-nés auxquels le médecin coupa la moelle épinière pour les assassiner. Ou encore ces nourrissons ayant survécu à une tentative d'avortement, se débattant comme des « nageurs pour sortir des toilettes », selon l’expression de plusieurs témoins directs. Sans parler des pieds de bébés avortés conservés dans le congélateur. L’horreur le dispute à la barbarie. Le monde des avortoirs est celui du meurtre en blouse blanche où le sordide côtoie l’épouvante. 

    Les grands médias et réseaux sociaux - Facebook en tête - se sont quant à eux immergés dans le monde du silence, faisant tout pour laisser Gosnell dans l’ombre. Mais cette conspiration n’a pas empêché le film de se retrouver dans le classement des dix longs-métrages les plus vus, alors que moins de 700 cinémas dans tous les Etats-Unis avaient accepté de le diffuser. 

    Prises de conscience 

    Le journal The Federalist rapporte, dans son édition du 31 octobre 2018, le témoignage d’un avocat repenti du Missouri, Adam Mill, convaincu après avoir vu film, que l’avortement est en réalité un meurtre abominable que la société devrait réprimer. Les témoignages allant dans le sens d’une même prise de conscience se multiplient. 

    On pourrait se demander pourquoi les médias américains ont joué la carte de la censure alors qu’il s’agit, après tout, d’un cas hors-norme. La réponse vient de Matt Walsh, éditorialiste au Daily Wire, dans son édition du 22 octobre 2018 : « parce que les avocats du tueur en série Kermit Gosnell avaient raison ; leur client ne différait pas des autres médecins avorteurs, même si ses méthodes étaient peu orthodoxes et ses normes d’hygiène assez laxistes ». 

    Une dernière question vient à l’esprit : Gosnell aura-t-il un « droit à la vie » dans les salles obscures françaises, ou sera-t-il « avorté » sur l’autel de la culture de mort ? Réponse dans quelques semaines. 

    (Sources : Lifesite/Daily Wire/The Federalist - FSSPX.Actualités - 10/11/2018)

  • L'euthanasie n'est pas une solution aux souffrances

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    Au moment où la question de l'euthanasie est débattue dans l'Hexagone, cette tribune collective paraît sur le site du Figaro Vox :

    « L'euthanasie n'est pas une solution aux souffrances »

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Vingt-trois médecins, membres du groupe Grain de Sel, alertent sur les dangers que représenterait une légalisation de l'euthanasie en France, entre déshumanisation du patient et appauvrissement des relations inter-personnelles. 


    Cett tribune est proposée par le groupe Grain de Sel du collège des médecins de la SFAP, Sociéte française d'accompagnement et de soins palliatifs. Les signataires sont tous médecins.


    Devant la perspective de la maladie grave, nous sommes tous habités par des peurs -chacun avec notre histoire- de la souffrance et de la mort. Ces craintes suscitent un débat récurrent au sein de notre société centrée sur l'individu. Nous, médecins, proposons ici questions et réflexions.

    Les revendications d'euthanasie proviennent pour l'essentiel de personnes en bonne santé ou de certains patients en période d'annonce ou d'aggravation d'une maladie. Ils réagissent ainsi aux craintes suscitées par les représentations de la maladie. Les patients qui formulent une demande de mort ne la souhaitent généralement plus quand ils sont correctement soulagés et accompagnés. Ceux qui persistent dans leur demande sont le plus souvent habité́s par le désir ambivalent de «vivre encore un peu», mais autrement (avec moins d'obstination médicale parfois...). Les demandes peuvent aussi émerger des familles, signes de leur propre désarroi et vécu d'impuissance.

    Nous, professionnels, sommes témoins des belles choses qui peuvent se vivre dans les derniers moments, même s'ils sont difficiles.

    Pourtant nous, professionnels, sommes témoins des belles choses qui peuvent se vivre dans les derniers moments, meme s'ils sont difficiles, tant à domicile qu'à l'hôpital: pacification de liens familiaux, partage de souvenirs, désir de transmission, mots d'amour, restauration de liens sociaux perdus. Ils favorisent la continuité de la mémoire de la personne décédée et contribuent à la prévention de deuils pathologiques Supprimer ces moments serait prendre un risque sociétal, vers un appauvrissement des relations et une plus grande solitude.

    Devant la crainte de souffrir avant de mourir, beaucoup demandent un «droit à la mort» au nom du respect de l'autodétermination. Mais nos décisions n'engagent-elles vraiment que nous? Quelles questions posent ce type de demandes? La réalité n'est-elle pas plus complexe et nuancée? La psychologie et notre expérience de médecins en soins palliatifs nous enseignent que des choix affirmés avec certitude cachent souvent de l'ambivalence, de l'inquiétude, du doute. Ces sentiments sont difficiles à dévoiler, surtout en situation de vulnérabilité liée àla maladie, et nécessitent d'autant plus d'efforts de compréhension de la part de l'entourage et des soignants.

    Une loi qui ne protège pas le plus faible peut-elle être juste ?

    D'ailleurs, une demande qui convoquerait l'action d'un tiers pour mourir ne traduit-elle pas plutôt symboliquement un ultime appel envers la solidarité humaine plutôt qu'un souhait de voir provoquer la mort, c'est-à-dire rompre ce lien?

    Le temps éprouvant de l'agonie, qui suscite des craintes et ne fait plus sens est heureusement accompagné médicalement aujourd'hui. Il n'est pourtant pas dénué́ de significations, ou d'opportunitéś de temps d'échanges essentiels.

    Enfin, des enjeux sociaux et financiers ne risquent-ils pas de venir parasiter des choix dits «libres et éclairés»? Le souci de libérer l'entourage d'un fardeau trop lourd est une parole de patients régulierement entendue comme motivation de demande de mort.

    Or une loi qui ne protège pas le plus faible ou le plus vulnérable peut-elle être juste?

    Il est nécessaire de se donner le temps d'évaluer une loi récente: la loi Leonetti-Claeys du 2 février 2016. Avec des moyens adaptés, les lois et dispositifs actuels apportent un cadre permettant d'améliorer considérablement la qualité de fin de vie des patients.

    La précipitation actuelle à vouloir de nouveau légiférer (3 propositions de loi depuis 2017) nous semble être le signe d'un emballement passionnel et idéologique qui relève d'une vision de l'homme isolé dans le monde.

    Les débats semblent incapables de reconnaître une quelconque valeur aux personnes vulnérables.

    Les débats ne prennent pas suffisamment en compte la complexité des situations et des relations et semblent incapables de reconnaître une quelconque valeur aux personnes faibles et vulnérables.

    En outre, introduire dans notre législation un droit-créance à choisir le moment de sa mort est la porte ouverte à de multiples dérives. Nous le constatons dans les rares pays ayant dépénalisé l'euthanasie ou le suicide assisté (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Canada): euthanasie de mineurs, de personnes déprimées, de personnes schizophrènes, de personnes démentes sans leur accord, de personnes âgées «lasses de vivre» ... [*] Demander aujourd'hui la légalisation d'une mort choisie, c'est prendre le risque qu'il ne soit plus possible demain d'exprimer le souhait de vivre encore malgré la maladie et le handicap.

    Les difficultés réelles de l'accès à des soins d'accompagnement de fin de vie sont génératrices elles-mêmes de souffrances. La société peut-elle autoriser le recours à l'euthanasie dépénalisée comme palliatif des carences du systeme de santé, au risque qu'elle devienne la solution la plus simple et la moins coûteuse à la complexité des situations à traiter?

    Travaillons plutot à recréer du lien et du sens, améliorons la qualité des soins, donnons-nous les moyens collectifs d'accompagner les plus vulnérables (personnes handicapées, personnes agées, personnes malades.). C'est le signe d'une société humaine.

    * Avis n° 73 du 11 septembre 2017 concernant l'euthanasie dans les cas de patients hors phase terminale, de souffrance psychique et d'affections psychiatriques. Comité consultatif de bioéthique de Belgique. Consulté sur Internet le 4 juillet 2018. https://www.health.belgium.be/sites/default/files/uploads/fields/fpshealth_theme_file/avis_73_euthanasie_0.pdf


    Suit la liste des médecins signataires: Benjamin Autric, Alix de Bonnières, Jean-Jacques Chever, Béatrice Cholin, Malika Daoud, Catherine d'Aranda, Esther Decazes, Elisabeth Dell'Accio, Delphine Dupety, Jean-Marc Hoang, Alain Hirschauer, Clémence Joly, Kirsten Keesmann, Sophie Lacondamine, Myriam Legenne, Christine Léveque, Caroline Mars, Alexis Petit, Colette Peyrard, Elisabeth Quignard, Bruno Rochas, Michel Sans Jofre, Sylvie Schoonberg.

  • Mon corps, mon choix ?

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    D'Iris Bridier sur aleteia.org :

    Mon corps, mon choix ?

    Aujourd’hui l’avortement passe pour un droit acquis aux yeux de la société. Dans son premier roman, Clotilde Merza, assistante sociale, soulève la question de la liberté du choix face à une grossesse non prévue.

    Entre l’image du « tueur à gages » employée par le Pape François rappelant qu’on ne règle pas un problème en supprimant une vie humaine, le débat télévisé récent sur l’avortement et la réaction immédiate de Marlène Schiappa « J’ai rappelé à Cyril Hanouna que l’entrave à l’IVG est un délit », ou le Planning familial militant pour le rallongement à 20 semaines du délai légal de l’avortement pour s’aligner sur nos voisins européens, la défense de la vie reste un sujet brûlant d’actualité.

    Loin de tout discours idéologique, une assistante sociale s’est inspirée directement de son expérience professionnelle  pour soulever la question de la liberté intérieure. Dans son premier roman, Un pas en avant deux pas en arrière, Clotilde Merza montre « ce qui se passe sur le terrain » et explique « que l’on nous endort gentiment en n’osant plus s’interroger sur les raisons qui conduisent à l’avortement. La femme s’imagine qu’un de ses droits durement acquis est en danger, sans même se demander ce qu’il représente ou engendre pour elle dans sa vie. »

    Un roman novateur

    Alors elle met en scène deux femmes, l’une adolescente et l’autre se croyant ménopausée, toutes deux confrontées à une grossesse imprévue. Le ton, rappelant à certains égards celui de Bridget Jones, est volontairement léger pour rendre plus accessible un sujet grave, sans pour autant nier la réalité de l’acte.

    Clotilde Merza souhaite sensibiliser l’opinion aux pressions matérielles et normes sociales qui pèsent sur les épaules de celle qui n’a pas désiré être enceinte. « Comment faire un choix à quinze ans lorsque tout le monde nous dit qu’on est trop jeune et qu’on n’y arrivera pas ? Et pourtant on ne cessait de me répéter que j’étais libre de choisir, que c’était mon corps et que je faisais ce que je voulais. Mais étais-je libre de penser autrement, différemment d’eux ? » s’interroge Claire, la jeune protagoniste.

    Outil pédagogique

    N’en déplaise aux féministes, l’homme, trop souvent déresponsabilisé dans la prise de décision, retrouve sa juste place sous la plume de Clotilde Merza. Invité à se désengager par le slogan « Mon corps, mon choix, mon droit », le futur papa peut aussi parfois, se sentir concerné et soutenir la maman. Véritable outil de réflexion pour des solutions alternatives, ce roman plein d’espérance et de surprises nous interroge sur la place de l’imprévu dans une société de la parfaite maîtrise. Une ode à l’amour de la vie et à la vérité qui rend libre…

    Un pas en avant deux pas en arrière, par Clotilde Merza, éditions des Béatitudes, 137 pages, 12 euros.

  • France : 175 associations de soignants et bénévoles disent non à l'euthanasie

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    De Benoît Pénicault sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Vidéo - 175 associations de soignants et bénévoles disent non à l'euthanasie

    Représentant plusieurs milliers de bénévoles en soins palliatifs, le collectif La vie pas la mort s'est créé pour dire non à l'euthanasie. Ils publient sur leur site internet un liste de 12 raisons de s'opposer à l'euthanasie ainsi qu'une vidéo rappelant leur attachement à la vie et leur volonté de l'accompagner dignement jusqu'à son terme.

  • Liège (cathédrale), 1er décembre à 20H00 : Veillée pour la Vie

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    Photo de Claire Junker.

    Veillée pour la Vie à la Cathédrale de Liège

    QUOI? Une belle veillée de prière pour la Vie, faite de chants, d'intentions, etc.

    ? Nous prions en communion avec des milliers de paroissiens. En effet des centaines d'autre veillées auront lieu au même moment dans le monde. 

    POUR QUI? Pour tous !!

    POURQUOI? Pour répondre à l'appel de Saint Jean-Paul II, du Pape Benoit XVI et du Pape François à prier ensemble pour la vie menacée des enfants à naître ou des personnes âgées, pour les couples en désir d’enfant ou les familles qui accueillent un enfant portant un handicap, 
    En bref, pour soutenir tout particulièrement les plus faibles et les plus vulnérables d'entre nous.

    Plus d'infos sur les veillées pour la Vie : https://www.veilleespourlavie.org/

    Soyons nombreux à nous rassembler lors de cet événement annuel et n'hésitons pas à inviter largement!

  • Lundi 3 décembre (20H00) : Veillée pour la Vie à Verviers

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    Invitation  : Veillée pour la vie à Verviers

    Lundi 3 décembre de 20h à 21h30 - Eglise Notre-Dame - Enclos des Récollets, 4800

    Nous avons la grande joie de vous inviter à la première Veillée pour la Vie organisée à Verviers !

    Ce soir-là, des centaines de veillées auront lieu partout dans le monde et nous nous associerons à ce large mouvement de prière pour la vie.  

    Cette initiative mondiale a vu le jour en 2010, encouragée par trois papes successifs qui ont proposé aux paroisses du monde entier de s’unir par la prière lors des premières vêpres de l’Avent.

    Nous voulons prier pour la protection de la vie naissante, pour la vie parfois fragilisée des personnes âgées, également pour les couples en désir d’enfant ou pour les familles qui accueillent un enfant portant un handicap.

    Nous pourrons aussi confier au Père toutes nos fragilités humaines qui sont autant d’occasions de faire grandir en nous l’amour et la compassion.

    Vous êtes donc les bienvenus pour ce grand et beau moment de communion et de prière.


         “Une grande prière pour la vie

           qui  parcoure le monde entier 

           est une urgence.”

             Saint Jean-Paul II, in Evangelium Vitae 

     

    Contact: stephan_junker@yahoo.fr 0497/ 30 52 17

  • Le pape sur l'avortement : éliminer un être humain, même petit, c’est comme engager un tueur à gage

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    D'Anne Kurian sur zenit.org : 

    Eliminer quelqu’un ne résout pas le problème, le pape s’élève contre l’avortement

    IVG et tueur à gage (Traduction intégrale de la catéchèse)

    Une façon « d’éliminer quelqu’un » qui s’apparente aux services d’un « tueur à gage » : le pape François n’a pas mâché ses mots sur l’avortement, lors de l’audience générale de ce 10 octobre 2018. Au contraire, « celui, celle que l’on présente comme un problème, est en réalité un don de Dieu, qui peut me sortir de l’égocentrisme et me faire grandir dans l’amour ».

    Depuis la place Saint-Pierre, le pape a poursuivi ses catéchèses sur le Décalogue, en méditant sur le commandement « Tu ne tueras pas ». Il s’est particulièrement élevé contre « la suppression de la vie humaine dans le sein maternel, au nom de la sauvegarde d’autres droits » : « Mais comment un acte qui supprime la vie innocente et sans défense dans son éclosion peut-il être thérapeutique, civil, ou simplement humain ? Je vous pose la question : est-il juste de supprimer une vie humaine pour résoudre un problème ? »

    « On ne peut pas, ce n’est pas juste, « d’éliminer » un être humain, même petit, pour résoudre un problème. C’est comme engager un tueur à gages pour résoudre un problème », a insisté le pape en fustigeant une « façon de parler » enrobée : « “interrompre la grossesse” signifie “descendre quelqu’un”, directement ».

    Au fil de sa catéchèse, le pape a estime que ce sont les idoles de ce monde – l’argent, le pouvoir, le succès – qui conduisent l’homme « à refuser la vie ». L’unique mesure authentique de la vie, a-t-il affirmé, « c’est l’amour, l’amour avec lequel Dieu l’aime ! L’amour avec lequel Dieu aime la vie… L’amour avec lequel Dieu aime toute vie humaine ».

    Voici notre traduction intégrale de la catéchèse du pape.

    Catéchèse du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    La catéchèse d’aujourd’hui est dédiée à la cinquième parole du Décalogue : « Tu te tueras pas ». Le cinquième commandement, ne pas tuer. Nous sommes déjà dans la seconde partie du Décalogue, celle qui concerne les relations avec le prochain ; et ce commandement, dans sa formulation concise et catégorique, se dresse comme une muraille pour défendre la valeur fondamentale dans les relations humaines. Et quelle est cette valeur fondamentale dans les relations humaines ? La valeur de la vie. C’est pourquoi « tu ne tueras pas ».

    On pourrait dire que tout le mal réalisé dans le monde se résume en ceci : le mépris pour la vie. La vie est attaquée par les guerres, par les organisations qui exploitent l’homme – dans les journaux télévisés nous voyons tant de choses – par les spéculations sur la création et par la culture du rejet, et par tous les systèmes qui soumettent l’existence humaine à des calculs d’opportunité, tandis qu’un nombre scandaleux de personnes vivent dans une situation indigne de l’homme. Ceci, c’est mépriser la vie, c’est-à-dire tuer, d’une certaine façon.

    Une approche contradictoire autorise aussi la suppression de la vie humaine dans le sein maternel, au nom de la sauvegarde d’autres droits. Mais comment un acte qui supprime la vie innocente et sans défense dans son éclosion peut-il être thérapeutique, civil, ou simplement humain ? Je vous pose la question : est-il juste de supprimer une vie humaine pour résoudre un problème ? Qu’en pensez-vous : est-ce juste ? … Est-ce juste d’engager un tueur à gages pour résoudre un problème ? On ne peut pas, ce n’est pas juste, « d’éliminer » un être humain, même petit, pour résoudre un problème. C’est comme engager un tueur à gages pour résoudre un problème.

    D’où vient tout cela ? La violence et le refus de la vie naissent, au fond, de la peur. L’accueil de l’autre, en effet, est un défi à l’individualisme. Pensons, par exemple, au moment où l’on découvre qu’une vie naissante est porteuse de handicap, même grave. Les parents, dans ces cas dramatiques, ont besoin de vraie proximité, de vraie solidarité, pour affronter la réalité en dépassant les peurs compréhensibles. Au contraire ils reçoivent souvent des conseils pressés d’interrompre la grossesse, ce qui est une façon de parler : “interrompre la grossesse” signifie “descendre quelqu’un”, directement.

    Un enfant malade est comme tout nécessiteux de la terre, comme une personne âgée qui a besoin d’assistance, comme tant de pauvres qui ont de la peine à vivoter : celui, celle que l’on présente comme un problème, est en réalité un don de Dieu, qui peut me sortir de l’égocentrisme et me faire grandir dans l’amour. La vie vulnérable nous montre la voie de sortie, le chemin pour nous sauver d’une existence repliée sur elle-même et découvrir la joie de l’amour. Et ici je voudrais m’arrêter pour remercier de nombreux volontaires, remercier le fort volontariat italien, qui est le plus fort que j’ai connu. Merci.

    Et qu’est-ce qui conduit l’homme à refuser la vie ? Ce sont les idoles de ce monde : l’argent – c’est mieux de se débarrasser de ça, parce que ça coûtera –, le pouvoir, le succès. Ce sont de faux paramètres pour apprécier la vie. L’unique mesure authentique de la vie, quelle est-elle ? C’est l’amour, l’amour avec lequel Dieu l’aime ! L’amour avec lequel Dieu aime la vie : c’est la mesure. L’amour avec lequel Dieu aime toute vie humaine.

    En effet, quel est le sens positif de la parole ‘Tu ne tueras pas’ ? Que Dieu aime la vie, comme nous l’avons écouté il y a quelques instants dans la Lecture biblique.

    Le secret de la vie nous est dévoilé dans le fait que le Fils de Dieu s’est fait homme jusqu’à assumer, sur la croix, le refus, la faiblesse, la pauvreté et la souffrance (cf. Jn 13,1). Dans tout enfant malade, dans toute personne âgée faible, dans tout migrant désespéré, dans toute vie fragile et menacée, le Christ nous cherche (cf. Mt 25,34-46), il cherche notre cœur, pour nous dévoiler la joie de l’amour. Cela vaut la peine d’accueillir toute vie parce que tout homme vaut le sang du Christ lui-même. (cf. 1 P 1,18-19). On ne peut mépriser ce que Dieu a tant aimé !

    Nous devons dire aux hommes et aux femmes du monde : ne méprisez pas la vie ! La vie d’autrui, mais aussi la sienne, parce que le commandement « Tu ne tueras pas » vaut aussi pour elle. Il faut dire à tant de jeunes : ne méprise pas ton existence ! Arrête de rejeter l’oeuvre de Dieu ! Tu es une oeuvre de Dieu ! Ne te sous-estime pas, ne te méprise pas avec des dépendances qui te ruineront et qui te conduiront à la mort !

    Que personne ne mesure la vie selon les tromperies de ce monde, mais que chacun s’accueille lui-même et les autres au nom du Père qui nous a créés. Il est « amant de la vie »: c’est beau cela, “Dieu est amant de la vie”. Et nous lui sommes tous si chers, qu’il a envoyé son Fils pour nous. « Car Dieu – dit l’Evangile – a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.» (Jn 3,16).

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    [1] Cf. Congrégation pour la Doctrine de la foi, Istr. Donum vitae, 5: AAS 80 (1988), 76-77: « La vie humaine est sacrée parce que, dès son origine, elle comporte l’action créatrice de Dieu et demeure pour toujours dans une relation spéciale avec le Créateur, son unique fin. Dieu seul est le Maître de la vie de son commencement à son terme: personne, en aucune circonstance, ne peut revendiquer pour soi le droit de détruire directement un être humain innocent ».