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Persécutions antichrétiennes - Page 104

  • Comment neutraliser les terroristes en Irak ?

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    Armer les kurdes, création d’une police chrétienne, menace pour l’Europe : l’interview de Mgr Gollnisch sur RFI (source)

    Le directeur de l'Œuvre d'Orient lance un appel pressant à neutraliser militairement les terroristes en Irak et souligne le désastre humanitaire de l’exode de dizaines de milliers de chrétiens.

    Il y a des questions d’ordre politique, voir même, d’ordre militaire.

    Les chrétiens et les autres minorités, yezidis, et des musulmans minoritaires, sont devant un groupe d’une violence et d’une cruauté sans commune mesure. Ce ne sont pas simplement des combattants qui par la violence, l’usage de la force veulent prendre le pouvoir, c’est un groupe qui érige la cruauté en système terroriste. On est devant des terroristes qui mettent en image leur propre cruauté pour terroriser toute une région.

    Il faut se poser la question d’une neutralisation de ce groupe.

    • Cela passe par une action militaire. Les américains sont intervenus, les autres puissances doivent pouvoir intervenir, les Nations Unies, …
    • Il faut neutraliser l’armement de ce groupe, l’armement lourd qu’il a dérobé à l’armée irakienne,
    • Il faut traduire les chefs devant la justice internationale pour crimes de guerre et génocide -- M. Laurent Fabius a évoqué le mot de « génocide » contre les chrétiens et yezidis.
    • Il faut également fermer leurs sources d’approvisionnement. Le Conseil de sécurité l’a demandé et nous souhaitons une enquête internationale pour savoir qui les a soutenus jusqu’à maintenant -- car ce groupe n’est pas né du jour au lendemain -- de quel soutien a t-il pu bénéficier : a t-il reçu le soutien de pays ou simplement de personnalités qui en avait les moyens ? Nous devons faire la clarté la dessus

    Deuxième volet l’aide d’urgence

    Des centaines de milliers de gens sont encore à la rue. L’aide internationale se met en place mais c’est toujours trop lent pour les gens qui sont à la rue, car cette aide d’urgence doit aller aux familles concernées. C’est toute une infrastructure d’urgence qui doit se mettre en place.

    Troisièmement les perspectives d’avenir

    Il n’y en a pas beaucoup, il y en a deux.

    1ère possibilité qui a notre préférence : arriver à sécuriser les zones où les chrétiens habitent, de manière à espérer que les chrétiens retournent dans leur ville et leur village.

    Pour le moment ils ne le veulent pas, parce qu’ils ont trop peur de rentrer chez eux. Si on ne fait que repousser les terroristes de quelques km, c’est évident qu’ils ne vont pas rentrer chez eux. La chose ne sera possible que si les zones sont sécurisées, certes par les kurdes, qu’il faut donc armer, même si cela me gêne de dire ça, je ne suis pas un « va-t’en guerre », je suis un prêtre catholique. Devant le terrorisme il faut bien que la force s’exerce.

    Il faut qu’il y ait une sorte de garantie internationale qui permette à ces villes et villages chrétiens d’être sécurisés.

    Il faut, hélas, jamais l’Œuvre d’Orient ne l’a dit, mais maintenant il faut le dire, il faut qu’il y ait une sorte de police chrétienne armée dans les populations chrétiennes qui assurent un minimum de sécurité, pour que le premier venu avec une mitraillette ne puisse pas tuer tous ceux qu’il a envie de tuer. Les images existent mais aucune chaine de télévision ne les a montrées car elles sont insoutenables. On a raison de ne pas les montrer, mais chacun peut les voir.

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  • Nigeria : Boko Haram mène le même combat que les djihadistes irakiens

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    AFRIQUE/NIGERIA - Témoignage du Directeur des Communications de l’Archidiocèse d’Abuja : « ce qui se passe actuellement dans le nord du Nigeria est semblable à ce qui s’est passé en Irak »

    Abuja (Agence Fides) – « Ce qui se passe actuellement dans le nord-est du Nigeria est très semblable à ce qui s’est passé récemment dans le nord de l’Irak » déclare à l’Agence Fides le Père Patrick Tor Alumuku, Directeur des Communications de l’Archidiocèse d’Abuja, commentant les récentes conquêtes territoriales de la secte islamiste Boko Haram dans le nord du Nigeria (voir Fides 03/09/2014). « Comme les guérilleros du prétendu « Etat islamique » en Irak, Boko Haram a commencé depuis au moins deux ans à miner le moral de la population et des militaires au travers d’une série d’attentats toujours plus spectaculaires pour lancer ensuite l’attaque visant à la conquête territoriale ».
    « Ils ont commencé par attaquer les écoles, sous le prétexte qu’ils ne veulent pas de l’éducation occidentale, puis ils ont frappé les postes de police et par la suite, ils ont levé la barre en attaquant les casernes de l’armée – explique le Père Tor Alumuku. Boko Haram a ensuite pris pour cible les bureaux gouvernementaux d’une commune à l’autre. Entre temps, la secte semait la panique en plaçant des bombes sur les marchés. Rien n’a été laissé au hasard. Il s’est agi d’une activité préparatoire qui a duré longtemps avant de passer à la conquête et au contrôle du territoire. Cela me semble très similaire à ce qui s’est passé en Irak » observe le prêtre.
    « Les attaques contre les églises et les chrétiens faisaient donc partie de cette stratégie plus ample visant la conquête du territoire, « libéré » de la présence des chrétiens, comme cela a été le cas justement en Irak » précise le Père Tor Alumuku.
    Le Directeur des Communications de l’Archidiocèse d’Abuja rappelle que « récemment, on a découvert que des financements à destination de Boko Haram proviennent de la péninsule arabique par l’intermédiaire d’AQMI (Al Qaeda au Maghreb islamique). Parfois, les fonds transitaient par des bureaux de change. C’est pourquoi la Banque centrale du Nigeria a imposé des contrôles plus sévères à ces activités ».
    Le prêtre souligne ensuite « ne pas être d’accord avec ceux qui affirment que Boko Haram n’est pas liée à d’autres groupes qui partagent l’idéologie d’Al Qaeda. Boko Haram, née dans la réalité locale nigériane voici quelques années, a été aidée dans sa croissance par AQMI, qui fournit des armes volées dans les arsenaux libyens ainsi que des combattants entraînés. Les groupes djihadistes chassés par les forces françaises du Mali l’an dernier, se sont rendus au nord du Nigeria pour grossir les rangs de Boko Haram ».
    Le Père Tor Alumuku rappelle entre autre que, « pour des groupes comme Al Qaeda, le Nigeria constitue un objectif fondamental parce qu’il est l’un des pays comptant le plus grand nombre de musulmans au monde. Sur 170 millions d’habitants, près de la moitié sont des musulmans. Les extrémistes espèrent y trouver une base forte à partir de laquelle lancer l’attaque contre d’autres pays d’Afrique. Je pense cependant qu’ils ne prennent pas en considération la complexité du Nigeria, un Etat fédéral qui compte 36 Etats ».
    Le Père Tor Alumuku avertit enfin : « Ne permettons pas aux extrémistes chrétiens, qui sont bien présents au Nigeria, de combattre Boko Haram parce qu’alors la situation deviendrait explosive et incontrôlable. Nous, catholiques et autres chrétiens modérés, sommes jusqu’ici parvenus à freiner les extrémistes chrétiens parce qu’il n’est pas possible de combattre la violence par la violence » conclut le prêtre. (L.M.) (Agence Fides 04/09/2014)

  • Ces chrétiennes pakistanaises que l'on enlève pour les marier et les convertir de force à l'Islam

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    ASIE/PAKISTAN - Enlèvement de deux chrétiennes, « converties » à l’islam et contraintes à épouser des musulmans

    Lahore (Agence Fides) – Récemment a été rendu public le cas de deux autres chrétiennes, arrachées à leurs familles, « converties » à l’islam et contraintes à épouser des musulmans. L’Agence Fides l’apprend de l’Avocat chrétien Sardar Mushtaq Gill, défenseur des droits fondamentaux et responsable de l’ONG pakistanaise LEAD (Legal Evangelical Association Development). L’une des deux femmes est instruite alors que l’autre est analphabète, d’humble condition sociale. « Il s’agit de cas très difficiles et délicats à traiter » explique Maître Gill à Fides. « J’ai contacté un certain nombre de religieux musulmans, en demandant leur avis sur les mariages forcés. Ils ont répondu que forcer tant la conversion que le mariage constituent des actes illégaux et illicites non seulement au regard de la loi civile mais également de la loi islamique ».
    Maître Gill raconte à Fides l’un des deux cas. Une jeune chrétienne dénommée Sairish, a été contrainte à épouser un musulman en 2009 même si, dans son cœur, elle n’a pas abandonné la foi chrétienne et a continué à prier le Christ après son mariage. Après quelques années, elle a eu le courage de se rebeller et de fuir, s’adressant à Maître Gill pour demander assistance légale et sécurité. Sa vie est en danger parce que, pour les musulmans, si elle devait se déclarer chrétienne aujourd’hui, elle commettrait une apostasie et devrait être punie de mort.
    La LEAD sensibilise actuellement l’opinion publique à ce thème afin de soulever la question des conversions et des mariages forcés au Pakistan, en particulier au détriment des femmes appartenant aux minorités chrétienne et hindoue. Selon des données recueillies par l’Agence Fides, ce sont quelques mille femmes pakistanaises, chrétiennes et hindoues, qui, chaque année, sont converties de force et contraintes à contracter un mariage avec des musulmans. Il arrive par ailleurs que de tels cas finissent devant les tribunaux où les femmes, sous la menace et le chantage, déclarent s’être converties et mariées librement, le cas étant par suite classé. (PA) (Agence Fides 05/09/2014)

  • Le réalisateur d'un film évoquant le génocide arménien menacé de mort

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    Le réalisateur de The Cut sur le génocide arménien menacé de mort

    Le cinéaste Fatih Akin reçoit des menaces de mort à cause de son traitement du génocide arménien au cinéma. (source)

    Présenté à la Mostra de Venise, The Cut raconte l'odyssée de Nazareth (Tahar Rahim), un Arménien rescapé du massacre des siens par l'armée turque en 1915, qui va parcourir toute la planète à la recherche de ses filles disparues. Réalisé par l'Allemand d'origine turque Fatih Akin, le film fait partie de la sélection officielle de la Mostra de Venise (qui se déroule jusqu'au 14 septembre) et promet de créer la polémique en Turquie.

    Comme l'a déclaré Akin en conférence de presse à Venise (où il avait reçu en 2009 le Lion d'or pour Soul Kitchen), l'extrême-droite et les nationalistes turcs n'ont pas apprécié son traitement de l'Histoire et The Cut -qui n'a pour l'instant été projeté qu'au public des festivaliers de la Mostra-  lui a valu des menaces de mort de la part d'extrémistes. Si The Cut est projeté en Turquie, des nationalistes l'ont prévenu qu'il pourrait subir le même sort que Hrant Dink, journaliste abattu en 2007 par un jeune nationaliste. 

    "J'ai passé sept ou huit ans de ma vie à travailler sur ce film, j'avais le temps de mesurer les conséquences", a déclaré Akin, sûr de lui, à la presse. Le génocide arménien, qui s'est déroulé à partir d'avril 1915 en pleine Première guerre mondiale, a fait plus d'un million de morts, et n'a toujours pas été reconnu par la Turquie. 

    The Cut sortira en salles françaises le 14 janvier 2015, comme pour commémorer le centenaire du génocide. Bande-annonce ici

  • Répliquer à la violence ou tendre l'autre joue : le dilemme du Pape et des Chrétiens

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    Le-pape-Francois-il-succede-a-Barack-Obama-et-devient-la-Personnalite-de-l-annee-2013-selon-le-Time-Magazine_portrait_w674.jpgFigaroVox a interrogé Jean-Sébastien Philippart, conférencier à l’’Ecole Supérieur des Arts de Bruxelles (extraits) :

    FigaroVox: Le Pape François a récemment suggéré que l'intervention militaire en Irak pouvait être la solution pour aider les chrétiens persécutés. Le recours à la violence s'oppose-t-il à la doctrine de l'Eglise?

     Jean-Sébastien PHILIPPART: En réalité, les propos du Pape François sont plus ambivalents (…):, il s'agirait de faire violence à l'agresseur en le stoppant mais sans user de la violence. On voit donc bien ici que François se réfère de manière embarrassée à la doctrine de la «guerre juste» mais en refusant d'en assumer la dimension guerrière (…).

    La doctrine de la guerre juste, plus précisément, n'est pas une création de l'Eglise, mais Augustin en reprenant les réflexions d'Aristote et Cicéron — pour lesquels la guerre elle-même doit être soumise au droit et avoir la paix pour finalité —, y ajoute l'élément d'une disposition intérieure à laquelle fait référence selon moi François. D'après Augustin en effet, dont les principes seront canonisés par saint Thomas d'Aquin (l'autre pilier de la doctrine ecclésiale), pour se conformer à la justice, il ne suffit pas que le soldat se conforme aux ordres, il doit agir sans haine à l'égard de l'ennemi. Autrement dit, la manière de stopper l'ennemi est aussi importante que le résultat. D'où l'importance d'évaluer les moyens par une conscience éclairée.

    François agit donc conformément au principe de réalité en affirmant qu'une intervention réfléchie et sans passion s'avère nécessaire mais son surmoi l'empêche de prononcer le mot «guerre».

    Dans quels cas, la légitime défense est-elle tolérée par l'Eglise?

    Il faudrait encore distinguer entre «légitime défense» et «guerre juste». Augustin en tout cas le fait. Celui-ci n'admet pas le droit de tuer autrui pour se défendre. Par contre, celui qui ne stoppe pas l'injustice qui frappe autrui est aussi coupable que l'agresseur. C'est en ce sens qu'aux yeux d'Augustin (et d'autres Pères de l'Eglise) le soldat peut être au service de la justice. Toutefois, Thomas d'Aquin admettra comme licite la légitime défense pourvu que la riposte soit mesurée.

    De manière canonique, la doctrine de la guerre juste comporte alors trois conditions. 1) L'autorité juste: la décision de la guerre doit relever d'une authentique autorité, c'est-à-dire au service du bien commun. 2) La cause juste, c'est-à-dire la défense du prochain agressé par un adversaire dont on suppose qu'il a commis une faute (et dont la punition peut conduire à la repentance). 3) L'intention droite: la guerre ne doit pas dissimuler des intérêts personnels.

    Quant à lui, François tente de s'en sortir en substituant au vocabulaire de la guerre connotant la mort, celui de la «légitime» défense de la «vie». Mais la rhétorique papale est par conséquent confuse: ce droit se rapporte à ma vie et non à celle de l'autre qui n'est envisagé dans ce cas que comme un adversaire. Par ailleurs, comment à nouveau éviter de repousser de manière proportionnée un djihadiste armé jusqu'aux dents et courant après la mort, sinon en le tuant?

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  • La géopolitique du pape François est-elle efficace ?

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    Alors que les jihadistes de l’État islamique (EI) en Irak ont revendiqué hier  soir l’exécution par décapitation d’un second journaliste américain, Steven Sotloff, 31 ans, se pose toujours, irrésolue, la question de savoir comment stopper efficacemment l’agresseur injuste. A ce propos, sur le blog « Chiesa », Sandro Magister commente la « ligne » sur laquelle s’est positionné le pape François (extraits), au titre de son rôle moral sur la scène mondiale (extraits) :

    «  (…) Lorsqu’il y a des affrontements en un lieu donné, le pape François évite toujours soigneusement de prendre publiquement parti contre l'un ou l'autre des adversaires, surtout si certains d’entre eux sont musulmans, même si cela implique pour lui de ne pas manifester sa solidarité avec des victimes chrétiennes persécutées en raison de leur foi, qu’il s’agisse de la Pakistanaise Asia Bibi ou de la Soudanaise Meriam, ou encore des lycéennes nigérianes qui ont été enlevées par Boko Haram.

    De même la diplomatie de François supporte les camouflets sans rien dire, dans l’espoir de succès futurs. Lorsque le pape est arrivé en Corée du Sud, le 14 août dernier, la Corée du Nord s’est moquée de lui en procédant à trois tirs de missiles à titre de démonstration et en annulant pour sa part l’envoi de quelque délégation que ce soit.

    En ce qui concerne la Chine, le Vatican a enregistré comme un point positif le fait que Pékin ait, pour la première fois, donné l’autorisation de survoler son territoire national à un pape, en faisant parvenir à celui-ci, à cette occasion, des messages de courtoisie.

    Cependant il y a beaucoup plus de points négatifs. Les autorités de Pékin n’ont accordé qu’à un tout petit nombre de catholiques la permission de se rendre en Corée afin qu’ils puissent saluer François. Elles ont rappelé sur le territoire national les prêtres chinois qui résident en Corée. Mais, surtout, elles n’ont donné aucun signe indiquant qu’elles allaient ralentir la répression exercée contre le catholicisme en Chine, où le numéro un de la hiérarchie en communion avec Rome, l’évêque de Shanghai Thaddeus Ma Daqin, est en résidence surveillée depuis le jour de sa nomination et où un très grand nombre d’autres évêques et de prêtres sont emprisonnés ou portés disparus.

    Quant au combatif cardinal Joseph Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hong Kong, les autorités vaticanes lui ont imposé de garder le silence afin de "laisser la diplomatie travailler". Depuis que François est devenu pape, la commission chargée de la Chine, que Benoît XVI avait instituée en 2007 et dont Zen est l’homme fort, n’a plus été convoquée. Le cardinal envoie régulièrement au pape des lettres d'information dont il dit tristement : "J’espère qu’il les lit".

    Cependant il y a un niveau de tolérance au delà duquel le pape François lui-même admet l'utilisation de la force. Et c’est ce qui se passe dans le cas du califat islamique récemment créé en Irak et en Syrie (…).

    Le pape François ne s’est pas tout de suite exposé personnellement à propos de cette question.

    Il a laissé s’exprimer les premiers les évêques irakiens, qui ont demandé de manière unanime une intervention militaire massive.

     Au Vatican il a laissé le conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, présidé par le cardinal Jean-Louis Tauran, publier un acte d'accusation terrible et circonstancié contre le califat islamique, et exiger du monde musulman une même netteté dans le jugement. (…)

    Lorsqu’il est revenu de Corée, il a été jusqu’à déclarer qu’il était prêt à se rendre lui aussi en Irak, au cœur de cette "troisième guerre mondiale" qu’il voit menée ici ou là "par morceaux" et avec des "niveaux de cruauté effrayants", parce que "stopper l'agresseur injuste" est non seulement licite mais nécessaire.

    En somme : une armée pour faire la paix. Mais, jusqu’à présent, la réponse des gouvernements et de l'ONU à cet appel lancé par le pape a été faible, pour ne pas dire inexistante. »

    Ref. Une armée pour faire la paix. La géopolitique de François

    C’est bien ce que l’on avait déjà cru comprendre : l’ « ultima ratio » du pape en matière de guerre injuste est de faire appel à l’ONU et à ses « casques bleus ».  JPSC

  • Les 100.000 visages de douleur des chrétiens d'Irak

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    De retour d’Irak, la délégation de l’AED témoigne de la situation sur place et des émouvantes rencontres faites avec les réfugiés chrétiens. Tour d’horizon sur ces cent mille visage de douleur. (parti...

    « Sauver notre vie, l’honneur de nos femmes et de nos filles, et notre foi » : ce sont les trois raisons principales de leur fuite précipitée. De retour d’Irak, la délégation de l’AED témoigne des émo...

     
  • Pour le roi d'Arabie Saoudite, la prochaine cible des islamistes sera l'Occident

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    Selon le site « aleteia » :

    « Vendredi, le roi Abdullah d'Arabie Saoudite a mis les pays occidentaux en garde contre une possible déferlante djihadiste dans les mois à venir.

    Le roi d'Arabie  Saoudite s'est exprimé lors de la cérémonie d'accueil des nouveaux ambassadeurs accrédités en Arabie saoudite, à Jeddah, dont ceux des USA et de Grande-Bretagne. Le roi Abdullah Bin Abdul Aziz a mis clairement en garde contre la menace terroriste représentée par les combattants de l'EEIL, qui pourraient selon lui atteindre l'Europe et l'Amérique en quelques semaines, si le monde ne s'unit pas rapidement pour les combattre. Le souverain saoudien a souligné que "le terrorisme ne connaît pas de frontière ; c'est un danger qui peut toucher de nombreux pays en dehors du Moyen-Orient." Si on ne se charge pas d'eux,  je suis sûr qu'ils peuvent parvenir  en un mois en Europe, et un mois plus tard en Amérique."

    Pour le monarque saoudien, ces "djihadistes"  ne pratiquent pas le véritable islam, car ils ne respectent par le caractère sacré de la vie humaine. Ne pas agir face à ce phénomène est "inadmissible" : "Voyez comment ils procèdent à des décapitations, laissant des enfants exhiber des têtes coupées dans la rue. Vous n'ignorez pas les crimes qu'ils ont commis et qu'ils vont encore commettre. Je vous demande de transmettre ce message à vos dirigeants : combattez le terrorisme avec force, avec raison et sans attendre."
    Le Roi Abdullah a par ailleurs demandé aux autres pays de se joindre aux efforts du centre anti terrorisme des Nations Unies, créé en 2011 pour faire face aux nouvelles menaces, et financé à hauteur de 100 millions de dollars par l'Arabie Saoudite.

     Ref. Pour le roi d'Arabie Saoudite, la prochaine cible des islamistes sera l'Occident

    Et blablabla : de quel poids concret l’Arabie Saoudite pèse-t-elle dans l’éradication du chancre islamiste ? Pour le moment, ce sont les Kurdes qui ont libéré la ville d’Alqosh, où les chrétiens peuvent rentrer chez eux...

    JPSC

  • Le message de Mgr Léonard lors de la veillée de prière aux intentions des chrétiens d'Orient

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    Voici le message que Mgr Léonard a adressé ce dimanche 31 août lors de la veillée de prière qui a eu lieu en la basilique de Koekelberg et qui a réuni une assistance très nombreuse (on attendait entre trois et quatre mille personnes):

    Homélie de Mgr Léonard, veillée de prière de Koekelberg

    Comme saint Paul, nous sommes ici, ce soir, en ambassade pour la réconciliation, dans la ferme conviction que, dans le Christ, Dieu a réconcilié avec lui le monde entier.

    L’histoire nous impose d’être humbles autant que fermes dans notre engagement. Car nous aussi chrétiens, avons parfois imposé notre foi par la violence. Certaines croisades, certains aspects de la colonisation ont été d’une rare brutalité. Et même entre chrétiens, à l’occasion de conflits entre nations ou lors de guerres dites « de religion », nous nous sommes horriblement entretués. Quant aux rapports entre chrétiens d’Occident et chrétiens d’Orient, ils n’ont pas toujours été aussi fraternels et paisibles qu’ils le sont généralement et heureusement aujourd’hui. Nous sommes conscients de tout cela quand, à juste titre, nous dénonçons fermement, l’atroce persécution que subissent nos frères et sœurs chrétiens en Irak, au Moyen-Orient et en plusieurs autres pays d’Asie et d’Afrique. De tout notre cœur, nous voulons ensemble prier et agir pour que leur dignité humaine et leur liberté de conscience soient respectées.

    Nous nous réjouissons qu’une action militaire bien concertée et strictement délimitée permette à des frères chrétiens d’Irak de rester dans le pays de leurs ancêtres et aide ceux qui pensent devoir quitter leur patrie à le faire en sécurité.

    Nous nous réjouissons que l’aide humanitaire aux populations sinistrées ou exilées s’organise progressivement et espérons que les pays auxquels nous l’avons demandé pourront accueillir généreusement des frères chrétiens qui se retrouvent en exil, dépouillés de tout. Mais notre priorité absolue est que les chrétiens du Moyen-Orient puissent rester et vivre en paix dans ces pays où ils sont enracinés depuis les origines de la foi chrétienne.

    Nous espérons de toute notre âme que, comme pour la femme qui met au monde son enfant dans la douleur, un jour viendra où la peine de nos frères et la nôtre se changera en joie, la joie du respect mutuel et de la paix. Quant à ceux qui ont déjà été cruellement martyrisés, nous osons espérer que leur sacrifice ne sera pas vain et que, comme fut le cas sous l’Empire romain et, à une époque plus récente, au Japon, en Corée, au Vietnam, en Chine, en Ouganda et en tant d’autres pays, leur sang sera une semence de chrétiens dans le pays même où ils furent martyrisés. Cette espérance et cette joie, personne ne pourra nous l’enlever. Amen.


    Veillée en soutien aux chrétiens persécutés d'Irak en la basilique de Koekelberg

  • Nigeria : un archevêque présent aux côtés de son peuple

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    NIGERIA : rester et « servir mon peuple » malgré la violence

    Alors que des milliers de fidèles en Irak sont traqués dans leur propre pays par les impitoyables radicaux islamistes de « l’État Islamique », le Nigeria subit lui aussi une série d’attaques meurtrières sans réponse efficace du gouvernement. La encore, l’Eglise agit comme elle le peut à travers notamment la présence de Mgr Kaigama, archevêque de Jos.

    20130726_014-200x300.jpgNigéria, le pays le plus peuplé d’Afrique, est assiégé par des forces djihadistes déterminées à imposer leur poigne de fer au moyen d’une implacable campagne meurtrière qui a récemment commencé à enrôler des jeunes filles d’à peine 10 ans pour commettre des attentats suicide. C’est là la situation au Nigeria, où une réponse inefficace et inepte du gouvernement a laissé les dirigeants de l’Église être les dernières personnalités auxquelles les gens font confiance.

    « mon devoir est d’être présent »

    Parmi ces personnalités se trouve Mgr Ignatius Kaigama, archevêque de Jos, âgé de 56 ans et président de la Conférence des évêques nigérians. Il est l’un des prélats catholiques du pays les plus visibles et courageux. La ville de Jos ayant été le cadre de deux attaques à la bombe de Boko Haram en une seule journée en mai dernier – faisant plus de 100 morts – l’archevêque est clairement en danger. Pourtant, il refuse fermement d’être entouré par des gardes armés lors de ses visites pastorales. « Je n’ai pas de gardes du corps », explique-t-il à l’Aide à l’Église en Détresse, lors d’une récente visite à New York ; « Ça attire les malfaiteurs. » L’archevêque ajoute également : « me protéger moi-même ferait de moi un prisonnier. Cela effraierait les gens. Imaginez si les prêtres se promenaient avec une protection rapprochée ! Nous croyons que Dieu est avec nous. Nous croyons que nous triompherons malgré les machinations » des terroristes.

    L’archevêque estime que son devoir est d’« être présent », de rester auprès du peuple, « même si la violence se trouve à proximité. » « Nos dirigeants », déplore-t-il, « sont tout simplement insensibles à la situation des pauvres », tandis que l’Église, malgré ses « possibilités limitées », fait tout son possible pour aider les chrétiens ainsi que les musulmans, en « tendant la main au-delà des divisions politiques et religieuses. »

    Avant même l’avènement de Boko Haram — qui, dit-il, s’appuie sur des « sympathisants engagés » à l’intérieur et à l’extérieur du Nigeria —l’archevêque a été un pionnier de ce qu’il appelle le « Dialogue de vie. » Il s’agit d’une approche des relations islamo-chrétiennes qui, réaliste quant à la grande fracture théologique entre les deux religions, met l’accent sur la mise en place d’amitiés et de liens au niveau le plus élémentaire. Le « dialogue » reconnaît simplement que « votre vie affecte la mienne, et ma vie affecte la vôtre, » comme le dit l’archevêque.

    L’archevêque ne mâche pas ses mots : « lorsque vous tuez et détruisez non seulement des combattants mais aussi des femmes, des enfants et des pauvres, c’est le mal. Ceux qui sont morts sur le marché de Jos étaient des vendeurs d’oranges, d’arachide ou de lait, qui cherchent simplement à gagner un peu d’argent pour la soirée. C’est une expression du mal. »

    Il n’est pas étranger à la peur. « Il est normal d’avoir peur », dit l’archevêque, « mais j’ai renoncé à tout pour servir Dieu et son peuple. Je n’ai ni famille biologique ni biens matériels que je puisse considérer comme à moi. Au cas où je perdrais ma vie en défendant les droits des personnes à la liberté de culte et l’unité de l’humanité, je ne laisserais ni veuve ni orphelin. Pourtant, il est vrai que la mort fait peur à tout le monde. »

  • En Chine : une campagne de démolition des églises et des croix

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    La campagne de démolition des églises et des croix se poursuit (Eglises d'Asie)

    Depuis janvier 2014, des centaines d’églises de la province du Zhejiang située dans l’est de la Chine ont été partiellement ou totalement détruites et plus de 360 croix retirées de force par les autorités locales dans le cadre d’une campagne intitulée « Trois rectifications pour une démolition ».

    Officiellement cette opération vise à « embellir » la province en supprimant les aspects disgracieux des structures illégalement construites. Les chrétiens et les défenseurs des droits de l’homme dénoncent quant à eux une vaste opération de répression visant les lieux de culte chrétiens et en particulier les croix dressées sur les édifices, dans le but de stopper la croissance des Eglises dans la région.

    La campagne, qui a débuté en janvier 2013 et doit se poursuivre jusqu’en 2015, a pris une nouvelle ampleur ces dernières semaines. Dans la province du Zhejiang où elle est appliquée, l’opération frappe surtout la zone urbaine de Wenzhou, où les chrétiens, essentiellement protestants, qui forment 15 % de la population, - un phénomène à l’origine du surnom de « Jérusalem de Chine » donné à la ville -, affichent une visibilité qui irrite les autorités locales.

    Parmi les derniers incidents en date, Boxun News, un media indépendant en ligne, rapporte la démolition de l’église de Gao’ao dans la ville de Leqing, située dans le Zhejiang. Selon les témoins, le 21 août dernier, des véhicules de police, des camions et des pelleteuses sont entrés à 8 h 30 du matin dans le village de Gao’ao tandis qu’une centaine de policiers se massaient devant l’église avec des matraques et des boucliers pour prévenir toute réaction de la population.

    Lorsque les fidèles ont essayé d’entrer dans l’église pour empêcher sa destruction, la police les a refoulés avec brutalité, utilisant toutes les armes anti-émeute y compris les gaz lacrymogènes qui ont blessé plusieurs personnes. Les témoins présents rapportent des scènes d’une grande violence, les protestataires étant laissés inconscients et couverts de sang sur le sol après avoir été frappés par les forces de l’ordre. L’un d’eux aurait été traîné, inanimé, dans un véhicule de police et emmené vers une destination inconnue.

    La campagne antichrétienne avait déjà pris un tour sanglant le 21 juillet dernier lorsque des centaines de policiers avaient tenté lors d’une opération de force massive d’arracher la croix de l’église de l’Armée du Salut édifiée dans le district de Pingyang de la ville de Wenzhou. Des centaines d’officiers de police assistés d’hommes de main s’étaient affrontés alors aux membres de l’église tentant de protéger leur lieu de culte. On avait dénombré parmi les fidèles plusieurs blessés graves, et les forces de l’ordre avaient dû abandonner momentanément la destruction, avant de revenir l’achever le 14 août dernier.

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  • La bienheureuse Maria de los Angeles, martyre (30 août)

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    Bse María de los Ángeles Ginard Martí
    Religieuse de la Congrégation :
    « Hermanas Celadoras del Culto Eucarístico»
    Martyre (source)

    María de los Ángeles  (au baptême : Ángela Benita Sebastiana Margarita), naît le 3 avril 1894 dans  la ville de Llucmayor, dans le diocèse de Majorque en Espagne.

    Elle était la troisième de neuf enfants, dans une famille profondément religieuse, de Sebastián Ginard García et Margarita Martí Canals. Son enfance se déroula à Llucmayor, Las Palmas de Gran Canaria et Benisalem, en raison des déplacements de son père qui était « Guardia civil ».

    Durant sa jeunesse à Palma de Majorque, où sa famille s'était installée à la recherche d'une vie digne malgré sa pauvreté, elle commença à travailler dans la broderie et la confection de chapeaux pour dames, se consacrant dans le même temps à une communion intime avec Dieu. Elle s'occupait également de ses frères les plus jeunes, les éduquant dans la religion et les formant à la connaissance de l'Écriture Sainte et de la vie des premiers martyrs de l'Église chrétienne.

    Elle ressentit très tôt la vocation religieuse, mais pour aider ses parents qui avaient besoin de son assistance économique elle retarda son entrée en religion. Ce n'est que quelques temps plus tard, qu'elle entra chez les Sœurs zélatrices du Culte eucharistique, à Palma de Majorque, où elle pratiquait l'adoration de Jésus Sacrement, ainsi que la broderie des vêtements liturgiques. Elle s'occupa ensuite des fournitures et de l'administration de la communauté.

    A l'époque de la persécution religieuse en Espagne elle resta sereine, ayant pour seul désir d'accueillir la volonté de Dieu. Elle fut arrêtée le 25 août 1936 et tuée dans la nuit, ayant consacré toute sa vie à l'adoration du Très Saint Sacrement et donné le témoignage suprême de la foi au prix du sacrifice de sa vie.

    María de los Ángeles Ginard Martí a été déclarée Bienheureuse le 29 octobre 2005 au cours d’une cérémonie, célébrée dans la Basilique de Saint Pierre au Vatican, présidée par le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.

    Selon la demande de Joan Enric Vives Sicilia, évêque d’Urgell, et du card. Antonio María Rouco Varela, archevêque de Madrid, la mémoire a été fixée au 30 août


    Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).