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Persécutions antichrétiennes - Page 106

  • Kenya : les musulmans ne peuvent se contenter de condamner du bout des lèvres

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    AFRIQUE/KENYA - Demande d’un « effort sérieux » de la part des responsables chrétiens aux musulmans pour bloquer la violence des Shabaabs (source)

    Nairobi – « Nous désirons voir un effort sérieux et concerté de la part de nos frères et sœurs musulmans. Ils doivent aller au-delà de la simple condamnation de la vague d’attaques qui ont pris pour cible les non musulmans, pour commencer à entreprendre des initiatives à l’encontre des sympathisants de la terreur en nous aidant à construire des ponts entre fois et communautés » affirment les responsables chrétiens du Kenya dans une déclaration conjointe intitulée « L’Etat de la Nation ».
    Selon ce qu’indiquent les Agence catholiques CISA et CANAA, la déclaration, présentée à la presse le 10 décembre, a été signée par les responsables religieux catholiques, anglicans, presbytériens, méthodistes et de l’African Inland church.Les responsables chrétiens affirment avoir « réfléchi profondément et avec un cœur brisé » à l’Etat de la Nation après les dernières attaques perpétrées par les intégristes somaliens d’Al Shabaab. « Les attaques qui ont initialement pris pour cible les lieux de culte chrétiens de Nairobi, Garissa et Mombasa, sont maintenant dirigés contre des chrétiens innocents se trouvant dans les transports publics ou sur leur lieu de travail » affirme la déclaration, faisant référence aux récents massacres des 22 novembre et 2 décembre au sein du comté de Mandera dans le cadre desquels plus de 60 personnes ont trouvé la mort sur la seule base de leur appartenance religieuse .
    « Au cours de cette seule année, plus de 20 attaques ont eu lieu, laissant un sillage de mort et de destructions, plus de 200 kenyans ayant perdu la vie dans ce cadre » souligne le document.« La réalité de cette situation nous porte à la conclusion que ces attaques, perpétrées par des personnes qui affirment appartenir à Al Shabaab, ont pris une dimension religieuse » affirment les responsables chrétiens, qui invitent les kenyans « à éviter les déclarations qui incitent ultérieurement à la haine et divisent le pays suivant des lignes de partage religieuses ».
    Les chefs des confessions chrétiennes concluent en soulignant la nécessité de surmonter le manque de coordination entre les organes de police et de renseignement, et en rappelant les responsables politiques à leurs responsabilités propres afin qu’ils oeuvrent pour l’unité nationale et ne profitent pas en revanche de l’insécurité pour alimenter de nouvelles divisions à des fins électorales.

  • Chrétiens d'Orient : une complaisante cécité occidentale ?

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    Lu sur LeNouvelEconomiste.fr (Pascal Lorot) :

    Chrétiens d'Orient, la complaisante cécité occidentale

    Qui se soucie aujourd’hui du sort dramatique des chrétiens d’Orient ? Bien peu de monde, hormis le Pape bien sûr et… Vladimir Poutine

    Dimanche, le pape François a dénoncé les “violences inhumaines” infligées aux chrétiens d’Orient. Au cours des derniers mois, la purification ethnique poursuivie par l’État islamique dans le nord de l’Irak a conduit les chrétiens à fuir massivement les régions où ils (sur)vivaient tant bien mal, pour se réfugier au Kurdistan, autour d’Erbil, un des rares endroits au Proche et au Moyen-Orient où ils ne fassent pas l’objet d’une brutale répression. Interpellation papale bienvenue et qui met en lumière nos responsabilités.

    Qui sont d’ailleurs ces chrétiens d’Orient ? Vu d’Europe, de manière réductrice, le Proche-Orient est nécessairement musulman et la présence chrétienne par définition anachronique. Et pourtant, de l’Iran à l’Égypte, de la Turquie à la Palestine en passant par la Syrie et bien sûr le Liban, ce sont plusieurs millions de chrétiens qui tentent de survivre. Chaldéens, syriaques, melkites, coptes…, tous étaient présents avant l’islamisation, souvent brutale, des sociétés et des populations locales. Qui sait par exemple qu’il y a 10 % de Coptes en Égypte, que ceux-ci sont de rite orthodoxe, que le terme “copte” est issu du grec Aiguptios et signifie “égyptien” et que, au final, l’Égypte fut chrétienne avant de devenir musulmane par la force ?

    Peut-être ce type de vérité dérange-t-il et explique-t-il, pour partie, le silence complaisant de dirigeants occidentaux soucieux de rétablir un dialogue véritable avec le monde arabe. Cela ne justifie toutefois en rien la cécité de rigueur à l’égard du massacre que subissent les chrétiens en Irak, les discriminations dont ils font l’objet en Égypte ou en Iran, ou encore de l’intolérance officielle des autorités turques à l’égard des quelques centaines de chrétiens n’ayant pas encore fui le pays et regroupés au sein du patriarcat grec orthodoxe de Constantinople (ancien nom d’Istamboul).

    “Vu d’Europe, de manière réductrice, le Proche-Orient est nécessairement musulman et la présence chrétienne par définition anachronique.”

    Peut-être cela gêne-t-il aussi les États-Unis, qui ont une vraie responsabilité dans l’exil forcé des chrétiens d’Orient. La situation de ces derniers n’a fait que se dégrader en effet au cours des vingt dernières années, c’est-à-dire depuis la guerre du Golfe en 1991, pour se tendre encore plus avec l’intervention américaine en 2003. Sait-on qu’il y avait encore à cette date un million et demi de chrétiens en Irak ? Aujourd’hui, ils ne sont que 150  000, soit une communauté réduite de 90 % en une décennie ! En Syrie, où ils constituent 10 % de la population totale, leur sort s’est considérablement détérioré avec la guerre civile et, surtout, l’arrivée de combattants (islamistes) étrangers, le plus souvent financés par les alliés de l’Occident, quand ce n’est pas par Washington en direct. Au regard du sort dramatique des chrétiens, on ne peut que se dire que l’Amérique ne pouvait plus mal trouver comme devise pour son “billet vert”…

    Qui se soucie aujourd’hui des chrétiens d’Orient ? Bien peu de monde finalement. Le Pape bien sûr, et heureusement. Le président Poutine également qui, il y a quelques jours, a appelé officiellement à défendre la présence chrétienne en Orient. En Occident, peu de voix s’élèvent. Les faiseurs d’opinion eux, relayés par des médias en mal de spectaculaire et de sensationnel, sont plus prompts à se mobiliser pour soutenir la cause tibétaine, les sujets sociétaux ou encore dénoncer les massacres de bébés phoques. Quand il ne s’agit pas, au nom d’un nouvel extrémisme cette fois-ci laïc, de combattre les origines chrétiennes de l’Europe (sans parler bien sûr, cela va sans dire, de celles du Proche-Orient) et faire interdire les crèches de Noël dans les espaces publics…

  • Solidarité avec les chrétiens d’Irak: où sont les Belges ?

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    Nous en avons déjà parlé ici, Irak : « les chrétiens processionnent avec Marie », et là : Irak-Syrie : un appel lancé aux Belgesdans l’indifférence apparente de l’opinion. Repetita placent : lu aujourd’hui sur le site « aleteia », après la mission conduite à Erbil par le cardinal Barbarin  :

    L'abbé Grosjean était de la délégation lyonnaise partie réconforter les chrétiens irakiens réfugiés à Erbil. Il revient sur ces 48 heures de déplacement.

    ErbiLight ! C’était le nom de l’opération montée par le cardinal Barbarin et le diocèse de Lyon, du 5 au 7 décembre. Une visite de nos frères chrétiens persécutés, réfugiés à Erbil, au nord de l’Irak, avec un triple objectif : prier avec eux et pour eux, les aider, alerter l’opinion publique sur le drame que vivent ces frères. Pour ne pas être trop long, je vous invite à lire ce qu’il en disait lui-même ici.

    Ayant eu la joie d’être convié à vivre ce voyage au sein de la délégation, je voudrais vous partager quelques rencontres qui marqueront pour longtemps ma prière. Qu’elles puissent aussi éclairer la vôtre ! 

    « Ils ont détruit nos églises »

    Un immeuble en construction. L’armature en béton est montée, mais ni murs, ni fenêtres. À l’intérieur, des préfabriqués pour loger des familles entières. Le cardinal Barbarin est accueilli dans la joie. Les vieillards, les larmes aux yeux, embrassent sa croix pectorale. Comme tous ceux que nous verrons, ces chrétiens ont fui Mossoul et Quaraqosh. Ils ont dû tout quitter, tout perdre, en quelques heures. Ils ont préféré cela plutôt que de renier leur foi.

    Un thé très sucré nous est offert ; ces gens savent recevoir, gardant toute leur dignité. Une grand-mère me prend dans ses bras, en pleurant à chaudes larmes. Elle me présente son petit fils. « Son papa a été enlevé par Daesh – m’explique un prêtre irakien qui traduit au fur et à mesure les paroles de la vieille femme – ils n’ont plus de nouvelles ». L’enfant me regarde avec un grand regard triste. « Ils ont détruit nos églises, abbouna ! Quand pourrons-nous rentrer ? Il faut qu’on les reconstruise ! » Comme on se sent petit devant un tel cri de douleur… et le silence de l’enfant, qui ne me quitte pas des yeux.

    Bouleversé, je demande au prêtre de traduire : « Nous venons ici pour que vous ne soyez pas oubliés… et pour prier pour vous. Nous prierons pour que vous puissiez reconstruire nos églises. Priez s’il vous plaît pour que les nôtres, en France, se remplissent… » .Que dire d’autre ? C’est la première fois que je fais face à des frères qui ont connu la persécution réelle. 

    J’ai devant moi des martyrs. Pas un n’a renié. S’ils pouvaient nous sauver de notre tiédeur ! On se quitte en chantant ensemble la Vierge Marie. Elle sait et comprend tout.

    sources: PADREBLOG Elle seule peut consoler tant de douleurs. Lire la suite sur Padreblog

    Ref. Padreblog de retour d'Irak

    JPSC

  • Irak-Syrie : un appel à la solidarité lancé aux Belges

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    Lu sur lalibre.be (Christophe Lamfalussy)

    Irak-Syrie : un appel lancé aux Belges

    Atterrés par la frilosité du gouvernement et de l’opinion publique belges, des députés et des associations de solidarité avec les chrétiens d’Orient ont lancé vendredi à Bruxelles l’opération “Un toit pour une famille déplacée”. Le but est de fournir un abri aux familles syriennes et irakiennes qui s’entassent dans le Kurdistan irakien, chassées par l’Etat islamique (EI). Ils sont près de 1,8 million et vivent toujours dans des conditions précaires (écoles, immeubles en construction, tentes) malgré l’approche de l’hiver.

    Lors de la conférence de presse, vendredi matin, seuls deux médias étaient présents, signe du désintérêt pour la catastrophe qui se déroule au Moyen-Orient. La guerre en Syrie a déplacé 3,8 millions de personnes en dehors du pays.

    “Il y a eu beaucoup d’émotion en juin, puis elle est retombée”, relève Christian Cannuyer, président de Solidarité Orient. Cette association belge s’est alliée au Comité de soutien aux chrétiens d’Orient (CSCO) et aux députés CDH Georges Dallemagne et Vanessa Matz pour lancer l’opération.

    Elle consiste à récolter de l’argent en Belgique et à le transférer aux quatre évêques d’Erbil (un pour chaque rite) pour financer la location de maisons dans le Kurdistan irakien. Le boom pétrolier a en effet entraîné la construction de nombreuses maisons, inoccupées à cause de la guerre. Les religieux ont négocié des prix de location très bas (150 euros par mois et par famille) pour pouvoir héberger les réfugiés. Sept cents familles ont déjà été abritées grâce à ce système, préféré aux grands camps qui présentent d’énormes problèmes logistiques. L’opération est centralisée par les évêques mais bénéficie à toutes les minorités, soulignent les organisateurs, puisque l’offensive de l’Etat islamique a chassé chiites, yézidis, chrétiens et même sunnites.

    “Jeudi, il y avait zéro degré à Erbil. Nous voulons donner aux réfugiés du courage. L’Occident ne peut pas fermer les yeux” , insiste Yusuf Benhur Ergen, un Belge syriaque actif au sein du CSCO.

    Georges Dallemagne garantit la traçabilité de cette opération puisque l’argent sera versé directement via un compte libanais aux évêques d’Erbil tandis que Vanessa Matz annonce une campagne de sensibilisation à Liège avec un concert de la chanteuse libanaise Ghada Shbeir et la projection du film “Des hommes et des dieux” ainsi que des débats. 

    Les dons peuvent être versés au compte BE85 001743905406 de l’ASBL Solidarité Orient avec la mention “Fam. réfugiée”

  • Irak : les chrétiens processionnent avec Marie

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    Ce samedi 6 décembre 2014, après l'illumination d'un camp de réfugiés, de nombreux chrétiens d'Erbil, au Kurdistan irakien, ont prié la Vierge Marie lors d'une procession aux flambeaux dans la ville. La prière est conduite par le Patriarche chaldéen Louis Raphaël Ier Sako et le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon venu avec une délégation de son diocèse à l'approche de la fête de l'Immaculée Conception chère au coeur des Lyonnais.

  • Egypte : une embellie pour les Coptes

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    Le nombre de Coptes est l'un des secrets les mieux gardés en Égypte. On admet un chiffre moyen qui tourne autour de 10 % de la population (estimée à 85 millions d’habitants)ce qui en fait la plus importante minorité chrétienne dans le Proche-Orient arabe.

    Depuis l’élimination  du Président  Mohamed Morsi, issu de la Confrérie des Frères Musulmans et renversé  le 3 juillet 2013 par un coup d'État militaire organisé à la suite d'un vaste mouvement populaire protestataire, les chrétiens respirent mieux dans ce vaste pays. Dans le mensuel  « La Nef » de ce mois de décembre 2014, Annie Laurent fait le point sur leur situation (JPSC):

    1173880_10152327350420409_6857836207141729937_n.jpg«Les coptes aiment le maréchal Sissi », me confiait cet automne une amie française établie depuis des années au Caire. Il est vrai que les chrétiens d’Égypte se sentent mieux depuis l’arrivée à la tête de l’État de l’ancien ministre de la Défense, Abdel-Fatah El-Sissi, plébiscité lors de l’élection présidentielle du 28 mai 2014, après avoir renversé, le 3 juillet 2013, le président Mohamed Morsi, membre de la confrérie islamiste des Frères musulmans, qui avait été élu un an auparavant. Ce changement a été cautionné par l’Église au plus haut niveau, notamment par le patriarche des coptes-orthodoxes, Théodore II.

    Le président Sissi, qui se montre bienveillant envers le primat de la principale Église d’Égypte, a visiblement l’intention d’œuvrer à la pacification des relations entre les diverses communautés qui composent la nation. Plusieurs initiatives récentes illustrent aussi sa volonté de considérer les coptes comme des citoyens de plein droit.

    Le 11 octobre, le Premier ministre, Ibrahim Mahlab, a participé à une cérémonie marquant la fin des travaux de restauration d’une église historique, appelée communément « la Suspendue », à laquelle les coptes sont très attachés. Situé dans le quartier du Vieux-Caire, ce très ancien édifice, bâti au Ve siècle, doit son surnom à son impressionnante élévation. L’église a en effet été construite à dix mètres au-dessus du niveau du sol, sur les tours d’une antique forteresse, dite de Babylone, érigée là au temps de l’Empire romain. Selon la tradition copte, la Sainte Famille, fuyant les persécutions d’Hérode, aurait fait halte en cet endroit. L’achèvement du chantier était donc très attendu. Au cours de l’inauguration, le Premier ministre, qui est musulman, a tenu à reconnaître le patriotisme des coptes en citant une parole du défunt Chenouda III, prédécesseur de Théodore II : « L’Égypte n’est pas un État où nous vivons, mais un pays qui vit dans notre âme. »

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  • L'Etat islamique a "franchi le seuil" de l'Europe, selon l'Etat-major français des armées

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    La force de frappe de l'Etat islamique inquiète l'état-major des armées, qui estime que plus de 1.000 combattants européens enrôlés dans ses rangs sont revenus dans l'espace Schengen. Lu sur le site « Atlantico » :

    Ne parlez pas de simple groupe terroriste, mais bien d'une véritable armée : tel est, en substance, le message de l'Etat-major français. L'Etat islamique "ne constitue pas qu'un groupe terroriste mais bien une armée qui manœuvre, qui communique, qui s'appuie sur des équipements performants et poursuit des objectifs stratégiques, avec une volonté expansionniste affichée", a expliqué aux sénateurs le chef d'état-major de l'armée de Terre (Cemat), le général Jean-Pierre Bosser, rapporte La Tribune.

    "Les djihadistes de Daech représentent une véritable armée terroriste composée d'hommes expérimentés, bien équipés et disposant de ressources financières importantes", a pour sa part confirmé le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers.

    Or, les combattants de Daech, estimés à 25.000 hommes, sont très mobiles. Selon le général Jean-Pierre Bosser, "plus de 1.000 combattants européens enrôlés dans ses rangs sont revenus dans l'espace Schengen". "L'adversaire n'est plus seulement aux portes de l'Europe, il en a franchi le seuil", souligne-t-il.

    Il estime que la France pourrait bien avoir besoin de son armée, sur son propre sol. Jean-Pierre Bosser est persuadé "de la nécessité d'intégrer encore plus dans notre réflexion le retour de l'armée de terre sur son milieu naturel, celui du sol national, pour pourvoir y faire face, avec les forces de sécurité, à tous types de menaces dont celles que ces vingt dernières années avaient confinées à l'extérieur". Selon le chef d'état-major de l'armée de terre, "il ne faut d'ailleurs pas exclure que cette menace agisse en utilisant des modes d'actions de nature militaire, et se concrétise par des actions armées contre des militaires. Ne perdons pas de vue qu'il s'agissait d'un des objectifs poursuivis par Mohammed Merah. Outre-Atlantique, des attaques isolées ont déjà été perpétrées. Nous avons hélas vécu à deux reprises en France et une fois en Belgique des attaques assez similaires".

    Ref. L'Etat islamique a "franchi le seuil" de l'Europe, selon l'Etat-major  français des armées

    JPSC

  • l’Islam radical embarrasse le pape François

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    Du 28 au 30 novembre prochains, le pape François va effectuer un voyage apostolique en Turquie, à l’occasion de la fête de saint André (30 novembre), apôtre considéré fondateur de l’Église d’Orient. L’évêque de Rome, comme François aime s’appeler lui-même, a jusqu’ici montré beaucoup de réserve et de prudence dans ses commentaires sur le drame que vivent les chrétiens d’Orient en terre d’Islam. C’est ce que nous rappelle ici Sandro Magister sur le site « chiesa » :

    «  « Dans quelques jours, le pape François va se rendre en Turquie, c'est-à-dire dans une région où a lieu cette nouvelle guerre mondiale "en morceaux" qu’il voit se répandre dans le monde.

    Le califat islamique qui s’est installé tout près de la frontière turque, à cheval sur la Syrie et l'Irak, pulvérise les vieilles frontières géographiques. Il est mondial par nature. "La marche triomphale des moudjahidines arrivera jusqu’à Rome", a proclamé, à la mi-novembre, Abou Bakr al-Baghdadi, le calife.

    En Égypte, en Arabie Saoudite, au Yémen, en Algérie et en Libye, pays qui est juste en face des côtes italiennes, des éléments islamiques lui ont fait allégeance. Par son activité dans deux pays voisins, le Nigeria et le Cameroun, Boko Haram a étendu le califat jusqu’à l'Afrique subsaharienne. Et le califat attire de nouveaux adeptes accourus d'Europe et d’Amérique du Nord.

    Sur le drapeau noir de cet État islamique nouveau né, on peut lire, écrite en caractères coufiques, la profession de foi : "Il n’existe pas d’autre Dieu qu’Allah et Mahomet est son prophète".

    Les chrétiens figurent parmi les nombreuses victimes de cet  islam puritain, qui se définit comme le seul vrai et qui veut également faire disparaître ce qu’il considère comme les principales trahisons par rapport à l'islam des origines : l'hérésie chiite, dont l’épicentre est l’Iran, et le modernisme laïcisant de la Turquie de Kemal Atatürk, personnage dont le pape François visitera le mausolée au début de son voyage dans ce pays.

    À Racca - la ville de Syrie qui est la capitale de fait du califat et d’où le jésuite Paolo Dall'Oglio a disparu - le nouvel État islamique a imposé au très petit nombre de familles chrétiennes qui ont survécu, 15 contre 1 500 précédemment, la jizya, l’impôt de protection, à hauteur de 535 dollars par an, un montant disproportionné, sous peine de confiscation de leurs maisons et de leurs biens.

    A Mossoul il n’y a plus une seule église où la messe soit encore célébrée, ce qui n’était même pas arrivé après l'invasion des Mongols.

    Il est impossible de ne pas discerner, dans ces faits, les caractéristiques d’une "guerre de religion" poussée à l’extrême, une guerre faite au nom d’Allah. Il est illusoire de nier l’origine islamique de cette violence théologique sans bornes. Même la "Civiltà Cattolica", revue qui fait l’objet d’un contrôle, l’a écrit, quitte à être ensuite contredite par son tremblant directeur Antonio Spadaro, un jésuite qui prétend être l’interprète de François.

    À propos de l'islam, l’Église catholique balbutie et cela est d’autant plus vrai que l’on monte plus haut dans la hiérarchie.

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  • Nigeria : bilan des ravages opérés par Boko Haram dans le diocèse de Maiduguri

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    (Fides.org) AFRIQUE/NIGERIA - les dommages infligés par Boko Haram au Diocèse de Maiduguri

    Abuja – Selon une note envoyée à l’Agence Fides par le Père Gideon Obasogie, responsable des Communications sociales du Diocèse de Maiduguri, avec la prise de la ville de Mubi, le bilan des destructions causées par Boko Haram dans le Diocèse de Maiduguri – dont le territoire comprend les Etats de Borno, de Yobe et un certain nombre de zones de l’Etat d’Adamawa – est le suivant.

    Plus de 2.500 catholiques ont été tués, 100.000 évacués dont 26 des 46 prêtres oeuvrant dans le Diocèse, plusieurs d’entre eux ayant été accueillis par S.Exc. Mgr Dami Manza, Evêque de Yola. Les catéchistes évacués sont au nombre de 200 alors que les religieuses sont plus de 20. Le nombre des jeunes filles enlevées dépasse les 200.Plus de 50 Paroisses ont été détruites – certaines à plusieurs reprises – alors qu’une quarantaine ont été abandonnées et occupées par Boko Haram. Par ailleurs, quatre des cinq couvents ont été abandonnés.

    Un grand nombre de catholiques a été contraint à se convertir à l’islam contre sa volonté. Le système scolaire s’est effondré, notamment parce que différentes écoles ont été transformées en centres d’accueil pour les évacués.Les villes prises par Boko Haram sont les suivantes :

    Dans l’Etat de Borno : Gomboru Ngalla, Bama, Gwoza, Maffa, Abadam, Askira Uba, Dikwa et Marte, pour ne citer que les centres les plus importants. La capitale, Maiduguri, est complètement encerclée par Boko Haram, à l’exception de la route qui la relie à Damaturu.Dans l’Etat d’Adamawa, les villes aux mains de Boko Haram sont : Madagali, Michika, Mubi, Gulak, Kaya, Shuwa, Bazza, Yaffa, Betso, Mishara, Vimtim, Muchalla, Kala’a, Maiha, et Mataka.

    Dans l’Etat de Yobe, il s’agit de Buni Yadi, Gujba, Gulani, Kukuwa, Bularafa, Buni Gari, Bara, Bumsa et Taltaba.

  • BXL, 2 décembre : "Chrétiens d'Orient, quel avenir ?"

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  • La galère des chrétiens pakistanais

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    De Radio Vatican

    Nouvelles tensions entre chrétiens et islamistes au Pakistan

    Pour la troisième fois fois dans l'actualité récente, le Pendjab a été le théâtre d'intimidations de la majorité musulmane contre des chrétiens. Toutes les familles chrétiennes d'un village du district de Sahiwal ont été contraintes à abandonner leurs maisons et à fuir, un nouvel épisode de persécutions qui est la conséquence d'un mariage entre un chrétien et une jeune fille musulmane.

    Le couple habite dans le district de Khanewal. Quand s'est diffusée la nouvelle du mariage, les musulmans locaux ont intimé à la petite communauté chrétienne locale de rendre l'épouse, et le père de la jeune fille a dénoncé à la police le jeune homme et deux de ses proches pour le rapt de la fille. L'attitude hostile des voisins a finalement contraint les neuf familles chrétiennes résidentes, 25 personnes en tout, à chercher un autre refuge.

    Ce cas est le troisième de ce genre à avoir été rapporté dans l'actualité récente du Pendjab dans l'actualité récente. Généralement, les familles concernées ne parviennent pas à obtenir justice, malgré le soutien des associations locales pour les droits des minorités. La police locale a admis ne pas vouloir procéder avec des mesures qui pourraient amener des tensions ultérieures.

    Les cas d'hommes musulmans qui capturent des femmes chrétiennes (ou issues d'autres minorités) pour les contraindre au mariage après la conversion forcée ont un traitement différent. Ces situations, signalés par centaines chaque année, sont habituellement régularisées par des juristes islamiques, avec l'interdiction pour les familles d'origine de se rapprocher de leur fille. C'est l'un des nombreux visages de la discrimination et de l'intimidation qui frappent les communautés de baptisés dans le pays, souvent attaquées au nom de la loi anti-blasphème.

    Un drame récent a toutefois rencontré un écho médiatique inhabituel dans le pays. Dans les prochains jours, après un premier renvoi, on attend l'inculpation du propriétaire d'une fabrique de briques et de trois autres personnes accusées d'avoir procédé au lynchage et au meurtre d'un jeune couple chrétien après que la femme ait été accusée d'avoir brûlé des pages du Coran. Cette fois-ci, devant l'émotion internationale, les autorités pakistanaises ne sont pas restées inactives. Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées et une centaine d'autres sont recherchées.

    (source : L'Avvenire)

    Voir le détail ici : http://eglasie.mepasie.org/asie-du-sud/pakistan/2014-11-17-pendjab-les-chretiens-chasses-de-leur-village-par-les-musulmans-suite-a-un-mariage-interreligieux

  • Le courage des chrétiens d'Irak

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    Du site de l'Oeuvre d'Orient :

    Erbil : le courage des chrétiens d'Irak

    Une délégation menée par Mgr Pascal Gollnisch est allée fin octobre à la rencontre des dizaines de milliers de chrétiens déplacés au Kurdistan pour les aider, les écouter et comprendre leur besoin. Un reportage KTO

    Pendant trois jours les rencontres se sont multipliées avec pour priorité comprendre les besoins sur place et écouter la détresse de la situation. Pour Mgr Gollnisch « Ce voyage s’inscrit dans une continuité faite de plusieurs visites de la part de l’Église de France. Ce contact qui au delà de la nécessaire information mutuelle participe aussi de communion d’Église à Église. Il est important que les chrétiens, les prêtres, les évêques, soient conscients que derrière eux, avec eux, des catholiques du monde entier, et même au delà des catholiques soient soucieux de ces situations et soient avec eux ». « Ce qui nous permet de tenir c’est la prière, c’est très important cela nous permet de dire, ça suffit on en peut plus ! » témoigne une chrétienne. « Aujourd’hui on attend. On attend quoi ? que le monde nous accueille ou nous protège. On peut rentrer que si on a la garantie d’être vraiment protéger chez nous et que personne ne peut plus nous attaquer »