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Persécutions antichrétiennes - Page 137

  • Syrie : un prêtre orthodoxe massacré dans des conditions horribles

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    ASIE/SYRIE - le prêtre orthodoxe enlevé à Damas retrouvé mort

    Damas (Agence Fides) - Le cadavre du Père Fadi Jamil Haddad, prêtre grec orthodoxe, Curé de Saint Elie à Qatana, a été retrouvé aujourd'hui dans le quartier de Jaramana, dans le nord de Damas, non loin du lieu où il avait été enlevé le 19 octobre par un groupe armé non identifié (voir Fides 24/10/2012). La confirmation arrive à Fides par l'intermédiaire d'un confrère grec orthodoxe du Père Haddad, qui désire conserver l'anonymat : « Son corps était horriblement supplicié : il a été scalpé et ses yeux arrachés » raconte-t-il en larmes. « C'est un acte de pur terrorisme. Le Père Haddad est un martyr de notre Eglise ».

    A propos de la responsabilité de cet acte terrible est en cours un jeu de ping-pong entre les forces de l'opposition - qui accusent les milices proches du régime - et les autorités gouvernementales - qui accusent les bandes armées de la galaxie de la rébellion armée. Selon des sources de Fides, les ravisseurs avaient demandé à la famille du prêtre et à son Eglise une rançon de 50 millions de sterling syriennes (plus de 550.000 EURuros). Il a cependant été impossible de trouver la somme et de satisfaire à cette demande exorbitante. Une source de Fides stigmatise « la terrible pratique, en cours depuis des mois dans le cadre de cette sale guerre, d'enlever et de tuer des civils innocents ».
    Parmi les différentes communautés chrétiennes présentes en Syrie, la communauté grecque orthodoxe est la plus nombreuse avec 500.000 fidèles environ. Elle se trouve principalement concentrée dans l'ouest du pays et à Damas. (PA) (Agence Fides 25/10/2012)

  • Le témoignage de chrétiens qui ont fui la Syrie

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    L'AIDE À L'EGLISE EN DÉTRESSE A MIS EN LIGNE CE 

    témoignage d’une famille chrétienne de Damas qui a fui le pays

    « Il nous reste la foi ».
    Pour une raison qu’ils qualifient de « miraculeuse », Fadi, Myriam et Teresa*, un couple de Syriens chrétiens et leurpetite fille, ont obtenu leur visa pour l’Europe.  Ils attendent aujourd’hui la reconnaissance de leur statut de réfugiés. Anciens résidents de Bab Touma, le principal quartier chrétien de Damas qui vient d’être touché par un attentat sanglant pour la première fois depuis le début de la guerre, ils évoquent douloureusement ce qu’ils viennent de quitter : un pays en guerre certes, mais aussi parents et amis. Nous les avons interrogés quelques heures avant l’attentat du 21 octobre qui a fait 13 morts et des dizaines de blessés dans leur quartier.
    Comment se déroulait le quotidien avant votre départ ?
    Fadi : La vie a évidemment beaucoup changé à Bab Touma. Avant, il y avait du monde dans les rues jusqu’à minuit. Aujourd’hui, vers 20h, il n’y a plus un chat. Chacun se terre chez soi. La moitié des restaurants sont fermés, il n’y a plus d’activité. Nous avons souvent des problèmes d’alimentation de pain. Devant les boulangeries, les gens font la queue dès 6h du matin. Une fois, nous n’avons pas eu de pain pendant trois jours.  Bab Touma est un quartier protégé par les soldats de l’armée. En revanche, les quartiers voisins sont bombardés. Dès qu’une bombe explosait, c’était toute notre maison qui tremblait.
    Mais la vie civile suit son cours ?
    Myriam
     : A  Bab Touma, une partie des écoles sont encore ouvertes, mais les parents y amènent de moins en moins les enfants. A Damas, de manière plus générale, la plupart des institutions sont maintenant fermées. Les hommes armés font pression pour que la vie civile s’arrête. A Jaraman, un quartier voisin, une de mes amies est allée inscrire sa fille à l’école, en septembre. Une voiture piégée a explosé à côté de la mère et la fille et les a tuées toutes les deux.

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  • Des chrétiens du Laos victimes des animistes

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    ASIE/LAOS - Année de la Foi au milieu des persécutions : des chrétiens contraints à devenir animistes

    Savannakhet (Agence Fides) – Un certain nombre de fonctionnaires civils laotiens de la province de Savannakhet menacent de détruire les maisons de chrétiens dans le village de Seekaew s’ils refusent d’accomplir les rites religieux animistes. Selon des informations provenant de sources locales de l’Agence Fides, les autorités locales de la province entendent décourager de toutes les manières les citoyens chrétiens de professer leur foi et de pratiquer librement leur culte.

    Ainsi que l’indique à Fides l’ONG Human Rights Watch for Lao Religious Freedom (HRWLRF), plus de 50 fidèles chrétiens (de 13 familles) du village de Seekaew ont été fermement invités par les anciens du village à se soumettre à des rites animistes traditionnels et à boire « l’eau sacrée » selon le rituel d’une medium. Par la participation à ces rites, les chrétiens auraient été reconnus comme « animistes » et professant les religions traditionnelles. Après de nombreuses tentatives, les chrétiens se sont refusés d’accomplir les rites en question et, selon les responsables locaux, ils ont donc perdu le droit de résider dans le village. Quelques jours plus tard, les autorités civiles du district de Pinh, dans lequel se trouve le village, ont menacé les chrétiens de séquestrer et démolir leurs maisons s’ils ne cessent pas d’observer la foi chrétienne. Ensuite, cependant, le chef du Bureau des Affaires religieuses du district de Pinh a déclaré publiquement sur place que les résidents sont libres de choisir leur religion, christianisme compris.

    Dans le village voisin d’Allowmai, également, un certain nombre de représentants locaux des autorités cherchent actuellement à contraindre les chrétiens à participer à des rites traditionnels animistes et à les faire abandonner la foi chrétienne. Les fonctionnaires de police ont déclaré que si les chrétiens n’abjurent pas leur foi, la détention des trois responsables chrétiens Bountert, Adang et Onkaew, arrêtés ces dernières semaines (voir Fides 29/09/2012), sera prolongée. Le même discours vaut par ailleurs à Kengsaiyai, autre village du même district. Dans ce cas, il a été demandé à 31 familles chrétiennes environ (soit 155 personnes) et à plus de 70 familles de non chrétiens de pratiquer un rituel de l’ancien « culte des esprits » sous peine de perdre le droit de résider dans le village.

    Des sources de Fides commentent : « Au cours de l’Année de la Foi, la petite communauté chrétienne au Laos est appelée à résister et à conserver courageusement sa foi, même parmi les vexations et les persécutions ». Au Laos, les chrétiens représentent en tout 2,9% de la population (6,5 millions d’habitants) sachant que 2% sont protestants et 0,9% catholiques. (PA) (Agence Fides 22/10/2012)

  • La détresse des chrétiens de Syrie

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    ASIE/SYRIE - Déclarations de l'Archevêque maronite de Damas : Questions, peurs et prières des chrétiens de Syrie après le massacre de Bab Touma

    Damas (Agence Fides) - L'attentat perpétré Dimanche 21 octobre dans le quartier de Bab-Touma, à la veille de la mission de paix qui portera en Syrie les Cardinaux et les Evêques délégués du Synode des Evêques, renouvelle chez les chrétiens syriens les angoisses et les questions que seuls « les jours qui viennent pourraient éclaircir et donner une réponse ». Mais, pour l'heure, « beaucoup ont déjà pris la route de l'exode. D'autres préparent un hâtif départ éventuel ». Et une Eglise sans fidèles est destinée à devenir « un témoin muet ». C'est ainsi que l'Archevêque maronite de Damas, S.B. Samir Nassar, raconte à chaud, dans une note envoyée à l'Agence Fides, les premières réactions enregistrées parmi les chrétiens de la capitale syrienne après qu'une voiture piégée ait explosé dans la zone chrétienne de la Vieille Ville faisant 13 victimes et des dizaines de blessés.

    L'Archevêque décrit les scènes de panique dont il a été témoin, avec les parents qui courent, angoissés, cherchant « leurs petits dans les écoles du quartier » alors que les sirènes des ambulances accentuent la gravité du temps apocalyptique. « Les quelques fidèles - raconte l'Archevêque - parsemés dans l'église se sont mis à genoux pour prier le chapelet, implorant Notre-Dame de la Paix avant d'assister à la Messe avec 20 minutes de retard... J'ai dit la Grand Messe de Dimanche à 18h00 pour 23 personnes seulement, priant pour les victimes de ce matin et pour les musulmans qui, en Syrie, fêtent AlAdha (Eid Elkebir) le 26 octobre dans le deuil et le silence ».

    Le quartier de Bab-Touma est un lieu-symbole également pour le martyrologue de la Chrétienté syrienne. Ici - rappelle l'Archevêque - dans ces mêmes ruelles, que Saint Paul a dû parcourir au temps de sa conversion et du baptême reçu d'Ananie, « 11.000 martyrs ont arrosé de leur sang chaque centimètre carré en 1860 ». Maintenant - se demande S.B. Nassar - « cet attentat un dimanche à l'entrée du quartier chrétien porte-t-il un message quelconque et si oui lequel ? ». « Est-ce la violence gratuite qui frappe à la porte pour faire peur aux derniers Chrétiens déjà affaiblis ? ».

    Face à la terreur et à la violence - conclut l'Archevêque maronite - « le message chrétien devient avant tout celui de la Croix salvatrice, de l'amour et du pardon » et les chrétiens de Damas et de Syrie ont besoin de l'amitié et de la prière de tous afin de pouvoir supporter une condition marquée par une « solitude chaotique et amère ». (GV) (Agence Fides 22/10/2012)

  • Un nettoyage ethnico-religieux à Zanzibar

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    Marco Tosatti, sur la Stampa du 19 octobre, attire l'attention sur les faits dramatiques qui se déroulent à Zanzibar :


     
    Les quarante églises brûlées ces derniers mois sur l'île révèlent un projet de "nettoyage" ethnico-religieux antichrétien 
    Cela constitue une «grave préoccupation» pour la minorité chrétienne victime de ces attaques dans l'île de Zanzibar, comme l'a souligné le sociologue Massimo Introvigne, coordinateur de l'Observatoire de la liberté religieuse établie par le ministère des Affaires étrangères. «La campagne des séparatistes qui cherchent à séparer Zanzibar de la Tanzanie - a dit Massimo Introvigne - a longtemps été dominée par les ultra-fondamentalistes musulmans qui cherchent à expulser la minorité chrétienne de l'île, majoritairement hostile au séparatisme. Ces derniers jours, la disparition du leader ultra-fondamentaliste islamiste Hadi Farik, que la police affirme ne pas avoir arrêté, et un incident obscur durant lequel u chrétien de 14 ans est accusé d'avoir uriné sur un Coran en acceptant le défi d'un musulman de son âge, conduisent à de nouvelles attaques contre des églises chrétiennes. De mai à aujourd'hui, plus de quarante églises ont été incendiées. M. Introvigne dénonce le rôle de l'UAMSHO, l'Association pour la mobilisation et la propagande islamique, dans la provocation de ces émeutes et affirme que «le dessein de procéder  à un nettoyage ethnique pour se débarrasser des chrétiens de Zanzibar se précise de plus en plus." 
  • Le Synode sur l’évangélisation interpellé par l’Orthodoxie russe

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    Lu sur l’observatoire de la christianophobie :

    « Le métropolite Hilarion Alfeyev, archevêque de l’Église orthodoxe russe et chef du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, a rencontré le 16 octobre le pape Benoît XVI et s’est exprimé devant le Synode des évêques réunis pour traiter de la nouvelle évangélisation. Selon l’archevêque, une partie de l’entretien avec le Souverain Pontife a tourné autour de la question « de la persécution des chrétiens au Proche-Orient et dans d’autres partie du monde ». S’adressant au Synode des évêques catholiques, le métropolite Hilarion a notamment déclaré : « Je voudrais saisir cette occasion pour appeler mes frères de l’Église catholique à constituer un front commun pour défendre le christianisme dans tous les pays où il est marginalisé ou persécuté. En Europe et en Amérique, nous constatons une pression croissante des représentants du laïcisme et de l’athéisme militant qui tentent d’expulser le christianisme de l’espace public, d’interdire les symboles chrétiens, de détruire la conception chrétienne traditionnelle de la famille, du mariage en tant qu’union d’un homme et d’une femme, de la valeur de la vie humaine de la conception à la mort naturelle.

    Dans d’autres parties du globe, l’existence même des églises chrétiennes est menacée. Dans les pays où se déroule le soi disant “Printemps arabe”, des millions de chrétiens souffrent d’une grave persécution. Certains ont du quitter des lieux où ils habitent depuis des siècles (…) De sévères persécutions contre les chrétiens se poursuivent en Égypte, en Libye, en Afghanistan, au Pakistan, au Nigéria, en Inde, en Indonésie et dans beaucoup d’autres pays au Proche-Orient ou ailleurs.

    Nous sommes profondément préoccupés par la catastrophe humanitaire qui se manifeste en Syrie où des militants islamistes cherchent à s’emparer du pouvoir politique avec l’aide de certains pays occidentaux. Partout où ils arrivent au pouvoir, les chrétiens sont persécutés ou exterminés.

    Les communautés chrétiennes en Syrie et dans l’autres pays du Proche-Orient crient au secours alors que les mass médias occidentaux, en grande partie, ignorent leurs cris, et que les politiciens préfèrent fermer les yeux sur cette vague de persécution sans précédent.

    Nous, orthodoxes et catholiques de tous les pays, devrions élever la voix pour défendre la population chrétienne et l’héritage chrétien du Proche-Orient.

    Nous devons constamment attirer l’attention des responsables politiques, des institutions internationales et des mass médias sur cette tragédie humaine qui est en train de se dérouler.

    Ce n’est qu’en unissant nos forces que nous serons capables de protéger la foi chrétienne, de surmonter la crise actuelle et de donner une nouvelle impulsion à notre mission commune de nouvelle évangélisation “pour que le monde croie” (Jean, 17, 21) ».

    Source : The Moynihan Report (Rome, 17 octobre) ; traduction de l’anglais : © L’Observatoire de la Christianophobie »

    Référence : Le métropolite Hilarion appelle les catholiques à constituer avec les orthodoxes un front commun pour la défense des chrétiens persécutés

  • L'arrêt de mort des talibans contre Malala Yousafzai

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    3439_Malala-profile_1_460x230.pngASIE/PAKISTAN - Talibans d'Asie unis contre Malala mais « le Pakistan est avec elle »

    Lahore (Agence Fides) - Alors que l'école de Mingora, que fréquentait Malala Yousafzai, la jeune chrétienne victime d'un attentat taliban qui lutte entre la vie et la mort, a été contrainte à fermer temporairement, « suite aux menaces reçues et du fait de la trop grande attention des moyens de communication », le front de l'ensemble des mouvements talibans d'Asie centrale et du sud a diffusé une déclaration publique afin de réaffirmer « la légitimité de la mort de Malala ».

    Ainsi que l'indiquent des sources de Fides au Pakistan, les groupes Tehrik-i-Taliban Pakistan (TTP), Harkat-e-Islami Uzbekistan (HIU) et Al-Sahab, branche d'Al Qaeda, se sont engagés dans un effort conjoint visant à justifier l'agression contre Malala et à réduire l'impact des réactions, internes et internationales, contre cet acte criminel. La déclaration des extrémistes rappelle que « ceux qui dénigrent l'attentat contre Malala ignorent les abus et les mises à mort de la part des gouvernements des Etats-Unis et du Pakistan ». « Malala méritait de mourir parce qu'elle avait parlé contre les moudjahiddins », remarquent les groupes talibans, décrivant Malala comme une « espionne de l'Occident ». Ils ne motivent pas en revanche l'attaque comme réaction à l'engagement de la jeune fille en faveur de l'instruction féminine.

    Le Père James Channan, OP, responsable du Peace Center de Lahore, très engagé dans le dialogue interreligieux, commente : « Malgré ces déclarations des extrémistes, tout le Pakistan est derrière Malala. Je crois que son histoire a secoué les consciences et créé une nouvelle lucidité. Aujourd'hui, dans la société civile, dans le monde politique, dans les moyens de communication de masse, dans l'opinion publique, tous disent refuser la talibanisation du Pakistan. Un sentiment anti-taliban s'est levé ».

    Le Père Channan remarque : « Partout dans le pays, se succèdent des manifestations et des rencontres en faveur de Malala. Chaque jour, des étudiants, des avocats, des groupes féminins descendent dans les rues alors qu'ont lieu de nombreuses rencontres interreligieuses. Tous soutiennent un Pakistan où sont garantis l'instruction, l'égalité des chances, les droits des femmes, la vie et la dignité de chaque citoyen ». (PA) (Agence Fides 18/10/2012)

    On peut signer une pétition intitulée "L'espoir de Malala"

    POUR EN SAVOIR PLUS :

    Victime des talibans, Malala réussira-t-elle à réveiller le Pakistan ? (Blog, Le Figaro):
    http://blog.lefigaro.fr/inde/2012/10/malala-yousafzai-la-jeune-paki.html

    Malala Yousufzai : La rue de Karachi s'indigne (reportage de Dawn dans Courrier International):
    http://www.courrierinternational.com/article/2012/10/12/malala-yousufzai-la-rue-de-karachi-s-indigne 

    Le combat de Malala est le nôtre (Gordon Brown dans le Huffington Post):
    http://www.huffingtonpost.fr/gordon-brown/malala-ecole-taliban_b_1960257.html?utm_hp_ref=international

    Malala Yousafzai: Pourquoi une adolescente pro-éducation est le pire cauchemar des Talibans (Slate):
    http://www.slate.fr/lien/63189/manifestations-pakistan-tentative-meurtre-malala-yousafzai-talibans 

    Why Gender Equality in Basic Education in Pakistan? (Rapport de l’UNESCO, en anglais):
    http://unesco.org.pk/education/documents/publications/Why%20Gender%20Equality%20in%20Basic%20Education%20in%20Pakistan.pdf

    Parce que je suis une fille (Situation des filles dans le monde 2012, PLAN):
    http://plan-international.org/girls/pdfs/2012-report/La-situation-des-filles-dans-le-monde-2012-Apprendre-pour-la-vie.pdf

  • Ce sont les chrétiens qui sont le plus souvent persécutés et discriminés

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    De Jean-Marie Guénois, dans Le Figaro :

    Un rapport international démontre que l'islam tolère mal la liberté religieuse.

    « Sur 131 pays de culture chrétienne, il n'y en a pas un seul où la législation sur la liberté religieuse laisse à désirer. Sur 49 pays de culture musulmane, 17 ne tolèrent aucune autre religion et contrôlent étroitement les croyants non musulmans, 19 reconnaissent théoriquement la liberté religieuse mais ne l'appliquent pas en pratique.» C'est le constat tiré mercredi à Paris par Marc Fromager, directeur France de l'Aide à l'Église en détresse (AED), un organisme humanitaire catholique. Il ajoute: «Les chrétiens restent le groupe religieux le plus discriminé dans le monde: 75 % des cas d'atteintes à la liberté religieuse les concernent.»Il présentait le «Rapport 2012 sur la liberté religieuse dans le monde», publié le même jour dans 17 pays. Ce document présente, pour 195 pays, une fiche de tendances sur l'exercice concret par les populations du droit de vivre leur religion, quelle qu'elle soit, base même de la liberté religieuse. L'épais volume est disponible sur le site de l'organisme (www.aed-france.org).

    Au fil des années - c'est la 9e édition -, ce rapport, rédigé par une équipe internationale sous la responsabilité de cet organisme allemand soutenu par le Saint-Siège (statut de Fondation pontificale), tend à s'imposer comme une référence dans ce domaine d'action.

    L'AED a été fondée par Werenfried Van Straaten, un prêtre hollandais aujourd'hui décédé. Il s'était d'abord illustré en soutenant les populations civiles allemandes après la guerre. Puis les Églises en détresse, notamment derrière le rideau de fer, en pays communistes. Aujourd'hui, cet organisme intervient sur toute la planète pour venir en aide aux chrétiens persécutés grâce à 82 millions d'euros de dons collectés (en 2011). Ce qui lui donne accès à des réalités parfois oubliées du grand public et à de multiples sources d'informations de terrain.

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  • Soudan : seule la mosquée a échappé à d'importantes destructions

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    AFRIQUE/SOUDAN DU SUD - Destructions immenses à Abyei selon un archevêque protestant

    Juba (Agence Fides) - L’archevêque Daniel Deng Bul, de l’église épiscopalienne du Soudan (ECS) a été choqué de constater les destructions commises par l’armée soudanaise dans la ville d’Abyei, disputée entre le Soudan et le Soudan du Sud. C’est ce qu’il a affirmé, de retour d’une visite à Abyei, dans le cadre d’un entretien accordé à la radio catholique Bakhita Radio. Selon l’archevêque, les militaires de Khartoum, qui occupent la ville, ont détruit des édifices publics, des églises, des écoles et des habitations. La mosquée est le seul édifice à être encore debout à Abyei a affirmé le pasteur.

    L’archevêque se demande la raison pour laquelle l’armée soudanaise a détruit des églises et des écoles, laissant intacte seulement la mosquée, s’interrogeant sur la volonté des militaires soudanais d’entraîner les deux pays dans un conflit à caractère religieux. Le destin d’Abyei, zone riche en pétrole située à la frontière entre les deux Etats, demeure l’un des questions laissées pendantes par l’accord souscrit par le Soudan et le Soudan du Sud le 27 septembre à Addis Abeba (Ethiopie), accord qui règle en particulier la division des recettes du pétrole, extrait au Soudan du Sud et exporté par l’intermédiaire d’infrastructures soudanaises. (L.M.) (Agence Fides 17/10/2012)

  • Pakistan : la loi sur le blasphème, machine de guerre antichrétienne

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    ASIE/PAKISTAN - Renvoi d'un mois dans l'affaire Rimsha - affaire Ryan : le message texto (SMS) blasphématoire aurait-il été envoyé par les musulmans ?

    Islamabad (Agence Fides) - Deux cas de jeunes chrétiens accusés de blasphème continuent à tenir en haleine la communauté chrétienne au Pakistan. Ce sont ceux de Rimsha Masih, 12 ans, accusée à tort par un imam de Rawalpindi, arrêtée puis libérée sous caution et de Ryan Brian Patras, âgé de 14 ans et résidant à Karachi, accusé d'avoir diffusé un message texto (SMS) à contenu blasphématoire. Le garçon, contre lequel une plainte a été déposée, se trouve actuellement dans un lieu tenu secret avec sa famille.

    Aujourd'hui, indiquent des sources de Fides, la Haute Cour d'Islamabad, dans une brève audience, a renvoyé au 14 novembre sa sentence dans le cadre de l'affaire concernant Rimsha. La Cour doit décider de l'annulation de la plainte (First Information Report) déposée contre la fillette. Cette annulation, demandée par la défense, comporterait l'acquittement pur et simple de Rimsha. Cette requête se base sur les déclarations de trois témoins musulmans qui accusent l'imam Khalid Jadoon Chisti, l'indiquant comme l'homme qui a fabriqué les preuves contre Rimsha. La défense de l'imam Chisti - notent des sources de Fides - cherche à démonter les accusations, faisant rétracter les trois témoins et a adopté une stratégie dilatoire en ce qui concerne les délais du procès.
    Dans le cas de Ryan Brian Patras, sa famille, après avoir vu sa maison dévastée et incendiée par des radicaux islamiques (voir Fides 12/10/2012) et s'être transférée dans un lieu sûr, a demandé l'assistance légale de l'avocat et pasteur Mustaq Gill. La famille Patras est une famille chrétienne aisée qui vivait dans le quartier résidentiel de Gulshan-i-Iqbal à Karachi, seule famille chrétienne dans une zone musulmane. Selon des sources de Fides appartenant à la famille Patras, le téléphone portable de Ryan aurait été utilisé par un certain nombre de ses amis musulmans qui ont envoyé le message texto (SMS) blasphème afin de le frapper. Dans un premier temps, Ryan avait déclaré ne pas s'être rendu compte d'avoir envoyé un tel message ou de l'avoir fait sans l'avoir lu avec attention. Cependant, en reconstruisant les faits, le jeune s'est souvenu que des amis lui avaient demandé de leur prêter son téléphone pendant quelques minutes. Dans ce cas, Ryan serait totalement étranger aux faits et victime d'une machination. Maître Gill, interpellé par Fides, remarque « une tendance très dangereuse suivant laquelle les chrétiens sont pris pour cible à cause de leur foi au travers de la loi sur le blasphème ». (PA) (Agence Fides 17/10/2012)

  • Pakistan : des islamistes s'en prennent à l'église Saint-François de Karachi

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    ASIE/PAKISTAN - Attaque contre l’église Saint-François de Karachi - la peur des franciscains

    Karachi (Agence Fides) – L’église catholique de Saint François, la plus ancienne de l’Archidiocèse de Karachi, située dans la vieille ville, a été attaquée par une foule de 600 radicaux islamiques environ qui a dévasté la cour intérieure sans cependant parvenir à forcer le portail. Les deux religieux franciscains qui y résident, le Père Victor Mohan et le Père Albert Jamil, OFM, ainsi que les religieuses qui y prêtent service, « sont apeurés, craignent d’autres attaques mais comptent sur la Providence de Dieu » racontent-ils à Fides. L’épisode, qui a soulevé l’indignation et la préoccupation de toute la communauté catholique de Karachi, a eu lieu vendredi dernier, 12 octobre, à 19.00. Un père franciscain raconte : « Le Père Mohan venait de finir de célébrer un mariage lorsqu’il a entendu des bruits et des cris en dehors du complexe de l’église. Immédiatement, tous les fidèles, les femmes et les enfants ont été mis en lieu sûr, à l’intérieur du presbytère. Les radicaux, hurlant contre les chrétiens, ont fait irruption, commençant à tout dévaster : les voitures, les motocyclettes, les pots de fleur. Ils ont brisé un édicule et pris la statue de Notre-Dame. Ils ont cherché à forcer le portail de l’église, lançant des pierre contre l’église et brisant les vitraux ». Les actes de vandalisme se sont poursuivis pendant une heure après quoi est arrivée la police et la foule s’est dispersée. Selon des sources de Fides, l’attaque peut être encore considérée comme une réaction au film « l’innocence des musulmans » ou dans tous les cas comme liée à la question du blasphème.

    Au cours des jours suivants, l’Eglise catholique de Karachi a organisé une manifestation de protestation conduite par l’Archevêque de Karachi, S.Exc. Mgr Joseph Coutts, manifestation à laquelle ont participé des centaines de prêtres, de religieuses, de laïcs, ainsi que des membres de la Commission Justice et Paix et des militants des droits humains. L’assemblée, réunie de manière pacifique, a prié pour la paix et le respect de toutes les religions. Mgr Coutts a déclaré à Fides. « L’église Saint François a toujours servi les pauvres au travers d’une école et d’un dispensaire médical tenu par les religieuses. Depuis près de 80 ans, elle accomplit un service humble au profit de l’humanité, sans aucune discrimination de caste, d’ethnie ou de religion. Pourquoi ces actes ? Pourquoi ne sommes-nous pas en sûreté ? Mgr Coutts demande la protection du gouvernement et invite les citoyens pakistanais « au respect de toutes les religions afin que nous puissions vivre dans l’harmonie et dans la paix ». En suivant leur charisme spécifique de dialogue et d’accueil, les franciscains de Karachi collaborent avec des organisations et responsables musulmans dans différents secteurs du service social. (PA) (Agence Fides 17/10/2012)

  • Un évêque chinois en détention depuis quinze ans

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    "Eglises d'Asie" (MEP) attire l'attention sur un évêque de 80 ans qui croupit dans les geôles de la Chine communiste depuis de nombreuses années :

    Quinzième année de détention pour l’évêque « clandestin » du diocèse de Baoding

    Agé de 80 ans, Mgr James Su Zhimin, évêque « clandestin » du diocèse de Baoding, un des bastions de l’Eglise catholique en Chine, vient de « fêter » ses quinze ans de détention. Arrêté le 8 octobre 1997, l’évêque catholique n’a jamais pu depuis donner signe de vie, ni communiquer aucune nouvelle à ses proches. Aperçu à une seule reprise en 2003 lors d'une hospitalisation dans un hôpital de Baoding, il est maintenu au secret par les autorités chinoises, qui répondent systématiquement aux requêtes à son sujet par la même et unique réponse : « Nous ne savons pas. »

    Né en 1932, Su Zhimin est encore séminariste lorsqu’en 1956, il s’oppose aux côtés de ses pairs à la volonté du gouvernement communiste d’établir une Eglise catholique nationale, indépendante de Rome. Arrêté immédiatement, il passe les années suivantes en détention quasi permanente jusqu’en 1979. Remis en liberté, il se met alors au service des communautés « clandestines » de Baoding, période pendant laquelle il sera arrêté à de nombreuses reprises.

    Le 13 avril 1992, le corps de Mgr Pierre-Joseph Fan Xueyan, évêque « clandestin » de Baoding alors en détention, est remis à sa famille dans un sac mortuaire en plastique. L’une de ses jambes est brisée et son visage porte des traces évidentes de coups. Le P. Su est choisi pour lui succéder et il est ordonné à l’épiscopat en 1993 lors d’une cérémonie « clandestine » par Mgr Peter Liu Guandong, alors évêque de Yixian (Hebei).En avril 1996, alors qu’il est de nouveau placé en résidence surveillée, il s’échappe du lieu où il a été consigné avant d’être arrêté pour la toute dernière fois, le 8 octobre 1997. Au cours de ces six mois de « liberté », il écrit au Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire pour lui demander « d’enquêter soigneusement sur les graves actes illégaux commis à l’encontre des droits des citoyens » et « de prendre les mesures nécessaires afin de restaurer l’ordre et le contrôle de la protection des droits civiques comme des intérêts de l’ensemble des croyants ».Au total, Mgr Su aura passé 40 ans de sa vie – soit la moitié de son existence – en captivité. Son cas n’est pas isolé en Chine : âgé de 90 ans, Mgr Côme Shi Enxiang, évêque « clandestin » de Yixian, a passé 51 années en détention. Mais depuis sa dernière arrestation le 13 avril 2001, on est sans nouvelle de lui.