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Persécutions antichrétiennes - Page 140

  • Nigeria : nouveaux martyrs chrétiens

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    Source : le Figaro

    "Deux commerçants chrétiens ont été abattus aujourd'hui à Potiskum dans le nord-est du Nigeria, ont indiqué à l'AFP des habitants de cette ville où des violences récentes ont été attribuées à des membres présumés du groupe radical islamiste Boko Haram. Les victimes - deux frères- étaient les propriétaires d'un magasin à Potiskum, un des fiefs de Boko Haram et un des épicentres des violences anti-chrétiennes qui secouent depuis plusieurs semaines cette partie du pays.

    "Deux hommes armés vêtus de robes blanches sont arrivés dans le magasin (des deux victimes)", a déclaré un commerçant Kabir Ahmed. "Ils ont ensuite sorti les fusils cachés sous leurs robes et ont abattu les deux commerçants", a-t-il ajouté. Une source policière s'exprimant sous couvert de l'anonymat a confirmé la mort des deux chrétiens, ajoutant qu'un religieux musulman avait été aussi tué à Postiskum hier soir.

    Des meurtres ciblés ces derniers jours

    Des sources sécuritaires avaient indiqué auparavant à l'AFP qu'un groupe d'hommes rattachés au groupe Boko Haram ont mené des meurtres ciblés dans la ville au cours des dernières semaines. Le gardien d'une église à Postiskum a été abattu le 30 janvier après le meurtre de quatre chrétiens survenu le 11 janvier. Ces victimes appartenaient à la tribu Ibo comme les deux commerçants abattus aujourd'hui. Les Ibos sont majoritairement chrétiens et originaires de l'est du Nigeria.

    Le groupe Boko Haram a régulièrement visé des chrétiens dans ses attaques meurtrières comme lors des attaques coordonnées le jour du Noël qui ont fait plusieurs dizaines de morts. Boko Haram a également exécuté un dignitaire musulman qui a publiquement critiqué la stratégie radicale du groupe. La majorité de ses attaques ont visé la police et des symboles du pouvoir.

    Selon l'organisation Human Rights Watch, les violences revendiquées par Boko Haram ont fait plus de 900 morts depuis juillet 2009. Révélé fin janvier, un rapport d'une mission de l'ONU chargée d'évaluer l'impact de la crise libyenne au Sahel évoque la menace que fait peser sur la région Boko Haram, et les liens que ce groupe a tissés avec Aqmi."

     

  • Le courage d'être chrétien

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    Source : Salon beige

    Notre Dame de Kabylie : le courage d'être chrétien

    L'émission Dieu Merci ! sur Direct 8, consacrée aux chrétiens venus de l'islam, est en ligne :

    Au programme, l'actualité religieuse (et notamment l'actualité des persécutions), un entretien avec Me Trémolet de Villers, le témoignage d'anciens musulmans membre de l'association Notre-Dame de Kabylie, un reportage sur Eecho... (durée : 40mn)

  • Indonésie : des enfants catholiques enlevés à leurs familles et islamisés de force

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    Djakarta (Agence Fides) – Mille enfants catholiques de Timor Est, enlevés à leur famille voici plus de dix ans en arrière, sont retenus par la force en Indonésie, convertis à l’islam, instruits dans des collèges islamiques et nationalisés. Aujourd’hui, la majeure partie d’entre eux se trouve dans des écoles et des structures d’accueil de la zone occidentale de Java aux mains d’ « éducateurs » musulmans qui se refusent de les remettre à leurs familles. C’est l’histoire que Fides apprend de sources de l’Eglise indonésienne, confirmée par un certain nombre d’opérateurs humanitaires catholiques qui ont tenté de les ramener, sans succès, dans leurs familles d’origine à Timor Est.

    Parmi les 250.000 réfugiés qui, en 1999, à l’époque du conflit pour l’indépendance de Timor Est, franchirent la frontière en direction de Timor Ouest afin d’échapper aux violences perpétrées par les miliciens philo indonésiens, se trouvaient plus de 4.000 enfants. De nombreux enfants furent remis à des membres de l’armée ou à des organisations humanitaires indonésiennes par des familles timoraises qui ne pouvaient pas pourvoir à leurs besoins. Plus de 1.000 de ses enfants ne sont jamais retournés à Timor Est et demeurent prisonniers de collèges islamiques (les « pesantren ») dans l’ouest de Java. Certaines ONG et les représentants du Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés en Indonésie ont tenté d’organiser leur rapatriement mais en vain. Certains parents timorais, déclare à Fides une source locale, ont trouvé leurs enfants mais les responsables des collèges ne les ont pas libérés.

    Le Père Benny Susetyo, Secrétaire de la Commission épiscopale pour le Dialogue interreligieux, déclare à Fides : « C’est un cas très triste, un abus flagrant : en tant que Commission, nous avons soulevé la question avec d’autres organisations de la société civile comme « Kontras ». Nous la posons au gouvernement, aux Nations unies, aux organisations musulmanes, comme question fondamentale qui touche les droits humains, la sauvegarde des droits des enfants, la liberté religieuse ».

    L’analyse du Père Susetyo se poursuit : « Des cas comme celui-là démontrent que la politique religieuse a un sérieux impact sur la liberté des citoyens, surtout lorsqu’ils appartiennent aux minorités. Il est urgent de limiter l’instrumentalisation de la religion en politique. La zone ouest de Java en est un exemple : des groupes musulmans veulent imposer des règles inspirées à la charia » (la loi islamique).

    En outre, conclut-il, « les principaux problèmes à Timor Est, qui est une nation à majorité catholique, sont l’excès de bureaucratie et la corruption, deux autres éléments qui ont une influence sur le non retour de ces enfants ». (PA) (Agence Fides 07/02/2012)

  • Un hommage au Père Werenfried van Straaten

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    Zenit.org nous rapporte que "Le cardinal Sandri a rendu hommage au P. Werenfried van Straaten, fondateur de l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) comme à un « pionnier de la charité oecuménique ».

    Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, a en effet présidé une messe en mémoire du fondateur, mardi 31 janvier, à Rome, en l’église Santa Maria in Trastevere.

    Dans son homélie, il a rendu hommage au P. Van Straaten comme à «pionnier de la charité oecuménique » et il a invité les membres de l’association à vivre leur vocation « en la mettant au service de la nouvelle évangélisation ». « Soyez, a-t-il insisté, des témoins de la faim et de la soif du Christ qui demande à boire et à manger dans ses frères en détresse ».

    « Votre fondateur n’a jamais reculé devant l’effort ni même épargné, en temps, ressources et énergies, ceux qu’il a « contaminé » par son charisme d’amour solidaire », a-t-il fait remarquer.

    Et le mérite qu’on lui reconnaît, a-t-il ajouté, est sans aucun doute la raison de « la nouvelle et récente marque de sollicitude et de reconnaissance du pape qui a souhaité élever son œuvre au rang de fondation pontificale ». (la suite ici : http://www.zenit.org/article-30051?l=french)

     

    Le site de l'Aide à l'Eglise en détresse retrace la biographie du Père Werenfried :

     

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  • Egypte: la santé du pape Chenouda III se dégrade

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    Lu sur le site de “La Vie”:

    Les rumeurs font état depuis longtemps de la mauvaise santé du vénérable pape des Coptes, âgé de 88 ans. Mais c'est la première fois qu'un officiel, en l'occurence le président de l'Association générale égyptienne des coptes, en fait état publiquement.(…). La question de la succession de Chenouda se pose aujourd'hui avec une acuité particulière, alors que l'Egypte vient d'élire le premier parlement islamiste de son histoire, et que la longue tradition de soutien de l'Eglise copte aux gouvernements égyptiens successifs provoque le mécontentement d'une partie de la jeunesse chrétienne. Cette dernière préfère s'en remettre à d'autres représentants, issus de la société civile, comme les leaders du très actif Maspero Coptic Group, ou comme maître Naguib Gobrail, président de l'Union égyptienne des droits de l'homme, qui a appelé hier de ses voeux "l'émergence d'un Conseil politique copte indépendant de l'Eglise copte, et d'un parti politique copte".

    Du côté des évêques, on commence à évoquer deux noms susceptibles de succéder à Chenouda. Le premier est celui du métropolite Mikhail d'Assiout, qui en tant que doyen du Saint-Synode en prendrait automatiquement la tête en attendant l'élection, ou, s'il refuse, celui d'Anba Bakhamious, métropolite d'El-Beheira. Mais le fait que les deux seuls noms circulant soient les noms de ceux que la règle canonique copte prévoit en cas de vacance n'est pas très bon signe de la vitalité du clergé copte.  Article complet ici:  EGYPTE: LA SANTE DU PAPE CHENOUDA III SE DEGRADE

     Sortir de la “dhimmitude” religieuse, politique et sociale dans un Etat qui vient d’élire un parlement islamiste ? Peu de chance…Il n’y a pas d’alternative pour ces Αγύπτιοί d'avant l'islam (Aigúptios signifie Égyptien, déformé par les Coptes en Kuptios).  C’est de toute façon l’exil: intérieur ou extérieur…

     

  • Inde/Karnataka : un institut universitaire jésuite attaqué par des radicaux hindous

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    Bangalore (Agence Fides) – Journée de terreur pour les Jésuites et pour les étudiants de l’Institut universitaire Saint Joseph d’Anekal, dans les environs de Bangalore (Etat du Karnataka). L’agression perpétrée par plus de 100 membres de groupes radicaux hindous, hostiles aux chrétiens et en particulier à leurs instituts d’instruction, pouvait avoir des conséquences beaucoup plus sérieuses. Hier, 30 janvier, une foule d’extrémistes et des éléments violents des groupes radicaux hindous « Vishwa Hindu Parishad », « Bajrang Dal », « Rashtra Sakthi Sene » et « Karnataka Rakshana Vedike » a fait irruption sur le campus universitaire, interrompant les cours. Le prétexte de cette action – explique à Fides l’ONG « Catholic Secular Forum » - a été l’absence d’exposition du drapeau national à l’occasion de la Fête de la République, ayant eu lieu hier en Inde.

    Le Doyen de l’Institut, le Père Melwin Mendonca, SJ, raconte à Fides avoir vécu des heures de grande peur, surtout du fait de la connivence entre les institutions civiles, les forces de sécurité et les extrémistes. Dans la foule des violents se trouvaient en effet également un certain nombre de Conseillers municipaux de la ville. Lorsque les Jésuites ont appelé la police, raconte le Doyen, « l’inspecteur et les agents se sont contentés d’être spectateurs des violences, permettant même que l’agitation sur le campus dure encore pendant deux heures ».

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  • Pétitionner pour sauver Asia Bibi

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    Plus de 580.000 du monde entier ont signé une pétition demandant au gouvernement pakistanais de relâcher Asia Bibi, la jeune femme chrétienne condamnée à mort injustement pour blasphème. Les défenseurs de la jeune femme ont porté l’affaire en appel devant la Haute Cour de Lahore. Le cas est devenu un symbole des persécutions subies par les chrétiens au Pakistan et des abus de la loi sur le blasphème.

    La pétition en ligne a été lancée par l’organisation « Voice of Martyrs » (VOM) ayant son siège aux Etats-Unis et est encore disponible sur le site Internet www.CallForMercy.com. L’organisation l’avait lancé après que, voici un an, environ 150.000 chrétiens pakistanais aient commencé à recueillir des signatures, demandant justice pour Asia Bibi et une plus forte protection des minorités religieuses au Pakistan.

    Les signatures, indique VOM à Fides, sont parvenues de plus de 100 pays du monde et d’autres associations chrétiennes des cinq continents ont appuyé la campagne. Les signatures ont été présentées à l’Ambassade pakistanaise à Washington DC mais leur recueil se poursuit, pour parvenir à un million d’adhésions.

    Selon des fonctionnaires pakistanais, il est bon de laisser le cas suivre son cours au plan légal : la sentence de la Cour d’Appel et éventuellement celle de la Cour Suprême et finalement la possibilité d’un recours direct au Président du Pakistan. Ainsi que le notent des sources de Fides, les ONG qui s’occupent de la jeune femme constatent cependant que ses conditions de santé en prison empirent et que « le temps presse si l’on veut la sauver ». (PA) (Agence Fides 01/02/2012)

  • Les martyrs d'Angers

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    Fêtés aujourd'hui : Guillaume Repin et ses compagnons.

    Source : "Ut pupillam oculi"

    "Guillaume Repin naquit à Thouarcé ( aujourd'hui dans le Maine-et-Loire ), le 26 août 1709. ll entra à dix-neuf ans au séminaire d' Angers et fut ordonné prêtre. De 1734 à 1749, il exerça son ministère sacerdotal à la paroisse de Saint-Julien d' Angers, puis fut nommé curé à Martigné-Briand. et devint chanoine. Il fut aimé de ses paroissiens pendant ses longues années de service. Tout allait changer avec la révolution : au début les changements furent vécus dans un calme relatif ; mais lorsque. la constitution civile du clergé fut votée en 1791, la situation empira.

    Certains curés - les jureurs - prêtèrent serment; d' autres - les réfractaires - refusèrent et durent vivre dans la clandestinité. Le vieux chanoine Repin, lorsque le maire de Martigné-Briand vint lui réclamer les clefs de l' église et lui faire signer le document le 10 février 1791, refusa de s'exécuter. Il partit se réfugier à Angers; mais les désordres y faisaient des ravages. Il fut arrêté, le 17 juin 1792, et emprisonné, avec un grand nombre de prêtres réfractaires de la région, au séminaire transformé en prison.

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  • Des nouvelles des chrétiens de Syrie

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    Source : legrandsoir.info

    "Chers amis, en ce jour où nous célébrons la fête majeure de notre communauté, celle de l’Unité, notre coeur est dans l’amertume mais non sans lever les yeux au ciel d’où vient tout secours.

    Notre vision s’éclaircit petit à petit : elle perce le mur inexpugnable de la désinformation. La réalité n’est pas binaire comme on nous l’assène. Elle est complexe. Les chrétiens de Syrie ont-ils encore une place au sein de la destabilisation entamée d’une société composite ? Le sort de la Syrie sera-t-il calqué sur celui de l’Iraq ? Nous ne savons pas. Nous prions...
    Ne nous oubliez pas !

    Pour mémoire et pour l’histoire :

    Les chrétiens du diocèse de Homs, Hama et Yabroud sont intégrés au tissu social comme des citoyens à part entière. Avant les évènements qui ensanglantent la Syrie il était inconvenant de décliner sa confession religieuse. Aujourd’hui il n’en est plus ainsi. Le conflit qui s’instaure est passé d’une réclamation populaire de liberté et démocratie à une révolution islamiste. Le vendredi 20 janvier le slogan fatidique a été brandi par les comités de coordination de la révolution : « le peuple veut déclarer le Jihad ! ». Jusqu’à présent nous n’avons pas fait état d’une « persécution » directe qui frapperait les chrétiens. Ils étaient englobés dans les sévices ciblant la population participant à la vie civile. Mais il semble que la donne commence à changer. Comme si la tendance qui couvait devenait dorénavant une consigne. Le futur le dira. Toujours est-il que nous portons à votre connaissance diverses agressions désormais franchement antichrétiennes :

    1- Aujourd’hui 25 janvier le Père Basilios Nassar, curé grec orthodoxe du village de Kafarbohom, province de Hama, a été abattu par des insurgés alors qu’il venait en aide à un homme agressé par les insurgés dans la rue Jarajima de Hama. C’est la première fois, depuis l’insurrection, qu’un prêtre est la cible de la violence aveugle qui est devenue l’arme redoutable d’une insurrection de plus en plus manipulée...

    la suite : ICI

  • Un pasteur dénudé, frappé et humilié par des radicaux hindous

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    Source: Agence Fides

    Bangalore – Battu, dénudé, humilié et tourné en dérision en public pendant des heures attaché à un poteau. C’est le sort qui a échu au pasteur protestant Chandrakanth Kalappa Chavan (27 ans) qui appartient à la communauté évangéliste « New Life Fellowship », victime de violences inouïes de la part d’une foule d’extrémistes hindous à Haliyal, une ville du district d’Uttara Kannada, dans l’Etat indien du Karnataka (sud de l’Inde). De surcroît, le pasteur a été arrêté par la police et se trouve en prison sur la base d’accusations jusqu’ici inconnues.

    L’épisode, qui a eu lieu le 24 janvier dernier et est rapporté à l’Agence Fides par des sources locales, est intervenu après une rencontre de prière qui s’était déroulée au domicile d’une chrétienne. La rencontre a été interrompue par un groupe d’environ 20 militants du mouvement radical hindou « Rashtriya Swayamsevak Sangh » (RSS, qui se traduit pas Corps national des volontaires NDT), qui ont fait irruption dans la maison et insulté les participants. Les militants ont ensuite commencé à frapper le pasteur Chandrakanth. Ils se sont saisis de lui, l’ont dépouillé de ses vêtements et porté en procession nu dans tout le village, l’attachant à un arbre et le tournant en dérision pendant des heures jusqu’au soir. Ils ont ensuite appelé la police qui a arrêté le pasteur et un autre fidèle. L’ONG « Global Council of Indian Christians » a envoyé un avocat afin de connaître le contenu des accusations portées contre les deux chrétiens et pour les faire relâcher. « Le pasteur a été maltraité comme la foule a fait avec Jésus » note une source locale de Fides, stigmatisant la violence contre les chrétiens.
    Selon un récent Rapport de l’ONG « Catholic Secular Forum » les persécutions contre les chrétiens en Inde sont en augmentation. En 2011, plus de 2.000 cas ont été recensés et le Karnataka se trouve en tête de la liste avec plus de 1.000 attaques contre les chrétiens au cours de l’année de référence soit une moyenne de 3 à 5 attaques par jour. (PA) (Agence Fides 27/01/2012)

  • Les catholiques de Bosnie-Herzégovine discriminés

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    Zenit.org : Bosnie-Herzégovine: La discrimination des catholiques, par le card. Puljic

    "L'archevêque de Sarajevo évoque les difficultés de l'après-guerre

    En Bosnie-Herzégovine, l’Eglise catholique ne représente plus aujourd’hui que 10% de la population. Face à l’islamisation croissante du pays, divisé en deux entités politiques distinctes depuis la fin du conflit yougoslave en 1995, les catholiques, discriminés, se sentent trahis par le gouvernement et par la communauté internationale, estime le cardinal Puljic, dans un entretien téléphonique avec l’Aide à l’Eglise en Détresse.

    S’il affirme travailler en bonne entente avec le Grand mufti et avec les autres responsables religieux, l’archevêque de Sarajevo, le cardinal Vinko Puljic, avertit que la solution est d’abord politique. Il faut créer, dit-il, « une entité politique unique, qui garantisse l’égalité des droits et assure le respect de la liberté religieuse »

    « Nous, catholiques, nous voulons continuer à espérer dans l’avenir et à travailler pour créer un climat de confiance, de réconciliation et de tolérance », déclare le cardinal Puljic qui raconte les conditions de vie difficiles des catholiques en Bosnie-et-Herzégovine, parce que « systématiquement discriminés ».

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  • Nigeria : conflit religieux et social

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    De Pierre-François Yves, dans « Valeurs Actuelles » ( Extraits) :

     (…) Pays le plus peuplé d’Afrique (160 millions d’habitants), État fédéral composé de 36 États, le Nigeria n’a jamais connu d’année sans violences ethniques ou religieuses depuis son indépendance vis-à-vis du Royaume- Uni, en 1960. Ces tensions sont une constante de son histoire récente. Le géant démographique et économique de l’Afrique est coupé en deux : le Sud, à majorité chrétienne ; le Nord, dominé par les musulmans.

    Symbole de ce mélange religieux, la capitale administrative, autrefois à Lagos (Sud), a été déplacée en 1991 à Abuja (Centre), ville qui a été la cible d’un nouvel attentat antichrétien à Noël. L’un des problèmes majeurs est que le Sud abrite la quasi-totalité de la richesse pétrolière, qui fait du Nigeria le premier producteur d’Afrique, lieu privilégié pour les investisseurs étrangers, dont la France.

    L’année 2011 a été marquée par un crescendo des violences antichrétiennes (plus d’une centaine de morts), orchestrées par la secte islamiste Boko Haram, auteur de l’attentat suicide perpétré contre le siège de l’Onu en août 2011 (25 morts).

    Boko Haram menace d’amplifier cette année ses attaques contre les églises, les écoles et les commerces tenus par des chrétiens.

    Le gouvernement du président Goodluck Jonathan  un chrétien du Sud, a décrété l’état d’urgence dans les zones les plus sensibles, au nord-ouest et au centre-est du pays. En représailles, menaçant d’affronter l’armée nigériane, un porte-parole de Boko Haram a fixé un ultimatum aux chrétiens pour les forcer à quitter le nord du pays. La menace a provoqué un déplacement important de population, accélérant le phénomène d’“épuration ethnique” dont sont victimes les minorités chrétiennes du Nord.

    L’Association chrétienne du Nigeria – Christian Association of Nigeria, (CAN), regroupant des protestants et des catholiques – a décidé de se défendre. Le pasteur Ayo Oritsejafor, son dirigeant,accuse les gouverneurs des États du Nord de rester inactifs « face à ces tueries insensées ». Les responsables chrétiens dénoncent « un nettoyage ethnique et religieux systématique », soutenus par le Prix Nobel de littérature nigérian, Wole Soyinka : « Le pays se dirige vers une nouvelle guerre civile. »

    La précédente, entre 1967 et 1970 – la guerre du Biafra, du nom d’une province sécessionniste du Sud –, causa la mort de trois millions de personnes.(…)

    Originaire du Sud, Jonathan était parvenu au pouvoir à la faveur du décès de son prédécesseur, le Nordiste Umaru Yar’Adua, en 2010. Il fut largement réélu en avril 2011, réunissant 57 % des suffrages, mais une partie de son mouvement souhaitait que la présidence revienne plutôt à un Nordiste, argumentant que le mandat de Yar’Adua avait été écourté. Affaibli, Jonathan peut compter sur le soutien des Occidentaux (notamment la France et les États-Unis).

    Boko Haram ne lui laissera aucun répit. Né en 2002 dans une mosquée de Maiduguri (nord-est) de la volonté d’un prêcheur, Mohammed Yusuf, ce mouvement porte un nom dont la signification a valeur de programme : “L’enseignement occidental est impur”. Boko Haram dénonce la Constitution nigériane, calquée sur les valeurs de l’Occident, et réclame l’instauration de la charia dans tout le pays, au-delà des dix États du Nord qui l’ont déjà adoptée. (…)

    La secte a compris qu’il lui fallait attiser les rivalités religieuses pour forcer le gouvernement à faire des concessions. Jouant sur les difficultés économiques du Nord, Boko Haram cherche à négocier une nouvelle répartition des revenus de l’État basés sur le pétrole. Actuellement, 13 % des revenus pétroliers sont redistribués aux neuf États producteurs et le reste est distribué selon le bon vouloir de l’État fédéral.(…)

    Tout l’article ici : Terreur islamiste au Nigeria